• Traditions suisses dans l’objectif d’un réfugié sri-lankais

    #Sasi_Subramaniam, réfugié du Sri Lanka, a consacré son travail de diplôme en photographie aux #traditions_suisses. Pour son projet, il a visité 16 fêtes populaires et folkloriques de son pays d’adoption.

    « Je ne m’étais jamais intéressé à la culture et aux rites populaires, explique-t-il à swissinfo. Je ne connais même pas les traditions de mon peuple. J’étais obsédé par la politique ».
    « Ça m’a aidé à soulager la douleur qui brûlait dans ma poitrine et m’a donné accès à ce #monde_étrange », dit-il.


    https://www.swissinfo.ch/image/44193866/3x2/1024/682/a2afc76cdbc9aef9be703cd6a96e3ed9/Xw/_t2r6671.jpg

    https://www.swissinfo.ch/image/44193872/3x2/1024/682/8e87d2be5d53f408995ec7ae5cfedd14/Nd/hu-hner.jpg
    https://www.swissinfo.ch/image/44193870/3x2/1024/682/c113285dd1b0acb0297fb2f6ae870120/jS/dd_t2r0142.jpg
    https://www.swissinfo.ch/fre/un-autre-regard_traditions-suisses-dans-l-objectif-d-un-r%C3%A9fugi%C3%A9-sri-lankais/44225452
    #tradition #suisse #photographie #image #représentations #géographie_culturelle #réfugiés #exotisme_à_l'envers (j’aurais envie de dire) #folklore
    cc @albertocampiphoto @reka @philippe_de_jonckheere @simplicissimus

    • A mettre en lien avec le #livre
      Corps pour corps. Enquête sur la sorcellerie dans le Bocage

      En 1969, #Jeanne_Favret-Saada s’installe dans le Bocage pour y étudier la sorcellerie. Personne ne veut lui en parler. Tenir un journal paraît alors le seul moyen de circonscrire un « objet » qui se dérobe : relater les conversations, incidents, coutumes qui pourraient avoir un lien quelconque avec la sorcellerie, noter systématiquement comment les gens refusent d’en parler. Dans la formulation même de ces refus se révèle peu à peu une conception du monde centrée sur l’idée de « force ».

      Un jour, tout bascule : parce qu’ils lui attribuent cette « force », des paysans demandent à Jeanne Favret-Saada de les désenvoûter. Un autre ensorcelé, qui devine sa peur, lui annonce qu’elle est « prise » et l’adresse à sa désorcelleuse. Dès lors, continuer à écrire permet à l’ethnographe de manier des situations incompréhensibles et dangereuses, de supporter l’enjeu mortel de toute crise de sorcellerie : « Corps pour corps, c’est lui qui y passe, ou c’est moi. »

      http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Temoins/Corps-pour-corps

      #Josée_Contreras #exotisme_inversé

    • ... ça me rappelle aussi le film documentaire d’un groupe d’aborigènes (ou autres peuples autochtones) venu en visite en France (ou autre pays européen ?).
      Qui peut m’aider à retrouver le titre ?

  • Schengen/Dublin : un effet positif pour la Suisse, également sur les plans économique et financier

    Lors de sa séance du 21 février 2018, le Conseil fédéral a adopté un rapport sur les conséquences économiques et financières de Schengen/Dublin. Selon les conclusions de ce rapport, la Suisse bénéficie de son association aux accords de Schengen et de Dublin tant économiquement que financièrement. Le visa Schengen et la circulation facilitée des voyageurs grâce à la suppression des contrôles systématiques aux frontières intérieures ont un impact important sur l’économie suisse, en particulier dans les régions frontalières et pour le secteur du tourisme. Les économies que permet Dublin dans le domaine de l’asile ont elles aussi une influence positive sur le bilan financier.

    Le rapport du Conseil fédéral en exécution du postulat 15.3896 du groupe socialiste a été élaboré par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avec tous les services fédéraux concernés. Le bureau de conseil et de recherche Ecoplan a quant à lui été chargé de réaliser une étude pour déterminer quels étaient les effets économiques de Schengen/Dublin. Les résultats de cette étude ont été intégrés dans le rapport.

    Conséquences économiques de Schengen/Dublin
    Les principaux effets économiques de l’association à Schengen/Dublin sont enregistrés dans les domaines du contrôle aux frontières et des visas : en cas d’abandon de l’association à Schengen/Dublin, les États voisins devraient assurer des contrôles systématiques à la frontière extérieure de l’espace Schengen nouvellement créée avec la Suisse, ce qui entraînerait d’importants temps d’attente et embouteillages aux points de passage. En outre, les personnes en provenance d’un État dont les ressortissants doivent se munir d’un visa devraient faire une demande de visa supplémentaire pour pouvoir se rendre en Suisse, avec toutes les conséquences que cela impliquerait pour la Suisse en tant que destination touristique et place économique et scientifique.

    L’étude Ecoplan montre que l’abandon de l’association à Schengen/Dublin aurait d’importantes conséquences négatives pour l’économie suisse : à l’horizon 2030, cela signifierait, en fonction de la variante choisie, une perte de revenu annuelle située entre 4,7 et 10,7 milliards de francs pour l’économie suisse, ce qui correspond à une baisse de 1,6% à 3,7% du PIB. Le commerce extérieur aussi serait affecté, les exportations enregistrant un recul plus marqué que les importations. Enfin, les régions métropolitaines que sont Genève, Bâle et le Tessin ainsi que les grandes destinations touristiques suisses (région de la Jungfrau, Zermatt, Suisse centrale) qui attirent de nombreux visiteurs en provenance d’un État dont les ressortissants doivent se munir d’un visa seraient particulièrement touchées sur le plan économique.

    Conséquences financières de Schengen/Dublin
    Le rapport se fonde sur la période de référence 2012-2016 et compare les données disponibles en matière de coûts et d’économies. Durant cette période, l’association à Schengen a entrainé des coûts moyens pour les pouvoirs publics d’environ 53 millions de francs par an. Ces coûts sont principalement liés à l’exploitation et au développement des systèmes d’information dans les domaines de la coopération policière (système d’information Schengen SIS) et des visas (système d’information sur les visas VIS) ainsi qu’à la participation de la Suisse à l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) et au Fonds pour les frontières extérieures (FFE, renommé Fonds pour la sécurité intérieure FSI).

    L’association à Dublin permet par ailleurs à la Suisse de réaliser des économies substantielles dans le domaine de l’asile, bien plus élevées que les coûts liés à Schengen. Ces dernières sont dues au fait que la Suisse transfère beaucoup plus de personnes à d’autres États Dublin qu’elle ne doit en accepter de leur part. Elles ont atteint environ 270 millions de francs en moyenne par an.

    Grâce à Schengen/Dublin, la Suisse a donc pu économiser environ 220 millions de francs par an entre 2012 et 2016. Cependant, ces chiffres ne suffisent pas à donner un aperçu complet de la situation. Un abandon de l’association à Schengen/Dublin entraînerait des coûts supplémentaires pour la Suisse. En effet, sans les instruments Schengen dans le domaine de la coopération policière, des lacunes de taille apparaîtraient dans le domaine de la sécurité intérieure, étant donné que la Suisse n’aurait plus accès aux banques de données SIS, VIS et Eurodac. Or ces instruments se sont avérés être des outils incontournables et irremplaçables pour la lutte contre la criminalité transfrontalière. En faisant partie de l’espace européen de sécurité, la Suisse profite des réseaux reliant les États Schengen, de l’échange automatique d’informations et de sa participation à l’espace de recherches européen (plus de 15’000 recherches SIS abouties par an). Pour assurer un niveau satisfaisant de sécurité intérieure également sans association à Schengen, il faudrait donc prendre des mesures supplémentaires dans le domaine de la sécurité, avec les conséquences financières qui en découleraient. De telles mesures pourraient aisément engendrer des coûts annuels supplémentaires estimés entre 400 et 500 millions de francs.

    Avantages liés à Schengen/Dublin dans d’autres domaines
    Les avantages de Schengen/Dublin ne se limitent pas à des considérations strictement financières : le trafic frontalier entre la Suisse et ses voisins n’étant pratiquement pas restreint, les zones urbaines de part et d’autre de la frontière ont pu se développer largement au cours des dernières années. Pour la Suisse, cela signifie que des régions métropolitaines telles que Genève ou Bâle ont vu naître des zones économiques et des espaces de vie binationaux ou trinationaux. Sans association à Schengen/Dublin, les frontières nationales de la Suisse diviseraient à nouveau ces espaces.

    https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques/communiques-conseil-federal.msg-id-69884.html
    #Schengen #Dublin #asile #migrations #économie #réfugiés #Suisse #économie #frontières #contrôles_frontaliers #visas #coopération_policière #police #Prüm #Europol #Eurodac #Dublin #renvois_Dublin

    Lien vers le #rapport :
    https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/51407.pdf

    Tout un scénario #Suisse_sans_Schengen est proposé...
    Voici les conséquences liées à #Frontex :

    Dans le scénario « sans Schengen », la Suisse ne participe pas à l’Agence européenne de garde - frontières et de garde - côtes (Frontex) ainsi qu’au Fonds pour la sécurité intérieure dans le domaine des frontières (#FSI_Frontières), qui a succédé au #Fonds_pour_les_frontières_extérieures (#FFE). La Suisse ne verserait donc plus de contributions et le #Cgfr ne dépêcherait p lus de garde - frontières dans le cadre des opérations Frontex. En revanche, la Suisse ne pourrait plus participer aux vols de rapatriement de Frontex et n’aurait plus accès aux analyses de risque Frontex. Le FSI Frontières ne soutient pas de projets suisses .

    #renvois #expulsions #coûts #avantages

    v. aussi l’étude #Ecoplan (en allemand) :
    https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/51397.pdf

  • Les détentions à la limite de la légalité

    Les pratiques concernant la détention administrative de requérants déboutés divergent selon les cantons. Le CF est appelé à mettre de l’ordre.

    Le recours à la détention administrative pour assurer le #renvoi d’un requérant d’asile peut être parfois à la limite de la légalité. Les cantons ont des pratiques très disparates. Le constat, tiré par les parlementaires, vaut aussi pour la détention de mineurs.

    Dans un rapport publié jeudi, la commission de gestion du National dénonce par ailleurs une grande gabegie dans le traitement des données. Le Conseil fédéral est appelé à mettre de l’ordre.

    Une détention administrative peut être ordonnée si l’on craint qu’une personne tente de se soustraire à son renvoi et que ce dernier est susceptible d’être exécuté dans un délai prévisible. Elle ne doit pas dépasser 18 mois. Les mineurs de plus de 15 ans peuvent être concernés, mais pas les moins âgés. La détention des mineurs est limitée à 12 mois.

    Problème de légalité

    Selon une évaluation menée par le Contrôle parlementaire de l’administration (CPA) sur les cas entre 2011 et 2014, la détention administrative est un moyen efficace pour assurer un renvoi. Elle n’était toutefois pas nécessaire dans tous les cas.

    Il s’agit d’une grave atteinte au droit fondamental à la liberté des personnes concernées. La détention administrative doit donc être proportionnée, relève la commission de gestion. Or l’enquête du CPA montre une grande divergence de pratiques entre les cantons.

    La commission « ne peut exclure que, dans certains cas, le principe de proportionnalité n’ait pas été suffisamment respecté et que, par conséquent, la détention ne soit pas légale ». Les requérants pourraient être traités différemment suivant le canton d’attribution.

    Divergences

    Les divergences peuvent en partie s’expliquer par l’âge, le sexe ou le pays d’origine des requérants. Ces facteurs une fois corrigés, il reste toutefois un fossé entre les 61% de détenus parmi les personnes à renvoyer dans le cadre de Dublin à Obwald et les 24% à Genève.

    Dans les cas non-Dublin (rejet de la demande ou non-entrée en matière), le taux varie de 4% à Genève et au Tessin à 20% à Obwald. Des différences apparaissent aussi concernant le succès de la mesure : le taux de départ des personnes détenues n’est que de 52% en Valais alors qu’il atteint 80% à Genève.

    La commission de gestion appelle le Conseil fédéral à veiller à une plus grande harmonisation des pratiques cantonale et au respect du principe de proportionnalité. Le gouvernement devra aussi vérifier si les bases légales assurent une protection suffisante des droits fondamentaux.

    Mineurs

    La question des mineurs détenus préoccupe aussi. Le CPA a constaté plus de 100 cas de moins de 15 ans détenus avec leurs proches et une prévalence énorme dans le canton de Berne. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a toutefois fait valoir des problèmes de saisie des données.

    Résultat : il n’a pas été possible d’établir clairement comment les détentions de mineurs détenus avec leurs parents sont enregistrées. Le gouvernement est appelé à examiner ce couac.

    Il n’en reste pas moins que cette pratique pose problème en soi. Genève, Vaud et Neuchâtel n’y recourent d’ailleurs pas. La commission invite le Conseil fédéral à exclure les mineurs de moins de 15 ans de la détention administrative et à favoriser d’autres possibilités d’exécution du renvoi des familles.

    Pour les plus de 15 ans, la mesure ne doit être ordonnée qu’en dernier ressort et il faudrait aménager des places de détention spécialement adaptées.

    #Gabegie

    Autre grande critique : la gabegie dans la gestion des données par la Confédération. Il n’est ainsi pas possible de savoir combien de personnes à renvoyer sont passées dans la #clandestinité. Le CPA estime que cela concerne environ un tiers des requérants déboutés.

    Des moyens appropriés doivent être mis en place pour une saisie en bonne et due forme, réclame la commission de gestion. D’autres mesures doivent être prises pour assurer un enregistrement correct des données.

    Le moment où il faut saisir une détention n’est par exemple pas clair. Il y a des divergences entre le remboursement des frais aux cantons et les informations obtenues par les SEM.

    Depuis octobre 2016, le SEM a l’obligation du surveiller l’#exécution_des_renvois. Des #sanctions_financières peuvent être infligées aux cantons. La commission de gestion attend de ces dernières qu’elles favorisent une #harmonisation_cantonale. Le CPA met toutefois en garde : on risque de ne pas respecter la réglementation Dublin qui a posé des règles plus strictes pour la détention depuis 2015.

    https://m.tdg.ch/articles/5b34c296ab5c3729ee000001
    #Suisse #mineurs #enfants #enfance #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #familles #disparitions #expulsion #ça_dépend_du_canton #Dublin #proportionnalité #expulsion #droits_fondamentaux #droits_humains

    • Cesser la détention administrative de migrants mineurs : des cantons intelligents évitent les disparitions

      L’ « État des lieux de la détention administrative des migrant·e·s mineur·e·s en Suisse » vient d’être publié. Il révèle une utilisation peu efficace, peu pertinente et illégale de la détention administrative de migrants mineurs à des fins de renvoi.

      Le rapport se base sur les données statistiques encore trop brouillonnes et opaques des autorités cantonales et fédérales. Il dénonce la pratique de plusieurs cantons qui ordonnent trop légèrement la mise en détention de migrants mineurs alors que des solutions alternatives efficaces existent. Ces alternatives avaient déjà été proposées dans un premier rapport en 2016.
      Des dizaines d’enfants placés en détention avant leur renvoi

      Concrètement, de 2015 à 2017, huit cantons ont pratiqué la détention administrative de migrants mineurs. Selon les statistiques fournies ce sont 83 migrants mineurs qui ont été placés en détention administrative dont des enfants de moins de 15 ans. Ce chiffre pourrait être supérieur. Les statistiques obtenues révèlent aussi un taux de détention particulièrement élevé en 2017 par rapport au nombre total de migrants mineurs non-accompagnés dans un contexte de baisse générale des demandes d’asile en Suisse.

      Contraire au droit suisse et au droit international

      La détention administrative est une mesure de contrainte utilisée pour garantir l’exécution du renvoi de personnes étrangères dépourvues d’un droit de séjour. En résumé : la loi suisse autorise la détention administrative pour les 15 à 18 ans, sous certaines conditions mais l’interdit pour les moins de 15 ans même lorsqu’ils sont accompagnés d’un parent. En droit international, la détention administrative pour les enfants mineurs viole le devoir des Etats de protéger en tout temps l’intérêt supérieur de l’enfant (article 3 de la Convention de l’ONU relative aux droits des enfants). Pour le Comité des droits de l’enfant de l’ONU et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, l’emprisonnement n’est jamais dans l’intérêt supérieur de l’enfant (1).
      Pratique des cantons très variable

      L’attribution des migrants mineurs à l’un ou l’autre des cantons influence radicalement leur traitement. Alors que les cantons de Genève et Neuchâtel interdisent absolument la détention administrative de migrants mineurs, d’autres cantons essaient de ne pas l’appliquer par principe comme les cantons du Jura, Vaud et Bâle alors que beaucoup d’autres l’autorise comme les canton de Berne, Lucerne, Schaffhouse, Valais et Zoug.

      En juin 2018 la Commission de gestion du Conseil national (CdG-N) avait déjà dénoncé la pratique de certains cantons estimant qu’elle violait le droit suisse et le droit international. Ces critiques ont heureusement débouché sur des mesures d’urgence dans les cantons de Berne et de Zurich.
      Détermination de l’âge problématique

      La détermination de l’âge des jeunes est aussi problématique. Il arrive régulièrement que des requérants mineurs non-accompagnés soient considérés comme majeur. Dans le doute, précise le Tribunal administratif fédéral, les autorités doivent retenir la minorité afin que les migrants puissent bénéficier de la protection juridique applicable aux enfants. Terre de hommes et plusieurs ONG constatent en réalité que la pratique est souvent opposée.
      Les objectifs de la détention administrative ne sont pas atteints

      En outre l’objectif principal visé par la détention – l’exécution du renvoi – n’est de loin pas atteint. La crainte de la détention provoque la disparition des mineurs qui est constatée lors du transfert du centre fédéral d’enregistrement vers le canton d’attribution.

      Les statistiques disponibles montre un taux de disparition croissant en corrélation avec un taux de détention croissant. En 2015, sur 2’739 requérants mineurs non-accompagnés qui ont déposé une demande d’asile, 129 soit 4.7% ont disparu. En 2016, sur 1’999 requérants mineurs non-accompagnés qui ont déposé une demande d’asile, 400 soit 20% ont disparu. Le Rapport de la Commission de gestion du Conseil national (CdG-N) présenté en juin 2018 relève la même inquiétude.

      Ivana Goretta, attachée de presse à Terre des hommes m’explique :

      « Les jeunes mineurs non-accompagnés ont parcouru seuls des milliers de kilomètres pour arriver en Suisse, ils sont très indépendants. Pour éviter l’enfermement ils choisissent la clandestinité, un quotidien beaucoup plus précaire et ils sont des proies faciles aux réseaux criminels. »

      Développer et promouvoir la mise en œuvre de mesures alternatives à la détention

      Ce sont les mesures les moins invasives que les cantons doivent appliquer en priorité surtout lorsque cela concerne une famille avec des enfants mineurs scolarisés. Ils doivent privilégier le placement dans des centres d’hébergement adaptés aux mineurs et aux familles, ouverts ou semi-ouverts mais en tous les cas non carcéraux. Des exemples montrent que cela fonctionne. L’autorité cantonale peut par exemple exigé d’une personne frappée d’une décision de renvoi de se présenter quotidiennement à ses bureaux. Elle peut aussi exiger de la famille ou du mineur non-accompagné qu’il ne quitte pas le territoire qui lui est assigné ou ne pénètre pas dans une région déterminée. C’est assez courant. Pour les requérants mineurs non-accompagnés le placement en famille ou dans des structures d’accueil adaptées petites et encadrées permet de ne pas les perdre.
      Effet positif du rapport

      Le canton du Valais a été sensible aux recommandations de Terre des hommes et aimerait améliorer les choses a expliqué sur la RTS Frédéric Favre, conseiller d’Etat valaisan en charge de la Sécurité. Le Canton du Valais vient d’édicter une directive interdisant la détention de mineurs. La directive ressemble à celle toute récente du canton de Zurich. Le nombre de cas étant relativement modeste les cantons doivent justement pouvoir trouver des solutions alternatives. Ces cantons rejoignent le canton de Genève et de Neuchâtel. Chaque canton devrait suivre le mouvement pour garantir une meilleure prise en charge des migrant mineurs en procédure de renvoi.
      Améliorer le système de collecte de données

      Enfin Terre des hommes insiste sur le besoin d’améliorer au niveau cantonal et fédéral le système de collecte des données sur les détention administratives des migrants mineurs accompagnés ou non. Il n’y a pas aujourd’hui de statistiques détaillées, fiables et facilement accessibles. Cette mesure est urgente et indispensable.

      « La Suisse fait partie sur le plan européen de la moitié des pays qui ne disposent pas de données fiables, complètes et comparables. Il a été observé un manque de transparence sur les données statistiques, une irrégularité dans leur collecte ainsi que certaines contradictions dans les données obtenues. Cette lacune fait l’objet de la recommandation n°17 du Comité des droits de l’enfant adressée à la Suisse lors de son précédent examen périodique universel sur la situation des droits de l’enfant dans notre pays. Il est très inquiétant, alors que le problème est connu et dénoncé de longue date, de ne toujours pas pouvoir relever d’amélioration dans ce domaine : ni les autorités fédérales ni les autorités cantonales compétentes pour ordonner et respectivement exécuter la détention administrative de mineurs migrants ne disposent de statistiques fiables ou détaillées. De plus, les chiffres transmis par le SEM diffèrent très fortement de ceux fournis par les cantons. Terre des hommes exprime donc une fois de plus sa plus vive inquiétude, sachant l’impact qu’une telle situation peut avoir sur le destin des enfants concernés. »

      Pour Terre des hommes, la Confédération a tendance à mettre la faute sur les cantons. En réalité c’est à elle que revient la tâche de haute surveillance de l’application des lois et des engagements internationaux.

      https://forumasile.org/2018/12/14/cesser-la-detention-administrative-de-migrants-mineurs-des-cantons-intel

  • La détention d’enfants demandeurs d’asile dénoncée par une commission

    Lorsqu’une famille de requérants d’asile est incarcérée en vue de son renvoi, il peut arriver que des mineurs de moins de 15 ans soient mis en détention. Une pratique dénoncée jeudi par la commission de gestion du National.

    https://www.rts.ch/info/suisse/9681850-la-detention-d-enfants-demandeurs-d-asile-denoncee-par-une-commission.ht
    #Suisse #mineurs #enfants #enfance #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #familles

    • A mettre en lien avec :

      Statistiques | Mineurs en détention

      Début mai, Terre des hommes (TdH) relevait le « manque total de traçabilité » des mineurs détenus par la Suisse dans le cadre de mesures d’expulsion. Les chiffres publiés par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) concernant le nombre de mineurs en détention ont été revus et divisés par trois après que TdH ait publié un rapport sur la question. Selon le SEM, ce ne sont plus 142 mais 51 mineurs âgés de 15 à 18 ans qui auraient été privés de liberté en 2015.

      Une différence de taille que le SEM explique par des erreurs dans l’enregistrement des données par les cantons, notamment liées au calcul de l’âge : soit les personnes sont devenues majeures entre l’enregistrement de leur demande d’asile et la détention ; soit elles « se sont déclarées mineures mais s’avèrent majeures », explique son porte-parole. Sur la base de calculs douteux de l’âge osseux ? (voir article)

      « Que s’est-il passé avec presque 100 jeunes qui disparaissent du système ? Ce changement dans les données engendre un manque total de traçabilité de ces mineurs. Cela pose des questions sur l’objectivité et la clarté des statistiques », critique TdH. Qui rappelle que « le manque de données fiables et ventilées en Suisse a déjà été soulevé par le Comité [de l’ONU] des droits de l’enfant comme un obstacle au respect de [leurs] droits. » De fait, si on ne sait combien de mineurs sont détenus, comment s’assurer que leurs droits sont respectés ?

      https://asile.ch/2017/08/12/mineurs-en-detention

      Et avec le #rapport de Terre des Hommes (2016) :
      Détention illégale de mineurs migrants en Suisse : un état des lieux.
      https://www.tdh.ch/sites/default/files/tdh_plaidoyer-ch_fr_web_0.pdf
      –-> avec ce commentaire sur le site de @vivre :
      https://asile.ch/2016/06/17/terre-hommes-detention-illegale-de-mineurs-migrants-suisse-etat-lieux

    • Des enfants migrants enfermés : en Suisse aussi

      Des enfants sont emprisonnés alors qu’ils n’ont commis aucun délit. Ce qui nous semble humainement insupportable aux États-Unis ne l’est pas davantage sous nos latitudes. Au moment où vous lisez ces lignes, plusieurs cantons suisses enferment des mineurs au seul motif qu’ils sont migrants, dans la perspective d’un renvoi. Vous imaginez-vous, à l’âge où vous appreniez à lire, être retenu en détention ? Et votre adolescent qui pianote sur son smartphone, dans quel état reviendrait-il d’un enfermement qui peut aller jusqu’à douze mois ?

      https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Des-enfants-migrants-enfermes-en-Suisse-aussi/story/14918172

  • NEM-NEE

    Après être revenu sur les fondements historiques et conceptuels du droit d’asile et des étrangers, après avoir retracé l’évolution juridique actuelle, il documente les conditions de (sur)vie des personnes dont la demande d’asile a été frappée d’une décision de non-entrée en matière (NEM).


    https://vimeo.com/128189652

    –-> Un #film de 2005, réalisé par le jeune #Charles_Heller (c’est probablement son premier film). Je mets ici pour archivage

    #documentaire #NEM #non-entrée_en_matière #Suisse #survie #aide_d'urgence #SDF #sans-abris #asile #migrations #réfugiés #déboutés #disparitions #droit_d'asile #catégorisation #abus #profit #délit_de_solidarité #Soleure #illégalisation #clandestinisation #droits_humains #attractivité #Suisse

    Quelques citations que Heller utilise dans son film (notamment de #Arendt et #Agamben) :


    #camps

    Interview de Dominque Boillat, directeur de l’Office fédéral des migrations, à partir de la minute 5’50 :

    « La Suisse a une politique de migration qui est basée sur le marché du travail. Cela signifie qu’elle a fait une priorité aux compétences professionnelles, pour permettre aux étrangers qui viennent s’établir dans notre pays de s’introduire plus facilement sur le marché du travail, en fonction des besoins de notre économie. Par contre, la migration de l’asile est une migration clandestine, ce sont des gens qui viennent de la misère, souvent peu formés, de beaucoup plus loin, donc ils ont beaucoup plus de difficultés à s’intégrer dans notre société, des mœurs différents, parfois de religion différente. Ces gens-là, les Etats qui ont signé la convention de Genève, et la Suisse en est, doivent leur donner une protection. Ici on est dans un autre domaine. C’est pas de la migration souhaitée du point de vue de l’économie, c’est une migration qui est entre guillemets »"tolérée" parce que ces gens ont besoin d’une protection. Si quelqu’un vient dans ce système et veut en profiter pour immigrer alors qu’il n’a ni les compétences professionnelles, ni le droit de séjourner ni le droit d’avoir l’asile, il est considéré comme un étranger en séjour irrégulier. Cela dit, un certain nombre reste quand même, ils s’accrochent. Ils n’ont plus de travail, ils sont là, ils sont à la charge des autorités, parce qu’on ne peut pas les mettre à la rue non plus. Et il y a donc un bras de fer entre ces personnes qui se sentent exclues, mais qui ne veulent tout de même pas rentrer."

    Voix off Charles, à partir de la minute 7’70, en commentaire de cette citation de Arendt :


    « Hannah Arendt montre la logique de la politique adoptée par les Etats européens face aux réfugiés durant la Deuxième guerre mondiale.
    Le refus d’intégrer et l’impossibilité de renvoyer les réfugiés ne pouvait que mener aux camps.
    Nous retrouvons aujourd’hui à l’œuvre cette même logique, en Suisse comme partout en Europe. Et l’analyse d’Hannah Arendt garde toute sa pertinence, particulièrement si, à l’instar de Giorgio Agamben, on définit le camp non par les horreurs qui sont commises, une topographie spécifique, mais comme un espace d’exception au sein duquel le sujet ayant perdu toute protection juridique, est réduit à la vie nue. C’est bel et bien un tel espace que les autorités helvétiques allaient ouvrir en développant sciemment, méticuleusement, des moyens juridiques de faire disparaître ces personnes désignées comme indésirables ».

    Interview de Françoise Kopf, à partir de la minute 8’40 :
    "Les débuts de l’histoire remontent à l’entrée en vigueur de la loi sur l’asile. La première loi sur l’asile que la Suisse a formulée. Peter Hess, qui était à l’époque le responsable de la police étrangère, qui était en charge de l’asile, avait trouvé que l’aide sociale pouvait être utilisée comme instrument dans la politique d’asile, et donc en réduisant l’aide sociale on allait probablement réduire l’attractivité et l’attrait de la Suisse. Cette idée a fait son chemin, mais au même temps il y a eu une espèce de changement qui s’est mis en place dans les années 1990. A ce moment-là, réduire l’attractivité a changé de sens, ça a voulu plus dire réduire la durée de séjour, c’est-à-dire pousser les gens à disparaître, à les dissuader de rester plutôt que de réduire l’attractivité pour les potentiels arrivants. L’aboutissement de ces mesures se lit dans le « rapport Fuhrer/Gerber », un rapport de travail qui a été co-piloté par la conseillère d’Etat Rita Fuhrer, UDC, et l’ancien chef de l’Office fédéral des réfugiés, Jean-Daniel Gerber, qui était destiné à trouver de nouvelles mesures pour faire des économies dans le domaine de l’asile. Au moment où le rapport a été écrit, le Conseil fédéral, dans ces messages, avait constater qu’on avait réduit à un tel minimum les prestations d’assistance qu’on ne pouvait pas descendre plus bas et qu’il fallait donc changer de système. Comment faire pour faire des économies sans pouvoir descendre plus bas dans les normes de dignité ? L’idée est née d’exclure certains groupes, tout simplement, de l’assistance, et on les incitent à disparaître. Le rapport dit clairement que cette disparition est un des moyens de réduire les coûts, et table là-dessus, c’est-à-dire que les gens disparaissent dans la clandestinité, ici ou ailleurs. Ce qui est encore plus fou, c’est qu’en réalité les cantons, qui sont quand même tenus de mettre une aide d’urgence en place, sont, par ce rapport, incités aussi à ne pas en faire trop. Ils le disent très clairement : si toutes les personnes renvoyées dans l’anonymat, ces personnes qui n’existent plus, sans identité, faisaient recours à cette forme d’hébergement, l’hébergement d’urgence, des conséquences de ces mesures pourraient être négatives. « Toutefois, à juger par les expériences faites ces dernières années, seule une minorité des individus concernés et susceptibles de recourir systématiquement et pour une longue durée aux services et aux biens accessibles dans les centres d’urgence. La grande majorité d’entre eux disparaîtrait et chercherait de nouvelles opportunités dans la clandestinité ou au-delà des frontières. »

  • Sulle tracce del marmo della discordia

    Le montagne sventrate, le falde inquinate, il viavai di camion, i morti sul lavoro, le infiltrazioni criminali, la mancata distribuzione di una ricchezza collettiva. Carrara è schiacciata dai signori del marmo. Non sono cave: sono miniere. La roccia estratta qui non nisce in sculture e non alimenta più la liera artigianale locale. Parte per l’Asia oppure, in gran percentuale, finisce nei dentifrici, nella carta e in altre decine di prodotti. È il business del carbonato di calcio. Un’attività dominata dalla multinazionale svizzera #Omya che qui possiede un grosso stabilimento industriale.


    https://www.wereport.fr/articles/sulle-tracce-del-marmo-della-discordia-area
    #marbre #extractivisme #Carrara #Italie #pollution #carbonate_de_calcium #multinationales #Suisse #mondialisation #géographie_de_la_mondialisation #globalisation

    • A Carrara, sulle tracce del marmo della discordia

      Le montagne sventrate, le falde inquinate, il via vai di camion, i morti sul lavoro, la mancata distribuzione di una ricchezza collettiva. Carrara è schiacciata dai signori del marmo. Non sono cave: sono miniere. La roccia estratta qui non finisce in sculture e non alimenta più la filiera artigianale locale. Parte per l’Asia oppure, in gran percentuale, finisce nei dentifrici, nella carta e in altre decine di prodotti. È il business del carbonato di calcio. Un’attività dominata dalla multinazionale svizzera Omya che qui possiede un grosso stabilimento industriale.

      Sembra un ghiacciaio ma è un bacino minerario. Tutto è bianco sporco. Le rocce, le strade, la polvere. Le montagne sono divorate dalle ruspe. Decine di camion, carichi di blocchi o di detriti, scendono a valle da stradine improvvisate. Persino la nostra Panda 4X4 fatica sul ripido pendio sterrato. Stiamo salendo alla cava Michelangelo, una delle più pregiate del bacino marmifero di Carrara, in Toscana. Qui viene estratto lo statuario, il marmo venduto anche a 4.600 franchi la tonnellata. In questa grossa cava lavorano circa una dozzina di persone.

      Riccardo, 52 anni di cui trenta passati a estrarre roccia, sta manovrando un blocco con il filo diamantato. Il sole che batte a picco sul marmo dà l’effetto di un forno. «D’estate è così mentre d’inverno è freddo e umido» ci racconta questo figlio e nipote di cavatori. Riccardo spiega con orgoglio il suo lavoro. Poi conclude: «Spero che mio figlio faccia qualcos’altro nella vita».

      Un lavoro rischioso

      La situazione nelle cave è sicuramente migliorata rispetto a qualche anno fa, ma il lavoro qui resta rischioso. L’ultimo decesso è dello scorso mese di luglio: Luca Savio, 37 anni, papà di un piccolo bambino, è stato travolto da un blocco in un deposito. Aveva un contratto di lavoro di sei giorni. A maggio, Luciano Pampana, un operaio di 58 anni, è invece morto schiacciato sotto una pala meccanica. «Qui i servi della gleba versano sangue» ha esclamato don Raffaello, il parroco di Carrara che nella sua omelia dopo questa morte si è scagliato contro il business del marmo: «Le Apuane sono sfregiate e pochi si arricchiscono!»

      «Le Apuane sono sfregiate e pochi si arricchiscono!».

      Don Raffaele, parroco di Carrara
      Fine della citazione

      I sindacati hanno indetto un giorno di sciopero e chiesto la chiusura delle cave non in regola. Negli ultimi dodici anni vi sono stati undici incidenti mortali, di cui sei tra il 2015 e il 2016. «È decisamente troppo se si calcola che in tutta la provincia i cavatori sono circa 600» esclama Roberto Venturini, segretario della Fillea Cgil di Massa Carrara che ci accompagna nella visita. Per il sindacalista vi è un solo modo per rendere compatibile questa attività con l’ambiente e con una cittadinanza che sempre meno tollera le cave: «Bisogna rallentare la produzione e aumentare il numero di dipendenti».
      «Monocoltura del marmo»

      Carrara e la vicina Massa sono un microcosmo rappresentativo delle attuali problematiche dell’economia: l’automatizzazione, la maledizione delle risorse, la concentrazione delle ricchezze, il conflitto tra ambiente e lavoro. Un conflitto, questo, che è emerso in queste zone già negli anni 80 attorno al polo chimico situato nella piana, verso il mare. Nel 1987 ci fu il primo referendum consultivo d’Europa con cui i cittadini si espressero a favore della chiusura dello stabilimento Farmoplant della Montedison. Ciò che avvenne, però, solo un anno dopo, a seguito dell’esplosione di un serbatoio di Rogor, pesticida cui già il nome dà inquietudine.

      In pochi anni, a catena, tutti gli stabilimenti cessarono le attività lasciando come eredità terreni inquinati e una schiera di disoccupati. Oggi la zona industriale si è trasferita dal mare alle montagne.

      L’unico settore che tira è quello estrattivo tanto che qui si parla di “monocultura del marmo”, in comparazione a quei paesi che hanno fatto di un prodotto destinato all’esportazione la sola attività economica. E così in pochi ci guadagnano mentre alla collettività rimangono le briciole e gli effetti nocivi.

      I ricavi crescono, gli impieghi no

      Nello scorso triennio il settore, dal punto di vista del ricavo, è cresciuto all’incirca del 5% all’anno. Difficile trovare un altro comparto in così rapida crescita. I profitti, però, sono sempre più concentrati.

      Gli addetti sono sempre meno e una crescente percentuale dell’attività di trasformazione è ormai svolta all’estero: dall’inizio degli anni duemila gli impieghi diretti sono diminuiti di oltre il 30%, passando da quasi 7’000 a circa 4’750 unità. Negli ultimi anni nelle cave sempre più meccanizzate sono stati persi più di 300 posti di lavoro; altri 300 sono scomparsi nelle attività di trasformazione e nella lavorazione.

      Ma anche attorno a queste cifre vi è scontro. Da un lato gli ambientalisti, dall’altro i rappresentanti del mondo imprenditoriale con i primi che tendono a sminuirne l’impatto economico e i secondi che mettono in valore l’effetto occupazionale del settore. La sola certezza, qui, è che quel marmo che ha plasmato l’identità ribelle dei carrarrini e fatto conoscere la città nel mondo intero è oggi sinonimo di conflitto.
      «Una comunità arrabbiata e ferita»

      «Dal marmo il territorio si aspetterebbe molto di più», ci spiega Paolo Gozzani, segretario della Cgil di Massa e Carrara. Il quale aggiunge: «Questa è una comunità arrabbiata e ferita che vede i signori del marmo come un potere arrogante, che si accaparra la ricchezza derivata da questa materia prima senza dare al territorio la possibilità di migliorarsi da un punto di vista sociale, dei servizi e senza fare in modo che, attorno al marmo, si sviluppi una vera e propria filiera».

      Un’opinione condivisa da Giulio Milani, uno scrittore che ha dedicato un libro alla devastazione territoriale di questa terra, dalla chimica al marmo: «L’industria del marmo c’è sempre stata in questa zona, ma negli ultimi anni è diventata una turboindustria che sta mettendo in crisi il territorio».

      Milani s’interroga sul presente e sul futuro dei suoi tre figli in un luogo che ha già sofferto per le conseguenze dell’inquinamento della chimica: «Tutte le volte in cui piove i fiumi diventano bianchi come latte a causa della marmittola, la polvere di marmo; a Carrara vi sono state quattro gravi alluvioni in nove anni legate al dissesto idrogeologico del territorio. Per questo parlo di costi sociali di questa attività. Dobbiamo ormai considerare che questo è diventato un distretto minerario vero e proprio e noi ci viviamo dentro».

      A supporto di questa situazione vi è la netta presa di posizione del procuratore capo di Massa, Aldo Giubilaro, che lo scorso mese di maggio ha illustrato l’entità di un’operazione effettuata presso diverse società attive nella lavorazione del marmo dalla quale è emerso uno spaccato di irregolarità ambientali diffuse: «Salvo rari casi, sicuramente encomiabili, sembra essere una regola per le aziende del lapideo al piano, quella di non rispettare le normative sull’impatto ambientale con conseguenze decisamente deleterie per chi vive in questa zona (…). Non si tratta solo di un problema ambientale, ma riguarda anche e soprattutto la salute dei cittadini che vivono in questa provincia, purtroppo maglia nera per il numero di tumori in tutta la Toscana» ha affermato questo magistrato noto per aver più volte criticato l’omertà del settore.
      Il carbonato svizzero

      Lasciata la cava, con la nostra Panda 4X4 ridiscendiamo a valle. Ai lati della strada diversi ravaneti, le vallate dove una volta si riversavano i detriti derivati dalla scavazione.

      Sotto numerosi camion sono in fila per scaricare le loro benne cariche di sassi. Il rumore degli scarichi e della frantumazione è incessante. Siamo di fronte a quello che è chiamato «il mulino»: i sassi qui vengono frantumati in scaglie.

      Una volta effettuata l’operazione, i camion imboccano la Strada dei marmi – sei chilometri di gallerie costati 138 milioni di franchi pubblici e destinati solo al trasporto del marmo – che sbuca verso il mare, a pochi passi da un grosso stabilimento industriale. È la fabbrica della Omya Spa dove le scaglie di marmo vengono lavorate fino a renderle carbonato di calcio, un prodotto sempre più richiesto.

      Questa farina di marmo la si trova dappertutto, nei dentifrici, nella carta e in altre decine di prodotti. La Omya Spa è una filiale della Omya Schweiz, che ha sede nel Canton Argovia. Pur essendo un’impresa familiare, poco nota al grande pubblico e non quotata in borsa, stiamo parlando di una vera e propria multinazionale: con 180 stabilimenti in 55 paesi Omya è il leader mondiale del carbonato di calcio. In Toscana ha campo libero. Nel 2014 il gruppo elvetico ha acquistato lo stabilimento del principale concorrente, la francese Imerys. Non solo: Omya ha preso importanti partecipazioni in quattro aziende attive nell’estrazione che la riforniscono di materia prima.

      Le polveri del boom

      A Carrara e dintorni si respirano le polveri di questo boom. Si stima che i blocchi di marmo rappresentino soltanto il 25% del materiale estratto: il restante 75% sono detriti. Una volta le scaglie erano considerate un rifiuto fastidioso, che impediva l’avanzata degli scavi e che veniva liberato nei ravaneti.

      Poi, nel 1987, arrivò Raul Gardini che con la sua Calcestruzzi Spa entrò nel business delle cave e ottenne un maxi contratto per la desolforazione delle centrali a carbone della Enel: un’attività in cui il carbonato di calcio era essenziale. L’industriale Raul Gardini morì suicida sulla scia di Tangentopoli, ma a Carrara rimase e si sviluppò questa nuova attività.

      Il business del carbonato di calcio ha dato un’accelerata all’attività estrattiva e ha permesso di tenere aperte cave che altrimenti sarebbero già state chiuse. Lo abbiamo visto alle pendici del Monte Sagro, all’interno del Parco delle Apuane, marchio Unesco: questa montagna, come ci ha mostrato Eros Tetti, dell’associazione Salviamo le Apuane, continua ad essere scarnificata per alimentare proprio il commercio del carbonato.

      La corsa alla polvere di marmo tocca anche il versante lucano. A Seravezza, un paesino a mezz’ora di auto da Carrara, abbiamo incontrato un gruppo di cittadini che si batte contro l’aumento incontrollato dell’attività di scavo: «Il comitato – ci spiegano i promotori – nasce proprio in risposta alla riapertura di tre cave di marmo sul Monte Costa. Siamo preoccupati per il nostro territorio e ci siamo interrogati sugli effetti che questi siti estrattivi avranno sulla nostra cittadinanza».
      Le parti nobili partono all’estero

      Se gran parte della roccia viene sbriciolata, la parte nobile – i blocchi di marmo – partono per il mondo. Così, interi e grezzi. Verranno poi lavorati direttamente all’estero, dove la manodopera costa meno.

      Se prima la regione di Massa e Carrara era un centro mondiale dell’arte e dell’artigianato legato al marmo, oggi la filiera legata all’estrazione è praticamente scomparsa. Ce lo racconta Boutros Romhein, un rinomato scultore siriano, da 35 anni a Carrara dove, oltre a realizzare enormi sculture, insegna agli studenti di tutto il mondo i segreti di questa nobile roccia: «Non ci sono ormai più artigiani sulla via Carriona, che parte dalle cave e va fino al mare. Una volta era un tutt’uno di piccole e grandi aziende che producevano sculture o materiale per l’architettura. Oggi possiamo dire che non c’è più nessuno».

      Una percezione confermata dai dati. Nel 2017 l’esportazione dei blocchi di marmo italiano è aumentata del 37%. È stata, in particolare, la provincia di Massa Carrara a realizzare il fatturato estero più alto con un export del valore di circa 212 milioni di euro. In calo, invece, i lavorati di marmo: per la provincia, nel 2017, la diminuzione è stata del 6,6%. I blocchi partono interi per gli Stati Uniti, la Cina, l’India e per i Paesi arabi.
      Il marmo dei Bin Laden

      Significativo di questa dinamica mondiale è lo sbarco a Carrara della famiglia saudita dei Bin Laden. Già grandi acquirenti di marmo per le loro attività edili, i Bin Laden sono ora entrati direttamente nell’attività estrattiva.

      Nel 2014 la famiglia saudita ha investito 45 milioni di euro per assicurarsi il controllo della società Erton che detiene il 50% della Marmi Carrara, il gruppo più importante del comprensorio del marmo, che attraverso la Società Apuana Marmi (Sam) controlla un terzo delle concessioni. Quattro famiglie carraresi si sono così riempite le tasche e messo parte delle cave nelle mani della CpC Holding, società controllata dalla Saudi Binladin Group.
      Un bacino minerario vero e proprio

      A Carrara siamo davanti non più a un’economia di cava, ma ad un bacino minerario vero e proprio. Così come nelle Ande e in Africa, nelle zone cioè dove l’estrazione di minerali è più selvaggia, il lato oscuro di questo business – mischiato alla pesante eredità lasciata dall’industria chimica e al fatto di non aver saputo sviluppare alternative economiche al marmo – hanno generato tutta una serie di effetti negativi: inquinamento, malattie, disoccupazione e disagio sociale.

      Nella graduatoria sulla qualità di vita 2017 curata dal dipartimento di statistiche dell’Università La Sapienza di Roma, la provincia di Massa-Carrara figura al 98esimo posto su 110. Se guardiamo i dettagli di questa classifica, la provincia è addirittura penultima per il fattore ambiente, 107esima per disagio sociale, 103esima per il superamento quotidiano della media di polveri sottili disperse nell’aria e 95esima per gli infortuni sul lavoro.

      Anche se non è possibile fare un legame diretto con il marmo, in questa terra vi è inoltre un’incidenza di malattie oncologiche fra le più elevate in Italia. In particolare vi un indice molto elevato nei mesoteliomi pleurici, la cui causa è quasi certamente dovuta alle tipologie di lavorazioni svolte in passato e all’eredità di prodotti tossici tuttora da smaltire. Per quanto riguarda il lavoro: nel 2017, Massa Carrara è stata la seconda provincia d’Italia con l’incremento più grande di disoccupazione (+36,7%). Il business del marmo e del suo derivato, il carbonato di calcio, sembra anch’esso continuare a crescere.


      https://www.tvsvizzera.it/tvs/cultura-e-dintorni/economia-mineraria_a-carrara--sulle-tracce-del-marmo-della-discordia/44377160
      #décès #risque #accident #morts #travail #Farmoplant #Montedison #Rogor #mécanisation #inondations #environnement #cancer #santé #Strad_dei_marmi #suisse #dentifrice #Argovie #Imerys #Calcestruzzi_Spa #Raul_Gardini #Monte_Sagro #Parco_delle_Apuane #résistance #Salviamo_le_Apuane #Seravezza #Monte_Costa #Bin_Laden #Arabie_Saoudite #Erton #Società_Apuana_Marmi (#Sam) #CpC_Holding #Saudi_Binladin_Group #chômage #pollution

    • “La terra bianca. Marmo, chimica e altri disastri” di #Giulio_Milani

      Mi balena in mente un quadro, come un’epifania, intercettato anni fa nel vivaio del d’Orsay, perché quelle opere respirano e non venitemi a dire che non assorbono luce e non emettono ossigeno. Sono creature folte e sempre assetate. Le spigolatrici di Jean-François Millet incastra tre donne su un lenzuolo di terra. Sono chinate, sono ingobbite, sono stanche e senza volto. La fatica rivendica il possesso feudale di quelle facce. Ma malgrado le loro schiene lontane da ogni verticale, malgrado tutte le ore inarcate e incallite, quelle lavoratrici sanno che il suolo non sputa. Che dal ventre di semi e raccolte dipende la loro vita. E anche quella che non conoscono. Non esiste(va) legame più forte. Perché il tempo presente fa pensare all’imperfetto.

      Il libro di Giulio Milani La terra bianca (Laterza, 2015) è l’ennesimo emblema della frattura, l’ulteriore dolente puntata di una serie d’inchieste sullo stupro più o meno inconsapevole subito dal nostro Paese.

      Siamo avvezzi ai fuochi campani, allo sfregio dell’agro aversano, all’idea che i rifiuti si sommergano, oppure che s-fumino altissimi a ingozzare le nuvole. Tutto già digerito. Il potere dei media gonfia il clamore e poi lo normalizza. Ci anestetizza. Ma la tragedia ambientale cambia dialetto. E in questo caso parla toscano. Nell’enclave assoluta del marmo.

      «Un’onda pietrificata, una sterminata scogliera di fossili» nella zona di confine tra la bassa Liguria e l’Emilia, che comprende la doppia provincia di Massa Carrara, le Alpi Apuane e una costola di Mar Tirreno.

      Giulio Milani, scrittore e direttore responsabile della casa editrice Transeuropa, ha sempre abitato qui, il bacino delle cave, un poligono colonizzato dalle industrie fin dagli anni Cinquanta. «Ex Farmoplant-Montedison. Ex Rumianca-Enichem. Ex Bario-Solvay. Ex Italiana Coke».

      Una sequela di sposalizi chimici e divorzi malconci che hanno divelto, macellato, svuotato un territorio rendendolo una tra le aree più inquinate d’Italia «anche per le polveri sottili prodotte dal traffico incessante dei mezzi pesanti, tra i quali i sempre più numerosi e caratteristici camion coi pianali per il trasporto di blocchi di marmo grandi alle volte come interi container e, in misura molto maggiore, i ribaltabili carichi fino al colmo di scaglie detritiche per i mille usi non ornamentali della pietra». «Fumi di latte», un impasto pestifero sbriciolato nell’aria, che la gente del luogo ingurgita ogni giorno, pensando non sia immaginabile un ipotetico altrimenti. Perché le cave sono lavoro e senza lavoro si muore. Ma a quanto pare anche a causa del lavoro.

      L’inchiesta di Milani parte da un episodio miliare: Il 17 luglio del 1988 il serbatoio di un pesticida (il Rogor), occultato malamente tra i Formulati liquidi per eludere la legge, scoppia come un attentato nello stabilimento Farmoplant- Montedison, partorendo una nube tossica diluita per 2000 kmq, soprattutto su Marina di Massa e Marina di Carrara. Nessun morto e chissà quante vittime. Perché il disastro più maligno è quello che s’incassa tardi, che s’incista nelle crepe, acquattato nelle vie respiratorie, nell’alcova dei polmoni, tra reni e vescica.

      Dopo proteste di ogni tipo la fabbrica fu chiusa, ma non la scia di condanne pronta a chiedere asilo dentro troppi cittadini. Il motivo? Le pratiche più diffuse da molte di quelle aziende riguardavano lo smaltimento “sportivo” dei rifiuti. Ovviamente tossico-nocivi, tramite la termodistruzione per opera dell’inceneritore Lurgi nel caso della Farmoplant, attraverso interramenti silenziosi e consenzienti in tutti gli altri. Abbuffare le zolle di veleni e poi coprirle di ulivi e ammalarsi d’olio e non capirlo mai per tempo.

      Ma il libro di Milani procede oltre, traccia una geometria spazio-temporale molto complessa, diagonali d’analisi che scavalcano il singolo episodio e pennellano il profilo di una provincia abusata attraverso la Storia, in prima istanza dalla fatica delle cave, dove i dispositivi di protezione sono stati per decenni fantasmi senza guanti. Operai falciati come insetti per un cumulo distratto, schiacciati da un peso sfuggito al controllo. Poi il vespaio furioso dell’industria estrattiva e dei suoi sversamenti. E la smania noncurante di usare la terra come un tappeto. Come un sepolcro ben ammobiliato.

      Milani ci racconta per salti, di uomini capaci di opporsi al male, dello stormo partigiano della Resistenza Apuana, negli echi di guerra nelle steppe di Russia (suo argomento di laurea). «Si erano battuti per tre giorni di seguito. Per tre giorni e due notti si erano sacrificati, a turno, ai piedi di una quota da riconquistare». Poi di altri uomini anni in anni più vicini, intenti a riagguantare la pulizia dei fatti, a denunciare gli illeciti, a spingere forze, a non tacere. Come Marcello Palagi, principale esponente del movimento per la chiusura della Farmoplant; come Alberto Grossi, regista del documentario Aut Out.«Se si altera la morfologia di un luogo non ne vengono modificati solo i caratteri distintivi, ma anche quelli invisibili, come l’alimentazione degli acquiferi e il clima. Sono a rischio le sorgenti, si perdono i fiori, e forse anche la poesia». E lo scempio continua.

      Chi pagherà per ogni verso bruciato, per lo sguardo rappreso in un cucchiaio d’orrore? Per la strage travestita da capitolo ordinario, senza nessun dittatore da offendere? Per le diagnosi neoplastiche di cui smettiamo di stupirci? Sempre noi, che se restiamo fermi avremo solo terre sane dipinte in un museo.

      http://www.flaneri.com/2016/05/25/la-terra-bianca-giulio-milani

      #livre

    • La malédiction du marbre de Carrare

      Le fameux marbre de Carrare n’est pas seulement symbole de luxe. Le site est surtout devenu un des hauts lieux de l’extraction du carbonate de calcium, utilisé notamment dans la fabrication des dentifrices. Une exploitation industrielle qui défigure le paysage et s’accompagne de morts sur les chantiers, de pollution et d’accaparement des ressources par une élite locale et par des acteurs internationaux, dont la famille Ben Laden et la multinationale suisse Omya.


      https://www.swissinfo.ch/fre/economie/pollution--maladies-et-gros-profits_la-mal%C3%A9diction-du-marbre-de-carrare/44416350

    • Gli affari sul marmo delle #Apuane e i riflessi su salute e ambiente

      A Massa e Carrara la “#marmettola” prodotta dalla lavorazione della roccia nelle cave impatta sulle falde. Diverse realtà locali denunciano la gestione problematica delle aziende e le ricadute ambientali del settore. Ecco perché

      Sopra la vallata del fiume Frigido, nel Comune di Massa, c’è una cava inattiva da circa tre anni. Ci avviciniamo in un giorno di sole, risalendo il sentiero che si inerpica nel canale tra cumuli di massi bianchi. Dal tunnel scavato nel marmo si sente l’acqua che scroscia. “Le #Alpi_Apuane sono come un serbatoio, è il famoso carsismo: l’acqua penetra in abbondanza nella roccia, in direzioni che non conosciamo perché non seguono quelle dello spartiacque di superficie, e poi scende formando le sorgenti. Quella che senti, però, alla sorgente del Frigido non arriverà mai”, spiega Nicola Cavazzuti del Club alpino italiano (Cai), che da anni denuncia gli impatti ambientali delle circa ottanta cave attive a Carrara alle quali si aggiungono le quindici di Massa. Tra quest’ultime, molte rientrano all’interno del Parco regionale delle Alpi Apuane.

      L’ultima denuncia risale all’inizio di giugno quando il Cai e altre realtà come il Gruppo d’Intervento Giuridico (GrIG) e Italia Nostra hanno presentato un’istanza di accesso civico a una serie di soggetti istituzionali, tra i quali la Regione Toscana, il ministero dell’Ambiente e i carabinieri forestali, per ottenere informazioni sulle azioni intraprese a tutela dell’ambiente, inviando anche un esposto alla procura di Massa. Al centro della denuncia c’è il fenomeno della “marmettola”, la polvere prodotta dall’estrazione e dalla lavorazione del marmo. Per le associazioni, produce un inquinamento “gravissimo, conclamato e ormai cronico delle acque destinate all’uso potabile”.

      Il problema è noto da decenni e anche se oggi viene gestita come un rifiuto e sono aumentate le prescrizioni per evitare che si diffonda nell’ambiente, le realtà del territorio denunciano che spesso è ancora abbandonata sui piazzali delle cave. Così quando piove viene trascinata nei fiumi cementificandone il letto e riducendo l’habitat di microflora e piccoli organismi. “Le situazioni più critiche sono state osservate nel fiume Frigido e nel torrente Carrione”, si legge nelle conclusioni del “#Progetto_Cave” dell’#Agenzia_regionale_per_la_protezione_ambientale_della_Toscana (#Arpat), monitoraggio durato dal 2017 al 2019. In quegli anni l’Arpat ha effettuato una serie di controlli nelle cave di Massa, Carrara e Lucca, anche in merito alla gestione della marmettola, che “hanno evidenziato una diffusa illegalità e dato luogo a un consistente numero di sanzioni amministrative e di notizie di reato all’autorità giudiziaria”. Nel 2018, scrive Arpat, 18 cave su 60 hanno avuto un “controllo regolare”.

      La marmettola finisce anche nelle falde. Secondo un articolo scientifico del 2019, redatto da docenti e ricercatori dell’università di Firenze, dell’Aquila e del Cnr, si è “accumulata negli acquiferi” con effetti “non ancora noti nel dettaglio” ma che potrebbero modificare “l’idrodinamica delle reti carsiche riducendone la capacità di accumulo”.

      A Forno, frazione di Massa dove nasce il Frigido, il problema è esploso il 19 novembre 2022. “La sorgente è diventata bianca e per dieci giorni l’erogazione dell’acqua è stata sospesa -racconta Cavazzuti-. È un problema costante, tanto che negli anni Novanta è stato costruito questo impianto di depurazione”, dice indicando le sue grandi vasche. Pochi metri più a monte, tra i massi di un fosso in secca, si è accumulato uno strato di marmettola. Le immagini di fiumi e torrenti di colore bianco sono una costante sui giornali locali. Quelle del Carrione che attraversa Carrara, scattate il 13 aprile 2023, sono arrivate anche sulla scrivania del ministero dell’Ambiente che ha chiesto all’Istituto superiore per la protezione e la ricerca ambientale (Ispra) di valutare se si tratti di danno ambientale.

      A Forno, frazione di Massa dove nasce il Frigido, il problema è esploso il 19 novembre 2022. “La sorgente è diventata bianca e per dieci giorni l’erogazione dell’acqua è stata sospesa -racconta Cavazzuti-. È un problema costante, tanto che negli anni Novanta è stato costruito questo impianto di depurazione”, dice indicando le sue grandi vasche. Pochi metri più a monte, tra i massi di un fosso in secca, si è accumulato uno strato di marmettola. Le immagini di fiumi e torrenti di colore bianco sono una costante sui giornali locali. Quelle del Carrione che attraversa Carrara, scattate il 13 aprile 2023, sono arrivate anche sulla scrivania del ministero dell’Ambiente che ha chiesto all’Istituto superiore per la protezione e la ricerca ambientale (Ispra) di valutare se si tratti di danno ambientale.

      Il problema della marmettola si è aggravato con l’introduzione di strumenti più efficienti, come il filo diamantato, che ha reso possibile la lavorazione dei blocchi anche a monte. Le nuove tecnologie hanno anche generato un’impennata della quantità di materiale estratto, che oggi ammonta a quattro milioni di tonnellate all’anno. “Le montagne spariscono davanti ai nostri occhi”, commenta Grossi. Nonostante Carrara sia famosa per il suo marmo, secondo dati forniti dal Comune alla sezione locale di Legambiente, nel 2022 solo il 18,6% del materiale è stato estratto in blocchi (utilizzato quindi per uso ornamentale). “Il danno alla montagna viene inferto per ricavare detriti di carbonato di calcio che dagli anni Novanta è diventato un affare perché impiegato per vari usi industriali, dall’alimentazione alle vernici -denuncia Paola Antonioli, presidente di Legambiente Carrara che da 15 anni raccoglie i dati comunali-. Purtroppo non possiamo collegare i dati alle rispettive cave, perché l’amministrazione li ha secretati fornendoli solo in modo anonimo. Ma è importante saperli: alcune aziende estraggono il 90% di detriti e vorremmo che venissero chiuse”. Il Piano regionale cave del 2020 ha affrontato il nodo fissando il quantitativo minimo di blocchi, introducendo però delle deroghe. Per Antonioli “la norma è stata stravolta e le cave che non rispettano i parametri non sono mai state chiuse”.

      Per gli imprenditori del marmo il territorio non può fare a meno di un settore che, secondo un report di Confindustria con dati del 2017, vale il 15% del Pil provinciale per un fatturato totale di quasi un miliardo, di cui 560 milioni di export e rappresenta il 7% degli occupati. Per gli ambientalisti però il marmo grezzo che parte per l’estero, in particolare per la Cina, è sempre di più e i lavoratori sono sempre meno. Dal 1994 al 2020, secondo Fondo Marmo, ente che riunisce industriali e sindacati, il numero di dipendenti è sceso del 36%. Il calo più marcato riguarda i lavoratori impiegati “al piano”: meno 50,9%. Laboratori e segherie, invece, sono crollati del 55%.

      Gli incidenti sul lavoro però non si fermano. Nonostante l’Inail abbia certificato un calo del rischio infortunistico, la provincia di Massa Carrara vanta il primato per gli incidenti mortali nel settore tra il 2015 e il 2019, sette in totale. Anche il 2023 ha già avuto la sua vittima nel bacino apuano, anche se in provincia di Lucca: il 13 maggio Ugo Antonio Orsi, 55 anni, è rimasto schiacciato da un masso che si è staccato dal costone in una cava a Minucciano, in Garfagnana. “Questa è una storia di sfruttamento di beni comuni che arricchiscono le tasche di pochi privati. Ammesso che si possa compensare un simile danno, quasi nulla viene risarcito alla comunità -commenta Paolo Pileri, docente di Pianificazione urbanistica al Politecnico di Milano-. Comparando i canoni di concessione e il contributo di estrazione incassato ogni anno dal comune di Carrara con la quantità di blocchi prodotti, ho calcolato che per ogni tonnellata di marmo rimangono al territorio circa 25 euro a fronte di un prezzo di vendita che va da 800 a 8mila euro. Preciso che si tratta di dati parziali, ottenuti grazie al lavoro di attivisti locali, che non sono resi accessibili così che tutti possano conoscere la situazione. Un pezzo di Paese viene così distrutto per alimentare un modello di sviluppo tossico”.

      https://altreconomia.it/gli-affari-sul-marmo-delle-apuane-e-i-riflessi-su-salute-e-ambiente

  • Biens communs : jouir sans posséder
    https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/06/21/biens-communs-jouir-sans-posseder_5318960_3232.html

    Débats citoyens

    « Dans les interactions entre habitants “historiques”, paysans, squatteurs, voisins (…) s’est construit un territoire commun, au-delà de la propriété, des habitudes et des appartenances », constate ainsi un collectif d’intellectuels, parmi lesquels la philosophe Isabelle Stengers et l’anthropologue au Collège de France Philippe Descola (Mediapart, 6 avril). Une démarche « collective, construite comme un “commun”, au sein de laquelle les individualités trouvent leur propre énergie », appuient l’ingénieur des Ponts et Chaussées Olivier Frérot et le géographe Luc Gwiazdzinski (Libération, 20 avril).

    « Pourquoi ne pas reconnaître aux ­zadistes un droit à l’expérimentation ? Ils pourraient ainsi promouvoir une autre approche de la propriété qui est celle des “commons”, c’est-à-dire un dispositif fondé sur un collectif identifié et porteur d’un territoire », insiste l’économiste Bernard Paranque (Le Monde, 18 mai).

    Lire aussi : Daniela Festa : « En Italie, un mouvement social a émergé autour des communs urbains »

    La question des communs ne s’invite pas seulement dans le bocage nantais. Une Université du bien commun a été lancée à Paris en octobre 2017, dont le premier cycle de conférences et de débats citoyens a rencontré un franc succès. « Nous pensons que ce succès est lié, non seulement à la qualité des intervenants, mais également au fait que nous essayons d’articuler l’analyse et la recherche avec des pratiques de terrain et des initiatives en cours sur les biens communs (semences, eau, agriculture urbaine, logiciels libres, logement, etc.) », précise Cristina Bertelli, cofondatrice de l’université.

    Pour son film Nul homme n’est une île, sorti en avril, le documentariste Dominique Marchais a parcouru l’Italie, l’Autriche et la Suisse, en quête d’initiatives d’entraide et de sauvegarde des territoires allant à contre-courant des modèles économiques dominants. Et il ne se passe pas un mois sans que sorte un nouvel ouvrage consacré à l’économie ou à la gouvernance des biens communs. Ces derniers font donc un retour en force dans le monde des idées. Mais de quoi parle-t-on précisément ?

    #Communs

  • Parcours | Ils vivaient à la rue en Italie, cette réfugiée et son fils pourront rester en Suisse
    https://asile.ch/2018/06/22/odae-romand-vivaient-a-rue-italie-cette-refugiee-fils-pourront-rester-suisse

    Après avoir obtenu le statut de réfugiée en Italie, « Feven » s’est rapidement retrouvée à la rue. Enceinte, elle choisit de venir en Suisse en quête de meilleures conditions de vie pour elle et son enfant. Réfugiée reconnue en Italie, cette jeune mère est, à deux reprises, renvoyée vers ce pays et s’y retrouve à la […]

  • Procédure | Un visa, une (autre) vie
    https://asile.ch/2018/06/22/procedure-un-visa-une-autre-vie

    https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2018/06/IDC-Daycarecenter.jpeg

    D’une détention sans fin en Thaïlande à l’asile en Suisse Alors que Shehan* perd espoir de sortir un jour du centre de détention dans lequel il croupit, à Bangkok, en attendant une hypothétique réinstallation vers un pays sûr, une visiteuse de prison tente une ultime démarche auprès du secteur réfugié du Centre social protestant Genève. […]

  • Privatisation | Les enjeux autour de la délégation de l’asile. Qui profite de qui ?
    https://asile.ch/2018/06/22/privatisation-les-enjeux-autour-de-la-delegation-de-lasile-qui-profite-de-qui

    En Suisse, depuis plusieurs années, de nombreuses tâches liées à l’hébergement et à la prise en charge des personnes issues du domaine de l’asile sont privatisées. Ces processus de délégation de tâches publiques à des acteurs privés ne sont pas neutres et affectent la mise en œuvre de la politique d’asile. Avec des conséquences non […]

  • Pharma, profit & politique 1/5 : #Afrique_du_Sud

    Opposition contre le prix des traitements du cancer du sein

    Le #prix exorbitant des médicaments est un problème global qui prive des millions de personnes à travers le monde des traitements essentiels dont elles ont besoin. En réaction, plusieurs initiatives de la société civile se sont formées pour garantir un meilleur accès aux médicaments. Parmi elles, #RocheGreedKills en Afrique du Sud se bat pour un traitement contre le #cancer du sein abordable. Les géants de la pharma, eux, tentent d’empêcher virulemment toute nouvelle réforme.


    https://www.publiceye.ch/fr/themes-et-contexte/sante/brevets-et-acces-aux-medicaments/pharma-profit-politik-15-suedafrika
    #industrie_pharmaceutique #big-pharma #médicaments #accès_aux_médicaments #santé
    cc @fil

  • ATTENTION :
    Les liens sur ce fil de discussion ne sont pas tous en ordre chronologique.
    Portez donc une attention particulière au date de publication de l’article original (et non pas de quand je l’ai posté sur seenthis, car j’ai fait dernièrement des copier-coller de post sur d’autres fils de discussion) !

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    Niger : Europe’s Migration Laboratory

    “We share an interest in managing migration in the best possible way, for both Europe and Africa,” Mogherini said at the time.

    Since then, she has referred to Niger as the “model” for how other transit countries should manage migration and the best performer of the five African nations who signed up to the E.U. #Partnership_Framework_on_Migration – the plan that made development aid conditional on cooperation in migration control. Niger is “an initial success story that we now want to replicate at regional level,” she said in a recent speech.

    Angela Merkel became the first German chancellor to visit the country in October 2016. Her trip followed a wave of arrests under Law 36 in the Agadez region. Merkel promised money and “opportunities” for those who had previously made their living out of migration.

    One of the main recipients of E.U. funding is the International Organization for Migration (IOM), which now occupies most of one street in Plateau. In a little over two years the IOM headcount has gone from 22 to more than 300 staff.

    Giuseppe Loprete, the head of mission, says the crackdown in northern Niger is about more than Europe closing the door on African migrants. The new law was needed as networks connecting drug smuggling and militant groups were threatening the country, and the conditions in which migrants were forced to travel were criminal.

    “Libya is hell and people who go there healthy lose their minds,” Loprete says.

    A side effect of the crackdown has been a sharp increase in business for IOM, whose main activity is a voluntary returns program. Some 7,000 African migrants were sent home from Niger last year, up from 1,400 in 2014. More than 2,000 returns in the first three months of 2018 suggest another record year.

    The European Development Fund awarded $731 million to Niger for the period 2014–20. A subsequent review boosted this by a further $108 million. Among the experiments this money bankrolls are the connection of remote border posts – where there was previously no electricity – to the internet under the German aid corporation, GIZ; a massive expansion of judges to hear smuggling and trafficking cases; and hundreds of flatbed trucks, off-road vehicles, motorcycles and satellite phones for Nigerien security forces.

    At least three E.U. states – #France, Italy and Germany – have troops on the ground in Niger. Their roles range from military advisers to medics and trainers. French forces and drone bases are present as part of the overlapping Barkhane and G5 Sahel counterinsurgency operations which includes forces from Burkina Faso, Chad, Mali and Mauritania. The U.S., meanwhile, has both troops and drone bases for its own regional fight against Islamic militants, the latest of which is being built outside Agadez at a cost of more than $100 million.

    https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2018/05/22/niger-europes-migration-laboratory
    #Niger #asile #migrations #réfugiés #laboratoire #agadez #frontières #externalisation #externalisation_des_frontières #modèle_nigérien #cartographie #visualisation
    #OIM #IOM #retours_volontaires #renvois #expulsions #Libye #développement #aide_au_développement #externalisation #externalisation_des_contrôles_frontaliers #G5_sahel #Italie #Allemagne #IMF #FMI

    Intéressant de lire :

    ❝As one European ambassador said, “Niger is now the southern border of Europe.”
    #frontière_européenne #frontière_mobile

    Il y a quelques mois, la nouvelles frontière européenne était désignée comme étant la frontière de la #Libye, là, elle se déplace encore un peu plus au sud...
    –-> v. mon post sur seenthis :


    https://seenthis.net/messages/604039

    Voilà donc la nouvelle carte :

    • Europe Benefits by Bankrolling an Anti-Migrant Effort. Niger Pays a Price.

      Niger has been well paid for drastically reducing the number of African migrants using the country as a conduit to Europe. But the effort has hurt parts of the economy and raised security concerns.

      The heavily armed troops are positioned around oases in Niger’s vast northern desert, where temperatures routinely climb beyond 100 degrees.

      While both Al Qaeda and the Islamic State have branches operating in the area, the mission of the government forces here is not to combat jihadism.

      Instead, these Nigerien soldiers are battling human smugglers, who transport migrants across the harsh landscape, where hundreds of miles of dunes separate solitary trees.

      The migrants are hoping to reach neighboring Libya, and from there, try a treacherous, often deadly crossing of the Mediterranean to reach Europe.

      The toll of the military engagement is high. Some smugglers are armed, militants are rife and the terrain is unforgiving: Each mission, lasting two weeks, requires 50 new truck tires to replace the ones shredded in the blistering, rocky sand.

      But the operation has had an impact: Niger has drastically reduced the number of people moving north to Libya through its territory over the past two years.

      The country is being paid handsomely for its efforts, by a Europe eager to reduce the migrant flow. The European Union announced at the end of last year it would provide Niger with one billion euros, or about $1.16 billion, in development aid through 2020, with hundreds of millions of that earmarked for anti-migration projects. Germany, France and Italy also provide aid on their own.

      It is part of a much broader European Union strategy to keep migrants from its shores, including paying billions of euros to Turkey and more than $100 million to aid agencies in Sudan.

      Italy has been accused of paying off militias in Libya to keep migrants at bay. And here in Niger, some military officials angrily contend that France financed a former rebel leader who remains a threat, prioritizing its desire to stop migration over Niger’s national security interests.

      Since passing a law against human trafficking in 2015, Niger has directed its military to arrest and jail migrant smugglers, confiscate their vehicles and bring the migrants they traffic to the police or the International Organization for Migration, or I.O.M. The migrants are then given a choice whether to continue on their journey — and risk being detained again, or worse — or given a free ride back to their home country.

      The law’s effect has been significant. At the peak in 2015, there were 5,000 to 7,000 migrants a week traveling through Niger to Libya. The criminalization of smuggling has reduced those numbers to about 1,000 people a week now, according to I.O.M. figures.

      At the same time, more migrants are leaving Libya, fleeing the rampant insecurity and racist violence targeting sub-Saharan Africans there.

      As a result, the overall flow of people has now gone into a notable reverse: For the last two years, more African migrants have been leaving Libya to return to their homelands than entering the country from Niger, according to the I.O.M.

      One of Niger’s biggest bus companies, Rimbo, used to send four migrant-filled buses each day from the country’s capital in the south, Niamey, to the northern city of Agadez, a jumping off point for the trip to the Libyan border.

      Now, the company has signed a two-year contract with the I.O.M. to carry migrants the other way, so they can be repatriated.

      On a recent breezy evening in Niamey, a convoy of four Rimbo buses rolled through the dusty streets after an arduous 20-hour drive from Agadez, carrying 400 migrants. They were headed back home to countries across West Africa, including Guinea, Ivory Coast and Nigeria.

      For leaders in Europe, this change in migrant flows is welcome news, and a testament to Niger’s dedication to shared goals.

      “Niger really became one of our best allies in the region,” said Raul Mateus Paula, the bloc’s ambassador to Niger.

      But the country’s achievement has also come with considerable costs, including on those migrants still determined to make it to Libya, who take more risks than ever before. Drivers now take routes hundreds of miles away from water points and go through mined areas to avoid military patrols. When smugglers learn the military is in the area, they often abandon migrants in the desert to escape arrest.

      This has led to dozens of deaths by dehydration over the past two years, prompting Niger’s civil protection agency and the I.O.M. to launch weekly rescue patrols.

      The agency’s head, Adam Kamassi, said his team usually rescues between 20 to 50 people every time it goes out. On those trips, it nearly always finds three or four bodies.

      The crackdown on human smuggling has also been accompanied by economic decline and security concerns for Niger.

      The government’s closure of migrant routes has caused an increase in unemployment and an uptick in other criminal activity like drug smuggling and robbery, according to a Niger military intelligence document.

      “I know of about 20 people who have become bandits for lack of work,” said Mahamadou Issouf, who has been driving migrants from Agadez to southern Libya since 2005, but who no longer has work.

      Earlier this year, the army caught him driving 31 migrants near a spot in the desert called the Puit d’Espoir, or Well of Hope. While the army released him in this case, drivers who worked for him have been imprisoned and two of his trucks impounded.

      The military intelligence document also noted that since the crackdown, towns along the migrant route are having a hard time paying for essential services like schools and health clinics, which had relied on money from migration and the industries feeding it.

      For example, the health clinic in Dirkou, once a major migrant way station in northern Niger, now has fewer paying clients because the number of migrants seeking has dwindled. Store owners who relied on the steady flow of people traveling through have gone bankrupt.

      Hassan Mohammed is another former migrant smuggler who lost his livelihood in the crackdown.

      A native of Dirkou, Mr. Mohammed, 31, began driving migrants across the desert in 2002, earning enough in the process to buy two Toyota pickup trucks. The smuggling operation grew enough that he began employing his younger brothers to drive.

      Today, Mr. Mohammed’s brothers are in prison, serving the six-month sentences convicted smuggler drivers face. His two pickup trucks are gathering dust, along with a few dozen other confiscated vehicles, on a Niger army base. With no income, Mr. Mohammed now relies on the generosity of friends to survive.

      With Europe as a primary beneficiary of the smuggling crackdown, the European Union is eager to keep the effort in place, and some of the bloc’s aid finances a project to convert former smugglers into entrepreneurs. But the project is still in its pilot stage more than two years after the migrant crackdown began.

      Ibrahim Yacouba, the former foreign minister of Niger, who resigned earlier this year, said, “There are lots of announcements of millions of euros in funding, but in the lived reality of those who are in the industry, there has been no change.”

      The crackdown has also raised security concerns, as France has taken additional steps to stop migration along the Niger-Libya border that go beyond its asylum-processing center.

      From its military base in the northern Nigerien outpost of Madama, France funded last year an ethnic Toubou militia in southern Libya, with the goal of using the group to help stop smugglers, according to Nigerien security officials.

      This rankled the Nigerien military because the militia is headed by an ex-Nigerien rebel, Barka Sidimi, who is considered a major security risk by the country’s officials. To military leaders, this was an example of a European anti-migrant policy taking precedent over Niger’s own security.

      A French military spokesperson said, “We don’t have information about the collaboration you speak of.”

      Despite the country’s progress in reducing the flow of migrants, Nigerien officials know the problem of human smugglers using the country as a conduit is not going away.

      “The fight against clandestine migration is not winnable,’’ said Mohamed Bazoum, Niger’s interior minister.

      Even as Libya has experienced a net drop in migrants, new routes have opened up: More migrants are now entering Algeria and transiting to Morocco to attempt a Mediterranean crossing there, according to Giuseppe Loprete, who recently left his post after being the I.O.M.’s director in Niger for four years.

      But despite the drawbacks that come with it, the smuggling crackdown will continue, at least for now, according to Mr. Bazoum, the interior minister. Migrant smuggling and trafficking, he said, “creates a context of a criminal economy, and we are against all forms of economic crime to preserve the stability and security of our country.”

      For Mr. Mohammed, the former smuggler, the crackdown has left him idle and dejected, with no employment prospects.

      “There’s no project for any of us here,” he said. “There’s nothing going on. I only sleep and wake up.”


      https://www.nytimes.com/2018/08/25/world/africa/niger-migration-crisis.html#click=https://t.co/zSUbpbU3Kf

    • Le 25 Octobre 2018, le Chef de Mission de l’ OIM Niger, M. Martin Wyss, a remis à la Police Nationale-Niger ??️via son Directeur Général Adjoint, M. Oumarou Moussa, le premier prototype du poste frontière mobile, en présence du #Directeur_de_la_Surveillance_du_Territoire (#DST) des partenaires techniques et financiers.

      Ce camion aménagé avec deux bureaux et une salle d’attente, des climatiseurs et une connectivité satellitaire, est autonome en électricité grâce à des panneaux solaires amovibles et une turbine éolienne. Il aura pour fonction d’appuyer des postes de contrôle aux frontières, établir un poste frontalier temporaire ou venir en soutien de mouvements massifs de personnes à travers les frontières.

      Ce prototype unique au monde a été entièrement développé et conceptualisé par l’unité de #gestion_des_frontières de l’#OIM_Niger, pour l’adapter au mieux aux contraintes atmosphériques et topographiques du Niger.

      Il a été financé par le Canada’s International Development – Global Affairs Canada ??️

      Crédits photos : OIM Niger / Daniel Kouawo

      source : https://www.facebook.com/IBMNiger/posts/1230027903804111

      #OIM #IOM #frontière_mobile #Canada

    • Remise du système MIDAS et inauguration du parc de vaccination à Makalondi

      L’ OIM Niger a procédé à la remise du #système_MIDAS au niveau du poste de police de #Makalondi (Burkina Faso - Niger).

      MIDAS saisit automatiquement les informations biographiques et biométriques des voyageurs à partir de lecteurs de documents, d’#empreintes_digitales et de #webcams. Il est la propriété entière et souveraine du Gouvernement du Niger.

      Le sytème permet d’enregistrer pour mieux sécuriser et filtrer les individus mal intentionnés, mais aussi de mieux connaître les flux pour ensuite adapter les politiques de développement sur les axes d’échange.

      A la même occasion, le Gouverneur de Tillabéri et l’OIM ont inauguré un par de vaccination le long d’un couloir de transhumance de la CEDEAO.

      Ce projet a été réalisé grâce au don du peuple Japonais.

      https://www.facebook.com/IBMNiger/videos/483536085494618
      #surveillance #biométrie #MIDAS

    • Le mardi 28 aout 2018, s’est tenu la cérémonie de remise du système MIDAS au poste de police frontalier de Makalondi (frontière Burkina faso). Cette cérémonie organisée par l’OIM Niger dans le cadre du projet « #NICOLE – Renforcement de la coopération interservices pour la sécurité des frontières au Niger » sous financement du Ministry of Foreign Affairs of Japan a enregistré la remarquable participation du gouverneur de la région de Tillabéri, le directeur de la surveillance du Territoire (DST), les responsables régionaux, départementaux et communaux de la police Nationale et de l’élevage, les autorités locales et coutumières du département de #Torodi et de la commune rurale de #Makalondi ainsi que de l’#Eucap_Sahel_Niger. MIDAS (#Migration_Information_and_Data_Analysis_System) qui est un système d’information et de gestion des données migratoires développé par l’OIM en 2009 et opérationnel dans 19 pays est aujourd’hui également opérationnel au niveau du poste frontière de Makalondi. Cette cérémonie était aussi l’occasion d’inaugurer le parc de vaccination pour bétail réalisé dans le cadre du même projet par l’OIM afin de soutenir les capacités de résilience des communautés frontalières de la localité.
      toutes les autorités présentes à la cérémonie ont tenues à exprimer leur immense gratitute envers l’OIM pour son appui au gouvernement du Niger dans son combat pour la sécurisation des frontières.


      https://www.facebook.com/IBMNiger/posts/1197797207027181

    • Niger grapples with migration and its porous borders

      Europe has been grappling with the migration problem on its side of the Mediterranean for several years now with little sign of bringing the situation under control, but there is also an African frontline, on the edges of the Sahara, and the improverished nation of Niger is one of the hotspots. The situation here is similarly out of control, and EU funds have been made available to try and persude people smugglers to give up their business. However, much of the money has gone to waste, and the situation has in some ways evolved into something worse. Euronews’ Valerie Gauriat has just returned from Niger. This is her report.

      Scores of four-wheel drives have just arrived from Libya, at the checkpoint of the city of Agadez, in central Niger, Western Africa’s gateway to the Sahara.

      Every week, convoys like these travel both ways, crossing the thousand kilometers of desert that separate the two countries.

      Travelers are exhausted after a 5-day journey.

      Many are Nigerian workers, fleeing renewed violence in Libya, but many others are migrants from other western African countries.

      “When we get to Libya, they lock us up. And when we work we don’t get paid,” said one Senegalese man.

      “What happened, we can’t describe it. We can’t talk about everything that goes on, because it’s bad, it’s so bad !” said another, from Burkina Fasso.

      Many have already tried to cross the Mediterranean to reach Europe.

      “We paid for it, but we never went. They caught us and locked us up. I want to go home to Senegal now, that’s my hope,” said another man.

      Mohamed Tchiba organised this convoy. This former Touareg rebel is a well-known figure in Agadez’s migration business, which is a long-standing, flourishing activity despite a law against irregular migration which made it illegal two years ago.

      EU-funded reconversion projects were launched to offset the losses, but Mohamed refuses to give up his livelihood.

      “I’m a smuggler, even now I’m a smuggler! Because I’ve heard that in town they are giving us something to give up this job. But they did not give me anything. And I do not know any other work than this one,” he told us.

      We head to Agadez, where we find dozens of vehicles in a car park. They were confiscated from the smugglers who were arrested by the police, and are a slowly-rusting symbol of the fight against irregular immigration.

      But that didn’t go down well with the local population. The law hit the local economy hard

      Travelers departing for Libya were once Ibrahim’s main source of revenue, but now customers for his water cans are scarce. The layoffs of workers after the closure of gold mines in the area did not help.

      “Before, we sold 400 to 500 water cans every week to migrants, and cans were also sent to the mine. But they closed the road to Libya, they closed the mines, everything is closed. And these young people stay here without working or doing anything, without food. If they get up in the morning, and they go to bed at night, without eating anything, what will prevent them one day from going to steal something?” wonders trader Oumarou Chehou.

      Friday prayers are one of the few occasions when the city comes to life.

      We go to meet with the President of the so-called Association for former migration workers.

      He takes us to meet one of the former smugglers. After stopping their activity they have benefited from an EU-funded reconversion programme.

      Abdouramane Ghali received a stock of chairs, pots, and loudspeakers, which he rents out for celebrations. We ask him how business is going.

      "It depends on God ... I used to make much more money before; I could get up to 800 euros a week; now it’s barely 30 euros a week,” he says.

      Abdouramane is still among the luckiest. Out of 7000 people involved in the migration business, less than 400 have so far benefited from the reconversion package: about 2000 euros per project. That’s not enough to get by, says the president of the Former Smugglers’ Association, Bachir Amma.

      “We respected the law, we are no longer working, we stopped, and now it’s the State of Niger and the European Union which abandoned us. People are here, they have families, they have children, and they have nothing. We eat with our savings. The money we made before, that’s what feeds us now, you see. It’s really difficult, it’s very hard for us,” he says.

      We catch up with Abdouramane the next morning. He has just delivered his equipment to one of his customers, Abba Seidou, also a former smuggler, who is now a taxi driver. Abba is celebrating the birth of his first child, a rare opportunity to forget his worries.

      “Since it’s a very wonderful day, it strengthened my heart, to go and get chairs, so that people, even if there is nothing, they can sit down if they come to your house. The times are hard for immigration, now; but with the small funds we get, people can get by. It’s going to be okay,” the proud father says. Lots of other children gather round.

      “These kids are called the” talibe “, or street kids,” reports euronews’ Valerie Gauriat. "And the celebration is a chance for them to get some food. Since the anti-smuggling law was implemented, there are more and more of them in the streets of Agadez.”

      The European Union has committed to spending more than one billion euros on development aid in a country classified as one of the poorest in the world. Niger is also one of the main beneficiaries of the European emergency fund created in 2015 to address migration issues in Africa. But for the vice-president of the region of Agadez, these funds were only a bargaining chip for the law against irregular immigration, which in his eyes, only serves the interests of Europe.

      Valerie Gauriat:

      “Niger has received significant funding from the European Union. Do you believe these funds are not used properly?”

      Vice-President of the Agadez Regional Council, Aklou Sidi Sidi:

      “First of all the funding is insufficient. When we look at it, Turkey has received huge amounts of money, a lot more than Niger. And even armed groups in Libya received much more money than Niger. Today, we are sitting here, we are the abyss of asylum seekers, refugees, migrants, displaced people. Agadez is an abyss,” he sighs.

      In the heart of the Sahel region, Niger is home to some 300,000 displaced people and refugees. They are a less and less transitory presence, which weighs on the region of Agadez. One center managed by the International Office for Migration hosts migrants who have agreed to return to their countries of origin. But the procedures sometimes take months, and the center is saturated.

      “80 percent of the migrants do not have any identification, they do not have any documents. That means that after registration we have to go through the procedure of the travel authorisation, and we have to coordinate this with the embassies and consulates of each country. That is the main issue and the challenge that we are facing every day. We have around 1000 people in this area, an area that’s supposed to receive 400 or 500 people. We have mattresses piled up because people sleep outside here because we’re over our capacity. Many people are waiting on the other side. So we need to move these people as quickly as possible so we can let others come,” says the IOM’s transit centre manager, Lincoln Gaingar.

      Returning to their country is not an option for many who transit through Niger. Among them are several hundred Sudanese, supervised by the UNHCR. Many fled the Darfur conflict, and endured hell in Libyan detention centres. Some have been waiting for months for an answer to their asylum request.

      Badererdeen Abdul Kareem dreams of completing his veterinary studies in the West.

      “Since I finished my university life I lost almost half of my life because of the wars, traveling from Sudan to Libya. I don’t want to lose my life again. So it’s time to start my life, it’s time to work, it’s time to educate. Staying in Niger for nothing or staying in Niger for a long time, for me it’s not good.”

      But the only short-term perspective for these men is to escape the promiscuity of the reception center. Faced with the influx of asylum seekers, the UNHCR has opened another site outside the city.

      We meet Ibrahim Abulaye, also Sudanese, who spent years in refugee camps in Chad, and then Libya. He is 20 years old.

      “It was really very difficult, but thank God I’m alive. What I can really say is that since we cannot go back home, we are looking for a place that is more favourable to us, where we can be safe, and have a better chance in life.”

      Hope for a better life is closer for those who have been evacuated from Libyan prisons as part of an emergency rescue plan launched last year by the UNHCR. Welcomed in Niamey, the capital of Niger, they must be resettled in third countries.

      After fleeing their country, Somalia, these women were tortured in Libyan detention centers. They are waiting for resettlement in France.

      “There are many problems in my country, and I had my own. I have severe stomach injuries. The only reason I left my country was to escape from these problems, and find a safe place where I could find hope. People like me need hope,” said one of them.

      A dozen countries, most of them European, have pledged to welcome some 2,600 refugees evacuated from Libya to Niger. But less than 400 have so far been resettled.

      “The solidarity is there. There has to be a sense of urgency also to reinstall them, to welcome them in the countries that have been offering these places. It is important to avoid a long stay in Niger, and that they continue their journey onwards,” says the UNHCR’s Alessandra Morelli in Niamey.

      The slowness of the countries offering asylum to respect their commitments has disappointed the Niger government. But what Niger’s Interior minister Mohamed Bazoum most regrets is a lack of foresight in Europe, when it comes to stemming irregular immigration.

      “I am rather in favor of more control, but I am especially in favor of seeing European countries working together to promote another relationship with African countries. A relationship based on issuing visas on the basis of the needs that can be expressed by companies. It is because this work is not done properly, that we have finally accepted that the only possible migration is illegal migration,” he complains.

      Estimated from 5 to 7,000 per week in 2015, the number of migrants leaving for Libya has fallen tenfold, according to the Niger authorities. But the traficking continues, on increasingly dangerous routes.

      The desert, it is said in Agadez, has become more deadly than the Mediterranean.

      We meet another one of the smugglers who for lack of alternatives says he has resumed his activities, even if he faces years in prison.

      “This law is as if we had been gathered together and had knives put under our throats, to slit our throats. Some of us were locked up, others fled the country, others lost everything,” he says.

      He takes us to one of the former transit areas where migrants were gathered before leaving for Libya, when it was allowed. The building has since been destroyed. Customers are rarer, and the price of crossings has tripled. In addition to the risk of being stopped by the police and army patrols, travelers have to dodge attacks by arms and drug traffickers who roam the desert.

      “Often the military are on a mission, they don’t want to waste time, so sometimes they will tell you,’we can find an arrangement, what do you offer?’ We give them money to leave. We must also avoid bandits. There are armed people everywhere in the bush. We have to take byways to get around them. We know that it’s dangerous. But for us, the most dangerous thing is not to be able to feed your family! That’s the biggest danger!”

      We entered one of the so-called ghettos outside Agadez, where candidates for the trip to Europe through Libya hide out, until smugglers pick them up. We are led to a house where a group of young people are waiting for their trip to be organized by their smuggler.

      They have all have already tried to cross the desert, but were abandoned by their drivers, fleeing army patrols, and were saved in the nick of time. Several of their fellow travelers died of thirst and exhaustion.

      Mohamed Balde is an asylum seeker from Guinea.

      “The desert is a huge risk. There are many who have died, but people are not discouraged. Why are they coming? One should just ask the question!” he says. “All the time, there are meetings between West African leaders and the leaders of the European Union, to give out money, so that the migrants don’t get through. We say that’s a crime. It is their interests that they serve, not the interests of our continent. To stop immigration, they should invest in Africa, in companies, so that young people can work.”

      Drogba Sumaru is an asylum seeker from the Ivory Coast.

      “It’s no use giving money to people, or putting soldiers in the desert, or removing all the boats on the Mediterranean, to stop immigration! It won’t help, I will keep going on. There are thousands of young people in Africa, ready to go, always. Because there is nothing. There is nothing to keep them in their countries. When they think of the suffering of their families, when they think that they have no future. They will always be ready, ready for anything. They will always be ready to risk their lives,” he concludes.

      https://www.euronews.com/2018/10/26/niger-grapples-with-migration-and-its-porous-borders

    • Europe’s « Migrant Hunters »

      The checkpoint on the way out of the Saharan town of Agadez in Niger is nothing more than a long metal chain that stretches across the road. On a Monday afternoon in March, a handful of pickup trucks and lorries loaded with migrants mostly from southern Niger waited quietly at the barrier to embark on the long journey up through the Ténéré desert. An overweight officer inspected the vehicles and then invited the drivers to show him their paperwork inside a somber-looking shack on the side of the road, where money most likely changed hands.

      Every Monday afternoon a convoy, protected by an escort of three military pickups, two mounted with machine guns, begins its arduous journey toward Dirkou, 435 miles away, on the road to the Libyan border. Protection has long been needed against highwaymen—or, as they’re called locally, coupeurs de route. These disgruntled Tuareg youths and former rebels roam the foothills of the Aïr Mountains just beyond Agadez. If a vehicle slips out of view of the escort for even a moment, the coupeurs seize the opportunity, chasing and shooting at the overloaded vehicles to relieve the passengers of their money and phones—or sometimes even to take the cars. A cautious driver sticks close behind the soldiers, even if they are pitifully slow, stopping frequently to sleep, eat, drink tea, or extract bribes from drivers trying to avoid the checkpoints.

      The first 60 miles out of Agadez—a journey of about two hours through the mountains—were the most hazardous. But then we reached the dusty Ténéré plain. As darkness fell, lighter vehicles picked up speed, making good headway during the night as the cold hardened the sand. Sleepy migrants, legs dangling over the side of the tailboard, held on to branches attached to the frame of the vehicle to keep from falling off.

      The following day, there was a stop at Puits Espoir (“Hope’s Well”), midway between Agadez and Dirkou. It was dug 15 years ago to keep those whose transport had broken down in the desert from dying of thirst. But the well’s Arabic name, Bir Tawil, which means “the Deep Well,” is perhaps more apt. The well drops nearly 200 feet, and without a long enough rope to reach the water below, migrants and drivers can perish at its edge. The escort soldiers told me that the bodies of 11 who died in this way are buried in the sand inside a nearby enclosure built from car scraps. Travelers took a nap under its shade or beside the walls around the well, which were graffitied by those who had passed through. There was “Dec 2016 from Tanzania to Libya” or “Flavio—Solo from Guinea.” After Espoir, most vehicles abandon the slow convoy and go off on their own, risking attacks by coupeurs for a quicker journey toward Libya.

      PROXY BORDER GUARDS

      Before mid-2016, there were between 100 and 200 vehicles, mostly pickups, each filled with around 30 migrants heading for Libya, that were making such a journey every week. Since mid-2016, however, under pressure from the European Union, and with promises of financial support, the Niger government began cracking down on the northward flow of sub-Saharans, arresting drivers and confiscating cars, sometimes at the Agadez checkpoint itself. Now there are only a few cars transporting passengers, most of them Nigeriens who have managed to convince soldiers at the checkpoint—often with the help of a bribe—that they do not intend to go all the way to Europe but will end their journey in Libya.

      “To close Libya’s southern border is to close Europe’s southern border,” Marco Minniti, Italy’s interior minister, said in April at a meeting in Rome with representatives of three cross-border Saharan tribes, the Tubu, Awlad Suleiman Arabs, and Tuareg. The leaders agreed to form a border force to stop migrants entering Libya from traveling to Europe, reportedly at the demand of, and under the prospect of money from, the Italian government. All three communities are interested in resolving the deadly conflicts that have beset the country since the fall of Colonel Muammar al-Qaddafi in 2011 and hope Italy will compensate them monetarily for their casualties (in tribal conflicts, a payment is needed to end a fight) as well as fund reconstruction and development of neglected southern Libya. Italy, of course, is keen on halting the flow of migrants reaching its shores and sees these Saharan groups, which have the potential to intervene before migrants even get to Libya, as plausible proxies.

      Some tribal leaders in southern Libya—mostly Tubu and Tuareg—look favorably on Italy’s and Europe’s overtures and suggested that the EU should cooperate directly with local militias to secure the border. But their tribes largely benefit from smuggling migrants, and they also made clear this business will not stop unless development aid and compensation for the smugglers is provided. “The EU wants to use us against migrants and terrorism,” a Tubu militia leader told me, off-the-record, on the side of a meeting in the European Parliament last year. “But we have our own problems. What alternative can we propose to our youth, who live off trafficking?”

      With or without the EU, some of the newly armed groups in Libya are selling themselves as migrant hunters. “We arrested more than 18,000 migrants,” a militia chief told me, with a hauteur that reminded me of the anti-immigrant sentiment spreading across Europe. “We don’t want just to please the EU, we protect our youths and our territory!”

      It seems rather reckless, however, in a largely stateless stretch of the Sahara, for Europe to empower militias as proxy border guards, some of whom are the very smugglers whose operations the EU is trying to thwart. The precedent in Sudan is not encouraging. Last year, Khartoum received funding from the EU that was intended to help it restrict outward migration. The best the government could do was redeploy at the Sudanese-Libyan border the notorious Rapid Support Forces, recruited among Darfur’s Janjaweed militias, which have wreaked havoc in the province since 2003. In due course, their leader, Brigadier General Dagalo, also known as “Hemeti,” claimed to have arrested 20,000 migrants and then threatened to reopen the border if the EU did not pay an additional sum. The EU had already given Sudan and Niger 140 million euros each in 2016. And the Libyan rival factions are catching on, understanding well that the migrant crisis gives them a chance to blackmail European leaders worried about the success of far-right anti-immigrant groups in their elections. In February, with elections looming in the Netherlands and France, the EU made a deal to keep migrants in Libya, on the model of its March 2016 agreement with Turkey, with the Tripoli-based, internationally recognized Government of National Accord, despite the fact it has little control over the country. In August, the GNA’s main rival, eastern Libya’s strongman Khalifa Haftar, claimed that blocking migrants at Libya’s southern borders would cost one billion euros a year over 20 years and asked France, his closest ally in Europe, to provide him with military equipment such as helicopters, drones, armored vehicles, and night vision goggles. Needless to say, Haftar did not get the equipment.

      THE HUB

      Dirkou became a migrant hub about 25 years ago and remains a thriving market town whose residents make a living mostly off of road transport to and from Libya. Smuggling people across Libya’s southern borders became semiofficial practice in 1992, as Qaddafi sought to circumvent the UN’s air traffic embargo. This, in turn, opened up an opportunity for ambitious facilitators who could get their hands on a vehicle, a period that came to be known locally as “the Marlboro era.” Planes and trucks, contravening the embargo, delivered cigarettes to Dirkou, where there was already an airstrip long enough for cargo planes. They then sold their contraband to Libyan smugglers, who took them north with help from Nigerien authorities.

      Smuggling was possible at the time only if the government was involved, explained Bakri, one of the drivers I met in Dirkou (and who requested his name be changed). Gradually, cigarettes were replaced by Moroccan cannabis, which was driven down from around the Algerian border through Mali and Niger. Tuareg rebels, who had been involved in sporadic insurgencies against the governments of Mali and Niger, began to attack the convoys to steal their cargoes for reselling. The traffickers eventually enlisted them to serve as their protectors, guides, or drivers.

      That process began in the 1990s and 2000s when the Niger government and Tuareg rebels held regular peace talks and struck deals that allowed former insurgents to be integrated into the Niger armed forces. Hundreds of fighters who were left to fend for themselves, however, fell back on banditry or drug trafficking, and it wasn’t long before the authorities decided that they should be encouraged to transport migrants to Libya instead. Many now own vehicles that had been captured from the army in the course of the rebellion. These were cleared through customs at half the normal fee, and the Ministry of Transport awarded a great number of them licenses. It was decided that the new fleet of migrant facilitators would take passengers at the bus station in Agadez.

      In 2011, after the NATO-backed revolution in Libya had toppled Qaddafi, newly formed Tubu militias took control of most of the country’s arms stockpiles, as well as its southern borderlands. Many young Tubu men from Libya or Niger stole or, like Bakri, who dropped out of the university to become a smuggler, bought a good pickup truck for carrying passengers. The new wave of drivers who acquired their cars during the turmoil were known in Arabic as sawag NATO, or “NATO drivers.”

      “If the number of migrants increased,” Bakri told me, “it’s mostly because NATO overthrew Qaddafi.” Qaddafi was able to regulate the flow of migrants into Europe and used it as a bargaining chip. In 2008, he signed a friendship treaty with Italy, which was then led by Silvio Berlusconi. In exchange for Libya’s help to block the migrants, “Il Cavaliere” launched the construction of a $5 billion highway in Libya. Crucially, however, Qaddafi’s regime provided paid work for hundreds of thousands of sub-Saharans, who had no need to cross the Mediterranean. Since 2011, Libya has become a much more dangerous place, especially for migrants. They are held and often tortured by smugglers on the pretext that they owe money and used for slave labor and prostitution until their families can pay off the debt.

      In May 2015, under EU pressure, Niger adopted a law that made assistance to any foreigner illegal on the grounds that it constituted migrant trafficking. Critics noted that the legislation contradicts Niger’s membership in the visa-free ECOWAS (Economic Community of West African States), from which most migrants traveling between Niger and Libya hail (they numbered 400,000 in 2016). The law was not enforced until the middle of last year, when the police began arresting drivers and “coaxers”—the regional term for all intermediaries on the human-smuggling routes up through West Africa. They jailed about 100 of them and confiscated another 100 vehicles. Three months later, the EU congratulated itself for a spectacular drop in migrant flows from Niger to Libya. But the announcement was based on International Organization for Migration (IOM) data, which the UN agency has since acknowledged to be incorrect, owing to a “technical problem” with its database.

      Saddiq, whose name has also been changed, is a coaxer in Agadez. He told me that migrants were still arriving in the town in the hope of heading north. “The police are from southern Niger and they are not familiar with the desert,” he said. “For every car arrested, 20 get through.” The cars have gotten faster. One of Saddiq’s drivers traded his old one for a Toyota Tundra, which can reach 120 miles per hour on hard sand. Meanwhile, groups of migrants have gotten smaller and are thus lighter loads. New “roads” have already been pounded out through the desert. Drivers pick up migrants as far south as the Nigerien-Nigerian border, keeping clear of towns and checkpoints. “Tubu drivers have been going up with GPS to open new roads along the Niger-Algeria border,” said Saddiq. “They meet the drug traffickers and exchange food and advice.”

      On these new roads, risks are higher for drivers and passengers. Vehicles get lost, break down, and run out of fuel. Thirst is a constant danger, and, as drivers and the IOM warned, deaths increased during the 2017 dry season, which began in May. Drivers pursued by patrols are likely to aim for a high-speed getaway, which means abandoning their passengers in the desert. “Because we couldn’t take the main road, bandits attacked us,” Aji, a Gambian migrant, told me as he recounted his failed attempt to get to Libya last December. “Only 30 kilometers from Agadez, bandits shot at us, killed two drivers and injured 17 passengers, including myself.” They took everything he owned. He was brought back to the hospital in Agadez for treatment for his wounded leg. He was broke and his spirits were low. “I no longer want to go to Libya,” he said.

      New liabilities for the smugglers drive up their prices: the fare for a ride from Agadez to Libya before the Niger government decided to curtail the northward flow was around $250. Now it is $500 or more. People with enough money travel in small, elite groups of three to five for up to $1,700 per head. Migrants without enough cash can travel on credit, but they risk falling into debt bondage once in Libya. Even with the higher fees, smugglers’ revenues have not increased. Saddiq’s has fallen from $5,000 a month to around $2,000. Costs, including lavish bribes to Niger’s security forces, have risen sharply. Still, the pace of the trade remains brisk. “I have a brand-new vehicle ready for 22 passengers,” Saddiq told me. That evening, as he loaded up his passengers with their light luggage and jerry cans of water, a motorbike went ahead of it with its headlights off to make sure that the coast was clear.

      “Many won’t give up this work, but those who continue are stuntmen,” grumbled one of Saddiq’s colleagues, a Tuareg former rebel who has been driving migrants for more than 15 years. Feeling chased by the authorities, or forced to pay them bribes twice as much as before, Tuareg and Tubu drivers are increasingly angry with the Nigerien government and what they call “the diktat of Europe.” He thought there might be better money in other activities. “What should we do? Become terrorists?” he said, somewhat provocatively. “I should go up to Libya and enlist with Daesh [the Islamic State, or ISIS]. They’re the ones who offer the best pay.”

      https://www.foreignaffairs.com/articles/niger/2017-08-31/europes-migrant-hunters
      #Agadez #réfugiés #Niger #désert_du_Ténéré #passeurs #smugglers #smuggling #Dirkou #routes_migratoires #parcours_migratoires

    • Sfidare la morte per fuggire dal Niger

      In Niger i militari inseguono i migranti. Ordini dall’alto: quello che vuole l’Europa. Che per questo li paga. I profughi cercano così altri percorsi. Passano per il deserto, per piste più pericolose. Con il rischio di morire disidratati

      http://espresso.repubblica.it/polopoly_fs/1.308980!/httpImage/image.JPG_gen/derivatives/gallery_990/image.JPG
      http://espresso.repubblica.it/polopoly_fs/1.308979!/httpImage/image.JPG_gen/derivatives/gallery_990/image.JPG


      #photographie

    • A line in the sand

      In late 2016, Agadez made headlines when Niger became one of the European Union (EU)’s prime partners in the fight against irregular migration. The arrest of human smugglers and the confiscation of their 4x4 trucks resulted in a decrease in the number of migrants travelling through the region.

      Given Agadez’s economic dependence on the migration industry, Clingendael’s Conflict Research Unit investigated the costs of these measures for the local population, their authorities and regional security. We invite you to work with our data and explore our findings.


      https://www.clingendael.org/sustainable_migration_management_Agadez
      #économie #économie_locale

    • Quel lunedì che ha cambiato la migrazione in Niger

      Nella prima storia della sua trilogia sul Niger per Open Migration, Giacomo Zandonini ci raccontava com’è cambiata la vita di un ex passeur di migranti dopo l’applicazione delle misure restrittive da parte del governo. In questa seconda storia, sfida i pericoli del Sahara insieme ai migranti e racconta come la chiusura della rotta di Agadez abbia spinto la locale economia al dettaglio verso le mani di un sistema mafioso.

      http://openmigration.org/analisi/quel-lunedi-che-ha-cambiato-la-migrazione-in-niger
      #fermeture_des_frontières #mafia

      En anglais:
      http://openmigration.org/en/analyses/the-monday-that-changed-migration-in-niger

    • In Niger, Europe’s Empty Promises Hinder Efforts to Move Beyond Smuggling

      The story of one former desert driver and his struggle to escape the migration trade reveals the limits of an E.U. scheme to offer alternatives to the Sahara smugglers. Giacomo Zandonini reports from Agadez.


      https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2018/01/03/europes-empty-promises-hinder-efforts-to-move-beyond-smuggling
      #reconversion

    • Agadez, aux portes du Sahara

      Dans la foulée de la ’crise des migrants’ de 2015, l’Union Européenne a signé une série d’accords avec des pays tiers. Parmi ceux-ci, un deal avec le Niger qui provoque des morts anonymes par centaines dans le désert du Sahara. Médecins du Monde est présente à Agadez pour soigner les migrants. Récit.

      https://spark.adobe.com/page/47HkbWVoG4nif

    • « A Agadez, on est passé de 350 migrants par jour à 100 par semaine »

      Journée spéciale sur RFI ce 23 mai. La radio mondiale propose des reportages et des interviews sur Agadez, la grande ville-carrefour du Nord-Niger, qui tente de tourner le dos à l’émigration clandestine. Notre reporter, Bineta Diagne essaie notamment de savoir si les quelque 5 000 à 6 000 passeurs, transporteurs et rabatteurs, qui vivent du trafic des migrants, sont en mesure de se reconvertir. Au Niger, Mohamed Bazoum est ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. En ligne de Niamey, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

      http://www.rfi.fr/emission/20180523-agadez-on-est-passe-350-migrants-jour-100-semaine

      Des contacts sur place ont confirmé à Karine Gatelier (Modus Operandi, association grenobloise) et moi-même que les arrivées à Agadez baissent.
      La question reste :

      Les itinéraires changent : vers où ?

    • Niger: la difficile #reconversion d’Agadez

      Le Niger est un pays de transit et de départ de l’émigration irrégulière vers l’Europe. Depuis fin 2016, les autorités tentent de lutter contre ce phénomène. Les efforts des autorités se concentrent autour de la ville d’Agadez, dans le centre du pays. Située aux portes du désert du Ténéré et classée patrimoine mondial de l’Unesco, Agadez a, pendant plusieurs années, attiré énormément de touristes amoureux du désert. Mais l’insécurité a changé la donne de cette région, qui s’est progressivement développée autour d’une économie parallèle reposant sur la migration. Aujourd’hui encore, les habitants cherchent de nouveaux débouchés.

      http://www.rfi.fr/afrique/20180523-niger-difficile-reconversion-agadez
      #tourisme

    • Au #Sahara, voyager devient un crime

      La France s’est émue lorsque Mamadou Gassama, un Malien de 22 ans, sans papiers, a sauvé un enfant de 4 ans d’une (probable) chute fatale à Paris. Une figure de « migrant extraordinaire » comme les médias savent régulièrement en créer, mais une figure qui ne devrait pas faire oublier tous les autres, « les statistiques, les sans-nom, les numéros. » Ni tous celles et ceux qui n’ont aucune intention de venir en Europe, mais qui sont néanmoins victimes des nouvelles politiques migratoires européennes et africaines mises en œuvre à l’abri des regards, à l’intérieur même du continent africain.

      Les migrations vers et à travers le Sahara ne constituent certes pas un phénomène nouveau. Mais à partir du début des années 2000, la focalisation des médias et des pouvoirs publics sur la seule minorité d’individus qui, après avoir traversé le Sahara, traversent également la Méditerranée, a favorisé l’assimilation de l’ensemble de ces circulations intra-africaines à des migrations économiques à destination de l’Europe.

      Ce point de vue, qui repose sur des représentations partielles et partiales des faits, éloignées des réalités de terrain observées par les chercheurs, sert depuis lors de base de légitimation à la mise en œuvre de politiques migratoires restrictives en Afrique.

      Le Sahara, zone de contrôle

      L’Europe (Union européenne et certains États), des organisations internationales (notamment l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)) et des structures ad hoc (#Frontex, #EUCAP_Sahel_Niger), avec la coopération plus ou moins volontariste des autorités nationales des pays concernés, participent ainsi au durcissement législatif mis en place dans les pays du Maghreb au cours des années 2000, puis en Afrique de l’Ouest la décennie suivante, ainsi qu’au renforcement de la surveillance et du contrôle des espaces désertiques et des populations mobiles.

      Le Sahara est ainsi transformé en une vaste « #zone-frontière » où les migrants peuvent partout et en permanence être contrôlés, catégorisés, triés, incités à faire demi-tour voire être arrêtés.

      Cette nouvelle manière de « gérer » les #circulations_migratoires dans la région pose de nombreux problèmes, y compris juridiques. Ainsi, les ressortissants des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (#CEDEAO), qui ont officiellement le droit de circuler librement au sein de l’#espace_communautaire, se font régulièrement arrêter lorsqu’ils se dirigent vers les frontières septentrionales du #Mali ou du #Niger.

      Le Niger, nouveau garde-frontière de l’Europe

      Dans ce pays, les migrations internationales n’étaient jusqu’à récemment pas considérées comme un problème à résoudre et ne faisaient pas l’objet d’une politique spécifique.

      Ces dernières années, tandis que le directeur général de l’OIM affirmait – sans chiffre à l’appui – qu’il y a dorénavant autant de décès de migrants au Sahara qu’en Méditerranée, l’UE continuait de mettre le gouvernement nigérien sous pression pour en finir avec « le modèle économique des passeurs ».

      Si des projets et programmes sont, depuis des années, mis en œuvre dans le pays pour y parvenir, les moyens financiers et matériels dédiés ont récemment été décuplés, à l’instar de l’ensemble des moyens destinés à lutter contre les migrations irrégulières supposées être à destination de l’Europe.

      Ainsi, le budget annuel de l’OIM a été multiplié par 7,5 en 20 ans (passant de 240 millions d’euros en 1998 à 1,8 milliard d’euros en 2018), celui de Frontex par 45 en 12 ans (passant de 6 millions d’euros en 2005 à 281 millions d’euros en 2017), celui d’EUCAP Sahel Niger par 2,5 en 5 ans (passant de moins de 10 millions d’euros en 2012 à 26 millions d’euros en 2017), tandis que depuis 2015 le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique a été lancé par l’UE avec un budget de 2,5 milliards d’euros destinés à lutter contre les « causes profondes de la migration irrégulière » sur le continent, et notamment au Sahel.

      Ceci est particulièrement visible dans la région d’Agadez, dans le nord du pays, qui est plus que jamais considérée par les experts européens comme « le lieu où passe la plupart des flux de [migrants irréguliers] qui vont en Libye puis en Europe par la route de la Méditerranée centrale ».

      La migration criminalisée

      La mission européenne EUCAP Sahel Niger, lancée en 2012 et qui a ouvert une antenne permanente à Agadez en 2017, apparaît comme un des outils clés de la politique migratoire et sécuritaire européenne dans ce pays. Cette mission vise à « assister les autorités nigériennes locales et nationales, ainsi que les forces de sécurité, dans le développement de politiques, de techniques et de procédures permettant d’améliorer le contrôle et la lutte contre les migrations irrégulières », et d’articuler cela avec la « lutte anti-terroriste » et contre « les activités criminelles associées ».

      Outre cette imbrication officialisée des préoccupations migratoires et sécuritaires, EUCAP Sahel Niger et le nouveau Cadre de partenariat pour les migrations, mis en place par l’UE en juin 2016 en collaboration avec le gouvernement nigérien, visent directement à mettre en application la loi nigérienne n°2015-36 de mai 2015 sur le trafic de migrants, elle-même faite sur mesure pour s’accorder aux attentes européennes en la matière.

      Cette loi, qui vise à « prévenir et combattre le trafic illicite de migrants » dans le pays, définit comme trafiquant de migrants « toute personne qui, intentionnellement et pour en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel, assure l’entrée ou la sortie illégale au Niger » d’un ressortissant étranger.
      Jusqu’à 45 000 euros d’amende et 30 ans de prison

      Dans la région d’#Agadez frontalière de la Libye et de l’Algérie, les gens qui organisent les transports des passagers, tels les chauffeurs-guides en possession de véhicules pick-up tout-terrain leur permettant de transporter une trentaine de voyageurs, sont dorénavant accusés de participer à un « trafic illicite de migrants », et peuvent être arrêtés et condamnés.

      Transporter ou même simplement loger, dans le nord du Niger, des ressortissants étrangers (en situation irrégulière ou non) fait ainsi encourir des amendes allant jusqu’à 30 millions de francs CFA (45 000 euros) et des peines pouvant s’élever à 30 ans de prison.

      Et, cerise sur le gâteau de la répression aveugle, il est précisé que « la tentative des infractions prévue par la présente loi est punie des mêmes peines. » Nul besoin donc de franchir irrégulièrement une frontière internationale pour être incriminé.

      Résultat, à plusieurs centaines de kilomètres des frontières, des transporteurs, « passeurs » avérés ou supposés, requalifiés en « trafiquants », jugés sur leurs intentions et non leurs actes, peuvent dorénavant être arrêtés. Pour les autorités nationales, comme pour leurs homologues européens, il s’agit ainsi d’organiser le plus efficacement possible une lutte préventive contre « l’émigration irrégulière » à destination de l’Europe.

      Cette aberration juridique permet d’arrêter et de condamner des individus dans leur propre pays sur la seule base d’intentions supposées : c’est-à-dire sans qu’aucune infraction n’ait été commise, sur la simple supposition de l’intention d’entrer illégalement dans un autre pays.

      Cette mesure a été prise au mépris de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (article 12.2) et de la Déclaration universelle des droits de l’homme (article 13.2), qui stipulent que « toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien ».

      Au mépris également du principe de présomption d’innocence, fondateur de tous les grands systèmes légaux. En somme, une suspension du droit et de la morale qui reflète toute la violence inique des logiques de lutte contre les migrations africaines supposées être à destination de l’Europe.
      Des « passeurs » sans « passages »

      La présomption de culpabilité a ainsi permis de nombreuses arrestations suivies de peines d’emprisonnement, particulièrement dans la région d’Agadez, perçue comme une région de transit pour celles et ceux qui souhaitent se rendre en Europe, tandis que les migrations vers le Sud ne font l’objet d’aucun contrôle de ce type.

      La loi de 2015 permet en effet aux forces de l’ordre et de sécurité du Niger d’arrêter des chauffeurs nigériens à l’intérieur même de leur pays, y compris lorsque leurs passagers sont en situation régulière au Niger. Cette loi a permis de créer juridiquement la catégorie de « passeur » sans qu’il y ait nécessairement passage de frontière.

      La question des migrations vers et à travers le Sahara semble ainsi dorénavant traitée par le gouvernement nigérien, et par ses partenaires internationaux, à travers des dispositifs dérivés du droit de la guerre, et particulièrement de la « guerre contre le terrorisme » et de l’institutionnalisation de lois d’exception qui va avec.

      Malgré cela, si le Niger est peu à peu devenu un pays cobaye des politiques antimigrations de l’Union européenne, nul doute pour autant qu’aucune police n’est en mesure d’empêcher totalement les gens de circuler, si ce n’est localement et temporairement – certainement pas dans la durée et à l’échelle du Sahara.

      Adapter le voyage

      Migrants et transporteurs s’adaptent et contournent désormais les principales villes et leurs #check-points, entraînant une hausse des tarifs de transport entre le Niger et l’Afrique du Nord. Ces #tarifs, qui ont toujours fortement varié selon les véhicules, les destinations et les périodes, sont passés d’environ 100 000 francs CFA (150 euros) en moyenne par personne vers 2010, à plusieurs centaines de milliers de francs CFA en 2017 (parfois plus de 500 euros). Les voyages à travers le Sahara sont ainsi plus onéreux et plus discrets, mais aussi plus difficiles et plus risqués qu’auparavant, car en prenant des routes inhabituelles, moins fréquentées, les transporteurs ne minimisent pas seulement les risques de se faire arrêter, mais aussi ceux de se faire secourir en cas de pannes ou d’attaques par des bandits.

      Comme le montre l’article Manufacturing Smugglers : From Irregular to Clandestine Mobility in the Sahara, cette « clandestinisation » (http://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0002716217744529) généralisée du transport de migrants s’accompagne d’une diminution, voire d’une disparition, du contrôle social jusque-là exercé sur les différents acteurs, entre eux, mais aussi par leurs proches ou par les agents de l’État qui ponctionnaient illégalement leurs activités.

      Il était en effet aisé, jusqu’à récemment, de savoir qui était parti d’où, quel jour, avec combien de passagers, et de savoir si tous étaient arrivés à bon port. Ce qui incitait chacun à rester dans les limites morales de l’acceptable. Ces dernières années, entre les risques pris volontairement par les transporteurs et les migrants, et les abandons de passagers dans le désert, il ne serait pas étonnant que le nombre de morts sur les pistes sahariennes ait augmenté.
      Une vraie fausse réduction des flux

      Récemment, l’OIM a pu clamer une diminution des volumes des flux migratoires passant par le Niger, et des représentants de l’UE et de gouvernements sur les deux continents ont pu se féliciter de l’efficacité des mesures mises en œuvre, clamant unanimement la nécessité de poursuivre leur effort.

      Mais de l’accord même des agents de l’#OIM, seul organisme à produire des chiffres en la matière au Sahara, il ne s’agit en fait que d’une diminution du nombre de personnes passant par ses points de contrôle, ce qui ne nous dit finalement rien sur le volume global des flux à travers le pays. Or, malgré toutes les mesures sécuritaires mises en place, la toute petite partie de la population qui a décidé de voyager ainsi va sans doute continuer à le faire, quel qu’en soit le risque.

      https://theconversation.com/au-sahara-voyager-devient-un-crime-96825
      #Afrique_de_l'Ouest #mobilité #libre_circulation #frontières #externalisation #fermeture_des_frontières #migrations #asile #réfugiés #IOM #contrôles_frontaliers #déstructuration #passeurs #smugglers

    • Déclaration de fin de mission du Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme des migrants, Felipe González Morales, lors de sa visite au Niger (1-8 octobre, 2018)

      L’externalisation de la gestion de la migration du Niger par le biais de l’OIM

      En raison de ses capacités limitées, le gouvernement du Niger s’appuie depuis 2014 largement sur l’OIM pour répondre à la situation des personnes migrantes expulsées de l’Algérie ou forcées de revenir de pays voisins tels que la Libye et le Mali. À leur arrivée dans l’un des six centres de transit de l’OIM, et sous réserve qu’ils s’engagent à leur retour, l’OIM leur offre un abri, de la nourriture, une assistance médicale et psychosociale, des documents de voyage/d’identité et le transport vers leur pays d’origine. Depuis 2015, 11 936 migrants ont été rapatriés dans leur pays d’origine dans le cadre du programme d’AVR de l’OIM, la plupart en Guinée Conakry, au Mali et au Cameroun.

      Au cours de ma visite, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec de nombreux hommes, femmes et enfants vivant dans les centres de transit de l’OIM à Agadez et à Niamey, inscrits au programme d’AVR. Certains d’entre eux ont indiqué qu’ils ne pouvaient plus supporter les violations des droits de l’homme (ayant été victimes de discrimination raciale, d’arrestations arbitraires, de torture, d’expulsion collective, d’exploitation sexuelle et par le travail pendant leur migration) et de la situation difficile dans les centres de transit et souhaitaient retourner dans leur pays d’origine. D’autres ont indiqué qu’ils s’étaient inscrits au programme d’AVR parce que c’était la seule assistance qui leur était offerte, et beaucoup d’entre eux m’ont dit que dès leur retour dans leur pays d’origine, ils essaieraient de migrer à nouveau.

      En effet, quand le programme d’AVR est la seule option disponible pour ceux qui ont été expulsés ou forcés de rentrer, et qu’aucune autre alternative réelle n’est proposée à ceux qui ne veulent pas s’y inscrire, y compris ceux qui se trouvent dans une situation vulnérable et qui ont été victimes de multiples violations des droits de l’homme, des questions se posent quant à la véritable nature volontaire de ces retours si l’on considère l’ensemble du parcours qu’ils ont effectué. De plus, l’inscription à un programme d’AVR ne peut pas prévaloir sur le fait que la plupart de ces migrants sont à l’origine victimes d’expulsions illégales, en violation des principes fondamentaux du droit international.

      L’absence d’évaluations individuelles efficaces et fondées sur les droits de l’homme menées auprès des migrants rapatriés, faites dans le respect du principe fondamental de non-refoulement et des garanties d’une procédure régulière, est un autre sujet de préoccupation. Un grand nombre de personnes migrantes inscrites au programme d’AVR sont victimes de multiples violations des droits de l’homme (par exemple, subies au cours de leur migration et dans les pays de transit) et ont besoin d’une protection fondée sur le droit international. Cependant, très peu de personnes sont orientées vers une demande d’asile/procédure de détermination du statut de réfugié, et les autres sont traitées en vue de leur retour. L’objectif ultime des programmes d’AVR, à savoir le retour des migrants, ne peut pas prévaloir sur les considérations en lien avec les droits de l’homme pour chaque cas. Cela soulève également des préoccupations en termes de responsabilité, d’accès à la justice et de recours pour les migrants victimes de violations des droits de l’homme.

      Rôle des bailleurs de fonds internationaux et en particulier de l’UE

      Bien que les principaux responsables gouvernementaux ont souligné que l’objectif de réduction des migrations vers le nord était principalement une décision de politique nationale, il est nécessaire de souligner le rôle et la responsabilité de la communauté internationale et des bailleurs de fond à cet égard. En effet, plusieurs sources ont déclaré que la politique nigérienne en matière de migration est fortement influencée et principalement conduite selon les demandes de l’Union européenne et de ses États membres en matière de contrôle de la migration en échange d’un soutien financier. Par exemple, le fait que le Fonds fiduciaire de l’Union européenne apporte un soutien financier à l’OIM en grande partie pour sensibiliser et renvoyer les migrants dans leur pays d’origine, même lorsque le caractère volontaire est souvent discutable, compromet son approche fondée sur les droits dans la coopération pour le développement. De plus, d’après mes échanges avec l’Union européenne, aucun soutien n’est prévu pour les migrants qui ne sont ni des réfugiés ni pour ceux qui n’ont pas accepté d’être renvoyés volontairement dans leur pays d’origine. En outre, le rôle et le soutien de l’UE dans l’adoption et la mise en œuvre de la loi sur le trafic illicite de migrants remettent en question son principe de « ne pas nuire » compte tenu des préoccupations en matière de droits de l’homme liées à la mise en œuvre et exécution de la loi.

      https://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=23698&LangID=F
      #droits_humains #droits_de_l'homme_des_migrants #Niger #asile #migrations #réfugiés

    • African migration ’a trickle’ thanks to trafficking ban across the Sahara

      The number of migrants trying to cross the Mediterranean for Europe has been dropping and that is partly because of tougher measures introduced on the migrant routes, as Mike Thomson reports from Niger.

      In a small dusty courtyard near the centre of Agadez, a town on the fringes of the Sahara desert, Bachir Amma, eats lunch with his family.

      A line of plastic chairs, clinging to the shadow of the mud walls, are the only visible furniture.

      Mr Amma, a former people smuggler, dressed in a faded blue denim shirt and jeans, has clearly known better days.

      "I stopped trafficking migrants to the Libyan border when the new law came in.

      "It’s very, very strict. If you’re caught you get a long time in jail and they confiscate your vehicle.

      “If the law was eased I would go back to people trafficking, that’s for sure. It earned me as much as $6,000 (£4,700) a week, far more money than anything I can do now.”
      Traffickers jailed

      The law Mr Amma mentioned, which banned the transport of migrants through northern Niger, was brought in by the government in 2015 following pressure from European countries.

      Before then such work was entirely legal, as Niger is a member of the Economic Community of West African States (Ecowas) that permits the free movement of people.

      Police even provided armed escorts for the convoys involved. But since the law was passed many traffickers have been jailed and hundreds of their vehicles confiscated.

      Before 2015, the Agadez region was home to more than 6,000 people traffickers like Mr Amma, according to figures from the UN’s International Organization for Migration (IOM) .

      Collectively they transported around 340,000 Europe-bound migrants through the Sahara desert to Libya.
      Migration in reverse

      Since the clampdown this torrent has become a relative trickle.

      In fact, more African migrants, who have ended up in Niger and experienced or heard of the terrible dangers and difficulties of getting to Europe, have decided to return home.

      This year alone 16,000 have decided to accept offers from the IOM to fly them back.

      A large and boisterous IOM-run transit centre in Agadez is home to hundreds of weary, homesick migrants.

      In one large hut around 20 young men, from a variety of West African countries, attend a class on how to set up a small business when they get home.

      Among them is 27-year-old Umar Sankoh from Sierra Leone, who was dumped in the Sahara by a trafficker when he was unable to pay him more money.

      “The struggle is so hard in the desert, so difficult to find your way. You don’t have food, you don’t have nothing, even water you can’t drink. It’s so terrible,” he said.

      Now, Mr Sankoh has given up his dreams of a better life in Europe and only has one thought in mind: "I want to go home.

      "My family will be happy because it’s been a long time so they must believe I am dead.

      “If they see me now they’ll think, ’Oh my God, God is working!’”
      Coast guards intercept vessels

      Many thousands of migrants who make it to Libya are sold on by their traffickers to kidnappers who try and get thousands of dollars from their families back home.

      Those who cannot pay are often tortured, sometimes while being forced to ask relatives for money over the phone, and held in atrocious conditions for months.

      With much of the country in the grip of civil war, such gangs can operate there with impunity.

      In an effort to curb the number of migrants making for southern Europe by boat, thousands of whom have drowned on the way, coast guards trained by the European Union (EU) try and stop or intercept often flimsy vessels.

      Those on board are then taken to detention centres, where they are exposed to squalid, hugely overcrowded conditions and sometimes beatings and forced hard labour.
      Legal resettlement offers

      In November 2017, the EU funded a special programme to evacuate the most vulnerable refugees in centres like these.

      Under this scheme, which is run by the UN’s refugee agency (UNHCR), a little more than 2,200 people have since been flown to the comparative safety of neighbouring Niger.

      There, in a compound in the capital, Niamey, they wait for the chance to be resettled in a European country, including the UK, as well as Canada and the US.

      So far just under 1,000 have been resettled and 264 accepted for resettlement.

      The rest await news of their fate.

      https://www.bbc.com/news/world-africa-46802548
      #cartographie

      Commentaire de Alizée Daouchy via la mailing-list Migreurop:

      Rien de très nouveau dans cet article, il traite des routes migratoires dans le Sahara mais ne s’intéresse qu’au cas d’Agadez.
      L’auteur qualifie les « flux » dans le Sahara de « migration in reverse ». Alors qu’avant l’adoption de la loi contre le trafic de migrants (2015), 340 000 personnes traversaient le désert du Sahara vers la Libye (sans préciser pour quelle(s) année(s)), en 2018, 16 000 personnes ont été ’retournées’ dans leur pays d’origine par l’#OIM.

      Pour autant, des ’trafiquants’ continuent leurs activités en empruntant des routes plus dangereuses pour éviter les forces de l’ordre. A ce sujet la représentante de l’UNHCR au Niger rappelle que : la communauté internationale ("we, the international Community, the UNHCR") considère que pour chaque mort en Méditerranée, il y en aurait au moins deux dans le désert". Mais toujours pas de sources concernant ces chiffres.

      #migrations_inversées #migrations_inverses

    • After crackdown, what do people employed in migration market do?

      Thousands in Niger were employed as middlemen until the government, aided by the EU, targeted undocumented migration.

      A group of women are squeezed into a modest room, ready to take their class in a popular district of Agadez, the largest city in central Niger.

      A blackboard hangs on the wall and Mahaman Alkassoum, chalk in hand, is ready to begin.

      A former people smuggler, he is an unusual professor.

      His round face and shy expression clash with the image of the ruthless trafficker.

      “We’re here to help you organise your savings, so that your activities will become profitable,” Alkassoum tells the women, before drawing a timeline to illustrate the different stages of starting a business.

      Until mid-2016, both he and the women in the room were employed in Agadez’s huge migration market, which offered economic opportunities for thousands of people in an immense desert region, bordering with Algeria, Libya and Chad.

      Alkassoum used to pack his pick-up truck with up to 25 migrants at once, driving them across the Sahara from Agadez to the southern Libyan city of Sebha, earning up to 1,500 euros ($1,706) a month - five times the salary of a local policeman.

      All of us suffered with the end of migration in Agadez. We’re toasting peanuts every day and thinking of new ways to earn something.

      Habi Amaloze, former cook for migrants

      The women, his current students, were employed as cooks in the ghettos and yards where migrants were hosted during their stay in town.

      At times, they fed 100 people a day and earned about 200 euros ($227) a month.

      For decades, the passage of western African migrants heading to Libya, and eventually to Italian shores, happened in daylight, in full view - and in most cases with the complicity of Niger security forces.

      According to a 2016 study by the International Organization for Migration (IOM), migrants in transit had injected about 100 million euros ($113.8m) into the local economy,

      But the “golden age” of migration through Agadez ended abruptly in the summer of 2016 when the government of Niger launched a crackdown on people smuggling.

      More than 300 drivers, middlemen and managers of ghettos, have been arrested since then, convincing other colleagues - like Alkassoum and his students - to abandon their activity.

      The driver’s new career as a community organiser began right after, when most locals involved in the smuggling business realised they had to somehow reinvent their lives.

      At first, a few hundred men, former drivers or managers of ghettos, decided to set up an informal association, with the idea of raising funds between members to launch small commercial activities.

      But the project didn’t really work, Alkassoum recounts. In early 2018, the leader of the group, a renowned smuggler, disappeared with some of the funds.

      Alkassoum, at the time the association’s secretary, got discouraged.

      That was the moment when their female colleagues showed up.

      Most of them were wives or sisters of smugglers, who were cooking for the migrants inside ghettos and, all of a sudden, had also seen their source of income disappear.

      Resorting to an old experience as a youth leader, Alkassoum decided to help them launch new businesses, through lessons on community participation and bookkeeping.

      As of mid-2018, more than 70 women had joined.

      “At first we met to share our common suffering after losing our jobs, but soon we realised we needed to do more,” says Fatoumata Adiguini at the end of the class.

      They decided to launch small businesses, dividing themselves into subgroups, each one developing a specific idea.

      Habi Amaloze, a thin Tuareg woman, heads one of the groups: 17 women that called themselves “banda badantchi” - meaning “no difference” in Hausa - to share their common situation.

      The banda badantchi started with the cheapest possible activity, shelling and toasting peanuts to sell on the streets.

      Other groups collected small sums to buy a sheep, chicks or a sewing machine.

      “We started with what we had, which was almost nothing, but we dream to be able one day to open up a restaurant or a small farming activity,” explains Amaloze.

      While most men left Agadez to find opportunities elsewhere, the women never stopped meeting and built relations of trust.

      Besides raising their children, they have another motivation: working with migrants has freed them from marital control, something they are not willing or ready to lose.

      According to Rhissa Feltou, the mayor of Agadez, the crackdown on northbound migration responded to European requests more than to local needs.

      Since 2015, the European Union earmarked 230 million euros ($261.7m) from its Emergency Trust Fund of Africa for projects in Niger, making it the main beneficiary of a fund created to “address the root causes of migration”.

      Among the projects, the creation of a police investigative unit, where French and Spanish policemen helped their Nigerien counterparts to track and arrest smugglers.

      Another project, known under its acronym Paiera, aimed at relieving the effect of the migration crackdown in Agadez, included a compensation scheme for smugglers who left their old job. The eight million-euro ($9.2m) fund was managed by the High Authority for the Consolidation of Peace, a state office tasked with reducing conflicts in border areas.

      After endless negotiations between local authorities, EU representatives and a committee representing smugglers, a list of 6,550 smuggling actors operating in the region of Agadez, was finalised in 2017.

      But two years after the project’s launch, only 371 of them received small sums, about 2,300 euros ($2,616) per person, to start new activities.

      The High Authority for the Consolidation of Peace told Al Jazeera that an additional eight million-euro fund is available for a second phase of the project, to be launched in March 2019, allowing at least 600 more ex-smugglers to be funded.

      But Feltou, the city’s mayor, isn’t optimistic.

      “We waited too much and it’s still unclear when and how these new provisions will be delivered,” he explains.

      Finding viable job opportunities for thousands of drivers, managers of ghettos, middlemen, cooks or water can sellers, who lost their main source of income in a country the United Nations dubbed as the last in its human development index in 2018, is not an easy task.

      For the European Union, nonetheless, this cooperation has been a success. Northbound movements registered by the IOM along the main desert trail from Agadez to the Libyan border, dropped from 298,000 people a year in 2016 to about 50,000 in 2018.

      In a January 2019 report, the EU commission described such a cooperation with Niger as “constructive and fruitful”.

      Just like other women in her group, Habi Amaloze was disregarded by Brussels-funded programmes like Paiera.

      But the crackdown changed her life dramatically.

      Her brother, who helped her after her husband died years ago, was arrested in 2017, forcing the family to leave their rented house.

      With seven children, ranging from five to 13 years old, and a sick mother, they settled in a makeshift space used to store building material. Among piles of bricks, they built two shacks out of sticks, paperboard and plastic bags, to keep them safe from sand storms.

      “This is all we have now,” Amaloze says, pointing to a few burned pots and a mat.

      In seven years of work as a cook in her brother’s ghetto, she fed tens of thousands of migrants. Now she can hardly feed her family.

      “At that time I earned at least 35,000 [West African franc] a week [about $60], now it can be as low as 2,000 [$3.4], enough to cook macaroni once a day for the kids, but no sauce,” she says, her voice breaking.

      Only one of her children still attends school.

      Her experience is familiar among the women she meets weekly. “All of us suffered with the end of migration in Agadez,” she says.

      Through their groups, they found hope and solidarity. But their future is still uncertain.

      “We’re toasting peanuts every day and thinking of new ways to earn something,” Hamaloze says with a mix of bitterness and determination. “But, like all our former colleagues, we need real opportunities otherwise migration through Agadez and the Sahara will resume, in a more violent and painful way than before.”


      https://www.aljazeera.com/indepth/features/crackdown-people-employed-migration-market-190303114806258.html

  • #Evasion_fiscale : comment #Kering a fait marche arrière

    Un mémo interne montre que le géant du luxe contrôlé par la famille #Pinault a entamé un nettoyage de son montage d’évasion fiscale suisse en octobre 2017, un mois avant d’être officiellement mis en cause par la justice italienne. Cette manœuvre met à mal la défense de l’entreprise, qui affirme que tout était légal et transparent.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080518/evasion-fiscale-comment-kering-fait-marche-arriere
    #France #Suisse

    • #Fashion_Valley: la festa è ormai finita

      Article de Federico Franchini, membre de @wereport

      Il modello della Fashion Valley è al capolinea. Per anni il Ticino ha approfittato delle entrate fiscali generate dalle multinazionali della moda che, tramite trucchetti contabili, hanno trasferito in Ticino utili da capogiro. Un sistema parassitario a cui la comunità internazionale ha detto basta. Gli statuti fiscali speciali dovranno sparire mentre da qualche mese è in vigore una legge federale che impone alle multinazionali di presentare una rendicontazione nazionale della propria attività. Questo proprio nell’ottica di impedire il trasferimento degli utili negli Stati fiscalmente più attrattivi. Insomma, con o senza gli sgravi previsti dalla riforma cantonale (mirati a imprese a forte capitalizzazione), gli introiti generati da queste pratiche sono destinati a diminuire in modo consistente.

      Sette miliardi di franchi. Sono gli utili netti registrati dalla Luxury Goods International (Lgi) di Cadempino dal 2006 al 2016. A questa somma manca l’anno 2015: non è disponibile nei documenti del registro di commercio del Lussemburgo. È nel Granducato che ha sede la Kering Luxembourg, la società bucalettere che controlla il 100% della Lgi. Nelle ultime settimane, la società simbolo della Fashion Valley ticinese ha ottenuto suo malgrado un’ampia visibilità internazionale: l’autorevole Mediapart ha messo a nudo le pratiche di ottimizzazione fiscale che hanno permesso alla multinazionale Kering, un colosso da 38.000 impiegati, di trasferire alla sua discreta filiale di Cadempino circa il 70% dei suoi utili.

      Secondo l’inchiesta giornalistica, Lgi ha negoziato con le autorità fiscali un’aliquota dell’8%. In Ticino, dal 2006 al 2016, la società avrebbe così pagato circa 560 milioni di franchi di tasse (in parte finite nelle casse del Cantone, in parte in quelle di alcuni Comuni; in parte minore alla Confederazione). È tanto oppure poco? La risposta è relativa: dipende da che punto si affronta la questione. È tanto, dal punto di vista del Ticino, dove Lgi è diventato il più importante contribuente del Cantone. È poco, troppo poco, se la questione la si affronta con lo sguardo di Milano o di Parigi. Le autorità italiane e francesi si stanno ormai chiedendo fino a che punto le pratiche fiscali utilizzate da Kering per eludere il loro fisco siano o meno lecite.
      Il modello su cui si basa il gruppo è semplice: la Lgi di Cadempino acquista i prodotti ideati e lavorati in Italia e Francia per poi, dopo averli fatti transitare dai magazzini ticinesi, rivenderli alle boutique del mondo intero. Giocando sui prezzi di acquisto e di vendita ecco che gli utili, compresi quelli delle licenze dei marchi, sono convogliati nella filiale vicino a Lugano. Come spiegare altrimenti che i capannoni ticinesi del gruppo facciano registrare ogni anno utili netti vicino al miliardo di franchi, cosa da fare invidia alle principali aziende svizzere?

      Il modello, semplice quanto efficace, lo si deve proprio alla Gucci. Prima ancora di essere acquistata da Kering, il marchio italiano si era insediato in Ticino per ingrassare le casse della sua filiale logistica. Era la seconda metà degli anni 90, quelli di Marina Masoni alla testa del Dipartimento finanze ed economia. Oggi alla testa di TicinoModa, la ministra liberale ha avuto un ruolo preponderante nel farsi promotrice di questo modello. Non è un caso, probabilmente, se la stessa Gucci e le altre società della moda arrivate in Ticino abbiano beneficiato dei consigli di specialisti fiscali vicini all’allora ministra. Non solo: un uomo di famiglia, Paolo Brenni (il cognato di Marina Masoni) entra subito – e ci resta fino a oggi – a far parte del Cda della Lgi. Va così in scena la narrazione entusiasta della Fashion Valley Ticino: sembra quasi di stare in un territorio abitato da illuminati stilisti e artigiani creatori. La realtà è diversa: il Ticino è piuttosto un (unico) grande centro logistico. La merce arriva e riparte soltanto per potere giustificare il trasferimento dei profitti. Nei depositi la merce è considerata “in transito” e beneficia di altri vantaggi garantiti dallo statuto di Deposito doganale aperto (Dda), sorta di punto franco esternalizzato nelle aziende. Il più grande Dda è proprio quello inaugurato dalla Lgi a Sant’Antonino nel 2014. Per chi critica questo modello, vuoi per il suo impatto sul territorio o per le pessime condizioni di lavoro, c’è subito pronta la risposta: l’indotto fiscale; vuoi mica sputarci sopra?

      Ma il sistema che ha garantito questo indotto potrebbe avere le ore contate. Gli Stati dell’Ocse, tra cui la Svizzera, hanno siglato l’accordo Beps (Base Erosion and Profit Shifting) inteso a contrastare il trasferimento e la riduzione di utili a livello globale: «L’opzione fiscale delle multinazionali, di per sé legale ma qualificata come aggressiva, deve essere limitata» scrive l’amministrazione federale. Per le multinazionali, così come per le amministrazioni fiscali compiacenti, la festa sta ormai volgendo al termine.


      http://www.areaonline.ch/Fashion-Valley-la-festa-e-ormai-finita-3d34a200
      #Tessin #fiscalité #économie

    • v. aussi

      Dietro le quinte del lusso

      Le grandi firme della moda scelgono il Ticino. Ce ne sono sempre di più e l’impatto sull’economia è notevole; negli ultimi 20 anni hanno scavalcato le banche e sono diventate il primo contribuente fiscale del Cantone. Perché scelgono di stabilirsi tra Chiasso e Airolo? Le risposte sono diverse, ma c’è un denominatore comune; in Ticino non producono quasi nulla e godono di tassazioni molto vantaggiose.I loro margini di profitto sono enormi, si parla di centinaia di milioni di euro. In che modo realizzano questi utili? La nostra inchiesta tra l’Europa e la Fashion Valley Ticino mostra che, dietro le quinte del lusso, si usa ogni astuzia per maggiorare il profitto; dalle scappatoie fiscali al sistema dei terzisti, cioè la produzione delegata ai cinesi d’Italia che lavorano in condizioni inaccettabili. Uno sguardo disincantato sulle griffes e un interrogativo sul nostro futuro: cosa succede se lasciano il Ticino?E quanto è probabile che succeda in seguito alle pressioni del fisco europeo?

      https://www.rsi.ch/play/tv/falo/video/dietro-le-quinte-del-lusso?id=8291917&station=rete-uno
      #Cadempino #Tessin #Suisse #mode #Italie #industrie_de_la_mode

    • Bienvenue au #Tessin, discrète « Fashion Valley » suisse

      En moins de deux décennies, les griffes mondiales de la mode, Hugo Boss, Armani, Versace, Gucci, ont élu domicile en Suisse italienne, profitant des allégements fiscaux accordés par les autorités. Cette « invasion », qui a opéré discrètement, a modifié le visage du canton. Le secteur est devenu le premier contributeur fiscal.


      https://www.lacite.info/economietxt/tessin-fashion-valley
      Un article de Federico Franchini paru dans @lacite

    • Alla Gucci il lavoro è su chiamata sms

      Dietro il lusso griffato Gucci, ci sono persone in carne e ossa, la cui vita deve essere sempre a disposizione quando l’impresa ti chiama. O ti manda un messaggio.

      Ore sette di mattina. Davanti al suo carrello elevatore, Giovanni si appresta a spostare parte dei 19 milioni di pezzi che ogni anno vengono spediti da quel magazzino. Lui e i suoi 150 colleghi spediscono mediamente 2.300 colli ogni ora. “Un gioiello della logistica”, è stato definito il nuovo stabilimento di Sant’Antonino della Luxury Goods International, volgarmente conosciuta come Gucci. Sarà, ma all’interno di quelle mura la vita ha ben poco di lussuoso.

      Ogni movimento di Giovanni è sorvegliato da telecamere e da tre capi reparto. Nessun tempo morto è consentito. Nei 20.000 metri quadrati del magazzino deve muoversi come un automa, in simbiosi col suo carrello elevatore. Al pari dei suoi colleghi che imballano e pongono le etichette, è vietato sgarrare. Il lavoro alienante in salsa moderna è servito.

      Giovanni quel giorno non doveva essere lì. Aveva già superato le ore settimanali previste dal contratto. Ma la sera prima aveva ricevuto un sms: «Ciao, domani 9 settembre cominci alle ore 7 a Sant Antonino». Quell’sms non era una novità, era diventato una fastidiosa abitudine. Ne riceve uno quasi ogni sera, tra le sette e le otto. Anche di venerdì, per annunciargli se il sabato lavorerà oppure no. Ma ormai lo dà per scontato, visto che riposa un sabato su cinque. La sua vita è sempre a disposizione dell’impresa. La vita familiare o sociale passa in secondo piano, diventa un optional di lusso. «Dovresti essere onorato di lavorare per Gucci» gli avevano risposto una volta che aveva osato criticare l’organizzazione del lavoro.

      Giovanni quella mattina dopo essersi svegliato di buon’ora, ha percorso parte della sua dose giornaliera di chilometri per raggiungere Sant’Antonino. E subito deve affrontare la prima grana. Per poter parcheggiare nel posteggio aziendale, i dipendenti devono arrivare almeno in due per auto. Altrimenti gli agenti di sicurezza ai cancelli non lo avrebbero fatto entrare. Lodevole iniziativa d’incoraggiamento alla mobilità condivisa, si dirà. Peccato che l’organizzazione dei turni via sms complichi non poco la possibilità di concordare il viaggio coi colleghi. Se poi non sai quando finisci, diventa cosa ardua. Alla fine, Giovanni, al pari della gran parte dei colleghi, decide di rischiare la multa parcheggiando dove non è consentito, giusto a lato delle inferiate dello stabilimento. Oppure ricorre ai posteggi del vicino negozio di mobili.

      Rispetto a molti suoi colleghi, Giovanni avrebbe poco da lamentarsi. Lavora per quell’impresa da cinque anni tramite agenzia interinale. Da un anno, ha fatto il salto. È diventato uno dei rari assunti. Come lui, hanno tutti contratti al 70 per cento per uno stipendio di 2.700 franchi lordi, tredicesima compresa. Il tempo pieno è un’esclusiva riservata ai capi, mentre la grande maggioranza dei suoi colleghi è giovane, interinale e frontaliere. Il 70% dei dipendenti fissi non è una casualità. Gli undici turni lavorativi previsti dall’azienda corrispondono tutti a sei ore e quindici minuti. Esattamente il 70 per cento quotidiano delle 42 ore settimanali a tempo pieno. Turni teorici.

      Nella pratica, Giovanni conosce solo la sera prima quando il giorno dopo entrerà in quel magazzino, ma non quando ne uscirà. È l’applicazione materiale della filosofia industriale del “just in time”, introdotta negli anni Cinquanta dalla Toyota giapponese e oggi impostasi a livello globale. In parole povere, significa produrre giusto in tempo per vendere, eliminando i costi delle scorte. Costi trasferiti sulle spalle dei dipendenti, la cui vita è sacrificata nel nome della flessibilità della produzione just in time. Chi volesse approfondire questo modello di produzione e le sue ricadute sociali può leggere le numerose opere sul tema del professore della Supsi Christian Marazzi.

      E poiché la legge consente di lavorare fino a 50 ore settimanali, per le ore spalmate sui cinque giorni e mezzo lavorativi previsti negli stabilimenti logistici ticinesi, Giovanni non riceverà supplementi di paga. Da contratto della Luxury Goods, le ore straordinarie sono compensate alla pari in tempo libero, e se non consumato entro 12 mesi, sarà remunerato alla pari. «Il supplemento salariale diventa inderogabile quando l’entità delle ore straordinarie non compensate supera di 50 ore entro l’anno civile la durata massima del lavoro settimanale stabilita per legge» recita il contratto.

      Giovanni, si diceva, ha poco da lamentarsi. Non perché non ne abbia le ragioni, ma perché se lo facesse, si ritroverebbe “just in time” per strada. E con famiglia e mutuo a carico, preferisce ingoiare il rospo. La sera dunque aspetta l’sms che gli dica quando inizierà a lavorare. E dove. Eh sì, perché lo stabilimento dove si trova oggi, Sant’Antonino, è la terza sede della logistica del gruppo, dopo Bioggio e Stabio (la sede amministrativa si trova a Cadempino). È stato inaugurato meno di un anno fa in pompa magna, alla presenza del «gotha delle autorità locali», come ha scritto un portale ticinese.

      Nell’imminenza dell’apertura, sui media circolò l’informazione che per quella sede la Luxury Goods avrebbe assunto 15 residenti su 150 dipendenti. In molti dedussero che a Sant’ Antonino venissero creati 150 nuovi posti di lavoro, di cui il 10 per cento riservato ai residenti. L’informazione non era propriamente corretta. In realtà, la Luxury Goods avrebbe fatto girare i suoi dipendenti tra i suoi stabilimenti logistici ticinesi, soprattutto da Bioggio. Questo spiega perché a Giovanni la sera prima via sms comunicano non solo l’ora, ma anche dove lavorerà il giorno dopo. L’impresa indennizza i dipendenti per il cambio di stabilimento aumentando il salario orario di 20 centesimi.

      Per quanto concerne invece i nuovi assunti a Sant’Antonino, da quel che abbiamo potuto costatare la ditta ha attinto alle liste dell’Ufficio regionale di collocamento, la disoccupazione cantonale. Sui numeri però vige il massimo riserbo.

      Infine una precisazione ai lettori: Giovanni non esiste. È un personaggio inventato, la cui storia personale è la somma delle testimonianze raccolte da chi ha lavorato o lavora all’interno degli stabilimenti ticinesi della Luxury Good Logistic. È una scelta di narrazione di storie individuali dai tratti comuni, dettata dal timore di perdere il posto, che per quanto poco invidiabile consente di portare a casa la pagnotta.

      «I diritti di cui parli non so cosa siano. Da quando lavoro, non ho conosciuto altro» risponde un giovane, interinale e frontaliere, al collega che lo incita a ribellarsi, rivolgendosi ai sindacati. Come dargli torto? Ha 25 anni e proviene dal paese che conta 44 forme di contratti precari diversi e un tasso di disoccupazione giovanile alle stelle. L’assenza dei diritti dovuta alla ricattabilità estrema dello stato di bisogno è una realtà che ha investito un’intera generazione. E dei diritti conquistati dai loro nonni e genitori, questi giovani hanno solo sentito parlare. Non li hanno mai potuti sperimentare.

      Una sola condanna in tutto il paese

      In quali sanzioni incorre la ditta che ripetutamente viola le norme legali sulla mancata pianificazione dei turni o il tempo di riposo tra un turno e l’altro? La procedura prevede un primo richiamo dell’Ispettorato del lavoro, e dopo qualche tempo, un secondo richiamo con minaccia di denuncia penale. E se non ottempera entro un altro lasso di tempo, la denuncia può essere inoltrata. Nessuna multa è prevista. In Svizzera nel 2013 è stata emessa una sola condanna relativa ai tempi di lavoro (fonte Seco).

      L’impresa informa

      Contattata da area, l’azienda «non commenta ma sottolinea che sia Lgi (Luxury Goods International) che Lgl (Luxury Goods Logistics) sono assoggettate ad un contratto di lavoro che è quello di Ticinomoda siglato con l’Ocst.»

      http://www.areaonline.ch/Alla-Gucci-il-lavoro-e-su-chiamata-sms-d0db6400

    • Una filiale da 1 miliardo franchi

      Luxury Good International Sa (Lgi) è la più importante azienda del settore presente in Ticino. Appartiene al gruppo francese Kering, detentore di marchi come Puma o Gucci. Proprio a Gucci è legato lo sviluppo del settore moda in Ticino. Era il 1996 quando la Gucci International NV, una società allora domiciliata ad Amsterdam, apre due succursali a Cadempino. L’anno successivo il gruppo vi installa la Gucci Sa, oggi Lgi Sa. In poco tempo la società diventa il centro di distribuzione mondiale della marca e si sviluppa sempre più, in seguito all’acquisizione da parte del gruppo di nuovi brand, come Bottega Veneta. Oggi, Lgi è considerata come il più grande contribuente del Cantone. Ma a quanto ammontano i suoi utili? In Svizzera le società non quotate in borsa non sono obbligate a pubblicare i bilanci. La società di Cadempino è però una filiale al 100% della Kering Luxembourg Sa, basata in Lussemburgo. In questo Stato vi è l’obbligo di depositare una copia dei rapporti annuali, ciò che ci permette di avere delle cifre ufficiali sugli utili netti realizzati dall’azienda. Nel 2012 e nel 2013 la Lgi ha registrato degli utili annuali di oltre 1 miliardo di franchi. Se consideriamo, come stimato da area nel 2014, a circa 50 milioni le imposte versate da Lgi in Svizzera, esse rappresenterebbero il 5% di un utile di un miliardo. La Db ha calcolato che, comparati a quelli di tutto il gruppo Kering (circa 31.000 dipendenti), la parte degli utili della filiale ticinese (circa 600 dipendenti) è di circa il 70%. Una sproporzione tra i benefici realizzati e posti di lavoro che, secondo l’Ong, mette in evidenza l’ampiezza delle pratiche di ottimizzazione fiscale sulle quali fa affidamento il gruppo nel nostro Cantone.
      Vf: un ospite coccolato
      Un altro colosso della moda stabilitosi in Ticino è la Vf Corporation, proprietaria di marchi come Timberland o North Face. A Stabio hanno sede tre Sagl del gruppo, le cui azioni sono detenute da una quarta ditta ticinese, la Vf Holding Sagl. Le azioni di quest’ultima sono detenute da una società lussemburghese, la Timberland Luxembourg Finance Sarl. Il gruppo arriva in Ticino nel 2009, quando, a Pazzallo, viene installata la The North Face, fino ad allora basata in Italia. Il Ticino piace e Vf decide di insediare qui il suo quartier generale europeo. Tra il 2008 e il 2010, il Municipio di Stabio e Vf hanno contrattato, in tutta discrezione, le condizioni per installare qui la nuova sede. Un accordo conveniente ad entrambe le parti: Vf diventa il più importante contribuente del comune e allo stesso tempo una società del gruppo, la The North Face Sagl, viene esonerata completamente dall’imposta cantonale e comunale sull’utile per cinque anni (rinnovabile per altri cinque). Non è stato possibile ottenere delle informazioni precise sugli utili realizzati da Vf e esentati dalle imposte grazie a questa decisione. Ma essi devono essere considerevoli: la marca è la più importante del gruppo e la sua cifra d’affari ha raggiunto 2,3 miliardi di dollari nel 2014.

      http://www.areaonline.ch/Una-filiale-da-1-miliardo-franchi-a4179400

    • Au Tessin, l’âge d’or de Kering touche à sa fin

      Condamné en Italie pour #fraude_fiscale, le groupe français de luxe est en passe de démanteler ses activités dans le canton italophone, faisant chuter sa contribution fiscale. Cette perte de 70 millions de francs contrarie surtout les communes tessinoises devenues riches grâce à l’ancien premier contribuable du canton

      https://www.letemps.ch/economie/tessin-lage-dor-kering-touche-fin

      #justice #condamnation

      #paywall

  • OSAR | Appel contre la levée de l’admission provisoire des Érythréen-ne-s
    https://asile.ch/2018/04/21/osar-erythree-appel-contre-levee-de-ladmission-provisoire-erythreennes-erythre

    Les œuvres d’entraide appellent la Conseillère fédérale Sommaruga à annuler le changement de pratique. Les organisations membres de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) appellent la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga à se distancier du changement de pratique annoncé et du réexamen de l’admission provisoire des ressortissant-e-s érythréen-ne-s. Dans une lettre ouverte, ils relèvent combien l’arrêt […]

  • Je compile ici toutes les occurrences de Israfrique pour avoir une vue d’ensemble du racisme et de la négrophobie en israel, dans la rue comme à la tête de l’Etat, et des relations complexes entre l’entité sioniste et le continent africain...

    Israël et les diamants du sang : un secret bien gardé
    Patrick Galey, al-Akhbar, le 21 mai 2012
    https://seenthis.net/messages/347887

    Israel’s Ethiopians suffer different ’planned’ parenthood
    Efrat Yerday, Haaretz, le 11 décembre 2012
    https://seenthis.net/messages/102573

    Tel Aviv : Israelis Want Africans Out
    David Sheen, Youtube, le 22 décembre 2012
    https://www.youtube.com/watch?v=OOGSBHqRDuw

    Israël reconnaît avoir contrôlé les naissances des immigrées éthiopiennes
    Le Monde, le 29 janvier 2013
    https://seenthis.net/messages/110981

    Quand Israël impose la contraception à ses Éthiopiennes
    Armin Arefi, Le Point, le 30 janvier 2013
    https://seenthis.net/messages/337917

    Israel to probe birth control for Ethiopian immigrants
    Ma’an News, le 28 février 2013
    https://seenthis.net/messages/118273

    Afrique-Israël, Les liaisons dangereuses
    Afrique Asie N°92, Juillet-Août 2013, pages 16 à 28 :
    https://seenthis.net/messages/325947

    L’Israfrique passe aussi par la musique
    La Campagne BDS France, Le Courrier, le 14 août 2013
    https://seenthis.net/messages/325947

    Les immigrés illégaux africains en Israël seront expulsés vers l’Ouganda
    Michel Paul, RFI, le 31 août 2013
    https://seenthis.net/messages/325947

    Égypte, Sinaï, Libye, Israël : les routes sanglantes des migrations
    Séverine Evanno, Orient XXI, le 17 octobre 2013
    https://seenthis.net/messages/419810

    What Makes Nigeria Israel’s Strongest Ally in Africa ?
    Jonny Paul, Arutz 7, le 11 septembre 2014
    https://seenthis.net/messages/325947

    Les armes israéliennes du génocide des Tutsis
    Survie, le 1er février 2015
    https://seenthis.net/messages/347887

    L’histoire cachée des exportations militaires israéliennes vers le Sud-Soudan
    Itai Mack et Idan Landau, +972, 30 mai 2015
    https://seenthis.net/messages/517121

    La révolte des Israéliens noirs
    Michel Warschawski, Orient XXI, le 3 juin 2015
    https://seenthis.net/messages/419810

    Israël expulsé du Sommet de l’Union africaine à Malabo
    Fouâd Harit, Afrik, le 2 juillet 2015
    https://seenthis.net/messages/390574

    Arnaque à l’israélienne : « Allô président ? Ici Jean-Yves »
    Jeune Afrique, le 10 août 2015
    https://seenthis.net/messages/397487

    Israël “relâche” des centaines de demandeurs d’asile dans le désert
    Courrier International, le 26 août 2015
    https://seenthis.net/messages/685698

    Les armes israéliennes alimentent les atrocités en Afrique
    Rania Khalek, The Electronic Intifada, le 24 septembre 2015
    https://seenthis.net/messages/411859

    Israeli mob attacks dying Eritrean refugee after soldier is killed
    Rania Khalek, The Electronic Intifada, le 19 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/419810

    Cameroun : Paul Biya sous protection israélienne
    Jeune Afrique, le 19 novembre 2015
    https://seenthis.net/messages/616208

    A la recherche d’un refuge en Israël : questionnement sur les demandeurs d’asile venus d’Erythrée
    Le carnet du CRFJ, le 13 janvier 2016
    https://seenthis.net/messages/620916

    Comment Israël se débarrasse de ses réfugiés africains
    Courrier International, le 18 février 2016
    https://seenthis.net/messages/685698

    Between Fences
    Avi Mograbi, Youtube, le 16 mars 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=ZFv0Oayk8vE

    Avi Mograbi : “Israël est un pays raciste où la question de la pureté de la race est sans cesse posée” -
    Mathilde Blottière, Télérama, le 25 mars 2016
    https://seenthis.net/messages/473494

    Israel is a racist country. Take it from me, an Ethiopian Israeli
    Revital Iyov, Haaretz, le 30 juin 2016
    https://seenthis.net/messages/505848

    Pour rendre hommage à Netanyahu, le président ougandais salue... la Palestine
    L’Express, le 4 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/508061

    Israël reçoit le soutien de l’Ethiopie pour un poste d’observateur à l’UA
    The Times of Israel, le 7 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/507675

    Hilarious speech by Ugandan President at Israel Entebbe Raid commemoration
    The Global Jewish Channel, Youtube, le 7 juillet 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=5TaJSMoC2oI

    Israël et l’Afrique
    Hicham Mourad, Ahram, le 13 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/510277

    Le discours absurde du président Ougandais face à Benyamin Nétanyahou
    Laureline Savoye, Le Monde, le 18 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/510277

    Israël : pour le chef de la police, les Ethiopiens sont « naturellement suspects »
    Michel Paul, le 31 août 2016
    https://seenthis.net/messages/520689

    A New York, Netanyahu en profite pour rencontrer 15 dirigeants africains
    Times of Israel, le 23 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    Public Protector Thuli Madonsela shocks human rights activists by speaking at Israel event
    BDS South-Africa, le 26 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    Togo : Faure Gnassingbé s’offre la sympathie de Benyamin Netanyahou
    Rufus Polichinelle, Afrique Sur 7, le 6 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    The Rwanda the world doesn’t know
    Zahra Moloo, Pambazuka News, le 6 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/532773

    Le Togo abritera le sommet Israël-Afrique sur la « Sécurité et le Développement »
    French.xinhuanet, le 22 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/535691

    Israeli Rabbi Uses Ethiopians, Sudanese Infants for Circumcision Training, Report Shows
    Haaretz, le 29 novembre 2016
    https://seenthis.net/messages/546684

    Un rabbin israélien appelle les Africains de « la chair à canon » pour les étudiants en circoncision
    Middle East Eye, le 2 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/547692

    Israeli teens charged for brutally beating asylum seeker to death
    John Brown, +972 Magazine, le 4 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/548261

    Représailles diplomatiques d’Israël contre la Nouvelle-Zélande et le Sénégal
    Le Figaro, le 24 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/554553

    Israel urged to apologise for disappeared babies
    Jonathan Cook, Al Jazeera, le 2 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/556729

    Israël instamment prié de présenter ses excuses pour les bébés disparus
    Jonathan Cook, Al Jazeera, le 2 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/559618

    Lebanese president blames Israeli Mossad for assassinating businessman in Angola
    Jack Khoury, Haaretz, le 4 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/557556

    Rejetés par Israël, des Érythréens trouvent refuge en Allemagne
    Yermi Brenner, Al-Jazeera, le 3 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/576391

    Le Conseil adopte onze résolutions dont cinq sur les droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés
    ​Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 24 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/583006

    L’Afrique draguée par Israël - Mondafrique
    Raouf Farrah, Mondafrique, le 28 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/583180

    Empire Files : Anti-Black Racism Reveals Israel’s White Supremacy
    TeleSUR English, Youtube, le 31 mars 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=5YtaYX7Rstc

    Maroc : Mohammed VI annule sa participation au 51e sommet de la Cedeao, auquel est invité Benyamin Netanyahou
    Nadia Lamlili, Jeune Afrique, le 2 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603800

    $1 billion Israeli solar commitment to ECOWAS
    Africa Newsroom, le 2 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603800

    Report de la rencontre entre Netanyahu et le président du Togo
    Times of Israel, le 4 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604139

    L’ambassadeur d’Israël de retour au Sénégal s’interroge : « Je ne comprends pas pourquoi le Sénégal se montre plus radical que les Arabes »
    Ayoba Faye, Press Afrik, le 15 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/607496

    Inside Israel’s Secret Program to Get Rid of African Refugees
    Andrew Green, Foreign Policy, le 27 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/613160

    En visite en Israël, Kagame salue une coopération « fleurissante »
    Afrique Expansion, le 11 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614307

    Torture and Detention in Cameroon
    Forensic Architecture, juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616208

    Cameroonian Troops Tortured and Killed Prisoners at Base Used for U.S. Drone Surveillance
    Robert Trafford, Nick Turse, The Intercept, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616208

    Haftar : Israeli secret aid to Libya’s strongman reveals a new friend in Africa
    Richard Silverstein, Middle East Eye, le 4 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620229

    En invitant Netanyahu, les dirigeants africains célèbreront le racisme, le colonialisme et l’apartheid
    Farah Najjar, Al-Jazeera, le 15 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    L’Afrique du Sud va-t-elle repousser l’offensive de charme d’Israël en Afrique ?
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 18 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    Sommet Afrique-Israël : une vingtaine de chefs d’Etat déjà annoncés à Lomé
    Africa Time, le 21 août 17
    https://seenthis.net/messages/623616

    En Afrique du Sud, l’ANC boycotte une délégation israélienne
    Pierre Magnan, Geopolis Afrique, le 23 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    High Court : State cannot detain migrants indefinitely
    Yonah Jeremy Bob, Jerusalem Post, le 28 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Israeli Supreme Court strikes down key part of African migrant policy
    Times of Israel, le 30 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    « Il existe aujourd’hui un momentum dans les relations entre Israël et l’Afrique »
    Cyril Bensimon, Le Monde, le 1er septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/629169

    Le sommet Israël-Afrique repoussé face au boycott
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 11 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/629169

    Foreign ministry says Africa-Israel Summit postponed due to Palestinian pressure
    Ma’an News, le 11 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/628937

    Eritrean Asylum Seekers in Israel Increasingly Turning to Prostitution
    Vered Lee, Haaretz, le 12 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Une mine de controverses (16 minutes)
    Radio Canada, Enquête, le 9 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/644776

    Netanyahu : It is time to deport African migrants
    Yonah Jeremy Bob, Jerusalem Post, le 19 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Israël durcit sa politique migratoire et veut expulser 38 000 migrants africains
    Michel Paul, RFI, le 20 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Les propositions d’Israël pour la réinstallation préoccupent le HCR
    Asile, le 21 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israeli Minister tells asylum seekers to relocate or go to jail after detention centre closure
    Ecre, le 24 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    What’s in A Name ? Exploring the Role of Law and Bureaucracy in The Everyday Construction of Holot, an ’Open Detention Facility’ for ’Infiltrators’ in Israel
    Maayan Ravid, University of Oxford, le 28 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649886

    Rwanda says no to migrant deportation
    Sheldon Gellar, Jerusalem Post, le 2 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649717

    Amnesty : EU-AU plan to help refugees in Libya ’unrealistic’
    Julia Vergin, DW, le 2 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649717

    What happens to Refugees sent from Israel to Rwanda ?
    Reut Michaeli, Hotline for Refugees and Migrants, le 6 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646198

    Jérusalem : qui a voté quoi en Afrique ?
    Jules Crétois, Jeune Afrique, le 22 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/654571

    Israël lance un programme d’expulsion de dizaines de milliers de migrants
    Le Monde, le 3 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/685698

    Après l’Ouganda, le Rwanda dément vouloir accueillir des migrants en provenance d’Israël
    Jeune Afrique, le 8 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël veut déporter en masse les réfugiés africains
    David Sheen, The Electronic Intifada, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/685698

    Israeli pilots refuse to deport Eritrean and Sudanese migrants to Africa
    Martin Plaut, Eritrea Hub, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel : Don’t Lock Up Asylum Seekers
    HRW, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Migranti : Israele, sopravvissuti Shoah contro espulsioni
    ANSA Med, le 23 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662638

    Israelske piloter nekter å fly deporterte asylsøkere til Afrika
    Aftenposten, le 23 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662638

    Doctors, Pilots and Rabbis : Opposition Grows to Israel’s Plan to Deport Asylum Seekers
    Haaretz, le 24 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662772

    Holocaust Survivors Implore Netanyahu : Don’t Send Asylum Seekers on a Journey of Pain, Suffering and Death
    Ilan Lior, Haaretz, le 25 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    La lutte contre l’expulsion des réfugiés africains est un moment charnière dans l’histoire d’Israël
    Gideon Levy, Haaretz, le 28 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Holocaust Survivors Urge Israel Not to Deport 38,000 African Refugees
    Carlos Ballesteros, Newsweek, le 28 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    African Deportations Are Creating a Religious Controversy in Israel
    Emma Green, The Atlantic, le 30 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Prison or deportation : The impossible choice for asylum seekers in Israel
    Annie Slemrod, Irin, le 31 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel begins issuing deportation notices to thousands of African refugees
    Chris Baynes, The Independent, le 4 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671630

    Israel Starts Issuing Deportation Notices to African Asylum Seekers
    Ilan Lior, Haaretz, le 4 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Why is Israel expelling thousands of African refugees ?
    Al Jazeera, le 5 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Primi fogli di via a 200 eritrei : due mesi per partire o sarà carcere
    Franco Maria Fontana, Twitter, le 7 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    La prison plutôt que l’expulsion, disent des migrants en Israël
    Times of Israel, le 7 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    L’État sioniste n’a jamais été un refuge
    Yara Hawari, Al Jazeera, le 16 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671352

    Ruling gives a drop of hope for asylum seekers facing deportation in Israel
    Joshua Leifer, +972, le 19 février 2018
    https://seenthis.net/messages/670809

    African asylum seekers in Israel go on hunger strike to protest imprisonment
    JTA, le 21 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël : le gouvernement Netanyahou a démarré l’emprisonnement des migrants africains
    Jeune Afrique, le 22 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671662

    Pair of Israelis Convicted of Beating African Asylum Seeker to Death
    Josh Breiner, Haaretz, le 23 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671895

    Documentary on Israeli racism against Africans
    Israeli Apartheid Week South Africa, le 23 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671630

    Thousands of Africans protest Israeli deportation plan
    Daily News, le 24 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Condamnons l’expulsion forcée des requérants d’asile par Israël !
    Emmanuel Deonna, Dana Landau, Alon Plato, Ana Wild, Le Temps, le 27 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel’s big lie revealed : Deported asylum seekers in Uganda lament broken promises and a grim future
    Uzi Dann, Haaretz, le 4 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/673864

    Israël : la justice suspend un plan d’expulsion de milliers d’Africains
    Europe 1, le 15 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel freezes deportations of asylum seekers after court challenge
    Times of Israel, le 15 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Le Grand Rabbin d’Israël traite les Afro-américains de « singes »
    Middle East Monitor, le 21 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/678950

    Over 20,000 rally in Tel Aviv in support of asylum seekers
    Times of Israel, le 24 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël annonce l’annulation du controversé projet d’expulsions de migrants africains
    France 24, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    Israël va réinstaller une partie de ses migrants africains dans des pays occidentaux
    RT France, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    UNHCR and Israel sign agreement to find solutions for Eritreans and Sudanese
    UNHCR, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682336

    Israel scraps plan to send African migrants to West
    BBC, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Italy ’unaware’ of migrant resettlement deal announced by Israel
    The Local, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël : Netanyahu annule l’accord avec l’ONU sur les migrants africains
    Le Point, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    Israël : Nétanyahou annule l’accord sur les migrants africains
    Le Figaro, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682336

    Migrants africains en Israël : Benyamin Netanyahu, machine arrière toute
    Guilhem Delteil, RFI, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682513

    Migrants subsahariens en Israël : comprendre la volte-face de Netanyahou en quatre questions
    Arianna Poletti et Stefano Lorusso Salvatore, Jeune Afrique, le 5 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682513

    #Palestine #recension #Israfrique #racisme #négrophobie #migrants #réfugiés #Apartheid #Profilage #Afrique #union_africaine #Ethiopie #Ouganda #Érythrée #Nigeria #Rwanda #Sud_Soudan #Afrique_du_Sud #Togo #Soudan #Darfour #Sénégal #Angola #Maroc #Kenya #Algérie #Égypte #Liberia #Cameroun #Libye #Tunisie #Mauritanie #Congo

  • En 2017, un tiers des demandeurs d’asile placés sous procédure Dublin

    Les premières données statistiques sur la demande d’asile publiées le 16 janvier 2018, font apparaître plusieurs évolutions significatives. Il s’agit de données provisoires, les chiffres consolidés étant diffusés au printemps dans les rapports d’activité de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).

    Le ministère de l’Intérieur indique qu’un total de 100 412 demandes a été enregistré par l’OFPRA, soit une hausse de 17% par rapport à 2016. Les demandes de réexamens (7 582) sont relativement stables (+4%) tandis que les premières demandes (73 689) connaissent une hausse importante (+15%) tout comme le nombre de mineurs accompagnants (19 141 / +33%) rattachés aux dossiers de leurs parents. Le record de premières demandes établi en 2016 (63 935) est donc dépassé : jamais la France n’a enregistré autant de demandes d’asile.

    Les principaux pays d’origine des premières demandes enregistrées à l’OFPRA sont l’Albanie (7 630, +29%), l’Afghanistan (5 987, +6%), Haïti (4 934, stable), le Soudan (-24%) et la Guinée (+62%). La Côte d’Ivoire connait la hausse la plus significative parmi les principaux pays d’origine : le nombre de demandes, qui avait déjà fortement augmenté entre 2015 et 2016 (+48%), progresse de 111% (3 243).

    http://www.forumrefugies.org/s-informer/actualites/en-2017-un-tiers-des-demandeurs-d-asile-places-sous-procedure-dublin
    #statistiques #chiffres #Dublin #Règlement_dublin #asile #migrations #réfugiés #France #2017
    cc @isskein

    • Push for transfers at any cost – the Dublin system in 2017 : AIDA Comparative Report

      The 2017 Dublin Update, published by the Asylum Information Database, releases figures for 18 European countries revealing an increase in transfers in the aftermath of European Union and domestic political commitments for a stricter enforcement of the Dublin system.

      Germany continues to spearhead the Dublin system with a record-high 64,267 outgoing requests to other countries. France issued 41,500 requests, Austria 10,490 and Greece 9,784. With the exception of Greece, the majority of countries make marginal use of the family unity provisions (0.4% of requests in Slovenia, 1.5% in Switzerland, 4.1% in the United Kingdom) and the humanitarian clause of the Dublin Regulation (0% in Spain and the United Kingdom, 0.1% in Slovenia, 0.2% in Hungary and 0.9% in Romania). Most states overwhelmingly rely on the irregular entry criterion and applications previously made by asylum seekers in other countries.

      The number of transfers implemented in 2017 was 7,102 for Germany, 4,268 for Greece, 4,201 for Sweden and 3,760 for Austria. While the “transfer rate” of effective outgoing transfers to outgoing requests was 43.6% in Greece and 35.8% in Austria, Germany’s rate was only 11%, thereby indicating that the vast majority of Dublin procedures do not result in a transfer.

      The costs of this policy are palpable. Beyond pointing to an excessive and often unreasonable use of administrative and financial resources on the part of asylum authorities, the continued push for more Dublin transfers has translated into an expansion of abusive practices and deterioration of procedural safeguards in some countries. Asylum seekers are given transfer decisions before being able to lodge their asylum applications or to bring forward vulnerabilities or family links under a new procedure applied by Italy in its north-eastern region bordering Slovenia and Austria. In France, people are increasingly placed in detention during the weekend to be effectively deprived of the possibility to access legal assistance and challenge their transfer in France.

      Finally, the Dublin Update illustrates the widely disparate approaches taken by European states with regard to the safety of countries such as Hungary, Bulgaria and Greece.

      “The presumptions of mutual trust and equivalent standards have never held throughout the life of the Dublin system. Yet, to date, many governments continue to apply the Dublin Regulation even in the face of strong evidence of substandard asylum systems and reception conditions. These tactics at best subject asylum seekers to unduly long Dublin procedures never leading to a transfer; at worst, they send them to countries where their human rights are in jeopardy”, says Minos Mouzourakis, Senior AIDA Coordinator at ECRE.

      https://www.ecre.org/push-for-transfers-at-any-cost-the-dublin-system-in-2017

      Voici quelques données :


      –-> Bizarre ce tableau pour la #France... où il semblerait, en regardant ce tableau, qu’en 2017, aucun « outgoing transfert » ait été effectué...


      http://www.asylumineurope.org/sites/default/files/aida_2017update_dublin.pdf
      #Europe #rapport

      In France, people are increasingly placed in detention during the weekend to be effectively deprived of the possibility to access legal assistance and challenge their transfer in France.

      #rétention #détention_administrative

      La #Suisse est en train de perdre son titre de #champion_des_renvois_Dublin (sic)
      #efficacité (sic)

    • On me répond que les statistiques de transferts Dublin pour la France ne sont pas disponibles... du coup, pourquoi ne pas le mentionner plus clairement sur le tableau au lieu de laisser croire que la France n’a transféré aucun dubliné ?

    • Petite précision d’une amie sur les dublinés à #Grenoble :

      Je dirais plutôt que la catégorie n’est pas renseignée comme s’ils n’avaient pas les chiffres.
      A Grenoble, on estime à 20% environ les transferts effectifs ; c’est à dire 20% de personnes en Dublin sont arrêtées, ensuite elles sont systématiquement transférées. Il n’y a plus de libération du CRA sans expulsion. Et ça tient au fait qu’ils entrent au CRA apres 18h et en sont embarqués vers 6h du matin.

    • How do Member States Return Unwanted Migrants? The Strategic (non‐)use of ‘Europe’ during the Migration Crisis

      This article analyzes how Member States have used the opportunities and avoided the constraints of the EU’s multilevel governance architecture to return unwanted migrants. Drawing on sociological approaches to the EU and a broad understanding of return policies, we investigate the ways in which the northern Member States, notably Germany and Austria, have increasingly relied upon the EU’s operational and financial resources to achieve their goal of pursuing a bold return policy. A key ‘usage’ of Europe has been the pooling of political and financial power to externalize and informalize its return policy. At the same time, the northern Member States’ deliberate – yet widely under‐researched – ‘non‐use’ of Europe, such as using and maximizing national leeway, has been an equally important strategy to reduce migratory pressure and achieve higher return rates.


      https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/jcms.12621

  • On the #migration_compact : a few notes

    In the long term the focus on Africa is important for Europe. But I am not talking in terms of curbing migration, rather as an opportunity for Europe. By creating safer environments and more stable (and democratic) institutions in Africa, unauthorised migration flows will decrease as people are likely to stay closer to home especially if they can make a decent living and can move relatively freely back and forth. Libya used to be the economic powerhouse of north Africa and an immigration hub. It will also contribute to a more orderly mobility towards Europe – let’s not forget that Europe needs migrants to rejuvenate the workforce and sustain its welfare systems. And it is not only highly skilled workers that are needed.

    https://nandosigona.wordpress.com/2016/08/31/on-the-migration-compact-a-few-notes
    #asile #migrations #réfugiés

    • En italien:
      L’esternalizzazione del controllo sull’immigrazione non è la soluzione: alcune riflessioni sul Migration Compact

      Un giornalista mi ha chiamato per pormi qualche domanda sul Migration Compact. Le note qui di seguito sono state buttate giù velocemente domanda per domanda, perciò non vanno lette come un testo coerente quanto piuttosto una serie di spunti da sviluppare.

      http://www.meltingpot.org/L-esternalizzazione-del-controllo-sull-immigrazione-non-e.html

    • Migration Compact : Renzi rilancia il Processo di Khartoum e l’esternalizzazione dei controlli di frontiera da affidare ai paesi terzi e di origine. Si legittimano accordi di polizia e dittature militari. La fine del diritto di asilo europeo.

      Di fronte all’avanzata dei partiti populisti ed all’effetto domino dei controlli introdotti alle frontiere interne dello spazio Schengen, da ultimo quelli minacciati dall’Austria, mentre si da per chiusa la rotta balcanica, si ritiene erroneamente che i migranti, che non potranno risalire verso i paesi dell’Europa settentrionale, si sobbarcheranno il passaggio in Egitto ed in Libia per raggiungere l’Italia. Da questa errata considerazione si ricava il rischio che dalla Siria o dai campi del Libano e della Giordania, se non addirittura dalla Turchia, milioni di profughi potrebbero riversarsi sull’Italia, attraversando il Mediterraneo. Pochi gli arrivi dalla Turchia, a conferma che non ci potrà essere un travaso dalla rotta balcanica a quella mediterranea.

      http://dirittiefrontiere.blogspot.ch/2016/04/migration-compact-renzi-rilancia-il.html

    • Refugee compacts: Addressing the Crisis of Protracted Displacement

      Compact agreements have emerged as a new approach, bringing together donors and development and humanitarian actors under host-country leadership for multiyear agreements to achieve defined, sustainable outcomes for refugees and host communities. Under a compact framework, diverse actors make mutually reinforcing commitments to resources, policy changes, and projects designed to achieve a shared vision. Three features make the compact model uniquely suited to address today’s refugee crisis:


      https://www.rescue.org/report/refugee-compacts
      #refugee_compact

    • Here to stay? Population displacement in historical context

      This is, undoubtedly, a positive development. The idea that there is an international community — ill-defined though that term is — that shares a responsibility towards displaced persons is without a doubt a cause for celebration (as well as the occasional Nobel Peace Prize). It does strengthen one’s belief in humanity to know that there are people and institutions ready to help those in desperate need and to stand up, quite often, to the political pressures of the moment.

      There is a dark side to the (admittedly imperfect) global compact to assist refugees. To have permanent institutions with highly motivated and professional staff devoted to helping refugees is also an implicit admission that we always will have large-scale forced population displacements. Or to put it another way: the UNHCR has become a permanent institution because finding preventative solutions to the causes of refugee situations has, apparently, been deemed hopeless

      http://graduateinstitute.ch/home/relations-publiques/news-at-the-institute/news-archives.html/_/news/corporate/2017/here-to-stay-population-displace

      #global_compact #Jussi_Hanhimäki

    • U.N. Representative: Migration Compact Will Require Political Courage

      A year into the development of a global compact on migration, the U.N. official coordinating the process, Special Representative for International Migration Louise Arbour, discusses political short-termism and the challenges of international cooperation over migration.

      https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2017/10/27/u-n-representative-migration-compact-will-require-political-courage

    • Pacto global para las migraciones - RECOMENDACIONES PARA UN PACTO CON ENFOQUE DE DERECHOS

      This joint document between Asylum Access and other civil society organizations offers guiding principles and concrete proposals to UN Member States negotiating the Global Compact for Safe, Orderly, and Regular Migration. The document addresses four main areas: migratory regularization, oversight of expulsions, the non-criminalization of migration, and access to justice. Para leer el informe en español, haz clic aquí.

      http://asylumaccess.org/wp-content/uploads/2018/02/Pacto-Global-Para-Las-Migraciones-2018.pdf

    • Global Compacts on Migration and on Refugees: how they should intersect

      Even though the New York Declaration combines the topics of refugees and migrants (with some commitments applying to both and others exclusively to refugees or to migrants), the compacts are set to be two separate documents.

      Besides deciding on the normative content, discussions on the juridical nature of the documents are also taking place. As such, it is relevant to highlight an aspect that is receiving little attention, but which affects both the structure and content of the compacts: the need for an explicit dialogue between the two documents.

      The compacts are twin initiatives and tackle different aspects of the same phenomenon: human mobility. They should acknowledge their common ground and the fact that they will generate intersections both in terms of themes and of protection needs. This will guarantee that migration governance has an enhanced basis to protect both refugees and other migrants.

      https://www.weforum.org/agenda/2017/12/compacts-for-migrants-and-refugees-can-be-separate-but-must-reflect-what-th
      #mobilité_humaine

    • For Refugee Compact to Talk Jobs, It Must Listen to Migration Compact

      Opening doors to refugees to make a good living can be positive, but the approach contains risks. Law professor Jennifer Gordon says the refugee and migration pacts must overlap for the sake of refugee workers.


      http://www.develop.newsdeeply.com/refugees/community/2018/03/05/for-refugee-compact-to-talk-jobs-it-must-listen-to-migration-com
      #travail

      Et un nouveau mot pour @sinehebdo :
      #refugee_workers —> #travailleurs_réfugiés ou #réfugiés_travailleurs

    • Three reasons for rejecting a ‘Global Compact for Most Migration’

      Despite this inclusivist tradition, the UN is at risk of creating a Global Compact for Migration that specifically excludes refugees. In other words, we may end up with a ‘Global Compact for Most Migration’. Here are three reasons why preventing such a scenario is both important and feasible.

      https://jorgencarling.org/2018/03/11/three-reasons-for-rejecting-a-global-compact-for-most-migration

    • Global compact/3: punti d’azione… e (primi) appunti di bilancio

      Anche a un primo confronto con i “20 punti di azione per i Patti globali” del dicastero vaticano per il Servizio dello sviluppo umano integrale, le due “bozze zero” dell’ONU per i Global compact sui rifugiati e sulla migrazione sembrano aprire, almeno nelle intenzioni, a prospettive di buon respiro. Soprattutto, viene da dire, se si guarda ai discutibili orizzonti su cui si sta muovendo larga parte delle politiche sull’asilo dell’UE. Per non scomodare, oltre Atlantico, la presidenza Trump, che nello scorso autunno ha ritirato gli USA proprio dai colloqui per il Compact sulla migrazione.

      http://viedifuga.org/global-compact-3-punti-dazione-e-primi-appunti-di-bilancio

    • What is the Global Compact on Refugees?

      In 2016 the UN refugee agency began developing a new framework for responding to large movements of refugees. The Global Compact on Refugees will be delivered to the UN general assembly later this year.

      The Global Compact on refugees was conceived in September 2016, when the UN General Assembly adopted the New York Declaration for Refugees and Migrants, which is “a set of commitments to enhance the protection of refugees and migrants.” The New York Declaration called upon the UNHCR to create a “global compact on refugees” which will be presented in the 2018 annual report to the UN General Assembly.

      The Compact aims to strengthen cooperation between UN member states in responding to large movements of refugees. It consists of the Comprehensive Refugee Response Framework, which are the key elements for a thorough response to any large movement of refugees. The Global Compact will also provide a blueprint to “ensure refugees have better access to health, education and livelihood opportunities.”

      When one nation is confronted with a large movement of refugees, the global compact aims to alleviate that burden so that a country does not become overwhelmed. There should be systems in place so governments can share responsibility in a crisis , which is based on the rationale that the members of the international community work better together, than alone.

      Read more here: http://www.unhcr.org/towards-a-global-compact-on-refugees.html

      Amnesty International statement

      Human Rights Organization Amnesty International, in a recent statement released on April 13, called “Amnesty International urges governments to make the global compact on refugees fit for the future,” made several suggestions for governments to keep in mind when discussing the compact. There have been three rounds of discussions between governments this year on the global compact for refugees. Amnesty also pointed out the current refugee crisis in Myanmar and the Democratic Republic of the Congo and the need for the compact to be put into action.

      Amnesty has suggested that wealthier countries should take accept more refugees, pointing out that “84 percent of refugees are hosted by middle and low-income countries.” They also said that more should be done to resettle refugees between UN member states and that, for example, governments should offer more scholarships to bring refugees to their countries.

      Amnesty has praised the scope of the Compact, noting that it includes governments as well as the private sector. It has especially called on businesses to help tackle the problems that refugees face and to identify areas where refugees may be abused by private enterprises.

      Read the statement here: https://www.amnesty.org/en/documents/ior40/8227/2018/en

      http://www.infomigrants.net/en/post/8655/what-is-the-global-compact-on-refugees

    • Why We Need International Cooperation on Migration

      “This will be called the Global compact for safe, orderly and regular migration. Therefore, the corollary, it’s that it is an international to curtail, if not eliminate all together, which I consider to be a little too ambitious, unsafe, unregular, disorderly migration. That is to acknowledge the reality that human mobility has always been with us and always will be. I often say that migration is not a good thing, it’s not a bad thing, it’s a thing. It happens. It has always happened. So, we know that human mobility is with us and will stay. And frankly, in terms on how well we’ve done, as a species, in organizing ourselves, this is not a particularly currently success story. We can do a lot better through international cooperation.”

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=31&v=t3blxmLuqLQ


      #Louise_Arbour

    • Global Compact for Migration

      On 19 September 2016, Heads of State and Government from the 193 UN Member States came together at the UN General Assembly to discuss topics related to migration and refugees at the global level. The adoption of the New York Declaration for Refugees and Migrants recognized the need of a comprehensive approach to migration. As a result, UN Member States agreed to cooperate in the elaboration of a Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration, expected to be adopted at an intergovernmental conference on international migration on 10-11 December 2018 in Morocco. The New York Declaration for Refugees and Migrants also set in motion a separate negotiation process for the Global Compact on Refugees.

      https://migrationdataportal.org/sites/default/files/styles/embedded_845/public/2018-06/Infographic%20second%20draft%20GCM.png?itok=mg6yurya
      https://migrationdataportal.org/themes/global-compact-migration

    • Global Compact on Refugees – a rich countries’ model for keeping others out

      The UN General Assembly is set to vote on the final draft of the global compact on refugees as a basis for a more equitable sharing of the burden and responsibility for hosting and supporting the world’s refugees. The compact is, however, largely a rich countries’ model designed to protect their borders from unwanted refugees. The outcome will be less protection and more death, as refugees will continue to risk their lives to reach security in the global north.

      Privatising refugee protection

      The compact demonstrates a risky pattern of privatising refugee protection, shifting the responsibility away from the state to the private sector. Its market-driven approach results in a further privatisation of protection and the substitution of insecure private sector ventures for guaranteed public sector commitments. The increasing reliance on the private sector, foreign investment, and support from the World Bank and similar international agencies reduces the guarantees, predictability, and the regularity that are usually expected from states and the public sector.

      In this market-driven structure, the global compact has created a model of refugee protection in the spirit of the dominant neoliberal paradigm. The privatisation of service delivery in rich countries in recent years resulted in labour abuses, price increases, reduction in access, and other problems. Relying on the private sector for delivering refugee protection promises similar failures and access crises.

      Refugees and their rights, and their protection needs are left to the economic calculus of private employers and the laws of markets. For example, the compact seeks “labour mobility for refugees, including through the identification of refugees with skills that are needed in third countries.” In doing so, it practically turns the refugees into de facto economic migrants, reduces protection into access to jobs, and strips refugees of the possibility of resettlement through asylum. This market-based effort to help the refugees that might meet labour markets demands and fit the economic calculus of foreign employers leaves out any possibility of permanent residence, or citizenship for the refugees accepted as labour migrants. The fate of the chosen few refugees will squarely depend on their continuing luck to meet the requirements of the ever-evolving flexible labour markets. The compact is silent on the future of these refugees once their jobs are terminated due to markets considerations.

      International division of labour in refugee protection

      The compact institutionalises an unequal international division of labour in refugee protection by keeping refugees at bay and warehousing them in current host countries. Currently, the global south hosts 85% of the world refugees under UNHCR’s mandate. Subjected to a myriad of economic, social, and other insecurities, refugees face varying, and in many cases severe, protection deficits. Addressing this deficit through predictable burden and responsibility sharing was seemingly the driving force behind the global compact on refugee protection. Many hoped for a change in the international division of labour for refugee protection through the spatial reallocation of refugees (resettlement) and other meaningful schemes.

      However, the agreed compact reinforces the old spatial arrangement. Current host countries are asked to continue providing the space and the bulk of the resources for refugee protection. Rich countries help through development aid, preferential trade agreements, private sector investment, and similar measures. There is little room for spatial reallocation of refugees.

      The compact’s proposed development aid to current host states is designed to stop the future movement of refugees to rich countries in the West. Many have challenged the usefulness of development aid in reducing migration. The model suffers from a faulty understanding of protection, and the causes of refugee’s continuing movement.

      Jobs in current host countries are indeed important for refugee protection. As research shows, access to jobs, however, does not stop refugees’ movement if they lack a sense of overall security and still believe they can reach the desired threshold of safety elsewhere in the world.

      While promoting increased economic involvement of the private sector in securing employment for refugees in current host countries, the compact largely ignores refugees’ labour rights. The omission risks turning refugees into cheap and unprotected labour for private enterprises and large transnational corporations. It subordinates refugee rights to the rationality of market relations and impersonal economic calculus.

      Jobs matter. Regular jobs with a living wage matter more. Renewable or regular residence permit are crucial for refugees. Citizenship in a safe country that provides a secure and sustainable life for refugee families matter more. Political instability and the lack of human rights and civil liberties continue to motivate many refugees to move. Once displaced by war, conflict, or other calamities and insecurities, refugees would continue to move till they reach their desired and projected zone of security.

      The future

      The compact is a sad statement about the shrinking space of refugee protection, and declining appetite of the wealthy states and their citizens in embracing those escaping violence. The call for a global compact for refugees was an attempt by the UNHCR to find a solution to the growing refugee crises in the world. What came out of two years of intense negotiations was a non-binding agreement, with no commitment to more resettlement, and only verbal support for increased aid to current host states.

      Given the political mood on both sides of the Atlantic, persuading rich states to accept and implement a higher resettlement quota that corresponds to the protection needs of the growing refugee population in the world is indeed a daunting task. The difficulties involved in this quest should not, however, compromise the advocacy for resettlement and the centrality of refugee rights.

      Refugee rights and resettlement should be front and centre of any agreement supported by the UNHCR. Predictable burden and responsibility sharing demands a change in the current international division of labour. That is not possible without a substantial increase in resettlement. Uncompromised advocacy regarding rights and resettlement is the only guarantee for refugee protection in the long run. Even from a pragmatic point of view, insisting on what is right is the best way to go.

      https://www.euronews.com/2018/09/19/global-compact-on-refugees-a-rich-countries-model-for-keeping-others-out-v
      #privatisation

    • Bataille rangée pour un pacte migratoire à l’échelle mondiale

      Après la Hongrie et les #Etats-Unis, l’#Autriche et la #Pologne appellent à boycotter le Pacte global sur les migrations. La #Suisse a finalement décidé d’approuver le document, qui propose une liste de meilleures pratiques et une coopération internationale accrue.

      A l’heure d’une forte résurgence populiste, notamment en Europe et aux Etats-Unis, le multilatéralisme et la migration ne font pas toujours bon ménage. C’est le cas en Autriche et en Pologne, mais aussi outre-Atlantique. Mercredi, le vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache, chef du parti d’extrême droite FPÖ, a exprimé les profondes réserves de son gouvernement au sujet du Pacte global sur des migrations sûres, ordonnées et régulières : « Il y a des points qui sont en contradiction avec notre programme de gouvernement. » Vienne avance même qu’il serait en train d’élaborer un document commun avec la Suisse. Une déclaration qui tombe pourtant à plat. Mercredi, le Conseil fédéral a décidé d’approuver le Pacte global.

      Un jour plus tôt, le ministre polonais de l’Intérieur, Joachim Brudzinski, appelait à sortir de l’accord adopté par 192 Etats membres, à l’exception des Etats-Unis, en juillet dernier. Motif : le Pacte ne « garantit pas la sécurité de la Pologne » et encouragerait l’immigration illégale. On ne connaît pas encore la position de Prague, mais elle pourrait aller dans le même sens. Quant à la Hongrie, elle a déjà fait savoir de façon tonitruante en juillet à New York son intention de refuser un texte « dangereux ».
      Un instrument multilatéral

      Cette rébellion de l’Europe de l’Est ne surprend pas vraiment tant elle concrétise le fort durcissement constaté en matière d’immigration. L’élaboration du Pacte global sur la migration, qui s’est mise en route à partir de l’été 2016 à l’ONU à New York, est en partie une réponse à la crise migratoire de 2015 liée au conflit en Syrie. Mais le refus de l’Europe orientale repose sur une vision erronée de ce qu’est réellement ce document de 34 pages, très détaillé, qui doit être entériné lors d’un sommet de chefs d’Etat à Marrakech les 10 et 11 décembre.

      Un expert qui souhaite garder l’anonymat le relève : « Ceux qui avancent que le Pacte, c’est ouvrir toutes grandes les portes de l’immigration font de la désinformation. Les Etats restent complètement souverains et le document vise à éviter la migration illégale. Mais ils disposent d’un instrument qui permettra de gérer de façon multilatérale ce qu’aucun Etat n’est capable de régler seul. »
      La Suisse a joué un rôle majeur dans les négociations

      Si la question des réfugiés est régie par une convention datant de 1951, la migration n’a jamais bénéficié d’un instrument multilatéral large. Le Pacte global comble un vide. Il n’est pas contraignant juridiquement, mais propose un catalogue des meilleures pratiques sous la forme de dix principes et de 23 objectifs. Pour Vincent Chetail, professeur au Graduate Institute, « le Pacte est un succès du multilatéralisme et un instrument prometteur. Il propose une approche globale et équilibrée de la migration. » Tous ne le suivent pas. Au sein de la société civile, certains estiment que le document ne va pas assez loin. Un spécialiste de la question réfute l’argument : « Les problèmes migratoires sont si différents d’une région à l’autre qu’il aurait été impossible d’avoir un traité contraignant. »

      En Suisse, on pensait que le Pacte allait passer comme une lettre à la poste. La Confédération a joué un rôle majeur dans les négociations. A partir de 2016, le président de l’Assemblée générale de l’ONU a mandaté la Suisse et le Mexique pour cofaciliter le processus. Berne accepte car le processus que codirige l’ambassadeur de Suisse auprès de l’ONU à New York, Jürg Lauber, va dans la droite ligne de la politique migratoire défendue par les conseillers fédéraux Didier Burkhalter et Simonetta Sommaruga.
      Un affront évité

      La Suisse pose même ses conditions : avec le Mexique, elle veut déterminer la structure du processus et surtout rédiger le projet zéro du Pacte. Comme le souhaite la Suisse, des consultations sont engagées d’avril à décembre 2017. Objectif : familiariser les Etats membres avec les faits afin que chacun parle le même langage. A la fin 2017, quatre experts, deux Suisses et deux Mexicains, rédigent un premier projet. Puis à partir de janvier 2018, plusieurs cycles de négociations se mettent en branle.

      Au vu du capital politique que la Suisse a engagé à l’ONU à New York, ne pas approuver le Pacte aurait été un affront. Mais aussi un problème d’image. Berne fait de l’humanitaire l’une des pierres angulaires de la Genève internationale. Or si les négociations ont eu lieu à New York, c’est maintenant Genève qui est aux manettes, en particulier l’Organisation internationale pour les migrations. L’OIM aura un rôle politique et opérationnel nouveau dans la mise en œuvre du Pacte.

      La Suisse, qui signe nombre de partenariats bilatéraux et plurilatéraux en matière migratoire, a un intérêt à une meilleure coopération internationale. Mercredi, le Conseil fédéral a finalement approuvé le Pacte avec quelques réserves. Mais ce fut laborieux. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a demandé une analyse interdépartementale pour éviter toute surprise quant aux incidences du Pacte sur la politique intérieure et extérieure suisse. Il craignait un nouveau « machin bureaucratique ». Sous la Coupole à Berne, on dit surtout qu’il a agi sous la pression de l’UDC qui s’oppose avec véhémence au Pacte.

      https://www.letemps.ch/monde/bataille-rangee-un-pacte-migratoire-lechelle-mondiale
      #boycott

    • Bericht : Wien überlegt Ausstieg aus UNO-Migrationspakt

      Neben Polen erwägt offenbar auch Österreich einen Ausstieg aus dem globalen Migrationspakt der Vereinten Nationen. Wie die „Presse“ (Mittwoch-Ausgabe) schreibt, sollen sich ÖVP und FPÖ einig seien, den Pakt in der jetzigen Form nicht zu unterschreiben.

      Seit Wochen machen laut „Presse“ FPÖ-Medienplattformen gegen den Pakt mobil, und auch Bundeskanzler Sebastian Kurz (ÖVP) sehe ihn skeptisch. „Beide Seiten ließen im Außenamt den Wunsch nach Neuverhandlungen deponieren.“ Alternativ könnte Österreich „als zweite Option“ mit „anderen Zweiflern“ einen „Vorbehalt“ formulieren, „in dem es die Unverbindlichkeit des UNO-Papiers unterstreicht“, heißt es.
      Ungarn und USA werden Pakt nicht zustimmen

      Bisher sind die USA und Ungarn die einzigen UNO-Mitglieder, die sich dem Pakt dezidiert verweigern. Aber es gab auch Medienberichte, wonach in Österreich der Widerstand gegen den geplanten Migrationspakt der Vereinten Nationen wachse, der im Dezember in Marokko angenommen werden soll. Eine „finale Entscheidung“ sei noch nicht gefunden worden, hieß es Ende September vonseiten der Bundesregierung.

      Auch die polnische Regierung erwägt einen Ausstieg aus dem Migrationspakt. Der Entwurf könnte zur „illegalen Migration“ ermuntern und biete keine „Sicherheitsgarantien für Polen“, kritisierte Polens Innenminister Joachim Brudzinski. Er werde seiner Regierung deshalb einen Rückzug aus dem Abkommen empfehlen.
      Maßnahmen nicht bindend

      Der von der UNO initiierte „weltweite Pakt für sichere, geordnete und regulierte Migration“ beinhaltet eine Reihe von Leitlinien sowie rund 20 konkrete Maßnahmen, deren Umsetzung allerdings nicht bindend ist. Es geht um eine bessere internationale Zusammenarbeit in der Migrationspolitik und um Standards im Umgang mit Flüchtlingen.

      Zu den Maßnahmen in dem UNO-Pakt zählt unter anderem, dass die Daten von Migrantinnen und Migranten erfasst und ihnen Ausweisdokumente ausgestellt werden sollen, sofern sie keine besitzen. Die UNO-Staaten verpflichteten sich zudem, gegen Diskriminierung von Zuwanderern zu kämpfen und sich insbesondere um die Lage von Frauen und Kindern zu kümmern. Überdies soll Zugang zu den sozialen Sicherungssystemen ermöglicht werden.

      250 Millionen Menschen sind derzeit weltweit auf der Suche nach einem neuen Ort zum Leben. Das entspricht etwa drei Prozent der Weltbevölkerung.

      https://orf.at/stories/3056461

    • The UN’s Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration: 
Analysis of the Final Draft, 13 July 2018, Objective by Objective

      The New York Declaration on Refugees and Migrants, adopted by the United Nations General Assembly on 19 September 2016, initiated a process towards two Compacts: the Global Compact for Refugees (GCR) and the Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration (GCM). The Compacts are non-binding agreements which lay out a set of principles, objectives and partnerships for the governance of refugees and migration. This commentary will focus on the Global Compact on Migration, the first intergovernmental agreement on migration, negotiated under the auspices of the United Nations.

      Every objective of the Global Compact for Migration will be examined in view of human rights obligations and state practices. The contributors will provide for each of the GCM’s objectives a critical assessment, highlight significant changes during the negotiations, and underline future aspirations. The commentaries seek to provide scholars, practitioners and policy-makers alike with accessible substantive analyses in the lead up to the adoption of the Global Compact for Migration at the end of 2018.

      The commentaries will be posted on this blog between September and December 2018, objective by objective.

      https://rli.blogs.sas.ac.uk/themed-content/global-compact-for-migration

    • Déclaration du #FSMM sur le Pacte Mondial migrations

      Le #Forum_Social_Mondial_Migrations (FSMM) réuni à Mexico du 2 au 4 novembre 2018 s’est saisi dans plusieurs de ses ateliers de l’analyse du « Pacte Mondial pour une Migration dite « Sûre, Ordonnée et Régulière » qui sera ratifié par les chefs d’Etats et des gouvernements à Marrakech (Maroc) en décembre prochain. Beaucoup d’espoir ont été mis dans les capacités des Nations Unies à mettre en place des outils de protection des droits des migrant.es et de renforcement de la liberté de circulation. Quelles que soient nos approches respectives par rapport à ce Pacte, nous sommes conscients de la nécessité qu’il doit exister un cadre qui garantit et protège les droits des migrant.es.

      En l’absence d’un droit international spécifique sur les migrations, encore moins un « droit de migrer », le Pacte est censé combler ce vide par la confirmation des principes universels, des Déclarations et autres Pactes en la matière en un moment où se développent les discours et arguments selon lesquels les politiques actuelles, axées sur le contrôle des frontières, ne sont pas seulement dommageables en termes d’atteinte aux droits des personnes, mais qu’elles sont aussi inefficaces au regard même de leurs objectifs.
      Or tel qu’il est proposé dans sa version finale le Pacte s’apparente plus à un instrument, au service des pays riches, des multinationales et du capital, de contrôle des entrées en fonction de leurs intérêts.

      Certes, il réaffirme quelques principes positifs contenus d’ailleurs dans plusieurs conventions internationales, mais son caractère non contraignant pour les Etats vide ce Pacte de tout son sens.
      Au vu des lignes directrices du Pacte, dans sa version actuelle, il ne propose aucune voie permettant de résister aux évolutions inquiétantes des discours et pratiques politiques d’hyper fermeture à la migration. Nous sommes face à un outil qui va, dans de nombreuses régions du monde, faire reculer les droits des migrants. Ce sera surtout le cas pour les précarisés tels que les personnes sans titre de séjour, les mineurs ou les femmes migrantes.

      De plus, plusieurs points sont particulièrement inquiétants, en particulier :

      • La mise à l’écart de la Convention Internationale de Protection des Travailleurs Migrants et de leur Familles ;
      • La mise en exergue d’une gestion uniformisée et commune des données sur les migrations et les personnes migrantes, ceci comprenant des données biométriques ;
      • La légitimation de la détention de migrants et des centres de rétention ;
      • La non remise en cause de politiques ou de lois criminalisant les migrants ;
      • Le principe de « deux poids deux mesures », un outil non contraignant qui favorise de fait le plus fort et ne donne aucune garantie effective aux plus vulnérables ;
      • Un cadre particulièrement adapté pour la mise en place de politiques de migration choisie ;
      • Le fait que, concernant le développement du Sud, cela se résume à un ensemble de bonnes intentions sans objectifs qualitatifs, concrets et sans évaluation des programmes d’aide au développement.

      A l’évidence, tel qu’il est proposé dans sa version finale, le Pacte s’apparente à une recherche de consensus entre des Etats sur la gestion sécuritaire des migrations et une recherche de renforcements des mesures sécuritaires pour mettre fin au principe inaliénable de la liberté de circulation et risque de devenir un outil pour légitimer des reculs au niveau des droits des migrants plutôt qu´un instrument pour une gouvernance respectueuse du droit international et des droits des migrants. Il peut servir, d’une part, pour justifier des politiques d’exclusion et de criminalisation des migrants et, d’autre part, pour concrétiser les rêves des pays du Nord, maintes fois annoncés, à savoir l’immigration choisie (qui vide les pays du Sud de leurs compétences) et l’immigration jetable.

      Face aux défis migratoires d’aujourd’hui, face à la montée des discours et actes populistes, discriminatoires et racistes, nous organisations de la société civile réunies au sein du FSMM à Mexico réaffirmons notre attachement aux droits fondamentaux des personnes migrantes et de leurs familles. La seule réponse sensée est celle de la solidarité et de l’égalité des droits pour tous. Une politique juste est celle qui se met au service de la personne, de toutes les personnes indépendamment de leur race, leur religion, leur sexe ou leur nationalité, qui prévoit des solutions adaptées pour garantir la sécurité, le respect des droits, de la justice et de la dignité pour tous, qui sait voir le bien de son propre pays en prenant en compte celui des autres pays, dans un monde toujours plus interconnecté.

      Mexico, le 4 novembre 2018

      –-> reçu via email

    • Words Matter. But Rights Matter More

      The international community has recently taken steps to agree two intergovernmental compacts, which together are intended to revitalise the global governance of migration and asylum. The Global Compact on Refugees seeks to strengthen international cooperation on the refugee regime, while the Global Compact for Safe, Regular and Orderly Migration aims to establish principles, commitments and understandings among Member States regarding international migration in all its dimensions. The compacts have been brought into existence against a backdrop of widespread and increasingly systematic human rights violations committed against migrants by state officials, traffickers and other criminals, and leading to what has been called ‘one of the greatest human tragedies of our time’. At the same time, the very bifurcation of the compacts into two ‘separate, distinct and independent’ agreements rests on a set of assumptions that could distort rather than illuminate the complex issue of contemporary human mobility.

      http://www.antitraffickingreview.org/index.php/atrjournal/article/view/356
      #catégorisation

    • Pacte mondial sur les migrations des Nations Unies : un pas vers la #justice_migratoire ?

      LA DÉCLARATION DE NEW YORK, MÈRE DES DEUX PACTES MONDIAUX

      Au niveau international, pour faire face aux drames humanitaires qui se jouaient sur les routes de l’exil, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 19 septembre 2016, la « Déclaration de New York » pour les réfugiés et les migrants qui stipule : « Nous réaffirmons, et continuerons de protéger pleinement, les droits fondamentaux de tous les réfugiés et migrants, quel que soit leur statut ; tous ont des droits.

       » Le texte ne précisait pas la façon dont ces engagements allaient être réalisés mais spécifiait la volonté d’adopter deux nouveaux pactes mondiaux en 2018 : le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (en anglais, Global Compact on Migrations ou GCM).

      La Déclaration de New York chargea le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) de s’inspirer du Cadre d’action global pour les réfugiés et d’engager des consultations pour élaborer un « Pacte mondial sur les réfugiés ». Le draft final du Pacte a abouti à l’été 2018 en vue d’être présenté à l’Assemblée générale de septembre 2018 puis entériné fin 2018. De l’avis d’Amnesty International celui-ci n’est pas à la hauteur du défi actuel en termes de protection des personnes réfugiées et de partage équitable de l’accueil de celles-ci
      . Concernant le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », des consultations ont été menées par la Représentante spéciale de l’ONU pour les migrations internationales, Louise Arbour, en vue de la publication en janvier 2018 d’un « draft zéro ». Celui-ci a servi de base aux négociations qui ont abouti à un « draft final

       » à adopter, les 10 et 11 décembre 2018, à Marrakech, lors d’une cérémonie officielle des Nations Unies.
      DEUX PACTES POUR UN SUJET GLOBAL

      Le HCR rappelle qu’ « il n’existe pas de régime juridique spécial pour les migrants (au contraire des réfugiés) et [qu’] aucun cadre n’a été adopté pour la prise en charge des mouvements de migrants de grande ampleur.
       » Cependant, comme l’explique Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche au CNRS, dans « Le glissement des catégories de migrants »
      , il s’avère impossible de mettre les personnes exilées dans des catégories spécifiques et fixes étant donné que les raisons de migrer sont multiples et s’entremêlent. De plus, la situation administrative des exilés et donc leur statut sont mouvants. Le HCR déclare lui-même qu’ « il existe de nombreuses problématiques touchant les réfugiés et les migrants qui nécessitent une réponse internationale commune, et de nombreux domaines où le traitement ne doit pas dépendre du statut des personnes »
      . La distinction personne réfugiée/migrante, si elle a du sens en termes juridiques, est donc dans les faits en bonne partie artificielle. C’est la raison pour laquelle des auteurs comme Alexander Betts et Paul Collier proposent de repenser la notion de réfugié à partir du concept de « force majeure », l’élargissant aux différentes causes de migrations forcées.

      Par ailleurs, les deux pactes sont des instruments de soft law. Leur contenu n’est pas juridiquement contraignant, et n’engage pas directement la responsabilité des États. Néanmoins, comme l’affirme le professeur Alain Pellet, les recommandations non contraignantes qui sont accompagnées par des mécanismes d’examen tendent à être davantage appliquées

      . Soft law et hard law ne sont donc pas incompatibles car le premier peut constituer une étape vers le second.
      CONTENU DU « PACTE MONDIAL POUR DES MIGRATIONS SÛRES, ORDONNÉES ET RÉGULIÈRES »

      Le « draft zéro » de la Représentante spéciale de l’ONU a été accueilli favorablement par la société civile qui a dès lors centré son objectif sur la préservation de la vision et du contenu des propositions présentées par les NU.

      L’architecture du document final repose sur dix lignes directrices exprimant la vision commune des signataires et vingt-trois objectifs accompagnés de leurs actions corollaires pour aboutir à des « migrations sûres, ordonnées et régulières ». Au fil des rounds de négociations, la vision initiale commune a été globalement préservée. Elle émane d’une approche globale, multi-acteurs et centrée sur les droits humains, le droit international, un équilibre entre coopération internationale et souveraineté nationale et enfin une attention importante au genre et aux droits des enfants. La vingtaine d’objectifs et leurs actions de mise en œuvre ont, eux, évolué au fil des discussions.

      Les États s’engagent dans le Pacte à soutenir la mise en œuvre de l’agenda 2030 et des Objectifs du développement durable pour lutter contre la pauvreté et les migrations non désirées. Une attention est manifeste pour les migrations environnementales. Les pays les plus touchés par le réchauffement climatique seront soutenus pour s’adapter et éviter les migrations forcées. L’option d’octroi de visas est envisagée dans les cas où une adaptation ou un retour dans le pays d’origine n’est plus possible.

      Les signataires s’engagent, vis-à-vis des exilés, à rendre possible l’accès, dans leur langue, à une information exhaustive sur les diverses possibilités individuelles et pour leurs proches, en termes de voies légales de migrations, de changements de statuts, de régularisation, de droits et services accessibles et de dépôt de plaintes. En cas d’abus, de violences ou de non-respect des droits humains, que ce soit sur les routes de l’exil, aux frontières ou sur les lieux de travail, des mécanismes de plaintes devront toujours être accessibles. Est fait mention également pour les personnes migrantes travailleuses actives dans le travail informel, de l’assurance que le fait de porter plainte ne les plonge pas dans une situation plus vulnérable.

      Concernant la mobilité, un engagement a été pris de faciliter la mise en place de voies légales : pour les migrants dits économiques, quel que soit leur niveau de qualification, pour la réunification familiale et enfin pour favoriser la recherche et la professionnalisation (académiques et étudiants).

      On note également le souhait de faciliter l’accès à des procédures de régularisation pour les personnes en situation irrégulière sur base de critères transparents et clairs en vue de réduire leur vulnérabilité.

      Cependant, dans le texte final, la mention du principe de non refoulement, pourtant issu de la Convention de Genève, a été supprimée pour ce qui concerne les interceptions en mer et sur terre ainsi que les « retours » pour laisser place au « refus des expulsions collectives dans des pays où un risque réel et prévisible de mort, torture ou autre traitement cruel, inhumain et dégradant (...) en accord avec le respect des lois internationales du respect des droits humains ». De même la tendance actuelle à l’externalisation de questions migratoires

      n’est pas remise en cause.

      Bien que présente dans le texte de départ, la demande de la fin de la détention des enfants et demandeurs d’asile n’a pas été préservée. Elle sera autorisée même si préconisée en dernier recours et pour une courte durée ; la recherche d’alternatives à la détention devant rester prioritaire.

      Plus largement, la différenciation entre personnes en séjour régulier et irrégulier persiste et le Pacte ne mentionne pas la nécessité d’assurer un accès égal aux services de base (éducation, aide médicale, aide juridique etc.), ni la garantie de la liberté d’association pour les travailleurs migrants, quel que soit leur statut ni encore la nécessité d’assurer une pare-feu entre les services de justice et d’immigration, pour garantir le respect des droits fondamentaux

      des personnes sans papiers.

      Enfin, la « non criminalisation de la solidarité » formulée telle quelle dans le premier rapport de Mme Arbour se meut finalement en « s’assurer que l’assistance exclusivement humanitaire aux migrants ne soit pas considérée comme illégale ».
      « CE N’EST PAS LA FIN MAIS LE COMMENCEMENT »

      La majorité des associations de la société civile qui ont décidé, dès le départ, de s’impliquer dans les négociations menées autour du Global Compact le considère comme une avancée malgré les limites évoquées ci-dessus. Une première étape d’un long chemin vers une gouvernance internationale des migrations. « Nous reconnaissons l’immense effort investi par les cofacilitateurs, les États, les agences des Nations Unies et la société civile dans le nouveau Pacte mondial des Nations Unies (...). Nous considérons le Pacte mondial comme une étape transitoire, mais pas encore transformatrice »

      , déclare le réseau Women in migration.

      Tous s’accordent sur le fait que c’est la volonté politique des États et leur capacité de concrétiser leurs engagements moraux qui pallieront à l’aspect non contraignant du Pacte et aux incohérences entre ce qui se fait niveau national et les intentions affichées au niveau international.

      Pour la Belgique, cela se traduit, notamment, par le décalage entre la promotion de l’Agenda 2030 et la réduction des budgets de l’APD, qui est de plus en plus instrumentalisée au service des politiques migratoires restrictives. Autre illustration : la priorité donnée à l’enfermement (dont celui des enfants), plutôt qu’à la recherche d’alternatives à la détention. Enfin, l’augmentation des mesures répressives à l’égard des personnes en séjour irrégulier, y compris en transit, qui augmente leur vulnérabilité et génère le phénomène « d’encampement »

      au lieu de privilégier des solutions durables telles que l’établissement de critères clairs et permanents de régularisation et la création de plus de voies sûres et légales de migrations.

      Afin d’assurer un mécanisme de suivi des engagements, une rencontre de haut niveau (International Migration Forum) en marge de l’Assemblée générale des NU, aura lieu tous les quatre ans, dès 2022. Le Pacte encourage les entités régionales à faire de même et les États à établir un plan national d’implémentation avec mécanisme de suivi. L’OIM se chargera de la coordination et du secrétariat de ce processus.

      Il aura fallu deux ans afin d’aboutir à un consensus multilatéral pour un accord sur les migrations à approuver en décembre 2018 au sommet de Marrakech. La plupart des parties prenantes du processus s’accorde pour dire que son utilité dépendra de la volonté politique des États de le mettre en œuvre. Alors que seuls les USA, la Hongrie ainsi que l’Autriche en Europe, ont annoncé refuser de signer le Pacte, les politiques actuelles entrent en contradiction avec son esprit et sa lettre. Partant de ce constat, que peut-on mettre en place pour que nos politiques entrent en adéquation avec ce nouvel engagement international ?

      https://www.cncd.be/cncd-11-11-11-note-polutique-pacte-mondial-migrations

    • Pacte mondial des migrations : les 10 mots-clés d’un accord de pure coopération

      La France s’apprête à signer le Pacte mondial des migrations, qui affole certains « gilets jaunes ». Mediapart s’est plongé dans ce texte non contraignant pour en tirer dix mots-clés, à commencer par « #souveraineté ». Rarement un texte de l’ONU aura engendré autant de bruit et de fureur, pour si peu de normes.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/071218/pacte-mondial-des-migrations-les-10-mots-clef-dun-accord-non-contraignant

    • Che cos’è il Global compact e perché l’Italia vuole rimanerne fuori

      Il Global compact for safe, orderly and regular migration – anche detto semplicemente Global compact sull’immigrazione – è un documento sottoscritto da diversi stati e promosso dalle Nazioni Unite che prevede la condivisione di alcune linee guida generali sulle politiche migratorie, nel tentativo di dare una risposta coordinata e globale al fenomeno. L’idea di aderire a dei princìpi comuni è nata a New York nel settembre del 2016, quando tutti e 193 gli stati membri delle Nazioni Unite hanno firmato la cosiddetta Dichiarazione di New York sui migranti e i rifugiati, dando avvio a due anni di negoziati. La versione finale del Global compact sull’immigrazione dovrebbe essere approvata durante un vertice che si terrà sotto l’egida delle Nazioni Unite il 10 e l’11 dicembre del 2018 a Marrakech, in Marocco.

      Anche se il documento non è vincolante (come è scritto al punto 7 del preambolo) e indica solo la volontà degli stati di seguire alcuni princìpi comuni ispirati a norme internazionali, diversi governi (tra cui quello italiano) hanno annunciato che non parteciperanno al vertice di Marrakech e valuteranno se aderire all’accordo in un secondo tempo. Altri invece hanno già detto che non lo approveranno. Il Global compact è stato protagonista in tutto il mondo di una campagna di comunicazione politica molto aggressiva da parte dei partiti della destra sovranista che l’hanno accusato di favorire “l’invasione” e “l’immigrazione incontrollata”. Ecco cosa prevede il Global compact sull’immigrazione e quali sono le posizioni dei diversi paesi europei alla vigilia del vertice di Marrakech.

      Cosa prevede
      Il Global compact è una “piattaforma non vincolante” che parte dal presupposto che “la migrazione fa parte dell’esperienza umana ed è sempre stato così nel corso della storia” e che il suo impatto può essere migliorato se si renderanno più efficaci “le politiche dell’immigrazione”. Nel preambolo del testo si definisce “cruciale” la cooperazione tra i diversi stati: “Le sfide e le opportunità dell’immigrazione devono unirci, invece di dividerci. Il Global compact getta le basi per una comprensione comune del fenomeno, la condivisione delle responsabilità e l’unità degli obiettivi”.

      Le linee guida individuate nel documento sono: “La centralità delle persone, la cooperazione internazionale, il rispetto della sovranità di ogni stato, il rispetto delle norme internazionali, lo sviluppo sostenibile, il rispetto dei diritti umani, delle differenze di genere e dei diritti dei minori e infine un approccio multilaterale e partecipativo”.

      L’accordo inoltre stabilisce 23 obiettivi che dovrebbero orientare l’operato dei governi attraverso azioni e buone pratiche. Eccoli per esteso:

      Raccogliere e usare dati accurati e disaggregati come base delle politiche.
      Ridurre le cause negative e i fattori strutturali che costringono le persone a lasciare il loro paese di origine.
      Fornire informazioni accurate e tempestive lungo tutte le fasi del percorso migratorio.
      Garantire che tutti i migranti abbiano una prova della loro identità e una documentazione idonea.
      Migliorare la flessibilità e la disponibilità delle vie legali per migrare.
      Agevolare condizioni di assunzione e tutele giuste ed etiche per assicurare un lavoro decente.
      Affrontare e ridurre le vulnerabilità nel percorso migratorio.
      Salvare vite e stabilire degli sforzi internazionali coordinati per i migranti dispersi.
      Rafforzare le risposte transnazionali al traffico di migranti.
      Prevenire, combattere ed eliminare il traffico di esseri umani nel contesto della migrazione internazionale.
      Gestire le frontiere in un modo integrato, sicuro e coordinato.
      Rafforzare la certezza e la prevedibilità delle procedure legate alla migrazione per un esame, una valutazione e una presa in carico adeguate.
      Usare la detenzione solo come misura di ultima istanza e lavorare per possibili alternative.
      Migliorare la protezione, l’assistenza e la cooperazione consolare durante il percorso migratorio.
      Fornire l’accesso ai servizi di base per i migranti.
      Consentire ai migranti e alle società di realizzare la piena inclusione e la coesione sociale.
      Eliminare tutte le forme di discriminazione e promuovere un discorso pubblico basato su dati comprovati per formare la percezione dell’opinione pubblica.
      Investire nello sviluppo delle capacità e facilitare il riconoscimento reciproco delle capacità, delle qualifiche e delle competenze.
      Creare le condizioni per i migranti e per le diaspore per contribuire pienamente allo sviluppo sostenibile in tutti i paesi.
      Promuovere il trasferimento più rapido, più sicuro e più economico delle rimesse e favorire l’inclusione finanziaria dei migranti.
      Cooperare per facilitare rimpatri e riammissioni sicuri e dignitosi e un reinserimento sostenibile.
      Stabilire meccanismi per la trasferibilità dei diritti previdenziali e delle prestazioni maturate.
      Rafforzare la cooperazione internazionale e le partnership globali per una migrazione sicura, ordinata e legale.

      Secondo il ricercatore dell’Istituto per gli studi di politica internazionale (Ispi) Matteo Villa in ogni caso il Global compact ha soprattutto un valore simbolico, “perché non vincola a fare nulla, non comporta nessun obbligo, dà una direzione alla comunità internazionale e dice che gli stati dovrebbero cooperare per raggiungere degli obiettivi”. Quando non viene sottoscritto di fatto non si riconosce il percorso negoziale degli ultimi due anni, ma senza conseguenze concrete. “Non è un trattato, non può cambiare le leggi internazionali, chiede solo maggiore cooperazione nella gestione delle migrazioni”, spiega Villa. Il documento, prosegue il ricercatore, parla dei diritti dei migranti, ma anche delle prerogative degli stati con precisi riferimenti “ai rimpatri, alla lotta al traffico di migranti e alla tratta di esseri umani”. Il paese che non lo sottoscrive, quindi, rischia di rimanere isolato rispetto alla gestione di un fenomeno globale.

      Qual è la posizione dell’Italia
      L’Italia ha partecipato a tutte le fasi del negoziato nel corso degli ultimi due anni. Rispondendo a un question time alla camera, il 21 novembre il ministro degli esteri Enzo Moavero Milanesi ha difeso il patto dicendo che “non sarà un atto giuridicamente vincolante” e che “nel documento ci sono princìpi di responsabilità condivisa nella gestione degli oneri dell’immigrazione”. Sulla stessa linea si è schierato anche il sottosegretario agli affari esteri Manlio Di Stefano (Movimento 5 stelle): “Siamo fiduciosi che il Global compact sarà uno strumento utile per massimizzare l’impatto delle risorse disponibili nella gestione dei flussi migratori”.

      Eppure, il 27 novembre il ministro dell’interno italiano Matteo Salvini ha dichiarato di essere contrario al Global compact, perché metterebbe sullo stesso piano “i migranti cosiddetti economici e i rifugiati politici”, mentre altri esponenti della Lega hanno sostenuto le posizioni del ministro affermando che il documento implica un rischio di “immigrazione incontrollata”. Infine Fratelli d’Italia ha promosso una raccolta firme per chiedere che il governo non sottoscriva il Global compact, perché finirà con il “sancire l’invasione dell’Italia” e accusando chi lo dovesse sottoscrivere di “schierarsi con Soros”. Secondo Giovanbattista Fazzolari di Fratelli d’Italia, il Global compact “sancisce che l’immigrazione è un diritto fondamentale e che pertanto renderà impossibile per gli stati limitare i flussi migratori”.

      Sul tema sono stati più cauti i cinquestelle che hanno espresso posizioni in alcuni casi favorevoli. Per esempio il presidente della camera Roberto Fico e il presidente della commissione affari costituzionali della camera Giuseppe Brescia hanno detto che il Global compact deve essere assolutamente sottoscritto. Per questo il presidente del consiglio Giuseppe Conte ha rimandato al parlamento l’esame del piano sostenendo che Roma potrebbe accettare l’accordo in un secondo momento, dopo l’esame dell’aula: “Il Global migration compact è un documento che pone temi e questioni diffusamente sentiti anche dai cittadini” e per questo il governo ritiene “opportuno parlamentarizzare il dibattito e rimettere le scelte definitive all’esito di tale discussione, come pure è stato deciso dalla Svizzera”. L’Italia quindi non parteciperà al vertice di Marrakech e per ora non aderirà al Global compact sull’immigrazione.

      Matteo Villa dell’Ispi sostiene che in pochi abbiano letto il testo dell’accordo e che la polemica sull’adesione si sia giocata soprattutto su un piano di propaganda politica: “Il nome in inglese non aiuta a rendere comprensibile l’obiettivo dell’accordo”. L’Italia ha ripiegato su una posizione di mezzo, suggerita dalla Svizzera, che permetterà a Roma di non partecipare al vertice, “e quindi di mandare un segnale politico”, ma anche di “scaricare sul parlamento la responsabilità della decisione”.

      In questo modo l’Italia però sta segnalando la volontà di collocarsi al fianco dei paesi del blocco di Visegrád (Polonia, Repubblica Ceca, Ungheria, Slovacchia), con l’Austria e la Bulgaria: “Stiamo dicendo che siamo sulla stessa linea dei paesi che non condividono la frontiera mediterranea, e che negli anni scorsi non hanno avuto una grande esperienza di flussi migratori. È un segnale di chiusura, invece che di collaborazione”, commenta Villa.

      Gli altri paesi
      I primi a voltare le spalle al Global compact sono stati, prevedibilmente, gli Stati Uniti, che dal 2002 non hanno ratificato nessun trattato internazionale nel campo dei diritti umani. A dicembre del 2017, prima ancora che fosse presentata la bozza iniziale del Global compact, il presidente Donal Trump aveva annunciato che gli Stati Uniti non avrebbero preso parte ai negoziati.

      A luglio è stato il turno dell’Australia, diventata negli ultimi anni un modello di violazione dei diritti umani di migranti e richiedenti asilo. Subito dopo la fine dei negoziati, il ministro dell’interno Peter Dutton ha dichiarato che il paese non avrebbe firmato il documento, criticandone la versione finale e spiegando che “non è nell’interesse nazionale affidare alle Nazioni Unite le nostre politiche di difesa delle frontiere”.

      Sempre a luglio è cominciata quella che il ricercatore dell’Ispi Matteo Villa ha chiamato “la deriva del continente” europeo: uno dopo l’altro, una decina di paesi hanno annunciato che non avrebbero approvato il Global compact o hanno avanzato forti riserve. Il primo è stato, anche qui senza grandi sorprese, l’Ungheria, che in un comunicato del 24 luglio ha parlato di “conflitto irrisolvibile” tra le sue posizioni e l’approccio delle Nazioni Unite: “Per l’Onu la migrazione andrebbe incoraggiata, mentre secondo l’Ungheria dev’essere fermata”.

      A ottobre l’Austria, guidata dal dicembre del 2017 da una coalizione tra il Partito popolare, di centrodestra, e la formazione di estrema destra Partito della libertà, ha criticato il documento, confermando il 31 ottobre che non lo avrebbe approvato. Lo stesso giorno la presidente croata Kolinda Grabar- Kitarović ha annunciato che non intendeva firmare “l’accordo di Marrakech”, ma il governo in seguito ha difeso il Global compact in parlamento e ha dichiarato che parteciperà all’incontro in Marocco.

      A novembre gli abbandoni si sono moltiplicati: la Bulgaria il 12, la Repubblica Ceca il 14, la Polonia il 20 (ma se ne parlava da oltre un mese), la Slovacchia il 25 (e con quest’ultimo annuncio il gruppo di Visegrád era al completo). Sempre a novembre anche Israele si è tirato fuori, dando le stesse ragioni dell’Australia e dell’Ungheria, mentre la Svizzera ha annunciato che non parteciperà all’incontro di Marrakech perché prenderà una decisione solo dopo la fine dei dibattiti parlamentari sul Global compact.

      Ci sono poi dei paesi che potrebbero approvare il documento, allegandovi però una “explanation of position”, una nota che preciserà l’interpretazione del Global compact. È quanto ha annunciato il governo neerlandese, al quale potrebbero unirsi i governi di Danimarca, Estonia, Norvegia e Regno Unito (dove una petizione contro il Global compact ha superato le centomila firme). Un altro paese indeciso è la Nuova Zelanda, che tuttavia sembra propendere per l’approvazione, mentre un caso a parte è quello del Belgio, che sulla questione del Global compact rischia la crisi di governo.

      Il caso del Belgio
      Dal 2014 il Belgio è guidato da una coalizione che per la prima volta, e per ben quattro anni finora, è riuscita a tenere insieme da un lato i liberali francofoni e fiamminghi (Mr e OpenVld) e i cristianodemocratici fiamminghi (Cd&V) e, dall’altro, i nazionalisti fiamminghi della N-Va, alla loro prima esperienza in un governo federale. In questi anni non sono mancate le tensioni, ma la coalizione non è mai stata così vicina alla rottura. Il 14 novembre un portavoce di Theo Francken (N-Va), segretario di stato alle politiche di asilo e migrazione, ha dichiarato che il paese non avrebbe firmato il documento, mettendo in imbarazzo il primo ministro liberale Charles Michel, che il 27 settembre aveva detto l’esatto contrario davanti all’Assemblea generale delle Nazioni Unite.

      Da allora è stato tutto un frenetico susseguirsi di accuse, smentite, rivelazioni e minacce. Il 30 novembre il quotidiano Le Soir ha pubblicato un documento dell’11 ottobre “che prova che la N-Va era favorevole al Global compact”. Ma, come riferisce il quotidiano, il ministero dell’interno ha ammesso “che la percezione del Global compact a un certo punto si è ribaltata” e che “i dubbi dell’Austria hanno provocato” quelli della N-Va. Il giornalista Bernard Demonty ricorda poi che Francken “aveva avanzato delle riserve sul documento prima del no dell’Austria, al vertice di Sofia nel gennaio del 2018 e poi in diverse altre occasioni. Ma, in seguito alle modifiche del documento, il segretario di stato aveva finito per dare il suo accordo, il che spiega il silenzio della N-Va. Fino a quando l’Austria si è ritirata”.

      Secondo il politologo Dave Sinardet, intervistato dall’agenzia Rtbf, “la crisi dev’essere analizzata alla luce delle elezioni locali del 14 ottobre: ‘La N-Va ha perso dei voti a vantaggio del Vlaams belang – formazione di estrema destra – e il partito sembra voler mettere ancora di più in primo piano la questione migratoria’”. Tanto più che mancano ormai meno di sei mesi alle prossime elezioni federali.

      Dietro le quinte dei negoziati
      Sarebbe riduttivo dire che il Global compact ha diviso l’Europa, perché sono anni che l’Unione europea è spaccata sulla questione migratoria o, meglio, che ogni stato membro – con più o meno disprezzo per i diritti fondamentali dei migranti – cerca di mantenere il controllo delle sue politiche migratorie. Prima ancora che finissero i negoziati sul testo del Global compact, la Commissione europea aveva capito che l’adozione del documento da parte di tutti gli stati membri non era affatto scontata. Il 21 marzo 2018 aveva presentato una proposta in base alla quale la Commissione avrebbe potuto approvare il Global compact per conto dell’Unione europea, proposta respinta dal Consiglio dell’Ue.

      Da quando il Global compact è finito nel mirino dei sovranisti, le Nazioni Unite hanno risposto alle critiche avanzando principalmente due argomenti. Il primo è che il testo non è vincolante. Si tratta di un argomento discutibile, perché anche i trattati non vincolanti, dal momento in cui sono adottati, entrano a far parte degli strumenti che possono orientare non solo le politiche nazionali ma anche le decisioni dei tribunali. Soprattutto, però, non si capisce perché un partito come la Lega o la N-Va dovrebbe approvare un testo di cui non condivide alcuni princìpi, a prescindere dalla sua natura. Insistendo sul carattere non vincolante del documento, i suoi difensori sembrano sminuirne l’importanza. E se non è importante, perché approvarlo?

      Su alcuni punti il documento invita i governi a fare perfino meno di quanto già previsto dal diritto europeo

      L’altro argomento è che, contrariamente a quanto sostenuto dagli avversari del Global compact, quest’ultimo non favorisce “l’immigrazione selvaggia”. Per convincersene basterebbe leggere, oltre al documento stesso, le versioni prodotte nel corso dei negoziati, partendo dalla bozza iniziale. Lo ha fatto un gruppo di studiosi coordinati da Elspeth Guild, docente di legge alla Queen Mary university di Londra, e da Tugba Basaran, ricercatrice del Centre for global human movement dell’università di Cambridge.

      Analizzando l’evoluzione del testo, obiettivo per obiettivo, gli autori osservano che il documento finale è molto meno ambizioso della bozza iniziale. Tra i punti eliminati ci sono per esempio il divieto della detenzione dei minori e il riferimento alle procedure di regolarizzazione. L’importanza del ricongiungimento familiare è stata ridimensionata nella versione finale. Vari obiettivi, sottolineano gli autori, non dicono nulla che non sia già stabilito altrove (perché, anche se alcuni politici europei sembrano ignorarlo, la legge riconosce dei diritti ai migranti, perfino a quelli in soggiorno irregolare).

      Su alcuni punti il documento invita i governi a fare perfino meno di quanto già previsto dal diritto europeo. Per esempio, riguardo all’obiettivo 5 – “migliorare la flessibilità e la disponibilità delle vie legali per migrare” – Kees Groenendijk, docente all’università di Radboud, nei Paesi Bassi, osserva: “Dopo l’eliminazione dei riferimenti al diritto al ricongiungimento familiare e alla conversione flessibile del tipo di visti, il livello di ambizione del testo è chiaramente inferiore ai diritti che le attuali direttive europee già riconoscono ai migranti originari di paesi esterni all’Ue. Il Global compact potrebbe quindi essere usato per giustificare delle politiche migratorie più restrittive”.

      Come spiega Elsepth Guild in un altro articolo, pubblicato ad aprile insieme alla ricercatrice Katharine T. Weatherhead, durante i negoziati la delegazione dell’Unione europea ha insistito perché fosse messo l’accento su alcuni punti: la distinzione tra migranti e rifugiati e tra migranti regolari e irregolari; la prevenzione della cosiddetta migrazione irregolare; la responsabilità degli stati di origine dei migranti nel quadro di rimpatri e riammissioni. Tuttavia, osserva Guild, non esiste nessuna base legale evidente nel diritto internazionale per sostenere che gli stati hanno l’obbligo di riammettere i loro cittadini espulsi da un altro paese. Durante i negoziati, l’Unione europea avrebbe quindi tentato, con successo, “di creare, senza sforzi e su scala globale, un’intesa sull’obbligo legale di riammissione”.

      Sulla pelle dei migranti
      Tutto questo però non interessa ai partiti sovranisti e xenofobi. Gli stati, in particolare quelli di destinazione, hanno a lungo rifiutato di discutere di gestione delle migrazioni in un contesto multilaterale. In un articolo del 2017 intitolato “The history of global migration governance”, Alexander Betts e Lena Kains, del Refugee studies centre dell’università di Oxford, ricordano che ci sono voluti anni di iniziative, rapporti e discussioni più o meno formali per arrivare alla dichiarazione di New York sui migranti e i rifugiati del 2016 e poi al Global compact sull’immigrazione.

      I negoziati, com’era da prevedersi, si sono conclusi con un documento ispirato più alla chiusura dell’Unione europea che alle posizioni progressiste dei paesi dell’America Latina, ma a pochi mesi dalle elezioni europee (e, per alcuni stati membri dell’Ue, delle elezioni politiche) la tentazione è troppo forte: il Global compact è un ottimo pretesto per cominciare a fare campagna elettorale. Forse le Nazioni Unite avrebbero fatto meglio a non dare troppo peso ai governi che si sono ritirati, invece di offrire loro l’occasione di strumentalizzare il dibattito, ancora una volta sulla pelle dei migranti.

      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2018/12/06/global-compact-migrazione

    • Le Pacte mondial pour les migrations : des polémiques et des avancées

      Les 10 et 11 décembre 2018 se tient à Marrakech (Maroc) une conférence sous l’égide des Nations unies afin d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières Élaboré dans une certaine indifférence depuis 2016, ce Pacte a fait l’objet, tout au long de l’automne 2018, d’une intense politisation et de polémiques virulentes. Pourtant, il suffit de lire ce document pour se rendre compte du caractère modéré de son contenu – du moins par rapport à ses ambitions initiales.

      Comment, dès lors, expliquer le rejet qu’il suscite, et quelle sera l’influence de ce Pacte onusien sur les politiques migratoires nationales ?
      Prendre la mesure de l’enjeu migratoire global

      Selon ses propres termes, l’ONU a pour mission de « prendre des mesures pour résoudre un grand nombre de problèmes auxquels est confrontée l’humanité au XXIème siècle ». Les migrations constituent, à n’en pas douter, un de ces « problèmes ». Qu’il s’agisse des Vénézuéliens fuyant la crise économique dans leur pays, des Honduriens de la « caravane » de migrants bloqués à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, des réfugiés Rohingyas qui se sont échappés de Birmanie pour s’installer au Bangladesh, ou encore des dizaines de milliers de migrants noyés en Méditerranée : partout dans le monde, les migrations suscitent crises humanitaires, surenchères sécuritaires et rejets politiques.

      L’intérêt de l’ONU pour les migrations n’est pas nouveau. Dès 2003, Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations unies et fervent partisan de la cause des migrants, met sur pied la Commission mondiale sur les migrations internationales. En 2006 et 2013 sont organisés deux Dialogues de haut niveau sur les migrations dans le cadre de l’Assemblée générale de l’ONU, tandis qu’un Forum mondial sur la migration et le développement est organisé annuellement depuis 2007.

      L’objectif de ces réunions multilatérales est d’élaborer des recommandations politiques à destination des États afin de « résoudre » les problèmes posés par les migrations. La crise des migrants dans la région euro-méditerranéenne a accéléré ce processus, avec l’organisation en 2016 d’un Sommet de l’ONU sur les migrations, à l’issue duquel fut prise la décision de préparer le « Pacte de Marrakech ».

      Ce Pacte a été finalisé en juillet 2018, en vue d’une adoption formelle en décembre 2018. C’est avant tout l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a été à la manœuvre, tandis que le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) est en parallèle chargé d’un autre Pacte, le Pacte pour les réfugiés, qui semble aujourd’hui en retrait par rapport à celui sur les migrations.
      Objectif : concilier l’inconciliable

      Le caractère feutré de ces débats ne doit pas masquer le caractère périlleux de la tâche. Les migrations constituent un enjeu sensible et les États, très attachés à leur souveraineté, sont réticents à l’élaboration de normes internationales qui viendraient contraindre leurs politiques.

      De plus, les gouvernements n’ont pas les mêmes intérêts ni le même agenda. Ainsi, si le contrôle des frontières est une priorité pour les pays occidentaux, ce n’est pas le cas pour les pays du Sud, qui ont au contraire besoin de l’émigration pour soulager leur marché du travail et contribuer à leur développement. De même, les pays du Nord cherchent à attirer les migrants qualifiés (ingénieurs, professionnels de santé, etc.), alors que ce sont précisément ces derniers que les pays du Sud souhaiteraient retenir chez eux.

      A ces divergences entre États s’ajoutent les critiques d’acteurs non-étatiques, comme les employeurs désireux d’avoir accès à une main d’œuvre étrangère, ou les ONG remontées contre les politiques sécuritaires des pays occidentaux et les violations des droits des migrants.

      De manière plus générale, les pistes avancées par l’ONU se heurtent aux dilemmes presque insurmontables que pose la gouvernance des migrations dans le monde actuel. Comment concilier une économie libérale de marché, fondée sur la circulation du capital et du travail, avec les impératifs de sécurité et de contrôle des frontières ? Comment protéger les droits sociaux des migrants dans des économies dérégulées qui prospèrent sur l’exploitation des travailleurs étrangers ? Comment faire respecter les droits fondamentaux des migrants, et notamment l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui proclame le droit de quitter son pays, avec le respect de la souveraineté des États ?

      On conçoit que, face à la difficulté de la tâche, l’ONU se réfugie dans un discours aseptisé et parfois ambigu. Le titre du Pacte est éloquent. On ne parle pas de « contrôle » des migrations, mais de migrations « ordonnées » et « régulières ». L’ONU se démarque ainsi de l’obsession sécuritaire des pays riches et envisage des migrations de travail légales, lesquelles bénéficieraient tant aux pays riches – dont la population vieillit et qui manquent de main d’œuvre dans certains secteurs économiques – qu’aux pays de départ qui y trouvent un levier de développement.
      Un pacte non contraignant

      De même, la notion de migrations « sûres » implique la nécessité de protéger les migrants, dans un contexte où nombre d’entre eux perdent la vie en tentant de franchir des frontières, mais sans pour autant insister sur les droits des migrants (comme le droit d’asile), que les États occidentaux perçoivent comme un obstacle à leur souveraineté et à leur volonté d’expulser les migrants.

      Parmi les 23 objectifs affichés par le Pacte de Marrakech se trouvent d’autres enjeux consensuels, comme la lutte contre les causes profondes des migrations (sous-développement, changement climatique) ou le combat contre les « passeurs » et les « trafiquants » coupables d’exploiter les migrants et de les faire traverser les frontières dans des conditions dangereuses.

      C’est également en raison du caractère politiquement sensible que le Pacte, à l’instar des autres documents précédemment adoptés par l’ONU sur le sujet, est un instrument de soft law non-contraignant : il se contente d’énoncer des principes sans obliger juridiquement les États à les mettre en œuvre. On est donc très loin du fantasme d’un « droit de l’homme à la migration » véhiculé par les opposants au Pacte.
      Une fronde inattendue des États

      Mais rien n’y fait : malgré une recherche constante de consensus, le Pacte ploie sous les critiques et semble aujourd’hui davantage creuser les clivages que faciliter la coopération.

      Tout a commencé en décembre 2017, avec le retrait des États-Unis. Cette décision de Donald Trump n’était pas réellement une surprise, étant donné son hostilité à l’égard du multilatéralisme et la tonalité anti-migrants de sa campagne électorale. Mais loin d’être isolé, ce retrait fut suivi d’une spectaculaire cascade d’autres décisions similaires. En novembre 2018, Israël, l’Australie, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et l’Autriche ont ainsi imité les États-Unis. Étonnement, d’autres Etats-clés du multilatéralisme se posent la question de leur retrait, comme la Belgique ou la Suisse.

      Partout, l’argument est le même : l’ONU empêcherait les États de contrôler leurs frontières, entraverait leur souveraineté et conduirait à un afflux incontrôlable de migrants. Le Pacte est pourtant très clair : il prévoit que les États gèrent leurs frontières « selon le principe de la souveraineté nationale », en « prévenant la migration irrégulière » et « dans le respect des obligations prévues par le droit international »..

      Il respecte donc le droit des États à déterminer leurs politiques migratoires et à contrôler leurs frontières – ce qui est naturel si on considère que l’ONU est une organisation intergouvernementale qui répond aux États, et que le Pacte a fait l’objet de consultations approfondies avec l’ensemble des gouvernements de la planète. Lorsque le Pacte énonce des principes contraignants, comme le respect du droit international, il ne fait que rappeler des obligations auxquelles les États se sont de toute manière déjà astreints.

      Cette fronde est inattendue. En général, les États européens sont parmi les « bons élèves » à l’ONU et soutiennent, tant financièrement que politiquement, les efforts de cette organisation. De plus, les arguments des États récalcitrants sont infondés et surtout, le Pacte étant en gestation depuis 2016 et sa version définitive connue depuis juillet 2018, les gouvernements auraient aisément pu faire valoir leurs arguments plus tôt.

      Certains États ont même joué un rôle clé dans la préparation du Pacte : c’est le cas de la Suisse, très active sur le sujet, mais le travail mesuré et discret des diplomates helvétiques a volé en éclats lorsqu’il a été confronté à un climat politique dominé par les populistes et la méfiance à l’égard des étrangers.

      Le Pacte fait aussi l’objet d’une politisation à des fins électorales. Ce week-end, en Belgique, la N-VA flamande a claqué la porte du gouvernement fédéral pour officiellement s’opposer à la signature du Pacte par le premier ministre Charles Michel. En réalité, elle mobilise une nouvelle fois une rhétorique anti-migratoire pour se préparer aux élections fédérales de mai prochain.

      En France, dans un contexte social agité, le gouvernement dépêchera le secrétaire d’État aux Affaires étrangères pour le signer alors que les réseaux sociaux bruissent de rumeurs fantaisistes sur le Pacte et que Marine Le Pen dénonçait samedi ce « Pacte avec le diable », aux côtés de Steve Bannon et de ses amis du Mouvement pour l’Europe des nations et des libertés (MENL) avec en ligne de mire les élections européennes.
      Un pacte sans ambition ?

      A l’image d’Amnesty International, la société civile pointe, quant à elle, les insuffisances du Pacte et regrette que les États ne se soient pas montrés plus ambitieux : le Pacte justifierait des pratiques comme l’enfermement des migrants et ne défendrait pas assez les droits des migrants. En revanche, les États du Sud restent favorables au Pacte, à l’instar du Maroc, qui organise la conférence à Marrakech.

      L’ONU était, jusqu’à présent, parvenue à contourner l’hostilité à l’égard des migrants qui caractérise un grand nombre de ses États-membres. Depuis près de vingt ans, elle s’activait à développer ses propositions en matière de politiques migratoires qui, malgré leur tiédeur, n’en avait pas moins le mérite de proposer une autre lecture des migrations, axée au moins autant sur la sécurité que sur les droits de l’homme ou le développement. La relative indifférence qui entourait ce processus la protégeait des polémiques, mais au prix d’un décalage grandissant entre ses positions et celles qui dominent le débat public, et au détriment de son influence sur les politiques migratoires des États.

      La donne est clairement en train de changer. Il faudra beaucoup de courage politique à l’ONU et aux États qui soutiennent le Pacte pour affirmer la nécessité d’un changement de politique. On peut craindre que ce courage vienne à manquer et que les critiques à l’égard du Pacte ne sonnent le glas des initiatives de l’ONU.

      Toutefois, la politisation de ce Pacte a le mérite de mettre les États face à leurs responsabilités : à Marrakech, les 10 et 11 décembre, ils auront l’opportunité d’affirmer leur volonté d’ancrer les politiques migratoires dans les valeurs cardinales de la communauté internationale… ou d’offrir aux opposants des migrations une nouvelle victoire symbolique et politique.

      https://theconversation.com/le-pacte-mondial-pour-les-migrations-des-polemiques-et-des-avancees

    • The Global Cop-Out on Refugees

      During the drafting of the 1951 Refugee Convention, a non-governmental observer – clearly frustrated by the difficulty of securing firm commitments to protect refugees – commented that:

      decisions had at times given the impression that it was a conference for the protection of helpless sovereign states against the wicked refugee. The draft Convention had at times been in danger of appearing to the refugee like the menu at an expensive restaurant, with every course crossed out except, perhaps, the soup, and a footnote to the effect that even the soup might not be served in certain circumstances.1

      Despite Mr Rees’ pessimistic assessment, two of three key elements of a binding and powerful commitment to refugees were ultimately secured in the Refugee Convention. First, States agreed to a common definition of refugee status, which has largely withstood the test of time. Secondly, and equally importantly, they committed themselves to what remains an extraordinary catalogue of refugee rights – sensibly oriented to the economic empowerment of refugees, yet flexible enough to take real account of the circumstances of the States to which they flee. The major failing of the Convention, however, was the absence of agreement on a third key element: a common operational mechanism, in particular one that would ensure that protection burdens and responsibilities are fairly shared among States.2

      Mr Rees’ unhappy restaurant menu metaphor would actually be more apt to describe the recently completed effort to respond to the missing third (operational) pillar of the Convention: the Global Compact on Refugees (Refugee Compact)3 and its companion Comprehensive Refugee Response Framework (CRRF).4 Despite the grand objective of moving beyond particularized duties to ‘provide a basis for predictable and equitable burden- and responsibility-sharing’5 among States, what we’ve been offered is very much a menu of possibly wonderful courses (we’re not sure, however, since the descriptions are vague). Indeed, this is not really a menu so much as an indication of items that might (or might not) be available on a given day. In fact, this is not really even a (quasi-) menu for a restaurant; it’s more about what might be offered in a special function dining hall that will only open if a truly large group of hungry people arrives (although we’re not sure how many have to show up before the chef and serving staff will come in to work). In short, this is not the menu for a restaurant that you’d want to count on when making plans to dine.

      https://academic.oup.com/ijrl/advance-article/doi/10.1093/ijrl/eey062/5310192
      #James_Hathaway