• Gaza : la construction d’une prison à ciel ouvert depuis des décennies… avant le 7 octobre
    Noa Galili | +972 le 10 mars 2024 – cet article a été publié en hébreu sur Local Call ; traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/gaza-la-construction-dune-prison-a-ciel-ouvert-depuis-des-decennies-avan
    source : https://www.972mag.com/gaza-movement-permits-separation


    Travailleurs palestiniens au « poste-frontière » d’Erez, mars 2022. (Attia Muhammed/Flash90)

    (...) Pourtant, la plupart de ces informations tendent à considérer les pratiques actuelles de restriction et de privation de manière isolée. C’est une grave erreur.

    En fait, l’étau israélien sur les Palestiniens de Gaza s’est progressivement resserré au cours des décennies, comme moyen de contrôle, de pression et de punition collective. Même en temps « ordinaire », entre ses offensives militaires périodiques dans la bande de Gaza, les restrictions radicales imposées par Israël à la circulation des personnes et des biens ont longtemps sapé les conditions de vie de base à Gaza et violé d’autres droits de l’homme qui en dépendent – tels que les droits à la vie familiale, à l’éducation, aux soins médicaux et à la recherche de moyens propres de subsistance.

    La situation catastrophique actuelle doit être réinsérée dans le contexte des politiques israéliennes antérieures au 7 octobre, notamment en ce qui concerne la liberté de circulation des Palestiniens entre Gaza, Israël et la Cisjordanie. Depuis plus d’un demi-siècle, la violence de l’occupation israélienne, les offensives militaires répétées et la « politique de séparation » entre Gaza et la Cisjordanie ont engendré une bande de terre brisée et exsangue. Ces procédures ont créé et entretenu une catastrophe humanitaire. Elles ont séparé les Palestiniens de Gaza de ceux d’Israël et de Cisjordanie, et favorisé les objectifs politiques et démographiques illégitimes d’Israël.
    La naissance d’un régime de permis

    La bande de Gaza n’a jamais été censée exister en tant qu’unité territoriale distincte. Sa minuscule superficie ne contient pas suffisamment de ressources pour soutenir une économie indépendante, et certainement pas celle pour 2,3 millions de personnes qui sont privées du droit fondamental de se déplacer librement. Mais depuis des décennies, les restrictions israéliennes à la circulation des personnes et des biens ont entraîné une détérioration des conditions de vie dans la bande de Gaza et l’ont coupée du monde extérieur. (...)

    Noa Galili s’occupe des relations gouvernementales, de la recherche et du plaidoyer au Gisha