• « Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone »
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/23/ca-fait-bien-longtemps-que-je-ne-prononce-plus-mon-prenom-quand-je-me-presen

    Je pensais que ma « qualité » de journaliste au #Monde allait enfin me préserver de mes principaux « défauts » : être un #Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des « crochets » balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l’endroit, la population, les préjugés sont poisseux.

    #racisme

    • J’en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet « apartheid mental », lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire.

      Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s’est si souvent produit...

      Au départ, je me rendais seul dans les agences immobilières. Et pour moi - comme par hasard - il n’y avait pas grand-chose de disponible. Quand des propriétaires me donnent un rendez-vous pour visiter leur appartement, quelle surprise en voyant « M. Kessous » ! Certains m’ont à peine fait visiter les lieux, arguant qu’ils étaient soudainement pressés. J’ai demandé de l’aide à une amie, une grande et belle blonde. Claire se présente comme ma compagne depuis cet été et fait les visites avec moi : nous racontons que nous allons prendre l’appartement à deux. Visiblement, ça rassure.

      C’est complètement ça.

    • A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l’île de la Barthelasse, près d’Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s’est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l’enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : « J’aime pas les Arabes. » Finalement, il me reçoit chez lui.

      On pensait que le meurtrier s’était enfui de l’hôpital psychiatrique de l’endroit : j’appelle la direction, j’ai en ligne la responsable : « Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde... » Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. « Il est où le journaliste du Monde ? », lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J’ai alors cru que cette directrice allait s’évanouir. Toujours pas de bonjour. « Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d’identité ? » "La prochaine fois, Madame, demandez qu’on vous faxe l’état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.

  • http://maduraimessenger.com/?p=218

    ❝Education system in India gives more credit to the theory and result, than a very practical way of teaching. Influenced by the theories of Jean Piaget, Kausalya Srivasan found in 1992 the Akshara School in Madurai. A new way of teaching using activities and new technology started in Madurai, but she did not reckon with the power cut. Reportage.

    By travelling some few kilometers out of Madurai, we enter in rural area. On the middle of nowhere, surrounded by the road and few houses, there is Akshara School, a great institution with its unique way of pedagogy.

    All we learn is tolerance

    In the entrance, a class is sitting with their book on their lap, waiting the next instruction of an authoritative teacher. On a first blush, the scene looks like any other class of any other school. Though, in Akshara, no brutality even any kinds of violence are made to the children. No, in this school we learn to follow the child development, the development of all children.

    While cutting us from our thought, R. Prabha, a teacher in Akshara appears suddenly, asking us to follow her on a “special class”. Although, there child looks like any other child in the school, sitting and doing their work seriously. Hence, what is the “special class”? Coming from different part of Tamil Nadu, [South India], some of them are suffering from dyslexia, others were diagnosed with autism. “This young boy comes from Chennai. He was on a regular class, and finished his first standard, but teacher came to know that her mother was actually preparing questions paper, and writing examination for him. Now, he just started to understand words and sentence.” Mrs Prabha explains.

    Akshara is the only school on this area to accept child facing such a kind of difficulties from various part of Tamil Nadu. Students are step by step joining the common level but there is no question of mark on this class, explains Mrs Prabha: “There is no expectation from the child, and also no comparison as it is only provocating stress to the parent as they think ‘why my child is different?’. It’s difficult to accept from parents, on the mean time child need lot of support from their parent.”

  • Les écoles « Espérance banlieues » : médiatiques, traditionalistes et ultra-libérales... (I) (L’École des réac-publicains - Questions de Classe(s))
    http://www.questionsdeclasses.org/reac/?Les-ecoles-Esperance-banlieues

    la fondation Espérance banlieues, très médiatique - et très lisse ! - vitrine d’un réseau traditionaliste et ultra-libérale, celui de la fondation pour l’École et de ses inspirateurs. Un réseau qui entend en finir avec le service public d’éducation au nom de la foi et/ou du libéralisme le plus radical...

    Avec le soutien du Figaro :
    – 13/09/2013 : “Cette étonnante école qui fait rêver en Seine-Saint-Denis”
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/13/01016-20130913ARTFIG00389-cette-etonnante-ecole-qui-vient-d-ouvrir-a-montfe
    – 31/12/2015 : “À l’école de la patrie”
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/12/31/01016-20151231ARTFIG00072-a-l-ecole-de-la-patrie.php

    #école #école_privée #patrie

    • L’école (privée) pour tous ? (Slate.fr)
      http://seenthis.net/messages/249579

      Certes l’enseignement de la République a aussi un beau slogan qui claque : liberté, égalité, fraternité, écrit au-dessus du portail. Dommage qu’il soit si difficile d’y croire. Le manque d’égalité pour les élèves, c’est justement ce que dénoncent des enseignants de l’éducation prioritaire comme ceux Villeneuve-Saint-Georges. La Cour des comptes et il y a encore peu de temps Vincent Peillon s’étonnaient du fait que les élèves parisiens coûtent 50% plus cher que ceux de l’académie de Créteil où se situe Alexandre-Dumas. Prenons les paris que Benoît Hamon ne tarde pas à faire de même.

      Au vu de cette situation, il n’est pas étonnant que l’idée que l’alternative du privé finisse par être présentée comme un droit qui devrait être accessible à tous. Le droit à échapper à l’école publique ! A l’Education nationale de gérer des ghettos de plus en plus ségrégués...

    • Il y a beaucoup d’argent à se faire pour quelques uns, et c’est déja le cas.

      BUDGET 2016 Ministère de l’Education Nationale

      7 205 523 579 euros détournés pour le financement de l’enseignement privé 1er et 2nd degrés
       
      Dépenses de personnel, de fonctionnement et d’intervention : 7 174 423 975 € en 2015

      Environ 17 % des élèves (2 079 149 en 2014-2015) sont scolarisés dans l’enseignement privé sous contrat (13 % des élèves du premier degré et 21 % des élèves du second degré), au sein de 4 828 écoles et 2 919 établissements du second degré sous contrat.


      L’enseignement privé sous contrat regroupe essentiellement des établissements gérés par des associations régies par la loi de 1901 ; environ 95 % de ces établissements sont catholiques. Les autres sont soit confessionnels (juifs, protestants ou musulmans), soit laïques, soit des établissements d’enseignement des langues régionales ou des établissements d’enseignement adapté.

      L’Etat assurera en 2016 le paiement de la rémunération de 137 502 personnes physiques, les dépenses de formation initiale et continue des enseignants, les dépenses pédagogiques, le forfait d’externat (c’est-à-dire la subvention permettant de couvrir la dépense de rémunération de personnels non enseignants des classes du second degré sous contrat d’association), les emplois de vie scolaire pour l’accompagnement d’élèves handicapés ainsi que des aides directes aux élèves (bourses de collège et de lycée, fonds sociaux).

      En 2016, les crédits consacrés à la formation connaitront une augmentation de 24,9 millions d’euros (+20,7 %). Ce montant inclut une dotation supplémentaire de 4 millions d’euros destinée au financement du plan de formation exceptionnel au numérique, dans les mêmes conditions que celui mis en œuvre dans l’enseignement public du second degré.
      De plus, concernant l’enseignement privé du 1er degré, les communes sont tenues de prendre en charge leurs dépenses de fonctionnement dans les mêmes conditions que celles des classes correspondantes de l’enseignement public.

      CRÉDITS CONSACRÉS AU FONCTIONNEMENT DES LYCEES ET COLLEGES PRIVES
      _ (Forfait d’externat, dépenses pédagogiques, action culturelle…)
      660 807 586 € en 2016
       
      L’État participe, sous forme de subventions, aux dépenses de rémunération des personnels non enseignants afférentes à l’externat des collèges et des lycées d’enseignement privés sous contrat d’association. Le montant de cette participation correspond à la rémunération que l’État verse à ses personnels non enseignants affectés dans les collèges et les lycées publics, au seul titre de leurs activités liées à l’externat des collégiens et lycéens qui y sont scolarisés. Les personnels non enseignants pris en considération pour la détermination du montant du forfait d’externat sont les personnels de direction, d’éducation et de surveillance, les personnels administratifs, sociaux et de santé, ainsi que les personnels de laboratoire
      Il est prévu, en 2016, au titre de la part « personnels » du forfait d’externat que l’État verse 637 361 651 € aux établissements d’enseignement privés sous contrat (+ 9,8 millions par rapport à 2015). Ainsi, le coût moyen d’un élève du privé sera revalorisé par rapport à celui de la Loi de Finances 2015, à savoir
      523 € par élève du second degré, dont :
      512 € pour un collégien ;
      497 € pour un lycéen dans l’enseignement général et technologique ;
      647 € pour un lycéen dans l’enseignement professionnel.
       
      Les associations liées à l’enseignement privé et à son caractère confessionnel, ne sont pas oubliées : 410 000 € de subventions en 2016.
      La loi de finance 2016 prévoit également un abondement de 15,3 millions d’euros pour la prise en charge du renouvellement des manuels dans les collèges privés sous contrat.
      En complément du forfait versé par l’Etat pour le financement des personnels d’éducation, administratifs et d’encadrement des établissements privés, les collectivités territoriales (départements pour les collèges, régions pour les lycées) versent depuis le 1er janvier 2007 un forfait calculé en proportion du financement des personnels TOS (Techniques, Ouvriers et de Service) de l’enseignement public par les départements et régions. 
      Le département ou la région contribuent également au financement des dépenses pédagogiques des établissements privés : en collège, pour l’acquisition des manuels scolaires et des carnets de correspondance, pour l’équipement nécessaire aux technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) et pour les droits de reproduction ; en lycée, pour l’équipement nécessaire aux TICE et pour les droits de reproduction ; en lycée professionnel, pour la documentation pédagogique, l’équipement nécessaire aux TICE, les frais de stages et les droits de reproduction ; dans les classes post-baccalauréat, pour les frais de stages et les droits de reproduction.
       
      Enseignement post-baccalauréat en lycée :
      261 585 051 € en 2016
       
      Budget 2016 - Ministère de l’Agriculture
       
      574 291 502 euros détournés pour le financement de l’enseignement agricole privé
      Rémunérations des personnels contractuels de droit public des établissements privés du temps plein : 227 917 193 € ;
      Subventions aux établissements privés du temps plein : 126 811 905 €, et aux établissements privés du rythme approprié (alternance sous statut scolaire) : 215 642 500 € ;
      Subventions aux organisations fédératives représentant les établissements privés de l’enseignement technique agricole : 584 901 €, et aux organismes de formation : 3 335 003 €.

      Le montant d’autres crédits (aide sociale aux élèves, moyens communs à l’enseignement technique agricole, public et privé) au profit de la scolarisation dans l’enseignement agricole privé est difficile à déterminer car ils figurent dans des lignes budgétaires communes au public et au privé !
       
      Budget 2016 Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
      78 895 852 € détournés pour le financement de l’enseignement supérieur privé dit associatif
      23 880 820 € pour le financement des établissements privés supérieurs agricoles sous contrat

       
      L’enseignement supérieur privé associatif en bref 
      En bleu, les associations comportant des établissements catholiques ou d’inspiration catholique.
      L’enseignement supérieur privé associatif comptait en 2013 77 000 étudiants dans 59 établissements, rassemblés principalement au sein de quatre associations : 
      la FESIC, réseau de 28 grandes écoles d’ingénieurs et de management. 
      L’UGEI (Union des grandes écoles indépendantes) composée de 17 écoles d’ingénieurs et 8 écoles de commerce et de management 
      l’UDESCA (Union des établissements d’enseignement supérieur catholique) qui regroupe les cinq universités catholiques de France (Angers, Lille, Lyon, Paris, Toulouse) 
      l’UNFL (Union des nouvelles facultés libres) qui réunit la FACO (Faculté libre de droit, d’économie et de gestion), l’Institut Saint-Jean Paris/CEPHI, l’Ircom, I2M Caraïbes (Institut de management et de marketing supérieur de commerce des Caraïbes), l’IPC (facultés libres de philosophie et de psychologie), l’ICES (Institut catholique d’études supérieures) et l’ICR (Institut catholique de Rennes).

      Qui peut nier ces chiffres ? Mais ce ne sont que les chiffres nationaux.

      C’est pourquoi, la fédération nationale de la Libre Pensée engage chacune de ses fédérations départementales à établir pour cette année l’inventaire des fonds détournés au profit de l’enseignement confessionnel, à rendre public la totalité des sommes, à interpeller sur la base de ces chiffres les citoyens, la presse et les élus.
      2016 sera pour la fédération nationale de la Libre Pensée une année où nous ferons, à nouveau, comme en 1906, comme 2006, l’inventaire des biens de l’Eglise, prélevés sur les biens du peuple. Une année où nous ferons la démonstration qu’il faut en finir avec l’étranglement de l’école publique, où il faut :
      L’abrogation de la Loi Debré !
      Fonds publics à l’Ecole publique !
      Fonds privés à l’école privée ! *

  • Éducation. Et si la société aidait l’école, plutôt que l’inverse ? (Ouest France)
    http://www.ouest-france.fr/education-et-si-la-societe-aidait-lecole-plutot-que-linverse-3705465

    Si les entreprises restent évidemment mues par la recherche du profit, « elles ont de plus en plus intégré qu’elles étaient dans un espace social, avec une communauté à laquelle il fallait contribuer ». #oumfr

    #éducation #AFEV

  • Que sont nos élèves devenus ? (Les Cahiers pédagogiques)
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Que-sont-nos-eleves-devenus

    «  Analphabètes  » bientôt, « incultes  » depuis longtemps, ces gamins qui sont entre nos mains aujourd’hui sont voués à devenir des imbéciles, sous-citoyens obsédés de Nutella. Il n’a pas mis le nez dans les collections de manuels de collège ou de lycée depuis bien longtemps, celui qui prétend qu’on n’enseigne plus rien aux ados. Faites le compte : une douzaine de programmes par an pendant sept ans, de la 6e à la terminale. Et, à bosser, des savoirs bien plus sophistiqués que les biographies paternalistes et pleines de moraline du Lagarde & Michard.
    Et nous, les enfants de l’odieuse réforme pédagogiste de 1989, nous qui étions collégiens alors, sommes-nous les crétins annoncés ?
    […]
    Regardons-les, nos propres anciens élèves, qui nous ont fait déprimer en salle des professeurs. Ils sont grands, épanouis pour la plupart, pères ou mères, entre 80 et 90 % d’entre eux ont un boulot. J’en croise au cinéma, un peu moins au théâtre, rarement à l’opéra. Comme nous. Ils lisent moins ? Ils vivent d’écrans ? Peut-être. En tout cas, ils vont aussi bien que cette société le permet. Pas plus, mais pas moins.

    #éducation #élèves #témoignage

  • Why our future depends on libraries, reading and daydreaming ?
    http://www.theguardian.com/books/2013/oct/15/neil-gaiman-future-libraries-reading-daydreaming

    It’s important for people to tell you what side they are on and why, and whether they might be biased. A declaration of members’ interests, of a sort. So, I am going to be talking to you about reading. I’m going to tell you that libraries are important. I’m going to suggest that reading fiction, that reading for pleasure, is one of the most important things one can do. I’m going to make an impassioned plea for people to understand what libraries and librarians are, and to preserve both of these things.

    And I am biased, obviously and enormously: I’m an author, often an author of fiction. I write for children and for adults. For about 30 years I have been earning my living though my words, mostly by making things up and writing them down. It is obviously in my interest for people to read, for them to read fiction, for libraries and librarians to exist and help foster a love of reading and places in which reading can occur.

    So I’m biased as a writer. But I am much, much more biased as a reader. And I am even more biased as a British citizen.

    And I’m here giving this talk tonight, under the auspices of the Reading Agency: a charity whose mission is to give everyone an equal chance in life by helping people become confident and enthusiastic readers. Which supports literacy programs, and libraries and individuals and nakedly and wantonly encourages the act of reading. Because, they tell us, everything changes when we read.

    And it’s that change, and that act of reading that I’m here to talk about tonight. I want to talk about what reading does. What it’s good for.