organization:première partie

    • La #répartition_des_tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la #conversation (Première partie)

      Contrairement à l’impression première que l’on a, la conversation n’est pas une activité à laquelle on se livre spontanément ou inconsciemment. Il s’agit d’une activité structurée, ne serait-ce que par son ouverture, ses séquences et sa fermeture, et elle a besoin d’être gérée par les participant-e-s. Nous parlerons indifféremment de conversations, de dialogues ou de discussions pour faire référence à tout échange oral. Nous les caractériserons par le fait qu’aucun scénario n’en a été fixé à l’avance et que ces conversations sont en principe égalitaires, à la différence des entretiens dirigés, des cérémonies ou des débats. Nous allons donc nous intéresser à la gestion du dialogue mixte au regard du genre des personnes impliquées. Ainsi, nous verrons que les pratiques conversationnelles sont dépendantes du genre et nous en chercherons les conséquences sur le déroulement de la conversation.

      La conversation est une forme fondamentale de communication et d’interaction sociale et, à ce titre, elle a une fonction des plus importantes. Elle établit et maintient des liens entre les personnes, mais c’est aussi une activité « politique », c’est-à-dire dans laquelle il existe des relations de pouvoir. Dans une société où la division et la hiérarchie des genres est si importante, il serait naïf de penser que la conversation en serait exempte. Comme pratique sur laquelle nous fondons notre vie quotidienne, elle ne peut que refléter la nature genrée de la société. Nous nous demanderons si, au-delà du fait d’être un miroir de la société, elle ne réactive et ne réaffirme pas à chaque fois les différences et les inégalités de genre.

      La longueur des contributions

      Nous nous référerons constamment au modèle de conversation décrit par Sacks H., Schegloff E. et Jefferson G. en 1974. Selon ce modèle, les systèmes d’échange de parole sont en général organisés afin d’assurer deux choses : premièrement, qu’une seule personne parle à un moment donné et deuxièmement que les locutrices/teurs se relaient. La/le locutrice/teur peut désigner la/le prochain-e mais en général, ce sont les conversant-e-s qui décident de l’ordre des prises de parole. Le dialogue idéal suppose donc que l’un-e parle pendant que l’autre écoute, puis vice-versa et ainsi de suite, sans qu’il y ait de chevauchements de parole, d’interruptions ou de silence entre les tours. L’hypothèse est que ce modèle doit être valable pour tou-te-s les locuteurs/trices et toutes les conversations. Il devrait donc tendre dans son application à une symétrie ou à une égalité. Ce modèle est décrit comme indépendant du contexte, c’est-à-dire des facteurs tels que le nombre de personnes, leur identité sociale ou les sujets de discussion. Une fois mis en application, il devient toutefois sensible au contexte et s’adapte aux changements de circonstances dus aux facteurs évoqués plus haut.

      La première question sur laquelle nous nous interrogerons à propos du dialogue mixte concerne le temps de parole que chacun-e s’octroie. On présuppose généralement que les deux personnes aient un temps de parole assez similaire pour qu’elles puissent toutes deux exprimer leur point de vue, leurs sentiments, intentions ou projets de façon égalitaire. Le dialogue est perçu couramment par une majorité de personnes comme un lieu de partage et d’échange permettant de promouvoir une compréhension mutuelle où un-e interlocuteur/trice n’est pas censé-e prendre une plus grande partie de ce temps que l’autre.

      Selon l’opinion communément admise, ce sont les femmes qui parleraient plus que les hommes. Le stéréotype de la femme bavarde est certainement, en ce qui concerne la différence des sexes et la conversation, l’un des plus forts et des plus répandus. Paradoxalement, c’est aussi celui qui n’a jamais pu être confirmé par une seule étude. Bien au contraire, de nombreuses recherches ont montré qu’en réalité, ce sont les hommes qui parlent le plus. Déjà en 1951, Strodtbeck a mis en évidence que dans des couples hétérosexuels mariés, les hommes parlaient plus que les femmes.

      Mais comment expliquer un tel décalage entre le stéréotype et la réalité ? Comment se fait-il que, bien que tou-te-s nous nous soyons retrouvé-e-s dans des situations où il était clair que les hommes monopolisaient la parole, si peu d’entre nous en aient profité pour questionner le bien fondé de cette croyance ?

      Dale Spender s’est penchée sur ce mythe de la femme bavarde afin d’en analyser le fonctionnement. Ce stéréotype est souvent interprété comme affirmant que les femmes sont jugées bavardes en comparaison des hommes qui le seraient moins. Mais il n’en va pas ainsi. Ce n’est pas en comparaison du temps de parole des hommes que les femmes sont jugées bavardes mais en comparaison des femmes silencieuses (Spender, 1980). La norme ici n’est pas le masculin mais le silence, puisque nous devrions toutes être des femmes silencieuses. Si la place des femmes dans une société patriarcale est d’abord dans le silence, il n’est pas étonnant qu’en conséquence, toute parole de femme soit toujours considérée de trop. On demande d’ailleurs avant tout aux femmes d’être vues plutôt qu’entendues, et elles sont en général plus observées que les hommes (Henley, 1975).

      On voit bien déjà ici que ce n’est pas la parole en soi qui est signifiante mais le genre. Une femme parlant autant qu’un homme sera perçue comme faisant des contributions plus longues. Nos impressions sur la quantité de paroles émises par des femmes ou des hommes sont systématiquement déformées. Je recourrai ici au concept toujours aussi pertinent du double standard utilisé par les féministes pour expliquer nombre de situations en rapport avec le genre. Un même comportement sera perçu et interprété différemment selon le sexe de la personne et les assignations qu’on y rapporte. Quel que soit le comportement en question, le double standard tendra à donner une interprétation à valeur positive pour un homme et négative pour une femme. Nous verrons que si les hommes peuvent donc parler autant qu’ils le désirent, les femmes, elles, pour la même attitude, seront sévèrement sanctionnées. De nombreux travaux se servent de l’évaluation différentielle des modes de converser des femmes et des hommes, nécessaire à l’étude de la communication genrée. Une étude faite lors de réunions mixtes dans une faculté montre la différence énorme de temps de parole entre les femmes et les hommes (Eakins & Eakins, 1976). Alors que le temps moyen de discours d’une femme se situe entre 3 et 10 secondes, celui d’un homme se situe entre 10 et 17 secondes. Autrement dit, la femme la plus bavarde a parlé moins longtemps que l’homme le plus succinct ! Beaucoup d’études à ce propos portent sur des contextes éducationnels, comme des classes. Bien que ceci dépasse le cadre du dialogue, il me semble intéressant d’en dire quelques mots. Sans faire une liste des différences de socialisation selon le sexe, qui sont déterminantes pour l’accès à la parole, je vais juste m’arrêter sur celles qui concernent plus spécifiquement l’espace de parole laissé à l’école aux filles et aux garçons.

      Les enfants n’ont pas un accès égal à la parole (Graddol & Swann, 1989). Dans les interactions de classe, les garçons parlent plus que les filles. Les enseignant-e-s donnent beaucoup plus d’attention aux garçons. Elles et ils réagissent plus vivement aux comportements perturbateurs des garçons, les renforçant de ce fait. Elles/ils les encouragent aussi beaucoup plus. Les échanges verbaux plus longs se passent majoritairement avec les garçons ainsi que les explications données. Et l’on sait combien il est difficile d’agir égalitairement, même en faisant des efforts. Une étude de Sadker & Sadker (Graddol & Swann, 1989) portant sur cent classes montre que les garçons parlent en moyenne trois fois plus que les filles. Qu’il est aussi huit fois plus probable que ce soient des garçons qui donnent des réponses sans demander la parole alors que les filles, pour le même comportement, sont souvent réprimandées.

      S’il me semblait important de commencer par la remise en question de ce premier mythe, c’est parce que parler plus longtemps que les autres est un bon moyen de gagner du pouvoir et de l’influence dans un dialogue. Ceci est d’ailleurs bien perçu par tout le monde. Chez Strodtbeck citée plus haut par exemple, les couples interrogés, et autant les femmes que les hommes, associaient à une plus grande quantité de parole une plus grande influence. Il s’agit maintenant de voir concrètement comment s’exerce cette influence et de montrer en quoi la quantité de paroles émises est un indicateur de dominance conversationnelle. En effet, le temps de parole est fonction de nombreux facteurs interactionnels, parmi lesquels le fait de pouvoir terminer son tour de parole sans interruption de la part de son interlocuteur semble être un des plus importants.

      http://lmsi.net/La-repartition-des-taches-entre

      Deuxième partie : Les pratiques conversationnelles des hommes
      http://lmsi.net/La-repartition-des-taches-entre,702

  • Notes anthropologiques (XXIX)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XXIX

    Le capital ou la visibilité de l’Idée (I)
    Première partie, aperçu théorique

    Il convient de prendre le mot « idée » dans le sens originel du terme : l’idée qui se trouve au point de départ de l’activité humaine. C’est dans ce sens originel que j’ai usé jusqu’à présent du concept de pensée : la pensée comme activité pratique de communication. L’idée est ce qui met en branle la pensée comme activité pratique de communication, l’idée se réalisant grâce à la pensée spéculative générant l’activité sociale. Je distingue, sans doute un peu légèrement, l’idée de la pensée en précisant que l’idée active la pensée. Le plus souvent, ces deux termes se confondent dans la mesure même où l’idée anime la pensée. L’idée est contenue dans la pensée, à la fois comme point de départ et comme point d’arrivée. Elle est ce qui met en branle la pensée, qui déclenche son mouvement créateur de réalité, l’étincelle qui met le feu aux poudres, en quelque sorte ; le big-bang à partir duquel se développe tout le procès de création du réel. Elle se trouve aussi à la fin du procès de la pensée comme idée réalisée, comme réalité pleine d’esprit. Cette distinction est seulement hypothétique, une hypothèse théorique qui peut s’avérer intéressante, elle serait plutôt d’ordre épistémologique : faciliter notre compréhension théorique de la réalité — et, en ce qui nous concerne, la compréhension théorique de l’activité marchande et de la marchandise. (...)

    #capital #monnaie #échange #pensée #Marx #Fort_Knox

  • Anne Lorient : « Dans la rue, les femmes sont des proies sexuelles et subissent des violences »
    https://lemediapresse.fr/social/anne-lorient-dans-la-rue-les-femmes-sont-des-proies-sexuelles-et-subis

    Ancienne sans-abri, Anne Lorient est aujourd’hui investie dans le monde associatif. Co-auteure de Humains dans le rue : Histoires d’amitiés avec ou sans abri, qui vient de paraître chez Première partie. Elle revient avec nous sur ce que signifie vivre dans la rue, alors que l’hiver, qui chaque année en tue plus d’un. Après 17 ans […]

  • Les blouses blanches de Nicolas Philibert

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/les-blouses-blanches-de-nicolas-philibert


    Première partie :

    Révélé avec Etre et avoir en 2002 où il filmait le quotidien d’une petite école du massif central, le réalisateur Nicolas Philibert revient avec un nouveau film documentaire, De chaque instant. Passé par Angoulême et présenté à Locarno, ce film est une véritable immersion dans le milieu hospitalier.

    Théorie, pratique et bilan … Un hommage aux soignants, à travers le quotidien d’un groupe d’élèves infirmiers dans un institut de formation à Montreuil.

    #documentaire #santé #soignantes #soignants

  • Notes anthropologiques (XVIII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XVIII

    L’objet de valeur
    Première partie, l’objet

    À partir de quel moment l’objet nous est-il apparu dans sa crudité ? À partir de quel moment notre environnement a-t-il été perçu comme nature ? À partir de quel moment tout ce qui n’est pas nous, le non-soi, a-t-il été conçu comme objet, comme une chose qui n’était animée par aucune intention ou volonté propre ? La constitution de l’objet tel qu’on peut le concevoir aujourd’hui ne fut pas une donnée spontanée ou immédiate de la conscience, elle a exigé un profond bouleversement et une remise en cause de l’idée que nous nous faisions de la réalité. Cette séparation que nous marquons instinctivement entre le monde de la pensée et celui de la non-pensée peut être datée, elle est issue de l’expérience, comme toutes nos conceptions de l’être et de la réalité. Elle ne s’est pas faite du jour au lendemain, elle a été progressive, elle a demandé des siècles avant de devenir une donnée de la conscience pour certains et certaines d’entre nous. Elle est loin d’être partagée par tout le genre humain. (...)

    #philosophie #science #sujet/objet #Platon #Kant #Descola #Dieu #esprit #matière #cosmovision #individu #monnaie

  • Notes anthropologiques (XIV)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XIV

    Bref éloge du cannibalisme
    Première partie, la réalité

    Le culte rendu à Xipe Tótec par les Mexica nous plonge aux fondements religieux de la civilisation où l’être se confond avec sa nourriture : l’homme de maïs. La nourriture, le maïs, est essentiellement spirituelle, à la fois produit de la vie sociale et générant la vie sociale, l’esprit se faisant chair. Au cours de la cérémonie tlacaxipehualiztli consacrée à Xipe Tótec, « Notre Seigneur l’Écorché », les prisonniers immolés en haut du temple aussi bien que les captifs morts dans un combat simulé étaient écorchés et dépouillés par les prêtres. Leur peau était portée comme un trophée pendant les vingt jours du mois tozoztontli consacré au dieu ; et les corps, dépecés et mangés au cours d’un banquet rituel, comme si les Aztèques devaient prendre au mot l’expression « homme de maïs ». (...)

    #anthropologie #cannibalisme #tabou #guerre #Dionysos

  • Zarathoustra rencontre “le dernier homme”
    http://www.dedefensa.org/article/zarathoustra-rencontre-le-dernier-homme

    Note d’introduction

    Ce texte est extrait de Ainsi parlait Zarathoustra – Un livre pour tous et pour personne. (Also sprach Zarathustra. Ein Buch für Alle und Keinen, poème philosophique de Friedrich Nietzsche publié entre 1883 et 1885.) L’extrait est de la traduction française de Henri Albert, Société du Mercure de France, 1903 [sixième édition] (Œuvres complètes de Frédéric Nietzsche, vol. 9, pp. 7-29). L’extrait figure dans “Le prologue de Zarathoustra”, Première Partie de l’œuvre. Pour avoir une appréciation de la publication de cet extrait, voir le texte de ce jour, 28 février 2018, dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset.

    dde.org

    _______________________

    Zarathoustra rencontre “le dernier homme”

    Quand Zarathoustra eut dit ces mots, il considéra de nouveau le peuple et se tut, puis il dit à (...)

  • Retour sur enquêtes. L’empire Bolloré et l’impasse palestinienne
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070218/retour-sur-enquetes-lempire-bollore-et-limpasse-palestinienne

    Vidéo dans l’article Première partie de cette séquence de notre émission « #en_direct_de_Mediapart », une enquête sur Bolloré, l’homme qui n’aime pas qu’on s’intéresse à lui. Puis Thomas Cantaloube, qui revient de #Gaza, raconte et analyse le désespoir de la population palestinienne.

    #International #Economie #Vincent_Bolloré

  • Retour sur enquêtes. Empire Bolloré et impasse #Gaza
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070218/retour-sur-enquetes-empire-bollore-et-impasse-gaza

    Vidéo dans l’article Première partie de cette séquence de notre émission « #en_direct_de_Mediapart », une enquête sur Bolloré, l’homme qui n’aime pas qu’on s’intéresse à lui. Puis Thomas Cantaloube, qui revient de Gaza, raconte et analyse le désespoir de la population palestinienne.

    #International #Economie #Vincent_Bolloré

  • Retour sur nos enquêtes : l’empire Bolloré et l’impasse à #Gaza
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070218/retour-sur-nos-enquetes-lempire-bollore-et-limpasse-gaza

    Vidéo dans l’article Première partie de cette séquence de notre émission « #en_direct_de_Mediapart », une enquête sur Bolloré, l’homme qui n’aime pas qu’on s’intéresse à lui. Puis Thomas Cantaloube, qui revient de Gaza, raconte et analyse le désespoir de la population palestinienne.

    #International #Economie #Vincent_Bolloré

  • Devenir révolutionnaire en regardant Westworld - Première partie [Quand j’entends le mot culture]
    https://lundi.am/Devenir-revolutionnaire-en-regardant-Westworld-Premiere-partie-Quand-j-entends

    Les hôtes n’ont aucune ressource intérieure qui soit pure de la cruauté de leurs créateurs : leur « soi » n’existe pas, il n’est jamais qu’une identité jetable, une backstory . Preuve de cette soumission ontologique : l’impossibilité de tuer les invités, impossibilité qui devient au fil des épisodes le symbole et le verrou de leur asservissement intérieur. Car s’ils ne peuvent donner la mort ; ils ne peuvent créer de l’irréversible ; ils ne peuvent vivre ni évènement, ni histoire. Leur « existence » n’est donc que cybernétique : fonctionnement, boucle, répétition, feedback.

    La vie des hôtes est donc scriptée, et plutôt mal : les aventures qu’ils proposent ne sont que des prétextes stéréotypés au défoulement des passions tristes des joueurs. Au raffinement de la programmation s’oppose la bêtise des scénarios. Evidemment les joueurs ne peuvent pas vraiment perdre, puisqu’ils ne peuvent mourir : il n’y a donc pas d’enjeu réel autre que le divertissement dans ce monde qui reboot tous les soirs. Dans cet éternel retour du même, les hôtes vivent tous les jours une journée exceptionnelle, suffisamment exceptionnelle pour susciter l’attention du joueur : telle maison close se fait braquer à répétition, telle fermière voit son père mourir tous les soirs, etc. L’existence des hôtes est donc scénarisée comme une crise permanente et quotidienne. Mais l’effacement systématique de leur mémoire à chaque reboot les force à vivre sous le régime de la normalité. Ils se lèvent tous les matins comme si de rien n’était, pour finir tous les soirs par se faire violer ou assassiner. Westworld est donc un monde parfaitement spectaculaire, c’est-à-dire sans histoire : rien n’est irréversible, et des scénarios répétitifs tiennent lieu d’évènement. L’ordre est théoriquement immuable ; de lui-même, le monde du parc n’a aucune raison de changer. Seul le besoin de renouveler l’expérience du jeu pour attirer plus de clients justifie des modifications dans les storylines, ou l’introduction de nouveaux personnages.

    Car #Westworld est un jeu vidéo : il y a les invités, les joueurs, et les personnages non-joueurs, les hôtes. C’est un Red Dead Redemption qui s’est donné une physique, et une géographie, mais c’est un jeu vidéo quand même, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un monde fait de quêtes. Chaque hôte est pris dans une boucle : tous les jours, il répète les mêmes gestes, prévisibles car designés jusque dans leurs moindres détails. Il peut offrir une quête à chaque joueur : tel hôte tombe dans une flaque de boue, et à chaque joueur qui le relève il propose une chasse au trésor ; si le joueur accepte, il le guide dans diverses aventures au terme desquelles il est invariablement massacré, et le joueur diverti. Bref, ce qui tisse l’existence au sein du parc, c’est l’entremêlement complexe des diverses « storylines » des hôtes, conçues comme des mauvais films par le scénariste en chef, aussi exubérant que racoleur. Quand les storylines s’épuisent, que les joueurs se lassent de tel ou tel hôte et de sa "backstory", on l’envoie au pilon.

    #série #fiction

  • Les réfugiés ? une bonne affaire !
    http://la-bas.org/4426

    www.la-bas.org http://audiobank.tryphon.eu/casts/zinkjqrw.mp3

    Première partie de notre rencontre avec l’équipe du Monde diplomatique du mois de mai, avec Nicolas AUTHEMAN : les réfugiés, une bonne affaire. Un entretien de Jonathan DUONG. Les désastres humanitaires ne sont pas désastreux pour tout le monde. Cabinet d’audit, vendeur de cartes de paiement ou (...)

  • Mémoires d’un révolutionnaire de Pierre Kropotkine
    https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_d%E2%80%99un_r%C3%A9volutionnaire/Texte_entier

    Table des matières

    Biographie. VII

    Préface. XI

    PREMIÈRE PARTIE
    Mon Enfance.

    CHAPITRE PREMIER
    Moscou. — Le Vieux Quartier des Écuyers. — Premier souvenir. — La famille Kropotkine. — Mon père. — Ma mère. 1

    CHAPITRE II
    Ma belle-mère. — La méthode d’enseignement de M. Poulain. — Plaisirs du dimanche. — Mon goût pour le théâtre. — Ma participation au jubilé de Nicolas Ier — Entrée de mon frère à l’école des Cadets. 13

    CHAPITRE III
    Les serfs. — Vie de famille et relations mondaines. — Le carême et la fête de Pâques en Russie. — Scènes de la vie des serfs. — Départ pour la campagne. — Séjour à Nikolskoïé. 27

    CHAPITRE IV
    Mon éducation (suite). — Tableaux du servage. — Une triste destinée. — Instruction donnée à des serfs bien doués. — Une histoire de revenant. 48

    CHAPITRE V
    Souvenirs de la guerre de Crimée. — Mort de Nicolas I". — Mon développement intellectuel. — Mes goûts littéraires. — Mes essais de journalisme. 63

    DEUXIÈME PARTIE
    Le Corps des Pages.

    CHAPITRE PREMIER
    Mon entrée dans le Corps des Pages. — « Colonel ». — L’esprit dominant au Corps des Pages. 71

    CHAPITRE II
    L’enseignement au Corps des Pages. — Étude de l’allemand. — Grammaire et littérature russes. — Nos rapports avec les maîtres d’écriture et de dessin. — « Une soirée au bénéfice » du maître de dessin. 84

    CHAPITRE III
    Correspondance avec mon frère sur des questions de science, de religion, de philosophie et d’économie politique. — Entrevues secrètes avec mon frère. — Étude pratique d’économie sociale — Contacts avec le peuple. 96

    CHAPITRE IV
    Temps orageux au Corps des Pages. — Obsèques solennelles de l’impératrice Alexandra. — Etudes dans les classes supérieures du Corps des Pages ; l’enseignement de la physique, de la chimie et des mathématiques. — Occupations aux heures de loisir. — L’opéra italien à Pétersbourg. 111

    CHAPITRE V
    La vie de camp à Péterhof. — Exercices militaires en présence de l’empereur. — Enseignement pratique. — Diffusion des idées révolutionnaires. — Abolition du servage. — Importance et conséquence de cette abolition. 124

    CHAPITRE VI
    La vie de cour à Pétersbourg. — Le système d’espionnage à la cour. — Caractère d’Alexandre II. — L’Impératrice. — Le prince héritier. — Alexandre III. 143

    CHAPITRE VII
    Je choisis un régiment de Cosaques sibériens. — Epouvantable incendie à Pétersbourg. — Commencement de la réaction. — J’obtiens le brevet d’officier. 158

    TROISIÈME PARTIE
    Sibérie.

    CHAPITRE PREMIER
    La Sibérie. — Travaux de réforme en Transbaïkalie. — L’insurrection polonaise. — Ses conséquences funestes pour la Pologne et la Russie. 173

    CHAPITRE II
    Annexion et colonisation de la province de l’Amour. — Un typhon. — En mission à Pétersbourg. 189

    CHAPITRE III
    Je traverse la Mandchourie déguisé en marchand. — Je remonte le Soungari jusqu’à Kirin. — Des mines d’or à Tchita. 205

    CHAPITRE IV
    Ce que j’ai appris en Sibérie. — Exilés polonais dans la Sibérie orientale. — Leur révolte. — Je quitte le service militaire. 221

    QUATRIÈME PARTIE
    Saint-Pétersbourg.
    Premier voyage dans l’Europe occidentale.

    CHAPITRE PREMIER
    A l’Université de Pétersbourg. Corrections apportées à l’orographie et à la cartographie de l’Asie septentrionale. — Explorateurs russes de cette époque. — Plans d’expéditions arctiques. — Etudes glaciaires en Finlande. 229

    CHAPITRE II
    La situation à Pétersbourg. — Double nature d’Alexandre II. — Corruption de l’Administration. — Empêchements à l’enseignement. — Décadence de la société pétersbourgeoise. — L’affaire Karakosov. 247

    CHAPITRE III
    Mouvement réformiste dans la jeunesse russe. — Activité des jeunes filles, leur ardeur pour l’étude. — Création de nombreux cours de femmes. — La vie nouvelle dans le Vieux Quartier des Ecuyers. 263

    CHAPITRE IV
    Premier voyage à l’étranger. — Séjour à Zurich. — L’Association Internationale des Travailleurs. — Son origine. — Son activité. — Sa diffusion. — Etude du mouvement socialiste par la lecture des journaux socialistes. — Les sections genevoises de l’Internationale. 273

    CHAPITRE V
    Chez les horlogers du Jura. — Les débuts de l’Anarchisme. — Mes amis de Neuchâtel. — Les réfugiés de la Commune. — Influence de Bakounine. — Mon programme socialiste. 287

    CHAPITRE VI
    Livres inédits introduits par contrebande. — Le Nihilisme. — Mépris de la forme extérieure. — Le Mouvement « vers le peuple ». — Le Cercle de Tchaïkovsky. — Courants politiques et sociaux. — Pas d espoir de réformes. — La personne du Tsar protégée par la jeunesse. 300

    CHAPITRE VII
    Les membres influents du cercle de Tchaïkovsky. — Mon amitié avec Stepniak — Propagande dans les campagnes et parmi les tisserands de Pétersbourg. 325

    CHAPITRE VIII
    Nombreuses arrestations de propagandistes à Pétersbourg. — Ma conférence à la Société de Géographie. — Mon arrestation. — Interrogatoire inutile. — Mon incarcération à la forteresse de Pierre et Paul. 339

    CINQUIÈME PARTIE
    La forteresse. — L’évasion.

    CHAPITRE PREMIER
    La forteresse de Pierre et Paul. — Ma cellule. — Exercices de gymnastique. — Mon frère Alexandre accourt à mon aide. — J’obtiens la permission d’écrire. — Mes lectures. — Monotonie de la vie de prison. — Arrestation de mon frère. — Relations secrètes avec mes co-détenus. — Une visite du grand-duc Nicolas. 353

    CHAPITRE II
    Mon transfert à la maison de détention. — Ma maladie. — A l’hôpital militaire. — Plans de fuite. — Mon évasion. — Voyage à l’étranger. 373

    SIXIÈME PARTIE
    L’Europe occidentale.

    CHAPITRE PREMIER
    Buts de mon activité dans l’Europe occidentale. — Séjour à Edimbourg et à Londres. — Je collabore à la Nature et au Times. — Départ pour la Suisse. — L’Association Internationale des Travailleurs et la Social-Démocratie allemande. — Progrès de l’Internationale en France, en Espagne et en Italie. 389

    CHAPITRE II
    La Fédération Jurassienne et ses membres influents. — Séjour à La Chaux-de-Fonds. — Interdiction du drapeau rouge en Suisse. — Un nouvel ordre social. 402

    CHAPITRE III
    Lutte entre l’Anarchisme et la Social-Démocratie. — Expulsion de Belgique. — Séjour à Paris. — Renaissance du socialisme en France — Tourguénev, son importance pour la jeune Russie. — Tourguénev et le Nihilisme. — Bazarov dans Pères et Fils. 417

    CHAPITRE IV
    Mécontentement croissant en Russie après la guerre russo-turque. — Le procès des 193. — Attentat contre Trépov. — Quatre attentats contre des têtes couronnées. Persécution de la Fédération Jurassienne. — Nous fondons Le Révolté. — Ce que doit être un journal socialiste. — Difficultés financières et techniques. 427

    CHAPITRE V
    Le mouvement révolutionnaire prend un caractère plus grave en Russie. — Attentats contre l’empereur dirigés par le comité exécutif. — Mort d’Alexandre II. — Fondation de ligues destinées à combattre les révolutionnaires et à protéger l’empereur. — Ma condamnation à mort. — Mon expulsion de Suisse. 440

    CHAPITRE VI
    Une année à Londres. — Premiers symptômes du réveil de l’esprit socialiste en Angleterre. — Départ pour Thonon. — Les mouchards. — Compromis d’Ignatiev avec les Terroristes. — La France en 1881-82. — Misère des tisseurs de Lyon. — Explosion dans un café de Lyon. — Mon arrestation et ma condamnation. 455

    CHAPITRE VII
    Effets néfastes du régime des prisons au point de vue social. — A la prison centrale de Clairvaux. — Occupations des détenus. — Triste condition des vieux prisonniers. — Relations actives des détenus entre eux. — Influence démoralisatrice des prisons. 470

    CHAPITRE VIII
    Mes aventures avec la police secrète. — Amusant rapport d’un agent secret. — Mouchards démasques. — Un faux baron. — Conséquences de l’espionnage. 486

    CHAPITRE IX
    Le « vol » de Louise Michel. — Elie Reclus. — Je me fixe à Harrow. — Travaux scientifiques de mon frère Alexandre. — Sa mort. 501

    CHAPITRE X
    Le mouvement socialiste en Angleterre en 1886. — Ma participation à ce mouvement. — La formule de « lutte pour la vie » complétée par la loi naturelle de l’appui mutuel. — Immense diffusion des idées socialistes. 509

    • https://lundi.am/local/cache-vignettes/L700xH339/ww10-1824b.jpg?1486350204 Coup de chance : le parc est artificiel. Il a été créé comme une machine à simuler, comme image d’un monde ultime et achevé. C’est un monde dans le monde, et comme tel, parfaitement gouverné. Sa nature est le contrôle. La vérité des êtres qui le peuplent (les hôtes) est leur programme. Le programme fonde l’indistinction du monde et de son gouvernement. Dans le programme, l’être et la pensée ne font qu’un ; l’esprit de l’hôte n’existe qu’à travers sa transparence au programmeur. Comme le dit une héroïne à l’agonie : « Le piège magnifique est en nous, parce qu’il est nous ». Les hôtes n’ont jamais été libres. Ils n’ont rien à quoi se référer, dans leur existence, qui ne soit pas une opération et une production du pouvoir des hommes. Leurs facultés, leur histoire, leurs personnalités, ne sont que des fictions programmées, reprogrammables à merci. Ils ont donc des identités, aussi caricaturales que des personnages de série : la jeune fille de ferme, le méchant bandit, le beau brun, la tenancière de bordel qui connaît les hommes, etc. Les hôtes n’ont aucune ressource intérieure qui soit pure de la cruauté de leurs créateurs : leur « soi » n’existe pas, il n’est jamais qu’une identité jetable. Preuve de cette soumission ontologique : l’impossibilité de tuer les invités, impossibilité qui devient au fil des épisodes le symbole et le verrou de leur asservissement intérieur. Car s’ils ne peuvent donner la mort ; ils ne peuvent créer de l’irréversible ; ils ne peuvent vivre ni évènement, ni histoire. Leur « existence » n’est donc que cybernétique : fonctionnement, boucle, répétition, feedback.

    • Devenir révolutionnaire en regardant Westworld - Deuxième partie
      https://lundi.am/Devenir-revolutionnaire-en-regardant-Westworld-Deuxieme-partie-Quand-j-entends

      Toute révolution a pour but, certes la libération de ce qui existe, mais surtout l’engendrement d’un nouvel être. Son accomplissement se confond toujours avec une naissance. Westworld ne déroge pas à la tradition : c’est d’un même mouvement que les hôtes naissent à eux-mêmes et qu’ils renversent leurs maîtres. Et ce mouvement est une boucle, une seule et même boucle : celle que dessine Arnold.

      Si la révolution a la forme d’une boucle, on comprend que la mémoire lui soit nécessaire. Si nous partons d’un point, avec un stylo, et que nous traçons une boucle, nous revenons certes au point de départ, mais nous avons gagné quelque chose : une sorte de cercle. Nous sommes passés du point au cercle, et au centre de ce cercle il n’y a rien sinon ce que la boucle a enclos : un vide qu’il nous reste à comprendre, un point mystérieux qui est comme le centre de gravité de toute la trajectoire, qui donne sa courbure à la révolution. Un point qu’on ne peut nommer conscience ou liberté que parce qu’on ne sait rien de ce qu’il est, parce qu’il était imperceptible avant que la boucle soit bouclée et, comme telle, le fasse apparaître. Si notre stylo n’a plus d’encre (autrement dit si je n’ai pas de mémoire car on me l’efface tous les soirs), quand je reviens à mon point de départ, je n’ai rien d’autre que mon point de départ. Sans mémoire, impossible de faire apparaître un espace neuf, impossible de la révolution autre chose qu’un banal tour de manège.

      Alors que la révolution peut être un labyrinthe, ce qui est bien plus intéressant - un enchevêtrement de boucles, bouclées les unes dans les autres. Et en son centre, rien à trouver que du nouveau.

  • Des Routes et des Ponts (2), une introduction – Framablog
    https://framablog.org/2016/09/19/des-routes-et-des-ponts-2

    Tout, dans notre société moderne, des hôpitaux à la bourse en passant par les journaux et les réseaux sociaux, fonctionne grâce à des #logiciels. Mais à y regarder de plus près, vous verrez que les fondations de cette infrastructure logicielle menacent de céder sous la demande. Aujourd’hui, presque tous les logiciels sont tributaires de code dit open source : public et gratuit, ce #code est créé et maintenu par des communautés de développeurs ou disposant d’autres compétences. Comme les routes ou les ponts que tout le monde peut emprunter à pied ou dans un véhicule, le code open source peut être repris et utilisé par n’importe qui, entreprise ou particulier, pour créer des logiciels. Ce code constitue l’infrastructure #numérique de la société d’aujourd’hui, et tout comme l’infrastructure matérielle, elle nécessite une maintenance et un entretien réguliers. Aux États-Unis par exemple, plus de la moitié des dépenses de l’état pour les réseaux routiers et ceux de distribution d’eau est consacrée à leur seule maintenance.

    #open_source
    Première partie : https://seenthis.net/messages/523810

    • L’entretien de notre infrastructure numérique est une idée nouvelle pour beaucoup, et les défis que cela pose ne sont pas bien cernés. De plus, l’initiative de cette infrastructure est distribuée entre beaucoup de personnes et d’organisations, ce qui met à mal les modèles classiques de gouvernance. Beaucoup de ces projets qui contribuent à l’infrastructure n’ont même pas de statut juridique. Toute stratégie de maintenance devra donc accepter et exploiter ces aspects décentralisés et communautaires du code open source.
      Enfin, pour construire un écosystème sain et durable, il sera crucial d’éduquer les gens à ce problème, de faciliter les contributions financières et humaines des institutions, de multiplier le nombre de contributeurs open source et de définir les bonnes pratiques et stratégies au sein des projets qui participent de cette infrastructure.

      L’exemple de OpenSSL et Heartbleed pour illustrer la dépendance aux « briques » de l’open-source et les potentiels problèmes de maintenance... (comme d’hab’ il est plus facile de développer un nouvel outil que de le maintenir sur le long terme...)

      Pour la version anglaise du livre « Roads and Bridges, The Unseen Labor behind Our Digital Structure » : https://fordfoundcontent.blob.core.windows.net/media/2976/roads-and-bridges-the-unseen-labor-behind-our-di

      Pour le projet complet de traduction du livre (voir : https://framablog.org/category/libres-cultures/des-routes-et-des-ponts

      #open_source #maintenance #openssl #hearbleed #roads_and_bridges #infrastructure

  • La #BD de la semaine : un road trip en juin 1940, en pleine « #Déconfiture »

    C’est un événement peu glorieux de l’histoire de France que Pascal Rabaté a choisi de relater dans son nouvel album. L’auteur des Petits ruisseaux (qu’il a lui-même adapté au cinéma) publie cette rentrée aux éditions Futuropolis, La Déconfiture - Première partie, un récit sous forme de diptyque sur la débâcle de l’#armée_française, à peine neuf mois après le début de la Seconde guerre mondiale. Un road trip touchant et instructif.

    #histoire #WWII #Deuxième_guerre_mondiale #bande_dessinée #livre #seconde_guerre_mondiale
    via @ville_en
    cc @marty

  • Le massacre de Nice fait partie du rituel sacrificiel annoncé par Christine Lagarde - Première partie
    http://www.brujitafr.fr/2016/07/le-massacre-de-nice-fait-partie-du-rituel-sacrificiel-annonce-parchristine

    Publié par Rorschach Au mois de Janvier dernier, lors d’une conférence devant « The National Press Club » le Directeur général du FMI, Christine Lagarde a tenu d’étranges propos faisant référence à la numérolog... Quelques jours après les attentats de...

  • L’antéchrist annoncé pour la fin de l’année - Première Partie
    http://www.brujitafr.fr/2016/06/0-02-10-11-l-antechrist-annonce-pour-la-fin-de-l-annee-premiere-partie.htm

    Comme vous le savez peut être, les derniers développements prophétiques n’augurent rien de bon, nous sommes sur un volcan sur le point d’exploser. j’en ai déjà parlé sur le blog, dans les mois à venir, une révélation pourrait déclencher une réaction en...

  • Par Ouï-dire La désobéissance nécessaire Première partie, de Christine van Acker
    http://podaudio.rtbf.be/pod/lp-pod_par_ouc3af-dire_25068511.mp3
    (Déjà sur le Radiophone)

    En fin d’émission, « La Rengaine des Résignés », paroles de Raoul Vaneigem par Fanchon Daemers.

    Christine Van Acker explore une vertu peu pratiquée : la désobéissance.

    Quand la démocratie n’est plus qu’un masque mort sur la face du pouvoir marchand, arrive un temps où le seul chemin pour lui rendre son vrai visage est celui de la désobéissance.


    Pour désobéir, certains s’organisent en mouvements, en syndicats, s’assemblent, préméditent, complotent : Nuits debout, Climate Games, Greenpeace, les désobéissants, les Bomspotter, Poussy riots, objecteurs de croissance, ZAD (zones à défendre), et tant d’autres... Ils organisent des formations à l’action directe non-violente, à la désobéissance civile. Ils s’infiltrent dans le système, sabotent, modifient les connexions, déboulonnent les pensées figées, détournent les consignes. Certains sont bien connus du grand public, d’autres oeuvrent dans l’ombre quand ils n’en font pas leur activité principale.

    Christine Van Acker en a rencontré quelques-uns pour nous qui, à leur manière, avec engagement, avec culot, avec humour, avec poésie ont choisi le parti de la désobéissance parce qu’elle était nécessaire.

    Cette première partie se concentre sur les déclencheurs, intimes ou sociaux, qui décident à se lancer dans l’action.
    Source : http://www.rtbf.be/lapremiere/emissions_par-oui-dire?programId=272

    #Désobéissance_civile #violence_d’état #Anne_Morelli #Zad #Raoul_Vaneigem #Fanchon_Daemers #Révolte #Banques #institutions #Joie #désirs #Belgique #Darien #Art_money #audio #radio #Radios_libres #Luttes_Sociales #droit_des_femmes #Résistances

  • Introduction à la science sociale — Première partie : le triomphe de l’économisme | Revue du Mauss permanente
    http://www.journaldumauss.net/?Introduction-a-la-science-sociale-1262

    À partir des années 1970, la sociologie comme la philosophie morale et politique se mettent à parler le langage de l’économie. Partout triomphe le ’modèle économique’. Mais pour que ce dernier puisse se généraliser ainsi, il lui aura fallu se transformer. Dans ce chapitre, nous nous efforcerons de caractériser ces deux états du modèle économique, standard et standard élargi.

    Quant au cœur du modèle économique en général, Saint Augustin (354-430) n’en avait-il pas dit l’essentiel en racontant l’histoire suivante ? : Un jour, un inconnu parcourt la cité en proclamant : « Ce soir, je vous dirai ce que vous désirez tous. » Le soir venu, la foule est immense. Et notre homme lui dit : « Oui, je sais ce que vous pensez tous. Vous voulez tous acheter au meilleur marché possible, et vendre le plus cher, possible. » Une société est-elle possible, fondée sur de telles prémisses ? Comment, et à quelles conditions ? Avec quels résultats ? Telle est la question centrale posée par la science économique standard jusque dans les années 1960.

  • Histoire d’un silence
    1e volet le 11/11/2015
    2e volet le 12/11/2015 dans sur les Docks

    @aude_v @colporteur vraiment bien cette émission, je la partage.

    Retour sur l’histoire des membres de la revue Socialisme ou Barbarie (#soub) des années 50 au #clash survenu dans les années 70.

    Enquête familiale, « Tacere » est centrée autour de la figure de Benno Sternberg, dit Benno Sarel, ou Hugo Bell, et racontée par sa petite-fille qui ne l’a jamais connu, Alice.
    (...)
    « Je n’en sais guère plus en commençant mon enquête. Les enfants de Benno eux-mêmes ne peuvent m’éclairer d’avantage. Pour savoir qui était mon grand-père, je rencontre les anciens membres de SouB, la plupart âgés de plus de 90 ans, ainsi que Patrick Marcolini, jeune philosophe et historien des idées, passionné par le groupe. » Alice Sternberg

    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-benno-histoire-d-un-silence-2015-11-11

    2eme volet du 12/11/2015 :
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-monique-histoire-d-un-silence-22-2015-11-12

    Emission Création on air d’Irène Omélianenko :

    http://www.franceculture.fr/personne-ir%C3%A8ne-om%C3%A9lianenko.html
    http://www.franceculture.fr/emission-creation-on-air

    #castoriadis #autogestion #auto-organisation #critique_du_capitalisme #expérience_de_la_sortie_du_communisme_des_années_50 #mort_sociale

  • Les ouvriers contre l’état - Le refus du travail. Matériaux pour l’Intervention (1971-1972)
    http://archivesautonomies.org/spip.php?article578
    (merci @lyco pour l’url oublié.)

    Introduction Generale - Révolutionnaires et classe ouvrière : La belle au bois dormant

    Quelle a été notre intention quand nous avons rédigé cette #brochure ?
    Nous voulons faire avancer le débat engagé au sein du mouvement révolutionnaire, c’est-à-dire amener ce débat, le plus souvent idéologique, à affronter un peu plus le défi que constitue la seule réalité sociale. Ainsi, pour la #théorie révolutionnaire, être de l’#histoire signifie avoir en face d’elle et pour objet ce qu’est la classe ouvrière aujourd’hui, et non pas avoir pris rendez-vous avec la classe ouvrière des années 20, car, on s’en doute, celle-ci n’y viendra pas, pour la bonne raison qu’elle n’existe plus.

    Et pour comprendre ce qui a changé dans l’affrontement de classe et saisir les nouveaux points cardinaux de la lutte aujourd’hui, il faut en passer par certaines hypothèses. Ce sont ces hypothèses que nous avons tenté de dégager. Elles concernent, on le verra, le rapport de la classe ouvrière avec le développement, l’#organisation, le parti, et avec l’Etat.
    Tout ceci devrait entrainer beaucoup de discours. Nous ne proposons pourtant pas une nouvelle « lecture » de Marx ou de Lénine, bien qu’elle soit souvent présupposée dans les analyses. On se bornera à indiquer quelques références pour les membres de la classe des loisirs qui auraient le temps de piocher la question…
    Nous n’écrirons pas non plus un historique détaillé de l’affrontement de classes en France. Car la possibilité même d’isoler la France d’une situation européenne, voilà ce qui se trouve aujourd’hui remis en question. Du point de vue du capital (ce qui ne veut pas dire : du point de vue du capitaliste doué d’une plus ou moins grande clarté de vue) la situation française (guatémaltèque ou est-allemande !) est toujours internationale, tout comme la concentration ou le taux de profit. Par contre personne n’arrive à insérer la France dans le niveau moyen européen des luttes. Ce sont pourtant ces luttes qui ont contraint le capital à créer le Marché Commun depuis vingt ans.

    Cette contre-offensive est restée sans réplique de la part du vieux mouvement ouvrier. L’Europe du Marché Commun, c’est le capital international et à la fois les grèves nationales.
    Ceci montre la nécessité de renverser le schéma internationaliste proposé par la Gauche (vieille ou nouvelle) et qui semble un simple corollaire « ouvrier » des thèses ordinairement défendues dans les revues de seconde zone à prétentions économiques comme l’Expansion. Des organisations ouvrières en difficulté ont opportunément « découvert » que l’internationalisation du capital entraînerait et exigerait une internationalisation des luttes. Mais c’est bien plutôt le niveau déjà atteint par les luttes qui a contraint le capital à s’organiser au niveau européen pour battre les classes ouvrières des différents pays.

    On ne passe donc pas automatiquement d’un Etat « économiquement nécessaire » à des luttes politiques, mais bien plutôt d’un certain type de contrôle politique du #capital sur les #mouvements_de_classe qui a échoué à un autre type de contrôle. C’est seulement en comprenant la portée toute #politique de cette « évolution économique » et en s’organisant délibérément sur ce nouveau terrain, que nous ne resterons pas à la traine de l’initiative capitaliste.

    Nous, révolutionnaires, parti, groupuscules et organisations et pas la classe ouvrière : car s’il est une donnée bien spécifique de l’histoire ouvrière c’est avant tout cette capacité « égoiste » qu’a la classe, de créer des formes d’organisation adaptées a des moments précis de la lutte de masse et aussi de les rejeter quand elle ne peut plus les utiliser.

    D’où notre intérêt pour le rapport très particulier qui s’établit entre organisation et lutte. Par exemple quand certaines formes d’organisation disparaissent dans les secteurs d’avant-garde, secteurs clé en butte à la contre-attaque capitaliste, qui témoignent du niveau de lutte atteint et de son résultat, cela veut dire que ces mêmes formes sont perdues pour la classe ouvrière dans son ensemble. En d’autres termes, l’initiative ouvrière ne repassera plus par les jalons organisatifs des luttes qu’elle a dépassés en un moment ou en un point du tissu productif et social. Dès que la classe ouvrière abandonne une forme d’organisation, et donc son usage ouvrier, c’est le capital qui s’y installe et en fait un usage anti-ouvrier. (...)

    Première Partie :
    Introduction
    1. Le niveau des #luttes des années 20 aux années 60 : les prétendants
    2. Les #ouvriers dans l’État
    Les #conseils en Allemagne
    Le mouvement des conseils en Italie. Que vaut le thème des conseils aujourd’hui ?
    1917, Lénine et la NEP
    3. Les luttes ouvrières dans l’#État
    #Keynes et la remise à jour de l’Etat : de l’arbitrage de l’Etat gendarme à la planification de l’Etat du #capital_social
    Taylor et l’organisation scientifique du #travail : technologie et #contrôle
    Le passage à l’automation : un nouveau saut technologique
    4. Le Songe
    Formes de contrôle sur les mouvements de classe dans l’entre-deux guerres : fascisme et nazisme
    Le capital allemand et l’industrie lourde
    Classe ouvrière et capital en France : du Front populaire à Vichy
    Deuxieme Partie :
    Introduction
    1. Les années 60, nouvelle politique, nouveaux atouts
    La « valeur du travail »
    La décennie 1960-1970
    2. Les luttes ouvrières contre l’État
    Salaire et #crise : le #salaire politique
    Le mot d’ordre : « Augmentations de salaire égales »
    3. La classe ouvrière aujourd’hui
    A) Les techniciens, les chercheurs
    B) Secteur tertiaire et tertiarisation
    C) La force de travail en formation : #étudiants et scolarisés
    D) Les #immigrés
    E) Les #femmes
    4. Contre la valeur du travail et l’idéologie socialiste
    L’idéologie socialiste du travail
    5. Lutte contre le travail
    Note théorique sur la réduction du travail au travail nécessaire

    #refus_du_travail #opéraïsme