person:jack london

  • « Le Talon de fer » de Jack London : socialiste, pessimiste et visionnaire

    "Révolution contre pessimisme

    Le Talon de fer est-il un roman révolutionnaire ? Sans nul doute. Il est empreint de colère et raconte une lutte sociale sans merci, mais ne s’en contente pas. Le romancier s’emploie également – avec brio – à décrypter les mécanismes historiques et politiques qui mènent à la confrontation entre le peuple et ce qu’il appelle « l’oligarchie ». Au même titre que la grande dystopie de George Orwell, cette analyse de la révolution dont nous connaissons les effets aujourd’hui place Le Talon de fer au rang des œuvres à redécouvrir.

    Toutefois, une autre lecture de l’ouvrage est possible. On y retrouve le légendaire pessimisme de Jack London, jamais totalement absent de ses récits, puisque le livre se termine par l’écrasement des forces d’opposition par les sbires du talon de fer. La révolution y est, d’une certaine manière, remisée au rang de révolte, là où le romantisme de l’action politique se conjugue avec le désespoir du statu quo. Comme en écho à une célèbre tirade qu’Edmond Rostand a, en son temps, immortalisée par l’intercession de son personnage culte Cyrano de Bergerac : « Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais ! Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès ! Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! » "

    #roman #dystopie #JackLondon #révolution #révolte #peuple

    https://comptoir.org/2016/11/21/le-talon-de-fer-de-jack-london-socialiste-pessimiste-et-visionnaire

  • https://bibliothequefahrenheit.blogspot.com/p/pour-quoi-faire.html

    Les livres aussi ont toujours été une source vitale pour les esprits critiques mais difficile parfois de s’y retrouver et surtout de tout lire. C’est pourquoi notre démarche se propose de recenser, de façon non exhaustive, des textes classiques ou plus d’actualités, des ouvrages polémiques ou plus épris de sagesse (ce qui n’est d’ailleurs pas incompatible !), des auteurs incontournables, d’autres plus rares voire quasiment inconnus. Aucun genre littéraire n’est oublié. En effet, la bande dessinée, lasse de raconter des histoires, s’est mise à interroger le réel depuis quelques années avec des narrations plus documentaires jusqu’à devenir une arme d’instruction massive. Si la majorité des romanciers contemporains a la fâcheuse tendance à explorer essentiellement son nombril, bien loin des préoccupations de la littérature sociale et politique (Zola, Hugo, Jack London,…), le roman noir, lui, est devenu un véritable terrain d’expérimentation critique contemporain. Les livres pour enfants aussi abordent désormais plus ouvertement des sujets visant à former des citoyens libres et éclairés, de façon directement documentaire ou plus subversive. Et les essais, bien évidemment, demeurent le principal vecteur de transmission d’une pensée.

    #bouquins #bibliothèque #lecture #fiche

  • Romain Gary, en 1975, dans « Radioscopie » : « L’absence de féminité dans notre civilisation est effrayante », Le Monde, 19.10.2018

    A l’occasion de la sortie du livre « Radioscopie », regroupant de grands entretiens réalisés par Jacques Chancel, « Le Monde » publie des extraits de la rencontre avec l’écrivain.

    Bonnes feuilles. Brassens, Adjani, Truffaut, Dalida, Foucault, Yourcenar… Pendant vingt ans, Jacques Chancel a reçu sur France Inter des artistes, des écrivains ou des intellectuels pour les confesser dans son émission « Radioscopie ». Parmi les grands entretiens regroupés dans un livre (« Radioscopie » , 352 pages, Les Editions du sous-sol, 49 euros), « Le Monde » a choisi de publier la rencontre avec l’écrivain Romain Gary, réalisée en juin 1975, alors qu’il recevra, cinq mois plus tard, un deuxième prix Goncourt, sous le pseudonyme d’Emile Ajar.

    Vous n’avez pas l’impression, Romain Gary, de vous être un peu trop dispersé ? Vous êtes écrivain, cinéaste, vous avez été consul, conseiller d’un ministre de l’information, vous avez sans doute été tenté par la politique…

    Je passe sur les métiers que j’ai faits dans ma préhistoire, pour survivre, parce que je suis d’un milieu extrêmement pauvre. Je me suis engagé dans l’aviation à l’âge de 23 ans, je suis resté aviateur neuf ans, instructeur de tir aérien à l’école de l’air de Salon-de-Provence. J’ai ensuite rejoint de Gaulle, il y a eu l’Angleterre, la bataille d’Angleterre, l’Afrique, l’Abyssinie, la Libye, la Syrie, tout le tralala jusqu’au débarquement en Normandie. Après quoi, j’ai été diplomate pendant dix-sept ans, et j’ai mené une carrière consulaire que j’ai terminée comme consul général à Los Angeles en 1961. Ensuite, j’ai été, en effet, conseiller d’un ministre, j’ai fait beaucoup de journalisme, et j’ai fait du cinéma comme metteur en scène.

    Mais, il y a plus grave que ça, dans cette dispersion. Si je m’examine au point de vue culturel, je vois trois choses. Je suis né en Russie, j’ai emmagasiné jusqu’à l’âge de 7 ou 8 ans la culture russe et la langue russe. Ensuite, ma mère a immigré en Pologne, et pendant cinq ans, j’ai emmagasiné la langue et la culture polonaise. Puis, à l’âge de 12 ans, je débarque à Nice, et j’emmagasine la culture française.

    Je pense souvent à cette histoire du caméléon, qui prend la couleur du milieu dans laquelle il se trouve, pour se protéger. On met le caméléon sur un tapis rouge, il devient rouge. On le met sur un tapis vert, il devient vert. On le met sur un tapis bleu, il devient bleu. On le met sur un plaid écossais, il devient fou. Je me demande comment je ne suis pas devenu fou. Et je crois que j’ai été sauvé par la compensation de la création littéraire, puisque j’ai à mon actif vingt-cinq romans.

    La vie vous a tout de même bien gâté. Il y a « Les Racines du ciel », ce livre qui a obtenu le prix Goncourt. Il y a vos films, il y a la vie elle-même : vous avez été le mari de Jean Seberg. (…) Avec la fringale de vie que vous avez, je vous soupçonne de rêver encore que vous serez amoureux ?

    Bien sûr. Il est permis de rêver. Surtout à 61 ans, il faut se dépêcher de rêver. Mais vous dites que la vie m’a comblé. Nous avons affaire à quelque chose d’assez désagréable, et d’assez affligeant pour moi – dont je vous sais gré, d’ailleurs, de me permettre d’en parler. C’est vrai qu’il existe cette image de l’homme comblé à laquelle vous vous référez. C’est une image de l’homme extérieur, Romain Gary, qui a été fabriquée entièrement par des gens qui ne le connaissent pas. Il y a une légende Romain Gary. Et je ne sais pas ce que j’ai fait pour en avoir une pareille. On dîne dans le monde sur le dos de Romain Gary. Or, si vous regardez mon agenda, je sors le soir neuf fois par an. Je n’ai presque pas d’existence extérieure mondaine. (…)

    Vous pouvez raconter votre vie, mais pouvez-vous lui donner un sens ?

    Dans quelle mesure peut-on donner un sens à une vie d’homme en général ? Le sens profond de ma vie, ça a été deux amours. Un amour total, dévorant, monstrueux – par son exclusion de tout le reste – du roman et de la littérature, qui me rend tous les autres engagements extrêmement difficiles, et qui me donne un air absent.

    C’est la maîtresse la plus fidèle ?

    Et la plus absorbante, et la plus dévorante. Et deuxièmement, enfin, mon amour de la féminité. Je ne dis pas des femmes, je fais véritablement une sorte de mystique de la féminité, puisque je passe mon temps à réclamer la féminisation du monde.

    Et toute votre œuvre, d’ailleurs, est marquée par cela, c’est presque une allégorie ?

    Je crois que ma mère, que j’ai racontée dans mon autobiographie La Promesse de l’aube, a joué un rôle décisif dans cet amour de la féminité. Mais si nous regardons autour de nous, il est évident que notre civilisation est en proie à des spasmes virils, profondément menaçants, et qui vraiment, nous menacent cruellement.

    D’ailleurs, pour vous, la virilité, c’est un leurre. Vous situez ce problème au stade de la puissance et de l’impuissance...

    Je crois que c’est un des grands problèmes de ce temps, cet abus de la virilité. Cette intoxication, cette infection virile, qui n’a que très peu de rapports authentiques avec la virilité. Je crois que l’Occident, l’Amérique en particulier – toute la littérature américaine, Jack London, Hemingway, aujourd’hui Norman Mailer –, est obsédé par la virilité. C’est le signe d’une dévirilisation profonde, d’une angoisse qui se manifeste à l’extérieur par le machisme, et par des fanfaronnades de virilité, une recherche de substituts virils, dont finalement la bombe nucléaire n’est qu’un exemple grotesque.

    Nous parlions tout à l’heure de cette légende, qui s’est créée autour de vous, mais peut-être à cause de votre physique. Il y a ce masque cuivré, ce collier de barbe grise, ces yeux bleus, il y a une certaine allure. Je crois que vous êtes victime de vous-même...

    Je ne suis pas victime de moi-même. Je suis victime de ma gueule. J’ai une tête qui, à mon avis, ne correspond vraiment pas à ce que je suis à l’intérieur. Et il y a à cela plusieurs raisons. D’abord le mélange des sangs, des ascendances tartares qui sont perçues étrangement dans le contexte occidental. Quand vous voyez en Russie un type un peu tartare, ça n’est pas grave. Mais ici, on l’interprète en termes de caractéristiques morales et psychologiques. Dureté, cruauté, sauvagerie, indifférence.

    En plus de cela, à la suite de blessures de guerre, j’ai une paralysie faciale qui me rend le sourire extrêmement difficile, je n’ai pas de nerf du côté gauche. Et finalement, il y a comme vous dites, ce teint un peu cuivré, probablement d’origine de l’Europe de l’Est. Et comme on ne tient compte dans la vie que de l’étalage, j’ai une tête que l’on juge mal. (…)

    Lorsque vous avez quitté Jean Seberg, ça a été un déchirement ou ça a été une décision logique ?

    Ça a été les deux. Nous avons eu neuf ans de bonheur et pour un homme marié avec une vedette de cinéma de vingt-quatre ans sa cadette, neuf ans de bonheur, c’était parfait. Mais nous avons constaté tous les deux que ça tendait à se déglinguer, qu’il y avait des compromis, des facilités, et nous avons divorcé. Ça a été vraiment pour moi un grand déchirement. Et pour elle aussi, je crois.

    C’est un écueil, pour vous, cette différence qu’il peut y avoir entre un homme et une femme sur le plan de l’âge ?

    Je ne crois pas, mais c’est une question dont on pourrait parler pendant des heures. La grande différence, sur le plan de l’âge, entre un homme et une femme, n’est pas la plupart du temps de l’ordre sexuel, sauf peut-être des cas que je ne connais pas. Là où le drame est profond – je mets sérieusement en garde les personnes jeunes qui veulent épouser des gens plus âgés –, c’est qu’il y a une certaine lassitude devant ce qu’on connaît déjà, et qu’on a beaucoup de peine à vivre une deuxième fois.

    Vous avez 50 ans, vous vivez avec une jeune femme de 22 ans, 23 ans. Vous vous êtes déjà tapé le monde, plusieurs fois, de tous les côtés. Vous avez vécu, beaucoup. Et vous vous retrouvez accompagné d’un être jeune qui commence, et qui a envie de commencer ce rapport avec le monde. C’est extrêmement difficile parce que vous voyez cette jeune personne faire les mêmes erreurs que vous avez faites. Elle n’écoutera pas vos conseils. Et plus vous lui donnerez de conseils, plus vous aurez l’air d’être son père, ce qui est très mauvais pour votre couple. Plus vous la mettez en garde, et plus vous transformez vos rapports homme-femme en rapport fille-père. Et tout cela fait qu’au bout d’un certain temps, on s’est trouvé entre mari et femme, et on finit par se trouver entre un père et une fille, ce qui n’est pas une situation idéale, la plupart du temps, pour un couple.

    Ne peut-on pas parler de toutes ces choses simplement ? Parfois les hommes et les femmes évitent ce genre de discussions. Ils ne veulent pas parler de ce qui touche leur cœur…

    La question que vous soulevez est un grand drame de communication des couples. C’est d’ailleurs l’un des sujets de mon dernier roman, Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable. Même au plus profond de l’amour, l’homme et la femme n’ont pas de fraternité. Le drame des hommes et des femmes, en dehors des situations d’amour, en dehors des situations d’attachement profond, est une sorte d’absence de fraternité. De sorte que parler sur ce qu’il y a de profond, de dangereux, de menaçant, leur est totalement impossible.

    Il y a des couples qui finissent une vie sans avoir parlé de ce qui les sépare et de ce qui aurait pu leur être épargné. Là évidemment, la psychanalyse peut jouer un rôle. Mais très souvent, ces problèmes ne sont même pas d’ordre psychanalytique profond. Ils sont simplement dus à des siècles et des siècles de préjugés, qui font que l’homme doit conserver son image virile et supérieure, la femme doit conserver son image féminine douce et soumise. Finalement cette égalité dans l’explication franche, ouverte, libre, y compris des problèmes sexuels, leur est un tabou. Et cette absence de communication, que j’appelle absence de « fraternité » entre les hommes et les femmes est un des grands drames du couple. (…)

    Vous accordez un extraordinaire intérêt aux femmes qui, à votre avis, ne sont pas assez considérées. Même en ce moment, où on s’occupe beaucoup d’elles...

    Même sans s’engager dans le domaine du féminisme proprement dit, il y a une absence de féminité dans notre civilisation qui est effrayante. Je ne veux pas me lancer dans des propos religieux, d’autant plus que je suis incroyant, mais si vous regardez la parole du Christ, elle est essentiellement féminine. La voix du Christ était une voix de femme, du moins au sens traditionnel que l’on donne à ce terme. Tendresse, pitié, amour, bonté, pardon. Mais ces vertus sont totalement absentes de deux mille ans de notre civilisation. En dehors de l’égalité hommes-femmes, qui est évidente, il faut une transformation des valeurs dites masculines en valeurs féminines.

    C’est pourquoi je ne comprends pas les mouvements féministes qui se réclament d’une sorte de masculinité, à part égale avec les hommes. Elles devraient au contraire se retrancher de plus en plus, et élaborer des valeurs féminines pour en féconder notre civilisation. Mais c’est sans doute une vue un peu trop idéaliste des choses.

    Dans votre nouveau roman, « Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable », vous rendez peut-être aux femmes leur juste valeur, mais vous remettez surtout les hommes à leur place. Qu’est-ce qu’ils prennent, les hommes ! On va vous dire que vous trahissez la caste...

    Ça m’a été dit. J’ai reçu des lettres de ce genre. J’ai reçu également des insultes d’une dame qui m’a affirmé que je minais la virilité de son mari, et que j’étais un salaud d’avoir écrit ce livre-là. Mais quelle est la critique que je fais, là-dedans ? Je ne critique pas les hommes. Je critique deux mille ans de civilisation qui font peser sur l’homme une hypothèque de fausse virilité et de fanfaronnade de coq, de manifestation extérieure d’une virilité inexistante, ce qui est catastrophique. (…)

    Les séducteurs, les Don Juan, qu’est-ce qu’ils prennent !

    J’ai toujours eu horreur de ça. Le Don Juan, c’est le petit consommateur, c’est lui qui a inventé la société de consommation. Ce besoin de changer de femme continuellement, qu’est-ce que ça veut dire ? C’est un signe d’impuissance ! Ce n’est d’ailleurs pas moi qui le dit, c’est un cliché, du point de vue psychanalytique. L’homme qui a continuellement besoin de changer de femme pour se renouveler, pour se ranimer, est en réalité un homme qui est sur le déclin, ou qui n’a jamais été d’ailleurs bien fort.

    Le véritable plus grand amant de tous les temps, c’est quelque paysan de Corrèze ou du Lot, qui fait l’amour à sa femme deux fois par jour depuis trente-cinq ans. Ça, chapeau ! C’est un véritable Don Juan, mais l’autre, le pauvre, c’est un minable.

    Et il faudrait absolument en sortir, et nous n’en prenons pas le chemin. Les femmes elles-mêmes s’animent quand elles entendent parler de séducteurs, prennent des petits sourires intrigués et ravis. Et les hommes ont des sourires bêtes, ineptes. Cela fausse complètement tout rapport authentique et de profondeur entre l’homme et la femme. Cela rend le couple absurde. Je crois profondément au couple.

    Et à la fidélité ?

    Oui, mais pas à la fidélité épidermique, quand même. La fidélité de dévouement profond de l’un à l’autre, qui peut se contenter très bien de quelque égarement en cas d’absence. Je crois que la vérité des rapports de l’homme et de la femme, c’est le couple, et tout le reste c’est de la crème chantilly. C’est très bon, la crème chantilly, mais enfin la vérité et la profondeur, c’est cette espèce d’équipe à deux, de soudure profonde, de complicité, cette entente instinctive de tous les instants, ce partage de tous les buts dans la vie et de tout ce qu’on veut faire, des rêves aussi, qui est absolument irremplaçable et qui a été l’une des grandes beautés, l’un des grands fleurons de la civilisation occidentale. Parce que c’est nous, quand même, qui l’avons inventé. (…)

    Vous avez l’impression de vous être éloigné de votre enfance ? D’être sorti de « la promesse de l’aube » ?

    Non. Je crois que le jour où je m’éloignerai complètement de mon enfance, je ne pourrai plus écrire, je ne serai plus un romancier. Je crois avec Groddeck, avec Adler, avec Freud, que la fonction créatrice est très profondément liée à l’enfance. Tuer l’enfant, c’est vraiment tuer tout rapport avec la créativité.

    #féminité #amour #radio #caméléon

  • Paradis pourri : « Smart islands » en Polynésie
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=983

    Parution du Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme, début septembre 2017. Voir ici

    En janvier 2017, une étonnante nouvelle surgit brièvement du flot de l’information permanente. Les Siliconiens du Seasteading Institute et le gouvernement de la Polynésie française ont signé un accord pour coloniser les lagons de plateformes de survie high tech. Scientifiques et industriels, entrepreneurs et politiciens, les mêmes technocrates qui en 200 ans de « progrès » emballé ont ravagé la Terre, nous poussent maintenant à la migration vers une autre planète : la Mer. Ce qu’il en reste du moins, une fois qu’ils l’ont vidée de ses poissons et remplie de leurs déchets. De l’eau à dessaler, des minerais, du pétrole, du vent, des courants pour faire tourner des myriades d’éoliennes et (...)

    « https://chimpanzesdufutur.wordpress.com »
    « http://hors-sol.herbesfolles.org » #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/paradis_pourri_.pdf

    • Pour le magazine Wired , porte - voix des techies , les villes flottantes seraient « le rêve ultime des entrepreneurs de la Silicon Valley : aucun signe de terre ni de civilisation à l’horizon ». Se ule une connexion haut débit les rattacherait au continent. Un tel attrait pour les régions reculées , de la part d’entrepreneurs de la high tech, a de quoi surprendre les Européens. Mais il faut voir, tous les matins, les salariés de Google, Microsoft, Moz illa, Facebook ou la NASA emprunter l’ Interstate 280 depuis San Francisco, longer les Monts Santa Clara, traverser parcs et réserves naturelles, et rejoindre leurs campus de Mountain View où ils se déplacent à vélo. Il faut les voir, partir le week - end en camping sauvage, soit dans les forêts de séquoias, soit aux portes de la Vallée de la Mort, au risque d’une rencontre avec un ours noir – le même qui orne le drapeau californien. On peut être ingénieur informatique la semaine, et aimer la nature sauvage le week - end. Tout techies qu’ils soient, les tâcherons de la Silicon Valley habitent le pays d’ Into the Wild et Captain Fantastic, des romans d’Henry David Thoreau et de Jack London (né à San Francisco), des courants primitivistes à la John Zerzan. Ils sont fascinés par les grands espaces qui ceinturent leur open space . En 2014, Macintosh nommait son système d’exploitation Yosémite, d’après le célèbre parc naturel californien. Alors le Pacifique sud... c’est un « rêve ultime » d’amateurs de nature. Ils l’aime nt, oui, comme les asticots aiment la viande. C’est-à-dire qu’ils la consomment et la détruisent.

      Depuis 2012, les Seasteaders organisent un festival nommé Ephemerisle. C’est l’équivalent aquatique de Burning Man, ce festival pseudo - tribal, autogéré, atti rant 70 000 personnes dans une véritable cité éphémère construite dans le désert du Nevada. Imaginez une sorte de rave party, mais sur l’eau. La bande - son en serait une musique régressive et répétitive, pseudo - chamanique, produite par ordinateur. L’esthéti que serait « tribale », l’organisation « nomade », et les drogues de synthèse. Chaque été, quelques centaines de jeunes ingénieurs de la Silicon Valley, viennent jouer à l’autogestion sur des bâtiments flottants, le plus souvent bâtis de leur main. Ils y l isent de la littérature prétendument anarchiste, font la fête jour et nuit, séjournent dans des maisons flottantes. L’initiateur de l’événement est Patri Friedman, ingénieur chez Google, porte - parole du Seasteading. Il est aussi petit - fils et continuateur de l’économiste ultra-libéral Milton Friedman – petit-fils à grand-papa.

      #hors-sol #enquête #Polynésie #transhumanisme #Seasteading #mer #critique_techno

  • La résilience des plus vulnérables : gérer les catastrophes naturelles pour mieux protéger les plus pauvres de la planète | Opinions
    http://blogs.worldbank.org/voices/fr/la-resilience-des-plus-vulnerables-gerer-les-catastrophes-naturelle

    Dans son roman Le Peuple de l’Abîme, Jack London décrit de façon particulièrement sombre l’hiver rigoureux qui s’est abattu sur Londres au début du XXe siècle. Les habitants ont terriblement souffert ; certains ont même perdu jusqu’à 10 000 livres sterling, une somme colossale en 1902, mais ce sont les plus pauvres qui ont été les plus touchés.

    Les catastrophes naturelles sont dévastatrices pour tous ceux qu’elles frappent, mais tout le monde ne les ressent pas de la même manière. Perdre un dollar n’est pas aussi important pour un riche que pour un pauvre, qui vit au seuil de subsistance ou qui n’a pas les moyens de rebondir et de reconstruire sa maison après une catastrophe. Qu’il s’agisse d’une sécheresse ou d’une inondation, les pauvres sont toujours plus durement touchés que les riches.

    Dans son rapport Unbreakable : Building the Resilience of the Poor in the Face of Natural Disasters (Indestructible : Renforcer la résilience des populations pauvres face aux catastrophes naturelles), la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR) étudie ces disparités. Ce rapport recommande un ensemble de politiques destinées à aider les pays à faire reculer la pauvreté et à améliorer leur résilience. Il analyse de manière approfondie (a) comment la gestion du risque de catastrophe (GRC) et un développement bien conçu permettent de lutter contre la pauvreté et d’atténuer les risques dans 117 pays.

    #désastres #désastres_naturels #environnement #pauvreté

  • GÉOGRAPHIE DU SURF

    Ressources pour préparer les concours de l’enseignement en géographie autour des questions :
    Géographie des mers et des océans (agrégation interne en histoire et géographie),
    Les espaces du tourisme et des loisirs (Capes/Cafep externe en histoire-géographie, agrégation externe de géographie et agrégation externe d’histoire).

    Le géographe Jean-Pierre AUGUSTIN a « inauguré » une série de travaux sur le surf et ses spatialités, notamment dirigeant l’ouvrage Surf Atlantique. Les territoires de l’éphémère (Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 1994). Depuis, les travaux se sont multipliés appréhendant des questions aussi diverses que la mondialisation de ce sport (qui est un parfait exemple pour comprendre les principes de la diffusion spatiale en géographie), les conséquences de cette pratique sportive et touristique en termes d’aménagement (alors même que la pratique elle-même ne nécessite pas d’infrastructures particulières) et de conflits d’usages sur des littoraux convoités, ou encore les modalités de l’appropriation de l’Océan par les surfeurs.

    Sans prétendre à l’exhausivité et en favorisant les ressources accessibles à tous, voici quelques ressources pour construire une étude de cas autour du surf.

    LA DIFFUSION SPATIALE ET LA MONDIALISATION DU SURF
    AUGUSTIN, Jean-Pierre, 1996, « Les variations territoriales de la mondialisation du sport », Mappemonde, n°4/1996, pp. 16-20, en ligne :
    http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M496/Augustin.pdf
    => Cet article n’aborde pas seulement le cas du surf, mais cette pratique y est abordée et détaillée de manière synthétique et utile pour comprendre les étapes de la mondialisation du surf.

    COËFFÉ, Vincent, Christophe GUIBERT et Benjamin TAUNAY, 2012, « Émergences et diffusions mondiales du surf. De l’invention à la mise à l’épreuve de normes corporelles », Géographie et cultures, n°82, pp. 61-76, en ligne :
    https://gc.revues.org/1342

    LE SURF ET LE PAYSAGE
    SAYEUX, Anne-Sophie, 2010, « Les paysages vagues », Sociétés, n°109, pp. 91-103, en ligne :
    https://www.cairn.info/revue-societes-2010-3-page-91.htm

    LES SURFEURS ET LEURS PRATIQUES SPATIALES
    Audio : L’émission « L’espace des surfeurs », Planète Terre, France Culture, 18 juillet 2012, animée par Sylvain Kahn, avec pour invités Anne-Sophie SOYEUX et Guillaume MARIANI, en ligne :
    https://www.franceculture.fr/emissions/planete-terre/lespace-des-surfeurs


    => Voir également le billet accompagnant cette émission :
    https://www.franceculture.fr/sciences/surf-un-grand-monde-de-petits-spots

    SAYEUX, Anne-Sophie, 2008, Surfeurs, l’être au monde. Une analyse socio-anthropologique, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 196 p.
    => Cet ouvrage est issu de la thèse de doctorat de l’auteur :
    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00872190/file/ThA_se_sayeux_surfeurs_l_A_tre_au_monde_HAL.pdf

    MUSEREAU, Jonathan, 2008, « Vagues à la carte », EspacesTemps.net, rubrique Objets, 28 octobre 2008, en ligne :
    https://www.espacestemps.net/articles/vagues-a-la-carte

    AUGUSTIN, Jean-Pierre, 2009, « L’océan, le surf et les territoires de l’éphémère », Cafés géographiques, compte-rendu du café géographie du 2 octobre 2009 à Saint-Dié-des-Vosges, par Bénédicte Tratnjek, en ligne :
    http://cafe-geo.net/locean-le-surf-et-les-territoires-de-lephemere

    FALAIX, Ludovic, 2009, « Une géographie de l’intime : l’exemple des territoires du surf », Revue Européenne de Management du sport, n°24, pp.32-41.
    Article en accès réservé : http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/13352/TPL_CODE/TPL_REVUE_ART_FICHE/PAG_TITLE/Une+g%E9ographie+de+l%27intime+%3A+l%27exemple+des+territoires+du+surf/334-rems.htm

    SAYEUX, Anne-Sophie, 2010, « Au coeur de la vague. Comment peut-on être surfeur ? », Ethnographiques, n°20, septembre 2010, en ligne :
    http://www.ethnographiques.org/2010/Sayeux

    FALAIX, Ludovic, 2012, Des vagues et des hommes. La glisse au coeur des résistances et contestations face à l’institutionnalisation des territoires du surf en Aquitaine, thèse de doctorat en aménagement et urbanisme, Université de Pau, en ligne :
    http://www.theses.fr/2012PAUU1006
    –> voir un résumé : http://www.carnetsdegeographes.org/carnets_soutenances/sout_04_07_Falaix.php

    FALAIX, Ludovic, 2014, « L’habiter des surfeurs face au réenchantement touristique du littoral aquitain », Loisir et société, tome n°37, n°1/2014, pp. 132-150, en ligne :
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00969125

    DES LIEUX TRANSFORMÉS PAR LE SURF
    GUIBERT, Christophe, 2006, L’univers du surf et stratégies politiques en Aquitaine, L’Harmattan, Paris, 321 p.

    COËFFÉ, Vincent, 2014, « Jack London et la fascination du surf », chapitre n°3, dans Hawaï. La fabrique d’un espace touristique, Presses universitaires de Rennes, collection Géographie sociale, pp. 47-50, en ligne :
    http://books.openedition.org/pur/34556
    –> Voir également dans le même ouvrage : « Les jeux du surf », chapitre n°15, pp. 167-177, en ligne :
    http://books.openedition.org/pur/34572

    FALAIX, Ludovic, 2015, « Le surf à Taghazout - Maroc : De l’émergence spontanée de néoterritorialités sportives à la laborieuse mise en tourisme institutionnelle d’une pratique », Via@, rubrique Brèves, en ligne :
    https://viatourismreview.com/fr/2015/06/francais-le-surf-a-taghazout-maroc-de-lemergence-spontanee-de-neot

    HATT, Emeline, Jérôme PIRIOU, Ludovic FALAIX et Anne GOMBAULT, 2015, « La valorisation touristique des ressources territoriales dans les trajectoires des stations : les cas de Lacanau-Océan, Biarritz et Martigues », Sud-Ouest Européen, n°39, pp. 65-79, en ligne : https://soe.revues.org/1897

    GUIBERT, Christophe et Vincent COËFFÉ, 2016, « Les enjeux composites de l’appropriation du surf. Variations sur les images et les usages sociaux à Oahu (Hawaii) », Mondes du tourisme, hors-série, en ligne :
    https://tourisme.revues.org/1211

    GUYONNARD, Valentin et Luc VACHER, 2016, « Définition d’un espace de pratique du système littoral touristique et sportif charentais : le spot de surf », Territoire en mouvement, n°30, en ligne :
    http://tem.revues.org/3354

    DES PRODUCTIONS GRAPHIQUES
    Ces productions sont toutes issues de la cartothèque du laboratoire Géode Caraïbe :
    http://aihp-geode.martinique.univ-ag.fr/cartotheque
    => Voir notamment la page de Corine Plantin : http://www1.univ-ag.fr/aihp-geode/page5/page17/page45/page85/page85.html

    Dynamiques et mutations littorales créées par le surf (Corine PLANTIN) :

    Le pôle de surf de la Caravelle à la Martinique (Corine PLANTIN) :

    Surf, diffusion et décalages spatiotemporelles (Corine PLANTIN) :

    Les dynamiques migratoires du spot de Soup Ball (Barbade) (Corine PLANTIN) :

    Distribution et dynamiques spatiales des spots de surf à la Barbade (Corine PLANTIN) :

    Distribution et dynamiques spatiales des spots de surf à la Guadeloupe et à la Martinique (Corine PLANTIN) :

    #Géographie #Géographie_du_Tourisme #Géographie_des_Mers_et_Océans #Géographie_des_Mers_et_des_Océans #Capes #Capes_Externe #Capes_Cafep #Capes_Cafep_Externe #CapesHG #Capes_HG #Capes_Histoire_Géographie #AgregInterneHG #Agreg_Interne_HG #Agrégation_Interne #Agreg_Interne #Agrégation_Interne_Histoire_Géographie #Les_Espaces_du_Tourisme_et_des_Loisirs #Tourisme #Surf #Géographie_du_Surf #Géographie_du_Sport #Sports #Sport #Sports_Nautiques

  • Il entre dans la Pléiade : Jack London ou la puissance indomptée
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/03/LE_BRIS/57234

    Rien à voir avec un « appel de la forêt », comme le traduira la comtesse de Galard en 1906, titre lamentable qui traîne encore dans bien des éditions françaises — il est vrai qu’épouvantée par la teneur du livre elle le massacra allègrement, lui ôtant ses échardes, c’est-à-dire l’essentiel, faisant du loup Buck-London un caniche de salon. Rien à voir non plus avec un « hymne à la liberté », mais tout avec l’appel d’une puissance sauvage, à la fois de création et de destruction, indifférente, monstrueuse et splendide, tapie au cœur du monde et que l’on aura à découvrir en soi pour survivre. La loi du gourdin et des crocs tout d’abord pour Buck : « Tuer ou se faire tuer, manger ou se faire manger, telle était la loi, et il obéissait à ce commandement issu des profondeurs du temps... » Proposant à Phébus une nouvelle édition du livre, dans sa version enfin complète, j’avais suggéré comme titre L’Appel de la force ; mais, signe que London toujours dérange, l’éditeur de l’époque avait préféré L’Appel sauvage — mais c’est bien de #force qu’il s’agit. C’est à son appel que Buck, brisé, roué de coups, dépouillé de tout ce qui l’avait fait domestique jadis, morale, amour, pitié, dresse l’oreille en grondant — ce chant nocturne, mystérieux et sinistre, de ses frères loups qui le fait trembler d’excitation, « ce désir de sang, cette joie de massacrer (...), de tremper sa gueule dans du sang chaud », cette extase qui « saisit l’artiste élevé et emporté hors de lui-même dans un rideau de flammes ; saisit le soldat, fou de guerre sur un champ dévasté et refusant de faire quartier ; et s’empara de Buck, alors qu’il conduisait la meute, poussant l’antique cri du loup ».

    #violence #valeurs #animal cc @pguilli

  • Escale chez les puissants — Extrait de « Ce que la vie signifie pour moi », par Jack London (1909)
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/99/LONDON/18039 #st

    Je ne m’en suis pas mieux sorti avec les maîtres eux-mêmes. Je m’étais attendu à trouver des hommes propres, nobles et vivants, dont les idéaux seraient propres, nobles et vivants. Je me suis retrouvé au milieu d’hommes assis sur les plus hautes marches de la société — les prédicateurs, les politiciens, les hommes d’affaires, les professeurs, les hommes de presse. J’ai mangé de la viande avec eux, j’ai bu du vin avec eux, je me suis baladé en voiture avec eux, et je les ai étudiés.

    C’est vrai, j’en ai trouvé beaucoup qui étaient propres et nobles, mais, à de rares exceptions près, ils n’étaient pas VIVANTS. Et je crois vraiment que je pourrais compter ces exceptions sur les doigts des deux mains. Ceux qui ne tiraient pas leur vitalité de la pourriture, leur vivacité d’une vie malpropre, ressemblaient à des morts non enterrés — propres et nobles comme des momies bien préservées, mais pas vivants. Dans cette catégorie des morts vivants, je fais une place d’honneur aux professeurs que j’ai rencontrés, des hommes qui s’en remettaient à cet idéal universitaire décadent qu’est « la poursuite sans passion de l’intelligence sans passion » .

    http://zinc.mondediplo.net/messages/53369 via Le Monde diplomatique

  • Dans le numéro de mars 2017
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/03

    Bouillonnement antisystème en Occident ; en banlieue, autoentrepreneur faute de mieux ; majorité sociale, minorité politique ; les pompiers entre dévouement et amertume ; revenu garanti, l’invité-surprise ; Macron, les vieux habits de l’homme neuf ; désenchantement des Maghrébins au Québec ; l’Allemagne et les réfugiés, deux ans après ; Jack London ou la puissance indomptée ; les maladies du Nord migrent en Afrique ; qui a peur du wolof ? 1917 : fêter une révolution sans donner des idées ; les Nations unies contre Terminator ; la droite latino-américaine à l’offensive ; en Chine, la démocratie... quand le peuple sera mûr ; Pékin, scène rock ; le châtelain et la châtelaine…

  • Cannabusiness, la menace Trump

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/01/28/cannabusiness-la-menace-trump_5070505_3234.html

    Avec une croissance de 30 % en 2016, le secteur de la marijuana attire les convoitises. Mais l’élection de Donald Trump, dont les intentions ne sont pas claires, a fait l’effet d’une douche froide pour les « ganjapreneurs ».

    Quoi de plus banal, dans la baie de San Francisco, qu’un accélérateur de start-up ? Gateway Incubator, installé près de la place Jack London à Oakland (Californie), a tous les attributs des jeunes entreprises technologiques : architecture déstructurée, mobilier de hangar, et, en cette soirée de fin janvier, séance de networking autour d’un verre de vin ou d’un soda basses calories.

    Gateway n’est pourtant pas une compagnie tout à fait ordinaire. L’incubateur est spécialisé dans le « cannabusiness », le commerce de la marijuana, désormais légal en Californie, comme dans huit autres Etats. Premier du genre dans le Golden State, il offre 30 000 dollars (28 068 euros) et un espace bureau à une dizaine de start-up en échange de 6 % de leur capital. Lancé fin 2015, il est financé par Marijuana Investment Corporation, une holding de Los Angeles.

    Diversité des acteurs

    Entrepreneurs, lobbystes, agents immobiliers… L’assemblée reflète la diversité des acteurs du nouveau secteur économique qu’est, aux Etats-Unis, la culture et la distribution de la marijuana.
    Fini l’époque des « stoners » (les fumeurs). Les participants ont tous l’air de sortir d’un conseil d’administration. Sur les conseils des cabinets de marketing, plus personne n’emploie les termes « pot » ou « ganja », trop connotés « hippie ».

    On ne parle que de « cannabis ». Et de chiffre d’affaires : 6,7 milliards de dollars de ventes en 2016 sur l’Amérique du Nord, selon le cabinet ArcView market research, qui publie, début février, la cinquième édition de son rapport annuel sur l’économie du cannabis. Une croissance record de 30 %, soit plus que celle du high-tech dans les années 1990, à l’époque de la folie dot.com (22 %).

    La Californie n’a encore finalisé ni la réglementation ni le montant des taxes pour la vente libre fixée au 1er janvier 2018.
    Parmi les présents à la réunion de Gateway, le médecin Perry Solomon. Il a abandonné son activité d’anesthésiste hospitalier pour fonder, en 2015, HelloMD, une plate-forme où une trentaine de praticiens assurent des consultations en ligne : les patients n’ont pas besoin de se déplacer. En 2016, le site a émis 65 000 autorisations de délivrer de la marijuana.

    A ses côtés, Jeremy Turner, 38 ans. Jusqu’ici, il investissait dans les matières premières et dans les déchets. Depuis la légalisation, il a décidé de tenter la marijuana, malgré le risque : à moins d’un an de la date fixée pour le début de la vente libre, le 1er janvier 2018, la Californie n’a encore finalisé ni la réglementation ni le montant des taxes. « C’est un investissement attirant, explique-t-il. Les gens ne voient plus ça comme une blague ou un crime mais comme quelque chose de cool. »

    Wall Street a entrouvert la porte

    La marijuana est devenue « mainstream » aux Etats-Unis. Ce sont maintenant vingt-huit Etats et le district de Columbia, le siège de la capitale fédérale, qui tolèrent l’usage du cannabis à des fins médicales ou récréatives.

    Légalement, la marijuana continue à être inscrite au tableau 1 des substances contrôlées, et donc interdite au regard de la législation fédérale. Mais un Américain sur cinq vit désormais dans un Etat qui a mis fin à la prohibition.

    Si le secteur bancaire continue à bouder les « ganjapreneurs », ce qui les oblige à louvoyer entre les établissements locaux de crédit, Wall Street a entrouvert la porte. Plusieurs sociétés sont cotées en Bourse, comme MassRoots, le Facebook de la marijuana (qui a néanmoins été rejeté par le Nasdaq). Il ne s’agit cependant pas d’entreprises qui « touchent à la plante » – l’expression consacrée pour faire la différence entre activités toujours illégales et les autres – mais d’entités périphériques : consulting, sécurité, biotechnologie.
    Les consommateurs réclament des « edibles » (« mangeables »), où l’agent psychoactif (le THC) est ingéré et non inhalé.
    « L’industrie est entrée dans une seconde phase, indique Benjamin Bradley, directeur pour la Californie du groupement professionnel Cannabis Industry Association. Des gens qui ont réussi ailleurs s’y intéressent. »

    Plus fort que la NFL

    Et la diversification est prometteuse. Les consommateurs d’aujourd’hui fument peu mais réclament des « edibles » (« mangeables »), où l’agent psychoactif (le THC) est ingéré et non inhalé. Cookies, boissons, produits de beauté : l’éventail des produits dérivés est sans limite.
    Les bobos californiens qui se piquaient de cultiver quelques pieds de vigne dans la Sonoma Valley se lancent dans les élixirs au cannabis. A San Francisco, la chef de cuisine Coreen Carroll a lancé des brunchs du dimanche pour « cannaisseurs » : hors-d’œuvre parfumés puis quarante-cinq minutes de yoga (150 dollars). Les célébrités ont commencé à s’engouffrer dans la brèche : le comédien Ashton Kutcher, le rappeur Snoop Dogg, l’actrice Whoopi Goldberg ou le chanteur Willie Nelson, qui produit sa « réserve ».


    Cookies à la marijuana présentés lors du Sommet du cannabis à Oakland en Californie, en juin 2016.

    Selon le cabinet ArcView, le chiffre d’affaires de la marijuana pour les Etats-Unis et le Canada pourrait atteindre 20 milliards de dollars avant 2021, soit plus que celui la National Football League (NFL), l’organisation du football américain (12 milliards de dollars en 2015).
    Selon les experts, le marché devrait aller vers la montée en gamme. Les cours sont en baisse, du fait de la légalisation ; les entrepreneurs doivent se singulariser. Soit par la qualité des produits – l’aspect de « terroir » est déjà cultivé par les producteurs de la région de Mendocino, le « triangle d’émeraude » du nord de la Californie – soit en s’associant à des grands noms, comme celui de Bob Marley, dont la famille a lancé la gamme Marley Natural.

    Un conservateur hostile à la légalisation bientôt procureur
    A court terme, les perspectives sont moins roses. L’élection de Donald Trump et, surtout, la nomination de Jeff Sessions pour le poste d’attorney général (ministre de la justice), ont fait l’effet d’une douche froide.

    Tout prometteur qu’il soit, « le secteur entier repose sur un seul mémorandum adopté par l’administration précédente », souligne Aaron Smith, le directeur de la National Cannabis Industry Association (NCIA). Ce texte, dit « Cole memo », du nom de James Cole, le numéro deux du département de la justice sous Barack Obama, a précisé en 2013 l’attitude de l’administration démocrate : pas de zèle dans les poursuites fédérales contre les Etats ayant légalisé la marijuana sauf si la drogue tombe dans les mains de mineurs, de criminels ou dérive vers les Etats où la prohibition continue de s’appliquer.

    Ce « mémo » pourrait être mis en miettes, dès son arrivée à la justice, par Jeff Sessions, un conservateur de l’Alabama, connu pour son hostilité à la légalisation. Pendant ses auditions de confirmation devant le Sénat, il est resté vague, ce qui n’a qu’à moitié rassuré les « ganjapreneurs ». « Les investissements ont ralenti, explique Benjamin Bradley, le directeur de la California Cannabis Industry Association. Les gens sont en attente. »

    Les « ganjapreneurs » ne veulent pas croire à un retour en arrière : « 60 % des membres du Congrès sont issus d’Etats à marijuana médicale », souligne Aaron Smith, qui prépare une campagne de communication sur les dizaines de milliers d’emplois créés par le cannabusiness.
    Et le libertarien Peter Thiel est de leur côté. Membre du conseil d’administration de Facebook et conseiller de Donald Trump, le désormais célèbre capital-risqueur a des parts dans Privateer, le fonds d’investissement associé aux héritiers de Bob Marley.

  • Jack London, une aventure américaine
    http://www.arte.tv/guide/fr/064438-000-A/jack-london-une-aventure-americaine

    Voilà qui sera parfait pour passer la soirée

    L’écrivain #Jack_London (1876-1916) s’est imposé, entre la fin de la conquête de l’Ouest et la Première Guerre mondiale, comme l’une des grandes figures d’une Amérique en passe de devenir la première puissance mondiale. À la fois témoin et acteur de ses évolutions, l’auteur de Croc-Blanc a incarné cette plongée dans la modernité. Grandi dans la pauvreté à San Francisco, ce fils d’une astrologue peu aimante, adopté par son époux John London, a travaillé dès 14 ans. Le jeune prolétaire et futur socialiste dénoncera plus tard les dérives du capitalisme. Mais le large appelle cet aventurier dans l’âme. Marin et pilleur d’huîtres, il devient chercheur d’or dans le grand Nord lors de la ruée de 1897. Des expériences qui lui fourniront sa matière littéraire, la vie et l’œuvre de Jack London étant indissociables. Devenu grand reporter et photographe, il couvre la guerre russo-japonaise, le tremblement de terre de San Francisco de 1906 ou la révolution mexicaine, avant d’explorer, à bord de son voilier Snark, les archipels des mers du Sud. Sa mort prématurée à 40 ans laissera cependant son rêve ultime de rancher californien inachevé.

  • La Petite PME familiale des luttes | Enoga
    Ce texte raconte une histoire que plusieurs personnes ont sûrement vécu. Quelques très légers détails et lieux ont été modifiés, d’autres un peu floutés pour des raisons évidentes d’éviter les emmerdements. Toute ressemblance avec des #PME de la radicalité que vous auriez croisées dans la vie-vraie ne sera bien-sûr que le pur fruit de votre imagination débordante.

    J’ai traîné quelques années sur les bancs de la fac. D’abord pour une Licence un peu académique où j’ai touché aux sciences humaines, mais finalement je me redirige vers un IUT carrières sociales avec l’envie de faire « dans l’éducation populaire ». Pourquoi je parle de tout ça ? Parce que c’est aussi à la fac que je me suis politisé, syndiqué, où j’ai découvert les organisations qui composent ce qu’on va appeler la « #gauche_radicale », leurs histoires, leurs réseaux, leurs #revues. Je me suis mis à tourner dans pas mal de #collectifs, avec lesquels se sont organisés des tas de choses : conférences-débats, projections, « tournées ». Très vite, les #intellectuels de la gauche radicale (profs, chercheurs, journalistes, éditeurs) me sont parus assez accessibles. On leur sert la pince, on leur dit « tu » quand on va les chercher à la gare pour les guider jusqu’au bar ou la maison des #associations. On papote, on se rend compte que machin connaît bien truc, qu’il va peut être faire passer un article sur notre #lutte dans le numéro de tel canard. Le réseau. Le « milieu ».

    Et puis finalement quelques contacts deviennent réguliers et un beau jour, B. te propose carrément de participer à « leur » (son) Journal. « Si t’es intéressé, hein ». Bah grave que je suis intéressé. Trop bien. Je vais devenir Jules Vallès. Ou Jack London. Ou Michael Moore, enfin bref, je vais m’agiter du crayon, du clavier, écrire en luttant.

    http://enoga.wordpress.com/2016/09/02/la-petite-pme-familiale-des-luttes

  • Jack London et notre oligarchie mondiale
    http://www.dedefensa.org/article/jack-london-et-notre-oligarchie-mondiale

    Jack London et notre oligarchie mondiale

    La force motrice des oligarques est leur conviction de bien faire.

    L’occident est dirigé par des oligarques humanitaires et dangereux. Voyons voir.

    La Fed a été créée il y a un peu plus de cent ans ; les élites hostiles déclenchent un an après la première guerre mondiale ; elles ont voulu un créer un nouvel ordre mondial dès la fin de cette guerre, via les propositions de Wilson et Mandel House. A cette époque aussi Rathenau parlait des 300 qui dirigent le monde ; et de cette oligarchie anonyme et vagabonde des esprits aussi brillants et différents que Chesterton (Un nommé jeudi) ou Jack London furent les dénonciateurs. On va parler de Jack London ; nous le redécouvrons avec joie.

    C’est dans le Talon de fer que London décrit cette terrible oligarchie (...)

  • Jack London, conteur de combat, par Arnaud de Montjoye
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/MONTJOYE/55462 #st

    Entre 1973 et 1984, le regretté Francis Lacassin, grand amoureux de la littérature hors piste, publie une cinquantaine d’œuvres de Jack London dans la collection 10/18. C’est encore grâce à lui qu’on peut lire Profession : écrivain, une remarquable compilation de 93 textes esquissant le portrait de ce « travailleur de la plume ».

    http://zinc.mondediplo.net/messages/28691 via Le Monde diplomatique

  • BALLAST Jack London : histoire d’un malentendu
    http://www.revue-ballast.fr/jack-london-histoire-dun-malentendu

    La gloire est une méprise. Un plan rapproché sur l’un des pans d’une œuvre plurielle ; un regard prononcé sur ce qui mérite sans doute le moins d’attention. Célébrer, c’est tronquer : le devant de la scène se plaît à raboter rugosités et coulisses. Jack London est connu de par le monde entier et nous avons été nombreux à grandir avec Croc-Blanc ou L’Appel de la forêt. London est souvent perçu comme un auteur de jeunesse, un romancier des chevets d’adolescence – ce n’est nullement un mal mais cela peut le devenir lorsque l’on omet l’écrivain sans âge et sans public ciblé, la plume sociale, le candidat et militant révolutionnaire. Sait-on assez que, par-delà les adaptations produites par Walt Disney, London fut l’une des dernières lectures de Lénine, agonisant auprès de sa femme ? que Trotsky, en exil, fit état de la « vive impression1 » que l’un de ses ouvrages lui procura ? que Che Guevara songea, se voyant mourir, blessé lors de la prise de Cuba, à l’une de ses nouvelles ? Sait-on assez que le régime fasciste de Mussolini fit interdire les éditions populaires des écrits révolutionnaires de l’Américain ? Sait-on assez que l’un de ses succès de librairie conduisit à la fin des camisoles pour les prisonniers de droit commun ?

    #Jack_London #socialisme #littérature

  • Le précurseur de Daech et son écho dans la littérature populaire allemande.

    Muhammad Ahmad ibn Abd Allah Al-Mahdi
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Muhammad_Ahmad_ibn_Abd_Allah_Al-Mahdi

    Mahdi-Aufstand
    https://de.wikipedia.org/wiki/Mahdi-Aufstand

    Der Mahdi-Aufstand (oder Mahdiya) war eine von 1881 bis 1899 währende Rebellion gegen die anglo-ägyptische Herrschaft in den Sudan-Provinzen am mittleren Nil – angeführt vom islamisch-politischen Führer Muhammad Ahmad, der sich zum Mahdi (einer Art islamischem Messias) erklärt hatte. Er gilt als der erste erfolgreiche Aufstand einer afrikanischen Bevölkerungsgruppe gegen den Kolonialismus und führte am Ende des 19. Jahrhunderts zur Bildung des „Kalifats von Omdurman“ (auch Mahdi-Reich oder Reich des Mahdi). Die Mahdisten eroberten bis 1885 weite Teile des Landes und wurden 1898 durch eine anglo-ägyptische Streitmacht besiegt.

    Karl May
    https://de.wikipedia.org/wiki/Karl_May

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_May

    Cet auteur de la fin du 19ème siècle a pondu plus de 70 volumes de récits d’aventure et de voyage et des romans policiers moins connu. Il a largement influencé la vision de l’Orient en Allemagne et continue à le faire. Son point de vu est celui d’un chrétien qui découvre l’essence de sa foi dans quelques bons spécimens parmi les hordes orientales autrement cruelles et sans scrupules. A cause du message clair de la supériorité de la race européenne et de la religion chrétienne les nazis n’avaient aucun mal à l’incorporer dans leur canon de littérature acceptée. La Karl May Gesellschaft continue aujourd’hui à oeuvrer pour sa réputation.

    Dans les romans de la série Der Mahdi l’imaginaire de Karl May nous fait plonger dans un monde de personnages et de trames qui sont toujours exploitées dans les interprétations médiatiques du conflit autour du califat Daech .

    La trame du premier volume :
    https://de.wikipedia.org/wiki/Mahdi-Trilogie#Menschenj.C3.A4ger

    Kara Ben Nemsi hat in Kairo Abenteuer zu bestehen, die ihn in Verbindung mit Sklavenhändlern bringen. Er soll ermordet werden, entkommt aber dem Anschlag und rettet später auch noch Ben Nil („Sohn des Nils“). Bei der Weiterreise nilaufwärts lernt er den Reïs Effendina („Kapitän unseres Herren = des Khediven“) kennen. Dieser ist der oberste Sklavenjäger-Jäger Ägyptens und gemeinsam nehmen sie die Verantwortlichen einer Sklavenkarawane fest. Die Hauptschurken Abd el Asl und dessen Sohn Ibn Asl („Diener“ und „Sohn des Ursprungs/Gottes“) entkommen in den Sudan. Kara Ben Nemsi verspricht dem Höhlenführer Ben Wasak, seinen Bruder zu suchen, der nach einer Reise im Sudan vermisst wird.

    Les couvertures des premières éditions expriment bien de quoi il est question dans ces livres : On promet au lecteur de l’exotisme et de l’érotisme sous-jacent . Au fait c’est un message publicitaire mensonger, l’érotisme n’est pas au rendez-vous .

    Im Lande des Mahdi I (1896) https://de.wikipedia.org/wiki/Im_Lande_des_Mahdi

    Im Lande des Mahdi II (1896) https://de.wikipedia.org/wiki/Im_Lande_des_Mahdi

    Im Lande des Mahdi III (1896) https://de.wikipedia.org/wiki/Im_Lande_des_Mahdi


    Le texte du Mahdi en ligne
    http://gutenberg.spiegel.de/buch/im-lande-des-mahdi-i-2301/2

    Alors que le Mahdi de Karl May est aujourd’hui un personnage connu seulement des historiens de la littérature triviale et des vrais admirateurs de Karl May, ses histoires sur le chef de tribu indien Winnetou sont mis en scène chaque année lors des vacances d’été et continuent à attirer les foules.

    Winnetou et le Mahdi sont construit sur le même message de base qui fait toujours fait partie du subconscient collectif d’une bonne partie des allemands : Nous avons la mission d’apporter sinon la foi chrétienne mais au moins ses valeurs humanistes. Notre couleur de peau est notre carte d’identité qui nous identifie comme faisant partie des bons, des éduqués, des défenseurs des valeurs humaines essentielles.

    Seine Abenteuerromane und Jugenderzählungen wurden in mehr als 33 Sprachen übersetzt und erreichten eine Gesamtauflage von über 200 Millionen.

    Les livres de Karl May ont été vendu par centaines de millions d’exemplaires. Il l’un des auters allemands le plus traduit.

    La plupart de ses textes ont vu le jour alors que l’auteur n’avait encore jamais quitté sa terre natale et luttait contre sa pauvreté extrème. Sa situation désespérée le poussait à commettre des infractions qui lui valaient plusieurs séjours en prison. Il lisait beaucoup et copiait des parties importantes de ses récits dans des livres scientifiques et d’autres romans de colportage. Une fois arrivé au statut de star littéraire il se mit à voyager et à s’identifier avec les héros de ses livres au point de frôler la folie.

    Pendant cent ans, entre 1890 et 1990, Karl May exercait une influence remarquable sur l’inconscient collectif allemand. En RDA son influence était moins importante parce qu’on y préférait les Jack London et B. Traven qui racontent du point de vu des exploités et des peuples indigènes.

    Alors quand vous voyez la lettre « C » dans l’acronyme du parti d’Andrea Merkel, il faut le lire comme Carl May plutôt que comme Chrétien-Démocrate .

    Ce sont les idées d’un pauvre détraqué du Royaume de Saxe qu’on découvre derrière de multiples prises de positions et propos de la droite bien pensante allemande. C’est un esprit provincial qui se veut universel. Force est de constater que l’inspiration par un passé obscur n’est pas un privilège des commandants du califat.

    #califat #colonialisme litérature #Allemagne #exotisme

  • L’Amour de la vie
    http://www.larevuedesressources.org/l-amour-de-la-vie,1971.html

    Alors qu’ils descendaient le long de la berge en boitant douloureusement, l’homme qui marchait le premier chancela soudain parmi les rochers. Tous deux étaient fatigués et faibles ; leurs visages contractés avaient cette expression de patience que donnent les privations longtemps endurées. Ils étaient lourdement chargés de couvertures roulées et retenues par des courroies à leurs épaules : d’autres sangles qui leur passaient sur le front aidaient à soutenir le fardeau. Chaque homme portait un fusil et (...)

    #Jack_London

    / #USA, #Nouvelle, #XXe_siècle, #Jack_London

  • Le Rêve de Debs
    http://www.larevuedesressources.org/le-reve-de-debs,2630.html

    « Le Rêve de Debs » où #Jack_London exprime en un style direct et avec humour (ce qui ne gâche rien !) son dégoût des possédants et son adhésion au socialisme. Un matin, les notables de San Francisco s’éveillent et se retrouvent confrontés à leur statut d’oisifs : plus de chauffeur, de cuisinier, de femme de ménage… À l’appel du syndicat, les ouvriers ont déclenché une grève interprofessionnelle illimitée. Bientôt, les vivres manquent et la détresse des possédants progresse. Mais l’armée veille au grain. La (...)

  • La Loi de la vie
    http://www.larevuedesressources.org/la-loi-de-la-vie,2560.html

    Le vieux Koskoosh écoutait avidement. Il avait depuis longtemps perdu la vue, mais son oreille, restée subtile, transmettait les moindres sons à l’intelligence qui vacillait encore derrière le front fané, bien qu’elle ne s’alimentât plus au spectacle du monde. Ah ! cette voix perçante ! C’était Sit-keum-lou-ha qui harnachait les chiens à grand renfort de malédictions et de coups de trique. Sit-keum-tou-ha était la fille de sa fille, mais elle était trop occupée pour prodiguer une pensée à son (...)

    #Jack_London

  • L’ #an #2013 dans l’ #œuvre magique de #Jack #London
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1722
    « La Peste écarlate » : la belle #histoire d’ #anticipation publiée en 1912

    Jack London s’est fait connaître par sa #littérature haletante , où l’ #art de raconter des histoires a pour timbre le #chaos . Un savoir-faire qui a fait admirer des intrigues aux rebondissements dont on ne prend guère congé avant d’en arriver au bout du dénouement.

  • Railroads to freedom: The drifters living and dreaming on America’s freight trains
    http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/art/features/railroads-to-freedom-the-drifters-living-and-dreaming-on-americas-fre

    Running from poverty or chasing their dreams, these drifters find a kind of freedom on America’s freight trains – and Mike Brodie has gone along for the ride, creating these haunting photographs.

    Mike Brodie Photography
    http://mikebrodie.net

    For three intense and prolific years, Brodie crisscrossed the states hopping trains, hitchhiking and employing whatever freely available means to fuel his burning lust for movement.


    #trains #photographie

    • J’ai découvert récemment Les Vagabonds du rail ou Jack London décrit avec une précision féroce la vie des hoboes de la fin du 18e siècle. Ce qui m’a le plus troublée, c’est l’actualité de son ton et des faits qu’il rapporte. C’est toujours l’histoire du moment où les plus riches perdent le sens de la mesure (et surtout où les institutions ne remplissent plus leur rôle de régulateur social) et plongent le reste de la population dans la misère. À chaque fois, on la sent bien, la réalité des vases communiquants.