Site suisse d’information - Le Temps

https://www.letemps.ch

  • En Argentine, la justice ordonne au gouvernement la distribution de stocks d’aide alimentaire - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/en-argentine-la-justice-ordonne-au-gouvernement-la-distribution-de-stocks-d-
    https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/df04d0a1-f94b-43ba-826c-19e5df7feb10/medium
    La vraie gueule du fascisme : répandre la misère, affamer les pauvres.

    Ce « négoce de la pauvreté », un des chevaux de bataille gouvernemental, a conduit mi-mai à des perquisitions et actions en justice contre des soupes populaires « fantômes » pour détournement de l’aide sociale. Lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la présidence Manuel Adorni a annoncé que le gouvernement allait faire appel de la décision, expliquant qu’il s’agissait de « réserves » destinées aux « urgences » ou aux situations de « catastrophe » :

    Selon les organisations sociales, il existe quelque 45 000 soupes populaires dans le pays, mais un nombre indéterminé d’entre elles ont cessé de fonctionner lorsque l’approvisionnement qu’elles recevaient de l’Etat a été interrompu, tandis que d’autres fonctionnent grâce à des dons privés. L’Eglise catholique argentine a demandé dimanche au gouvernement de livrer « rapidement » les stocks d’aide alimentaire en sa possession.

    « Nous avons appris qu’il existe deux entrepôts d’aliments au sein du ministère [du Capital humain] qui disposent de cinq millions de kilos d’aliments stockés […],

  • La France et la Suisse tempèrent les ardeurs du CERN sur le futur collisionneur XXL - Le Temps
    https://www.letemps.ch/suisse/geneve/la-france-et-la-suisse-temperent-les-ardeurs-du-cern-sur-le-futur-collisionn

    Des documents obtenus par « Le Temps » indiquent que les deux pays posent un regard mitigé sur la faisabilité, en l’état, de ce projet hors norme. Ils émettent des recommandations et s’interrogent sur sa compatibilité avec la législation

    https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/ebf3c1d5-c49a-461f-964a-34cf9a86a844/large.avif

  • Germany prepares to widen fixed border checks

    (automne 2023 —> pour archivage)

    Germany is expected to notify the EU about plans to introduce fixed border checks on the Polish, Czech Republic and Swiss borders. Previously, this had only been possible at the Austrian frontier.

    The German Interior Ministry is expected to register fixed border controls with Poland, the Czech Republic and Switzerland with the European Commission in light of a high number of refugees entering Germany.

    The intention of the checks is to more effectively fight against people smugglers and to detect and stop unauthorized entries.
    What we know so far

    According to government sources, the necessary notification in Brussels was being prepared on Monday.

    The plan is an extension of police checks directly at the border in place at the border with Austria since 2015.

    German Interior Minister Nancy Faeser had long rejected permanent fixed contro points, citing, among other things, the effects on commuters and freight transport. The norm in the EU’s Schengen Zone is for open borders but with police reserving the right to check anybody crossing at random, but not at set checkpoints.

    Interior ministers of the eastern German states of Brandenburg and Saxony have pressed Faeser to implement fixed checks.

    Germany had introduced additional controls at border crossings with Poland and the Czech Republic in September, but these were not intended to be permanent.

    German municipalities have urged the federal government to provide more funding to cope with the surge in migrant arrivals. They have pointed to stretched accommodation and services that seem similar to the events of 2015, when Germany took in over 1 million refugees mainly fleeing war in the Middle East.

    Opposition parties in Germany have also called on the government to limit the number of asylum-seekers, with Bavaria’s conservative Premier Markus Söder suggesting an annual upper limit on asylum seekers of 200,000.

    https://www.dw.com/en/germany-prepares-to-widen-fixed-border-checks/a-67109731

    #Allemagne #Pologne #Suisse #République_Tchèque

    #Allemagne #Suisse #contrôles_systématiques_aux_frontières #France #frontières_intérieures #frontières #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #prolongation #2023 #2024 #contrôles_frontaliers #frontière_sud-alpine

    –—

    ajouté à cette métaliste sur l’annonce du rétablissement des contrôles frontaliers de la part de plusieurs pays européens :
    https://seenthis.net/messages/1021987

    • 15.12.2023 : L’Allemagne prolonge de trois mois les contrôles aux frontières suisses

      L’Allemagne estime que la protection des frontières extérieures de l’UE est déterminante pour limiter l’immigration irrégulière. Elle prolonge donc les contrôles à la frontière avec la Suisse jusqu’au 15 mars 2024 au moins. Les frontières allemandes avec la Pologne et la République tchèque sont également concernées.

      Afin de lutter encore plus fortement contre la criminalité liée au trafic de migrants et de limiter la migration irrégulière, les contrôles seront poursuivis et ont été notifiés à la Commission européenne, a annoncé vendredi le ministère allemand de l’Intérieur.

      Berlin avait introduit en octobre des contrôles aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse, en raison de la nette augmentation du nombre de réfugiés en Allemagne. Cette mesure a été prolongée à plusieurs reprises.

      Mesures efficaces

      Le nombre d’entrées non autorisées en Allemagne a diminué de 60%, passant de plus de 20’000 en octobre à 7300 entrées non autorisées en novembre. « Nos mesures sont efficaces », a déclaré la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser.

      Les contrôles aux frontières intérieures entre l’Allemagne et l’Autriche, qui avaient déjà commencé à l’automne 2015, durent actuellement jusqu’au 11 mai 2024.

      Les contrôles aux frontières ne sont en fait pas prévus au sein de l’espace Schengen et doivent être notifiés à Bruxelles. S’il ne s’agit que de quelques jours, il est possible de le faire à court terme, mais cette possibilité prend fin après deux mois, soit vendredi 15 décembre dans le cas de l’Allemagne.

      https://www.rts.ch/info/monde/14556738-lallemagne-prolonge-de-trois-mois-les-controles-aux-frontieres-suisses.

    • 17.10.2024 : Face à l’immigration illégale, l’Allemagne réinstaure des contrôles à la frontière suisse

      Le ministère allemand de l’Intérieur a notifié lundi auprès de la Commission européenne « des contrôles temporaires aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse »

      Le gouvernement allemand a annoncé le renforcement de sa surveillance aux frontières au sud et à l’est. Depuis lundi, des contrôles stationnaires aux passages douaniers avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse ont été instaurés, indique le ministère allemand de l’Intérieur. Cette mesure exceptionnelle, qui nécessite l’aval de Bruxelles, est destinée à durer 10 jours, et peut être prolongée pour deux mois, précise le ministère.

      Des contrôles de ce type ont été mis en place à la frontière autrichienne depuis 2015, au moment de l’afflux sans précédent d’immigrants vers l’Allemagne, une décision dont la prolongation de six mois à compter du 12 novembre a également été annoncée ce lundi. « La police fédérale peut utiliser les mêmes moyens aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse que ceux déjà en place avec l’Autriche », précise le ministère. Les voyageurs transfrontaliers ne devraient cependant pas être confrontés à des contrôles systématiques : « un paquet de contrôles fixes et mobiles » sera mis en œuvre « de façon flexible et selon la situation », a déclaré la ministre allemande Nancy Faeser, citée dans le communiqué.

      Une importante hausse des arrivées en Allemagne

      L’Allemagne est confrontée à une forte hausse de l’immigration illégale. De janvier à début octobre, la police a comptabilisé environ 98 000 arrivées illégales dans le pays, dépassant déjà le nombre total des arrivées pour l’année 2022 qui était d’environ 92 000. Pour justifier les mesures décidées, l’Allemagne s’appuie sur un article de la réglementation de Schengen qui permet d’introduire pour une période limitée des contrôles intérieurs aux frontières en cas « de menace sérieuse à l’ordre public ou à la sécurité intérieure ».

      Nancy Faeser s’était pourtant jusqu’ici montrée réticente à l’idée d’instaurer des contrôles fixes, en raison notamment de leur impact sur les travailleurs frontaliers ainsi que sur les échanges commerciaux avec les pays voisins : ces mesures ralentissent en effet considérablement le trafic et créent des embouteillages. Mais la hausse des arrivées illégales provoque un vif débat en Allemagne, dont les capacités d’accueil s’épuisent. Les communes et les régions, qui ont aussi absorbé l’arrivée d’un million de réfugiés ukrainiens depuis février 2022, se disent à la limite de leur capacité d’accueil, alors que la situation profite à l’extrême-droite, qui a obtenu des résultats records dans deux scrutins régionaux il y a une semaine.

      « Le nombre de personnes qui viennent actuellement chez nous est trop élevé », avait récemment martelé le chancelier Olaf Scholz, en présentant des mesures pour accélérer les expulsions de personnes déboutées de l’asile. La décision était donc attendue, et « la ministre de l’Intérieur […] a apparemment attendu les élections législatives polonaises avant de rendre publique sa décision », note le Tages-Anzeiger.
      Poursuite de la collaboration avec les douaniers suisses

      Nancy Fraeser « a assuré à [Elisabeth] Baume-Schneider que le trafic frontalier serait entravé aussi peu que possible », indique le Département fédéral de justice et police (DFJP) à Keystone-ATS. La conseillère fédérale et la ministre allemande ont par ailleurs convenu lundi de renforcer la « collaboration fructueuse » entre les deux pays dans le cadre du plan d’action mis en place en 2022 qui prévoit des patrouilles en commun et un meilleur échange d’informations pour enrayer les migrations secondaires, ajoute le DFJP. Au parlement, l’annonce allemande semble être accueillie avec compréhension : « ce n’est pas un secret que de nombreux migrants utilisent la Suisse comme pays de transit, tous ceux qui prennent le train de Milan à Zurich le voient », a réagi dans la Neue Zürcher Zeitung le président de la Commission de politique extérieure du Conseil national, Hans-Peter Portmann (PLR/ZH).

      Un porte-parole du gouvernement allemand a par ailleurs confirmé au quotidien zurichois que les contrôles avaient commencé à être mis en place ce lundi, et qu’ils « seront renforcés dans les jours à venir en fonction de l’évaluation de la situation par la police fédérale » allemande. « Les contrôles fixes aux frontières présentent l’avantage […] que les personnes peuvent être refoulées par la police fédérale dès qu’elles tentent de franchir la frontière », poursuit la NZZ. « Elles sont alors considérées comme n’étant pas entrées sur le territoire » et nécessitent un investissement bureaucratique « incomparablement plus faible » que dans le cas d’un processus d’expulsion du territoire, argumente le journal.

      « Les spécialistes, les politiciens et les policiers sont loin d’être d’accord » sur l’efficacité des contrôles, tempère le Tages-Anzeiger qui rappelle qu’il y a quelques semaines encore, Nancy Faeser qualifiait les contrôles fixes de « fausses solutions ». Reste, conclut le Tagi, qu’il est « pour l’instant impossible d’estimer » les effets concrets des nouvelles mesures à la frontière suisse, notamment sur le trafic important des pendulaires avec le Bade-Wurtemberg.

      https://www.letemps.ch/suisse/face-a-l-immigration-illegale-l-allemagne-reinstaure-des-controles-a-la-fron

    • La Suisse accusée de « #laisser_passer » les migrants

      Le président du Conseil national Martin Candinas est en visite à Berlin ce vendredi, dans un climat tendu : l’Allemagne reproche à la Suisse de faciliter le transit des demandeurs d’asile.

      Le nombre des réfugiés arrivant en Europe atteint un nouveau record… et l’Allemagne est une fois de plus en première ligne. Elle accuse ses voisins de « laisser passer » des demandeurs d’asile de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan ou d’Irak, voire de leur faciliter le transit comme en Suisse. La télévision suisse alémanique avait révélé fin 2022 comment la compagnie ferroviaire CFF avait mis en place des « wagons réservés aux étrangers » avec des portes fermées à clé pour conduire les réfugiés jusqu’à Bâle.

      « Ça ne peut plus continuer ! […] Il nous faut une protection plus efficace à la frontière entre l’Allemagne et la Suisse. » (Thomas Strobel, ministre de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg)

      La situation est particulièrement dramatique à la frontière avec la Pologne avec 14’303 illégaux arrêtés dans les sept premiers mois de l’année (+143% par rapport à 2022). En provenance de Suisse, la progression est encore plus importante : +200%, soit plus de 6000 illégaux arrêtées à la frontière avec le #Bade-Wurtemberg. « Les passages entre la Suisse et l’Allemagne n’ont jamais été aussi élevés depuis 2016 », s’est plaint le Ministère de la justice de la région frontalière dans un communiqué officiel.

      « Nos villes et nos communes ont atteint leurs capacités d’accueil. Ça ne peut plus continuer ! […] Il nous faut une protection plus efficace à la frontière entre l’Allemagne et la Suisse », a insisté avant l’été Thomas Strobel, le ministre conservateur (CDU) de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg. Pour le chef du groupe parlementaire des libéraux (FDP), Hans-Ulrich Rülke, il n’est « pas normal qu’un État non-membre de l’UE comme la Suisse introduise des réfugiés en Allemagne par le Bade- Wurtemberg ».

      Menace de l’opposition

      Lors du débat de politique générale à l’assemblée fédérale (Bundestag), mercredi 6 septembre, Friedrich Merz, le leader de l’opposition conservatrice (CDU), a attaqué lui aussi la Suisse en l’accusant de ne pas respecter le « règlement de Dublin » qui l’oblige à traiter les demandes d’asile chez elle ou à renvoyer des réfugiés dans le premier pays d’enregistrement (la plupart des demandes sont faites en Autriche).

      « Vu le nombre de passages illégaux, nous sommes prêts à rétablir des contrôles aux frontières. » (Friedrich Merz, leader de l’opposition conservatrice (CDU))

      « Notre volonté n’est pas de réinstaller des barrières douanières aux frontières polonaises, tchèques et suisses. Mais vu le nombre de passages illégaux, nous sommes prêts à rétablir des contrôles », at- il menacé dans l’hémicycle sous les huées de la gauche gouvernementale.

      Une déclaration qui met le président du Conseil national dans l’embarras. Martin Candinas rencontre ce vendredi à 9 heures la vice-présidente du Bundestag, Yvonne Magwas (CDU), pour un entretien bilatéral. « La Suisse respecte le règlement de Dublin », nous a-t-il assuré jeudi, ne voulant pas davantage commenter cette crise. Il ne compte pas aborder le sujet avec les officiels allemands, sauf si ces derniers souhaitent lui en parler. Du côté allemand, on reste également discret sur la teneur de l’entretien.

      Le président du Conseil national Martin Candinas, qui doit rencontrer vendredi la vice-présidente du Bundestag, assure que « la Suisse respecte le règlement de Dublin ».

      La tension est sensible aux frontières polonaises et tchèques. La Saxe a décidé d’envoyer sa propre police pour épauler les agents fédéraux chargés de contrôler seulement les passages frontaliers officiels. Le ministre de l’Intérieur de Saxe, Armin Schuster, a estimé qu’il n’avait pas d’autre choix que d’employer cette méthode. Dès la première semaine, ses agents ont arrêté 307 clandestins et 7 passeurs sur un total de 514 personnes contrôlées… « Vous le voyez, le principe des accords de Dublin ne fonctionne pas », regrette-t-il. Friedrich Merz abonde : « Cela me fait mal au coeur de voir que nous ne sommes même pas en mesure de protéger nos propres frontières, d’autant plus que celles de l’Europe ne sont toujours pas sécurisées. »

      Épargner les frontaliers

      Mais la ministre fédérale de l’Intérieur, la social-démocrate Nacy Faeser, refuse catégoriquement la mise en place de contrôles permanents, surtout vers la Suisse. Les experts les considèrent comme inefficaces. La Bavière a mis en place 5 points de contrôle à la frontière autrichienne en 2015. « Ces contrôles n’ont aucun sens », estime Andreas Roßkopf du syndicat de la police (GdP).

      « Ils bouleversent surtout le quotidien des frontaliers. Le personnel soignant, les artisans et de nombreux pendulaires des deux pays sont concernés. Ils affectent durablement notre économie », ajoute la ministre. Elle a en revanche ordonné le renforcement des contrôles aléatoires aux frontières.

      https://www.tdg.ch/tensions-avec-lallemagne-la-suisse-accusee-de-laisser-passer-les-migrants-428988

    • A #Buchs, « porte d’entrée orientale du pays », la banalité de l’immigration

      Sorti ce lundi, le baromètre des préoccupations Ipsos réalisé par « Le Temps » place l’immigration en quatrième position. A Buchs, où plus de 26 000 personnes « illégales » ont été contrôlées l’an dernier, le phénomène fait désormais partie du paysage.

      La scène est devenue parfaitement ordinaire : il est un peu moins de 10h à la #gare de Buchs (SG) ce mardi 23 août et une cinquantaine d’hommes en training sont alignés contre un mur par les gardes-frontières suisses. Les voyageurs – des Afghans fuyant les talibans, des Nord-Africains en quête d’une vie meilleure et d’autres compagnons d’infortune internationaux – affluent tous du même endroit : #Vienne, d’où les trains de nuit rallient régulièrement Zurich (notre reportage sur la question : https://www.letemps.ch/suisse/rails-entre-vienne-zurich-migrants-route-balkans).

      L’année dernière, pas moins de 26 000 « entrées illégales » ont été enregistrées par l’Office fédéral de la douane à la frontière orientale suisse. Ce qui représente deux fois la population de Buchs, 13 000 habitants. Dans la petite localité saint-galloise, cet afflux ininterrompu laisse cependant froid. Les nouveaux arrivants ne sont pas là pour rester, alors à quoi bon s’en soucier ? Et qu’importent les Accords de Schengen-Dublin.

      « Les journaux n’en parlent plus »

      L’immigration. Politiquement, la thématique est omniprésente. Toutefois, rares sont les lieux en Suisse où le phénomène est aussi visible qu’à Buchs. « Porte d’entrée orientale » du pays comme il est souvent qualifié, le gros bourg est connu pour son joli château surplombant un petit lac, sa vieille ville bucolique. Mais surtout pour sa gare où, ce mardi, à quelques centaines de mètres d’écart, deux réalités s’affrontent. Sur le quai 5, des migrants dépenaillés cheminent en file indienne, entourés par des douaniers et des policiers… alors qu’à deux pas du quai 1, des ouvriers s’affairent pour préparer la 39e édition de la Buchserfest. Agendée trois jours plus tard, la manifestation annonce « concerts, spectacles de danse et restauration variée pour petits et grands ». Et c’est surtout cette perspective qui anime les bistrots de la rue centrale.

      « C’est une gare de transit, dit avec fatalité Barbara Gähwiler-Bader, présidente du PS de la commune, attablée au Café Wanger. Pour être franche, à moins de prendre le train, rien ne laisse penser que des milliers de personnes mettent un premier pied en Suisse ici chaque année. La politique locale ne s’intéresse pas au sujet, les journaux du coin n’en parlent plus, ni vraiment les habitants. C’est parfois à se demander si le phénomène est encore là. Ici tout va bien, et tant que c’est le cas, rien ne bouge. Réfléchir à la situation de ces gens, c’est réfléchir à ses propres privilèges. Et tout le monde n’a pas envie de faire l’effort. » Dans la station frontière, seul un panneau en persan indiquant les toilettes signale la spécificité des lieux. Le centre d’asile le plus proche est à plus de 30 kilomètres.

      « Rien n’est vraiment entrepris dans la commune, admet la socialiste, mais que faire ? C’est une situation tragique mais ils ne font qu’entrer et sortir. Très peu souhaitent s’attarder en Suisse. Les autorités les chargent dans le train suivant et ils partent pour la France, l’Allemagne, le Royaume- Uni. Voilà. » Si les arrivants dénués de papiers sont censés être identifiés, enregistrés et contrôlés, la police saint-galloise reconnaît laisser passer nombre d’entre eux sans intervenir. La plupart des vagabonds (contrôlés ou non) poursuivent ensuite leur chemin – avec ou sans billet – vers Zurich, puis Bâle, avant de sortir des frontières de la Suisse. Et de la liste des problèmes du pays.

      « On se sent en danger à la gare »

      Une attitude laxiste, selon Sascha Schmid, représentant local de l’UDC, membre du législatif cantonal et candidat au Conseil national aux élections fédérales 2023. « Il y a des lois en Suisse et elles doivent être respectées, tonne le vingtenaire, banquier au Liechtenstein. Ces gens ne restent peut-être pas à Buchs mais qui sait s’ils sortent vraiment du pays ? Il n’y a aucune garantie. Et qui nous dit que l’Allemagne ou la France ne durciront pas un jour les contrôles à leurs frontières ? Nous nous retrouverions dans une situation intenable. » Le politicien dénonce particulièrement le laisser-faire autrichien… tout en reconnaissant que Berne agit grosso modo comme Vienne, une étape plus loin.

      « Le problème est global, poursuit-il. Mais il existe des solutions. L’UDC aimerait une mise en oeuvre stricte des Accords de Schengen-Dublin (le renvoi des étrangers dans leur premier pays d’enregistrement). Toutefois, comme ces accords sont cliniquement morts, j’estime qu’il faut faire preuve de courage et considérer d’autres options. De très nombreux Autrichiens viennent travailler chaque jour dans la région. Il doit être possible de mettre la pression sur leur gouvernement pour qu’il respecte les accords internationaux. Il n’est pas acceptable d’enrichir les frontaliers sans contrepartie. » Si la plupart des migrants ne s’attardent pas à Buchs, Sascha Schmid considère tout de même qu’ils font « grimper l’insécurité à la gare et que la criminalité augmente en ville, tout comme les cambriolages et les vols ».

      « Ici la vie continue »

      Un diagnostic que Rolf Pfeiffer, président indépendant de la ville de Buchs depuis mars, réfute en bloc. « Les arrivants ne sont mêlés à aucun souci local, dit-il. Tout est calme. Tout se passe bien.

      C’est un non-sujet. Buchs surgit régulièrement dans les médias parce que nous sommes situés à la frontière, mais la ville est concentrée sur d’autres problèmes. » Jouxtant le Liechtenstein – dont la place financière attire de nombreux habitants optant pour une résidence en Suisse voisine – mais également proche de Saint-Gall, Coire (GR), Zurich (ZH), Feldkirch (AU) et Bregenz (AU), la petite cité grandit vite et il s’agit d’adapter ses infrastructures, précise-t-il. Un défi bien plus pressant que ce qui se trame au bord des rails.

      « Si le besoin surgit, complète le Saint-Gallois, nous nous mettons à disposition des membres de la protection civile pour monter quelques tentes destinées à accueillir les migrants qui en ont besoin. Généralement pendant une nuit tout au plus. Les coûts engendrés nous sont ensuite remboursés par la Confédération. Comprenez-moi bien, d’un point de vue humanitaire, la condition des arrivants est certainement triste. Ils sont là, nous les voyons. Nous n’ignorons pas la chose. Mais ici la vie continue. Nous ne pouvons pas influencer la situation, qui doit être réglée entre Etats. » Le jour de notre visite, la Confédération annonçait justement une nouvelle contribution de 300 millions d’euros sur sept ans destinée à « l’amélioration de la protection des frontières extérieures de l’espace Schengen ». Une décision qui fait suite au plébiscite (71,6% de oui) des Suisses à une participation élargie de Berne aux activités de Frontex en 2022. Et aux difficultés de la Suisse à gérer cette problématique.

      Car même si beaucoup de migrants poursuivent leur chemin, pas moins de 14 000 demandes d’asile ont été enregistrées par le Secrétariat d’Etat aux migrations en juillet 2023 et, au vu des pronostics – le nombre total pourrait monter à plus de 30 000 d’ici à la fin de l’année –, les centres d’accueil fédéraux craignent d’atteindre leurs limites. Vendredi dernier, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider annonçait avoir arraché 1800 places supplémentaires aux cantons sur un objectif de 3000 – sans pour autant rassurer sur le long terme. Au centre de l’Europe, la Suisse mise cependant sur une autre solution : déléguer. « Une protection efficace des frontières extérieures de l’espace Schengen contribue à la sécurité et à la gestion migratoire de la Suisse, affirmait mercredi dernier le Conseil fédéral. Mieux les contrôles aux frontières extérieures fonctionneront, moins il y aura besoin de contrôles aux frontières nationales suisses. » Et, à l’instar de Buchs, moins il faudra se préoccuper de la chose.

      https://www.letemps.ch/suisse/suisse-alemanique/a-buchs-la-banalite-de-la-migration

      #statistiques #chiffres #2023

  • Les gardiens de prison n’ont pas réussi à sauver Brian Dorsey, exécuté au Missouri - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/ameriques/les-gardiens-de-prison-n-ont-pas-reussi-a-sauver-brian-dorsey-execute-au-mis

    La particularité de ce cas ? Environ 70 de ses gardiens de prison ont imploré la clémence pour cet homme qui a reconnu le meurtre, le 23 décembre 2006, de sa cousine Sarah Bonnie et de son mari Ben, chez qui il était hébergé pour échapper à des trafiquants de drogue qui lui réclamaient de l’argent. Jade, la fille de 4 ans du couple, qui dormait dans une autre chambre, avait été épargnée. « C’est la première fois que je vois un tel soutien pour la clémence de la part d’employés pénitentiaires en activité ou à la retraite », commente Robin Maher, directrice du Death Penalty Information Center, une ONG qui documente l’usage de la peine de mort aux Etats-Unis et milite pour son abolition.

    pour info voici les crimes qui lui étaient reprochés :

    Brian Dorsey a assassiné sa cousine, Sarah Bonnie, et son mari, Ben Bonnie, au milieu de la nuit après qu’ils l’aient sauvé des trafiquants de drogue qui tentaient de recouvrer des dettes dans son appartement plus tôt dans la journée. Après les avoir assassinés, Brian Dorsey a violé le cadavre de Sarah alors que la fille de quatre ans des Bonnie, désormais orpheline, dormait dans une autre pièce.

    #détenu_modèle

  • D’un côté (répété par tous les médias occidentaux)

    Un haut responsable américain assurait samedi qu’un accord sur une trêve dans la guerre à Gaza est « sur la table » et que désormais « la balle est dans le camp du Hamas » pour qu’il entre en vigueur.

    De l’autre,

    Un haut responsable du Hamas a déclaré dimanche à l’AFP qu’une trêve dans la bande de Gaza était possible « d’ici 24-48 heures » si Israël acceptait les demandes du mouvement islamiste palestinien. « Si Israël accepte les demandes du Hamas, qui incluent le retour dans le nord de Gaza des Palestiniens déplacés et une augmentation de l’aide humanitaire, cela pourrait ouvrir la voie à un accord (sur une trêve) dans les 24 ou 48 prochaines heures », a dit ce haut responsable, sous couvert d’anonymat, alors que des négociations doivent se tenir dimanche au Caire.

    https://www.letemps.ch/monde/en-direct-l-armee-israelienne-a-presente-un-plan-pour-l-evacuation-des-civil

  • Lazzarini: Israel is out to destroy UNRWA - Lebanon News
    https://www.lbcgroup.tv/news/israelgazawar/754955/lazzarini-israel-is-out-to-destroy-unrwa/en

    #UNRWA head Philippe Lazzarini said on Saturday that Israel is waging a concerted campaign aimed at destroying the UN agency for Palestinian refugees, with his resignation being part of the Netanyahu government’s push.

    “Right now, we are dealing with an expanded, concerted campaign by Israel aimed at destroying UNRWA,” he told the Swiss newspaper group Tamedia.

    "It is a long-term political goal because it is believed that if the aid agency is abolished, the status of the Palestinian refugees will be resolved once and for all – and with it, the right of return. There is a much larger political goal behind this.

    “Just look at the number of actions Israel is taking against UNRWA,” he said, citing moves to remove the agency’s VAT exemption and orders for contractors at Israel’s port of Ashdod to “stop handling certain food deliveries for UNRWA.”

  • Une étude d’ampleur et inédite met en évidence un lien entre consommation d’émulsifiants et risque de cancers - Le Temps
    https://www.letemps.ch/sciences/une-etude-d-ampleur-et-inedite-met-en-evidence-un-lien-entre-consommation-d-

    Menée sur 92 000 personnes pendant sept ans, la recherche française révèle un risque accru de cancers, en particulier du sein et de la prostate, pour les plus grands consommateurs de E471, E407 et autres émulsifiants des produits transformés

    #additifs_alimentaires #émulsifiants #cancer

  • « Bonjour Madame, c’est la banque, vous êtes à la maison ? » : Dans le sud du Liban, d’étranges appels précèdent des frappes israéliennes - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/moyenorient/bonjour-madame-c-est-la-banque-vous-etes-a-la-maison-dans-le-sud-du-liban-d-

    Israël a également piraté des caméras de surveillance privées devant des maisons ou des commerces dans des villages frontaliers, selon le Hezbollah. Le parti a demandé aux habitants de les éteindre pour « aveugler l’ennemi ». Un habitant du sud a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat avoir déconnecté d’internet les caméras installées autour de sa maison à la demande du Hezbollah.

  • Envoi [commercial] de cendres de défunts sur la lune - Le Temps
    https://www.letemps.ch/sciences/espace/l-envoi-de-cendres-de-defunts-sur-la-lune-provoque-la-colere-des-navajos
    https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/c7a87e3a-ecb5-4344-bb8c-827a28903e21/medium

    « Je suis sûr qu’avec le temps, il y aura des changements dans la façon dont nous voyons les choses », a-t-il dit. Et d’ajouter que l’industrie pourrait « peut-être elle-même fixer des normes ou des recommandations » sur la façon d’opérer.

  • Le Pain de silence

    « “Sans doute n’as-tu jamais été un enfant ” dit ma mère sans remuer les lèvres, sans prononcer une syllabe ni un mot, avec ces yeux tristes, en veilleuse que je lui ai toujours vus, comme si elle avait en permanence tiré le rideau sur sa vie, comme si elle avait pu bien sûr être là face à moi, avec son corps et sans pouvoir exprimer ce qui l’habitait, nulle syllabe, aucun mot, depuis tant de temps, un temps qui me dépassait, me submergeait… »

    https://www.editionszoe.ch/auteur/adrien-pasquali
    #livre #Adrien_Pasquali #silence #migrations #Suisse #migrants_italiens #émigration_italienne

    • #Adrien_Pasquali, constructeur d’une maison de mots, a été vaincu par le silence

      L’écrivain suisse d’origine italienne Adrien Pasquali s’est donné la mort mardi à Paris. Il a récemment publié son dernier livre, « Le Pain de silence », aux Editions Zoé à Genève. Romancier, traducteur et brillant universitaire, Pasquali était chargé de cours en littérature romande aux Universités de Lausanne et de Genève. Hommage

      A 40 ans, Adrien Pasquali a choisi de mettre fin à ses jours. La nouvelle est brutale, la stupeur, l’émotion, la consternation sont vives chez tous ses amis et collègues. Le Pain de silence, son dernier roman, vient de paraître (Samedi Culturel du 13 mars) : force nous est aujourd’hui de déchiffrer dans ce récit haletant le testament d’un écrivain pris dans un étau implacable. Le silence, qu’il attaque, qu’il conjure, qu’il apprivoise, a été le plus fort, et il n’aura plus été possible à l’écrivain de différer le point final.

      Romancier, traducteur et brillant universitaire, Adrien Pasquali, né en 1958 à Bagnes, appartenait aux immigrés de la « seconde génération », celle qu’on dit parfois maudite, déracinée, sans lieu ni langue. Après le Collège de St-Maurice, Pasquali fait ses études à l’Université de Fribourg. Sa thèse de doctorat, dirigée par Jean Roudaut, porte sur Adam et Eve de Ramuz. Lecteur de français aux Universités de Saint-Gall, puis de Zurich, Pasquali vivait à Paris depuis plusieurs années, près de ses deux fils, qui comptaient pour lui plus que tout. Depuis 1997, il était chargé de cours en littérature romande aux Universités de Lausanne et Genève. Pasquali était associé au projet d’édition des romans de Ramuz en Pléiade.

      Si la déchirure de l’émigration est omniprésente dans l’univers de Pasquali, ce n’est pas sur le mode de la dénonciation ou de l’analyse : elle aura été une toute-puissante incitation à se construire, dans le langage, une maison de mots. La littérature aura été pour lui une façon d’opposer les formes et la fiction au non-être, une façon de rendre éloquent un silence originel. L’impressionnante bibliographie d’Adrien Pasquali témoigne du rempart qu’il a tenté de construire. A relire l’œuvre à la lumière du dernier livre, et du regard douloureusement lucide qu’il porte sur l’incompatibilité, vécue dans l’enfance, d’une langue et d’un monde irréel parce que non transmis, on est frappé par la constance des thèmes et la cohérence obstinée de l’interrogation pathétique reprise de livre en livre, selon des stratégies, un raffinement et un savoir-faire toujours renouvelés.

      En automne 1982, Ecriture publie le premier texte de Pasquali, lauréat du concours « Qui je lis ? » lancé par la revue. Ce texte, avec une sincérité sans équivoque, fait entendre la voix du futur écrivain : il y rend hommage à ses parents, originaires de la région de Gênes, venus en Valais pour y travailler : « Ils n’emportaient que leur statut, leur condition, une image de laggiù et l’amour qui est le leur ». Cette tendresse ne sera jamais démentie. Le premier récit, Eloge du migrant, est d’ailleurs dédié à ses parents. Le thème de la filiation et des origines hante toute l’œuvre, sans acrimonie. La référence à l’Italie est constante, terre de migration, terre d’enfance et de paysages lumineux. En rapport sans doute avec cette quête des origines, la passion de Pasquali pour la critique génétique.

      Dans son texte de 1982, l’écrivain évoque sa passion pour la littérature romande, dans laquelle il va trouver une forme d’identité. Lisant Corinna Bille, Crisinel, Haldas ou, surtout, Ramuz : « Je découvrais le pays de cet autre qui me forçait bien obligeamment à découvrir le mien ». Dans un récit, L’Histoire dérobée, la narration progressera de pastiche en pastiche, imitant successivement le style de sept « grands intercesseurs » romands. Ce premier texte de 1982 conjure aussi « le miracle de l’inachèvement » : de textes fragmentaires et discontinus aux romans en compositions cycliques, d’énigmes en quêtes irrésolues, et jusqu’à la longue phrase éperdue du dernier récit, ou dans les essais qu’il a consacrés à l’inachèvement, on constate chez Pasquali la hantise de la clôture et du point final.

      Le « silence éloquent »

      La plupart des romans contiennent une réflexion sur leur propre statut, sur leur propre dispositif narratif. Après les audaces expérimentales des premiers livres, les deux derniers récits, La Matta et Le Pain de silence, atteignent une transparence et une force d’évocation poétique à la fois plus puissantes et plus souveraines. Autoréflexion et narration s’harmonisent ici grâce à une langue maîtresse de tous ses enjeux.

      La traduction a été une autre manière, pour Pasquali, de pratiquer un « silence éloquent » : il a été le traducteur d’Alice Ceresa et de Giovanni Orelli, de Mario Lavaggetto et tout récemment, d’Aurelio Buletti (Ed. Empreintes, 1998). A l’impossible inscription dans un seul moule linguistique aura fait place, ici, une invitation à habiter dans la diversité des langues.

      Les sections de français des Universités de Lausanne et Genève rendront hommage à l’œuvre d’Adrien Pasquali lors d’une manifestation dans le courant du mois de mai.

      https://www.letemps.ch/culture/adrien-pasquali-constructeur-dune-maison-mots-vaincu-silence

  • Emilie du Châtelet, ou l’ambition audacieuse d’une femme de science - Le Temps
    https://www.letemps.ch/sciences/emilie-du-chatelet-ou-l-ambition-audacieuse-d-une-femme-de-science

    Femme libre et travailleuse infatigable, la marquise du Châtelet va jouer un rôle clé dans la diffusion en France des idées de Leibniz et Newton, qui bouleversent la vision cartésienne du monde

    « Cette traduction que les plus savants hommes de France devaient faire et que les autres doivent étudier, une femme l’a entreprise et achevée à l’étonnement et à la gloire de son pays. » C’est par cet hommage posthume à celle qui fut sa compagne et aussi son inspiratrice que Voltaire entame la préface des Principes mathématiques de la philosophie naturelle, la première édition en français de l’œuvre majeure d’Isaac Newton. Une traduction enrichie que l’on doit à Gabrielle-Emilie de Breteuil, marquise du Châtelet, qui lui aura consacré les cinq dernières années de sa vie, jusqu’à son dernier souffle.

  • En Valais, la protection de l’adulte est appelée à enquêter sur la situation de l’héritier d’Hermès - Le Temps
    https://www.letemps.ch/economie/horlogerie-joaillerie/en-valais-la-protection-de-l-adulte-est-appelee-a-enqueter-sur-la-situation-

    Le principal actionnaire individuel d’Hermès est-il sous l’emprise de son ancien employé de maison et de sa compagne ? Les autorités valaisannes de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) ont été saisies de la question par le biais d’un signalement transmis par l’avocat valaisan Yannis Sakkas, représentant d’un ancien proche de Nicolas Puech. L’octogénaire, qui détient 5,7% des parts du groupe de luxe français spécialisé dans la maroquinerie et dont la fortune est estimée à environ dix milliards de francs, s’est établi dans le val Ferret en 1999, au bénéfice d’un forfait fiscal.

    Célibataire et sans enfants, il a déposé une demande auprès des autorités valaisannes pour adopter son ancien homme à tout faire, âgé de 51 ans et d’origine marocaine, comme le révélait il y a deux semaines La Tribune de Genève. Ce qui assurerait à ce dernier de toucher au moins la moitié de sa fortune, pour autant que la procédure aboutisse. Ce scénario rocambolesque – Nicolas Puech a signé en 2011 un pacte successoral prévoyant que sa fondation Isocrate luttant contre la désinformation hérite de ses biens, qu’il a résilié l’an dernier – a depuis fait le tour du monde.

    Enquête demandée

    Selon le signalement envoyé fin novembre et révélé vendredi en fin de journée par le quotidien genevois ainsi que Blick, Nicolas Puech serait sous « l’emprise » du couple de domestiques qu’il appelle « ses enfants » et qui auraient pris dans sa vie « une place disproportionnée ». L’APEA est donc priée d’ouvrir une enquête approfondie à ce sujet. Le milliardaire se serait « coupé du monde extérieur » depuis la pandémie de Covid » et se trouverait « en situation de faiblesse », poursuit la missive de Yanis Sakkas.

    L’avocat indique par ailleurs qu’au cours des dernières années, Nicolas Puech s’est montré particulièrement généreux avec le couple. Il leur aurait notamment fait don de biens immobiliers évalués à 60 millions de francs, répartis entre la Suisse, l’Espagne et le Portugal. Les domestiques auraient aussi eu « un accès illimité » à sa carte bancaire et auraient « dépensé plusieurs centaines de milliers de francs en peu de temps » dans des boutiques de luxe genevoises. Blick fait également état d’une relation intime entre le milliardaire et son employé, développée au cours des dernières décennies.

    Contactés par nos confrères, l’APEA du Valais et Yannis Sakkas se sont refusés pour l’heure à tous commentaires. La Tribune de Genève précise que la fondation Isocrate a pour sa part récemment annoncé qu’elle n’était « plus en mesure de traiter de nouvelles demandes de financement ». Elle déclarait lors des premières révélations s’être opposée à la « volonté d’annulation unilatérale du pacte successoral » par Nicolas Puech, qualifiée d’infondée.
    Conte de fées ou abus de faiblesse ?

    Présentée comme un conte de fées dans certains médias nord-africains, cette affaire renvoie à d’autres qui ont défrayé la chronique. Notamment celle de l’héritage de la milliardaire Liliane Bettencourt, première actionnaire de L’Oréal décédée en 2017, qui a donné lieu à un long feuilleton juridique. En cause, des dons importants que la femme d’affaires avait fait à son confident, le photographe François-Marie Banier. En 2016, il avait été condamné à quatre ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende après avoir été poursuivi pour abus de faiblesse.

    En Valais, l’histoire est encore loin d’être terminée. La demande d’adoption de Nicolas Puech n’a pas encore été traitée, et l’APEA devra désormais dire quelle suite elle entend donner au dossier.

  • Pour le président émirati de la COP28, sortir des énergies fossiles ramènerait l’humanité “à l’âge des cavernes”
    https://www.courrierinternational.com/article/pour-le-president-emirati-de-la-cop28-mettre-fin-aux-energies

    “The Guardian” a diffusé dimanche une vidéo dans laquelle Sultan Al-Jaber estime qu’ il n’existe “aucune étude scientifique” montrant qu’une élimination progressive des énergies fossiles permettrait de limiter le réchauffement à 1,5 °C . Ces déclarations, qui émergent en pleine COP, ont provoqué l’indignation des scientifiques.

    Qq’un lui dit pour l’augmentation du niveau de la mer d’ici la fin du siècle, et le fait que sa ville est candidate à la submersion, à la façon des Tuvalu ou des Seychelles ?

    https://fr-fr.topographic-map.com/map-w1nsnx/Duba%C3%AF

  • JO d’hiver 2030 : seule candidate retenue par le CIO, la France prolonge son aventure olympique malgré les critiques
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/11/29/jo-d-hiver-2030-seule-candidate-retenue-par-le-cio-la-france-prolonge-son-re

    Le Comité international olympique a décidé mercredi d’entrer en « dialogue ciblé » avec les promoteurs du dossier des Alpes françaises, écartant les candidatures de la Suède et de la Suisse. La validation finale est attendue courant 2024.

    Une sorte de cauchemar éveillé ce début de millénaire.

    Malgré un « su-sucre » pour 2038, les ambitions olympiques de la Suisse ont reçu « un coup de frein durable » - Le Temps
    https://www.letemps.ch/opinions/revues-de-presse/malgre-un-su-sucre-pour-2038-les-ambitions-olympiques-de-la-suisse-ont-recu-

    Pour la presse helvétique, les échecs répétés de candidatures suisses pour les JO d’hiver, comme ce mercredi au détriment des Alpes françaises, sont notamment le résultat d’un manque de soutien politique

    Et il y a des personnes en Suisse pour regretter de ne pas avoir des malfaisants corrompus au pouvoir. Les suédois et les suisses ont eu de la chance, le CIO ne les a pas retenus.

    #JO2030 #Jeux_Olympiques

  • Le Tribunal fédéral s’immisce dans le débat sur le paiement des rançons aux cybercriminels - Le Temps
    https://www.letemps.ch/economie/le-tribunal-federal-s-immisce-dans-le-debat-sur-le-paiement-des-rancons-aux-

    La plus haute cour du pays a estimé que l’assureur de Garmin, entreprise américaine touchée par une cyberattaque, devait indemniser son client pour la rançon versée. Et ce malgré les sanctions des Etats-Unis contre la Russie

  • Assassinat de Samuel Paty : ouverture du procès de six adolescents - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/assassinat-de-samuel-paty-ouverture-du-proces-de-six-adolescents

    Publié le 27 novembre 2023
    (...)
    L’enquête avait retracé comment, en dix jours, le piège s’était refermé sur Samuel Paty : du mensonge de la collégienne aux attaques en ligne, jusqu’à l’arrivée de l’assaillant devant le collège le 16 octobre. « Eh le petit, viens voir, j’ai un truc à te proposer », dit Abdoullakh Anzorov à un adolescent, lui offrant 300 euros pour identifier Samuel Paty que l’assaillant dit vouloir « filmer en train de s’excuser ».

    Le collégien « se vante » et relaie la proposition, ne se « sentant pas de le faire tout seul ». Quatre autres le rejoignent, d’après des témoignages cités dans l’ordonnance des juges d’instruction consultée par l’AFP. Certains font des allers-retours entre le collège et la « cachette » d’Anzorov, surveillent, ou se filment avec des billets. L’assaillant demande à l’un d’eux de téléphoner à l’adolescente à l’origine de l’affaire. Elle réitère son mensonge, sans savoir qu’il écoutait, assurera-t-elle.

    Lors d’auditions où ils se sont effondrés en larmes, les collégiens ont juré avoir imaginé que le professeur se ferait tout au plus « afficher sur les réseaux », peut-être « humilier », « taper »… mais que « jamais » que ça irait « jusqu’à la mort ». A la sortie des classes, Samuel Paty est désigné par les adolescents : « Il est là ». Il sera assassiné peu avant 17h00.

    Les adolescents sont aujourd’hui lycéens. Ils encourent deux ans et demi d’emprisonnement.

  • Le nouveau gouvernement néo-zélandais veut abroger l’interdiction « générationnelle » du tabac - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/asie-oceanie/le-nouveau-gouvernement-neo-zelandais-veut-abroger-l-interdiction-generation

    Publié le 27 novembre 2023

    Le nouveau gouvernement conservateur de Nouvelle-Zélande a confirmé lundi son intention d’abandonner les mesures pionnières adoptées pour lutter contre le tabagisme, un rétropédalage dénoncé par une ONG comme une « énorme victoire pour l’industrie du tabac ». L’ancienne première ministre Jacinda Ardern avait fait voter l’an dernier au Parlement une « interdiction générationnelle de fumer » interdisant la vente de cigarettes à toute personne née après 2008.

  • L’éviction du PDG d’OpenAI met en lumière le débat sur la réglementation européenne -Le 21 novembre 2023 à 10:40 | Zonebourse
    https://www.zonebourse.com/cours/action/OUSTER-INC-120216302/actualite/L-eviction-du-PDG-d-OpenAI-met-en-lumiere-le-debat-sur-la-reglementation

    Alors que l’Union européenne se rapproche de l’adoption d’un vaste ensemble de lois régissant l’intelligence artificielle, des législateurs et des experts affirment que l’éviction surprise du PDG d’OpenAI, Sam Altman, souligne la nécessité d’adopter des règles strictes.

    M. Altman, cofondateur de la startup qui, l’année dernière, a donné le coup d’envoi du boom de l’IA générative, a été brusquement licencié par le conseil d’administration d’OpenAI la semaine dernière, provoquant une onde de choc dans le monde de la technologie et incitant les employés à menacer de démissionner en masse de l’entreprise.

    De l’autre côté de l’Atlantique, la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’UE peaufinent les détails de la loi sur l’IA, un ensemble de lois radicales qui obligeraient certaines entreprises à réaliser des évaluations de risques approfondies et à mettre leurs données à la disposition des régulateurs.

    Ces dernières semaines, les discussions ont achoppé sur la question de savoir dans quelle mesure les entreprises devraient être autorisées à s’autoréguler.

    Brando Benifei, l’un des deux législateurs du Parlement européen qui mènent les négociations sur les lois, a déclaré à Reuters : Le drame compréhensible autour d’Altman qui a été licencié d’OpenAI et qui rejoint maintenant Microsoft nous montre que nous ne pouvons pas compter sur des accords volontaires négociés par des leaders visionnaires.

    La réglementation, en particulier lorsqu’il s’agit des modèles d’IA les plus puissants, doit être solide, transparente et applicable pour protéger notre société.

    Lundi, Reuters a rapporté que la France, l’Allemagne et l’Italie étaient parvenues à un accord sur la manière dont l’IA devrait être réglementée, ce qui devrait accélérer les négociations au niveau européen.

    Les trois gouvernements soutiennent « l’autorégulation obligatoire par le biais de codes de conduite » pour ceux qui utilisent des modèles d’IA générative, mais certains experts ont déclaré que cela ne serait pas suffisant.

    Alexandra van Huffelen, ministre néerlandaise de la numérisation, a déclaré à Reuters que la saga OpenAI soulignait la nécessité de règles strictes.

    Elle a déclaré : Le manque de transparence et la dépendance à l’égard de quelques entreprises influentes soulignent clairement, à mon avis, la nécessité d’une réglementation.

    Gary Marcus, expert en IA à l’université de New York, a quant à lui écrit sur la plateforme de médias sociaux X : "Nous ne pouvons pas vraiment faire confiance aux entreprises pour autoréguler l’IA, alors que même leur propre gouvernance interne peut être profondément conflictuelle.

    "S’il vous plaît, ne videz pas de sa substance la loi européenne sur l’IA ; nous en avons plus que jamais besoin. (Reportage de Martin Coulter et Supantha Mukherjee ; Rédaction de Susan Fenton)

  • Nouvelles controverses dans l’importation d’or en Suisse

    Accusée de #pollution aux #métaux_lourds, une #mine du #Liberia vend tout son or au genevois #MKS_Pamp tandis que le tessinois #Argor-Heraeus est critiqué en #Colombie. Des ONG dénoncent des contrôles lacunaires aux douanes

    https://www.letemps.ch/economie/nouvelles-controverses-dans-l-importation-d-or-en-suisse

    Article complet disponible ici :
    https://konzernverantwortung.ch/wp-content/uploads/2023/10/20231021_Le-Temps.pdf

    #Suisse #or #matières_premières #multinationales #mines #extractivisme