• L’Inde assiste au déclin de l’empire Bollywood afp/cf - RTS - 12 octobre 2022
    https://www.rts.ch/info/culture/cinema/13458198-linde-assiste-au-declin-de-lempire-bollywood.html

    L’industrie cinématographique de Bollywood vit une crise économique historique face à l’essor des plateformes de streaming étrangères et des productions du Sud. Aujourd’hui, les cinémas de Bombay, dont les recettes sont restées en berne après la pandémie, tirent le rideau.
    « Nous n’avons jamais connu pire crise » : voilà les mots d’un vieux propriétaire de cinéma à Bombay, Manoj Desai, confiés à l’AFP. Certaines projections ont été annulées car le « public n’était pas au rendez-vous ».

    Traditionnellement, les films de Bollywood ont toujours attiré les foules du pays et le public, vénérant les stars comme des dieux, qui se pressait en nombre aux premières. Le géant d’Asie du Sud produit en moyenne 1’600 films par an, soit plus que n’importe quel autre pays au monde. Pourtant, les trois dernières superproductions avec la star Akshay Kumar ont toutes fait des flops. Aamir Khan, visage des films les plus populaires de l’Inde, n’a pas non plus réussi à convaincre le public avec « Laal Singh Chaddha », remake de « Forrest Gump », qu’il a produit.

    A peine un cinquième des cinquante films de Bollywood sortis l’an dernier a atteint ou dépassé ses objectifs, assure l’analyste des médias Karan Taurani d’Elara Capital. Avant la pandémie, la moitié y parvenait.

    La concurrence de Tollywood
    En revanche, plusieurs films en langue telugu (Tollywood) dans le sud de l’Inde, concurrents du cinéma en langue hindi de Bollywood, se hissent au sommet.

    La moitié des recettes des films en hindi, entre janvier 2021 et août de cette année, a été réalisée par des films du Sud doublés en hindi, soulignait Soumya Kanti Ghosh, conseiller économique en chef de la State Bank of India, dans un récent rapport.

    Les plateformes en ligne
    L’essor des plateformes en ligne avait déjà porté un coup à Bollywood avant la pandémie, et cela s’est encore accentué avec les périodes de confinement.

    Les services de streaming locaux et étrangers tels que Netflix, Amazon Prime et Disney+ Hotstar, rassemblent 96 millions d’abonnés, selon une estimation du gouvernement. Certains films lancés après le confinement ont été diffusés sur les plateformes, tandis que d’autres atterrissaient à la télé quelques semaines seulement après leur sortie en salles ; le coût de l’abonnement mensuel à un service de streaming, lui, est à peine plus élevé qu’un seul billet de cinéma.

    La population a donc pris goût aux contenus locaux et internationaux en streaming, aux films en langues régionales telugu, tamil, malayalam ou encore en kannada du sud du pays, auxquels elle a désormais accès.

    « Le cinéma régional ne voyageait pas au-delà de ses frontières. Mais soudain, tout le monde accède au cinéma malayalam ou maharashtrien et réalise que leurs cinéastes racontent des histoires plus intéressantes », explique le critique Raja Sen.

    Un cinéma qui parle à son public
    Les critiques reprochent aussi à Bollywood ses films de niche ou élitistes pour citadins dans un pays à la population à 70% rurale. Dans un entretien paru dans la presse, le producteur Aamir Khan a reconnu que les « choix qui paraissent pertinents aux cinéastes hindis ne le sont sans doute pas pour le grand public ».

    Selon des spectateurs interrogés par l’AFP devant un cinéma de Bombay, le vrai problème est la qualité des films, qui pèche trop souvent. « Il faut que l’histoire soit bonne, que son traitement soit bon » pour que les gens se déplacent, a déclaré l’étudiante Preeti Sawant, 22 ans.

    Akshay Kumar, surnommé « l’homme de l’industrie », cité en août par le quotidien Indian Express, en convient. « Si mes films ne marchent pas, c’est de notre faute, de ma faute. Je dois me renouveler, je dois comprendre ce que le public veut ».

    #Cinéma #Bollywood #streaming #netflix amazon_prime #disney #hotstar #Inde

  • Aujourd’hui, je suis allé au multiplexe salle « ICE », 3D, 4K, etc. Pour voir Avatar 2 avec le mini-grizzly-qui-n-a-plus-qu-un-cm-de-moins-que-son-père.

    C’est long 3 heures avec un masque et des lunettes 3D.

    On devait être moins de 10 avec un masque dans la très grande salle. On était les seuls en FFP2, évidemment. Y-a de ces invariants bizarres tout de même.

    Comme hier, où je suis allé au restaurant à midi, il y avait des gens qui toussaient rauque. mais... c’était qu’une petite toux d’un petit rhume que de toute façon, c’est la nouvelle normalité alors on va passer à autre chose.

    Et comme d’habitude, le générique a à peine commencé, y-a encore des belles images qui bougent, ça se lève devant toi pour partir.

    (la palme de l’humain qui malgré tout fait un peu sourire à celui qui commente le film pendant 3 heures à son voisin, et qui s’exclame à la fin « oh c’est le même réalisateur que Titanic ! »)

    C’est dur d’avoir encore une once d’empathie pour le reste de ses semblables mais je me soigne... promis.

    • La salle était pleine, 180 places disponibles.
      C’était à 10h, 9 euros la place ; c’est 18 en plein tarif.

      Oui, c’était bien (je rappelle que je suis très très bon public alors vous avez le droit de me contredire, je comprendrais tout à fait), mais bordel, quelle plaie la 3D. J’ai les yeux secs en ce moment, et les 3 heures de 3D n’ont rien arrangé. Pourquoi, pourquoi, pourquoi faut-il qu’ils imposent la 3D pour pouvoir le voir dans des conditions relativement pas trop nulles (quasiment pas de pub, des fauteuils large, on n’est pas les uns sur les autres, un grand écran, un son de qualité) ; l’autre fois pour voir un autre blockbuster, on s’est fadé une salle UGC pour ne pas avoir la 3D, et... je suis encore traumatisé par la demi-heure de pub et la qualité moyenne de la salle (qui par ailleurs était impeccablement aérée, moins de 800ppm en fin de séance).

      Le monde de Pandora est magnifique, les images aussi, le scénario cède parfois à la facilité (syndrome être au mauvais endroit au mauvais moment, prendre la pire décision et tout et tout). Ceci dit, on comprend avec un petit peu d’imagination qu’ils en ont encore sous le pied pour la suite.

    • Je savais en y allant cet après-midi que me payerai une petite séance de régression, sachant que je n’ai plus depuis longtemps l’excuse d’accompagner qui que ce soit pour me livrer à ce genre d’activité. J’adore les films animaliers, de surcroît sous-marin, mais les scènes de baston habituelles ainsi que le scénario usé jusqu’à la corde m’ont plutôt dégoûté. En revenant dans le métro j’ai lu une excellente tribune critique du Monde sur ce film, dont je voici un extrait qui me semble assez pertinent :

      « (...)sous couvert d’amour de la nature, le film déroule des scènes de delphinarium (cétacés domestiqués, utilisés comme montures et nourris à la main) voire d’abus physiques (s’accrocher à une tortue pour se faire tracter), deux bêtes noires de la protection animale contemporaine.
      Ces créatures serviles en perdent toute altérité, et symbolisent finalement plus l’industrie du tourisme que la préservation d’écosystèmes autonomes, et les paysages traversés laissent surtout une sensation des parcs d’attractions – d’ailleurs, la licence Avatar est en train de développer son réseau de parcs, à coup sûr encore un projet très écologique.
      Car c’est bien le paradigme du tourisme de luxe qui domine l’ambiance de ce film, dont toute la première moitié se contente de nous détailler les vacances d’une famille américaine aisée à Hawaii, entre cours de yoga, de surf et de plongée, premiers émois adolescents au coucher de soleil, architecture de Resort cinq étoiles et découverte d’une culture qui ramène plus au folklore de pacotille du tourisme de masse qu’à l’immersion ethnographique. »

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/12/25/avatar-ne-pas-confondre-mievrerie-animaliere-et-implication-ecologiste_61556
      #paywal

  • Le diable probablement. Un film de Robert Bresson

    http://liminaire.fr/proces-verbal/article/le-diable-probablement

    « Ce qui m’a poussé à faire ce film, affirme Robert Bresson, c’est le gâchis qu’on a fait de tout. C’est cette civilisation de masse où bientôt l’individu n’existera plus. Cette agitation folle. Cette immense entreprise de démolition où nous périrons par où nous avons cru vivre. C’est aussi la stupéfiante indifférence des gens, sauf de certains jeunes actuels, plus lucides. »

    http://liminaire.fr/IMG/mp4/le_diable_probablement.mp4

    #Écologie, #Cinéma, #Histoire, #Mort, #Nature, #Capitalisme, #Destruction, #Planète, #Climat (...)

  • Au programme ce soir : Old Joy, de Kelly Reichardt avec Will Oldham, #Daniel_London (1 h 16). Vu sur Arte boutique : https://boutique.arte.tv/detail/old_joy De l’art de la #réconciliation. Apaisant.

    Critique de Télérama :

    [...] Le temps a fané les utopies, a peut-être aussi creusé des différences entre les deux. Mais après plusieurs kilomètres et un petit joint, les deux compagnons ont déjà l’esprit ailleurs. La caméra est le troisième ami – elle rend familiers ces deux types qui aiment autant le silence que la conversation. Bon feeling, nulle fausse note.

    Le plus, c’est la présence de #Will_Oldham dans le rôle de Kurt – un cadeau du ciel pour les admirateurs de ce songwriter au chant poitrinaire. Barbe d’homme des bois et short limé, il est parfait en marginal un peu loser, capable d’échafauder des théories fumeuses, mais aussi de toucher droit au cœur lorsqu’il murmure : « La tristesse n’est qu’une joie passée. » Mark est là pour écouter. Et entendre la fragilité de son copain. C’est tout, c’est simple comme une histoire d’amitié pudique, masculine, mais pas du tout virile. [...]

    Le Monde :

    [...] Sur ce canevas, #Kelly_Reichardt trace les lignes d’un conflit latent qui oppose un homme qui a accepté de grandir à un perpétuel enfant. Ce n’est pas que Mark soit tombé du mauvais côté de la barricade. Dans sa Volvo, il écoute une station de radio libérale, au sens américain du terme. Il donne un jour de sa semaine à un jardin communautaire et on se doute qu’il ne travaille pas pour la CIA. N’empêche qu’il s’est éloigné de Kurt, qui dissimule ses traits enfantins sous une barbe patriarcale. [...] Mais au centre du film, il y a la #forêt, filmée avec une douceur caressante. C’est là que le film s’épanouit, que le portrait de cette relation abîmée par le temps prend tout son sens. Il n’y a pourtant ni révélation ni crise, juste une succession de séquences à peine dialoguées, mais si intelligemment mises en scène que chaque mot et chaque #silence résonne longuement. Old Joy est une #méditation filmée, déchirante et consolatrice.

    #cinéma #film #Old_Joy

  • Allez voir le film des copains Nico et Jamila "Il nous reste la colère", maintenant en salle un peu partout. Deux articles d’affilé de Samuel Gontier et un de Médiapart (vraiment dans le journal). Et parlez en !

    “Il nous reste la colère” : comment deux inconnus ont accouché d’un docu d’exception sur la lutte syndicale
    https://www.telerama.fr/cinema/il-nous-reste-la-colere-comment-deux-inconnus-ont-accouche-d-un-docu-d-exce

    Passionnante immersion dans le combat des ouvriers de Ford à Blanquefort, le travail accompli par deux “néophytes” dépasse le “film de lutte” tant il ouvre la réflexion sur l’engagement. Alors qu’il vient de sortir en salles, retour sur son tournage exemplaire.

    Quand ils débarquent dans le local du comité d’entreprise de Ford à Blanquefort (Gironde), Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert sont aussi étrangers au monde du documentaire qu’à celui du militantisme syndical. Artistes plasticiens, ils participent à divers collectifs bordelais, vivent de petits boulots, s’essaient à la vidéo en captant des séances de l’Université populaire. Ils filment le mouvement social contre la loi Travail, en 2016, et y perçoivent la défiance de nombreux jeunes manifestants contre les syndicats.

    L’idée germe d’aller voir comment travaillent au quotidien quelques-uns de ces militants chevronnés, célèbres dans leur région pour avoir mené une lutte victorieuse entre 2007 et 2011. Avec leur fameux délégué CGT, Philippe Poutou, les ouvriers de Ford avaient réussi à empêcher la fermeture de leur usine de boîtes de vitesses. Las, les deux apprentis réalisateurs découvrent des représentants du personnel inquiets, qui pressentent le site à nouveau menacé.

    « Il nous reste la colère » : la lutte des anciens de Ford au cinéma | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/101222/il-nous-reste-la-colere-la-lutte-des-anciens-de-ford-au-cinema

    Deux ans après la fermeture de l’usine Ford à Blanquefort, sort un documentaire intitulé « Il nous reste la colère » qui raconte, avec humanité et justesse, la lutte infructueuse d’ouvriers attachés à leur usine. Au cinéma depuis le 7 décembre.

    #cinéma #documentaire #syndicalisme #échec #colère #CGT_Ford

  • Découvert au Groenland, le plus vieil ADN au monde a 2 millions d’années
    https://fr.news.yahoo.com/d%C3%A9couvert-au-groenland-vieil-adn-175911783.html

    Identifiés dans des sédiments, les différents fragments d’ADN proviennent de la partie la plus septentrionale du Groenland, appelée Cap Copenhague, et sont issus d’un environnement que nous ne voyons nulle part sur Terre aujourd’hui.

    Ah ben justement, il y a un chouette documentaire à ce sujet :
    https://www.youtube.com/watch?v=mcFct1otVyE

    • Perdus depuis près de 90 ans, les restes du dernier tigre de Tasmanie retrouvés dans un musée - Edition du soir Ouest-France - 07/12/2022
      https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-12-07/perdus-depuis-pres-de-90-ans-les-restes-du-dernier-tigre-de-tasmanie-re

      Le squelette du dernier spécimen connu du tigre de Tasmanie avait disparu depuis près de 90 ans. Deux scientifiques australiens viennent de le retrouver. Les ossements étaient en fait exposés dans un musée, « cachés » à la vue de tous. Explications.

      Ah ben vraiment, aujourd’hui, c’est un concours pour essayer de nous faire mourir d’autre chose que du Covid.

      https://www.youtube.com/watch?v=lc0UehYemQA

    • Ennio Morricone - The Thing (theme)
      https://www.youtube.com/watch?v=meU2gAU7Xss

      Je regardé The Thing lors de sa sortie. On est tombé dessus par hasard car nous avions élaboré un plan pour regarder plusieurs films avec un seul billet de cinéma en passant discrètement d’une salle dans l’autre en évitant les contrôles à l’entrée. Les séances se suivaient avec un délai de quinze à vingt minutes permettant à quelques quatre ou cinq employés de gérer une douzaine de salles de projection.
      Alors, après avoir décidé de quitter une salle où on avait commencé à regarder une comédie franchement ennuyeuse, on choisit une autre salle sans contrôle à l’entrée. Le choc. Le spectacle fut capitivant et hyper sanglant pour l’époque. Où étions-nous tombés ? Cloué dans nos fauteuil on arrêta de réfléchir à combien de films on pouvait encore visionner dans la soirée. C’était trop fort.
      C’est seulement des années plus tard, après They Live et Esacpe from New York que je commencais à saisir le message de Carpenter. Soyons réalistes, admettons la menace par l’impossible. Regardons la réalité apparente en employant notre fantaisie.

      “I know I’m human. And if you were all these things, then you’d just attack me right now, so some of you are still human. This thing doesn’t want to show itself, it wants to hide inside an imitation. It’ll fight if it has to, but it’s vulnerable out in the open. If it takes us over, then it has no more enemies, nobody left to kill it. And then it’s won.”

      “I know you gentlemen have been through a lot, but when you find the time, I’d rather not spend the rest of this winter TIED TO THIS FUCKING COUCH!”

      #cinéma #john_carpenter #horreur #sciences_fiction #it_has_begun

    • Moi je ne me souviens pas quand je l’ai vu pour la première fois. Ce qui est certain, c’est que je ne l’ai pas vu au cinéma, et surtout pas à l’époque de sa sortie. Je doute même qu’on l’ait emprunté au vidéoclub quand j’habitais encore chez mes parents.

      Du coup je suspecte que je l’ai découvert sur le tard, une fois que j’ai habité seul.

      Mais sinon, je me souviens de la joie à découvrir les scènes les plus tarées du film (l’électrochoc, la tête-araignée…). Je l’ai revu récemment, je trouve que ça a très bien vieilli. Et surtout que les scènes gore ne sont pas vraiment répugnantes, tellement elles sont délirantes ; rien à voir avec la mode du torture-porn réaliste des dernières années, avec lequel j’ai beaucoup de mal.

      Et dans les archives de Seenthis (2011, oui), j’avais dit tout le mal que je pensais du remake-prequel :
      https://seenthis.net/messages/45419

  • “Jeanne Dielman”, l’histoire du chef-d’œuvre de Chantal Akerman - Les Inrocks
    https://www.lesinrocks.com/cinema/jeanne-dielman-23-rue-du-commerce-1080-bruxelles-27305-17-04-2007

    À l’occasion du sacre de “Jeanne Dielman” comme meilleur film de tous les temps par l’influent palmarès du magazine britannique “Sight and Sound”, “Les Inrockuptibles” vous propose de redécouvrir l’histoire du chef-d’œuvre de Chantal Akerman.

     “Une nuit, j’étais dans mon lit en train de somnoler et tout à coup, j’ai vu le film.” C’est ainsi que Chantal Akerman raconte la genèse de Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles. Un flash foudroyant surgi à la bordure du somme, une forme qui se décante sur fond de relâchement de la conscience, une pure vision qui transperce la nuit : c’est tout cela Jeanne Dielman, un film proprement inimaginable, une œuvre tellement immense qu’elle excède tout autour d’elle (à commencer par l’œuvre à venir de son auteur, alors âgée de 25 ans, un peu comme La Maman et la Putain excède et se tient à côté du reste de la filmographie de Jean Eustache).

    Lorsqu’on demande à Chantal Akerman ce qu’elle a vu cette nuit-là, elle reste laconique : “Juste une serviette éponge posée sur un lit, des billets déposés dans une soupière… Mais ça a suffi pour que le film m’apparaisse.” Cette serviette et cette soupière contiennent la vie de Jeanne Dielman, une veuve entre deux âges, qui vit à Bruxelles, avec son fils de 17 ans. Le film décrit une cinquantaine d’heures du quotidien de cette femme, dont la vie s’organise comme un ballet mécanique de gestes domestiques. Jeanne Dielman fait la cuisine, met la table, sert son fils, dîne, débarrasse la table, fait la vaisselle, range la cuisine. Jeanne Dielman défait son lit, s’endort, refait son lit, se lave méthodiquement dans sa baignoire, s’habille, cire les chaussures de son fils. Et cela ad libitum, rien moins que trois heures vingt. 
    “Elle tue le phallus”

    Il suffisait de filmer ses actions dans une durée proche du temps réel pour enregistrer quelque chose de jamais vu : une construction sociale (la femme au foyer) qui ne tolère aucune extériorité, une aliénation consentie qui, si on en dérègle les procédures, aboutit à une catastrophe. La vie de Jeanne Dielman, c’est donc l’ordinaire de beaucoup de femmes : tour à tour cuisinière, servante, femme de ménage. Mais aussi pute. Car entre la vaisselle et la cuisine, Jeanne Dielman reçoit des hommes à domicile et couche avec eux pour de l’argent, tâche qu’elle effectue avec le même soin robotique, la même précision désincarnée que toutes ses activités ménagères. Le film est fait de boucles, déroule le même imparable enchaînement de rituels répétitifs, jusqu’à ce que le plus inattendu advienne (elle jouit) et que vole en éclats le circuit fermé de ces petites cérémonies (armée d’un ciseau, elle tue).

    Pourquoi Jeanne Dielman tue l’homme qui la fait jouir, demande-t-on trente ans plus tard à Chantal Akerman ? “Elle tue le phallus. Pas forcément le phallus d’ailleurs. Ça aurait pu se produire aussi avec une femme. Mais elle tue le plaisir. Elle jouit une première fois. Elle pense que ça ne se reproduira pas. Et elle jouit une seconde fois. Cette jouissance défait l’ordre de son monde. Jusque-là, le plaisir tenait dans la reconduction quotidienne des mêmes rituels. Si on touche à ça, si quelque chose surgit en dehors de la ritualisation de son existence, alors elle devient folle.”

    Lorsque Jeanne Dielman est présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, en 1975, il crée évidemment la polémique. Une partie de la critique salue le film comme un chef-d’œuvre, tandis que les plus conservateurs des journalistes ricanent. “À la première projection, les sièges claquaient sans discontinuer parce que les gens partaient. Mais la moitié de la salle qui est restée jusqu’au bout a adoré le film. Il y avait beaucoup de programmateurs de festivals et le film a fait le tour du monde.”

    French Theory

    Très vite, le film fait le tour du monde. Les militantes féministes en font leur emblème. Il est montré dans toutes les universités américaines, comme une pièce majeure de la “French Theory” au même titre que les ouvrages de Deleuze, Foucault ou Derrida. La part la plus avancée de la cinéphilie mondiale le salue comme la plus belle déflagration de modernité enregistrée depuis la Nouvelle Vague. Comment une œuvre d’une telle maturité, d’une telle perfection conceptuelle alliée à la plus grande maîtrise technique, peut-elle être engendrée par une si jeune fille – qui selon ses propres termes n’avait pas encore “vécu grand-chose” ?

    #Cinéma #Jeanne_Dielman #Chantal_Ackerman

  • Louis Malle, lui-même ailleurs
    https://laviedesidees.fr/Philippe-Met-Louis-Malle-dans-tous-ses-etats.html

    À propos de : Philippe Met (dir.), Louis Malle dans tous ses états, Les Impressions nouvelles. Électron libre de la Nouvelle Vague, longtemps négligé par la critique, Louis Malle est mis à l’honneur dans un ouvrage collectif ambitieux qui varie les focales pour replacer l’œuvre du cinéaste au sein de contextes multiples et en souligner la profonde cohérence.

    #Arts #cinéma
    https://laviedesidees.fr/IMG/tif/figure_3.tif

  • Gun Wound ( Wundkanal. Hinrichtung für vier Stimmen ) ( Wundkanal ) [ NON-USA FORMAT, PAL, Reg.0 Import - Germany ] by Thomas Harlan
    https://www.amazon.de/Wundkanal-Hinrichtung-Stimmen-Wundkanal-NON-USA/dp/B01EGQQL3I

    L’exercice de la violence devient inévitable quand tu quittes le monde de la production artistique pure afin de faire parler les monstres. On est tenté d’affirmer le contraire en regardant « The Act of Killing » de Joshua Oppenheimer, Christine Cynn et de leur collègue indonésien anonyme. L’équipe a choisi de limiter l’impact du tournage sur la vie des tortionnaires en leur donnant champ libre pour s’exprimer à propos du côté fatigant du travail meutrier qu’ils ont excercé dans leur jeunesse. Ils n’ont subi aucun acte violent de la part des réalisateurs et de la réalisatrice. Tout le monde est reste dans un rôle de spectateur hors champ comme le public de cinémà.

    Du coup le filme reste à la surface. Il n’y a pas de confrontation. L’équipe ne creuse pas dans les profondeurs humaines des protagonistes. Elle agit comme des archéologues qui se contentent de la présentation d’images satellites en expliquant qu’ici et là il est probable de trouver des artefacts sous terre. Les monstres ont gagné la guerre et présentent leur version tordue des événemments.

    Thomas Harlan s’est pris autrement au tournage de sa fiction Wundkanal. Hinrichtung für vier Stimmen (trajet de la balle. exécution pour quatre voix).

    Vers 1982 nous entendions d’abord des rumeurs qu’un réalisateur allemand aurait séquestré un viel homme dans un sombre hangar parisien et serait en train de le torturer pendant son tournage. Il s’agissait d’Alfred Filbert, ancien commandant de l’Einsatzkommando 9, un criminel de guerre condamné pour le meurtre d’au moins 6800 hommes, femmes et enfants. Filbert s’est laissé leurrer par Harlan avec la promesse d’un cachet raisonnable. Une fois sur place on le soumit aux même procédé technique comme les autres acteurs. En leur insérant dans les oreilles de petits récepteurs audio sans fil le réalisateur maîtrisait chaque détail du jeux des acteurs et exercait une pression psychologique énorme.

    Wundkanal. Hinrichtung für vier Stimmen | filmportal.de
    https://www.filmportal.de/film/wundkanal-hinrichtung-fuer-vier-stimmen_f9636912224f4b46afa8058c0af0430b

    Le film est inspiré par le kidnapping et par l’interrogatoire de l’ancien officier SS Hanns Martin Schleyer devenu président du BDA, patron des patrons allemands (Bundesvereinigung der Deutschen Arbeitgeberverbände e. V.), par le « Kommando Siegfried Hausner » issu de la Fraction de l’Armée Rouge RAF. Thomans Harlan fait jouer au meurtrier Alfred Filbert le personnage fictif qui aurait participé à la construction du camp d’Auschwitz ainsi qu’en 1975 trente ans après la défaite du nazisme allemand à la conception de la prison spéciale pour les membre de la RAF à Stuttgart Stammheim. La mise en scène reproduit la situation de l’interrogatoire du prisonnier. L’antifasciste Harlan et son équipe ont alors dépasseé les limites de ce qu’on considère comme traitement respectueux d’un acteur.

    Thomas Harlan était le fils du réalisateur nazi Veit Harlan connu pour le film antisemite Jud Süß et l’oeuvre de propagenade en couleur Kolberg . Il a consacré sa vie à la poursuite des criminels de guerre nazis. Son film Wundkanal pose la quation de la continuité du fascisme dans l’Allemage de l’Ouest après la guerre où les pires bouchers profitaient de généreuses pensions d’état après avoir toucéh d’importants dédommagement pour ceux dont les domains agricoles avaient été expropriés par les communistes et les polonais.

    Robert Kramer a suivi avec sa caméra documentaire le tournage de Wundkanal et Thomas Harlan a imposé à chaque projection de son film la projection du documentaire Unser Nazi (notre nazi) afin de pousser le public à saisir les connexions entre fiction et réalité. En regardant les films de Kramer et Harlan on s’expose aux violences au sein de l’équipe cinématographique, aux actes criminels commis par le protagoniste dans la vraie vie et à l’acharnement meurtrier de la République Fédérale d’Allemagne contre sa jenuesse révoltée.

    C’est un double feature au pouvoir cathartique.

    Aucun viellard n’a été blessé pendant le tournage.

    Ecrit en réponse au texte de @mona https://seenthis.net/messages/981368
    Le commentaire étant devenu trop long j’en ai fait ce billet apart.

    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Act_of_Killing
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Look_of_Silence

    Unser Nazi | filmportal.de
    https://www.filmportal.de/film/unser-nazi_d7e71038ebe44b73abd812f2726a6bc7

    Wundkanal. Hinrichtung für vier Stimmen | filmportal.de
    https://www.filmportal.de/film/wundkanal-hinrichtung-fuer-vier-stimmen_f9636912224f4b46afa8058c0af0430b

    Regie Thomas Harlan
    Drehbuch Yvette Biró
    Kamera Henri Alekan
    Ausstattung Max Berto (Szenenbild)
    Schnitt Patricia Mazuy

    Darsteller
    Alfred Filbert
    Gerhard Riedmann
    Hans Bruckberger

    Produktionsfirma
    Quasar Film GmbH (Berlin/West)
    Reass Films S.a.r.l. (Paris)
    Quasar Inc. (Beverly Hills)
    Cannon International (Los Angeles)

    Produzent
    Wieland Schulz-Keil
    Renée Gundelach (consulting producer)

    Länge: 107 min
    Format: 35mm (?), 1:1,66
    Bild/Ton: Eastmancolor, Ton
    Aufführung:
    Uraufführung (IT): 29.08.1984, Venedig, IFF

    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Act_of_Killing
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hanns_Martin_Schleyer
    https://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_Harlan
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Filbert

    Einsatzgruppe B, Einsatzkommando 9
    https://en.wikipedia.org/wiki/Einsatzkommando

    The operational command of Einsatzgruppe B, attached to the Army Group Center, was established under the command of Arthur Nebe a few days after the German attack on the Soviet Union in Operation Barbarossa.
    ...
    Einsatzkommando 9
    The Einsatzkommando was active in Vilna (see the Vilna Ghetto), Grodno (the Grodno Ghetto), Lida, Bielsk-Podlaski, Nevel, Lepel, Surazh, Vyazma, Gzhatsk, Mozhaisk, Vitebsk (the Vitebsk Ghetto), Smolensk, and Varena. It executed 41,340 people.

    SS-Obersturmbannführer Alfred Filbert [de] (June–20 October 1941)
    SS-Obersturmbannführer Oswald Schäfer [de] (October 1941 – February 1942)
    SS-Obersturmbannführer Wilhelm Wiebens (February 1942 – January 1943)
    SS-Obersturmbannführer Dr. Friedrich Buchardt (January 1943 – October 1944)
    SS-Sturmbannführer Werner Kämpf (October 1943 – March 1944)

    Jud Süß
    https://de.wikipedia.org/wiki/Jud_S%C3%BC%C3%9F_(1940)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Juif_S%C3%BCss_(film,_1940)

    Alex J. Kay - The Making of an SS Killer - The Life of Colonel Alfred Filbert, 1905-1990, Cambridge University Press, 2016

    In this pioneering biography of a frontline Holocaust perpetrator, Alex Kay uncovers the life of SS Lieutenant Colonel Alfred Filbert, responsible as the first head of SS-Einsatzkommando 9, a mobile killing squad, for the murder of more than 18,000 Soviet Jews – men, women and children – on the Eastern Front. He reveals how Filbert, following the political imprisonment of his older brother, set out to prove his own ideological allegiance by displaying particular radicalism in implementing the orders issued by Hitler, Himmler and Heydrich. He also examines Filbert’s post-war experiences, first in hiding and then being captured, tried and sentenced to life imprisonment. Released early, Filbert went on to feature in a controversial film in the lead role of an SS mass murderer. The book provides compelling new insights into the mindset and motivations of the men, like Filbert, who rose through the ranks of the Nazi regime.
    ...
    Alfred Filbert remains
    little known, even among subject specialists. Although he never joined the senior ranks of the SS, he nonetheless ended the war with the same SS rank as the far better known Adolf Eichmann.

    #film #nazis #génocide #shoa #Stammheim #Wundkanal

    • Zum Beispiel Wundkanal :
      https://seenthis.net/tag/wundkanal
      Voilà l’essentiel qui décrit le caractère absolument exceptionnel de ce film :

      Thomas Harlan hat wichtige Hinweise und Methoden für den Umgang mit dem Widerspruch von Beteiligung/Beobschtung gegeben. Was tun wir als Betroffene, die zugleich Widerstandskämpfer und Dokumentaristen unserer Gegner sind?

      A propos du rôle de l’argent donc du pouvoir pour la production de ce film : Harlan a tourné pendant plusieurs mois avec toute une équipe de cinéma dans plusieurs pays. Il a loué des studios, gagné Henri Alekan comme cameraman et payé un cachet de 150.000 FF à Filbert.
      Ce film est donc le résultat du pouvoir de persuasion de Harlan qui a su convaincre les meilleurs producteurs européens à financer un film dont on savait d’avance qu’il n’aurait jamais une chance de gagner de l’argent par la vente de billets de cinéma. Il les a tous fait participer à une aventure de résistance imaginée et exemplaire.

      #résistence #antifascisme #agitation #cinéma_vérité

  • Usbek & Rica - « Les films Pixar suivent toujours les mêmes archétypes dramaturgiques »
    https://usbeketrica.com/fr/article/les-films-pixar-suivent-toujours-les-memes-archetypes-dramaturgiques

    "Une grenouille géante volubile, un attaché commercial sans ambition, un comptable schizophrène… Voilà quelques-uns des personnages qui peuplent le film d’animation Saules aveugles, femme endormie, signé Pierre Földes et déjà auréolé de la Mention du Jury au Festival d’Annecy 2022 ainsi que du Prix Spécial de la Fondation Gan 2021. Dans cette œuvre à la fois poétique, innovante et à contre-courant des codes de la narration traditionnelle (quoique directement inspirée de six nouvelles de l’écrivain Haruki Murakami), des personnages ordinaires cherchent ainsi à redonner un sens à leurs vies, quelques heures après l’irruption des tristement célèbres tremblement de terre et tsunami qui ont touché le Japon en 2011"

    On entend tout le temps dire que les films d’animation doivent suivre une structure unique, mais c’est faux. Les films Pixar sont très représentatifs de cela, par exemple : ils suivent toujours les mêmes méthodes pour faire pleurer et rire les spectateurs à tel ou tel moment, en suivant telle ou telle structure. Et c’est efficace, y compris sur moi  ! Mais je voulais essayer autre chose avec ce film. Quelque chose d’audacieux, quelque chose de nouveau. C’est pourquoi la narration du film est très particulière. Il faut accepter de s’immerger dedans et de se laisser aller, sans s’attendre à être confronté à une construction classique. Au départ, je pensais raconter les nouvelles les unes après les autres de façon chronologique mais, très rapidement, je me suis rendu compte que des liens pouvaient exister entre elles. J’ai donc tenté de les enchevêtrer tout en en les chapitrant, un peu à la manière d’un recueil de nouvelles. Si on prend la peine de la chercher, on se rend compte qu’il y a bien une histoire globale, cohérente, qui relie toutes ces histoires. Mais je ne voulais pas qu’elle soit trop évidente.

    #Cinéma #Animation #Film

  • Acéphale
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ac%C3%A9phale_(revue)

    Ce que nous entreprenons est une guerre. Il est temps d’abandonner le monde des civilisés et sa lumière. Il est trop tard pour tenir à être raisonnable et instruit — ce qui a mené à une vie sans attrait. Secrètement ou non, il est nécessaire de devenir tout autres ou de cesser d’être.

    #Georges_Bataille #littérature #art #1936

    • Le no 2, daté du 21 janvier 1937, porte le titre Nietzsche et les fascistes (en couverture), ou Réparation à Nietzsche (sur la page du sommaire), et dénonce les falsifications de l’œuvre de Nietzsche par les nazis et les fascistes.

      Hans Mayer :

      « Bataille seul, à mon avis, avait compris à cette époque-là [que le fascisme] ce n’était pas seulement un retour à la barbarie. Il y avait aussi tout autre chose. D’un côté, l’exécution à la hache, de l’autre, le perfectionnement de la chambre à gaz, à l’aide de la technologie moderne allemande. Je crois que, avant même les nouvelles venant de Pologne et d’Auschwitz, Bataille avait compris que cela formait un ensemble. [...] C’est pourquoi Bataille a cherché le dialogue avec Benjamin, peut-être aussi avec moi. » De ce point de vue, avec Acéphale, Bataille tente de créer une sorte de religion aussi antichrétienne, anticommuniste que antifasciste, « un surnietzschéisme défascisé », selon l’expression de Michel Surya.

      La modernité nazie

      Trudelturm
      https://de.wikipedia.org/wiki/Trudelturm

      Der rund 20 Meter hohe Trudelturm im Berliner Ortsteil Adlershof ist ein technisches Baudenkmal aus der Luftfahrtforschung, das in den Jahren 1934–1936 errichtet wurde.

      Großer Windkanal
      https://de.wikipedia.org/wiki/Gro%C3%9Fer_Windkanal

      Der Große Windkanal des Aerodynamischen Parks in Berlin-Adlershof wurde von 1932 bis 1934 gebaut.

      Reichsflugscheibe
      https://de.wikipedia.org/wiki/Reichsflugscheibe ;-)

      Eine Reichsflugscheibe ist ein fiktives untertassenförmiges Flug- und Raumfahrzeug, das in Mythen, Science-Fiction und Verschwörungstheorien auftaucht und diesen zufolge im nationalsozialistischen Deutschen Reich gebaut und getestet worden sein soll. Historisch und technisch sind keine Belege bekannt.

      Rammstein - Zeit
      https://www.rammsteinworld.com/en/discography/albums/zeit

    • Pour mes lubies de #cinéma_barré, dans la fiche Wikipédia de la revue, ils indiquent qu’un certain « Jean Rollin » aurait contribué au numéro 2. Mais dont on ne dit rien.

      Or il y a un autre Jean Rollin – fils d’un certain Claude Rollin Roth Le Gentil – que j’affectionne beaucoup, qui était le réalisateur de films fantastiques français qui a connu sa grande période dans les années 70.

      Et en fait ça n’est pas du tout fortuit, puisque le Jean Rollin cinéaste était directement lié à Bataille dans son enfance :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Rollin

      Un an après sa naissance, sa mère se lie avec Georges Bataille, suscitant le désespoir de son père qu’elle quitte bientôt, emportant l’enfant. Denise et le petit Jean vivront avec Bataille jusqu’en 1943, puis celui-ci rencontrera Diane Kotchoubey De Beauharnais. Les deux femmes feront brièvement avec Bataille un ménage à trois, avant que Bataille ne se consacre entièrement à Diane. Denise se reportera après sur les amis de Bataille Maurice Blanchot et Michel Fardoulis-Lagrange.

      Je ne me souviens pas bien, mais il n’est pas impossible que Rollin ait par la suite évoqué Bataille dans des textes (dans un Midi-Minuit fantastique peut-être ?). Je ne sais plus du tout.

  • Jacques Tati | INA
    https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cpf86642783/jacques-tati

    Interview de Jacques TATI (dans un jardin, assis) à propos de « Mon Oncle » : ses personnages, HULOT, les ARPEL, famille « moderne » dont le fils s’ennuie. Il trouve qu’on a moins de contacts dans cet univers standardisé, que c’est grave de voir détruire de vieux immeubles à Paris. Il ne se prend pas très au sérieux, mais il pense qu’il y a autre chose que l’effet comique dans ce film.

    Jacques Tati « Play Time »
    https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00004020/jacques-tati-play-time

    Sur des images du décor de « Play Time » que l’on démonte, Jacques TATI explique à Charles CHABOUD, qu’il aurait aimé que ce décor serve aux jeunes réalisateurs plutôt que d’être démonté. Son travail est d’apporter de la fantaisie, de l’humour et non pas de critiquer l’architecture moderne. Il réagit aux critiques qui lui sont souvent faites sur le côut de ses films et le temps qu’il met à les tourner : « la défense du cinéma c’est la défense des auteurs qui prennent des risques et qui peuvent se tromper. » Il dit faire passer le cinéma avant sa vie privée et critique ceux qui signent des films pour pouvoir changer de voiture. Il explique sa conception du comique et son désir de faire sortir de l’oubli les « petits personnages ». Nombreuses images de Jacques TATI pendant le tournage de « Play Time », mimant des personnages.

    #Jacques_Tati #Mon_oncle #Playtime #comique #satire #cinéma

  • Je suis tombé sur l’affiche en passant devant En traits libre aujourd’hui : apparemment on va avoir droit à une réédition remise en couleur de Saga de Xam, dessins de Nicolas Devil sur un scénario de Jean Rollin. Oh là là…

    Saga de Xam, renaissance d’un livre culte
    https://www.ramdam.com/Saga-de-Xam-renaissance-d-un-livre-culte

    Vernissage le 2 décembre à partir de 18h en présence de Christian Staebler, commissaire de l’exposition.

    Exposition visible du 2 au 24 décembre, du mardi au samedi de 14h à 19h (horaires spéciales pendant le festival http://rhonysfestival.com).

    Il est enfin temps de proposer « Saga de Xam » aux yeux des jeunes générations, de leur permettre de découvrir ou redécouvrir la quintessence des années 1960, ce moment de bascule de la bande dessinée, auquel « Saga de Xam » participe à sa façon.

    Rendez-vous le 1er décembre à l’Utopia (#Montpellier) pour une projection du Viol du vampire, le premier film de Jean Rollin.

    #cinéma_barré

  • Pourquoi Citizen Kane est le plus grand film #Politique de l’histoire de #Cinéma
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/pourquoi-citizen-kane-est-le-plus-grand-film-politique-de-lhistoire-de-ci

    Citizen Kane d’Orson Welles est un film qui changera pour toujours le regard que les hommes portent sur le cinéma, ceux qui regardent des films comme ceux qui en font. Ce film est certainement celui qui a suscité le plus grand nombre de vocations de…

    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-pourquoi-citizen-kane-est-le-plus-grand-film-poli

  • Citizen Kane, le secret du #Pouvoir
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/citizen-kane-le-secret-du-pouvoir-RfzxtLOVSxueLsObPxMkRQ

    L’éternel retour de XanaduXanadu est le nom du palais érigé par le premier empereur mongol de la dynastie des Yuan, Kubla Khan, qui régna sur la Chine de 1260 à 1294. Sa construction aura duré quatre ans, au prix du travail forcé de dizaines de milliers…

    #Cinéma #La_fin_du_film
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-citizen-kane-le-secret-du-pouvoir-RfzxtLOVSxueLsO

  • Usbek & Rica - Le cinéma, la littérature et la musique doivent-ils résister à l’injonction des formats courts ?
    https://usbeketrica.com/fr/article/le-cinema-la-litterature-et-la-musique-doivent-ils-resister-a-l-injonct

    Qu’on le veuille ou non, les nouveaux modes de narration propres aux réseaux sociaux transforment déjà notre rapport au cinéma, à la lecture ou à la musique. Les formats qui s’écrivent en ligne impriment leur nouvelle temporalité ultra-ramassée à nos esprits sur-connectés. La phénoménologie de l’expérience esthétique est en pleine mutation.

    Dans ce contexte, les films ont-ils tous vocation à devenir des courts-métrages, les romans des nouvelles et les albums de musique des compilations d’extraits sonores de vingt secondes  ? La plupart d’entre nous visionnons déjà des films en version accélérée, oubliant la nécessité que peuvent avoir les blancs, les silences et même les « longueurs » (terme qui n’aura probablement jamais été aussi péjoratif qu’en 2022) dans l’architecture d’une œuvre. Autre option : faire l’effort collectif de rééduquer nos sens au temps long pour continuer d’apprécier notre patrimoine artistique, sans pour autant se priver de la possibilité d’être agréablement surpris par ceux qui font le pont entre ces mondes et imaginent des formats encore à naître et que l’on ne soupçonne pas encore…

    #RéseauxSociaux #Format #Temps #Cinéma #Musique #Littérature

    • C’est marrant, parce que moi au contraire je trouve que les films ne savent plus être concis : la moindre connerie de Marvel, il faut deux films de 2h30 à 3 heures pour réussir à raconter un truc un peu neuneu. Je me dis que c’est le format « série » qui fait que les réalisateur·ices ne savent plus raconter une histoire rapidement, camper un personnage en deux regards, ramener un dialogue à l’essentiel… Ou bien que le public il aime qu’on lui explicite bien les motivations du personnage grâce à des dialogues bien chiants et bien explicatifs.

      Les séries, bon sang ça traîne de plus en plus. Je me fais « Andor » en ce moment : il y a des épisodes entier de 45 minutes dans lesquels, franchement, il ne se passe rigoureusement rien : ça cause, ça cause, et à la fin je me dis qu’entre les épisodes 2 et 3 (il ne se pas vraiment rien de rien), quelqu’un d’un peu doué aurait raconté un film complet. Et ça c’est une série généralement considérée comme plus « adulte » que les autres séries Star Wars.

      C’est ce qui m’a sauté aux yeux en revoyant Les sentiers de la gloire avec ma grande : ça va très vite (88 minutes), en deux regards ou attitudes on te campe un personnage et quand on le retrouve plus tard, on a l’impression d’avoir déjà tout compris de ses motivations. Avengers Infinity Wars c’est 149 minutes, et il faut se fader Endgame (181 minutes) pour savoir la fin. Denis Villeneuve en 155 minutes il ne raconte que la moitié de Dune et on devra repayer et se refader 3 heures supplémentaires pour avoir la fin.

      (Oui bon, d’accord, Barry Lindon ça dure trois heures. Laurence d’Arabie plus de 3 heures et demi. Et Cléopatre c’est carrément 4 heures. Mais j’ai raison quand même.)

  • Stage « Tournez dans un Film de Cinéma muet »

    Pour « Le Bateau Ivre », Anne-Marie Laussat et Philippe Pillavoine animeront en avril et mai 2023, à l’Espace Saint-Jean de Melun (77), un Stage de Mime ouvert à tous, intitulé : « Tournez dans un Film de Cinéma muet ».

    Annonce : https://www.silencecommunity.com/events/event/view/48410/stage-%C2%AB%C2%A0tournez-dans-un-film-de-cinema-muet%C2%A0%C2%BB

    Inscriptions : https://www.lebateauivre.info/stagedemime

    #cinéma #cinéma_muet #tournage #film #muet #court_métrage #mime #artiste_mime #stage #formation #Seine_et_Marne #Melun #Île_de_France #enfants #adolescents #adultes

  • We Were Once Kids - Trailer
    https://www.dailymotion.com/video/x8b9ke5

    The cult film ‘Kids’ was a scandalous succes in 1995. But the semi-documentary about young, sex-crazed skaters in New York had big consequences for the cast, who finally speak out 25 years later.

    In 1995, everyone was talking about ‘Kids’. Larry Clarke’s semi-documentary about a group of young skaters in New York was an international scandal and a massive success, nominated for the Palme d’Or at Cannes and causing a furore for its transgressive portrayal of teenage sex, violence and drugs. 25 years later, the cast tell their own version of the story, and it’s not pretty. ‘We Were Once Kids’ is a tale of solidarity, delusion and exploitation. The young people were cast on the street for a film where few in the audience could tell reality from fiction. And once the film hit, it was too late to draw the lines.
    https://cphdox.dk/film/we-were-once-kids

    #larry_clark #heroin_chic #addiction #jeunes #cinema

    • W e Were Once Kids addresses the still tender and painful heart of the 1995 film’s aftermath, the deaths of Pierce and Hunter, who could be understood as best embodying the ethos portrayed in Kids. It conveys the difficulties that both of them, like other cast members, faced after the movie had been released: struggling with addiction and alcoholism while facing the challenge of maintaining authenticity after being made into an image, and navigating what must have felt like a make-believe world.

      https://www.artforum.com/print/202209/lila-lee-morrison-on-kids-and-the-surplus-of-the-image-89462

    • tiens c’est Disney qui a distribué Kids :
      https://www.nytimes.com/1995/05/24/style/IHT-kids-grabs-spotlight-at-cannes.html

      Ce qui a permis à Clark d’assurer que personne ne s’est vraiment drogué sur le tournage, et que tout les kids du film sont plus vieux que ce qu’ils ont l’air à l’écran.

      The director claimed that the kids on screen were older than they looked, and that none were doing drugs.He even got in a pitch for Disney, the distributor.

      J’ai tout de même littéralement adoré Whassup rockers à l’époque. Faudrait que je le revois.

      Ce qui est dingue c’est d’avoir aimé à ce point la vision de Clark sur les gamins. ça me fait beaucoup (re)penser à cette citation de Dworkin :

      « Parce que la plupart des adultes mentent aux enfants la plupart du temps, l’adulte pédophilique semble honnête, quelqu’un qui dit la vérité, le seul adulte justement, prêt à découvrir le monde et à ne pas mentir. »

      Un exemple :

      “Larry doesn’t do kids the way other people do,” said Fitzpatrick. “Larry knew early on that to make a film like this he needed to be on the inside of this sort of counterculture.” So at 50 years old Clark taught himself how to skateboard and hung around Washington Square Park everyday getting to know the kids. In Fitzpatrick’s opinion, that time commitment was absolutely necessary, because “teenagers don’t trust adults”, and it was the only way Clark could convince the skaters to take part in his film. “He knew that to get respect from these kids he would have to give them respect,” said Fitzpatrick. “Larry gave them respect and they trusted him to tell their story.”

      https://www.theguardian.com/film/2015/jun/22/harmony-korine-kids-20th-anniversary

    • Peu ont montré avec autant de réalisme le quotidien d’une certaine jeunesse
      Dans une interview pour le Guardian, Larry Clark a dit que le plus beau compliment qu’il n’ait jamais reçu venait d’un garçon qui a défini Kids en ces termes : ’’Ce n’était pas comme un film. C’était comme dans la vraie vie.’’

    • Tiens ils ont parlé du doc dans el pais :

      https://english.elpais.com/culture/2022-07-14/kids-the-indie-movie-sensation-with-a-darker-side.html

      In 2021, #Hamilton_harris – one of the boys featured in the film – participated in a documentary titled We were once kids, directed by Eddie Martin. Harris pursued this project after becoming alarmed when he discovered that a large part of the movie’s viewership mistakenly believed that they were watching a documentary.

      “My feelings towards the movie started to change after seeing the global reaction it got,” he told Variety. At the same time, he felt that the creators outside the group – Korine and director Larry Clark – failed to capture the strong sense of community that the teenagers had created. While the film reduced the existence of its protagonists to a devastating nihilism, the truth is that those kids – who used skateboarding as an outlet – had formed a family. They were protecting each other, escaping from homes where drug usage and violence were common. Carefree sex was not at the center of their lives: in fact, many of the protagonists were virgins.

      (...)

      The problematic part came with the female roles. When the women in the gang read the script, they refused to participate. It did not reflect the relationship of camaraderie that united them: it was simply a festival of sex and drugs, a film “about rape and misogyny” says Priscilla Forsyth, who ended up participating in a minor role with only one sentence for posterity (“I’ve fucked and I love to fuck”). On the other hand, the boys could be of non-normative beauty, but the girls chosen to star in the film included 15-year-old Rosario Dawson – whom Korine discovered in a social housing project where she lived with her grandmother – and Chlöe Sevigny, a New York club regular who, after being featured in two fashion editorials and a Sonic Youth video, had become the city’s great underground sensation.

      (...)

      The director of We were once kids does not point to a culprit, but hints that many powerful people made a fortune while the protagonists were exposed to the world with their allegedly amoral lifestyle.

    • On parlait de cette divergence, en 2015, dans le guardian :

      https://www.theguardian.com/film/2015/aug/19/kids-film-larry-clark-skateboarding-culture-new-york-east-coast-supreme

      High says the added storyline was a distortion: “The true story [of Kids] is about a bunch of kids who grew up with literally nothing,” she says. “We might have been from different areas and different races but we came from the same income bracket of broke. We learned how to take care of each other at a time that was one of the rougher periods in New York City’s history.

      “The film portrays segregation between girls and guys, which wasn’t reality. The main point [of the film] – the whole virgin-fucking, misogynistic thing – was not necessarily how we lived our lives.”

      (...)

      To Harris, the group was ahead of its time in a country mired in racism and recession. Intuitively post-racial in a colour-conscious society, the crew formed its own world around skateboarding despite being tethered to a socioeconomic bracket that deemed it invisible

      .

      Le sujet du film aurait pu être ça :

      “In the early 90s we were dealing with crack, the Aids epidemic, racism and all kinds of social injustices. We were totally aware of the social dynamic in the world around us. We were constantly trying to change that, and foster that change as an example,” he said

      En terme de révolution, une toute autre paire de manche...

    • (déso je spam un peu)

      Cette #ruse, de faire passer sa vision des choses pour des #preuves.

      https://www.theguardian.com/fashion/fashion-blog/2014/jun/25/larry-clark-t-shirts-dressing-young-teenagers

      Still, he rejects claims that his previous work is either exploitative or luridly voyeuristic: "I would go to these parties and see fucking, gangbanging and drugs. To me it’s historical evidence. I can only shoot what I see.

      “Back then it was a secret world but you know what? Kids was based on reality. That’s what these kids on the street tell me, they say: ’Larry that’s how it is.’ Personally, I feel there’s the argument that if it’s not documented, how would we know it’s going on at all?”

  • LIVING MEMORY
    Lila Lee-Morrison on Kids and the surplus of the image
    https://www.artforum.com/print/202209/lila-lee-morrison-on-kids-and-the-surplus-of-the-image-89462

    But while Clark’s photography falls within the genre of documentary in all these respects, the “truth” his images communicate is personal and deeply subjective. There is a tenderness toward the individuals he captures, no matter how brutal the content of their actions. These images and their aestheticization of the rawness of youth culture became central to the ’90s trend of “heroin chic.” Clark has said that he was addicted to heroin until 1998. As an addict, he was also an enabler of other people’s habits, including those of the teenage skateboarders he befriended and who worked on the film. As is not uncommon in the blur of addiction, he tried to get some individuals clean and sober while being unable to get clean and sober himself. Driven by his long-standing impulse to counteract the socially conservative denial of the experiences of young people, he wound up myopically projecting his concerns with addiction and teenage male sexuality onto the film’s subjects. In doing so, Clark identified with those subjects and, as he did in his photographs, created a world in which adults have no part to play except as voyeurs and adolescents make their own rules. With its polychrome palette, Kids departs dramatically from Clark’s previous black-and-white aesthetic, while the grim ambience of his still photography gives way to urban splendor and emotive close-ups. But the throughline is sustained. Here, as in his earlier work, the self-destructive and violent tendencies of his subjects form a narrative of trauma that is his own.tes her belief that Justin would still be alive if the movie had never been made.

    On the other hand, there is Clark’s focus on teenage boys as vectors of violence, sexual violence in particular. If the film were really honest, it would have been titled Boys. The narrative is driven by the motivation of the protagonist, Telly (played by Fitzpatrick), to “fuck virgins”; he calls himself the “virgin surgeon.” This plot was so ridiculous and contrary to reality that most of us just laughed at it at the time. It so obviously came from the mind of an adult. Every boy I knew was interested in experienced, if not older, sexual partners, not virgins. The “virgin surgeon” plot device underscored a narrative central to Clark’s own artistic vision, namely the destruction of innocence .

    ping @tintin
    #larry_clark #heroin_chic #addiction #jeunes #cinema

    • I DON’T REALLY TALK ABOUT KIDS. I had a very small part in the film, though it absorbed my whole life for a summer and more. I failed the audition for a part that was written for me. It was as one of the girls who makes out with another girl in a pool. Once I was actually standing in front of Harmony, Larry, and the casting director in the production offices in a building on the corner of Broadway and Houston, I felt a dissonance with my role in the script and the way girls’ roles in general were written. My speech, my behavior, my physical presence—my self—was something I couldn’t perform. I forgot all my lines. Afterward, I was awash with a sense of failure. I had failed at being myself. At seventeen, I found that feeling pretty familiar. I felt as awkward simulating a sex act as I did with the real thing. In the end, Carisa Glucksman and Michelle Lockwood played the girls in the pool.

      #chosification #réification #objectification #résistance (à)

  • Usbek & Rica - Fréquentation, âge du public... 5 infographies pour comprendre la crise du cinéma
    https://usbeketrica.com/fr/article/frequentation-age-du-public-cinq-infographies-pour-comprendre-la-crise-

    Afin de mieux comprendre la nature de la crise inédite qui touche le secteur du cinéma (voir notre long format et notre interview avec la productrice Judith Lou Lévy), nous avons passé au crible plusieurs données clés, comme l’évolution de la fréquentation des salles, celle des tranches d’âge du public et, plus largement, la place du cinéma dans le « temps libre quotidien » des Français. Décryptage.

    #Cinéma #Infographie #Loisirs

  • Poursuites pour agression sexuelle : La macronie protège le parrain du #Cinéma
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/poursuites-pour-agression-sexuelle-la-macronie-protege-le-parrain-du-cine

    Accusé par son filleul d’agression sexuelle et en attente de son procès, Dominique Boutonnat a été renouvelé à la tête du Centre national du Cinéma et de l’image animée et nommé au Conseil d’administration de France Télévision, malgré les protestations…

    #Justice #Violences_sexuelles
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-poursuites-pour-agression-sexuelle-la-macronie-pr