city:idomeni

  • En #Grèce, des centaines de migrants font pression sur les autorités pour quitter le pays

    Près de 200 migrants et demandeurs d’asile ont envahi les rails de la principale gare d’Athènes, en Grèce, vendredi. Ils réclament entre autre l’ouverture de la frontière avec la Macédoine. Au même moment, 500 migrants se sont rassemblés à Diavata, non loin de Thessalonique. Eux aussi réclament l’ouverture du poste-frontière d’#Idomeni.

    Le trafic ferroviaire entre Athènes et Thessalonique était perturbé vendredi 5 avril en raison d’une manifestation d’environ 200 demandeurs d’asile qui ont envahi les rails de la principale gare de la capitale grecque, Larisis. Les manifestants réclament l’ouverture de la frontière greco-macédonienne, plus de rapidité dans le traitement de leur dossier d’asile et de meilleures conditions de vie.

    « Saloniki (Thessalonique ndrl) », « Germany ! », scandaient les manifestants, dont certains ont installé des tentes sur le quai de la gare, selon un journaliste de l’AFP.

    Aucun train ne pouvait quitter la gare d’Athènes alors que la police tentait de persuader les manifestants de quitter les lieux.

    Cette #manifestation est « un message pour l’Europe qui doit comprendre que la question [migratoire] demande une solution européenne », a expliqué aux médias Miltiadis Klapas, secrétaire général au ministère de la Politique migratoire, qui s’est rendu sur place.

    Un #rassemblement de 500 migrants à #Diavata

    Selon le journal grec, Ekathimerini, les manifestants ont demandé un bus pour les conduire dans la région de Diavata, dans le nord de la Grèce, près de Thessalonique, où environ 500 migrants, y compris des familles avec de jeunes enfants, se sont rassemblés depuis jeudi dans un champ de maïs à l’extérieur d’un #camp, à la suite d’appels sur les réseaux sociaux.

    Ces centaines de migrants rassemblés à Diavata réclament l’ouverture du poste-frontalier d’Idomeni, selon Nikos Ragos, responsable local de la politique migratoire. « Les migrants ont commencé à arriver à Diavata après des rumeurs et ‘#fake_news’ véhiculés sur les #réseaux_sociaux, les appelant à venir dans le nord de la Grèce pour faire pression et réclamer l’ouverture de la frontière ».

    Des heurts ont d’ailleurs éclaté dans la petite ville de Diavata, ce vendredi, entre forces de l’ordre et migrants.

    Situé sur la « route des Balkans », un camp gigantesque s’était formé à Idomeni en 2015. Des dizaines de milliers de migrants y étaient passés en direction du nord de l’Europe avant sa fermeture à la suite de la signature d’un pacte migratoire Union européenne-Turquie en mars 2016 et de son démantèlement.

    Près de 70 000 migrants sont actuellement installés en Grèce, dont 15 000 entassés dans des camps disséminés sur des îles de la mer Égée.

    Depuis le début de l’année, la Grèce a repris la première place pour les arrivées illégales en Europe, devant l’Espagne, avec près de 5 500 arrivées en janvier et février, en hausse d’un tiers par rapport au début 2018, selon l’agence européenne de protection des frontières, Frontex.


    https://twitter.com/JohnPapanikos/status/1113898606405267457/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1113898606405267457&

    https://www.infomigrants.net/fr/post/16147/en-grece-des-centaines-de-migrants-font-pression-sur-les-autorites-pou
    #résistance #asile #migrations #réfugiés #gare #occupation #campement #route_des_balkans #frontières #fermeture_des_frontières #Macédoine #accord_UE-Turquie

  • Migration : Sous nos yeux, ils demandent à passer

    https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser-avec-frederic-worms/sous-nos-yeux-ils-demandent-a-passer-0

    Frédéric Worms s’entretient avec le philosophe et historien de l’art

    Georges Didi-Huberman de son ouvrage "Passer, quoi qu’il en coûte" co-écrit avec Niki Giannari (Minuit, 2017).
    Idomeni, frontière entre la Grèce et la Macédoine, mars 2016
    Crédits : Maria Kourkouta

    « Ils », ce sont eux, les « migrants », ils demandent « seulement à passer » comme le dit Nika Gianniri dans le poème qui ouvre le livre qu’elle partage avec Georges Didi-Huberman. Leur livre « du passage » à eux, face à ce passage arrêté, bloqué, ce laissez-passer refusé, cette Europe murée, ici, à Idomeni au Nord de la Grèce. Une cinéaste, une poète qui travaille dans une association, et l’historien des images passantes, survivantes, résistantes, s’unissent pour nous donner à penser ce passage. Nous permettre de le voir. Car cela se passe sous nos yeux, littéralement sous nos yeux et nous ne le voyons pas. Avec en arrière plan tous les passages bloqués, les « spectres qui hantent l’Europe ». L’auteur du « livre des passages », Walter Benjamin, qui se suicide en 1940 à Port-Bou, ville frontière d’un autre temps d’arrêt. Surimpression des images. Regardons « les ». Leur passage, c’est le nôtre. Le temps des laissez passer est revenu.

    Georges Didi-Huberman : Comme dit Hannah Arendt des réfugiés "ils sont notre avant-garde". Ils sont notre passé et notre futur.

    Il n’est pas d’image qui ne soit migrante. Toute image est une migration. Les images ne sont jamais autochtones.

    On pourrait dire que mon idée fixe, c’est le mouvement. Notre tragédie politique aujourd’hui ce sont les mouvements empêchés.

    Il y a des choses qui sont et ces choses qui sont ont, à chaque moment de leur existence, la traîne de leur mémoire et la dynamique de leur futur qui arrive.

    L’art du désir ne doit jamais oublier l’art de la mémoire. L’art de la mémoire ne doit jamais oublier son art du désir.

    #migrations #réfugiés#asyle #frontières #murs #documentaires

  • Ai Weiwei’s Human Flow is a major work, but what does the defense of immigrants entail? - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/en/articles/2017/11/15/flow-n15.html

    Ai Weiwei’s Human Flow is a major work, but what does the defense of immigrants entail?
    By Eric London
    15 November 2017

    In Human Flow, Ai Weiwei’s remarkable documentary on mass immigration, the Chinese expatriate artist and director includes a clip from an interview with Greek Migration Minister Yiannis Mouzalas, a member of that country’s ruling Coalition of the Radical Left (SYRIZA).

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    Human Flow review – Ai Weiwei’s urgent look at the scale of the refugee crisis | Film | The Guardian
    https://www.theguardian.com/film/2017/aug/31/human-flow-review-ai-weiwei-refugee-crisis

    The international co-productions of the mid-20th century often boasted myriad shooting locations in far-flung places. Who would have guessed the Chinese artist Ai Weiwei would pick up where moguls such as Sam Spiegel left off.

    Ai’s new film, Human Flow, while certainly epic in scope, is not exactly meant as entertainment. This is an urgent, deep soak in the current refugee crisis. There has been no dearth of documentaries about this topic, but this one comes closest to understanding the totality of the issue.

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    Review: Ai Weiwei’s ‘Human Flow’ Tracks the Global Migrant Crisis - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/10/12/movies/human-flow-review-ai-weiwei.html

    There are moments in “Human Flow,” a bracing, often strangely beautiful movie by the artist Ai Weiwei, when it can be hard to see the individuals who make up the roiling, surging rivers onscreen. This difficulty in isolating specific people — really seeing them as sovereign beings rather than as an undifferentiated mass — is crucial to the meaning of the documentary, which charts the global refugee and migrant crisis. Shot over the course of one year in 23 countries, the movie tracks the here and there of people whose relentless ebbing and flowing make startlingly visible what news headlines repeatedly suggest: that ours is an age of ceaseless churn with no calm in sight.

    #art #réfugiés #migrations #Ai_Weiwei

    • Between Ai Weiwei and Bashar al-Assad, we wonder

      On a fine early afternoon in late March a young German-Iranian friend and I walked into the Garage Gallery at the Fire Station in Doha, Qatar - and we wondered.

      We were there to see the famous Chinese artist Ai Weiwei’s “Laundromat”: “A traveling installation”, as the official description of the exhibition says, “that brings the current European migrant crisis into sharp focus.” We had read before that “the work is centered around a vast makeshift camp near the village of Idomeni, on the border with the Republic of Macedonia. As part of his recently released documentary #Human_Flow, Ai Weiwei has borne witness to the brutal plight of refugees worldwide.”

      Borne witness? Does the brutal plight of refugees worldwide - those from Syria in particular - need a witness? Surely. But how - we wondered. How can an artist, a work of art, transcend the mundane materiality of human wherewithal (a brush, a camera, a pen, a pair of washed and ironed pants) to reach for the quintessence of a man-made calamity? If the principle (but by no means the only) culprit of the Syrian catastrophe is Bashar al-Assad, what can Ai Weiwei teach us to better bear witness to the crooked timber of our time?


      https://www.aljazeera.com/indepth/opinion/ai-weiwei-bashar-al-assad-180426071333625.html
      #Laundromat

  • Bienvenue au Réfugistan | ARTE
    http://www.arte.tv/guide/fr/060822-000-A/bienvenue-au-refugistan?autoplay=1

    À travers le monde, près de 17 millions de personnes - réfugiés, déplacés, migrants - vivent dans des camps, soit l’équivalent d’un pays. Suppléant les États qui ne veulent pas d’eux, le #HCR, l’agence des Nations unies pour les #réfugiés, avec ses 7 milliards de dollars de budget par an, gère ces « indésirables » avec de grandes ONG caritatives. Des « limbes », comme les nomme un chercheur, dans lesquels le seul objectif possible est la survie, où des enfants naissent et grandissent, à l’écart du pays qui les accueille. Leurs habitants, qui n’ont ni le droit de travailler ni celui de se déplacer librement, ne possèdent que les quelques objets distribués à leur arrivée et une carte d’identité du HCR. Dans ces lieux à l’écart du monde, ni tout à fait prisons ni tout à fait ouverts, censés être provisoires, les réfugiés passent désormais en moyenne... dix-sept ans de leur vie.

    Sans issue

    Pourquoi ces camps perdurent-ils depuis des décennies ? Les importants subsides qu’ils garantissent aux pays hôtes constituent l’un des éléments de réponse. Plus personne n’a intérêt à ce que les conflits s’arrêtent et à ce que les réfugiés rentrent chez eux. Qu’en est-il d’un possible asile en Occident ? Au camp de Dadaab, au Kenya (le plus grand du monde, construit il y a vingt-cinq ans), où les travailleurs humanitaires vivent sous haute protection à cause des risques d’enlèvement, seules mille demandes par an sont satisfaites sur une population de 350 000 réfugiés. Et pour qui tente de fuir vers l’Europe, la situation n’est pas plus enviable. À Idoméni, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, des milliers de migrants sont pris au piège depuis plusieurs mois. La réalisatrice Anne Poiret (prix Albert-Londres 2007), qui s’est rendue aussi en Tanzanie et en Jordanie, effectue une plongée glaçante dans une réalité kafkaïenne que nous préférons ignorer et que nos gouvernements contribuent à créer et à entretenir.

  • Traversée des Balkans, troisième partie

    « Le sud de la Serbie envahi par des migrants en route vers l’UE », « La Serbie et la République de Macédoine ploient sous le poids des migrants », « La Macédoine débordée par le flux de migrants affluant vers l’UE »… peut-on lire régulièrement dans les grands journaux nationaux et européens depuis juin 2015. Choquants par le vocabulaire qu’ils emploient, simplifiants par les analyses qu’ils livrent, déshumanisants par cette obsession du comptage, ces choix lexicaux reflètent comment des milliers d’individus en exil se voient, une fois de plus, réduits à un simple flux statistique, à un phénomène de grande ampleur croissant et invasif, à un « fardeau » – selon le terme officiellement en vigueur dans la novlangue de l’Union européenne – pour les pays de « transit » comme pour ceux de « destination ».

    Depuis des mois, sur la route dite « des Balkans », les frontières s’ouvrent, se ferment et se rouvrent. Des clôtures, des grillages, des barbelés se multiplient et se doublent. Une route encadrée, sécurisée et contrôlée se met en place. Elle entend protéger les populations et faciliter le mouvement. Un corridor pour tous, au départ. La possibilité, enfin, d’échapper aux expulsions et aux refoulements illégaux, aux mauvais traitements de la police aux frontières, à l’exploitation financière des passeurs, aux attaques de groupes criminels. La possibilité, aussi, de recevoir des soins médicaux, de se nourrir, de se vêtir chaudement, tout au long de la route, jusqu’à destination.

    Puis, le corridor se transforme en monstre, excluant et discriminatoire. Depuis le 18 novembre 2015 il était réservé aux Syrien.ne.s, aux Irakien.ne.s et aux Afghan.e.s – les « SIA », selon le jargon des multiples acteurs sur place. Depuis le 22 février 2016, les Afghan.e.s en sont exclu.e.s, et viennent ainsi s’ajouter à la longue liste des autres nationalités qui en sont écartées, bannies, éloignées, rejetées, proscrites. Matérialisation socio-spatiale d’une entrave grave aux droits humains, et qui pourtant se banalise et presque, n’étonne plus. Traduction visible d’une incapacité à répondre à un état d’urgence migratoire, tant humanitaire que politique, tant local que global.

    Malgré leurs efforts langagiers, les gouvernements européens peineront à nous convaincre du contraire. Créer des « hotspots » en Grèce pour « enregistrer », « identifier » et permettre le « traitement plus rapide des dossiers » de milliers d’individus en exil ? Faire intervenir un groupement naval de l’OTAN pour « aider à la lutte contre le trafic humain » orchestré par les passeurs ? Vraiment ? L’alibi « sécuritaire » et « protecteur » ne fait plus illusion : 6500 personnes sont aujourd’hui bloquées à Idomeni (frontière gréco-macédonienne), plusieurs sont mortes de froid, les cadavres dans la mer Egée ne se comptent plus, et à toutes les frontières, la surveillance se renforce et les violences policières se multiplient…

    Pour des raisons scientifiques, méthodologiques, éthiques et déontologiques liées à mon travail de thèse, le troisième épisode de ce feuilleton-carte se détourne un instant de la #Bosnie-Herzégovine, et propose de placer son regard sur les parcours de trois jeunes hommes rencontrés sur les routes en Serbie et en #Macédoine.

    #cartographie #Lucie_Bacon #frontières #asile #migrations #Balkans #réfugiés #Serbie #visualisation #dessin #esquisse
    cc @reka

  • Réfugiés : la Grèce va « intensifier » l’évacuation d’Idomeni

    Depuis la fermeture de la route des Balkans voilà plusieurs mois, des milliers de migrants s’entassent dans ce camp, situé à la frontière entre la Grèce, dans des conditions inhumaines.

    www.liberation.fr/planete/2016/05/23/refugies-la-grece-va-intensifier-l-evacuation-d-idomeni_1454543
    #Idomeni #évacuation #destruction #asile #migrations #réfugiés #Grèce #Macédoine #campement

    Avec ce commentaire, reçu via la mailing-list Migeurop :

    D’après plusieurs medias grecs et internationaux, une opération d’évacuation du campement d’Idomeni par la force est imminente. Le début de l’opération serait prévue tôt ce matin vers 6h. Les solidaires et les journalistes ont déjà été évacués du camp tandis que 10 pelotons de CRS y ont été envoyés en renfort de ceux qui s’y trouvent déjà. Le plan opératoire de l’intervention policière consisterait à découper le terrain en secteurs et d’avancer de la route principale vers la frontière. L’évacuation ne devrait pas durer plus qu’une semaine voire une dizaine de jours. Actuellement à Idomeni il reste toujours 8.500 personnes (9.000 si on compte aussi ceux qui campent à la station d’essence à la proximité) dont 40% sont des enfants. Malgré les déclarations des représentants gouvernementaux selon lesquelles il ne s’agirait point d’une opération policière, tout laisse entendre le contraire. La consigne donnée aux policiers serait d’éviter les scènes de violence et les tensions. Etant donné le désespoir des réfugiés et leur volonté affirmée de ne pas quitter de leur propre gré les lieux, on peut s’attendre au pire. La décision de tenir à l’écart les solidaires et surtout les journalistes renforce les inquiétudes.

  • Perdre la raison face aux barbelés | Making-of
    https://making-of.afp.com/perdre-la-raison-face-aux-barbeles

    IDOMENI (Grèce), 18 avril 2016 – Une des choses qui me frappe le plus chez tous ces réfugiés bloqués depuis des mois à la frontière gréco-macédonienne c’est de les voir, lentement, perdre la raison.

    Voilà des années que je couvre cette crise de réfugiés. Je suis allé dans un grand nombre d’endroits et à chaque fois la situation est différente. J’ai vu des Syriens franchir en masse la clôture barbelée à la frontière turque pour échapper aux combats qui faisaient rage chez eux, à quelques centaines de mètres. J’en ai vu d’autres débarquer sur les côtes de Lesbos après une dangereuse traversée depuis la Turquie. Et maintenant me voici un peu plus loin sur la route des Balkans, à Idomeni. Ce village grec à la frontière macédonienne est devenu un cul-de-sac depuis que plusieurs pays européens ont fermé leurs frontières, en espérant mettre un terme à l’afflux de migrants. Environ onze mille personnes s’entassent ici

  • Idomeni (Grèce) : nouveaux affrontements entre des migrants et la police
    http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article1604

    Echauffourées à Idomeni entre migrants et policiers grecs Reuters le 18/04/2016 à 19:06 Plusieurs dizaines de migrants bloqués à la frontière nord de la Grèce ont lancé des pierres en direction des forces de police, lundi près d’Idomeni, en réaction à l’accident dont avait été victime l’un d’entre eux, (...) — 0-117.jpg, Brèves de 2016

  • Les réfugiés dans l’impasse €uropéenne - 30 ans d’#espace_Shengen .
    Lundi à Idomeni, des #réfugiés_syriens installés depuis plus d’un mois dans ce camp à la #frontière gréco-macédoine rassemblent des grenades au "gaz_lacrymogène. La veille, plus de deux cents d’entre eux ont été victimes de tirs de la police macédonienne. Celle-ci a violemment réprimé une #manifestation organisée par les réfugiés pour réclamer la réouverture de la frontière gréco-macédonienne, fermée depuis début mars.
    La plupart des réfugiés de ce #camp n’ont pas accepté la proposition du gouvernement grec de les reloger dans des lieux plus décents. Ils espèrent toujours pouvoir reprendre la #route_des_Balkans afin de rejoindre les pays du nord de l’#Europe. L’Union européenne a signé le 20 mars un accord controversé avec Ankara, qui prévoit le renvoi en #Turquie de tous les migrants arrivés en #Grèce depuis ses côtes. Le principe du « un pour un » prévoit, pour chaque Syrien renvoyé, d’en installer un en Europe.

    BULENT KILIC / AFP http://info.arte.tv/fr/allemagne-soudan-et-lyceennes-enlevees-les-photos-de-la-semaine
    http://info.arte.tv/fr/la-route-des-balkans

  • Macedonia extends Border Emergency until end of year

    The Macedonian Parliament on Monday voted to extend the state of emergency enforced in the areas on the southern and northern borders until 31 December 2016 as a result of the migrant crisis.


    http://macedoniaonline.eu/content/view/29164/45
    #Macédoine #asile #migrations #réfugiés #fermeture_des_frontières #Balkans #urgence #militarisation_des_frontières

    • La Macédoine, vigie des frontières extérieures de l’UE

      Skopje se montre intraitable depuis le début de la crise des réfugiés : alors que la plupart des migrants ne faisaient que passer par la Macédoine, le pays a décidé de fermer sa frontière avec la Grèce. Pendant que le Conseil européen se réunit à Bruxelles pour accoucher d’un nouveau plan, focus sur cette Macédoine qui gère, de facto, une frontière extérieure de l’Union sans en être membre.

      Un nouvel épisode à la frontière gréco-macédonienne, en début de semaine, est venu démontrer s’il était besoin la détermination des migrants et l’absurdité de la politique de fermeture des frontières. Lundi 14 mars, après des heures de marche pour contourner la clôture mise en place par Skopje, plusieurs centaines de migrants ont fini par traverser une rivière en crue pour aller fouler le sol macédonien, où ils ont été cueillis par l’armée. D’après les autorités macédoniennes, ces personnes seront toutes renvoyées en Grèce, sans préciser où, ni les modalités ni le cadre juridique. Certaines ont même déjà été forcées de rebrousser chemin, à pied.

      Cela fait plusieurs semaines maintenant que les migrants sont coincés du côté grec de la frontière, autour de la ville d’Idomeni, en attendant de pouvoir s’engouffrer dans la route des Balkans afin de rejoindre les pays d’Europe du Nord, Allemagne en tête. D’après les autorités hellènes, ils étaient, mercredi 16 mars, plus de 10 500 à Idomeni, et plus de 43 000 en transit dans tout le pays. Déjà, depuis le 18 novembre, une sévère sélection s’était mise en place et seuls les Syriens, les Afghans et les Irakiens pouvaient passer. Le 25 février, l’étau s’était resserré aux Syriens et aux Irakiens, au nombre de 580 par jour. Et depuis la semaine dernière, c’est zéro. À la suite de la Slovénie qui a fermé hermétiquement sa frontière, Skopje a décidé de faire de même, au moins jusqu’à l’issue du conseil européen des 17 et 18 mars : aucun migrant ne passe, en ce moment, au poste-frontière d’Idomeni.

      Lundi 14 mars 2016, des centaines de migrants traversent une rivière en crue pour rejoindre la Macédoine, avant de se faire refouler © Reuters
      Problème : avec cette décision unilatérale, la Macédoine, pays non membre de l’Union européenne, contrôle de facto une frontière extérieure de l’UE et de l’espace Schengen, à savoir celle qui la sépare de la Grèce. Mais c’est aussi la frontière d’entrée dans les Balkans et donc, par ricochets, celle qui permet d’accéder à l’UE, via la Hongrie ou la Slovénie. Skopje fait ainsi reposer tout le poids de la vague d’immigration actuelle sur la Grèce qui, elle, est bien membre de l’UE. Et use de méthodes qui posent question : intimidations, répression policière et intervention de l’armée sont la règle ; et les droits des migrants – et notamment celui de déposer une demande d’asile – ne sont pas respectés.

      Or selon la Convention de Genève, que la Macédoine a signée le 18 janvier 1994, les individus, quelle que soit la manière dont ils entrent dans un pays, ne peuvent en aucun cas être reconduits à la frontière s’ils n’ont pas eu la possibilité de demander l’asile, et l’asile, une fois obtenu, leur garantit une protection. « Aucun des États contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques », stipule la Convention de 1951, tandis que la Déclaration des Nations unies sur l’asile territorial, adoptée en 1967, précise : « Aucune personne visée au paragraphe 1 de l’article premier ne sera soumise à des mesures telles que le refus d’admission à la frontière ou, si elle est déjà entrée dans le territoire où elle cherchait asile, l’expulsion ou le refoulement vers tout État où elle risque d’être victime de persécutions. »

      Et ce n’est pas tout. Le 29 février, la police macédonienne allait jusqu’à tirer des gaz lacrymogènes sur des personnes qui tentaient de franchir la frontière afin de les empêcher de passer… Un pays tiers de deux millions d’habitants qui fait la pluie et le beau temps sur la politique migratoire de l’UE et ses frontières : comment en est-on arrivé là ?

      Pour le journaliste Iseni Bashkin, Albanais de Macédoine résident en Suisse, certes, l’attitude de la Macédoine est condamnable et le racisme des autorités « insupportable » : « Ce pays a hérité d’une logique totalitaire dans la manière de gérer les migrants et il y a une réelle incapacité, un manque de savoir-faire en la matière. » Mais l’UE est tout aussi responsable, selon ce fondateur d’un site d’information sur les Balkans. « L’UE se dédouane en stigmatisant ces petits pays qui n’ont ni ressources ni maturité pour gérer ces milliers de personnes. Mais en vérité, cela l’arrange que la Macédoine bloque la frontière ! Et lorsque Donald Tusk [le président du Conseil de l’UE – ndlr ] vient à Skopje pour dire aux réfugiés “ne venez pas en Europe”, c’est à la limite du ridicule ! L’Europe n’est pas à la hauteur de la tâche. D’autant que les Balkans resteront toujours un lieu de passage, donc il faut se donner les outils, en termes de savoir-faire et de droits humains, pour gérer ce problème structurel. Il faut arrêter de le traiter comme si c’était un problème d’urgence. »

      En réalité, explique Erwan Fouéré, du think tank bruxellois Center for European Policy Studies, « la Macédoine a suivi ce qui a été décidé le 24 février à Vienne où le gouvernement autrichien avait invité les pays des Balkans, mais pas la Grèce, ni l’Allemagne, ni les institutions européennes. La décision de Vienne était elle-même unilatérale : elle a été prise en dehors du cadre européen et elle est révélatrice du manque de coordination et de solidarité européennes ». La décision a d’ailleurs fâché tout le monde, et Athènes a aussitôt rappelé son ambassadeur à Vienne.

      Mais l’alignement de Skopje sur les Balkans est aussi lié à la situation politique intérieure macédonienne. Avec un exécutif très contesté dans la rue depuis l’an dernier, qui fait face à des accusations persistantes de fraudes électorales et d’abus de pouvoir, et dont certains anciens membres se trouvent aujourd’hui sous le coup de poursuites judiciaires, la situation est critique pour le parti de droite au pouvoir alors que des élections doivent se tenir en juin prochain. Comme le racontait le Courrier des Balkans la semaine dernière, « l’autoritarisme croissant du régime de Nikola Gruevski [l’ex-premier ministre qui a démissionné en janvier, conformément à l’accord de sortie de crise – ndlr] a littéralement fait main basse sur l’État macédonien. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la décision de la Cour constitutionnelle, rendue il y a quelques jours. Celle-ci permet au président de la République d’élargir le champ d’application de l’amnistie aux personnes soupçonnées de fraude électorale. Une décision tout sauf accidentelle, car elle fait suite à l’acte d’accusation que la Procureure spéciale a déposé il y a quelques semaines contre deux anciens ministres du gouvernement Gruevski, tous deux soupçonnés d’avoir commis des irrégularités durant les élections de 2012. Les juristes ont qualifié cette décision de la Cour constitutionnelle de “coup d’État” ».

      Pour Erwan Fouéré, joint à Bruxelles, la stratégie est claire : « Le gouvernement macédonien utilise la crise des réfugiés à la fois pour essayer de cacher ces accusations de fraude et à la fois pour montrer à l’UE qu’elle fait tout pour mettre fin à cette route migratoire. Elle veut être reconnue pour cela, ce qui lui permettrait de remettre la question de son adhésion à l’UE sur le tapis. »

      Entre Grèce et Macédoine, un lourd passif

      S’aligner sur Vienne et Budapest concernant la question des frontières n’est pas gratuit : pour Skopje, c’est l’occasion d’obtenir, en sous-mains, un soutien non négligeable pour son gouvernement contesté. De fait, aucun de ces deux pays n’a fait de commentaire quant aux scandales qui pèsent sur l’exécutif macédonien, alors que la situation se dégrade à tous les niveaux dans le pays. En six ans, la Macédoine a perdu plus de 80 places dans le classement de Reporters sans Frontières, ce qui la place aujourd’hui au 117e rang, soit la dernière position de la zone UE-Balkans. Vu sous cet angle, on peut comprendre pourquoi le pays a le soutien de la Hongrie de Viktor Orban… Du côté de l’Autriche, ce n’est pas tant une proximité idéologique que des intérêts économiques qui semblent à la manœuvre. Vienne a en effet toujours soutenu la perspective d’une adhésion de la Macédoine à l’UE. Or l’actuel commissaire européen à l’élargissement, Johannes Hahn, est autrichien… Et sa carrière antérieure lui a permis d’établir de solides liens avec Skopje, ainsi que le relatait Le Courrier des Balkans en février. Le commissaire est en effet l’ancien PDG de Novomatik, une entreprise autrichienne de casinos qui, entre autres, loue des machines à sous en Macédoine et se trouve, aujourd’hui, sous le coup d’une enquête en Autriche pour blanchiment d’argent.

      Rien d’étonnant, dès lors, à ce qu’aucune réaction officielle de la Commission n’ait fait suite à la fermeture de la frontière macédonienne et aux méthodes qui y sont employées, pourtant contraires au droit européen. Seul l’usage des gaz lacrymogènes a semblé émouvoir le porte-parole de la Commission. « La Commission est très inquiète de voir ces images, a ainsi déclaré Margaritis Schinas au lendemain des tirs de gaz, début mars. L’ancienne République yougoslave de Macédoine a bien sûr le droit de défendre ses frontières, mais ces images montrent bien que la seule solution possible est une solution européenne, collective. » En définitive, seule Angela Merkel, désormais très isolée sur le plan intérieur comme sur la scène européenne, a critiqué le blocage de cette frontière en s’opposant fermement à la fermeture de la « route des Balkans ».

      Signe que l’attitude de Skopje, dans le fond, ne gêne pas grand monde, la candidature de la Macédoine à l’UE n’est par ailleurs absolument pas remise en cause pour l’instant et les institutions européennes restent partie prenante d’un processus national de sortie de crise engagé l’an dernier. À Bruxelles, la porte-parole « politique de voisinage et négociations d’élargissement » pour les affaires étrangères européennes, Maja Kocijancic, explique : « La question migratoire, ce n’est pas mon dossier, elle est complètement déconnectée du dossier élargissement. » Mais s’il y a violation des droits de l’homme à la frontière ? « Nous ne sommes pas encore au stade où nous discutons des droits de l’homme avec l’ancienne république yougoslave de Macédoine : nous ne sommes pas rentrés dans la phase des négociations. C’est un pays qui est encore en pleine transition politique et économique, la situation est complexe, et nous sommes encore loin d’avoir ouvert les chapitres des négociations. » Le pays a le statut de candidat depuis 2005. « En 2009, la Commission européenne a émis des recommandations préalables à l’ouverture des négociations en vue de l’adhésion, précise la porte-parole. Mais les conditions n’étant pas remplies, le Conseil de l’UE a rejeté, pour l’instant, le processus. L’UE participe toutefois à la mise en œuvre d’un accord politique national. Le commissaire Johannes Hahn lui-même ainsi que trois eurodéputés se sont rendus à Skopje pour aider à la signature de cet accord qui doit permettre la bonne tenue des élections, début juin. » Ces trois députés, ce sont le Slovène Ivo Vajgl, le Slovaque Eduard Kukan, et le Britannique Richard Howitt. Ce n’est pas un hasard : deux sont issus de ces pays d’Europe centrale dont les gouvernement partage les positions de la Macédoine en matière de réfugiés…

      En réalité, l’exécutif macédonien joue sur tous les tableaux. Alliance avec Vienne et Budapest, recherche de soutien à Bruxelles, critique sans vergogne de la Grèce… Tous les arguments sont bons pour se poser en victime de la crise des réfugiés, sans crainte de verser dans la mauvaise foi. Dans une interview à Bild parue la semaine dernière, le président Gjorge Ivanov déclare ainsi que la Macédoine aurait déjà dépensé 25 millions d’euros pour l’accueil des réfugiés tandis qu’elle n’aurait pas touché un centime européen pour la gestion de la frontière (alors que les Grecs « obtiennent tout ce qu’ils veulent »). C’est faux : Skopje a déjà touché dix millions d’euros de la part de la Commission européenne pour améliorer sa gestion des frontières et la situation des migrants. Le chef d’État s’érige par ailleurs en défenseur de l’UE et de Schengen face à une Union incapable de se coordonner et une Grèce considérée comme laxiste, voire favorisant l’arrivée de migrants sur le continent : « Certains prétendus réfugiés voyagent avec de fausses identités à travers le continent et la Grèce leur donne tout simplement le tampon pour continuer le voyage », assure-t-il au quotidien allemand. Ce type d’accusation a redoublé lundi avec le convoi de migrants tentant de se frayer un passage : Skopje insinue que tout cela se fait avec l’aide des autorités grecques…

      Mais jeter la pierre sur les institutions européennes ou sur sa voisine hellène ne convainc guère. Le pays « sait accueillir des réfugiés », fait remarquer Erwan Fouéré, qui fut en poste à Skopje entre 2005 et 2011, comme représentant de l’UE. « Il en a accueilli 320 000 pendant la guerre du Kosovo, il avait très vite mis en place des campements à l’époque. » La demande de financement doit, elle aussi, être relativisée. « Quand on sait que Skopje a dépensé près de dix millions d’euros dans la construction d’une statue d’Alexandre le Grand dans la capitale, il est difficile de croire qu’elle n’a aucun moyen financier... »

      Quant à l’accusation visant la Grèce, elle n’est pas fortuite. Elle est à lire à travers le prisme des antagonismes liant les deux pays depuis la dislocation de la Yougoslavie. Skopje et Athènes se sont en effet opposées dans les années 1990 sur la « querelle du nom », la première revendiquant le nom de Macédoine et l’héritage antique d’Alexandre le Grand tandis que la seconde le lui refusait, faisant valoir que la Grèce comptait déjà une région appelée Macédoine où reposent nombre de vestiges liés à l’empire d’Alexandre. La Grèce a fini par obtenir gain de cause auprès de l’Union européenne : si, en dehors de la Grèce, le nom « Macédoine » s’est imposé dans le langage courant pour cet État des Balkans, reste qu’officiellement, pour les institutions européennes, le pays porte le nom d’« ancienne République yougoslave de Macédoine » (« Fyrom », en grec).

      « Avec cette crise, la Macédoine tient sa revanche sur la Grèce, analyse Pierre Sintès, géographe à l’université d’Aix-en-Provence et spécialiste des Balkans. Certes, la fermeture de cette frontière résulte d’abord d’un enchaînement européen. Mais localement, ce sont d’autres déterminants, d’autres leviers qui s’animent. Et la suspicion mutuelle entre les deux pays liée aux conflits passés rend toute coordination à la frontière impossible. » Signe que cette tension est bien présente, des deux côtés : ce mercredi, le ministre grec délégué à la politique migratoire, Yannis Mouzalas, a parlé de « Macédoine » et nom de « Fyrom » comme il est d’usage en Grèce. Levée de boucliers immédiate à Athènes, dans les rangs de la droite mais aussi chez le partenaire de coalition de Syriza, les souverainistes d’Anel, qui demande la démission du ministre…

      Tous les experts le disent : outre tous les problèmes juridiques, politiques et diplomatiques que pose la fermeture de cette frontière, elle ne résout en rien la crise des réfugiés. « Le blocage d’une route conduit à l’ouverture d’autres itinéraires, rappelle Pierre Sintès. Le passage par la Bulgarie semble compliqué, le gouvernement bulgare ayant annoncé la construction d’une clôture à sa frontière avec la Grèce. Mais le flux peut se déplacer ailleurs : les routes maritimes au départ des ports grecs de Patras et Igoumenitsa, qui desservent l’Italie, peuvent reprendre de l’ampleur. Et la route albanaise va certainement attirer du monde, même si elle est dangereuse en raison de son caractère montagneux et des températures très basses qui règnent encore en cette saison. » Dans les années 1990, des dizaines de milliers d’Albanais avaient emprunté cette route pour venir s’installer et travailler en Grèce, où vit aujourd’hui une communauté de plus de 500 000 personnes. Aujourd’hui, ces Balkans qui ont tant profité de l’ouverture occidentale après la chute du rideau de fer se referment, semblant oublier combien les migrations leur ont été – et leur sont encore – bénéfiques.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/170316/la-macedoine-vigie-des-frontieres-exterieures-de-lue?onglet=full

  • Poisson de mars
    http://www.greekcrisis.fr/2016/03/Fr0503.html

    Les symboles tombent, le néant demeure. La semaine dernière, la Grèce a fait en quelque sorte son entrée dans la période dite de carême. Temps frais, bien pluvieux, celui autant de la boue. Certains migrants à Idomeni, ont tenté le passage en... force, c’est-à-dire celui du dernier désespoir vers le pays de l’Ex-République yougoslave de Macédoine (Slave), peine alors perdue, ou plutôt noyée dans les ruisseaux et torrents balkaniques, plus exactement européens. Les médias quant à eux, ils ont d’abord et surtout dévoré le spectacle. Temps agité. Source : greek crisis

  • Les trois jours d’Hussam. #Idomeni

    Ce jeune photographe Syrien, coincé à Idomeni en Grèce, se tient debout sur le chemin de fer qui mène à la Macédoine depuis le 15 mars. Chaque jour, il écrit un #message « à l’attention pour les gouvernements, pour l’humanité, pour ceux qui pourraient s’intéresser à nous ». Ses écriteaux :

    Jour 1 : « Je mets un bâton pour chaque jour bloqué dans ce camp, comme on le fait dans une prison. Je suis non coupable ».


    Jour 2 : "Après le sommet européen des 28 (où un accord a été décidé), j’ai entendu dire que la Turquie était un pays sûr... J’ai donc écrit « alors que l’Allemagne ferme des consulats en Turquie, en raison d’un risque d’attaques (...) on dit aux réfugiés de retourner là bas ».

    Jour 3 : « Aujourd’hui, ma pancarte est vide, parce que je n’ai plus de mots, la situation est de pire en pire et je ne sais pas quoi écrire. Tu peux dormir une nuit dans ces tentes (il montre les alentours du camp), mais viens voir et essaye de passer plus de 24 heures, tu comprendras pourquoi je n’en peux plus ».


    http://frontieres.blog.lemonde.fr/2016/03/20/les-trois-jours-dhussam-idomeni
    #campement #asile #migrations #réfugiés #photographie #protestation #résistance #pancarte #Grèce
    cc @reka

  • #réfugiés : les Européens passent en force
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180316/refugies-les-europeens-passent-en-force

    Vendredi à Idomeni, à la frontière entre la #Grèce et la Macédoine. © Reuters Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement européens et le premier ministre turc ont conclu vendredi à Bruxelles un accord que ce dernier a qualifié d’« historique ». Le dispositif, qui confirme la stratégie de « bunkérisation » de l’UE face à la crise des réfugiés, prévoit de bloquer, dès dimanche soir, les flux de #migrants irréguliers, Syriens compris, vers les îles grecques. Il s’annonce très difficile à mettre en place.

    #International #Ahmet_Davutoglu #Allemagne #Angela_Merkel #europe #Syrie #turquie #UE

  • • L’attente sans fin à la frontière
    http://blogs.afp.com/makingof/?post/refugies-l-attente-sans-fin-a-la-frontiere

    IDOMENI (frontière gréco-macédonienne), 11 mars 2016 – L’attente. L’absence d’informations. Les conditions épouvantables. Voilà ce qui me marque le plus pendant ce reportage.

    Douze jours durant, je photographie les réfugiés qui campent à la frontière entre la Grèce et la Macédoine en espérant poursuivre leur chemin vers l’Europe occidentale à travers ce qu’on appelle la « route des Balkans ».

    Mais la frontière n’est ouverte que quelques heures par jour, et une marée humaine s’agglutine derrière les barbelés. Pendant la période où je suis sur place, elle atteint entre dix mille et quatorze mille personnes. Et pour ne pas perdre leur place dans la file d’attente devant le poste-frontière, les gens sont postés jour et nuit près la clôture, sans interruption. C’est complètement fou, surtout quand il commence à pleuvoir : la boue, le froid, les bébés qui pleurent.

    #photographie #migrants #balkans #frontière

  • Syriza government sends Greek riot police to attack refugee camp - World Socialist Web Site
    http://www.wsws.org/en/articles/2015/12/16/gree-d16.html

    Syriza government sends Greek riot police to attack refugee camp
    By John Vassilopoulos
    16 December 2015

    Le titre... Les temps changent vite. Un tel titre il y a douze mois aurait été inconceveble.

    On the instructions of the Syriza government, Greek riot police forcibly removed 2,300 migrants from the camp they had set up in the village of Idomeni on the Greek-Macedonian border. The squad of 350 police stormed the camp on December 9.

    The migrants had been occupying the area around the railway line in the neutral zone between the two countries for 25 days, protesting the decision of the Macedonian authorities to refuse them entry.

    #grèce

  • Greece: Thousands of migrants blocked at borders

    During the last week, the number of migrants and refugees stranded in the shrubby forests around the village of Idomeni on the border between Greece and The Former Yugoslav Republic of Macedonia (FYROM) increased tenfold. Médecins Sans Frontières (MSF) has been offering medical consultations, psychological support and relief items since April, and is now planning to reinforce its activities in the area by launching an additional mobile team.


    http://www.msf.org/article/greece-thousands-migrants-blocked-borders
    #Macédoine #Grèce #migration #asile #réfugiés #push-back #refoulement

  • Walking to a new life

    Kurdish Syrian immigrant Sahin Serko cries next to his 7 year-old daughter Ariana minutes after crossing the border into Macedonia, along with another 45 Syrian immigrants, near the Greek village of Idomeni in Kilkis prefecture, May 14, 2015. Hundreds of mostly Afghan, Syrian, and African immigrants cross daily from Greece into Macedonia on their way to northern European countries; most of them are turned back by Macedonian border guards. REUTERS/Yannis Behrakis


    http://www.reuters.com/news/picture/walking-to-a-new-life?articleId=USRTX1CVG3
    #Macédoine #Grèce #refoulement #push-back #asile #migration #réfugiés #photographie
    cc @albertocampiphoto