• #Grèce : à #Idomeni, les migrants reviennent au grand désespoir des habitants

    A Idomeni, les migrants reviennent au grand désespoir des locaux. Depuis plusieurs années, ce petit village dans le nord de la Grèce est un lieu de transit : situé sur la route des Balkans, les migrants qui tentent de traverser vers la #Macédoine_du_Nord y restent coincés.

    « Ils viennent à Idomeni dans le seul but de pouvoir passer la frontière et aller en Europe, explique Xanthoula Soupli, la présidente du village. Leur but n’est pas de rester ici, c’est simplement le point à partir duquel ils essaient de passer la frontière. Les réfugiés et les migrants ont augmenté au cours du dernier mois ».

    Des bâtiments abandonnés dans la campagne servent de refuge aux migrants. Ils sont arrivés en trains depuis Thessalonique et ont sauté des wagons peu avant Idomeni, au péril de leur vie. Nous rencontrons un petit groupe d’Afghans, qui vient de se faire refouler par les gardes-frontières de Macédoine du Nord.

    « Maintenant, à la frontière du côté de la Macédoine du Nord, c’est dur. Il y a beaucoup de policiers. Maintenant nous sommes en Grèce sans papiers et sans argent », dit un jeune homme.

    Ils sont originaires d’Afghanistan, du Pakistan, d’Irak, de Syrie, d’Algérie, du Maroc.

    La grande majorité sont des hommes et dans certains cas, il y a aussi des mineurs.

    Sans argent, ils demandent de l’aide aux habitants, mais la cohabitation est tendue :

    « Comme ils ont faim, ils s’introduisent dans nos propriétés, font des dégâts, ce qui nous coûte cher, explique Christos Kovatsis, un apiculteur. Ils détruisent aussi nos cultures, et beaucoup d’autres choses . Ils entrent dans nos maisons ».

    La présence de la police dans le village aurait diminué à cause de la pandémie. La police affirme que tous ceux qui ne possèdent pas les documents requis sont transférés dans des centres de détention, et commence alors pour eux le processus d’expulsion.

    https://www.youtube.com/watch?v=JV4wcE5qcas&t=78s


    https://fr.euronews.com/2021/03/20/grece-a-idomeni-les-migrants-reviennent-au-grand-desespoir-des-habitant
    #migrations #asile #réfugiés #frontières #Balkans #route_des_Balkans #2021

  • Le #camp de #Nea_Kavala en #Grèce

    Dans l’Union européenne, certains camps pour personnes étrangères sont dits « ouverts » : les habitants sont libres d’y rester ou non, en attendant une réponse à leur demande d’asile – dans les faits, ils n’ont pas vraiment le droit ni les moyens de s’installer ailleurs.

    Le 28 février 2016, la création de ce camp intervient dans un contexte de #fermetures_des_frontières dans les #Balkans, et du besoin de répartir les habitants du camp d’#Idomeni. 3520 personnes sont alors transférées vers des tentes disposées sur le tarmac de l’aéroport militaire « Asimakopoulou »[1], pour une capacité d’accueil estimée à 2500 personnes. Sur le bitume, les personnes sont exposées aux vents et aux températures parfois extrêmes. Elles attendront le mois de novembre pour que des containers soient mis en place.

    Quatre ans plus tard, le camp est toujours là. L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) considère Nea Kavala comme une « installation d’accueil de long terme » ; et y transfère notamment des réfugiés depuis le camp de Moria à Lesbos[2].

    Les habitants ont eu le temps de réaliser des « travaux d’agrandissement » sur certains containers (© Louis Fernier)

    La vie s’est organisée à la marge de la société grecque. Des personnes migrantes sont isolées, bloquées dans un lieu initialement prévu pour que des avions décollent et atterrissent. Sur le tarmac, les préfabriqués ont été installés « de façon à contenir les effets des rafales de vent » ; les personnes « accueillies » partagent des sanitaires extérieurs l’été comme l’hiver, et une unique source d’eau potable située à l’entrée du camp. Si elles le souhaitent, elles sont toutefois libres de marcher 5 KM le long d’une voie rapide pour atteindre la première pharmacie. Sur place, nos observations nous ont permis de réaliser la carte ci-après :

    Ce croquis illustre comment la vie prend forme dans un tel environnement. Les ressources et acteurs clés se situent presque exclusivement à l’entrée, dans le nord du camp.

    L’Etat grec a délégué la majeure partie des tâches de coordination au Danish Refugee Council. Les ministères de l’éducation et de la santé restent toutefois censés accomplir leurs missions respectives. Hélas, la majorité des enfants ne sont scolarisés que la moitié de la semaine, et le médecin du camp n’est présent que 15 heures par semaine. Deux associations non-gouvernementales, « Drop in the Ocean » et We Are Here », sont présentes au quotidien pour soutenir les personnes encampées. C’est au sein de We Are Here que nous effectuons une enquête de terrain depuis deux mois. Composée uniquement de bénévoles, cette association gère un espace social, organise des cours d’Anglais et de musique, et des activités pour les plus jeunes. Elle tient aussi un centre d’informations et un espace réservé aux femmes. Au quotidien, elle s’active dans un univers interculturel, comme le montre la diversité des nationalités présentes depuis 2016, et la nécessité de s’adapter en continue.

    Être bénévole à We Are Here, c’est aussi travailler dans un milieu en perpétuel mouvement : la population connait des fluctuations parfois très soudaines.

    Si la population n’a plus dépassé la capacité du camp depuis sa création, elle a connu certains pics – à la fin de l’été 2019 notamment. Les conditions de vie paraissaient alors peu dignes pour un « site d’accueil de long terme ». Une personne réfugiée témoignait le 02 septembre 2019 :

    “Nea Kavala Camp is one of hell’s chosen spots in Greece. And to think that this government sees it as a suitable place for vulnerable refugees shows to me how much it must hate us. Nobody should be expected to stay there.”

    Depuis le 12 mars 2020, les mesures de protection face au Covid-19 ont entraîné l’arrêt des activités de We Are Here ; cependant, nous sommes toujours en observation depuis le village voisin, en contact avec les habitants du camp. Et la crise sanitaire n’a pas freiné les travaux d’aménagement de Nea Kavala, en prévision de l’accueil de 1000 personnes transférées depuis l’île de Lesbos.

    A l’intérieur de ces tentes, les familles sont aujourd’hui réparties par petites salles. Un habitant nous rapporte que « l’on y entend les voisins, c’est très serré. Il y a une table, quatre chaises et quatre lits pour toute une famille ».

    Nea Kavala compte 372 arrivées depuis la fin du mois de février, dans le contexte actuel de pandémie mondiale. Le Danish Refugee Council estime que 700 nouvelles personnes arriveront encore d’ici l’été. Les locaux de We Are Here et de Drop in the Ocean ont été demandés pour organiser de potentielles mises en quarantaine. En attendant d’y retourner, nous espérons que le virus épargnera le camp ; et que l’ennui, l’isolement et les conditions d’accueil ainsi décrites n’entraineront pas de tensions. Nous retenons notre souffle.

    https://mi.hypotheses.org/2122
    #transferts #migrerrance #immobilité #Grèce_continentale #frontières #Thessalonique #Polykastro #Asimakopoulou #OIM #IOM #temporaire #isolement #marginalité #marges #aéroport #tarmac #préfabriqués #croquis #cartographie #visualisation #Danish_Refugee_Council #déscolarisation #accès_aux_soins #Drop_in_the_Ocean #We_are_here

  • En #Grèce, des centaines de migrants font pression sur les autorités pour quitter le pays

    Près de 200 migrants et demandeurs d’asile ont envahi les rails de la principale gare d’Athènes, en Grèce, vendredi. Ils réclament entre autre l’ouverture de la frontière avec la Macédoine. Au même moment, 500 migrants se sont rassemblés à Diavata, non loin de Thessalonique. Eux aussi réclament l’ouverture du poste-frontière d’#Idomeni.

    Le trafic ferroviaire entre Athènes et Thessalonique était perturbé vendredi 5 avril en raison d’une manifestation d’environ 200 demandeurs d’asile qui ont envahi les rails de la principale gare de la capitale grecque, Larisis. Les manifestants réclament l’ouverture de la frontière greco-macédonienne, plus de rapidité dans le traitement de leur dossier d’asile et de meilleures conditions de vie.

    « Saloniki (Thessalonique ndrl) », « Germany ! », scandaient les manifestants, dont certains ont installé des tentes sur le quai de la gare, selon un journaliste de l’AFP.

    Aucun train ne pouvait quitter la gare d’Athènes alors que la police tentait de persuader les manifestants de quitter les lieux.

    Cette #manifestation est « un message pour l’Europe qui doit comprendre que la question [migratoire] demande une solution européenne », a expliqué aux médias Miltiadis Klapas, secrétaire général au ministère de la Politique migratoire, qui s’est rendu sur place.

    Un #rassemblement de 500 migrants à #Diavata

    Selon le journal grec, Ekathimerini, les manifestants ont demandé un bus pour les conduire dans la région de Diavata, dans le nord de la Grèce, près de Thessalonique, où environ 500 migrants, y compris des familles avec de jeunes enfants, se sont rassemblés depuis jeudi dans un champ de maïs à l’extérieur d’un #camp, à la suite d’appels sur les réseaux sociaux.

    Ces centaines de migrants rassemblés à Diavata réclament l’ouverture du poste-frontalier d’Idomeni, selon Nikos Ragos, responsable local de la politique migratoire. « Les migrants ont commencé à arriver à Diavata après des rumeurs et ‘#fake_news’ véhiculés sur les #réseaux_sociaux, les appelant à venir dans le nord de la Grèce pour faire pression et réclamer l’ouverture de la frontière ».

    Des heurts ont d’ailleurs éclaté dans la petite ville de Diavata, ce vendredi, entre forces de l’ordre et migrants.

    Situé sur la « route des Balkans », un camp gigantesque s’était formé à Idomeni en 2015. Des dizaines de milliers de migrants y étaient passés en direction du nord de l’Europe avant sa fermeture à la suite de la signature d’un pacte migratoire Union européenne-Turquie en mars 2016 et de son démantèlement.

    Près de 70 000 migrants sont actuellement installés en Grèce, dont 15 000 entassés dans des camps disséminés sur des îles de la mer Égée.

    Depuis le début de l’année, la Grèce a repris la première place pour les arrivées illégales en Europe, devant l’Espagne, avec près de 5 500 arrivées en janvier et février, en hausse d’un tiers par rapport au début 2018, selon l’agence européenne de protection des frontières, Frontex.


    https://twitter.com/JohnPapanikos/status/1113898606405267457/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1113898606405267457&

    https://www.infomigrants.net/fr/post/16147/en-grece-des-centaines-de-migrants-font-pression-sur-les-autorites-pou
    #résistance #asile #migrations #réfugiés #gare #occupation #campement #route_des_balkans #frontières #fermeture_des_frontières #Macédoine #accord_UE-Turquie

    • Témoignage d’une personne travaillant pour borderline sicilia :

      « Si l’un d’entre eux vient à disparaître, aucun signalement n’est fait. L’argent continue ainsi à arriver, alors que la personne n’est plus là »

      Alexander Graf Lambsdorff, vice-président du parlement européen (47’25’’) :

      « Au niveau européen, nous posons le cadre. Nous définissons la politique d’asile commune. Nos directives stipulent que les mineurs isolés doivent bénéficier d’un accueil adapté. Mais la mise en oeuvre de cet accueil relève des Etats membres, pas de l’Union européenne. Je ne vois pas quelle institution pourrait exercer ce contrôle, à moins que quelqu’un appelle la commission et dise : ’tel Etat membre ne respecte pas les règles fixées par l’Union européenne. Dans ce cas précis, la commission peut déclencher une procédure dite d’infraction. Est-ce que ça va aider les enfants là-bas ? J’en doute, car il s’agit d’une procédure juridique et politique. L’aide concrète doit être apportée sur place. On peut avoir l’impression que les instances européennes se débarrassent du problème sur les Etats membres, qu’elles refusent d’assumer leurs responsabilités. Ce n’est pas le cas. Simplement, toute tentative de contrôle serait vouée à l’échec, car nous ne connaissons pas les spécificités de Palerme, Rome, Milan, Madrid ou Munich. Les administrations locales les connaissent, mais pas Bruxelles. Par conséquent, on risque de vous décevoir, ce n’est pas à l’Union européenne de superviser les détails sur place »

      –-> réflexion de la journaliste (très pertinente), après les mots de Graf Lambsdorff :

      « Les institutions européennes, ne peuvent donc rien faire pour ces enfants. Il n’y a personne à Bruxelles pour empêcher les détournements d’argent dans les centres d’accueil de Sicile. Aucune instance, qu’elle soit nationale ou européenne, pour contrôler si les conditions d’accueil sont conformes aux droits de l’enfant, que ce soit dans le centre pour mineurs de Melilla ou dans les camps grecs. Et les cas d’abus, y sont fréquents. »

      #MNA #mineurs_non_accompagnés #film #asile #migrations #réfugiés #enfants #enfance #Melilla #Maroc #Espagne #disparitions #Idomeni #Grèce #documentaire #Macédoine #prostitution #Europol #détention_administrative #rétention #Italie #business #Pozzallo #hotspot #Rome #camps_de_réfugiés #viols #violence #Brême #Allemagne #clandestinisation #migrerrance #errance #détournement_d'argent

    • Une association qui vient en aide aux migrantes (parfois mineures) qui se prostituent :
      PIAM

      È un’associazione laica con sede in Asti
      composta da operatori sociali italiani e migranti.
      Dal 2000 ci occupiamo di donne e immigrazione,
      con particolare attenzione alle persone
      che si prostituiscono

      http://www.piamonlus.org

    • L’UE reste une institution aux mains des Etats : tant que ça ne changera pas pour évoluer vers une République européenne dotée des moyens d’agir les politiques qui y sont décidées ne seront appliquées que de manière inégale.

    • Letter to Minister Mouzalas on Detention of Unaccompanied Children in Greece

      I am writing to you to express Human Rights Watch’s deep concern at the dramatic increase in the number of unaccompanied migrant children detained in “protective custody” in police station cells and pre-removal detention centers across Greece. I urge you to immediately end this practice and find space for those unaccompanied children currently in custody in open facilities with decent living conditions where they can receive care and counseling, and have access to legal aid and other basic services.

      https://www.hrw.org/news/2017/08/02/letter-minister-mouzalas-detention-unaccompanied-children-greece

  • #Idomeni : Skype peut-il sérieusement sauver les réfugiés ?

    Les réfugiés ont trois options pour obtenir officiellement l’asile dans l’Union européenne. Ils peuvent présenter une demande d’asile, de regroupement familial, ou bien demander à être admis dans un autre pays européen. De l’acceptation ou du rejet de cette demande dépend l’avenir européen des réfugiés. Comment fait-on pour présenter une telle demande auprès du ministère grec de l’asile et de la migration ? Le réponse peut surprendre : par Skype.

    http://www.cafebabel.fr/societe/article/idomeni-skype-peut-il-serieusement-sauver-les-refugies.html
    #skype #asile #migrations #procédure_d'asile #réfugiés #Grèce

    • Skype call again in next life… Access to asylum through skype, where are we after two years?

      On 25 May 2015 the Regional Asylum Office (RAO) announced that, mainly due to staff shortage and until further notice, the RAO of Attica will be capable to register and process applications only via Skype. These choice soon proved to create serious limits to the access to the asylum procedure despite many objections, critics on several deficiencies and recommendations from civil society organisations. Unfortunately we are still witnessing, after two years, lateness and difficulties to apply for asylum through skype.

      http://refugees.gr/skype-call-next-life-access-asylum-skype-two-years

  • Traces dispersées de la Route des Balkans

    Les rails me ramènent au village. Il fait presque nuit, les rues sont vides. Je sais que plus au sud, ces rails passent par la frontière entre la Grèce et la Macédoine : #Idomeni/Gevgelija. J’y avais été peu avant de revenir à Horgos. Dans le camp de transit de Gevgelija, je me liais d’amitié avec une bénévole macédonienne qui souriait constamment. Je lui demandais pourquoi, comment elle était venue là.

    -- Mes grands-parents avaient dû fuir à la fin de la guerre civile en #Grèce. Ils n’avaient rien pu prendre avec eux. Ils marchaient vers la Hongrie le long de ces mêmes rails.

    Comme nos ancêtres, à nous tous, à un moment ou à un autre.

    #Migrations #Asile #Balkans #Circulation_migratoire #Hongrie #Macédoine #Serbie #Mémoire

    http://visionscarto.net/balkans-traces-dispersees

  • #réfugiés : le gouvernement grec juge insuffisante l’aide de l’Europe
    https://www.mediapart.fr/journal/international/140916/refugies-le-gouvernement-grec-juge-insuffisante-l-aide-de-leurope

    Le camp de Souda sur l’île de Chios, le 7 septembre 2016. © Reuters Dans un entretien à Mediapart, le ministre grec de la politique migratoire, #Yannis_Mouzalas, reproche aux États membres de l’Union européenne de « blâmer » l’action de son pays sur son traitement des réfugiés. Il propose une gestion commune des retours des personnes en situation irrégulière dans les pays tiers. Et appelle à des renforts pour traiter les demandes d’asile, alors que plus de 60 000 #migrants sont désormais coincés en #Grèce.

    #International #accord_UE-Turquie #asile #europe #Idomeni #route_des_Balkans #union_européenne

  • #réfugiés : le gouvernement grec juge insuffisante l’aide de l’Europe
    https://www.mediapart.fr/journal/international/140916/refugies-le-gouvernement-grec-juge-insuffisante-laide-de-leurope

    Le camp de Souda sur l’île de Chios, le 7 septembre 2016. © Reuters Dans un entretien à Mediapart, le ministre grec de la politique migratoire, #Yannis_Mouzalas, reproche aux États membres de l’Union européenne de « blâmer » l’action de son pays sur son traitement des réfugiés. Il propose une gestion commune des retours des personnes en situation irrégulière dans les pays tiers. Et appelle à des renforts pour traiter les demandes d’asile, alors que plus de 60 000 #migrants sont désormais coincés en #Grèce.

    #International #accord_UE-Turquie #asile #europe #Idomeni #route_des_Balkans #union_européenne

  • La Grecia dei campi, l’Europa degli hotspot

    #Diavata refugee camp, sette chilometri nella periferia nord di Salonicco. Uno dei tre militari di guardia all’ingresso si avvicina, indicando un gruppo di ragazzi siriani fuori dalla tenda: “tutti questi vogliono andare in Europa, non stare in Grecia, ma l’Europa non li lascia passare”. L’Europa, dopo la chiusura della rotta balcanica e la pressione dell’UE sulla Grecia affinché registri tutte le persone che arrivano via mare, si è fatta decisamente più distante. Per i migranti, prima di tutto, per i quali la Grecia non è l’Europa che si aspettano; e per i cittadini greci stessi, che assistono alla presenza crescente di agenzie europee negli spazi-frontiera del Paese dispiegate per controllare che la polizia nazionale non lasci passare sul territorio migranti in transito senza identificarli e bloccarli. Diavata, dove attualmente vivono 2500 persone, è uno dei 51 refugee camps greci, aperti nei primi mesi di quest’anno dove sono stati trasferiti, tra gli altri, dopo lo sgombero di Idomeni, donne, uomini e bambini che erano rimasti bloccati in seguito alla chiusura della frontiera.


    http://www.euronomade.info/?p=7602
    #Grèce #camps_de_réfugiés #hotspots #asile #migrations #réfugiés #Idomeni #relocation_camp

  • Once upon a time, a hope called #Idomeni

    By the end of 2015, it had become increasingly difficult for refugees to enter Europe through Bulgaria from Turkey. The land border between the two countries had been one of the safer routes, less deadly than crossing the Aegean Sea from Turkey’s western coast. However, the Bulgarian government soon tightened security and began building a 100-mile fence to cover its entire border with Turkey. This followed the barbed wire fence built on Greece’s land border with Turkey back in 2013, completely fortifying the area where the three countries meet.

    http://lacuna.org.uk/migration/upon-time-hope-called-idomeni
    #Grèce #asile #migrations #réfugiés #photographie
    cc @albertocampiphoto

  • Eko civilization, or life in a gas station

    Before to come in northern Greece I spoke with a Sarajevo’s siege veteran. He was telling me that his story isn’t the truth, it’s only his experience and the story of a man can’t replace the complexity of the whole.

    I’ll use this position to present this assemble of texts.

    To resume what’s I’ve seen and learn in this one month experience; I choose this phrase from a George Orwell essays:

    The common man is a creature of common sense and decency, neither servile nor servants, who could do most things with his own hands and who wore any formal learning lightly. The common man was the best hope for civilization, rather than proletarian man or aristocrats or elites of any kind.


    http://wagen.network/eko-civilization-or-life-in-a-gas-station

    #témoignage #asile #migrations #Idomeni #reportage #réfugiés #Grèce #camps_de_réfugiés #Eko #solidarité

  • Le HCR est préoccupé par les installations de réfugiés au nord de la Grèce
    http://asile.ch/2016/05/28/hcr-preoccupe-installations-de-refugies-nord-de-grece

    Le HCR a déclaré le 27 mai 2016 être « vivement préoccupé » par les conditions précaires dans plusieurs sites au nord de la Grèce où les réfugiés et les migrants ont été évacués cette semaine depuis l’installation de fortune d’Idomeni.

  • « Si j’avais fait cette image-là en Afrique, j’aurais trouvé cela plutôt normal. Le plus choquant pour moi c’est que ça se passe en Europe »

    –-> c’est la première phrase prononcée par #Zalmaï, le photographe qui a pris cette photo à #Idomeni :


    http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/le-photographe-zalma-met-en-lumiere-les-conditions-de-vie-des-migrants-a-idomeni

    –-> il ne l’a certainement pas dit avec de mauvaises intentions, mais cette phrase me choque... en Afrique c’est #normal de voir des enfants entassés derrière un grillage en attente qu’ils soient évacués dieu sait où ?

    #Afrique #Europe #normalité #photographie #camps #campement #évacuation #réfugiés #asile #migrations
    cc @albertocampiphoto

  • Réfugiés : la Grèce va « intensifier » l’évacuation d’Idomeni

    Depuis la fermeture de la route des Balkans voilà plusieurs mois, des milliers de migrants s’entassent dans ce camp, situé à la frontière entre la Grèce, dans des conditions inhumaines.

    www.liberation.fr/planete/2016/05/23/refugies-la-grece-va-intensifier-l-evacuation-d-idomeni_1454543
    #Idomeni #évacuation #destruction #asile #migrations #réfugiés #Grèce #Macédoine #campement

    Avec ce commentaire, reçu via la mailing-list Migeurop :

    D’après plusieurs medias grecs et internationaux, une opération d’évacuation du campement d’Idomeni par la force est imminente. Le début de l’opération serait prévue tôt ce matin vers 6h. Les solidaires et les journalistes ont déjà été évacués du camp tandis que 10 pelotons de CRS y ont été envoyés en renfort de ceux qui s’y trouvent déjà. Le plan opératoire de l’intervention policière consisterait à découper le terrain en secteurs et d’avancer de la route principale vers la frontière. L’évacuation ne devrait pas durer plus qu’une semaine voire une dizaine de jours. Actuellement à Idomeni il reste toujours 8.500 personnes (9.000 si on compte aussi ceux qui campent à la station d’essence à la proximité) dont 40% sont des enfants. Malgré les déclarations des représentants gouvernementaux selon lesquelles il ne s’agirait point d’une opération policière, tout laisse entendre le contraire. La consigne donnée aux policiers serait d’éviter les scènes de violence et les tensions. Etant donné le désespoir des réfugiés et leur volonté affirmée de ne pas quitter de leur propre gré les lieux, on peut s’attendre au pire. La décision de tenir à l’écart les solidaires et surtout les journalistes renforce les inquiétudes.

  • Diario di #Idomeni

    Idomeni, Grecia, giorno 1 – Venerdì 13 maggio 2016

    Inventano caramelle di ogni tipo. Ne ho comprato un pacchetto al gusto di arancia e the nero. Le inventano confettate, senza zucchero, con una parte cremosa dentro. È incredibile l’inventiva umana e non solo per via delle caramelle ovviamente. E allora come si spiega che noi che siamo tanto bravi a inventare qualunque stronzata non si sia capaci nel 2016 di risolvere le tragedie dell’uomo? La fame, la povertà l’ineguaglianza. Com’è possibile che 12 mila persone siano ferme in un campo tendato in una zona che è una specie di no man’s land, una terra di nessuno? Allora io una soluzione ce l’avrei, anzi due. La prima è il teletrasporto. Se quei gran geni che studiano la materia e l’atimateria riuscissero a trovare un modo per cui gli esseri umani possano disintegrarsi volontariamente e riapparire in un baleno in qualunque parte del mondo gli effetti sarebbero stupefacenti: In un attimo annulleremmo il concetto di nazione e di proprietà. Il denaro e la ricchezza non varrebbe più nulla. Potendo apparire in qualunque posto, all’interno di un caveau o nella stanza da letto di un ricco e famoso, potremmo portare via tutto ciò che vogliamo, compresa la foto della fidanzata. Annulleremmo in un momento il concetto d possesso e anche il senso del pudore. Se chiunque potesse apparire in qualunque momento nel bagno di casa nostra e noi potessimo fare altrettanto a che servirebbe avere pudore? Potremmo andare nudi come John Lennon e Yoko Ono nella famosa fotografia. Saremmo liberi e molto vulnerabili. Perché anche i criminali potrebbero avvalersi di queste facoltà: evadere dalla cella, rubare, uccidere, stuprare. Sarebbe davvero una rivoluzione e chissà come andrebbe a finire. Certo dovremmo abituarci alle sorprese: trovarci il vicino di casa nel letto per esempio, o l’abitante dello sperduto villaggio di Jubungiambulama a tavola per colazione. Ci sarebbe un incremento spaventoso della produzione di lucchetti e serrature con la combinazione, io senz’altro metterei sottochiave il frigorifero, per evitare di trovarlo completamente vuoto. O magari mi concederei tutte le mattine di fare colazione in qualche hotel di lusso, a sbafo naturalmente. Sogni. La seconda possibilità è un po’ più realistica sennonchè sarà bel difficile realizzarla. L’idea di fondo è quella di una grande, enorme e planetaria disobbedienza civile consistente nel regalare il proprio passaporto. Il simbolo dell’appartenenza nazionale, con i diritti e doveri che ne conseguono, stà tutto in quel libretto di trenta pagine tra due cartoncini. Allora mi sono immaginata di regalarlo, non sarà mica un crimine farlo. Venderlo si, certamente, ma regalarlo? Se migliaia di persone regalassero il proprio passaporto e una ONG si occupasse di raccoglierli e redistribuirli azzereremmo i controlli ai confini e tutti potrebbero andare dove vogliono. Certo bisognerebbe riattribuirli con un minimo di somiglianza sennò è una fregatura. Perché diciamolo, qualcuno mi deve spiegare perché se sei una siriana di Aleppo con i bimbi e il marito sotto le bombe devi marcire in un centro per rifugiati e se invece sei una turista italiana puoi scorazzare in giro per il mondo senza nessun impedimento. Questa faccenda non ha nessun senso, è un’ingiustizia e un’infamia e se nessuno ci ancora pensato ve lo dico io qual è la soluzione. Regalate il vostro passaporto. Mi sono informata e c’è la fregatura. Un avvocato mi ha detto che il passaporto ci viene dato ma in realtà non ci appartiere, è di proprietà dello Stato che lo emette. In effetti il passaporto non viene né attribuito, né erogato, è emesso. Ci avete mai fatto caso? E ha una scadenza. Quindi insomma, non si può regalare perchè non è roba nostra. Ma l’identità descritta è la mia. Ma che vuol dire? Che sono io ad appartenere allo Stato e non il contrario? Questa faccenda mi tiene occupata da diverso tempo e non ne vengo a capo, è un mistero. In ogni caso, mentre osservo la terra di Italia, Slovenia, Croazia, Serbia e Macedonia seduta comodamente nel mio Ryan-air-place mi vien da pensare a quella bella poesia di Khalil Gibran, il maestro: “Peccato tu non possa stare seduto su una nuvola, perché se potessi, vedresti che il mondo non ha nazioni né confini.”
    IDOMENI, 13.05.2016
    Siamo precipitati in un mondo altro, un mondo fatto di polvere, tende e bambini. Bambini ovunque, scarmigliati, sorridenti, scalzi. Bambini che giocano, che litigano che ti corrono incontro per un abbraccio e per scambiare due parole. I primi rifugiati ci sono venuti incontro lungo l’autostrada, camminando. È vietato prenderli a bordo dell’auto, pena l’arresto. Poi il primo campo proprio a ridosso dell’autostrada, Eko camp, una stazione di benzina dismessa puntellata di tende. E gente, e ragazzi, e donne. Poi abbiamo raggiunto Maurizio, coordinatore di MaM che ci ha spiegato le semplici regole del campo. Indossare i giubottini dell’associazione, non fare i turisti, salutare e sorridere sempre, chiedere il permesso prima di scattare delle fotografie, portare sempre con sé i documenti per non avere fastidi in caso di fermo da parte della polizia. E siamo entrati. Nella prima tenda a sinistra una donna cucina il pane su una piastra di ferro appoggiata sui tizzoni ardenti. Sono una famiglia curda, papà, mamma e sei bambini. Ci invitano a fermarci con loro ma siamo solo all’inizio del nostro giro. Appena giriamo l’angolo il nostro sguardo si posa sulle tende ammassate quasi le une sulle altre, a ridosso dei vagoni di un treno dismesso. Fermo e abitato da rifugiati. Siamo a old station interamente occupata da mesi. Le tende sono aperte, all’interno poche cose: coperte, una spazzola, alcune bambole. La gente sta fuori, seduta tra le traversine, con i bambini in braccio aspettando che scenda la sera. Camminiamo lungo la ferrovia circondati da questa umanità povera ma dignitosa e intanto Maurizio racconta. Quest’inverno faceva un freddo cane, la gente arrivava anche a 3’000 persone alla volta, arrivavano qui con i bus e poi proseguivano verso nord. È andata avanti così fino a quando il confine ha chiuso. Allora si sono ammassate rapidamente 12’000 persone. Adesso che ne sono meno, circa 8’000. In un campo poco distante un gruppo di giovani si sta allontanando a piedi tra i papaveri. “Tentano di attraversare il confine” ci dice Maurizio “ma è molto pericoloso perché se fossero presi in Macedonia potrebbero essere rinviati in Turchia per soggiorno illegale. Del resto qui non possono rimanere, tra poche settimane sarà un inferno, oggi c’erano 35 gradi e già si sentiva la tensione salire. Come sarà quando le temperature arriveranno a 40-50 gradi. Non c’è un albero, è una spianata sotto il sole.” Maurizio racconta: “molti bambini hanno i pidocchi, alcuni la scabbia. Le ONG e i volontari fanno quello che possono ma c’è un problema d’igiene diffuso. E oltre alla malattie della pelle ci sono altri problemi: donne sole con bambini che non hanno più soldi e devono fare la fila per ricevere i pasti. E alcune malattie che qui certamente non possono essere curate. Non c’è alcuna soluzione: la polizia tenta di convincerli ad andare nei campi governativi, loro resistono ma fino a quando?” Camminiamo a lungo in questo universo parallelo in cui i diritti umani sono azzerati, dove la gente vive di carità e di speranza. Camminiamo a lungo e parliamo. “Di dove sei?” chiediamo. “Di Damasco, Aleppo, Homs, Khamishli….” sono quasi tutti siriani. Anche loro ci pongono delle domande: “Di dove siete?” “Svizzera” rispondiamo. “E come vi chiamate?” “Stefano, Barbara, Andrea, Leonardo, Ricardo, Lisa” “Il confine aprirà? Quando aprirà il confine?” “Non lo so tesoro mio, non lo so. Non credo che aprirà, il confine è chiuso.” E nel dire queste parole, la pura, nuda cruda verità un po’ mi sento male per l’impotenza, per l’ingiustizia che queste persone subiscono. Non siamo profughi noi, siamo svizzeri, ma tra cinque giorni riprenderemo l’aereo che ci riporterà a casa. Loro no, loro sono profughi, e qui restano. A togliere i pidocchi dalla testa dei loro figli e a sperare che il confine riapra e li lascino passare.

    IDOMENI giorno secondo, 14 maggio 2016
    Bisogna essere onesti: è paradossale, grottesco che io grossa e grassa occidentale venga a farmi offrire il pane e l’acqua da questo panettiere improvvisato in un autogrill. Eko Camp era ed è un autogrill, con le pompe di benzina, il negozietto e il signore con la divisa rossa che ti fa il caffè. Ma qui vivono in tende provvisorie oltre 2’000 persone. E allora andiamoci, sotto queste tende, a respirare l’odore della miseria. Sotto una grande tenda, in cui mi conduce un bambino con una ciabatta rotta, il volto coperto di piccole cicatrici e graffi, le gambe morsicate dalle zanzare, vivono quattro famiglie una vicina all’altra. Sono curdi di Khamishli dello stesso gruppo famigliare. Nella tenda piccola vive il nonno, con gli occhi cerchiati di azzurro, probabilmente catarratta o non so, ha almeno settant’anni, sorride e mi benedice. Poi c’è una donna con cinque figli, il marito sta in Germania. Poi c’è una coppia, con i suoi bambini. E solo dopo un buon momento dall’inizio della conversazione mi accorgo che la sedia a rotelle che ho visto entrando non serve per il nonno ma per il fratello andicappato sdraiato sul fondo. Mi invitano a bere il the, a fare colazione con loro. Mi chiedono come sarà con la frontiera, cosa devono fare? Aspettare? Partire? Una tragedia. Entra il fumo del vicino di casa che ha acceso il fuoco. C’è questo odore di legna bruciata e bambini che trascinano frasche, foglie secche. Forse è così che si procurano le ferite. Hanno tutti problemi di scarpe. Tutti, dal primo all’ultimo. La mamma ha un paio di scarpe di tela troppo piccole, i bambini ciabatte rotte. Sono incredibilmente gentili e cordiali e siccome dico qualche parola in curdo pensano di poter parlare e raccontarmi le loro disgrazie. Non capisco niente ma non oso dirglielo. Sorrido come un ebete e li lascio sfogare. Sotto un’altra tenda cinque donne, di un’età compresa tra i trenta e i sessantacinque, anche qui. Sono della Ghouta, a nord di Damasco mi dice la signora più anziana, e le si bagnano gli occhi per la disperazione. Poi incontriamo Firdaus, una donna che ha piazzato la sua tenda a ridosso del muro posteriore dell’autolavaggio, come gli altri sul cemento. Ha cinque figli ed è qui con il marito. Hanno bisogno di scarpe come tutti, e di vestiti. Il campo, il suo vivere, il suo morire. Ad un certo punto il dramma si consuma sotto i nostri occhi. Una mamma grida, prende il suo bambino e gli picchia forte sulla schiena. Cerca di farlo vomitare, non capiamo. Barbara accorre, il bambino piange. La mamma cerca di liberargli le vie aeree infilandogli le dita in gola, e per fortuna il bambino riprende a respirare bene. Esce un po’ di sangue, ma poco. Le persone accorse poco a poco si rasserenano, il bambino respira, si allontanano portandolo in braccio. Si stava soffocando con la palla staccatasi dal bastoncino del ciupa ciupa. A Eko camp c’è un panettiere, fa pane arabo con il sistema tradizionale: lo impasta, lo stende e poi con un tampone di tesuto lo appoggia sulla piastra incandescente e in pochi secondi è cotto. È un pane sottile, non lievitato, è buonissimo. È curdo, siriano di Koubis. È qui con la moglie e i tre figli e stava andando in Germania. Poi la frontiera ha chiuso e Abduhalim Mussa è rimasto fermo qui, a Eko camp. Adesso fa il pane, e ce lo offre, non vuole niente in cambio, neanche dieci centesimi. Sorride. Io, sinceramente, mi sento un po’ una merda.
    Idomeni pomeriggio del 14 maggio 2016
    È troppo, è davvero troppo anche per me, che qualche situazione di povertà l’ho vista. La visita di questo pomeriggio a Idomeni mi spacca il cuore in due. E mi lascia senza fiato. Il pro… I diari restano così, a metà, perché c’è tanto, troppo da fare, da ricordare.
    Idomeni, 16 maggio 2016
    Uno schiaffo duro, in piena faccia, e poi un altro…e il bambino comincia a piangere. Lo strattona e giù sberle da destra e da sinistra, una dopo l’altra. Cerca un luogo appartato ma è in mezzo alla grande tenda e in tanti la stanno osservando, altri girano la testa discretamente perché questa violenza tra madre e figlio è un fatto privato. Il bambino cerca di divincolarsi dalla presa, lei si avvicina a una branda e giù un’altra sberla e poi lo prende per i capelli e glieli tira forte. Per un attimo penso che possa perdere il controllo e spaccargli la testa sul ferro della brandina. Siamo impietriti ma bisogna intervenire. C’è disperazione in quelle schiaffi, quindi bisogna farlo nel modo giusto. “Please, stop it, please Daia (mamma), is just a children”. Lei si lascia allontanare, ha uno sguardo perso da animale ferito, sembra smarrita. Il bambino può finalmente parlare e giustificarsi. Lei lo ascolta, lui indica un altro bambino e la rabbia si dirige immediatamente su quest’ultimo e giù una sberla in piena faccia. Interviene la mamma del secondo. Urla, grida. La seconda donna prende il proprio figlio e a sua volta inizia a strattonarlo e picchiarlo. Tutto in arabo, non capiamo nulla. Qualcun altro interviene per calmare gli animi. La prima donna, minuta, con un velo azzuro e bianco legato stretto, la pelle chiara coperta di efelidi esce trascinandosi dietro il figlio per cui immaginiamo un brutto quarto d’ora. Invece no, quando usciamo dal tendone in cui vivono ammassate almeno dieci famiglie in un bailame di coperte, di bambini che gridano sotto il frastuono della pioggia, la vedo nell’angolino dove c’è wi-fi. Ancora piange mentre manda messaggi vocali attraverso what’s up. Il figlio è fermo vicino a lei e la guarda, lei piange e piange, parla, singhiozza. Nessuna madre picchia suo figlio senza poi sentirsi in colpa. Non saprò mai quello che è successo ma so per certo che quelle sberle erano figlie dell’esasperazione di questa situazione assurda. E che quella donna parlava al telefono con un marito lontano. Perché almeno la metà delle donne che sono nel campo sono sole e spesso oltre al marito hanno anche i figli lontani. Molti bambini sono spettinati, sporchi. Hanno i capelli bruciati dal sole e gonfi di polvere. C’è una tenda in cui possono lavarsi e le doccie ma nessuno li accompagna. Sono sorridenti, gentili e abbandonati. Le preoccupazioni dei genitori sono così tante che non riescono più ad occuparsi di tutti i figli e i più grandi vengono lasciati a sé stessi. Anzi, ci si aspetta da loro che collaborino alla ricerca della legna per il fuoco, alla cura dei fratellini più piccoli, ad altre incombenze domestiche. Questi bambini in Europa andrebbero tutti a scuola, qui lavano i panni, portano l’acqua, si curano dei fratelini e prendono sberle. E ti raccontano la guerra con una consapevolezza spiazzante: “Bomb, bomb, russian bomb Aleppo.”. E poi ti chiedono: “Where are you come from?” “Switzerland” “Oh! Switzerland good! Very Good! Syria no good, Damasco no good, Halepp no good! Baba men Germany, please help us, open the border…”
    Idomeni 18 maggio 2016
    Oggi a Idomeni non abbiamo potuto entrare. La polizia impediva l’accesso ai volontari. Perché? Nessuno lo sa, ma probabilmente per nessuna ragione particolare. È una tecnica per logorare e dissuadere volontari e profughi. Non ci lasciano entrare nella speranza che le famiglie senza alcun supporto si sfiniscano e accettino di andare nei campi governativi, e anche perché vogliono che questi giovani venuti da mezza Europa si tolgano dalle scatole. Siccome avevamo tempo abbiamo fatto un po’ di connessioni. Siamo riusciti a parlare con Jasmin e Michael dell’organizzazione svizzera schwizerchrüz molto attiva a Lesbo e anche a Idomeni. Abbiamo saputo che ci sono altre organizzazioni svizzere che lavorano sul campo e gettato le basi per future collaborazioni. Loro sono convinti che non ci sia nessuna alternativa ai campi governativi e che si debba cooperare per attrezzarli adeguatamente in modo che i profughi possano trasferircisi al più presto. Non so, non posso giudicare, certo non possono rimanere dove sono ora, ma i campi governativi, sono, se possibile, anche più tristi di Idomeni. Ne abbiamo visitato uno. Ogni famiglia una tenda fornita dall’UNHCR. Intorno niente, campagna. Da qualche settimana hanno fornito i pavimenti di compensato, leggermente rialzati da terra, una coperta a testa, in qualche caso un materassino sottile. Chi ha ancora soldi si compra legna per cucinare, chi non ne ha si mette in fila. Incontriamo di nuovo Ashraf, il ragazzino che ha perso la madre, uccisa dall’Isis, per quello che avevamo potuto capire. La felicità nel vederci al campo è incontenibile. Ci abbraccia, ci prende per mano. “Dov’è la tua tenda?” Gli chiediamo. “Dov’è il tuo baba?” Ci conduce ad una tenda per mano e troviamo il papà con altri due uomini intenti a parlare all’interno della tenda aperta. Ad Ashraf, incontrato a Park Hotel durante una pausa avevamo regalato una valigia che non ci serviva più, alcuni cerotti e due smalti. Tutto quello che ci era rimasto. E avevamo giocato con lui, lo avevamo lasciato filmare e fotografare. Era stato un momento di particolare intensità perché questi quattro ragazzi, due gemelli di Falloja con gli occhi verdissimi e i due fratellini, Ashraf e Yacoub ci avevano commossi per la voglia di imparare, comunicare e per la difficoltà nel farlo. Entriamo, accolti come sempre con calore. Arriva anche la mamma, che quindi non è morta, che solievo. Chissà cosa avevamo capito. Chissà se l’ha fatta morire per captatio benevolenza. Sono tre cugini con le rispettive mogli e figli. Fuggono da Raqqa e parlano subito di Isis. Il loro inglese non è perfetto ma riusciamo a capirci. L’Isis, ci raccontano, terrorizzava la popolazione obbligando tutta la cittadinanza ad assistere alle esecuzioni pubbliche. Non potevi rifiutare, dovevi andarci se non volevi rischiare di esere il prossimo. Le esecuzioni pubbliche erano precedute da annunci al megafono e da miliziani che veniva a prenderti casa per casa. Raccontano che anche i bambini erano obbligati ad assistere e che quando il fratello più piccolo di Ashraf con un coltello in mano ha tentato di imitare lo sgozzamento su un altro fratello, hanno deciso di partire. Nessuno dei suoi figli è andato a scuola negli ultimi 5 anni. Non hanno più soldi, niente. Neppure per comprare lo zucchero. Sono esasperati dalla mancanza di interlocutori a cui poter spiegare la situazione. Dicono di essere disposti a rimanere anche due anni sotto la tenda “non importa” – dicono _ “l’importante è che ci dicano quando finirà. Ci vuole un anno? Due? Va bene. Noi restiamo qui e resistiamo ma dobbiamo sapere quando potremo di nuovo avere una vita normale.” La tenda è sprovvista di energia elettrica, non c’è alcun riscaldamento, né riparo dal sole. Non ci sono alberi, neanche uno. Ci sono solo decine di tende disposte in file ordinate. E dentro ogni tenda una storia. In quella sucessiva incontriamo una donna e un uomo anziani. Sono scappati anche loro dall’Isis ma dalla zona di Sinjar, in Irak. Sono Yezidi: una minoranza religiosa perseguitata. Lui veste una bella ghellaba bianca. Lei minuta, ha un abito tradizionale e un velo bianco: il viso di entrambi è un reticolato di rughe. Sorridono, ci invitano a entrare. Viaggiano con i due figli maschi. Il maggiore, che è l’unico a parlare inglese ci raggiunge con la moglie. È incinta del loro primo figlio. Evidentemente partorirà qui. Ci tratteniamo un po’, lui ride, parliamo inglese, ci raccontano una storia simile a quella appena ascoltata. L’Isis, la persecuzione, la prima fuga nei campi profughi intorno a Erbil e poi in Turchia. Il tragitto in barca, la paura di morire, i passatori che ti rubano tutto. Abbassa lo sguardo, gli occhi si inumidiscono ma prevale la dignità. Quando rialza il capo gli occchi sono asciutti. Intanto fuori si è assembrata una piccola folla di bambini e vicini curiosi così che quando uscimo non riusciamo più a capire quali siano nipoti e quali no. “Com’è la vita qui al campo per voi Yezidi?” gli chiediamo. “Difficile ci risponde, i musulmani non ci lasciano tranquilli, c’è sempre qualche problema”. Ashraf, che è musulmano dice la stessa cosa: “Ci sono sempre problemi, gli Yezidi non ci lasciano mai tranquilli”. In questi giorni abbiamo incontrato famiglie musulmane, che sono la netta maggioranza, ma anche cristiane e Yezide e tutte hanno denunciato le persecuzioni dell’Isis. “They kill everyone, what do you think? They do difference? No, no. They kill musslim, cristian, Yezidi, whatever…”.

    22 maggio 2016 – Casa, Genestrerio
    Il diario si è interrotto cosi, è rimasto a metà. Ci sono una quantità di cose che vorrei scrivere. Della rete dei volontari per esempio. Di queste talvolta bislacche persone che mollano tutto per trascorrere mesi nei campi profughi. Dei contrasti, troppo forti. Della difficoltà del rientro, dell’impossibilità di partire se non pagando un trafficante. Della distribuzione del cibo, della fame, dei serpenti e degli scorpioni che si annidano intorno alle tende. Della generazione che non andando a scuola faticherà a riprendersi, del businnes della guerra e della ricostruzione. Ci sono tantissime cose, così tante che avrei bisogno di alcune settimane. Non me lo posso permettere. Domani riparto per Lampedusa, devo ancora fare le valigie. Parto per Lampedusa e apro un nuovo diario, ma la traccia è sempre la stessa. Lampedusa, perla del Mediterraneo, isola di roccia e vento, patria di quella donna meravigliosa che è Giusi Nicolini, terra di approdo e di morte. Cimiteri di sconosciuti. Lampedusa, madre di tutte le battaglie per la dignità. Sono anni che aspetto d’incontrarti. Parto con i polmoni spaccati in due da una tosse cattiva. Coperta di morsicature di zanzare e mi chiedo se mi darai il colpo di grazia o sanerai le ferite di questo corpo stanco. Se riuscirai a dare un senso a ciò che ho visto e tentato di raccontare.

    https://www.facebook.com/notes/sun-sci%C3%A0-mii/diario-di-idomeni/997650420282078
    #Idomeni #Grèce #asile #campement #camp_de_réfugiés #réfugiés #Macédoine #fermeture_des_frontières #journal (d’une amie... #Lisa_Bosia)

  • #Idomeni: bombe sonore e lacrimogeni sulle tende dei profughi

    Lacrimogeni e bombe sonore sui 12mila profughi di Idomeni, tra cui moltissimi bambini. Così la polizia greca ha sedato una protesta nel campo al confine con la Macedonia, che il governo intende sgomberare entro la fine di maggio. Vietato l’accesso a diverse ONG e volontari indipendenti la tensione rimane altissima

    http://www.vita.it/it/article/2016/05/19/idomeni-bombe-sonore-e-lacrimogeni-sulle-tende-dei-profughi/139474
    #violence_policière #asile #campement #migrations #réfugiés #Macédoine #Grèce

  • La #Macédoine a renvoyé 11’000 migrants en #Grèce

    La Slovénie a fermé ses frontières le 8 mars à minuit, entraînant le blocage de toute la « route des Balkans ». Plus de 50 000 réfugiés sont pris au piège en Grèce. À #Idomeni, à la frontière avec la Macédoine, 10 000 personnes attendent dans des conditions indécentes depuis la fin février. Après l’accord du 18 mars à Bruxelles, l’Union européenne s’en remet au bon vouloir de la Turquie. Lundi 4 avril, les déportations ont commencé sous la surveillance de Frontex. Retrouvez toutes les infos en temps réel.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/les-dernieres-infos-o-refugiesbalkans-la-macedoine-a-renvoye-11-0
    #renvoi #expulsion #migrations #réfugiés

  • L’Europa tiene in ostaggio i profughi a #Idomeni

    I ragazzini mi saltano addosso appena imbocco la strada che porta al campo di Idomeni. “Hello my friend, you are beautiful, I love you”, mi dice un bambino senza scarpe. Poi mi indica la tenda dove vive, a pochi passi dalla strada. La madre è seduta dentro alla piccola tenda da campeggio verde e quando il bambino la chiama, alza il braccio e mi saluta sorridente. Mohamed è siriano, viveva a Idlib, ha gli occhi neri e le ciglia folte che gli ammorbidiscono lo sguardo. Mi vuole baciare, abbracciare. Lo prendo per mano e lo porto con me, ma poi mi saluta: non ce la fa a camminare senza scarpe sull’asfalto.


    http://www.internazionale.it/reportage/2016/05/06/idomeni-profughi-grecia
    #Grèce #frontières #zone-tampon #campement #asile #migrations #réfugiés #Macédoine

  • La democrazia quotidiana dei migranti: il consiglio di Idomeni

    Nel campo di Idomeni, al confine tra Grecia e Macedonia, ogni giorno i migranti si riuniscono in consiglio. Per discutere del loro futuro e delle strategie per attirare l’attenzione del mondo sulla loro situazione disperata. Il reportage di Paolo Martino.

    http://www.internazionale.it/video/2016/04/26/idomeni-migranti-consiglio
    #asile #migrations #réfugiés #Macédoine #Grèce #démocratie #campement #organisation_politique #résistance #Idomeni

  • #Idomeni : décès d’un réfugié syrien heurté par un véhicule de police

    Un réfugié syrien heurté cette semaine par un véhicule de police dans le camp d’Idomeni, à la frontière gréco-macédonienne, est décédé, ont annoncé samedi des sources hospitalières.

    http://www.lorientlejour.com/article/982650/idomeni-deces-dun-refugie-syrien-heurte-par-un-vehicule-de-police.htm
    #Idomeni #Grèce #réfugiés #mourir_aux_frontières #décès #asile #migrations