organization:maison des saoud

  • [L’œil itinérant] Le calife, nouveau membre en puissance de l’OPEP
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/01/loeil-itinerant-calife-nouveau-membre-en-puissance-lopep

    (...) Mieux encore, le calife décapite les prix (en plus des têtes). Après tout, il ne fait qu’adopter la même stratégie de bas prix concoctée par ceux-là mêmes qu’il veut détrôner à La Mecque : les membres de la Maison des Saoud. Le produit intérieur brut du califat en Syrak ne peut que monter en flèche.

    Comme par hasard, les principaux clients du pétrole à rabais du calife sont, d’une part, le paradis sur terre du sultan Recep Tayyip Erdogan, alias la Turquie, qui est membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et, d’autre part, le domaine du roi Playstation Abdallah II qui passe pour un pays appelé la Jordanie.

    Pendant ce temps, l’impressionnant appareillage militaire ultraperfectionné et l’ensemble des services du renseignement qu’ont déployés les USA et l’Otan, ces parangons de liberté, dans un foisonnement d’acronymes, n’arrivent tout simplement pas à piger l’escroquerie et y mettre un terme.

    Il ne faut pas s’en étonner, car ils n’avaient pas davantage pigé et rien fait quand les brutes du calife ont conquis de larges pans de la Syrak cet été, quand ils ont présenté leur version de l’opération Tonnerre roulant [1], en traversant le désert à bord de ces Toyota étincelantes qui leur ont fait une belle campagne promotionnelle.

    Quant à la solution préconisée par l’Empire du Chaos, qui est d’intercepter les profits que le calife retire du pétrole, la seule décision prise jusqu’à maintenant a été de bombarder des oléoducs appartenant à la République arabe syrienne, autrement dit, au peuple syrien.(...)

  • Les controverses du tribunal Hariri. Une traduction maison du récent billet d’As‘ad AbuKhalil dans le Akhbar au sujet du #tsl :
    http://english.al-akhbar.com/blogs/angry-corner/controversies-hariri-court

    Il y a un tollé au Liban et au-delà, parce que des médias – connus et inconnus – ont publié des listes partielles ou complètes des témoins de l’accusation pour le tribunal international Hariri. La tribunal est chancelant, selon un titre d’Al-Akhbar.

    Les circonstances de la formation du tribunal sont incontestables : il s’est agi d’une décision israélo-américaine pour punir les ennemis de ces deux pays. La famille Hariri, qui est un simple outil de la Maison des Saoud, ne pouvait que suivre les ordres. Vous auriez du mal à trouver une seule initiative de Rafiq Hariri ou de ses héritiers qui n’ait été le produit des services de renseignement syriens ou séoudiens – ou des deux à la fois (souvent en coordination avec l’ambassade américaine au Liban). Les États-Unis voulaient un tribunal au Liban comme instrument de leur politique étrangère, de la même façon qu’ils ne voulaient pas de tribunal au Pakistan (après le meurtre de Benazir Bhutto) pour sauver le général Musharraf. Wikileaks n’a exposé que partiellement de quelle manière les États-Unis étaient intervenus dans tous les aspects du tribunal, et comment la famille Hariri a préparé les faux témoins qui furent ensuite protégés par les régimes pro-américains lorsque leurs faux témoignages ont été révélés.

    Le tribunal a été formé au Liban durant une période de profondes divisions politiques. Le gouvernement étatsunien a ordonné au gouvernement Siniora de produire des documents politiques bidons, sans même obtenir l’aval du Président de la République d’alors, afin d’accélérer le processus. Dans un premier temps, le gouvernement Siniora a menti au peuple libanais en prétendant que le tribunal n’était pas « international » en soi, mais qu’il était de « dimension international », comme si une telle catégorie existait en droit international.

    Récemment, un site Web libanais anonyme a publié une longue liste de témoins de l’accusation dans le cadre de l’enquête Hariri. De nombreux noms circulaient déjà auparavant, mais beaucoup de nouveaux noms y apparaissaient pour la première fois. Des journalistes libanais ont critiqué cette façon de recopier des noms depuis des sites qui ne sont pas vérifiables. Le porte-parole du tribunal Hariri, qui aime d’habitude parler à la presse sans jamais vraiment dire grand chose, a déclaré que la liste n’était « pas précise », ce qui est l’expression utilisée par les diplomates américains pour authentifier pudiquement des documents publiés.

    Mais y a-t-il un problème moral à divulguer les noms de « témoins secrets » ? Eh bien, cela dépend évidemment de l’affaire. On ne peut pas affirmer catégoriquement que tout tribunal devrait être respecté et que tous les témoins de tout tribunal devraient être respectés et protégés. Le Liban et ses voisins ont subi une occupation sauvage par Israël, et les États-Unis introduisent les intérêts israéliens et leur agenda dans toutes ses interventions dans la région. Est-ce que le peuple français devait respecter les tribunaux nazis ? Est-ce qu’un peuple occupé doit respecter un tribunal mis en place par ses occupants étrangers ? Dans tous les cas, les témoins de ces tribunaux sont désavoués (et historiquement punis) en tant que collaborateurs. Est-ce différent pour le tribunal Hariri ?

    Pas vraiment. Le tribunal n’est même pas libanais et le peuple libanais – profondément divisé – n’est soumis à aucune obligation de respecter un tribunal qui (1) reflète les intérêts étroits d’une seule faction politique qui a usurpé le pouvoir avec le soutien des États-Unis, pour le compte de l’Arabie séoudite et d’Israël ; (2) a prouvé maintes et maintes fois son objectif politique ; (3) a manqué du minimum de crédibilité notamment par les départs et défections successifs dans ses rangs, et les déclarations ouvertement politiques du célèbre Detlev Mehlis ; (4) a ignoré les fuites et la corruption dans ses activités, impliquant la vente d’enregistrements secrets de témoins ; (5) est lui-même responsable des fuites des noms parce qu’il est incapable de protéger ses propres fichiers ; (6) a démontré qu’il était un simple outil au service d’une faction politique au Liban ; (7) a refusé d’enquêter sur son propre travail et n’a pas coopéré dans les cas portés contre lui par des généraux précédemment mise en accusation ; (8) nombre de ses témoins ne sont que des témoins politiques et ne peuvent pas être considérés comme impartiaux ; (9) l’« assistance » israélienne dans son travail a été exposée.

    Pour toutes ces raisons, il est clair que le tribunal Hariri opère désormais non seulement en dehors de la juridiction des lois libanaises, mais également contre les lois et la souveraineté libanaise. C’est un outil commode aux mains de l’alliance israélo-séoudienne dans la région. Les Libanais, ou ceux qui s’opposent aux factions politiques derrière le tribunal, ne sont pas tenus de participer à un processus qui vise à leur propre exclusion, marginalisation, et même répression. Les paris sont ouverts.

  • Signalé par Angry Arab : comment Clinton et Obama obéissent aux ordres des émiratis
    http://www.nytimes.com/2012/09/25/us/politics/arab-spring-proves-a-harsh-test-for-obamas-diplomatic-skill.html

    The lingering resentment over Mr. Mubarak’s ouster had another apparent consequence. Mrs. Clinton’s criticism of the military intervention in a Paris television interview angered officials of the United Arab Emirates, whose military was also involved in the Bahrain operation and who shared the Saudis’ concern about the Mubarak episode.

    The Emiratis promptly threatened to withdraw from the coalition then being assembled to support a NATO-led strike against Col. Muammar el-Qaddafi, the Libyan leader. The Emiratis knew they were needed to give the coalition legitimacy. They quickly named their price for staying on board, according to Arab and Western diplomats familiar with the episode: Mrs. Clinton must issue a statement that would pull back from any criticism of the Bahrain operation. 

    The statement, hastily drafted and vetted by Emirati and American officials, appeared soon afterward, in the guise of a communiqué on Libya.

    • Plus généralement, sur les arrangements saoudo-américain (comprenant les EAU qui participèrent à l’invasion de Bahreïn), qui vît les Américains fermer les yeux sur l’invasion de Bahreïn tandis que le couple Qatar-Arabie saoudite se débrouillait pour obtenir l’aval de la Ligue arabe pour une opération en Libye, on peut lire l’étonnant article de Pepe Escobar. Je me permets d’en poster la longue traduction que j’avais faite à l’époque :

      Mis à nu : l’accord américano-saoudien sur la Libye
      par Pepe Escobar / 2 Avril 2011
      Source Asia Times Online
       : http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MD02Ak01.html

      « Vous envahissez Bahreïn. Nous dégageons Mouammar Kadhafi en Libye. » C’est, en résumé, l’essence de l’accord conclu entre l’administration Obama et la Maison des Saoud. Deux sources diplomatiques aux Nations Unies ont confirmé, indépendamment l’une de l’autre, que Washington, via la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, avait donné le feu vert à l’Arabie saoudite pour envahir Bahreïn et pour écraser le mouvement pro-démocratie dans leur voisinage, en échange d’un vote « oui » de la Ligue arabe pour une zone d’exclusion aérienne en Libye – la justification principale avancée pour la résolution 1973 au Conseil de sécurité des Nations Unies.

      La révélation est venue de deux diplomates différents, un européen et un membre du groupe des BRIC, et a été faite séparément à un universitaire américain et à Asia Times Online. Etant donné le protocole diplomatique, leurs noms ne peuvent être révélés. Un des diplomates disait : « C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas soutenir la résolution 1973. Nous soutenions que la Libye, Bahreïn et le Yémen étaient des cas similaires, et appelions à une mission d’enquête. Nous maintenons notre position officielle selon laquelle la résolution n’est pas claire, et pourrait être interprétée d’une manière belliciste ».

      Comme Asia Times Online l’avait rapporté, l’approbation complète de la Ligue arabe pour une zone d’exclusion aérienne est un mythe. Sur la totalité des 22 membres, seuls 11 étaient présents au vote. Six d’entre eux étaient membres du Conseil de Coopération du Golfe (C.C.G.), le club des royaumes/émirats soutenus par les USA, parmi lesquels l’Arabie saoudite est le chef de meute. La Syrie et l’Algérie étaient contre. L’Arabie saoudite n’avait plus qu’à « persuader » trois autres membres pour obtenir le vote.

      Traduction : seuls neuf des vingt-deux membres de la Ligue arabe ont voté pour une zone d’exclusion aérienne. Le vote a été essentiellement une opération dirigée par l’Arabie saoudite, avec le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa désireux de peaufiner son CV pour Washington, avec l’idée de devenir le prochain président égyptien.

      Ainsi, au début, y avait-il la grande révolte arabe de 2011. Puis, inexorablement, est venue la contre-révolution américano-saoudienne.

      Que les profiteurs se réjouissent

      Les impérialistes humanitaires vont nous parler massivement d’une « conspiration », comme ils nous avaient raconté que le bombardement de la Libye avait empêché un hypothétique massacre à Benghazi. Ils défendront la Maison des Saoud – déclarant qu’elle a agi pour contrer la subversion iranienne dans le Golfe ; manifestement le « devoir de protection des populations » ne s’applique pas au peuple de Bahreïn. Ils vont promouvoir une Libye post-Kadhafi comme nouvelle Mecque – pétrolière – des droits de l’homme, avec en prime l’espionnage américain, les opérations clandestines, les forces spéciales et les affairistes douteux.

      Leurs déclarations ne changeront pas les faits réels sur le terrain – la situation résulte du sale jeu américano-saoudien. Asia Times Online avait déjà démontré à qui profitait une intervention étrangère en Libye (voir l’article « There’s no business like war business », du 30 mars). Les acteurs sont constitués du Pentagone (via l’Africom), de l’OTAN, de l’Arabie saoudite, de Moussa de la Ligue arabe, et du Qatar. En ajout à la liste, la dynastie al-Khalifa du Bahreïn, assortie de marchands d’armes, et de suspects néo-libéraux habituels désireux de privatiser tout ce qui peut l’être dans la nouvelle Libye – même l’eau. Et ne parlons même pas des vautours occidentaux planant au-dessus de l’industrie pétrolière et gazière libyenne.

      S’est révélée, par-dessus tout, l’ahurissante hypocrisie de l’administration Obama, vendant comme une opération humanitaire un grossier coup d’Etat géopolitique concernant l’Afrique du nord et le Golfe persique. Quant au fait d’une nouvelle guerre américaine contre une nation musulmane, il ne s’agirait que d’une « action militaire cinétique ».

      Il y a eu d’intenses spéculations à la fois aux USA et à travers le Moyen-Orient considérant que l’impasse militaire – et l’étroitesse de la « coalition des volontaires » bombardant la famille Kadhafi – pourrait mener Washington, Londres et Paris à se contenter du contrôle sur l’est de la Libye [NdT : la Cyrénaïque] ; une version nord-africaine d’un riche émirat pétrolier du Golfe, en somme. Quant à Kadhafi il aurait été laissé avec une Tripolitaine affamée, nouvelle version de la Corée du Nord.

      Mais si l’on envisage les dernières défections de membres importants du régime, et de plus le désir d’en finir avec ce jeu (« Kadhafi doit partir », selon les propres paroles d’Obama), on voit que Washington, Londres, Paris et Riyad ne se contenteront de rien d’autre que de tout le gâteau. Ceci inclut une base stratégique à la fois pour l’Africom et l’OTAN.

      Rassemblez les suspects inhabituels

      Un aspect des effets du sale accord américano-saoudien est que la Maison Blanche fait tout ce qu’elle peut pour s’assurer que le drame de Bahreïn soit enterré par les médias américains. La nouvelle présentatrice de BBC America, Katty Kay, a eu tout de même la décence de souligner : « ils aimeraient chasser les évènements du Bahreïn de l’actualité car in n’y a pas de réel avantage pour eux à soutenir une rébellion par des chiites ».

      Pour sa part l’émir du Qatar, Sheikh Hamad bin Khalifa al Thani, est apparu sur al-Jazeera et a déclaré que l’action était nécessaire parce que le peuple libyen était attaqué par Kadhafi. Les journalistes d’al-Jazeera, d’habitude excellents, auraient pu demander poliment à l’émir s’il allait aussi envoyer ses Mirages pour protéger le peuple palestinien d’Israël, ou ses voisins au Bahreïn de l’Arabie saoudite.

      La dynastie al-Khalifa au Bahreïn est un essentiellement un tas de colons sunnites qui ont pris le pouvoir il y a 230 ans. Par la grâce d’un grand accord du XXème siècle, ils devinrent les esclaves serviables de l’empire britannique. Le Bahreïn moderne n’est pas hanté par le spectre d’une poussée de l’Iran ; ceci est un mythe des al-Khalifa (et de la Maison des Saoud).

      Les Bahreïnis, historiquement, ont toujours rejeté l’idée d’être une partie d’une sorte de nation Chiite dirigée par l’Iran. Le mouvement de protestations vient de loin, et fait partie d’un vrai mouvement national – bien au-delà du confessionnalisme sectaire. Pas étonnant que le slogan de l’emblématique Place de la Perle [NdT : à Manama, capitale de Bahreïn] – démoli par l’épouvantable police d’Etat des al-Khalifa – était : « Ni sunnite, ni chiite : bahreïni ».

      Ce que les manifestants voulaient c’était surtout une monarchie constitutionnelle, un parlement légitime, des élections libres et régulières, et la fin de la corruption. A la place ils ont eu le remplacement d’un « Bahreïn des affaires » par un « Bahreïn des balles », et une invasion parrainée par la Maison des Saoud.

      Et la répression continue – invisible dans les grands médias américains. Les utilisateurs de Tweeter hurlent que chacun et son voisin sont en train d’être arrêtés. Selon Nabeel Rajab, président du Centre de Bahreïn pour les Droits de l’Homme, plus de 400 personnes sont soit disparues, soit en détention, certaines d’entre elles « arrêtées à des checkpoints contrôlés par des voyous amenés d’autres pays arabes ou asiatiques – ils portent des masques noirs dans la rue. » Même le blogueur Mahmood al Yousif a été arête à 3 heures du matin, faisant craindre que le même sort ne soit celui de tout bahreïni qui a blogué, tweeté, ou posté sur Facebook des messages en faveur de réformes.

      Le Flic Global est sur la lancée

      “Odyssey Dawn” [NdT : l’intervention américaine en Libye, liée à la résolution 1973] est maintenant finie. Entrez dans le Protecteur Unifié – dirigé par le canadien Charles Bouchard. Traduction : le Pentagone (via l’Africom) se transfère « l’opération militaire cinétique » à lui-même (par le biais de l’OTAN, qui n’est rien d’autre que le Pentagone dirigeant l’Europe). L’Africom et l’OTAN ne sont maintenant plus qu’un.

      Le spectacle de l’OTAN inclura des frappes de missiles aériens et de croisière, un blocus naval de la Libye, et des opérations louches : opérations secrètes au sol d’aide aux « rebelles ». On doit s’attendre à de violents raids d’hélicoptères de combat, comme en Afghanistan-Pakistan, - avec les « dommages collatéraux » conjoints.

      Un curieux développement est déjà visible. L’OTAN permet délibérément aux forces de Kadhafi de progresser le long de la côte méditerranéenne et de repousser les « rebelles ». Il n’y a pas eu là de frappes aériennes chirurgicales depuis un moment.

      L’objectif est probablement de soutirer des concessions aux ex-du régime et aux anciens libyens en exil qui infestent le Conseil National de Transition libyen (C.N.T.) – un casting de personnages douteux parmi lesquels : l’ancien ministre de la Justice Mustafa Abdel Jalil, l’ancien secrétaire à la planification Mahmoud Jibril (éduqué aux USA et ayant vécu en Virginie), et Khalifa Hifter nouveau « commandant militaire » et pion de la CIA. Le Mouvement de la Jeunesse du 17 Février, mouvement indigène digne de louanges – qui a été à la pointe de la révolte à Benghazi – a été complètement mis à l’écart.

      C’est la première guerre africaine de l’OTAN, comme l’Afghanistan a été la première en Asie centrale et du sud. Maintenant fortement configuré pour être le bras militaire de l’ONU, le Flic Global OTAN est sur sa lancée pour mettre en œuvre son « concept stratégique » approuvé au sommet de Lisbonne en novembre dernier (voir l’article « welcome to NATOstan », Asia Times Online, 20 nov. 2010).

      La Libye de Kadhafi doit être éliminée pour que la Méditerranée – le mare nostrum de l’ancienne Rome – Centcom ou aucune autre des myriades de « partenaires » de l’OTAN. Les autres nations africaines non liées à l’OTAN sont l’Erythrée, la République Démocratique Arabe du Sahara [NdT : le Sahara occidental sous administration marocaine], le Soudan et le Zimbabwe.

      Qui plus est, deux membres de “l’Initiative de Coopération d’Istanbul” de l’OTAN – le Qatar et les Emirats Arabes Unis – sont en train de combattre maintenant aux côtés de l’Africom/OTAN pour la première fois. L’Europe ? C’est trop provincial. “Flic Global”, tel est le bon chemin.

      Selon le double langage officiel de l’administration Obama, les dictateurs qui sont admissibles à une « sensibilisation américaine » – comme Bahreïn ou le Yémen – peuvent se détendre et devraient s’en tirer avec presque rien. Pour ceux qui sont admissibles à une « altération du régime », de l’Afrique au Moyen-Orient et à l’Asie, faîtes attention. Le Flic Global OTAN va venir chez vous. Avec ou sans sale accord.

      Pepe Escobar.