• Peut-on panser sans penser ?

    La dégradation du travail s’accomplit inexorablement dans un monde où la pensée n’est plus convoquée, voire où elle est empêchée par les mille subterfuges des nouvelles gouvernances. Cette dégradation tant du sens que des conditions du travail est la raison majeure de la souffrance au travail qui flambe dans notre pays.
    Comment cela se passe-t-il à l’hôpital quand les soignants ne trouvent ni le temps ni l’espace ni les interlocuteurs pour parler et penser ce qu’ils font ? Comment l’acte de soigner peut-il s’accomplir dans l’intérêt du patient s’il est standardisé ? Quel est l’impact sur les patients d’une telle situation ?

    Une émission des voiesde la médecine utopique.
    https://pratiques.fr/Peut-on-panser-sans-penser

  • https://www.gaucherepublicaine.org/editorial/19-janvier-pour-le-retrait-du-projet-macron-borne-sur-les-retraites/7432912

    La remise en cause de la situation actuelle avec le recul de 62 ans à 64 ans compromet également l’apport bénévole et décisif des retraités dans de nombreuses fonctions dont l’implication dans le fonctionnement du monde associatif sportif, culturel et de solidarité. La disparition de cet apport bénévole et son transfert vers un financement public ou autre coûteraient à la société l’équivalent de 10 à 11 milliards d’euros. L’économie réelle ne serait donc pas au rendez-vous avec, en plus, à la clé une désorganisation de la société et un délitement mortifère des liens, amplifiant l’atomisation. On ne sait que trop que cette atomisation est du pain bénit pour le système économique ultralibéral qui, pour durer, doit éviter les convergences et le sentiment d’appartenance à un même peuple uni dans la conscience de l’intérêt général.

    Ben ouais, mais le tissu social c’est pas leur problème.

  • À télécharger le communiqué de L’USP ici (https://www.uspsy.fr/?p=26890) ou là (https://pratiques.fr/Macron-la-retraite-par-KO). Au choix

    Une nouvelle fois, la gouvernance néolibérale revient sur les acquis sociaux, fruits de la mobilisation active de générations de travailleurs et travailleuses.
     
    En allongeant la durée du travail, en différant pour toutes et tous l’âge du départ en retraite, cette mesure gouvernementale précarise encore plus une population dont les statistiques nous indiquent qu’elle vieillit de moins en moins en bonne santé.
     
    Les troubles musculo-squelettiques et l’épuisement au travail (« burn-out »), dont nous connaissons la prévalence au-delà de 55 ans, vont venir encore plus alourdir la fin de vie professionnelle des travailleurs et travailleuses, quel que soit leur champ d’activité, alors même que la prévention est de plus en plus absente des politiques de santé. Les motifs médicaux d’« usure professionnelle » pourront faire l’objet de départs anticipés, mais quels médecins pour la constater ? Les médecins du travail manquent partout et ont bien souvent peu de marge de liberté par rapport à leur employeur.
     
    Après la régression de la protection sociale, le démantèlement progressif de la sécurité sociale solidaire, l’USP ne peut que s’opposer au recul social que constitue l’allongement du temps de vie au travail aux dépens de la santé mentale et physique des français.e.s et de leur qualité de vie et appelle ses adhérent.e.s et sympathisant.e.s à participer aux actions prévues le 19 janvier 2023 sur tout le territoire.
     
    Philippe Gasser et le Conseil national de l’USP

  • https://pratiques.fr/Vivre-pour-comprendre-et-agir

    Vivre pour comprendre et agir
    Roland Gori : J’ai fait psycho parce que c’était à la fois de l’histoire, de la sociologie, de la philo, et de la biologie. Cette rhapsodie des disciplines scientifiques, des disciplines de savoirs, me convenait assez bien. Je me suis d’abord orienté vers la psychologie expérimentale et j’étais plutôt bon dans « les neurosciences et la psychophysiologie générale ». J’avais une passion pour la neuro-anatomie, la neurophysiologie et le patron de l’époque m’avait envoyé « vers Paris » pour avoir une bourse et faire des recherches dans le domaine de la psychologie expérimentale et la neurobiologie des comportements.

  • https://www.alternatives-economiques.fr/dix-bonnes-raisons-de-ne-faire-cette-reforme-retraites-chiffres-a-l/00105748

    Dix bonnes raisons de ne pas faire cette réforme des retraites, chiffres à l’appui
    On y est : le gouvernement a dévoilé en fin d’après-midi les contours de la future réforme des retraites. Présentée comme inéluctable, elle est pourtant absolument dispensable. Non seulement notre modèle n’est pas menacé financièrement, mais ce qui devrait nous inquiéter est bien davantage la chute à venir du niveau de vie relatif des retraités, déjà amorcée.

  • https://www.frustrationmagazine.fr/greve-medecins-liberaux

    Une grève a commencé aujourd’hui, mais son traitement médiatique change totalement de l’ordinaire : pas de micro-trottoir d’usagers excédés, pas d’éditocrates donneurs de leçons, et une documentation pédagogique, par les médias, de ses motifs : Le Figaro a fait une belle vidéo qui donne la parole à la profession, sans contradiction, BFMTV un reportage complaisant, toujours sans contradiction, tandis que France info relaie les revendications des médecins libéraux sans donner la parole aux patients, qui ont pourtant déjà du mal, en temps normal, à obtenir un rendez-vous. Une grève sans « prise d’otage » ? ça alors ! Il faut dire que ce ne sont pas de vulgaires cheminots, des emmerdeurs de profs ou des ouvriers privilégiés de raffineries qui sont en grève, mais de respectables médecins libéraux. Et puisque nos journalistes sont majoritairement issus du même milieu que les médecins, la petite bourgeoisie, alors ils ont, pour une fois, un réel sens de l’empathie pour les raisons de la grève. C’est d’autant plus gênant que, ce coup-ci, la grille de lecture médiatique apportée habituellement à une grève – un groupe professionnel privilégié qui se bat avant tout pour sa corporation – aurait une certaine pertinence.

  • https://www.gaucherepublicaine.org/a-la-une/il-etait-une-fois-la-france-meilleur-systeme-de-sante-du-monde/7432510

    Pour comprendre l’extrême dégradation de la santé en France, il est nécessaire d’abord de revenir sur la définition de la santé, puis sur l’organisme grâce auquel tous les indicateurs de santé ont, dans le passé, progressé comme jamais, puis donner quelques exemples significatifs de l’abime capitaliste que nous promet la conjonction du néolibéralisme anglo-saxon, de l’ordolibéralisme allemand et de la technobureaucratie bourgeoise (incluant malheureusement quelques directions d’organisations politiques, syndicales et professionnelles de gauche), s’arrêter un instant sur la bataille des retraites pour conclure provisoirement sur un des impératifs centraux d’une refondation politique majoritaire permettant enfin de préparer la prochaine bifurcation révolutionnaire vers une République sociale.

    Qu’est-ce que la santé ?

    Le premier point d’achoppement entre l’arc-en-ciel malheureusement très large des soumis au système capitaliste(1) et la position nécessaire pour qu’un bloc historique populaire ait une chance d’ouvrir une perspective d’émancipation, c’est la définition de la santé. Pour les premiers, la santé ne se définit que par une absence de maladie ou une simple régression de la maladie. Pour les seconds, ils en restent à la définition de la santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 1946 : « La santé est un état de bien-être physique, psychique et social ». Nul besoin d’exégèse pour comprendre le fossé entre ces deux définitions.

    La Sécurité sociale de l’après-guerre jusqu’à la défaite du peuple en 1967

    L’oligarchie capitaliste contrôle tellement bien les instituts de sondage qu’aucun d’entre eux n’interroge les citoyens sur l’ensemble des 5 branches de la Sécu (santé-assurance-maladie, retraites, prestations familiales, logement, précarité, animation sociale de la branche famille, accidents du travail et maladies professionnelles et autonomie).

    À suivre et c’est gratuit !

  • Dans ce focus sur le syndicalisme, nous lierons l’analyse des récentes élections dans la fonction publique et la bataille sur les retraites qui s’amorce. Nous reproduisons en fin d’article les réponses à nos questions de deux responsables syndicaux qui ont bien voulu y répondre.
    Les élections dans la fonction publique

    Les élections de décembre 2022 sont riches d’enseignements. Tout d’abord, il faut noter un grave recul de la participation électorale qui baisse de 6,1 points par rapport à 2018 pour arriver à 43,7 %. A noter la dégringolade de la participation (près de 11 %) depuis une douzaine d’années pour l’ensemble de la fonction publique. Mais la participation la plus basse des trois versants de la fonction publique se trouve dans la fonction publique hospitalière (37,8 %).

    Pour les gros bastions de fonctionnaires, l’école (1 057 733 salariés) vote à 39,8 %, l’enseignement supérieur (270 877) à 19,2 %, mais les 192 000 salariés du ministère de l’Intérieur votent à 75,9 % !

    A noter encore que 2,1 millions d’agents publics ont voté pour un syndicat et 100 000 ont voté blanc ou nul, sur 5,1 millions au global. Bien que les directions de certaines organisations syndicales aient montré leur désapprobation sur le passage du vote à l’urne au vote électronique, nous estimons que cette baisse est principalement concomitante de l’accroissement de l’abstention aux élections du champ politique(1).
    Les causes du désengagement

    Nous en tirons un premier enseignement : les organisations syndicales comme les organisations politiques feraient bien de se poser la question des causes de ce désengagement massif. Et comme l’oligarchie capitaliste — dirigeants patronaux et politiques — continuera à modifier les règles de vie dans les collectivités publiques et les entreprises pour contrecarrer la force des citoyens et des salariés, et répondre à la crise économique selon ses intérêts, il ne reste qu’un changement de pratique syndicale et politique pour prendre la mesure de changements sociaux qui ne feront que s’accélérer. Nous y reviendrons ci-dessous.

    Si on regarde les rapports des forces des différents syndicats de la fonction publique par affiliation dans l’ensemble de la fonction publique, on peut dire que les syndicats qui progressent depuis 2018 sont la CGC qui passe de 3,4 % à 3,7 %, FO qui passe de 18,1 % à 18,7 %, la FSU de 8,6 % à 9,2 %, l’Unsa de 11,2 % à 11,7 % et les petits syndicats locaux de 4,7 % à 5,5 %.

    En ce qui concerne le classement des syndicats de la fonction publique, la CGT reste en tête avec 20,8 % (-1 %) devant FO 18,7 % et la CFDT 18,5 % (-0,5 %). A noter la baisse de Solidaires qui passe de 6,4 % à 5,7 %.

    A noter aussi que les trois syndicats CGT, FSU, Solidaires souvent ensemble dans le mouvement social reculent, si on les additionne, de 1,1 %. Même en y rajoutant FO, les syndicats revendicatifs sont en recul de 0,5 %.

    Pour la fonction publique hospitalière, il faut noter que le trio majeur reste le même, CGT, FO, CFDT, mais avec un recul de la CGT et de la CFDT et une légère poussée de FO.
    Pour la fonction publique territoriale, le trio majeur reste le même — CGT, CFDT, FO — avec un recul des trois syndicats et un petit gonflement des petits syndicats de ce secteur (Autonomes, Unsa, FSU).
    Pour la fonction publique de l’Etat, le trio de tête est sans changement FO, FSU, Unsa, avec une poussée de ces trois syndicats et un recul de la CFDT et de la CGT. A noter la poussée de la FSU (notamment à Pôle emploi) malgré un recul d’1 % au niveau des enseignants du premier et deuxième degré.

    Macron et les retraites : entre hypocrisie et politique anti-sociale

    Macron a reporté la présentation de la contre-réforme des retraites au 10 janvier. D’une part pour ne pas gêner les fêtes de fin d’année et d’autre part pour prendre le temps d’une proposition de calage avec le nouveau président des LR, Eric Ciotti. Donc, si cela marche, en présentant cette réforme comme complément de la loi de financement de la Sécurité sociale, il aura le droit d’actionner le 49.3.

    La suite https://www.gaucherepublicaine.org/a-la-une/un-mouvement-syndical-affaibli-a-laube-du-combat-pour-les-retraites/7432738

  • La question du jour concerne les infirmières, ou plutôt leur absence de plus en plus problématique qui oblige à fermer 20 % des lits hospitaliers ? Qu’est-ce qui les fait fuir et pourquoi un des plus beaux métiers du monde en est-il arrivé là ? Pour en parler, Françoise Acker, sociologue, Anne Perraut Soliveres ex-infirmière et cadre supérieure de santé et Bernard Roy professeur en sciences infirmières à l’université Laval à Québec.
    https://video.ploud.fr/w/6oMWRQHbzhkYMpw7WKkBiJ

    Cette émission n’aurait pu voir le jour sans la complicité de Renaud Soliveres, comédien, metteur en scène, musicien compositeur et interprète qui assure le soutien logistique, la mise en musique, les liaisons et le montage.
    L’indicatif a été composé par Jaywalker6, musicien compositeur interprète qui nous l’a gentiment offert. Il est tiré de « Bright city night ».

  • « La faute à pas de chance ? »

    Mourir à 47 ans d’une crise cardiaque aux urgences d’un grand centre hospitalier universitaire français où une infirmière se retrouve seule à faire l’accueil… la faute à pas de chance ?
    Le 23 juin 2022, 49 services d’urgences sur 446 étaient en situation de fermeture partielle et 34 filtraient leur accès, rapporte Libération. Toujours la faute à pas de chance ou le fruit pourri d’une politique de santé, d’une désorganisation profonde du système de soin ?
    Un médecin urgentiste est nommé au ministère de la Santé, un « vrai » professionnel communique le gouvernement, repris allègrement par la presse… Quid de M. Véran et Mme Buzyn ? N’étaient-ils pas également médecins ?

    Au moment de sa nomination, le nouveau ministre disait au micro de France Bleu ne pas être « forcément d’accord avec tout ce qui a été fait » par les précédents gouvernements d’E. Macron, mais qu’il trouvait tout de même le projet macroniste « intéressant » et comptait s’inscrire dans la « continuité (…) des choses qui ont été faites ». On ne voit pas bien où est la volonté de changement…
    Mesure phare de l’impétrant ministre : développer l’usage du centre 15… Ne risque-t-on pas d’augmenter les pertes de chance ? La mort au bout du fil ou au bout du réseau ? C’est moins voyant que de mourir dans une salle d’attente, mais les assistants de régulation médicale ont intérêt à avoir de bons avocats.
    Autre mesure : centraliser les urgences. En voilà une innovation ! Toutes les urgences sont saturées, alors centralisons-les ? Vive l’usine à soin ! Notre ministre déjà à l’origine des TGV sanitaires pendant la première vague Covid va-t-il instaurer des TER sanitaires vers les urgences centralisées ? Il devrait bien s’entendre avec la première ministre, ancienne directrice de la stratégie à la SNCF.
    Autre « innovation » et non des moindres, rappeler les retraités à la rescousse ! On sent bien la révolution politique en cours… et quand les retraités remis au turbin auront décompensé, qui appellera-t-on pour les soigner ?
    Comment garantir l’accès de chaque citoyen aux services de soin quand ceux-ci s’appauvrissent et s’éloignent ?
    Bien sûr, la difficulté d’accéder aux soins n’est pas la même pour tout le monde. Selon que vous soyez riche ou misérable, vous n’aurez pas les mêmes chances d’accéder à des soins de qualité, car il faut pour cela mettre le prix ou disposer des bons réseaux.
    Après plus de trente ans de casse du service public hospitalier, le gouvernement persiste et signe.

    Errare humanum est, persevare diabolicum

    On n’a pas le cul sorti des ronces !

    par Pratiques. Les cahiers de la médecine utopique, Pratiques N°98, décembre 2022 https://pratiques.fr/La-faute-a-pas-de-chance

  • Dr Alice Tryphon (pseudo dans le 99 de la revue Pratiques)

    Faire deux gardes de 24 heures en un grand week-end de trois jours, c’est saisissant. Quand on ne travaille plus en unité d’hospitalisation, mais seulement en ambulatoire, cette immersion totale vous fait sauter à la gueule à quel point l’institution est malade et les soins devenus impossibles. Ça m’est arrivé.
    Bien sûr, croiser toute souffrance humaine, c’est fatigant, voire éprouvant. Mais ça, c’est mon travail. Je suis là pour cela, formée pour cela, j’ai appris le métier et l’apprends encore. C’est un métier passionnant.
    L’activité clinique d’un psychiatre de garde dans un hôpital spécialisé consiste à faire les admissions et à prendre en charge les urgences intra-muros. Dans un cas comme dans l’autre, on est dans le dur de la souffrance psychique : tentatives de suicides, graves ou moins graves, décompensations délirantes, angoisses qui peuvent amener de l’agitation, parfois une agression, dépression, alcoolisme… se traduisant par des symptômes suffisamment bruyants ou envahissants pour que la personne soit hospitalisée. Il s’agit de rencontrer le patient pour l’interroger sur le fait qu’il se passe quelque chose pour lui. Ces rencontres sont des moments ponctuels dans le parcours d’un patient, mais importantes.
    Mais encore faut-il être disponible pour cela. Or l’institution est devenue tellement folle que tout revient à essayer de tenir le choc et ne pas perdre la tête soi-même. Non seulement les procédures légales envahissent le quotidien (trois heures passées devant l’ordinateur à renouveler les « décisions d’isolement ») sans bénéfice pour les patients, le matériel ne fonctionne pas, mais surtout les relations entre les individus, administratifs, soignants et soignés sont extrêmement dégradées. Les uns exercent leurs petits pouvoirs sur les autres, y compris à l’intérieur de chacun de ces groupes et les disqualifications s’empilent. L’administrateur de garde qui prend une décision d’admission à ma place, sans considération clinique, mettant les soignants en grande difficulté pour l’accueil du patient. Les psychiatres des urgences qui mentent sur l’état clinique des patients pour les faire admettre quoi qu’il en coûte. Des infirmiers qui ne veillent plus aux conditions minimales de sécurité des patients, mais seulement au respect de leur propre tranquillité. Des personnels qui ne supportent plus les patients.

    Jean Oury avait dit : « Qu’est-ce que je fous là ? ». Question essentielle qui revient à interroger la place que l’on occupe auprès d’un patient psychotique souffrant.
    Mais là, c’est à un autre niveau que cela se joue. Qu’est-ce je fous là, dans ce merdier, dans ce système qui ne soigne plus, qui ne réfléchit plus, avec des professionnels dans le passage à l’acte ? Des personnels qui confondent leurs missions, qui jouent de leur pouvoir, qui viennent tout juste gagner leur paye…
    Des professionnels qui démissionnent, qui sont sans cesse ailleurs, souvent dans leur portable, ou dans leurs pensées, pas auprès ni du côté des patients.
    Tout cela est beaucoup plus fatigant à se coltiner que la folie des patients et est très inquiétant en raison du renoncement de beaucoup à occuper une fonction soignante.

    Alors que faire face à cela ? Des rapports ? Écrire à la direction ? Aux chefs de pôle concernés ? Pfff… Même la messagerie interne ne fonctionnait plus ce jour-là !
    Surtout s’en remettre à nos capacités à créer les conditions des soins. S’asseoir autour d’une table, administratifs, personnels et patients et questionner l’institution, la réinventer dans l’unique but de soigner ces derniers. « Soigner l’hôpital » pour pouvoir « soigner les malades ». Herman Simon, psychiatre allemand, l’a dit en 1929. D’autres l’ont mis en pratique : Bonnafé, Tosquelles, Daumézon, Oury et bien d’autres îlots ici et là continuent d’y travailler… Ça s’appelle la psychothérapie institutionnelle.
    C’est possible, ça dépend de nous.

  • L’espérance de vie change depuis la COVID-19
    La pandémie de COVID-19 a déclenché une augmentation sans précédent de la mortalité qui s’est traduite par des pertes d’espérance de vie dans le monde entier, à quelques exceptions près. […] Alors que les pays d’Europe occidentale ont connu un rebond après les pertes d’espérance de vie de 2020, l’Europe orientale et les États-Unis ont connu des déficits d’espérance de vie soutenus et substantiels. […] Contrairement à 2020, le profil d’âge de la surmortalité en 2021 était plus jeune […].
    https://pratiques.fr/L-esperance-de-vie-change-depuis-la-COVID-19

  • Grève des médecins généralistes : le SMG n’appelle pas à la grève
    Le Syndicat de médecine générale ne s’associe pas à l’appel à la grève lancé pour les 1er et 2 décembre par un groupe de médecins libéraux·ales et repris par d’autres syndicats.

    La défense d’un soin de premier recours de qualité, accessible à toutes et tous ne saurait passer par des revendications corporatistes portant sur le tarif des actes de consultation et le chantage au déconventionnement. En effet, ce sont encore une fois les assuré·es sociaux·ales qui in fine paieront la note, sans pour autant voir leur quotidien s’améliorer.
    la suite sur https://pratiques.fr/Greve-des-medecins-generalistes-le-SMG-n-appelle-pas-a-la-greve

  • Opposition à l’Ordre des médecins.
    Nous appelons à la dissolution de l’Ordre des médecins et refusons de payer nos cotisations, car nous ne voulons pas contribuer à la vie d’une institution dont l’action va globalement à l’encontre de la santé publique et des droits des habitants.
    Nos refus s’inscrivent dans une histoire ancienne : depuis sa création en 1975, le Syndicat de la médecine générale (SMG) demande la dissolution de l’Ordre des médecins et dans les années quatre-vingt, certains d’entre nous ont été condamnés pour refus de cotisation ; depuis, nous faisons de la résistance en ne payant qu’après de nombreuses relances. https://pratiques.fr/Opposition-a-l-Ordre-des-medecins