• Frais faramineux, personnalités grassement payées… Le juteux #business d’un pionnier de l’#enseignement_supérieur_privé

    Révélées à l’occasion de l’#affaire_Delevoye, les largesses passées de #Roger_Serre, fondateur du réseau d’#écoles_privées #IGS, font l’objet d’une #plainte contre X déposée par le nouveau directeur, #Stéphane_de_Miollis.

    Souvenez-vous, décembre 2019, l’affaire Jean-Paul Delevoye : le haut-commissaire à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron a dû démissionner, avant d’être condamné à quatre mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour avoir omis de déclarer à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique certaines rémunérations. Parmi elles, un contrat avec un groupe soudain mis en lumière : l’#Institut_de_gestion_sociale, ou IGS.

    Depuis lors, les soupçons pèsent sur ce poids lourd de l’#éducation_privée, réunissant dix écoles (de marketing, management, communication, etc.) aux acronymes abscons : #Esam, #Esin, #Imis, #Imsi, #Ffollozz… hormis la faussement select #American_Business_School_of_Paris. Trois campus, cinq centres de formation, le tout créé sous un statut associatif, financé à plus de 60 % par des #fonds_publics. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières ont perquisitionné le siège de l’IGS et une plainte contre X a été déposée, le 2 mars 2023. Elle émane du nouveau directeur général exécutif d’IGS, Stéphane de Miollis, un ancien cadre d’Adecco, résolu à saisir la justice après avoir mis le nez dans les comptes et commandé un audit au prestigieux cabinet #August_Debouzy.

    « J’ai découvert des montages étonnants pour une fédération d’associations à but non lucratif : des factures de consultants, des notes de frais faramineuses, relate-t-il. Il fallait réagir pour nos enseignants, les 15 000 jeunes qu’on forme chaque année, ne pas se contenter de laver le linge sale en famille. » Dans son viseur, Roger Serre, 78 ans, le fondateur d’IGS, fils de traiteurs marseillais et ancien élève de l’#Essec_Business_School. Dès 1975, il fonde de nombreuses écoles, armé de son entregent et de ses amitiés politiques, notamment avec #Michel_Rocard. Doué pour décrocher les subventions et convaincre les entreprises (Bouygues, Lafarge, IBM… ), il flèche leur #taxe_d’apprentissage vers IGS.

    Appartements et bonnes bouteilles

    « Bienvenue dans le monde des possibles », avait-il comme slogan, insistant toujours sur son engagement associatif, social, humaniste. En réalité, Roger Serre n’a, semble-t-il, jamais oublié de servir ses intérêts. Il a créé, à l’ombre d’IGS, ses propres sociétés, grassement rémunérées pour des missions de communication et de publicité dans les journaux, les salons étudiants. L’une d’elles détient même la propriété des marques des écoles, ce qui les contraint chaque année à reverser des droits pour pouvoir utiliser leur propre nom. Le businessman de l’apprentissage a en parallèle bâti un autre groupe d’écoles, aux initiales quasi similaires, #ISC, dont il est actionnaire. La plainte, aujourd’hui révélée par Libération, pointe un « détournement des ressources du groupe IGS au bénéfice de Roger Serre et de ses proches ». Elle détaille notamment des notes de taxis princières (près de 80 000 euros en 2021), des billets de train ou d’avion, ainsi que la location d’un appartement pour sa fille près des Champs-Elysées. Le fondateur aurait aussi eu l’habitude d’offrir de bonnes bouteilles – de 500 euros à plus de 1 700 euros chaque année et par récipiendaire – à des élus, parlementaires, édiles (Anne Hidalgo en tête), ou collaborateurs de ministres…

    La plainte relève enfin l’embauche de « personnes politiquement exposées » : #Jean-Paul_Delevoye aurait ainsi été rémunéré, sans « trace de travail effectif évidente », à hauteur de 8 250 euros par mois en 2017, et de 6 925 euros en 2018, pour quarante-deux jours de travail. L’ancien ministre était logé dans un appartement de 66 m², près du parc Monceau, alors même qu’il était encore Haut-commissaire à la réforme des retraites. Aujourd’hui retiré de la vie publique, et récemment destitué de la Légion d’honneur, Delevoye plaide l’erreur : « J’aurais dû démissionner quand j’ai été nommé, mais j’ai vraiment bien travaillé avec Roger Serre, longtemps bénévolement d’ailleurs, pour éveiller les futurs managers aux humanités et à la culture. »

    « Couteau dans le dos »

    Autre ami du fondateur, #Jean-Paul_Huchon, ancien président socialiste de la région Ile-de-France. Le haut fonctionnaire a été employé dès la fin de son mandat, après l’embauche de son épouse, recrutée quant à elle comme « chargée de mission stratégie insertion », 1 500 euros par mois, pour deux jours de travail hebdomadaires. Selon l’audit, l’ex-cacique du PS a pu percevoir jusqu’à 122 294 euros en 2018. La seule trace apparemment retrouvée de son travail est un cours de vingt et une heures donné dans une école de management sur… le rock’n’roll. « C’était bien plus, deux à trois fois par semaine, et des cours très pointus, où je passais des vidéos, des bandes-son », se défend Huchon, en apprenant la plainte.

    « Jean-Paul est un spécialiste mondial », assure Roger Serre lors d’une rencontre début juillet, avec ses avocats. L’octogénaire, tout chic, pochette en soie bleue assortie à ses yeux, ne comprend manifestement pas la tempête juridique qui le guette. Il détaille, lèvres madrées, la construction d’IGS : « Toute ma vie ». Un actif immobilier de 200 millions d’euros laissé au groupe, qui lui valut de figurer – à tort, prétend-il – dans le classement des cent plus grandes fortunes de France.

    Il savoure les réseaux sans cesse retissés, jusqu’au secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, approché en tant qu’ancien de l’Essec. Son sésame pour rencontrer le Président. « J’ai essayé de convaincre Macron de ne pas nationaliser la taxe d’apprentissage, en vain… » Roger Serre s’étonne que son groupe pâtisse tant de l’affaire Delevoye, « une petite négligence de Jean-Paul ». Il admet ne pas être un « champion de la gestion », jure que le redressement fiscal d’IGS sera léger. Et s’indigne que son successeur lui plante aujourd’hui un « couteau dans le dos », alors qu’il l’a désigné, après avoir lâché les rênes, en échange d’un contrat de consultant en stratégie de 50 000 euros par mois. « Pourquoi cherche-t-on aujourd’hui à m’abattre ? A qui profite le crime ? » interroge le fondateur, en pointant la « #financiarisation_de_l’éducation » avec des géants détenus par des fonds d’investissement qui ont sans doute repéré IGS, et son chiffre d’affaires de plus de 130 millions d’euros. « Les vautours rôdent », s’essouffle-t-il. En attendant, ce sont les juges qui l’attendent au tournant.

    https://connexion.liberation.fr/autorefresh?referer=https%3a%2f%2fwww.liberation.fr%2fsociete%2
    #ESR #enseignement_supérieur #privatisation #université #France #financiarisation #justice

  • « Les écoles volontaires pourront tester l’uniforme » : chantiers, premières mesures... Gabriel Attal dévoile sa feuille de route - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2023/07/27/les-ecoles-volontaires-pourront-tester-luniforme-chantiers-premieres-mesur

    Gabriel Attal a balayé en exclusivité pour Midi Libre tous les gros dossiers lors de sa première interview en tant que ministre de l’Education

    • Moi je te me remettrais tout ça au service militaire de 3 ans, et que les jeunes soient obligés d’aller faire un an à mater du terroriste islamiste en mode contre-insurrection à la gégène dans les banlieues, ça leur donnerait un peu le respect de l’autorité à tous ces merdeux.

      (Je crois que je me suis un peu trop fait influencer par la lecture des forums du Midi Libre.)

    • Dans le cadre des journées d’orientation, les dossiers de l’ONISEP sont en cours de refonte. A la page « Police Républicaine et citoyenneté », on te vante les professions régaliennes et ses atouts :
      – Droit de mutiler
      – Droit de tuer
      – Droit de mentir à la justice
      – Droit de réaliser des faux en écriture

      Aussi, pour favoriser les vocations, on te propose de commencer à porter l’uniforme dès la maternelle.

      Contrepartie : soutien sans faille à la République Républicaine et à ceux qui s’en réclament.

      Avertissement : au moment de mutiler ou de tuer ou de mentir, ne pas se tromper de cible, ni trop blanche, ni trop riche.

    • l’uniforme à l’école, « gros dossier », résumé partiel

      @JMprofhg
      https://twitter.com/JMprofhg/status/1685924611517452288

      Ça cause uniforme à l’école ces jours-ci. Ayant bossé cette année dans une école obligeant les élèves à porter l’uniforme, quelques remarques :
      –insistance forte auprès des familles pour acheter l’uniforme en début d’année, sans considération du poids financier pr les familles
      –différence sociale marquée entre les familles renouvelant l’uniforme chaque année et au cours de la croissance et celles ne le pouvant pas
      –flicage des élèves pour que l’uniforme soit porté
      –rappel fréquent aux enseignants de vérifier si l’uniforme est porté (cause toujours)
      –refus par les #élèves avec des stratégies de contournement (normal...)
      = problème de vie scolaire

      Donc l’#uniforme à l’#école c’est inutile, socialement discriminant et créateurs de tensions dans l’établissement.
      @GabrielAttal il y a, je crois, quelque autre priorité.

  • Le Parlement hongrois adopte une réforme remettant en question le statut des professeurs
    https://www.rfi.fr/fr/europe/20230704-le-parlement-hongrois-adopte-une-r%C3%A9forme-remettant-en-question-le-

    Le Parlement hongrois, largement dominé par le parti de Viktor Orban, a adopté mardi 4 juillet une loi controversée qui modifie le statut des enseignants. Ces derniers vont perdre leur statut de fonctionnaire. La réforme qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024 rend les enseignants taillables et corvéables à merci.

    Depuis la suppression du ministère de l’Éducation, les enseignants hongrois étaient déjà sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. (...)

    ici, on s’efforce de ne pas gâcher une crise sociale et politique. on a trouvé moins coûteux que le SNU obligatoire :
    Après les émeutes, Emmanuel Macron veut durcir l’Éducation nationale pour remettre de l’autorité à l’école
    https://www.lefigaro.fr/politique/apres-les-emeutes-emmanuel-macron-veut-durcir-l-education-nationale-pour-re :

    pernicieux. l’État de la société de concurrence proclame "il faut tout désétatiser" . on donnera « du prestige aux enseignants » en restructurant les modalités de leur précarisation pour en faire encore davantage des matons de la réussite, c’est à dire de l’échec du grand nombre.

    #éducation #privatisation #précarisation #discipline

  • On donne des cadeaux, pas des augmentations, et surtout pas une lettre au ministère (faudrait pas faire de la politique, non plus)

    Les parents d’élèves fayots
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/07/07/les-parents-fayots-il-parait-que-des-maitresses-ont-recu-des-iphone-dernier-

    Les parents fayots ont toujours existé, documentés par René Goscinny dès 1961 dans Les Récrés du Petit Nicolas, au chapitre « La distribution des prix ». « Elle a eu quatorze stylos et huit poudriers, la maîtresse », y lit-on. « Elle était drôlement contente ; elle a dit qu’elle n’en avait jamais eu autant, même les autres années. »

    #école #prof

  • Au secours ! Les profs font leur valise !
    https://www.cafepedagogique.net/2023/07/03/au-secours-les-profs-font-leur-valise


    J’ai des amis (dont certain·e·s trainent ici qui n’en peuvent plus depuis des années et qui tirent la langue, faute d’une solution de sortie  : leur boulot a été rendu impossible et maltraitant pas Blanquer.

    Dans ces 9202 sorties imprévues, il y a déjà 952 départs à la retraite qui n’avaient pas été anticipés. Les enseignants sont tentés de partir coûte que coûte plutôt que s’accrocher à leur poste. Surtout, » le nombre de démissions a également été largement supérieur à celui constaté en exécution 2021 (+3 337 démissions)« . On comptait 30 959 démissions en 2020. Ce nombre est passé à 35 933 en 2021 et finalement à 39 270 en 2022, soit 9% de plus en un an. C’est cette croissance des démissions qui est de plus en plus significative. Elle dépasse largement les départs en retraite.

    G. Longuet « alerte sur le fait que la croissance continue du nombre de démissions, bien qu’encore marginale, doit constituer un point d’attention prioritaire de la gestion des ressources humaines du ministère« .

    • Par contre les chiffres donnés de plus de 30000 démissions ça ne concerne sûrement pas que les profs parce qu’il y a un ordre de grandeur d’écart avec ce que j’ai déjà vu passer.

      2 411 enseignants fonctionnaires ont volontairement quitté l’Éducation nationale en 2020-2021, soit 0,34 % des effectifs, selon les chiffres du bilan social 2021-2022 du ministère de l’Éducation nationale. Précisément, 1 584 ont démissionné et 827 ont signé une rupture conventionnelle. Il s’agit du plus haut taux jamais observé, après notamment une hausse continue du nombre de démissions depuis plus de 10 ans. Par exemple, en 2008-2009, seuls 364 enseignants avaient démissionné, soit 0,05 %. Parmi les 2 411 professeurs partis volontairement, 749 sont des stagiaires.

      https://www.aefinfo.fr/depeche/688163-le-nombre-de-departs-volontaires-d-enseignants-atteint-un-niveau-jama

    • Le rapport
      Projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes de l’année 2022 : Enseignement scolaire
      https://www.senat.fr/rap/l22-771-214/l22-771-214.html

      D’autre part, le nombre de sorties d’emplois, départs à la retraite et démissions, a également été plus élevé que prévu. 9 202 départs définitifs supplémentaires n’avaient ainsi pas été anticipés en LFI, dont 952 départs à la retraite. Le nombre de démissions a également été largement supérieur à celui constaté en exécution 2021 (+3 337 démissions). Le rapporteur spécial alerte sur le fait que la croissance continue du nombre de démissions, bien qu’encore marginale, doit constituer un point d’attention prioritaire de la gestion des ressources humaines du ministère.

    • Évolution du nombre de démissions des enseignants dans le secteur public

      Si ces chiffres restent faibles comparés à la masse salariale du ministère de l’Éducation nationale, le rapporteur spécial considère néanmoins la régularité de la hausse des démissions comme un signal extrêmement inquiétant. Les motifs de démissions des enseignants doivent impérativement être analysés en détail par le ministère, en l’absence d’étude plus approfondie menée par le ministère à ce sujet. L’enjeu est tout autant d’attirer les candidats vers les carrières enseignantes que de les y maintenir.

      https://www.senat.fr/rap/r21-649/r21-6495.html
      Ah oui genre on sait pas expliquer cette évolution.
      (C’est d’un autre rapport de Longuet, de 2022, mais uniquement centré sur les enseignants.)

  • #Petite_Fille

    Sasha, un jeune garçon de 7 ans, se vit comme une petite fille depuis l’âge de 3 ans. Courageuse et intraitable, sa mère, portée par son amour inconditionnel, mène une lutte sans relâche pour faire comprendre sa différence.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/58788_0

    #film #documentaire #film_documentaire

    #genre #orientation_sexuelle #enfance #dysphorie_de_genre #école #discrimination #danse #lutte #résistance

  • #terrorisme et salles de classe
    https://laviedesidees.fr/Emmanuel-Saint-Fuscien-L-ecole-sous-le-feu

    Lors des attentats de 2015, la question du terrorisme a été reliée à l’école. Comment expliquer qu’une #violence paroxystique, sans lien apparent avec le système éducatif, ait fini par se répercuter sur lui, voire le déstabiliser ? À propos de : Emmanuel Saint-Fuscien, L’école sous le feu. Janvier et novembre 2015, Passés Composés

    #Société #école #république
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230626_terrorelcole.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230626_terrorelcole.docx

    • Comme le souligne Saint-Fuscien (p. 12), le lien fait en quelques jours entre école et terrorisme islamiste, outre qu’il interroge, est spécifique à la France de 2015. Dans aucun autre pays européen victime de tels actes – et la liste est hélas longue –, celui-ci ne fut établi et encore moins évoqué. Certes, l’auteur le rappelle tout au long de l’ouvrage, l’importance de l’institution scolaire pour le projet républicain français est connue.

      Cependant, élément pour le moins troublant, quand trois enfants juifs furent abattus de sang-froid dans une cour d’école en 2012 par ce même terrorisme islamiste, ce « ne fut pas vu sous cet angle » d’une attaque contre l’institution scolaire, y compris a posteriori en 2015 (p. 73). Dès lors, comment expliquer qu’une violence armée paroxystique, sans lien avec le système éducatif, ait fini par mettre ce dernier en question, le déstabiliser et même le faire réagir ?

      [...]

      Le premier point est souligné par l’auteur lui-même : « Comment, dans ce contexte, l’école devenue champ de bataille pourrait-elle éteindre l’incendie ? » (p. 196). Le processus de pédagogisation, déjà décrit par Jacky Beillerot en 1982, conduit à confier au système éducatif un nombre croissant de tâches et d’objectifs à résoudre.

      Or une telle attente ne risque-t-elle pas de contenir en elle-même son échec ? Ne met-elle pas excessivement sous pression les personnels éducatifs, en en attendant l’impossible – ici, réparer et prévenir une société dont sont sortis les terroristes islamistes ?

      Le deuxième questionnement porte sur la croissance continue de l’évocation de la laïcité, des « valeurs de la République » et de la citoyenneté dans les missions et les objectifs – eux-mêmes en extension – du système éducatif. Cette « pédagogisation de la laïcité » a été particulièrement renforcée à la suite des attentats de janvier 2015. Ceci a été net dans le cadre des programmes d’EMC (enseignement moral et civique) qui ont été finalisés précisément en 2015.

      Or que peut-on attendre d’une telle extension, au-delà d’une meilleure compréhension du principe laïque ? Cette priorisation ne saurait être une fin en soi, sauf à considérer que la #laïcité pourrait tout régler des désordres du tissu scolaire ou, plus globalement, social.

      Enfin, l’ouvrage souligne combien, sous le feu des attentats, l’école a été traversée d’émotions, de ressentis et de perceptions parfois contradictoires. Si, comme le note l’auteur, sa « crise » après les attentats paraît être en grande partie une conclusion excessive, L’École sous le feu montre que janvier et novembre 2015 ont eu un écho jusque dans les salles de classe.

  • Les 7 péchés capitaux de la #France libérale | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/7-peches-capitaux-de-france-liberale/00107264

    « Une France ultralibérale ? La bonne blague ! », titre l’éditorialiste des Echos Dominique Seux, le 28 mars dernier. La raison ? « Un pays qui assume des dépenses publiques équivalentes à 58,1 % du PIB et des ponctions fiscales et sociales aussi considérables reste un pays largement socialisé. » Le tournant #néolibéral de la France ? Un « mythe » pour l’économiste Elie Cohen le 17 mai dernier, qui plus est « ressassé ad nauseam » alors que « l’argument est parfois indigent ».

    Les libéraux usent et abusent régulièrement de l’idée : un haut niveau d’imposition, de #dépenses_publiques, de protection sociale, de redistribution, de déficits budgétaires et de dette publique serait la preuve que la France n’a pas connu d’évolution vers un fonctionnement toujours plus marqué par le libéralisme économique.

    #Libéralisme à tous crins

    C’est pourtant bien ce qui s’est passé depuis une quarantaine d’années. Les libéraux sont focalisés sur les #impôts et les dépenses publiques, en fait sur la remise en cause de la protection sociale qui nourrit les prélèvements obligatoires et les dépenses, parce que c’est leur dernière cible. Tout ce qui faisait par ailleurs l’intervention de l’Etat dans la période d’après-guerre a été progressivement remis en cause. Et la liste est longue.

    Ce sont les sept péchés capitaux du libéralisme économique français : une #finance libéralisée, le #libre-échange, un marché du travail libéralisé, des #privatisations, une contre-révolution fiscale au service des plus riches, une chute des #investissements publics, une domination de la lecture libérale du monde, à l’université et dans les médias. Libéralisation économique, il y a bien eu donc. Et le bilan, négatif, de toutes ces dynamiques, est impressionnant.

    Le cadre général a été porté par des évolutions mondiales vers le libre-échange et la libéralisation financière dans lesquelles la France s’est engouffrée vite et fort. Une fois la main mise dans l’engrenage libéral, le bras y passe, et le reste de l’économie aussi, dans une dynamique difficilement arrêtable.
    La libéralisation financière entraîne la mise en concurrence des régimes fiscaux qui obligent à baisser les impôts sur les acteurs les plus mobiles, les riches et les grandes entreprises.

    Ces dernières profitent de la liberté de circulation des marchandises pour s’implanter à l’étranger et de celle des capitaux pour mobiliser des actionnaires étrangers qui poussent à donner plus de place aux dividendes qu’à l’investissement.

    Recul de l’#Etat

    Des défaillances de marché, qui justifiaient l’intervention de l’Etat, on passe aux défaillances de l’Etat qui justifient de donner toute la place au marché. Il faut alors réduire l’intervention publique directe dans l’économie.

    L’investissement public chute : depuis les années 1990, il a été divisé par six, il représente aujourd’hui moins d’un quart de point de PIB.

    Concrètement, au nom de la baisse des dépenses publiques et des recettes fiscales des collectivités locales, les #écoles, les #routes, les #universités, etc., ne reçoivent plus les moyens nécessaires à leur développement.

    L’enseignement supérieur français craque de partout et ouvre la voie à un school business privé qui ne profite qu’à ceux qui en ont les moyens. Sans oublier les conditions de travail précarisées d’une partie des enseignants et des personnels administratifs.

    L’Etat intervenait également directement dans l’économie par l’intermédiaire des entreprises publiques. Droite et gauche confondues ont mené un long et important processus de #privatisations aux lourdes conséquences.

    Les entreprises rendues au privé se sont engagées dans une course au rendement qui a eu plusieurs conséquences néfastes : moindre effort de recherche que dans les autres pays, internationalisation plus poussée qu’ailleurs, désintérêt pour le développement des sites de production sur le territoire, priorité donnée aux actionnaires sur l’investissement, course à la baisse des prélèvements et à la hausse des subventions, à la #précarisation des contrats de travail. On a là la combinaison fatale de la #désindustrialisation française.

    Quant aux privatisations, ou au recul de l’Etat, dans les entreprises concernées par les services publics, le résultat n’a pas été meilleur. Des prestations plus chères, de moins bonne qualité, avec des conditions de travail dégradées pour les personnels.

    Tout cela est porté par un climat intellectuel dans lequel think tanks, économistes et éditorialistes libéraux occupent une place de plus en plus sans partage.

    Certes, même avec tout cela, la France n’est pas devenue un enfer ultralibéral. L’Etat social fait de la résistance en dépit de toutes ces attaques, et heureusement !

    Les temps semblent même commencer à changer : on reparle politique industrielle, taxation des riches, juste effort fiscal des multinationales, souveraineté économique, protectionnisme, etc. Il est temps : la France libérale est dans l’impasse.

  • « A celles et ceux qui agitent le chiffon rouge de la guerre scolaire, nous répondons que celle-ci n’a jamais cessé »

    L’enseignement privé sous contrat bénéficie de privilèges au détriment de l’enseignement public et participe activement à une mise en concurrence déloyale, affirment dans une tribune au « Monde » plusieurs associations, dont la FCPE, la Ligue de l’enseignement et la LDH (Ligue des droits de l’Homme).

    A mesure que la crise sociale et politique s’amplifie, l’éducation semble revenir au cœur des préoccupations politiques. Nous, membres de la communauté éducative et représentants des usagers du service public, aurions pu nous en réjouir, si seulement les discours plaidaient en faveur d’une amélioration des conditions d’apprentissage et du bien-être des élèves.

    Il n’en est rien, du Président de la République au ministre de l’Éducation nationale, et jusque sur les bancs du Sénat, un seul mot d’ordre, jamais assumé mais toujours présent, la privatisation de l’Éducation et la transformation de l’École publique en entreprise.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/12/a-celles-et-ceux-qui-agitent-le-chiffon-rouge-

    #ecole #laicité

  • Enseignement privé : 8 milliards de fonds publics et pas de contrôles
    https://www.cafepedagogique.net/2023/06/02/enseignement-prive-8-milliards-de-fonds-publics-et-pas-de-controles

    L’enseignement privé sous contrat est financé pour 73% par des fonds publics. Pourtant, les contrôles financiers, pédagogiques et administratifs sont quasi inexistants déplore la cour des comptes dans un rapport publié jeudi 2 juin. Tout aussi grave, en concentrant un nombre élevé d’élèves de milieux favorisés, l’enseignement privé risque d’aggraver « certaines faiblesses du système éducatif » pointent les sages de la rue de Cambon qui appellent à moduler les moyens en fonction du profil social des élèves. Pierre Moscovici assure que ce rapport est « intemporel » et qu’il n’a pas de lien avec la signature récente du protocole mixité entre Pap Ndiaye et le secrétaire général de l’enseignement privé ». Le président de la cour des comptes se défend de vouloir porter une parole politique, pour autant, il enjoint les collectivités à prendre en charge les frais de restauration et de transport scolaire pour permettre le « libre choix » des familles les moins favorisées.

    La manne de l’apprentissage : L’insolente santé de l’enseignement supérieur privé
    https://seenthis.net/messages/944563

    #éducation #école #enseignement_privé #pivatisation

  • Transmission de la Covid19 : le rôle central des enfants et des écoles confirmé
    https://www.vidal.fr/actualites/30183-transmission-de-la-covid-19-le-role-central-des-enfants-et-des-ecoles-co

    Des données épidémiologiques obtenues en 2022 lors de la vague massive d’infections à Omicron en Nouvelle-Zélande révèlent que, en huit mois, les deux tiers des enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans ont été infectés, la plus forte incidence dans ce pays, suivie de près par celle observée chez les enseignants (40 % des personnes infectées).

    Ces chiffres ont été obtenus dans un contexte particulier, lors de l’ouverture du pays après deux années d’isolement. Ils sont à comparer avec celui que la plupart des pays, dont la France, ont connu en 2020 et 2021.

    Ceci confirme que, pour l’infection à SARS-CoV-2 à l’instar d’autres viroses respiratoires (grippe saisonnière, bronchiolite ou rougeole), les enfants et les établissements scolaires jouent un rôle central dans la transmission communautaire. Comme pour la grippe saisonnière, la logique voudrait que les autorités sanitaires recommandent désormais la vaccination de tous les enfants, dans une optique de protection de leur entourage vulnérable.

    (...) en huit mois, deux tiers de la population infantile et adolescente ont été infectés par Omicron !

    SARS-CoV-2, un virus respiratoire finalement assez classique

    [...]

    De plus, en 2022, une étude américaine [15] a montré que, dans un contexte où l’incidence du SARS-CoV-2 était supérieure dans les écoles à celle des communautés environnantes, le port du masque par les élèves était rapidement capable de renverser ce ratio, montrant ainsi le poids des infections infantiles dans la transmission.

    euh, alors ça ! on nous aurait menti !

    #covid-19 #enfants #écoles #vaccin #RdR

  • « Ils ont accusé les enfants d’être transphobes » : à l’École alsacienne, une conférence sur les trans scandalise les parents  Paul Sugy - Le figaro

    Une intervention de l’association OUTrans devant des classes de 4ème du prestigieux établissement privé a ému de nombreux parents. Ils dénoncent une prise à partie militante, et même agressive, de leurs enfants.

    Si le but de l’association OUTrans était de se faire connaître un peu mieux du grand public, c’est peut-être réussi - mais il n’est pas certain que cela lui profite. Cette association qui prône la lutte contre la transphobie et l’aide aux personnes trans est intervenue lundi 17 avril devant trois classes de 4ème de l’École alsacienne, prestigieux établissement privé du sixième arrondissement de Paris. Mais la teneur de l’intervention, supposément centrée sur la prévention des LGBTphobies (et finalement consacrée uniquement à la question trans) a scandalisé de nombreux parents d’élèves, obligeant la direction du collège d’empêcher la tenue ultérieure de nouvelles interventions d’OUTrans.

    Choqués et en colère face à ce qu’ils qualifient de « propagande » en faveur du « militantisme trans », des parents se sont par la suite ouverts à « l’Observatoire du décolonialisme », un collectif d’universitaires regroupés autour de la défense de l’universalisme dans l’enseignement . . . . . .

    #lgbt #lgbtq+ #lgbtqi+ #homosexualité #homophobie #queer #lgbtqia+ #transphobie #École_alsacienne (ancien employeur de madame #brigitte_macron ) #École #en_vedette #cancel_culture #beaux_quartiers #mdr

    Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/ils-ont-accuse-les-enfants-d-etre-transphobes-a-l-ecole-alsacienne-une-conf

  • François Dubet, sociologue : « La défense du statu quo scolaire est une défense de caste »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/15/francois-dubet-sociologue-la-defense-du-statu-quo-scolaire-est-une-defense-d

    L’explication de cette singularité n’est pas simple, mais une chose est sûre : les collèges et les lycées français sont particulièrement ségrégués. Cela signifie que les établissements les plus favorisés, d’une part, et les moins favorisés, d’autre part, participent d’un séparatisme scolaire accentuant fortement le seul jeu des inégalités sociales. A terme, derrière le décor de l’école républicaine, les élèves les plus favorisés se regroupent pendant que les moins favorisés d’entre eux sont contraints de rester ensemble.

    Les mécanismes de ces ségrégations sont parfaitement documentés et personne ne les conteste vraiment. D’abord, la carte scolaire reproduit très largement la répartition spatiale des inégalités. Ensuite, par les jeux des dérogations et, plus encore, par la présence des écoles privées, les familles les plus informées et les plus riches choisissent les meilleurs établissements et fuient ceux qui leur semblent trop populaires. Les seules inégalités spatiales sont ainsi redoublées par les choix des familles les plus favorisées.
    « Ghettos » scolaires

    Grâce à l’Indice de position sociale des établissements, auquel chacun peut accéder, on voit bien que le séparatisme scolaire est d’abord une affaire de « riches », financièrement et culturellement, pendant que les plus « pauvres » sont contraints d’aller dans des établissements de moins en moins favorisés. Les quelques établissements privés relativement populaires ne donnent pas le change : dans les grandes villes notamment, ils regroupent massivement les élèves venus de familles très favorisées. Ils participent activement d’un séparatisme qu’il est de bon ton de présenter comme une menace, sauf quand il s’agit du séparatisme des plus riches.

    après c’est #paywall

  • Le quasi-marché scolaire aux racines des inégalités (revue n’Autre école)
    https://www.questionsdeclasses.org/le-quasi-marche-scolaire-aux-racines-des-inegalites-revue-nautre

    Selon l’OCDE, « l’école tend à reproduire les effets de l’avantage socio-économique, au lieu de favoriser une répartition plus équitable des possibilités d’apprentissage et des résultats de l’apprentissage ». (OCDE, 2014). Si bien que pour Jean-Paul Delahaye 1, responsable de la mission « Grande pauvreté et réussite scolaire » pour le compte du ministère de l’Éducation nationale, il est impératif de « lutter contre les déterminismes sociaux en tant que déterminants de l’échec scolaire pour faire en sorte que la France ne soit plus le pays dans lequel l’origine sociale pèse le plus sur les destins scolaires ».

    Il est donc nécessaire d’analyser et de comprendre au mieux l’origine exacte des écarts de résultats constatés ; et puisque ces écarts sont moitié moindres dans un pays comme la Finlande, de nous pencher sur les éventuelles différences flagrantes entre les deux systèmes scolaires. Ici, les données fournies par Pisa montrent que les indices socio-économiques des écoles finlandaises sont bien moins dispersés que ceux des écoles françaises

    #école #éducation #déterminisme_social #PISA

  • École numérique : « On voudrait une société d’esclaves qu’on ne s’y prendrait pas autrement »
    https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/ecole-numerique-on-voudrait-une-societe-desclaves-quon-ne-sy-prendrait-pas

    Dans Le Meilleur des mondes, l’orientation est précoce. Les bébés Deltas, destinés à devenir d’obéissants travailleurs, ont des préférences tranchées avant de savoir marcher : on leur montre des livres, des fleurs, puis une salve de décharges électriques s’emploie à les en dégoûter. Shocking ! Nul besoin d’une telle violence dans le monde meilleur 2.0 : il suffit de les en tenir éloignés. Tout en leur mettant entre les mains, à la place, de chatoyants écrans leur répondant au doigt et à l’œil, et en ouvrant grand les fenêtres des institutions éducatives aux vents dominants de l’air du temps.

    On se flattera de « bienveillance » mais le dressage et le tri sont pourtant les mêmes. Car, sous le vernis ludique et accessible dont se pare le projet d’« École numérique », partie prenante d’une numérisation plus générale de toute la société, c’est bien l’enfermement dans l’immédiateté, l’inféodation générale à des technologies générant des profits privés et l’incapacitation irrémédiable des esprits que l’on instaure. Comment croire, tout bien considéré, qu’« utiliser le smartphone [en classe] peut être vertueux » ?

    […]

    D’abord, une évidence : faire du smartphone personnel un outil du cours ou de l’examen pour tous, c’est supposer que chaque élève en possède un… ou contribuer à contraindre les derniers réfractaires. C’est promouvoir une société où la prolongation de chaque individu par un objet technique marchand à la connectivité permanente ne relève plus vraiment du choix. Le droit à la déconnexion mais aussi celui à la non-standardisation en prennent un coup. Mais c’est en outre cautionner que l’école prenne le relais du temps libre et de la famille sans la surexposition des enfants aux écrans dès leur plus jeune âge – celle-là même que l’on déplore alors que chaque innovation l’encourage. Signe des temps et de la « dissonance cognitive » généralisée : le même journal, Le Parisien, est capable de titrer une interview « Écran en classe : "Utiliser le smartphone peut être vertueux" » le 9 mars 2023, quand il titrait « Surexposition des enfants aux écrans : l’Assemblée adopte des mesures de prévention » la veille, le 8 mars, en rapportant que les enfants de moins de deux ans passent déjà en moyenne plus de trois heures par jour devant un écran !

    #écran #numérique #smartphone #éducation #école #enfants

    • Depuis 2022, je suis également conférencière sous statut d’auto-entrepreneur et disponible pour diverses prestations.

      J’ai écrit un Tract Gallimard encensé par Eugénie Bastié et Marianne, dont j’essaye de suivre le parcours de la directrice de la rédaction qui a comme moi en son temps travaillé quelques années dans le secondaire avant d’écrire un livre pour dire que l’école est nulle et les élèves décérébrés. Le titre de mon entretien avec son magazine est « L’école, ce n’est pas McDonald’s », car je ne crains pas de dire des vérités qui dérangent. Dans cet article, je cite Aldous Huxley car George Orwell était déjà pris et que j’ai une grande culture.

      Sérieusement, les profs qui n’aiment pas leur métier et qui écrivent des livres ou des articles qui ne servent qu’à justifier plus noblement auprès d’eux-mêmes leur aversion initiale, c’est la plaie.

      On n’a pas de photocopieuse qui marche, on n’a pas d’ordinateur de boulot, c’est tellement galère de trouver un vidéoprojecteur dans une école que j’ai fini par m’en acheter un que j’arrive pas à utiliser une fois sur deux parce qu’il n’y a pas de rideaux occultants… De quoi elle parle avec ses élèves pilotés par la machine ???

  • Manque de médecins, d’infirmiers, de psychologues… L’#école, premier désert médical de #France - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/societe/manque-de-medecins-dinfirmiers-de-psychologues-lecole-premier-desert-medi

    Ce pourrait être « le lieu rêvé de la prévention ». Après tout, l’école est bien cet endroit où tous les enfants et familles passent. Mais voilà, dans la réalité, c’est raté. Le pilotage de la #politique de #santé scolaire est « défaillant », alerte un rapport d’information du député Robin Reda (Renaissance), présenté ce mercredi 10 mai à l’Assemblée nationale et que nous dévoilons.

    #paywall

  • Hitlergruß in der Schule, und fast alle schauen weg
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/kommentar-meinung-brandenburg-schulhof-spreewald-afd-jugend-rechtse

    Dans une école du Brandebourg les néonazis conatituent la majorité parmi les élèves et l’administration laisse faire. Une lettre ouverte d’enseignants dénonce l’inaction officielle.

    28.4.2023 von Jens Blankennagel - Im Spreewald sind Schüler auf dem Schulhof offen rechtsradikal – und die AfD-Jugend ist nun offiziell extremistisch. Ein Kommentar zur Lage in Südbrandenburg.

    Es gibt zwei Nachrichten aus dieser Woche, die direkt nichts miteinander zu tun haben, die aber ins Bild der allgemeinen gesellschaftlichen Radikalisierung passen.

    Erstens: Der Verfassungsschutz stuft nun die AfD-Nachwuchsorganisation Junge Alternative auch offiziell als rechtsextremistisch ein, als klar fremdenfeindlich und völkisch. Zweitens: Im Spreewald haben zwei verzweifelte Lehrer einen Brandbrief veröffentlicht, weil sich etliche Schüler offen rechtsextrem aufführen, weil sie Ausländerkinder oder linke Mitschüler anpöbeln, bedrohen und den Hitlergruß zeigen – auf dem Schulhof.

    Da stellt sich die Frage: Hitlergruß in der Schule – warum haben die Lehrer nicht sofort reagiert? Warum haben sie nicht die Schulleitung eingeschaltet, die Eltern, notfalls die Polizei?

    In anderen Staaten wird der Hitlergruß mitunter als rechtsradikale Folklore abgetan, aber wenn jemand in Deutschland den Gruß zeigt, ist es anders: Dann begeht er eine Straftat. Wenn Schüler ihn zeigen, haben Lehrer gefälligst mit einer Standpauke zu reagieren und dann mit Aufklärung, warum der Gruß auf dem Index steht. Wenn die Schüler ihn trotzdem weiter zeigen, muss reagiert werden.

    Doch die Lehrer einer Oberschule in Burg schwiegen. Auch die Polizei war ahnungslos, ebenso die Schulaufsicht, das Bildungsministerium. Das irritiert. Genauso irritiert, dass die Lehrer stattdessen den Weg an die Öffentlichkeit suchten. Sie schrieben einen „Brandbrief“. Und das auch noch anonym. Das zeugt von einer gehörigen Angst vor der Rache der eigenen Schülerschaft. Das klingt wie ein Hilferuf.

    Auf allen erdenklichen Augen blind

    Der Brief zeigt auch, dass jene Lehrer, die nicht länger wegschauen wollen, sich allein gelassen fühlen von der Schulleitung. Denn die soll Vorfälle angeblich nicht wie vorgeschrieben dem Schulamt gemeldet haben. Damit wäre sie auf allen erdenklichen Augen blind.
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    In der Schülerschaft soll es einen rechten Mainstream geben. Zehn, zwölf rechtsradikale Jugendliche sollen den Schulhof beherrschen und die Mitläufer dirigieren. Und das nicht erst seit kurzem: Als vor der Bundestagswahl die Schüler zu einer Probeabstimmung aufgerufen waren, soll eine Mehrheit AfD und NPD gewählt haben. Und von all dem drang nichts nach draußen? Nichts verließ den Schulhof? Auch das irritiert.

    Über Reaktionen der Eltern ist bislang nichts bekannt. Und schon wird der klassische Vorwurf für die AfD-Hochburg Südbrandenburg laut: Wie die Eltern, so die Kinder.

    Auch im idyllischen Ausflugsort Burg im Nordspreewald sind die Wahlergebnisse eindeutig: Dort kam die AfD bei der letzten Bundestagswahl auf 25,1 Prozent und landete auf Platz 2, nur ein Prozent hinter der SPD, aber weit vor allen anderen.

    Dabei handelt es sich wohlgemerkt um die Brandenburger AfD, die als besonders radikal gilt, „flügeltreu“ dem Faschisten Björn Höcke ergeben. Ein Landesverband, der als rechtsextremer Verdachtsfall eingestuft ist.

    Bislang gelten die Vorgänge an der Schule als Einzelfall. Alle zeigen sich überrascht und fordern nun mehr Sozialarbeiter und ähnliches. Aber wenn ein solcher Einzelfall über so lange Zeit unerkannt bleibt, schlafen große Teile der politischen Verantwortlichen vor Ort. Oder sie schauen weg. Oder finden sie etwa gut, was da auf dem Pausenhof abgeht?

    #Allemagne #Brandebourg #Burg #nazis #école

  • Enseignement privé et ségrégation scolaire
    https://laviedesidees.fr/Enseignement-prive-et-segregation-scolaire

    Les établissements d’enseignement privé contribuent fortement à la #ségrégation scolaire, qui varie fortement d’une localité à une autre. Lutter en faveur de la mixité implique de s’adapter aux particularités locales. L’enseignement privé et la ségrégation scolaire L’enseignement privé est régulièrement mis en cause dans le débat sur la ségrégation scolaire. Financé à hauteur de 73% sur fonds publics pour les établissements sous contrat, il échappe à la sectorisation scolaire et plus largement à des objectifs de (...) #Essais

    / Société, #école, mixité, ségrégation

    #Société #mixité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230425_oberti-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230425_oberti.pdf

  • Harcèlement sexuel, brûlures, insultes : les étudiants d’une célèbre école hôtelière en grève depuis trois semaines - La Libre
    https://www.lalibre.be/international/europe/2023/04/18/harcelement-sexuel-brulures-insultes-les-etudiants-dune-celebre-ecole-hoteli

    Harcèlement sexuel, propos homophobes, insultes : une promotion entière d’étudiants en management hôtelier de la célèbre école hôtelière Vatel est en grève depuis trois semaines, pour dénoncer « l’inaction de la direction » face au comportement de certains professeurs.

    Créé il y a 42 ans par Alain Sebban et son épouse, Vatel qui se présente comme le 1er groupe mondial de l’enseignement du management de l’hôtellerie avec 52 écoles dans 32 pays et un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros, se targue de transmettre un « esprit Vatel » alliant « savoir-faire » et « savoir-être » à ses 42.000 diplômés, actifs dans le tourisme et l’hôtellerie.

    Mais depuis le 27 mars, la soixantaine d’élèves de troisième année de Bachelor de l’école parisienne sont en grève, refusant d’aller en cours de cuisine, pour dénoncer le comportement de certains professeurs du restaurant d’application ouvert au public, où ils apprennent les métiers de la cuisine et de la salle.

  • Communiqué intersyndical contre la sanction de notre collègue, Franklin Nyamsi professeur de Philosophie

    Les organisations syndicales signataires de ce communiqué ont appris que Franklin Nyamsi, professeur de philosophie de l’Académie de Normandie, actuellement en poste au lycée Val de Seine de Grand Quevilly, était exclu temporairement de ses fonctions, pour une durée de trois mois. Cette sanction le prive de sa rémunération.

    Les organisations syndicales, représentées par leurs commissaires paritaires lors de la CAPA disciplinaire dont Franklin Nyamsi a été l’objet en décembre dernier dénoncent la mise en cause de la liberté d’expression et d’opinion induite par cette sanction.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/13/communique-intersyndical-contre-la-sanction-de

    #ecole

  • #Handicap : donnons à l’école les moyens d’être réellement inclusive
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/handicap-donnons-a-lecole-les-moyens-detre-reellement-inclusive-20230408_

    Les conditions de la mise en œuvre à marche forcée de l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap du précédent quinquennat ont généré des situations de plus en plus difficiles voire le plus souvent ingérables en milieu scolaire : c’est une réalité. Le ministère de l’Education nationale et de celui de l’Agriculture pour l’enseignement agricole doivent le reconnaître et ne plus se cacher derrière des chiffres pour évoquer l’inclusion. Il est plus qu’urgent que soient considérées les difficultés croissantes vécues dans les établissements scolaires, que ce soit pour les élèves ou les équipes éducatives. De plus, les listes d’attente pour les prises en charge dans le secteur médico-social sont inacceptables et parfois maltraitantes pour les élèves et leurs familles.

    Trop d’enfants scolarisés sont en attente de soins qui peuvent être de nature diverse : ergothérapie, orthophonie, psychomotricité, soutien éducatif et /ou psychologique, psychiatrique, etc. De nombreux territoires sont touchés par une pénurie de soignant·es dans toutes leurs spécialités. Au sein du système scolaire, les personnels de santé et du social sont en nombre bien insuffisant pour apporter rapidement leur expertise, en soutien aux équipes. Quelle que soit la formation des enseignant·es, y compris quand elle intègre le principe d’inclusion, ce qui est loin d’être toujours le cas, un·e professeur·e ne peut être considéré·e comme un·e soignant·e

    Le renforcement de la coopération avec le secteur médico-social est crucial pour l’avenir de l’école inclusive. Une coopération interministérielle est urgente sur ce sujet. Le cloisonnement actuel entre d’une part le ministère de la Santé qui impose la régulation de ses budgets via les agences régionales de santé (ARS) et d’autre part la rédaction de textes réglementaires qui engagent l’#Education nationale, établis sans concertation, doit prendre fin. Le respect des missions de chacun·es, soignant·es, éducateurs, éducatrices et enseignant·es doit être assuré.

    Dans un second temps, l’augmentation sans fin d’une aide humaine, essentiellement assurée par les accompagnant·es d’élèves en situation de handicap (#AESH), doit être analysée lucidement. C’est trop souvent une solution par défaut, non adaptée. Les demandes sont en augmentation constante mais ces emplois ne suffisent pas à compenser la complexité de l’inclusion en milieu scolaire. Pourtant, ces personnels s’impliquent de leur mieux, avec abnégation, dans des emplois très contraignants, peu reconnus, peu formés, peu rémunérés, et qui, logiquement, peinent à fidéliser les personnes qui les occupent.

    L’Ecole est un lieu collectif de socialisation, indéniablement, mais aussi d’apprentissage. Sans l’octroi de moyens (humains et matériels ; internes et externes) adaptés à leurs besoins, comment permettre un déroulement serein des apprentissages quand certains élèves sont en souffrance et l’expriment parfois violemment ? Les adultes présents peuvent contenir des crises, tant bien que mal, au détriment du bien-être au travail, mais ne peuvent en traiter les causes.

    La réussite de l’inclusion scolaire doit passer par un renforcement des coopérations, avec la prise en charge réelle des enfants par les différent·es professionnel·les du secteur médico-social qui interviendraient auprès des enfants. Des dispositifs existent, il faut les renforcer. La complémentarité des structures Ecole-médico-social peut permettre des scolarisations à temps partiel et /ou des interventions dans l’école, au collège ou au lycée, dans le respect des missions et compétences de chacun.

    L’acte II de l’école inclusive est très attendu et la conférence nationale du handicap prévue au printemps 2023 doit en fixer les objectifs. Il nécessitera des moyens financiers et humains importants et devra impérativement apporter des réponses concrètes. Elles ne devront pas masquer ces difficultés ou se substituer au secteur médico-social. Le « 100 % #école_inclusive » n’est pas un objectif réaliste, en l’état actuel de l’Ecole. Un choix politique, lucide et responsable, est nécessaire pour que la société soit véritablement inclusive.

  • Resource for understanding racism in pedagogical materials in Switzerland

    written by Rahel el Maawi and Mandu Abou Shoak

    „Nach der kurzen Sichtung einiger Schulbücher verschiedenster Fächer waren wir uns einig, dass eine vertiefte Auseinander-
    setzung nötig ist. Deshalb bildeten wir eine Projektgruppe, die aktuelle Lehr- und Lernmittel der Mittel- und Oberstufe kritisch analysiert. Verschiedene Menschen haben unterschiedlich intensiv mitgewirkt. Wir danken allen für ihr Engagement.

    Die Volksschule hat den Auftrag, allen Kindern eine Grund-bildung zu vermitteln und sie für ein lebenslanges Lernen vorzubereiten. Sie setzt sich zum Ziel, die Chancen-gleichheit zu fördern (vgl. usführungen) zum Lehrplan 21 oder Gesetz über die Volksschule). Diskriminierende Lern-inhalte und Abbildungen sowie fehlende positive Identifikationsmöglichkeiten für Schwarze Schüler*innen und Lernende of Color stehen in einem Widerspruch zu diesen Vorgaben. Dennoch kommen sie regelhaft vor. Kinder und Jugendliche sind damit konfrontiert. Lehrkräfte und Eltern müssen mit diesen Repräsentationen umgehen. Leider verfügen aber nur wenige Erwachsene über das Wissen, um diese strukturelle Diskriminierung wahrnehmen zu können. Deshalb möchten wir in dieser Publikation einige Beispiele aufzeigen und diskutieren. Das Ziel ist es, einer breiteren Öffentlichkeit Zugang zu nicht bekannten Büchern zu ver-
    schaffen und Anregungen für eine diskriminierungskritische Lesart zu geben.

    Eine intersektionale Analyse der Lehrund Lernmittel berücksichtigt das Zusammenwirken verschiedener sozialer Ungleichheitsverhältnisse wie Rassismus, Klassismus, Disability oder
    Sexismus (vgl. Katharina Walgenbach, 2012). Diese bezieht sich einerseits auf die Repräsentation und andererseits auf die Hierarchisierung zwischen Menschen. Wir untersuchen, wie gesell-
    schaftliche Machtverhältnisse dargestellt werden. Was wird kritisch diskutiert, was unreflektiert reproduziert?
    Wir hinterfragen das Vorhandene und überlegen gleichzeitig, welche Geschichten, Personen und Perspektiven nicht berücksichtigt werden. Im Wissen darum, dass unsere Analyse nicht alle Kategorien abhandeln kann, sind wir bemüht, die Lehr- und Lernmittel einer umfassenden Betrachtung zu unterziehen.“

    Einblck_RassismusInSchulunterlagen_Einfuehrung.indd - Broschüren Einblicke Rassismus in Schulbüchern.pdf
    https://www.el-maawi.ch/assets/templates/public/image/Flyer/Brosch%C3%BCren+Einblicke%20Rassismus%20in%20Schulb%C3%BCchern.pdf

    #history #racism #colonialism #power #école #school #pedagogy

  • Écoles Espérance banlieues : une imposture pédagogique et sociale
    https://www.questionsdeclasses.org/ecoles-esperance-banlieues-une-imposture-pedagogique-et-sociale

    Pour toutes les personnes – personnels et familles – attachées au service public d’éducation ce réseau d’écoles qui célèbre ses 10 ans est une véritable provocation sociale, pédagogique et politique. Cette « vitrine » de l’enseignement privé hors contrat a vocation, de l’aveu même de ses fondateurs, à redorer l’image du hors contrat alors que de nombreuses dérives ont été pointées dans ce type d’établissements notamment dans un rapport de l’académie de Versailles de mars 2017.Retour ligne automatique
    Quand Espérance banlieues communique sur ses classes à 15 élèves, nos écoles publiques se retrouvent avec 30 élèves… parce que non seulement les écoles Espérance Banlieues prospèrent sur le désengagement financier de l’État et des collectivités territoriales (mairies, département, région) mais surtout elles captent une partie de l’argent qui devrait revenir à l’école publique à travers la défiscalisation des dons de grands groupes du CAC 40 (à hauteur de 66 %) et des subventions publiques de centaines de milliers d’euros au nom de la politique de la ville (pratique qui a été retoquée dans la région Pays de la Loire mais pas encore en Île-de-France).
    Il s’agit d’une menace pour une école publique, gratuite et accessible à toutes et tous que nous défendons contre celles et ceux qui veulent fragmenter la société et casser le service public d’éducation qui reste la seule richesse de celles et ceux qui n’en ont pas.

    #école #pédagogie #éducation