• Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : quatre questions sur l’expertise psychiatrique et la responsabilité pén
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/professeure-poignardee-par-un-eleve-a-saint-jean-de-luz/enseignante-tuee-a-saint-jean-de-luz-quatre-questions-sur-l-expertise-p

    Qu’est-ce la folie ? Le destin d’un jeune assassin de 16 ans dépend entièrement de l’appréciation des psychiatres.

    L’adolescent mis en examen dit qu’une voix qui lui a suggéré d’assassiner sa professeure. Le procureur estime malgré tout qu’il pourrait être responsable de ses actes, en vertu notamment d’une expertise psychiatrique, contestée par son avocat.

    Pourquoi un élève a-t-il poignardé mortellement sa professeure d’espagnol, Agnès Lassalle, en plein cours dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), mercredi 22 février ? Le mystère de son geste reste entier, mais l’élève a été mis en examen pour « assassinat » et placé en détention provisoire vendredi. Le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, avait requis la veille cette mise en examen, en évoquant les résultats d’une expertise psychiatrique menée en garde à vue : le suspect « apparaît accessible à une responsabilité pénale ».

    L’avocat de l’adolescent, Thierry Sagardoytho, conteste cette appréciation et reproche à l’expert d’avoir négligé certains éléments. Son client « ne reconnaît pas être l’auteur conscient et lucide de ce drame », a rappelé le conseil, samedi sur franceinfo. L’état psychologique de l’adolescent devrait être la clé de ce dossier.
    Que sait-on de l’état psychologique de l’adolescent ?

    Les éléments de l’enquête dévoilés par le procureur, jeudi, décrivent un passage à l’acte méthodique : l’adolescent a verrouillé la porte de la salle de classe avant de frapper mortellement l’enseignante d’un unique coup « fluide » avec un couteau qu’il avait dissimulé dans un rouleau d’essuie-tout. Décrit comme « sidéré », il s’est ensuite rendu dans une salle de classe voisine, où deux autres enseignants l’ont convaincu de déposer son arme. C’est là qu’il aurait affirmé, selon les propos rapportés par Jérôme Bourrier, que « quelqu’un aurait pris possession de son corps » et déclaré : « J’ai ruiné ma vie, tout est fini. »

    En garde à vue, cet élève de seconde a expliqué entendre « une petite voix » : « un être qu’il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l’incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat », a détaillé le procureur. Son avocat, de son côté, affirme que le jeune garçon parle de lui-même « à la troisième personne ». « Lorsqu’il raconte les faits, à mon sens, ce n’est pas lui qui agit. (...) Je m’interroge sur une possible dissociation de personnalité », a expliqué Thierry Sagardoytho à la sortie du tribunal, vendredi. Sur franceinfo samedi, il soulignait un autre point éloquent à ses yeux : son client « a perçu des indices de dangerosité sur sa personne à travers des regards, à travers des choses anodines ».

    Un examen psychiatrique a été mené par un médecin lors de sa garde à vue. L’expert a observé « une forme d’anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » mais « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie », aucun « retard mental, ni aucune décompensation psychiatrique aigüe ».

    Des éléments de contexte complexifient encore le tableau psychologique du mis en cause. L’adolescent avait tenté de se suicider à l’aide de médicaments en octobre dernier, a révélé le procureur. Depuis, il était suivi par un psychiatre et traité avec des antidépresseurs. Il avait été « beaucoup affecté » par des faits de harcèlement dans son précédent établissement. Aux enquêteurs, il a aussi dit s’être disputé avec un camarade la veille des faits. Selon « des propos un peu fluctuants » tenus au médecin auteur de l’expertise, il « aurait voulu commettre les faits en la présence de ce garçon (...), comme pour le punir » a relaté le procureur. Mais il a aussi reconnu « une forme d’animosité » envers sa victime, possiblement liée à de mauvais résultats dans sa matière.
    Quels sont les critères importants pour évaluer la responsabilité ?

    Une personne « atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes » n’est pas « pénalement responsable » de ceux-ci, détaille l’article 122-1 du Code pénal. C’est en vertu de ce principe que la question de l’état psychiatrique de l’adolescent se pose et peut déterminer l’avenir judiciaire de cette affaire. Une personne n’est jugée que si elle aurait pu ne pas commettre les actes qui lui sont reprochés, résume à franceinfo la psychiatre Magali Bodon-Bruzel, experte près la Cour d’appel de Paris. Elle rappelle que le discernement peut aussi être considéré comme « altéré », auquel cas le mis en cause est bien jugé, mais « la justice doit en tenir compte et adoucir la peine ».

    Pour un expert chargé d’évaluer le discernement d’un mis en cause, il s’agit avant tout de déterminer s’il présente une « perte de la réalité », s’il « fait des choses en lien avec sa propre réalité intérieure, qui n’est pas la réalité extérieure », explique cette médecin. Lors de l’examen, le mis en cause est interrogé de manière à rechercher « son état mental au moment des faits » et y étudier d’éventuels « signes cliniques » d’une pathologie. « Il n’y a pas que les déclarations », ajoute Magali Bodon-Bruzel : chez les malades, on observe également des signes dans le comportement, tels que « des troubles du cours de la pensée ». C’est la raison pour laquelle il n’existe qu’un risque très faible, selon elle, qu’un mis en cause réussisse à se faire passer pour atteint d’une maladie psychiatrique : « Je ne dis pas que ça n’existe pas, mais c’est exceptionnel. »
    Est-il habituel d’évaluer cette question si tôt ?

    Après la mise en examen de l’adolescent, vendredi, son avocat Thierry Sagardoytho a vivement critiqué l’examen psychiatrique à ses yeux « sommaire » et « vraiment pas sérieux » dont les résultats avaient été évoqués la veille par le procureur : « Dans une affaire de cette gravité, quand on n’est pas certain ou quand on ne sait pas, on se tait. »

    Mais il n’est pas inhabituel qu’un procureur demande une expertise psychiatrique avant une mise en examen, « pour déblayer le terrain », explique à franceinfo Magali Bodon-Bruzel. Et cette évaluation se fait rarement sur le long terme : « On peut voir la personne plusieurs fois si on estime que c’est nécessaire, mais, en principe, en une heure, le psychiatre a réussi à établir si elle présente une maladie, des symptômes et quelle est la prise en charge nécessaire. »

    Les constatations faites lors de cet entretien ont, par ailleurs, davantage de poids que les éléments de l’enquête que la justice peut choisir de communiquer à un expert, ajoute la psychiatre. Ce que semble déplorer l’avocat du mis en cause de Saint-Jean-de-Luz, qui affirme que l’expert a rendu son rapport « sans consultation du dossier psychiatrique antérieur, sans considération des médicaments que ce gamin prenait et sans considération de ce qu’il a pu déclarer aux policiers. »
    L’appréciation de sa responsabilité peut-elle évoluer ?

    « Les vérités d’aujourd’hui risquent fort de ne pas être celles de demain », a ajouté l’avocat de l’élève mis en examen. Le procureur a reconnu cette possibilité au moment où il évoquait, jeudi, les conclusions du premier examen : « L’adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale », mais « sous réserve des expertises qui devront être ordonnées et d’une possible altération de son discernement », a-t-il immédiatement ajouté.

    D’autant que, si le procureur requiert la mise en examen, c’est à un juge d’instruction que revient la décision de renvoyer ou non le mis en cause en procès. Celui-ci pourra demander d’autres expertises. De même, « les parties ont le droit de contester les rapports » et de demander au juge d’instruction une contre-expertise, ajoute Magali Bodon-Bruzel. Il arrive que les conclusions de plusieurs experts divergent, forçant le juge à trancher sur la tenue ou non d’un procès.

    Dans l’affaire de Saint-Jean-de-Luz, le procureur a mis en examen l’adolescent pour assassinat, ce qui implique la préméditation du geste. Mais, sans se prononcer sur ce dossier précis, Magali Bodon-Bruzel rappelle qu’une préméditation n’exclut pas la possibilité d’être déclaré pénalement irresponsable. Certaines pathologies abolissent le discernement du malade sans lui retirer sa capacité à planifier ses actes : « Un paranoïaque délirant, par exemple, est quelqu’un qui raisonne juste, mais en partant d’un faux postulat. »

    Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : l’élève mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire
    https://www.lefigaro.fr/faits-divers/enseignante-tuee-a-saint-jean-de-luz-l-eleve-mis-en-examen-pour-assassinat-

    Publié le 24/02/2023

    En garde à vue, l’élève de seconde qui a poignardé sa professeure avec un couteau de cuisine « a mis en avant une petite voix qui lui parle », avait déclaré jeudi le procureur de la République.

    L’élève qui a poignardé à mort sa professeure d’espagnol mercredi dernier à Saint-Jean-de-Luz a été mis en examen ce vendredi pour assassinat et placé en détention provisoire mais son avocat s’interroge sur son degré de responsabilité pénale.

    Les « motivations personnelles » de l’adolescent de 16 ans, inconnu des services judiciaires, « ont besoin d’être sondées, appréciées, testées par des psychiatres », afin de déterminer si son discernement était « entier », ou « au contraire aboli, ou éventuellement altéré », a déclaré à la presse Me Thierry Sagardoytho à la sortie du tribunal judiciaire de Bayonne.

    Examens psychiatriques

    En garde à vue, l’élève de seconde qui a poignardé sa professeure Agnès Lassalle, 52 ans, avec un couteau de cuisine caché dans un rouleau de papier essuie-tout, « a mis en avant une petite voix qui lui parle », avait déclaré jeudi le procureur de la République à Bayonne, Jérôme Bourrier.

    Selon les premières déclarations de l’adolescent, qui a été placé en détention dans un établissement pénitentiaire pour mineurs selon un communiqué du parquet, elle « l’incite à faire le mal et lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat », avait ajouté le magistrat.

    Jérôme Bourrier avait également indiqué qu’un premier examen de l’élève en garde à vue avait révélé « une forme d’anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » et « des éléments de dépression évoluant depuis une année », mais « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aiguë ».

    « L’adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale sous réserve des expertises qui devront être ordonnées et d’une possible altération de son discernement », avait ajouté le procureur.

    « Ravagé » par son geste

    Pour l’avocat, cette expertise « fait totalement l’impasse sur la tentative de suicide » de l’adolescent en octobre 2022, évoquée par le procureur, « et les prescriptions médicales dont il était l’objet ». Cette tentative de suicide « questionne considérablement au regard de ce qui lui est aujourd’hui reproché », a-t-il poursuivi. « La prise en charge était-elle adaptée ? Des signes avant-coureurs ont-ils été décelés ? Visiblement non. »

    « Lorsqu’il raconte les faits, à mon sens ce n’est pas lui qui agit. Lorsqu’on parle à la troisième personne de soi-même, je m’interroge sur une possible dissociation de personnalité », ajoute Me Sagardoytho. L’adolescent « est évidemment ravagé par le geste qu’il a commis et qui lui est reproché », a également souligné l’avocat dressant le portrait d’un « garçon brillant dans les disciplines scientifiques, visiblement moins à l’aise dans la langue espagnole ». Selon le procureur, l’adolescent a admis en garde à vue « une forme d’animosité à l’égard de sa professeure » mais aussi évoqué des « faits de harcèlement » subis dans son précédent établissement, un collège public de la ville, et « une dispute » la veille avec un autre élève.

    Une de ses ex-camarades de troisième l’a décrit comme « un garçon timide » qui avait « deux ou trois amis mais pas beaucoup plus ». « Parfois arrogant » ou « colérique », il n’aimait « pas trop se faire reprendre par les professeurs en classe », selon elle. Jeudi après-midi dans les collèges et lycées qui ne sont pas en vacances, une minute de silence a été observée en hommage à l’enseignante, décrite comme « très dévouée » par le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, « très gentille » et « à l’écoute » par un de ses élèves. Elle « adorait ses élèves, aimait son boulot », a de son côté témoigné Stéphane, le compagnon de Mme Lassalle au micro de France Inter. « Et elle était adorée d’eux. »
    « Reprendre une vie normale »

    Sa mort a bouleversé la communauté éducative, un peu plus de deux ans après l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité par un jeune islamiste radicalisé. Vendredi matin, à 08h00, les élèves du collège-lycée Saint-Thomas d’Aquin, établissement catholique privé réputé pour son calme et ses résultats scolaires, ont à nouveau afflué à l’heure de l’ouverture du portail, sous les yeux de trois policiers postés à l’entrée. De rares élèves avaient une fleur à la main.

    « Tous les élèves reviennent aujourd’hui, dans une ambiance toujours très recueillie et un soutien toujours en place, avec la médecine scolaire et les psychologues de l’Éducation nationale. La cellule d’urgence d’aide psychologique se tient aussi à disposition, pour revenir si besoin », a fait savoir Vincent Destais, directeur diocésain de l’enseignement catholique de Bayonne. « On essaie de reprendre une vie normale et des enseignements dans la mesure du possible avec les élèves », a-t-il également déclaré à une correspondante de l’AFP. Les agressions contre des professeurs sont fréquentes en France mais l’AFP a recensé moins d’une dizaine de meurtres sur les quatre dernières décennies.

    #folie #iatrocratie #assassinat #adolescence #école #catholicisme #éducation #suicide

  • Accélérons le développement des #rues_scolaires !
    https://metropolitiques.eu/Accelerons-le-developpement-des-rues-scolaires.html

    Coordinatrice de campagnes de l’association bruxelloise Les Chercheurs d’air, Justine di Prima plaide pour le développement des rues scolaires. Elle décrit l’impact bénéfique de ces rues d’écoles fermées au trafic motorisé sur la #qualité_de_l'air, la santé des #enfants et leur sécurité. En Europe, la #pollution de l’air est à l’origine de 238 000 décès prématurés par an. Rien que dans la région de #Bruxelles, les deux principaux polluants – le dioxyde d’azote et les particules fines – sont responsables de près de #Débats

    / enfants, pollution, rues scolaires, santé, #Belgique, Bruxelles, qualité de l’air

    #santé

  • À propos de l’enseignante tuée en classe par un élève de 16 ans à Saint-Jean-de-Luz.

    Le procureur annonce « qu’une enquête a été ouverte pour assassinat, c’est à dire de meurtre avec préméditation » :
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/une-enseignante-poignardee-par-un-eleve-dans-son-lycee-

    Ici ou là, on évoque le meurtre de Samuel Paty. Les ministres s’agitent et se posent devant la caméra pour réagir à chaud.

    Politiques et syndicalistes surenchérissent sur les réseaux sociaux pour savoir qui sera le plus apte à se mettre en valeur, tout en sachant faire vibrer de la corde de l’émotion.

    On apprend que l’élève est passé à l’acte parce qu’il entendait des voix. Il s’agit d’un symptôme parfaitement identifié et très connu de troubles psychiatriques. La tragédie qui touche l’enseignante, ses proches et sa famille ne doit pas faire oublier qu’un adolescent malade n’a, visiblement, pas été détecté ni pris en charge sur le plan médical. Les personnes souffrant de troubles psychiatriques mettent en danger leur entourage ainsi qu’eux-mêmes.

    Il suffirait juste de le rappeler.

    Nulle part je n’ai vu, aujourd’hui, dans cette presse putassière, de rappel sur l’alarmante augmentation des problèmes de santé mentale des mineur·es ni sur l’état de délabrement préoccupant des structures psychiatriques.

    « Face à la hausse des troubles psychiatriques chez les enfants, développer une politique de prévention est une priorité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/02/face-a-la-hausse-des-troubles-psychiatriques-chez-les-enfants-developper-une

    « Effondrement » et « crise d’attractivité » de la psychiatrie publique
    https://www.santementale.fr/2021/06/le-risque-deffondrement-de-la-psychiatrie-publique

    • Les personnes souffrant de troubles psychiatriques mettent en danger leur entourage ainsi qu’eux-mêmes.

      sorry mais non. le danger pour l’entourage, c’est la fatigue, le désespoir, l’impuissance à y faire quelque chose, éventuellement quelques passages à l’acte qui le vise directement, mais pour l’essentiel sans ce degré de gravité que revêtent l’agression physique invalidante ou le meurtre !
      je n’ai pas la patience de chercher des données, pardon, mais la souffrance psychique fait se mettre en danger les personnes qui l’éprouve, par eux-mêmes et par d’autres (elles sont plus souvent victimes d’agressions, etc. que la moyenne). en revanche ces personnes sont moins que la moyenne de la population susceptibles de nuire dangereusement aux autres.
      sauf si on veut subito intégrer aux « personnes souffrant de troubles psychiatriques » la normopathie exaspérée qui travaille le grand nombre ou des pathologies plus particulières que l’on a du mal à ne pas attribuer à bon nombre de dominants (à quel point faut-il être psychopathe, pervers narcissique, pour être un dirigeant, à n’importe quel niveau, sachant que plus c’est haut plus cela peut devenir voyant ? ou comment dominer - les enfants, entre pairs, ou sur l’animal, femme sur enfant, mari sur femme, petit chef sur employé, etc. - suscite des dispositions « pathologiques »).

      si on ne sait pas parler depuis la folie (dit en binaire, ce n’est donné ni aux fous ni aux autres...) faut arrêter de dire (trop) des conneries à son sujet, puisque comme disait grosso modo Bonaffé (?) c’est à la manière dont les fous sont traités que l’on juge une société

      oui, il y a une destruction continue de la psychiatrie (ni lits, ni soignants, cf. suppression de la qualif infirmier psy) par l’État (et les psychiatres eux-mêmes...) depuis des décennies, c’est très voyant chez les mineurs. notre société d’abandon fabrique des fous (vivre à la rue), notre société punitive fabrique des fous (la violence de l’incarcération de masse en produit son lot). et oui, aussi, la folie n’est pas réductible à ces fabrications. mais chaque fois que des troubles psys sont mis en cause dans des crimes, c’est, encore, les fous qui en pâtissent (établissement fermés, contention).

      edit d’ailleurs, si les fous étaient dangereux, on y consacrerait du blé et du monde...
      à défaut de retrouver de la bonne doc, voilà un truc de la HAS qui dit

      La personne souffrant de troubles mentaux n’est que rarement impliquée dans une violence faite aux tiers.

      Dangerosité psychiatrique : étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant des troubles schizophréniques ou des troubles de l’humeur
      https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2011-07/evaluation_de_la_dangerosite_psychiatrique_-_rapport_dorientation.pdf

      pour le reste, c’est un point d’appui récurent pour des politique du bouc émissaire censées nous unifier et nous rassurer (on est normaux, ensemble, gouvernés)

      Psychiatrie : Sarkozy veut « sécuriser »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/02/sarkozy-promet-70-millions-d-euros-aux-hopitaux-psychiatriques_1126055_3224.

      Nous refusons encore une fois la politique de la peur, Union syndicale de la psychiatrie

      https://printempsdelapsychiatrie.org/author/humapsy

      #folie #psychiatrie

    • Crime et folie, un rapprochement trop tentant
      https://www.cairn.info/magazine-les-grands-dossiers-des-sciences-humaines-2011-12-page-2.html

      La part des violences homicides directement imputables aux troubles mentaux et au terreau biologique, à défaut d’être inexistante, s’avère manifestement marginale.

      edit en entendant la nouvelle du jour je m’attendais à des déclarations sur la dangerosité des fous, mais c’est un lycéen (?) et pas un psychiatrisé, il semble qu’il n’y en ait pas encore eu. et plus simplement, la confirmation du stéréotype infuse en sous texte.

    • Développement Matérialiste des Contradictions
      du Concept de Maladie (Krankheitsbegriff)
      http://www.spkpfh.de/Developpement_Materialiste_des_Contradictions.htm
      Ces textes ne sont pas récents et n’ont jamais fait partie des discours politiques publiés à grande échelle, mais on peut y trouver une richesse de mises en question et de réflexions dialectiques profondes.

      Si nous voulons comprendre pourquoi une pierre tombe sur le sol, nous ne pouvons pas nous contenter de déclarer que d’autre corps tombent aussi, mais nous devons saisir l’essence du phénomène (la chute), c’est-à-dire la gravitation en tant que loi générale de la matière sous la détermination de la masse.

      Il en est de même pour la maladie. Pour nous, de prime abord, il était clair qu’il ne suffit pas d’y chercher des causes univoques dans le physique, selon les modèles de la médecine scientifique. Nous sommes très rapidement devenus conscients du fait qu’il est aussi insuffisant de parler simplement des causes sociales de la maladie et de simplifier le problème en imputant la « faute » de la maladie et de la souffrance au « méchant » capitalisme ; nous avons compris que, dire simplement que la société est malade, est une affirmation complètement abstraite et sans effet.

      Empiriquement nous sommes partis uniquement de trois faits :

      Il y a la société capitaliste, le travail salarié et le capital.
      Il y a la maladie et les besoins insatisfaits, c’est-à-dire l’état de manque réel et de souffrance de l’individu.
      Il y a la catégorie de l’historicité, la catégorie de la production, ou bien de manière plus générale, la catégorie du temps, de la tranformation et du devenir.

      Simplement formulé le SPK a été la plus grande concrétisation possible, dans les années 1970-1971, des contradictions du concept de maladie portées à leur plus haute généralisation possible. Or, il est nécessaire à la dialectique de s’élever à un haut niveau de généralisation pour pouvoir résoudre des problèmes concrets, puisque la généralisation théorique est en même temps la condition et le résultat du travail pratique. Il s’agissait alors pour nous dès le début de saisir les symptômes en tant que phénomènes de l’essence de la maladie.

      #maladie #iatrocratie #folie #médecine #SPK

    • @colporteur
      Tout d’abord merci pour ta contribution :-)
      Tu l’écris toi-même : « la fatigue, le désespoir, l’impuissance à y faire quelque chose » ça c’est pour l’entourage direct et intime de la personne. Généralement cet entourage a connaissance du problème. Je suis d’accord que, de ce fait, les possibilités de mise en danger telles que les agressions physiques directes sont beaucoup plus rares.

      Mais ce n’est pas ça que j’évoquais :

      L’entourage auquel je pense c’est aussi et surtout toutes les instances de socialisation (travail, scolarité, transports, loisirs, commerces, etc.) qui mettent en relation la personne malade avec d’autres qui ne savent pas forcément qu’il y a un problème psy et, de ce fait, ça peut très rapidement dégénérer de façon très violente avec un accident comme dans n’importe quelle baston. Voilà pourquoi la notion de préméditation évoquée par le juge (ci-dessus) me semble révoltante.

      Ceci étant, une personne qui entend des voix peut tout à fait être conduite à commettre le pire et c’est là qu’il faut faire attention à ce qu’on raconte. La personne ne partage pas la « rationalité sociale ordinaire » et cela peut être préjudiciable à elle comme aux autres.

      C’est tout ce qu’il faut garder à l’esprit.

      Je ne porte pas de jugement sur la normalité ; c’est pas du tout mon propos. Je demande juste qu’on prenne en compte la maladie quand on atterri sur le terrain judiciaire et là je dois reconnaître que j’entends souvent des choses avec lesquelles je suis en désaccord, dès que ça vient sur le devant de la scène médiatique, surtout quand il y a des explications politiques ou idéologiques à trouver derrière des troubles de comportement (même si ces derniers sont totalement des problèmes politiques de santé publique, mais ce ne sont généralement pas ceux-là qui sont évoqué s dans ces cas-là).

      Sinon je suis d’accord avec toi que la principale concernée par la violence reste la personne en souffrance elle-même. Son malaise psy et sa difficile socialisation.

      Sur le plan social plus global, institutionnel, c’est une catastrophe complète et je reste très dubitatif sur les théories alternatives du type anti psychiatrie qui avaient pourtant toute ma sympathie.

    • @klaus merci pour cette citation du SPK qui est, si je me souviens bien ce groupe de psy radicaux des années 70 qui theorisaient qu’il fallait faire de la maladie une arme (contre le capitalisme). Merci de confirmer.
      Voilà qui nous mettra tous d’accord, n’est-ce pas @colporteur ?

    • d’accord avec toi sur ma mauvaise reprise du terme entourage alors qu’il s’agit d’un lieu de socialisation, disciplinaire, pas de l’espacé public, ni d’une relation personnelle.
      je souscris d’autant plus à cette distinction et que les deux dernières fois que je me suis pris des pains c’était à tenter de maintenir le contact avec des personnes en crise, pour elles et pour essayer d’éviter que la violence physique dont ils faisaient montre persiste et s’aggrave (l’un d’eux a décompensé plusieurs fois depuis, à suivre le fil de telles histoires, on vérifie fort bien et de façon répétée les carences massives des institutions de soins...). c’était violent, mais il y avait même à ce moment comme une retenue pour laquelle le fait que l’on se connaisse, que ce soit dans un contexte collectif, pas assez contenant pour faire le job (aider à aller suffisamment bien) mais réel, ça a certainement joué et ils sont sont resté bien en deçà de ce qu’ils pouvaient depuis l’avantage physique et les objets dont ils disposaient. aliénés mais pas tout à fait déliés. modalité dont il ne saurait être question d’exiger des institutions en place qu’elles l’assurent à elles seules.

      amère victoire de l’anti-psychiatrie, une destruction de la psychiatrie qui s’est opérée à rebours de ce à quoi elle prétendait. comme théorie critique, l’anti psychiatrie se discute (...). mais dans les faits c’est une transformation éthique, et socio politique contre l’autre. l’anti-psychiatrie se divise en deux : avec et pour les patients (controverses et expérimentations à la clé), ou contre les patients (particularité : la logique comptable qui prévaut ne prend même pas la peine de fabriquer un discours sur le bien du patient pour couvrir ses agissements).
      pour ma part j’aime plutôt un autre vivre avec la folie qui a été porté par des courant de critiques plus internes à la psychiatrie (désaliénisme et sectorisation, l’ancrage territorial plutôt que l’asile, Bonaffé, là aussi retourné pour partie avec la suppression de dizaine de milliers de lits en institution ; psychothérapie institutionnelle, Tosquelles, Oury, etc - soigner l’hôpital disaient-ils, puis Oury formulera la notion de normopathie, mais entre emprise technocratique en constante extension, argent comme critère de réussite lucre des cliniques privée autrefois fondées pour réinventer le soin, et scléroses internes ça ne tient que bien mal).

      cet élève de lycée catho sur fonds publics (l’état persiste à entendre la voix de Dieu, en continu, il y a peu des données sont sorties sur le coût public plus élevé des places dans le privé...) avec 100% de réussite au bac a fait rater quelque chose, à tout le moins, la « communauté scolaire » (si ce n’est l’"éducation spirituelle" https://stthomasdaquin.fr/etablissement/projet-etablissement). et ça a été plus que moche.
      ça a pour effet immédiat une distribution de sucreries verbales destinées aux profs, fallacieuse compensation d’un mépris général qui ne cessera pas. faudrait qu’ils s’en occupent mais ils ont trop à faire avec pronote, l’évaluation, l’obéissance, l’inculcation, la digestion de leur dévalorisation, de leurs défaites consenties (on se souviendra de l’évitement répété de la gréve du bac), la vie privée.

      ici, ce n’est pas comme tu en évoques la possibilité, un accident, une situation qui dégénère. plutôt un épisode délirant, pour parler gros, dont on ne sait depuis combien de temps et comment il se manifestait, qui débouche sur ce passage à l’acte là.
      et oui, comme tu le dis, il aurait pu (dû, ça je ne sais pas) trouver quelqu’un à qui parler (des mois d’attente pour une consultation en CMP, peut-être ce jeune est-il d’un milieu social qui aurait pu avoir accès à de la psychiatre ou psychothérapie en libéral ? là aussi ça peut-être long).
      il n’en reste pas moins que le refus de soin, ça fonctionne des deux côtés.

      pour la justice, d’un gars venu avec un couteau, disant avoir entendu des voix, sans doute avant d’arriver, en tout cas avant de fermer la porte de la classe et de poignarder, il est logique (sauf protection, privilège) de ne pas écarter à priori la préméditation. la qualification pénale a vocation à se modifier en fonction de l’enquête, de la procédure, etc. c’est pas bien parti puisqu’il est dit en état de subir la g-à-v et a semble-t-il (enfin ?) trouvé des oreilles pour un dire qui en ces circonstances ne pourra que l’incriminer (les jeux sont faits : au mieux la justice statuera sur une « responsabilité atténuée »).

      ...

      dommage que les lycéens ne soient pas (pour l’instant ?) plus sortis sur les retraites. le gars aurait peut-être été s’enjailler avec d’autres, plutôt que de s’enfermer dans une classe pour faire un boutonnière à cette professeure.

      #école #lycée

    • Tu fais bien de me reprendre @colporteur, j’ai formulé avec mes mots maladroits (« entourage ») quelque chose qui m’a mit hors de moi. Il est parfois difficile d’exprimer avec justesse ce que l’on ressent. En me relisant dans tes messages, je me suis d’ailleurs rendu compte que j’avais laissé passé une faute d’accord impardonnable. Plus essentiellement en te lisant, non seulement, je ne pense pas que nous soyons en désaccord sur le fond (ce qui ne serait en fait pas très important si ce n’était pas le cas) mais surtout, le plus important, tes explications apportent beaucoup d’éclairages enrichissants.

      Je te remercie encore pour ces apports qui montrent que tu as une réflexion très poussée sur la problématique psychiatrique, laquelle, pour peu qu’on ne dispose pas de ressources permettant de s’enfermer pas dans un univers surprotégé, nous touche tôt ou tard par toute sa violence. Surtout si, comme c’est mon cas, on a travaillé dans des situations d’accueil du public (tout public).

      Ce matin en écoutant la radio, ça m’a – comme qui dirait - remis une pièce dans la machine. On évoquait le fait que l’adolescent de Saint-Jean-de-Luz « ne faisait l’objet d’aucun signalement », comme si la solution à mettre en place pour… pour quoi, au fait ???
      Comme si la solution consistait à ficher et à répertorier « les cas » et anticiper « les risques ». On retrouve bien là la logique policière et carcérale (enfer me ment) qui contamine l’institution psychiatrique. Pouah !

      J’aurais mieux fait, comme hier, de ne pas ALLUMER la radio et d’écouter directement de la musique pour me mettre en forme, par exemple De la Soul / My writes (hier) et, ce matin (après le flux radiophonique), Lulu / Iced honey .

      Et avec Lou Reed (qui a été confronté à la violence psy) et Metallica de te rejoindre à penser que la jeunesse aurait toutes les meilleures raisons du monde de se révolter.

      See if the ice will melt for you
      Iced honey

      https://youtu.be/6sf5euJJx6o

    • L’édito du Télégramme du jour détonne dans l’ambiance médiatique générale (évitez d’aller voir les commentaires de la dépêche AFP sur Twitter…)

      [Édito] Une professeure est morte - Débats - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/debats/edito-une-professeure-est-morte-22-02-2023-13284057.php

      Notre éditorialiste Stéphane Bugat donne son point de vue sur ce que révèle de notre société le meurtre de la professeure de Saint-Jean-de-Luz.

      La professeure d’espagnol de 52 ans, du collège privé de Saint-Jean-de-Luz, est morte après avoir été agressée à coups de couteau par un élève de 16 ans. Cette tragédie ne fait malheureusement pas exception. D’autres faits, plus ou moins similaires, furent imputés à des jeunes dont le comportement relevait évidemment de la psychiatrie.

      Mais les chaînes dites d’information, le nez sur les sondages, et les réseaux sociaux, sous le régime de l’émotion permanente, déterminent l’opinion autant qu’elles la suivent. Elles n’ont donc eu nul besoin d’en savoir davantage sur les causes, ni même sur les circonstances, pour nous abreuver de commentaires alarmistes. C’est leur pitance.

      Comment les professeurs et les parents ne sonneraient-ils pas l’alarme ? Et les politiques vont s’en mêler promptement. La pondération pouvant être interprétée comme de l’indifférence, quelques mâles déclarations et l’annonce de nouvelles lois feront office de placebo. Avant que la machine médiatique s’intéresse à autre chose. L’information sanglante se consomme fraîche.

      Un tel fait divers, s’ajoutant à d’autres, nous pourrions pourtant le considérer comme le révélateur de profonds dérèglements sociétaux. Le terrible passage à l’acte traduisant une souffrance que l’on n’a su ni saisir, ni traiter. C’est en cela que les victimes le sont d’abord de défaillances systémiques.

      La médecine psychiatrique a certes fait des progrès considérables depuis cette époque maudite où elle traitait tout, ou presque, par les électrochocs et la mise à l’écart des patients. Cependant, ce sont ses moyens qui, à elle aussi, manquent cruellement.

      Une professeure est morte. Un adolescent est devenu un meurtrier. On peut s’en indigner. Mais, au-delà de l’effroi et des effluves de notre société du spectacle médiatique, qu’avons-nous d’autre à proposer que de la compassion ?

  • La ville de Londres va offrir des repas gratuits à tous les élèves d’école primaire RTBF - Renaud Verstraete

    Le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, a annoncé lundi sur la BBC un plan d’urgence de 130 millions de livres sterling (146,31 millions d’euros, NDLR) afin d’offrir à tous les élèves du primaire des repas gratuits à l’école pendant un an durant l’année scolaire 2023-2024. Il espère ainsi soutenir les familles londoniennes qui souffrent de la crise financière.


    Dès septembre, quelque 270.000 élèves des écoles primaires de Londres bénéficieront d’un repas quotidien et gratuit. Cette mesure permettra aux familles londoniennes d’économiser environ 440 livres sterling par enfant et par an. Actuellement, les repas scolaires gratuits ne sont réservés qu’aux enfants dont les parents gagnent moins de 7400 livres sterling (8329,20 euros) par an après impôts. Cette limite supérieure laisse sur le carreau quelque 800.000 enfants anglais vivant dans la pauvreté, selon l’association caritative Food Foundation.

    « En raison de la crise économique, les familles et les enfants de notre ville ont désespérément besoin d’un soutien supplémentaire », a déclaré le maire de Londres. « J’ai régulièrement encouragé le gouvernement à proposer des repas scolaires gratuits, mais il n’a tout simplement rien fait ».

    « Une bouée de sauvetage »
    Ces repas gratuits sont comme « une bouée de sauvetage » , considère Sadiq Khan, qui a également pu en bénéficier lorsqu’il était enfant. « Mes frères et sœurs et moi dépendions de ces coups de pouce pour manger à l’école et mes parents comptaient sur cela pour donner un peu de répit à notre famille sur le plan financier » , a ajouté le maire de Londres. Anna Taylor, directrice de la Food Foundation, appelle le gouvernement britannique à suivre l’exemple de M.Khan. « C’est un pas en avant monumental pour garantir l’alimentation, le bien-être et l’apprentissage des enfants de toute la capitale » , a-t-elle commenté.

    Source : https://www.rtbf.be/article/la-ville-de-londres-va-offrir-des-repas-gratuits-a-tous-les-eleves-decole-prima
    #Londres #Pauvreté #repas #enfants #Sadiq_Khan #école #cantine

  • L’École contre l’école
    https://laviedesidees.fr/L-Ecole-contre-l-ecole.html

    À propos de : Camille Dupuy, François Sarfati, Gouverner par l’Emploi, Une histoire de l’École 42, Puf. Souvent désignée comme un modèle éducatif innovant, compatible avec des objectifs d’égalité des chances et d’accommodement du scolaire aux besoins de l’économie, l’École 42 fondée par Xavier Niel illustre avant tout une dérégulation du système éducatif par un acteur privé.

    #Société #école #privatisation
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230130_ecole42.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230130_ecole42.pdf

  • Réflexions sur le lycée autogéré de Paris - Anarchistes Ivry
    https://ivry.anarchiste.info/article760/reflexion-sur-le-lycee-autogere-de-paris

    En 40 ans, il n’est pas rare non plus que le lycée autogéré de Paris accueille des enfants d’anciens lapiens, ou de parents qui auraient voulu venir au LAP ou le connaître plus tôt mais n’ont pas pu.

    Au bout du compte, si les (plus ou moins) 280 personnes que nous accueillons restent tout de même un public assez varié, c’est que le lycée autogéré de Paris est désectorisé et ne représente donc pas le quartier dans lequel il est situé.

    Peu de ceux que nous accueillons ont déjà entendu parler autogestion. Mais si une chose est sûre, c’est que la plupart des élèves accueillis au LAP étaient en rupture scolaire dans le traditionnel, à cause justement des hiérarchies, de l’autorité, des cours imposés, de la condescendance et du dédain des profs. En réponse à cela, que proposer d’autre que l’autogestion  ?

    Mais si l’autogestion est la seule chose que l’on peut proposer, elle n’est pas choisie.
    Ceux qui viennent ici, viennent en réalité chercher un lieu dont le fonctionnement n’est pas autoritaire.

    Les deux sont pourtant censés faire bon ménage, même si je pense qu’un projet libertaire est bien plus qu’un fonctionnement anti-autoritaire et autogestionnaire. — Il n’est pas question, par exemple, de simplement autogérer des structures capitalistes, ou de conserver une organisation si importante qu’elle finirait à ressembler à l’état. — Ceux qui rejoignent le LAP ne viennent donc pas chercher l’autogestion et ne joignent pas non plus les deux ensembles. Une partie des élèves ont le réflexe de voir les professeurs comme leurs chefs puisque c’est plus «  raisonnable  » et plus simple que de prendre en charge la gestion du lycée. Et il faut avouer qu’un fonctionnement égalitaire, au niveau des corvées n’a rien de très attrayant. Chez certains profs, on retrouve le même problème  ; beaucoup viennent dans l’idée de donner des cours alternatifs, sans avoir à exercer de pression sur les élèves, mais sans trop se demander en quoi consiste l’autogestion. Ils cherchent à rester dans les clous, ne pas se montrer trop politique, encore moins libertaire.

    #lap #autogestion #éducation #lycée #école

  • L’École sans école : ce que nous apprend le confinement scolaire | Maison de la Recherche en Sciences Humaines
    https://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/inspe2021/Am03

    Vidéo d’une visioconférence de février 2021. INSPE de Caen

    L’École sans école : ce que nous apprend le confinement scolaire

    Par Hervé Le Crosnier

    À la fermeture des écoles pour cause de COVID, des médias au ministère de l’Éducation nationale, les discours ont suivi deux pentes dangereuses :

    – l’enseignement pourrait passer dorénavant par le canal numérique, en prenant les rêves des vendeurs de l’edutech pour la réalité... jusqu’à ce que l’on découvre que le matériel, les logiciels, les infrastructures étaient loin de permettre ne serait-ce qu’un accès correct à des cours en ligne. Sans parler de la difficulté à suivre un cours désincarné quand on est de surcroît isolé, et les inégalités que cela construit ou renforce.

    – le transfert des connaissances s’est retrouvé au centre du débat, neurosciences à l’appui, en oubliant la réalité du monde de l’école, un lieu de rencontre où se forgent bien d’autres choses que du savoir, mais aussi du savoir-être, de la solidarité ou des animosités que l’on apprend à gérer, de la présence physique, entre élèves comme avec tout un ensemble d’acteurs, et pas seulement les enseignant·es. Ces « invisibles de l’école », agent·es de services, cantinières, psychologues scolaires, surveillant·es, documentalistes... ont disparu des écrans. Et personne ne s’est demandé s’ils (et surtout elles d’ailleurs) ne manquaient pas aux élèves.

    L’École sans école a montré en creux l’importance de la relation humaine dans l’ensemble des fonctions éducatives. Saurons-nous apprendre de cette situation pour penser l’articulation entre numérique et présence, entre transfert de savoirs et formation de la personne ?

    #Ecole_sans_ecole #Conférence #Hervé_Le_Crosnier

  • De l’Ecole alsacienne à Saint-Jean-de-Passy, ces lycées parisiens privés très bien dotés par rapport au public
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/01/18/de-l-ecole-alsacienne-a-saint-jean-de-passy-ces-lycees-parisiens-prives-tres


    Le lycée Saint-Jean de Passy, dans le 16ème arrondissement, à Paris, le 1 juin 2018. PHILIPPE LAVIEILLE / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

    ENQUÊTE Les établissements privés de la capitale disposent de plus d’heures d’enseignement rapportées au nombre d’élèves que leurs homologues du public, pour la filière générale du lycée. A l’inverse, les taux d’encadrement sont moins bons en primaire et au collège.

    Paris offre un exemple, à l’échelle d’une ville, des effets de la coexistence de l’enseignement public et de l’enseignement privé sous contrat, réunis sous la même bannière de l’éducation nationale mais soumis à des règles différentes. Les écarts de mixité sociale, dans un environnement très concurrentiel, en sont la manifestation la plus connue. Alors que, en transformant la plate-forme Affelnet, le rectorat de Paris a réformé en profondeur l’affectation des lycéens dans les établissements publics, pour les obliger à mélanger les élèves, les établissements privés, très sélectifs, ont conservé leurs propres procédures d’admission.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Affelnet 2022 : les lycées publics parisiens gagnent en mixité sociale et scolaire
    Le cloisonnement des deux systèmes aboutit à d’autres divergences, moins connues. Le Monde a eu accès à une base de données interne à l’éducation nationale, dont l’analyse révèle d’importants écarts en termes d’allocation des financements de l’Etat au sein des établissements, selon qu’ils appartiennent au privé sous contrat ou au public. Ces chiffres confidentiels – que Le Monde n’a pu consulter que pour Paris – montrent que les moyens d’enseignement par élève, attribués par le rectorat, sont supérieurs dans les lycées généraux privés de la capitale à ceux de leurs homologues du public, à effectif et composition sociale équivalents.
    https://justpaste.it/897kq

    #école #école_privée

    • L’enseignement privé, des fonds publics et un tabou politique
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/11/08/l-enseignement-prive-des-fonds-publics-et-un-tabou-politique_6148954_3224.ht
      L’Etat finance l’école privée sous certaines conditions, et le respect de la carte scolaire n’en fait pas partie. Au début des années 1980, la contestation contre la loi Savary avait déclenché un mouvement sans précédent en faveur de « l’école libre ». Un traumatisme toujours présent.
      Par Violaine Morin, le 08 novembre 2022 à 11h00

      Il semble bien difficile, en 2022, de poser la question du #financement_de_l’école_privée sous contrat sans être accusé de remuer des souvenirs douloureux. Le député du Val-d’Oise Paul Vannier (La France insoumise) en a fait les frais, qui a tenté de déposer un amendement au projet de loi de finances 2023 proposant de « moduler le financement de l’école privée sous contrat à son respect de la carte scolaire ». La proposition vise à « fixer un outil pour mesurer la participation ou la non-participation des écoles privées à un objectif commun, celui de réduire les inégalités sociales et scolaires », explique l’élu.

      Dès la présentation en commission de son amendement, le député s’est vu répondre qu’il prenait le risque de rouvrir la « guerre scolaire ». Celle-ci a opposé pendant près d’un siècle les tenants de l’école laïque et les religieux, avant d’être ravivée en 1984. Un souvenir traumatique qui justifie que cette question ait « entièrement disparu du débat politique », selon Paul Vannier.

      Au printemps 1984, le ministre Alain Savary avait présenté son projet de grand « service public unifié et laïque de l’éducation nationale », promesse de campagne de François Mitterrand. Il prévoyait la création de structures locales qui auraient regroupé écoles privées et publiques. A l’époque, c’est surtout la décentralisation du système qui intéresse le gouvernement. « Mais le projet va être vécu comme une soumission des écoles privées aux obligations de la carte scolaire, même si c’est juridiquement impossible », souligne le juriste Bernard Toulemonde, qui avait participé aux négociations.

      En effet, la liberté du choix de l’instruction est protégée par une décision de 1977 du Conseil constitutionnel, qui l’a définie comme « principe fondamental reconnu par les lois de la République ». Il est donc constitutionnellement impossible d’obliger les parents à inscrire leurs enfants dans une école publique plutôt qu’une école privée. Le 24 juin 1984, néanmoins, près de 1 million de manifestants défilent dans Paris pour défendre « l’école libre », et contribuent à la démission du gouvernement de Pierre Mauroy, le 17 juillet 1984.

      « La pression des inégalités sociales et scolaires va devenir de plus en plus forte »

      Le financement de l’enseignement privé sous contrat est donc toujours régi par la loi Debré de 1959, qui prévoit que les dépenses de fonctionnement sont prises en charge par l’Etat, en échange de plusieurs dispositions : les écoles privées respectent les programmes scolaires – en gardant leur « caractère propre », y compris religieux ; elles doivent accepter les élèves indépendamment de leur origine ou de leurs convictions ; leurs enseignants sont des agents publics.

      La dépense publique obéit en outre à une répartition en proportion de la part des élèves scolarisés. Elle se stabilise depuis 1959 autour de 80 % pour le public et 20 % pour le privé.

      Pour autant, « la dynamique budgétaire actuelle est plus favorable au privé », dénonce Paul Vannier, qui cite plusieurs réformes : en 2019, la loi #Blanquer crée l’obligation de scolarisation à 3 ans et déclenche des aides supplémentaires des collectivités locales à destination des écoles privées.

      En 2009, la loi Carle étend la contribution des collectivités aux écoles privées scolarisant des enfants en dehors de leur commune de résidence. « Tout cela se passe dans un contexte où l’école publique est en train de s’affaisser, ce qui est en retour un puissant facteur d’attractivité du secteur privé », regrette le député.

      En 2015, l’ex-député socialiste Yves Durand a tenté, lui aussi sans succès, d’ouvrir la question du financement du privé par un amendement au projet de loi de finances. « Il y aura toujours deux systèmes concurrentiels, mais il faut que cette concurrence se fasse à armes égales, souligne celui qui est désormais proche de la majorité présidentielle. Elle ne l’est pas, puisque le privé choisit ses élèves. » La solution, selon lui, serait de « conditionner les financements au respect de la carte scolaire ». Une réponse qui se heurterait à un net refus du Conseil constitutionnel, objecte Bernard Toulemonde.

      Pour autant, il pourrait devenir politiquement intenable de refuser de lever ce tabou, selon Yves Durand : « La pression des inégalités sociales et scolaires va devenir de plus en plus forte, et les écoles privées ne pourront pas y résister. » D’autant plus, souffle un fin connaisseur du système, dans un contexte de perte de poids de l’Eglise catholique, dont les établissements sont choisis en partie par des familles non pratiquantes. L’« évitement » de l’établissement public de secteur devient de plus en plus évident, à mesure que le choix de conviction recule.

  • #Logiciels_libres à l’#école : « Il faut mettre la pression sur les États et l’Union européenne », estime l’EPI
    https://www.banquedesterritoires.fr/logiciels-libres-lecole-il-faut-surtout-mettre-la-pression-sur-

    « Il faut que l#'Union_européenne et les gouvernements s’engagent pour une plateforme européenne libre pour la numérisation de l’#éducation », estime l’association l’EPI (Enseignement public et informatique), en réaction à la publication fin 2022 au JO de la réponse du ministère de l’Education nationale demandant de stopper le déploiement des outils de Microsoft et Google dans les écoles françaises

  • Pourquoi la bourgeoisie veut imposer le port de l’uniforme à l’école
    https://www.frustrationmagazine.fr/uniforme

    Des collèges qui ne prennent pas l’eau à la première averse ? Une carte scolaire revue ? Des ordinateurs qui fonctionnent ? Des effectifs supplémentaires ? Une revalorisation salariale des enseignants ? Brigitte Macron a une bien meilleure idée pour faire avancer l’égalité dans l’éducation ! Le 11 janvier dernier, dans une interview au Parisien, […]

  • Uniforme à l’école !

    Le « débat » sur le port de l’uniforme à l’école, qui régulièrement remonte à la surface de l’actualité, me consterne chaque fois un peu plus. S’il ne se manifestait que dans une jobardise de plus en plus franche et recherchée, passe encore ! j’écouterais alors volontiers les commentateurs dits « politiques », à l’heure du dîner, pour me détendre et rigoler, et je mangerais ensuite mon dessert, en regrettant toutefois que ces modernes et comiques troupiers ne débitent plus leurs morceaux en alexandrins. Car, tant qu’à faire rire, n’est-ce pas, autant que ce soit dans la ciselure d’un beau vers…

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/01/17/uniforme-a-lecole

    #école #politique

  • #témoignage #ecole #prof #education

    La lettre d’une jeune professeure des écoles au ministère de l’éducation : « Nous travaillons dans la frustration, celle de mal faire notre travail »
    https://www.lemonde.fr/education/article/2023/01/17/nous-travaillons-dans-la-frustration-celle-de-mal-faire-notre-travail-l-aler

    Laura Vinas

    Professeure des écoles

    « Si je me permets de vous écrire, c’est parce que je suis plus que passionnée, mais déjà terriblement déçue », dit Laura Vinas.

    Monsieur le ministre, j’ai longuement hésité à vous écrire. Je sais combien vous devez recevoir de messages chaque jour. Le mien ne sera sans doute qu’un message parmi les autres – s’il est lu – mais je me devais de tenter ma chance et d’essayer de faire changer les choses.

    Je ne pouvais pas me résigner, continuer d’aller enseigner chaque matin comme si tout allait bien, continuer de pleurer seule dans ma classe, une fois mes élèves en récréation. Je n’aurais pas supporté d’être restée spectatrice de ce carnage. Car oui, il s’agit bien d’un carnage : les enseignants, les Atsem [agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles] et les AESH [accompagnants d’élèves en situation de handicap] sont en souffrance et l’éducation des enfants est totalement bafouée.

    Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, c’est parce que je suis une jeune professeure des écoles plus que passionnée, mais déjà terriblement déçue – après seulement quatre années d’ancienneté – et surtout très inquiète en ce qui concerne le déclin de l’école de la République.

    « Nous sommes épuisés »
    En effet, les conditions d’enseignement et d’apprentissage sont absolument lamentables. Malgré l’énorme budget alloué à l’éducation, nous travaillons sans matériel et sans moyens. Nos classes sont délabrées, certaines ont aux fenêtres des lambeaux de tissu en guise de rideaux, d’autres ont une porte qui donne sur la cour qui ne ferme pas (et par laquelle des enfants de 3 ans peuvent facilement s’échapper), nombreuses sont celles dans lesquelles il fait 28 à 32 °C entre juin et septembre. Et j’en passe, car le matériel et les équipements ne sont pas ce qui est le plus à déplorer.

    L’humain est au cœur de cette crise. De nombreux collègues et moi-même partageons un sentiment commun : l’absence de considération et de respect, que ce soit envers les personnels de l’éducation ou les enfants, futurs citoyens de la République. Certains enseignants ont quatre, voire six postes différents dans la semaine. Et en plus de ces postes qui ne représentent qu’un temps partiel, ils sont remplaçants le reste du temps. Ils sont contraints de changer d’école entre midi et 14 heures, en faisant l’impasse sur leur déjeuner. Ils doivent trouver leur place parmi plusieurs équipes, connaître les besoins de dizaines et de dizaines d’élèves, travailler main dans la main avec des parents qu’ils ne connaissent même pas tant ils sont nombreux, se dédoubler pour tenter de venir en aide à chacun de leurs trente, trente et un ou trente-deux élèves, ayant tous des besoins très différents.

    Nous sommes épuisés. Nous sommes en souffrance. Et pourtant, nous continuons à faire notre travail, et plus que bien. Nous ne nous arrêtons jamais car nous culpabilisons d’abandonner nos élèves ou de les répartir dans les classes de nos collègues (qui n’auraient d’ailleurs même pas assez de chaises ou de superficie pour les accueillir décemment !).

    Nous travaillons le soir, le mercredi et le week-end. Nous sacrifions beaucoup de notre vie privée. Nous mettons notre santé en danger. Nous travaillons dans la frustration, celle de mal faire notre travail car vous ne nous donnez pas les moyens de le faire correctement, comme il nous l’a été pourtant bien enseigné. Et nous faisons tout ça sans rien dire, et en acceptant un salaire de misère.

    « Précarité abominable » des AESH
    Je n’ai rien à faire de l’argent. Si je voulais gagner ma vie grassement, je n’aurais pas choisi ce métier. J’ai choisi cette profession car elle pourrait être la plus belle de toutes. Nous avons pour mission d’élever des enfants, de leur transmettre les valeurs de la République, de les éduquer, de les instruire, de leur donner les clés pour qu’ils puissent faire partie de la société, raisonner, agir en tant que citoyens éclairés. Avez-vous oublié l’histoire de la France ? Celle de l’école de la République ? Ses valeurs, ses principes ? Combien l’éducation est à la base de toute la société ? Elle devrait être la priorité de notre pays, comme celle de toutes les autres nations. Nous sommes une des plus grandes puissances mondiales et nous laissons dépérir notre système éducatif.

    Les AESH n’obtiennent absolument aucune reconnaissance. Elles vivent dans une précarité abominable. Elles sont déplacées d’une école à l’autre depuis la naissance des PIAL [pôles inclusifs d’accompagnement localisés], comme si l’efficacité de leur action ne reposait pas en très grande majorité sur la relation de confiance qu’elles ont su établir avec un enfant après de longues semaines, mois, voire années de dur labeur, ainsi que sur la parfaite connaissance de l’enfant dont elles s’occupent.

    Laura Vinas(Professeure des écoles)❞

    • Je n’ai rien à faire de l’argent.

      Un témoignage qui tombe à pic pour l’ouverture de la concertation sur les salaires (avec des conséquences pour le rentrée prochaine).

  • Choisir le système de #ventilation dans les #classes - Energie Plus Le Site
    https://energieplus-lesite.be/concevoir/ventilation/exemples-pour-des-locaux-specifiques66/choisir-le-systeme-de-ventilation-dans-les-classes


    En fait, #ventiler les #écoles ce n’est pas bien uniquement pour lutter contre le #covid  : c’est une mesure d’hygiène de base.
    En fait, la #ventilation devrait être au XXIe siècle ce que la #propreté de l’eau a été au XXe  : un #objectif de #santé publique majeur.

    L’objectif principal de la ventilation des salles de classe est de créer des conditions environnementales intérieures qui réduisent le risque de problèmes de santé chez les élèves et minimisent leur inconfort, afin d’éliminer tout effet négatif sur l’apprentissage.

    Des expériences récentes montrent que des taux de ventilation inadéquats dans les salles de classe peuvent entraîner une prévalence élevée de symptômes de santé aigus, réduire la vitesse à laquelle les tâches linguistiques et mathématiques typiques du travail scolaire sont exécutées par les élèves, et peut réduire les progrès de l’apprentissage tels que mesurés par le nombre d’élèves qui réussissent les tests standard de mathématiques et de langues. Elle peut également accroître l’absentéisme, ce qui est susceptible d’avoir des conséquences négatives sur l’apprentissage. Ces effets donnent lieu à des coûts socio-économiques importants.

    Malgré cet ensemble croissant de preuves, la plupart des données publiées dans la littérature scientifique indiquent que la ventilation des salles de classe dans de nombreuses écoles est encore inadéquate et que les taux d’apport d’air extérieur dans les écoles sont considérablement plus faibles que dans les bureaux, voire dans de nombreux cas plus faibles que ceux observés dans les habitations.

  • Hauts-de-France : la région dépose plainte après les fausses alertes à la bombe dans plusieurs établissements scolaires Martin Vanlaton
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/fausses-alertes-a-la-bombe-dans-plusieurs-lycees-des-ha

    Cinq établissements des académies de Lille et d’Amiens ont été visés par de fausses alertes à la bombe. Le ou les malfaiteur(s) ont piraté l’Espace Numérique de Travail qui permet de mettre en relation les élèves, leurs parents et les professeurs.


    La région agit, et vite. Après les fausses alertes à la bombe dans plusieurs établissements scolaires rattachés aux académies de Lille et d’Amiens, la région des Hauts-de-France a annoncé déposer des plaintes « pour chacune des menaces publiées sur l’Espace Numérique de Travail (ENT) ».  Une enquête est en cours pour déterminer l’origine des menaces.

    Lundi 2 et Mardi 3 janvier 2023, quatre établissements rattachés au rectorat de Lille et un établissement de l’académie d’Amiens ont été touchés par le piratage de l’ENT, qui permet de mettre en relation les élèves, leurs parents et les professeurs.

    Cinq établissements touchés dans les Hauts-de-France
    Au lycée Baggio de Lille, les élèves ont reçu un message leur indiquant que l’établissement « allait exploser à 10h43 » en cette journée de rentrée. Alertés, les forces de l’ordre avaient mené des fouilles avec le concours des démineurs et d’une équipe cynophile dans la soirée du lundi 2 janvier. Tous les doutes avaient été levés.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/o9gKKwVi6PDC8QWx_vENs6pIPjA/0x0:1920x1080/800x450/filters:format(webp)/regions/2023/01/03/63b477025248a_s-desk-s-rie-alertes-la-bombe-4-coll-ges-

    Ce mardi 3 janvier, les élèves du collège Rousseau et du Lycée Diderot de Carvin (Pas-de-Calais) ont été évacués après la découverte de menaces similaires. Tous les doutes ont été levés et les élèves ont pu regagner les établissements.

    Vigilance des proviseurs
    Contacté, le rectorat de l’académie de Lille a annoncé avoir envoyé une communication à tous les proviseurs « leur demandant d’être vigilants et de prévenir les services de police » si de telles malveillances venaient à se reproduire.

    La Région Hauts-de-France précise qu’après avoir été évacués et suite au travail des forces de l’ordre sur place, les lycéens ont pu reprendre les cours normalement et en toute sécurité. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine des menaces.

    Les Hauts-de-France ont été la région la plus touchée par ces piratages. Au total, une vingtaine d’établissements en France métropolitaine ont été visés par des alertes à la bombe en cette rentrée 2023.

    #réseaux_sociaux #piratage #école #ent #Espace_Numérique_de_Travail

    • Plus il y aura d’espaces numériques, plus il y aura de piratages.
      C’est quand même pas difficile à comprendre.
      Sauf pour . . . .

      Origine :
      Une personne liée à l’extrême droite, a piraté le compte d’un lycéen d’origine #Maghrébine afin de menacer de faire exploser le lycée Baggio à #Lille, via un message diffusé sur l’ENT (Espace Numérique de Travail).

  • Lifting Universal Masking in Schools — #Covid-19 Incidence among Students and Staff | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2211029

    L’incidence de la #covid-19 à été significativement moindre dans les #écoles qui ont maintenu le port du #masque, alors même que par ailleurs les conditions (nombre d’élèves par classe, aération, etc…) y étaient plus défavorables.

    During the 15 weeks after the statewide masking policy was rescinded, the lifting of masking requirements was associated with an additional 44.9 cases per 1000 students and staff (95% confidence interval, 32.6 to 57.1), which corresponded to an estimated 11,901 cases and to 29.4% of the cases in all districts during that time. Districts that chose to sustain masking requirements longer tended to have school buildings that were older and in worse condition and to have more students per classroom than districts that chose to lift masking requirements earlier. In addition, these districts had higher percentages of low-income students, students with disabilities, and students who were English-language learners, as well as higher percentages of Black and Latinx students and staff. Our results support universal masking as an important strategy for reducing Covid-19 incidence in schools and loss of in-person school days. As such, we believe that universal masking may be especially useful for mitigating effects of structural racism in schools, including potential deepening of educational inequities.

  • Nous sommes parents d’élèves et nous refusons l’école numérique

    Partout en France, des parents d’élèves tentent de faire entendre leurs inquiétudes face au déploiement d’outils numériques à l’école : tablettes, ordinateurs personnels mais aussi espaces numériques de travail (ENT) comme Pronote, MBN ou Ecole Directe. Des équipements et un usage imposés sans concertation par des collectivités locales soucieuses de « modernisation ».

    Mais la numérisation de l’école relève bien d’une politique nationale. Si nous voulons que notre opposition de parents soit entendue, il est alors nécessaire de nous rassembler sur l’ensemble du territoire. Aucune fédération officielle de parents d’élèves ne se positionnant en ce sens, nous entreprenons de créer un collectif national d’opposition à la numérisation de l’école.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/12/15/nous-sommes-parents-deleves-et-nous-refusons-l

    #ecole #numerique

  • Inflation : à la cantine d’Agde, une entrée ou un dessert est enlevé à chaque repas
    https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/inflation-a-la-cantine-d-agde-une-entree-ou-un-dessert-est-enleve-a-cha

    Des enfants privés d’entrée ou de dessert à la cantine. Ce n’est pas une punition, c’est le choix difficile qu’ont dû faire certaines communes pour faire face à la hausse des factures de gaz et d’électricité, comme à Agde dans l’Hérault.

  • Face aux épidémies, la mollesse du gouvernement n’est pas sérieuse – l’édito de Ration double la gauche, les syndicats, les révolutionnaires
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/face-aux-epidemies-la-mollesse-du-gouvernement-nest-pas-serieuse-20221130
    https://www.liberation.fr/resizer/F5cbVx28JWPAOrRS7k_BQvokTZg=/1200x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(3565x2795:3575x2805)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/DEGQMU2H7FAMHJ467Y7WZI3BVY.jpg
    Les urgences de l’hôpital André-Grégoire à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 14 juin. (Marie Rouge/Libération)

    Confronté à une triple épidémie hivernale et fragilisé par les crises successives, le système hospitalier ne cesse d’envoyer des alertes. Les réponses que l’exécutif y apporte depuis des semaines sont d’une légèreté déconcertante.

    Cela fait plusieurs semaines qu’ici ou là, la sonnette d’alarme est tirée : le froid arrive, les fenêtres vont se refermer et les virus s’en donner à cœur joie. Une évidence comme le nez rougi au milieu de la figure. Nous sommes pour la plupart convaincus qu’il va falloir « vivre avec » le virus du #Covid, comme nous « vivons avec » celui de la grippe saisonnière depuis longtemps. Est-ce une raison pour rester les bras ballants et les sinus au vent ? Evidemment non, pour trois raisons. Nous savons aujourd’hui que certains gestes de base permettent de limiter la diffusion des virus, à commencer par le port du #masque et le lavage des mains [Pittet, sors de ce corps... ndc] . Cela ne coûte rien de les appliquer. Il existe désormais des vaccins dont le rappel diminue de 50 % le risque de transmission du virus (aux plus âgés et aux plus faibles notamment). Surtout, l’état des structures hospitalières est tel que l’on ne peut plus courir le risque d’engorger des hôpitaux déjà fragilisés par une épidémie de bronchiolite en plein boum.

    Dans ce contexte, la sagesse aurait été, de la part du gouvernement, d’imposer le port du masque dans les transports en commun [pour l’enlever au travail, à l’école, dans les salles d’attente de la Caf et d’ailleurs ? ndc ] dès la fin des beaux jours. Il suffit d’une ou deux personnes non masquées, malades du Covid ou de la grippe, dans une rame de métro ou de RER surchargée, pour contaminer plusieurs personnes alentour. C’est ce qui est en train de se passer avec ces deux épidémies qui progressent de concert. Il a fallu attendre cette semaine pour que le gouvernement appelle à porter le masque dans des zones de promiscuité et à se faire vacciner. Cette mollesse n’est pas sérieuse. De même, constater qu’aucun progrès réel n’a été fait sur la qualité de l’#air en intérieur dans les #écoles laisse songeur. Pendant ce temps-là, les structures hospitalières, où les conditions de travail se sont encore dégradées, peinent à surmonter une épidémie de bronchiolite. On n’ose imaginer l’impact sur les hôpitaux d’une flambée de la grippe combinée à l’arrivée d’une neuvième vague d’ampleur du Covid.

    edit avec pas mal de #confusion, ingrédient de base au pays des Lumières éteintes

    #hôpital #santé_publique #RDR #réduction_des_risques

    • A Londres et Paris, le même déni de l’effondrement du système de santé, Christian Lehmann
      https://www.liberation.fr/societe/sante/journal-depidemie-a-londres-et-paris-le-meme-deni-de-leffondrement-du-sys

      Le système de santé s’est effondré. Ces mots, qu’aucune autorité sanitaire ne veut entendre, ne devraient pas étonner ceux, dont je suis, qui depuis plus de vingt-cinq ans alertent en vain sur la situation, et bataillent au quotidien dans leurs cabinets et leurs services pour tenter de s’opposer aux décisions politiques et économiques qui nous ont collectivement amené à cette situation. Et pourtant, ces mots sont difficiles à intégrer, même pour nous, au cœur du système. (...) Même nous, qui tentions d’alerter sur les conséquences de directives prises par des tutelles à qui seule importait la maîtrise des dépenses d’un système social jugé trop dispendieux, même nous, qui observions l’eau monter dans les compartiments supposément étanches, qui assistions impuissants à l’absorption de la biologie médicale et des cliniques par les grands groupes privés, à la prise de pouvoir des assureurs à la Sécurité sociale et au ministère, n’arrivions à envisager pleinement ce qui se profilait, ni à quoi ressemblerait ce monde d’après.

      « Bon, faut pas déconner, ça coûte du pognon tout ça »

      Le Covid, dans ce contexte, fut la tempête parfaite. Les soignants, dans leur grande majorité, firent front, malgré le dénuement des débuts, malgré les mensonges. Dans ces premiers mois, face à des instances décisionnaires tétanisées qui pour la première fois depuis des décennies étaient confrontées au réel, les injonctions bureaucratiques, les vexations administratives, durent céder devant l’urgence. Cela eût un temps. Comme me l’avait dit Ohian, 34 ans, urgentiste à Toulouse, dès juillet 2020 : « On nous a filé des moyens temporaires pour passer la crise, qui en pratique correspondent aux moyens dont on aurait besoin pour bosser décemment en temps normal. Les trois quart de ces moyens ont été repris dès le bordel fini et on nous a gentiment expliqué que oui, mais bon, faut pas déconner non plus, hein, ça coûte du pognon tout ça. » Et au stade où nous en sommes, ce n’est même plus une question d’argent, c’est une question de survie. Le système de santé s’est effondré et nous évoluons, sans parfois en avoir bien conscience, dans des ruines.

      (...) les annonces ministérielles répétées selon lesquelles les médecins généralistes seront amenés à prendre en charge plus de patients chaque jour grâce aux réformes en cours, les injonctions à « soulager l’hôpital » en participant à la permanence des soins, alors que la durée moyenne de travail d’un généraliste est de 53 heures par semaine (DREES), sont d’autres symptômes de ce déni constant de l’effondrement du système.
      https://justpaste.it/caedr

  • Ecole, protection et dignité pour les enfants amérindiens de Guyane !

    En septembre 2022, le Ministre de l’Education Nationale, de la jeunesse et des sports, Pap N’Diaye, se targuait de mettre en place une « rentrée scolaire exemplaire ». L’Etat français manque une nouvelle fois au rendez-vous et oublie que les enfants amérindiens guyanais sont des enfants français, qui doivent jouir des mêmes droits que les jeunes de l’Hexagone ; la garantie de l’effectivité de ces droits est du ressort et de la responsabilité de la France et de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Ainsi, nous déplorons les réalités suivantes :

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/28/ecole-protection-et-dignite-pour-les-enfants-a

    #école #international #guyane. #colonisation

  • Crise de l’énergie : à Lille, on ferme une serre botanique mais on agrandit l’aéroport Luc Semal - Reporterre

    Lille a fermé sa serre botanique, pour une question de sobriété. Une aberration, selon l’auteur de cette tribune, qui plaide pour d’autres mesures plus efficaces, comme l’abandon de l’agrandissement de l’aéroport.
    Luc Semal est maître de conférences en science politique au Muséum national d’histoire naturelle. Il est l’auteur de Face à l’effondrement — Militer à l’ombre des catastrophes (PUF, 2019) et a codirigé l’ouvrage collectif Sobriété énergétique — Contraintes matérielles, équité sociale et perspectives institutionnelles (Quae, 2018).

    Le 9 octobre 2022, la Ville de Lille a fermé les portes de la grande serre du Jardin des plantes de Lille. Cette fermeture, prétendument rendue nécessaire par l’impératif de sobriété, est présentée comme définitive. En réaction, le collectif Sauvons la serre a lancé une pétition pour s’opposer à toute fermeture définitive, demander des mesures d’urgence qui feraient faire à la serre sa juste part de l’effort de sobriété cet hiver, et proposer l’étude d’un projet de rénovation ambitieuse pour ce lieu potentiellement emblématique de la transition écologique dans la métropole et la région.

    Pour l’heure, ces demandes ont été rejetées. Face à une contestation croissante, la mairie a préféré accélérer le démantèlement et le « déplacement » _ de la collection, impliquant concrètement la mutilation ou le sacrifice de spécimens remarquables, comme la Monstera [1], dont les jardiniers disent que celle de Lille est la plus grande de France.

    La Ville de Lille est ainsi en passe d’entrer dans l’Histoire comme la première ville française à fermer définitivement un équipement culturel au nom de la sobriété. Et de quelle manière ! Absence de concertation, aucun vote en conseil municipal ; invectives adressées aux mécontents https://www.lavoixdunord.fr/1243039/article/2022-10-18/lille-face-aux-critiques-martine-aubry-defend-l-epineux-demenagement-de réclamant un groupe de travail ; argumentaire invoquant des études prétendument sans appel, mais non communiquées et dont l’existence même est mise en doute…

    Tout cela pour finalement choisir comme seul équipement à sacrifier l’un des seuls qui soient consacrés à l’émerveillement naturaliste et à la découverte de la biodiversité. Pour éparpiller façon puzzle, dans un simulacre de dispositif participatif grotesquement baptisé « adopte une plante », la ressource publique que constituent ensemble cette serre et la collection botanique qu’elle abrite. À Lille, la sobriété a bon dos…

    L’égalité d’accès à la biodiversité est sacrifiée
    Car finalement, qu’est-ce qu’une serre ? Est-ce vraiment une gabegie énergétique, un luxe désormais incompatible avec la nouvelle donne géopolitique et climatique ? Dans son récent texte de soutien au collectif Sauvons la serre, la Société botanique de France prend le contre-pied de ces clichés : « Fermer des serres, c’est priver les générations futures, gestionnaires après nous de nos sociétés et de la nature, d’une acculturation à la biodiversité et aux écosystèmes du monde entier, déjà bien mis à mal par les changements globaux. » Un argument qui pourrait compter dans une ville telle que Lille, notoirement mal dotée en espaces verts (seulement 15 m² par habitant, quand la moyenne pour les villes françaises est de 51 m² par habitant).

    Car la serre de Lille est un microcosme de nature extraordinaire à portée de marche et de métro, dont l’entrée est gratuite, et visité chaque année par des centaines de scolaires. Les enfants des familles les plus aisées ne seront pas les plus impactés par sa fermeture : beaucoup prendront l’avion avec leurs parents pour aller admirer la nature exotique « sur place » , en mieux, en vrai.

    Les militants mobilisés à l’aéroport de Lille pour dénoncer les projets d’extension d’aéroports, samedi 8 octobre 2022. © ANV-COP21 Lille/Basile Mesré Barjon

    Et tant pis si la catastrophe climatique en cours devrait nous conduire à réduire nos trajets aériens. Et tant pis si les enfants des familles moins favorisées n’ont pas accès à de tels voyages. Une sobriété par le petit bout de la lorgnette peut donner l’impression qu’il est préférable de fermer une serre, plutôt que d’intégrer sa rénovation dans un projet pédagogique ambitieux conçu en cohérence avec la nécessaire réduction de la mobilité.

    Demain, va-t-on fermer les musées et les écoles ?
    Et cette sobriété par le petit bout de la lorgnette est bien le problème, depuis que les pouvoirs publics ont enfin admis, lamentablement tardivement, la nécessité de la sobriété. Longtemps marqueur d’une écologie exigeante, voire radicale, ce mot « sobriété » est devenu la cible d’une intense opération d’institutionnalisation, voire de récupération.

    Mais il ne suffit pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en répétant « sobriété » pour conduire une politique de sobriété écologiquement cohérente et socialement juste. L’enjeu central est — ou pourrait être, ou devrait être — de produire les conditions d’une réflexion démocratique, d’une part, sur la répartition équitable des efforts de sobriété, et, d’autre part, sur l’identification des cibles prioritaires en matière de sobriété.

    Or, c’est ici que le cas lillois pourrait constituer un précédent fâcheux. Pour la Ville de Lille, la serre n’est pas une pépite de nature extraordinaire en ville : elle est une « passoire énergétique » représentant 1,4 % de sa consommation énergétique. Mais ce chiffre, soupçonné d’être artificiellement grossi par un périmètre de calcul opaque, d’une part, ne dit rien de ce que serait la consommation après rénovation du bâtiment, et, d’autre part, témoigne d’une conception rabougrie du périmètre dans lequel penser la sobriété collective.

    Car à jouer ce jeu-là, est-ce la seule passoire énergétique potentiellement en ligne de mire dans le parc immobilier lillois ? Va-t-on fermer aussi le Palais des beaux-arts en 2024, quand il faudra à nouveau réduire de 10 % les consommations énergétiques ? Les écoles, en 2026 ? Les mairies de quartier ? Car après tout, l’Union européenne est en train de revoir à la hausse nos objectifs de réduction des consommations d’énergie, pour viser 40 % de réduction d’ici 2030 : donc il faudra bien trouver quelque chose à fermer…

    Pendant qu’on ferme la serre, on agrandit l’aéroport
    Sauf, bien sûr, si l’on questionne enfin la pertinence de ce périmètre d’action. Si l’on s’accorde sur le fait qu’il est absurde de demander plus aux équipements publics qu’aux jets privés — les premiers contribuant au bien commun, quand les seconds pourraient être regardés comme un privilège énergétique méritant d’être aboli. https://reporterre.net/Jets-prives-l-Etat-ne-vole-pas-haut

    À Lille, pendant que l’on ferme une serre à vocation pédagogique et scientifique, le projet d’extension de l’aéroport de Lille-Lesquin est maintenu https://reporterre.net/A-Lille-les-militants-determines-contre-l-extension-de-l-aeroport . Et dans les environs, il existe pleins d’hectares de serres à tomates chauffées pour une production hors-saison. La Ville de Lille dira que ces deux exemples ne relèvent pas de ses compétences : certes, mais une approche écologiquement cohérente et socialement juste de la sobriété ne vaudrait-elle pas justement créer un espace politique où mettre en balance ces différents usages ?

    Une pétition a été lancée par le collectif Les Amis du Jardin des plantes de Lille. Elle est ici.

    #Lille #ps #martine_aubry #destruction #énergie #béton aéroport #botanique #savoirs #école #d&couverte #Lesquin #aéroport

    Source : https://reporterre.net/Crise-de-l-energie-a-Lille-on-ferme-une-serre-botanique-mais-on-agrandit

  • Seine-et-Marne. Une vingtaine d’élèves de Vert-Saint-Denis obligés de redoubler faute de place dans les lycées La République de Seine et Marne

    Une vingtaine d’élèves de 3e du collège Jean-Vilar de Vert-Saint-Denis ont été obligés de redoubler, faute d’avoir trouvé une place dans un lycée professionnel.

    En fin de troisième, la dernière année du collège, les élèves sont toujours soumis au même moment-clé, celui de l’orientation. Formation, lycées professionnels, filière générale, chaque élève formule des vœux pour intégrer le lycée qui lui permettra de poursuivre ses études. Sauf que cette année, tout ne s’est pas passé comme prévu pour une vingtaine d’élèves du collège Jean-Vilar de Vert-Saint-Denis, qui avaient choisi une orientation en seconde professionnelle, dont les lycées ne sont pas sectorisés. 

    « Comme le collège nous l’a bien expliqué, nous avons formulé des vœux au mois de juin pour notre fille, Lou, qui était en troisième, explique Aurélie Michel. On n’a eu que des refus. On a vite vu qu’on n’était pas les seuls dans ce cas, et le collège nous a demandé de revenir le 24 août, et d’être là physiquement, au collège, pour formuler de nouveaux vœux. Ce que nous avons fait. Nous avons remis trois nouveaux vœux, qui se sont encore soldés par des réponses négatives le 25 août. On a recommencé début septembre, avec quatre vœux cette fois, en choisissant des lycées pourtant loin de chez nous, comme Uruguay-France à Avon, Combs-la-Ville ou encore Dammarie-lès-Lys. Là encore, que des réponses négatives ! Le collège s’est alors engagé à nous rappeler le 14 septembre pour trouver une solution. Nous n’avons pas eu de nouvelles avant le 16, tout ça pour nous dire qu’il nous proposait finalement de faire redoubler notre fille. C’était hors de question d’accepter ça pour moi ! »
    . . . . . . .
    La suite : https://actu.fr/ile-de-france/vert-saint-denis_77495/seine-et-marne-une-vingtaine-deleves-de-vert-saint-denis-obliges-de-redoubler-f

    #france #école #éducation #inégalités #enfants #onisep #eduscol #parcoursup

    • La halle du marché d’Abbeville baptisée au nom de Jean-Pierre Pernaut Rédaction Le Journal d’Abbeville

      La plaque a été dévoilée par les enfants de l’ancien journaliste picard.
      La halle Jean-Pierre Pernaut a été inaugurée ce samedi 24 septembre à Abbeville (Somme) en présence de ses enfants Julia et Olivier Pernaut pour ce moment symbolique. Une halle accueillant le marché qui était si cher au cœur de l’ancien présentateur du JT de TF1.

      De nombreuses personnalités étaient également présentes, Célestine Dias de Olivera, Miss somme 2022 élue à Abbeville ainsi que Saïda Hadji présidente du Comité Miss Somme mais également l’ancien journaliste et maire d’Eaucourt-sur-Somme Henri Sannier qui était proche de l’ancien présentateur du JT de 13 h.
      . . . . . .
      La suite : https://actu.fr/hauts-de-france/abbeville_80001/la-halle-du-marche-d-abbeville-baptisee-au-nom-de-jean-pierre-pernaut_54090209.

      #revue_de_presse #tf1 #jean-pierre_pernaut #pernaut

    • TRI SELECTIF – Didier Lallement à la mer : « halte à la pollution maritime » Malheurs Actuels

      La nomination de l’ancien préfet de police de Paris a suscité un torrent d’indignations de la part des différentes parties prenantes qui tentent de survivre dans l’océan ou de le défendre.

      Même si le gouvernement a commenté la nouvelle, en expliquant que l’arrivée de Didier Lallement à la mer servait simplement à « s’assurer de l’alimentation des canons à eaux qui participent au maintien de l’ordre », cette communication n’a pas calmé la vague d’indignations.


      Comme d’habitude, c’est la Fédération des Tortues de Mer qui a donné le là, à travers un communiqué particulièrement alarmant, dénonçant notamment « une aggravation manifeste de la pollution des océans, qui ne sont pas voués à accueillir tous les déchets de l’humanité ». Dans ce communiqué, les tortues de mer ont exigé la démission immédiate du secrétaire général.

      Même son de cloche du côté de Sea Shepherd, qui a assuré ne pas faiblir dans sa lutte contre la pollution des océans, en restant particulièrement en alerte face aux violences que subissent les populations maritimes. Greenpeace a également abondé dans ce sens, en condamnant « la gestion du tri des déchets du gouvernement français ».

      La suite : https://malheursactuels.com/didier-lallement-pollution-maritime

      #dauphins #didier lallement #greenpeace #mer #océan #requins #sea shepherd #tortues