• Les cadeaux d’Anne Hidalgo aux milliardaires Bernard Arnault, François Pinault et Xavier Niel
    https://linsoumission.fr/2021/09/07/les-cadeaux-danne-hidalgo-aux-milliardaires-bernard-arnault-francois-p

    La maire de Paris socialiste se prépare à annoncer sa candidature à l’élection présidentielle. Le précédent Président socialiste, François Hollande, s’était fait élire en annonçant que son véritable ennemi serait la finance, pour in fine bien la servir. Le résultat fut l’élection de son pur produit et serviteur, Emmanuel Macron, grâce à qui les intérêts des puissants oligarques milliardaires n’auront jamais été aussi bien défendus dans toute l’histoire de la République. Y a-t-il autre chose à attendre de la probable future candidate Anne Hidalgo ? Cette note vise, à partir de quelques exemples parisiens, d’évaluer à cet égard le bilan de l’action municipale de la maire socialiste vis-à-vis de certains de ces oligarques milliardaires. Et si les amis d’Hidalgo étaient précisément les financiers ? 

    Anne Hidalgo et Bernard Arnault, un vieil idylle
    Commençons par #Bernard_Arnault, l’homme le plus riche de France et la deuxième fortune mondiale. C’est un grand adepte des #paradis_fiscaux, de l’optimisation et de l’évasion fiscale. Si l’homme d’affaire est amateur d’art et collectionneur, son engagement dans le mécénat suit surtout une stratégie visant à améliorer l’image du groupe LVMH et accroître son rayonnement à l’international. 

    Pour le milliardaire, comme pour nombre d’oligarques, il est essentiel de tisser des liens avec le politique, de droite comme de gauche. Et côté #PS, dans l’équipe de #Bertrand_Delanoë - #Anne_Hidalgo, ça tombe bien, c’était un de leurs objectifs. #Christophe_Girard, l’ancien adjoint à la culture et maire du 4e, est en partie à l’époque choisi pour cela. Celui qui fut à #EELV avant de rejoindre le PS a occupé des fonctions de premier plan au sein de la maison #Yves_Saint_Laurent et du groupe #LVMH jusqu’en 2016.

    #Un immense terrain à prix cassé pour la Fondation Vuitton à Paris
    Bernard Arnault avait déjà obtenu pour le groupe LVMH de la Mairie de Paris l’exploitation du jardin d’acclimatation dans le bois de Boulogne par le biais d’une délégation de service public. En 2006, le Conseil de Paris va lui permettre de construire sa “ #Fondation_Vuitton ” qui sera inaugurée en 2014. Une convention de 55 ans au profit de LVMH est établie sur un terrain appartenant à la Ville et jouxtant le jardin d’acclimatation, contre une redevance de 100.000€ par an. Au vu de la superficie de 11.100m2, c’est pas cher payé, soit une redevance de 9€/m2/an.

    À titre de comparaison, la redevance versée par la FFT pour la convention d’occupation de #Roland_Garros est d’environ 60€/m2. La largesse est de taille ! Mais surtout, Bernard Arnault va pouvoir profiter du cadre fiscal du mécénat induit par la loi Aillagon. La Cour des comptes en novembre 2018 a révélé que la construction du bâtiment qui devait initialement coûter 100 millions d’euros va voir sa facture exploser à près de 800 millions d’euros au total. Du fait de l’avantage fiscal permettant de défiscaliser 60% de l’argent investi, il en coûtera 518M€ à l’Etat.

    Le musée des Arts et traditions populaires offert sur un plateau à LVMH
    Celui qui a détruit tant d’emplois, tant de vies et tout le savoir-faire français de l’industrie du textile par sa politique de délocalisation va reprendre, tout un symbole, le musée des Arts et traditions populaires pour en faire sa maison LVMH- Arts-talents-patrimoine… Le bâtiment de l’ancien Musée national des Arts et Traditions populaires qui était installé dans le Bois de Boulogne, lui aussi attenant au jardin d’acclimatation, appartenait à la Ville et avait été concédé à l’État en 1954, par une convention arrivant à échéance en décembre 2014. Ce musée avait été fermé par l’Etat, et ses collections avaient été transférées au MUCEM à Marseille en 2011. Le bâtiment, depuis cette date, avait été laissé sans utilisation, muré en juin 2013 et laissé à l’abandon.

    L’État va finalement verser une indemnité de 10 millions d’euros (un montant visant à permettre de réaliser les travaux de réhabilitation du bâtiment) à la Ville de Paris, pour la reprise du bâtiment. Mais plutôt que de recréer un établissement culturel municipal, certains parlaient d’un musée sur l’esclavage, la ville va le céder à LVMH, sans aucune mise en concurrence pourtant imposée à la moindre association culturelle. Et le “projet culturel”, normalement exigé, sera des plus sommaires. La ville va lui offrir les 10 millions d’euros perçus par L’État et établir une convention d’une durée de 50 ans pour une redevance en retour très faible de nouveau pour le groupe LVMH. Il s’agit de 150.000 euros par an, pour plusieurs milliers mètres carrés de surface, soit environ de nouveau 9€ le m2 par an, plus un faible pourcentage du chiffre d’affaires, alors qu’une partie des activités pratiquées dans le lieu (évènementielles et de restauration) sera très lucrative et bien rentable. A titre de comparaison, le prix des loyers commerciaux le plus faible dans le 16ème arrondissement est au minimum de 270€ le m2 par an… 

    Quand Anne Hidalgo prend la défense de Bernard Arnault contre ATTAC
    Les investissements ont été estimés à 158 millions d’euros, bénéficiant là encore de la règle de la déduction fiscale de 60%, donc largement financés par l’Etat. Bernard Arnault peut donc s’offrir ainsi, grâce aux largesses de la ville et de l’Etat, une “Maison LVMH / Arts – Talents – Patrimoine”, mixant résidence d’artiste, salles d’exposition et de concerts, centre de documentation sur les métiers d’art et un restaurant de 1.000 m2, qui lui permettra, sous prétexte de culture, de valoriser son image. Le domaine LVMH dans le bois de Boulogne est dorénavant une vitrine plus que conséquente, nationale et internationale pour l’empire du luxe du milliardaire. 

    Le 3 juillet, lors de l’inauguration de la réouverture après travaux des magasins emblématiques de #La_Samaritaine, l’association Attac a mené une action non violente, un tag à la gouache et des banderoles pour dénoncer le gang des profiteurs. Pendant la crise sanitaire, alors que la pauvreté explose, ces milliardaires ont en effet augmenté de 68% leur fortune ! Bernard Arnault, lui, a vu ses avoirs personnels augmenter de 62 milliards d’euros, tout en poursuivant des licenciements et ses placements dans les paradis fiscaux ! Mais, Anne Hidalgo, côte à côte avec Emmanuel Macron pour flatter l’indécent milliardaire, fut parmi les premières personnalités politiques à dénoncer le vandalisme de l’association https://linsoumission.fr/2021/07/06/hidalgo-defend-arnault-la-gauche-soutient-attac … En cohérence, elle a choisi son camp, celui des milliardaires fraudeurs du fisc, la gôche anti gouache pro LVMH… https://linsoumission.fr/2021/07/06/hidalgo-defend-arnault-la-gauche-soutient-attac

    Les cadeaux d’Anne Hidalgo à #François_Pinault
    Juste après Bernard Arnault, impossible de ne pas mentionner François Pinault, autre milliardaire. François Pinault a lui aussi utilisé des sociétés écrans situées dans les paradis fiscaux des Antilles néerlandaises pour cacher un quart de sa fortune pendant une vingtaine d’années, évitant ainsi d’être assujetti à l’impôt sur le revenu jusqu’en 1997, sans compter les stratégies d’optimisation fiscale réalisées depuis. 3ème fortune française et 59ème au niveau mondiale en 2012, avec une fortune personnelle estimée à 8,5 milliards de dollars et une fortune professionnelle de 8,1 milliards d’euros, rien que ça. Pour François Pinault, impensable de ne pas accéder lui-aussi à sa propre fondation dans la capitale. Et ce que les milliardaires rêvent à Paris, Anne Hidalgo l’exauce. La maire de Paris lui a ainsi permis de réaliser la #Fondation_Pinault au sein de la Bourse du Commerce. 

    Cette magnifique rotonde datant du XVIIIe siècle avait été cédée par la Ville de Paris à la chambre de commerce et de l’industrie de Paris-Ile-de-France (CCI) en 1949, pour 1 franc symbolique, sous réserve qu’elle y accueille des activités liées à ses missions. Fin de l’été 2015, la municipalité a demandé à la CCI de lui céder cet espace de 13.000 mètres carrés, afin d’y installer une activité emblématique, de visibilité internationale, à côté des Halles : la fondation Pinault. En janvier 2016, alors que la CCI se retrouve financièrement au plus mal, à prévoir plus de 300 licenciements, la Ville de Paris a fait une proposition de rachat jugée satisfaisante par la chambre, laquelle se verrait céder en pleine propriété un bâtiment de 14.000 mètres carrés près de République, dont elle est concessionnaire depuis 1914. L’opération va coûter 86 millions d’euros à la ville de Paris et un dédommagement de 21 millions d’euros pour la CCI ! 

    La ville, là encore, établit pour le milliardaire collectionneur, un bail emphytéotique pour 50 ans, pour un loyer annuel de 15 millions d’euros les deux premières années. Mais ce montant pouvant sembler être impressionnant revient à 1150€/m2/an, soit un loyer bien inférieur aux fourchettes hautes dans le quartier des loyers commerciaux qui sont plus autour de 2589€/m2/an. Et d’emblée, la ville a promis des loyers beaucoup moins élevés pour les années suivantes afin de tenir compte des travaux engagés. Les coûts d’entretien et d’investissement de ce site seraient très élevés (12,3 millions d’euros entre 2009 et 2015, 4 millions nécessaires pour une mise aux normes d’urbanisme et d’accueil du public). Mais François Pinault, en bon mécène désintéressé comme Bernard Arnault, sait user lui aussi de la loi Aillagon de défiscalisation de l’argent investi dans la fondation. Ces milliardaires savent défendre leurs intérêts au point de réussir à les faire passer pour de l’intérêt général ! 

    Les liens d’Anne Hidalgo avec Unibail-Rodamco-Westfield, le premier groupe coté de l’immobilier commercial au monde
    Sans chercher à être exhaustif, on ne peut traiter du rapport d’Anne Hidalgo avec les milliardaires et les grandes entreprises au top dans la financiarisation capitaliste sans traiter d’ #Unibail-Rodamco-Westfield , le premier groupe coté de l’immobilier commercial au monde. 

    Avant d’être Maire de Paris, Madame Hidalgo a été 1ère adjointe de Bertrand Delanoë de 2001 à 2014. Un des gros dossiers d’urbanisme de l’équipe municipale fut celui des Halles. Si les débats à l’époque ont surtout porté sur les aspects esthétiques et la Canopée, l’opération de rénovation des #Halles prévoyait surtout une immense braderie, puisque ce bâtiment emblématique de Paris, porte d’entrée dans la capitale via les immenses stations de métro et RER qu’il abrite, au profit de l’entreprise Unibail.

    Cette cession du centre commercial, qui a eu lieu en 2010-2011, a profité de manière aberrante à l’entreprise, aux dépens de la collectivité : la Ville a ainsi réalisé 1 milliard de travaux dans le bâtiment avant de le céder (sans contribution d’Unibail, alors que l’entreprise devait initialement contribuer pour 238M€ aux travaux, mais ce concours a été annulé). Elle cède pour 142 millions un centre commercial qui doit en valoir dans les 700 millions selon l’évaluation de la CRC en 2018, qui estime que “le réaménagement des Halles a profité de manière déséquilibrée à Unibail-Rodamco(-Westfield) potentiellement au détriment 1) des finances de la Mairie et 2) de l’intérêt public considéré plus généralement.”)

    De plus, la surface commerciale a été étendue, ce qui accroît la marchandisation aux dépens de l’intérêt général et notamment à l’encontre des revendications des riverains.

    Les liens de Mme Hidalgo et de son équipe avec cette entreprise ne s’arrêtent pas là : en effet, elle a décidé en 2014 de permettre à #Unibail de construire au coeur du Parc des expositions qui était déjà délégué en délégation de service public à Viparis, filiale d’Unibail, la gigantesque Tour Triangle, bâtiment anti-écologique, contesté par les riverains, des élu.es (comme #Alexis_Corbière et moi-même à l’époque et les élu.es écologistes) et spéculatif. D’après un rapport de la CRC, publié en juin 2020, on a appris de plus que la Ville avait dans le cadre de ce projet offert un cadeau de 263 millions d’euros, sans raison, à l’entreprise Unibail !

    En effet, en 2014, la Ville a résilié de manière anticipée le contrat de délégation du Parc des expositions qui la liait à Unibail, afin de signer un nouveau contrat intégrant la présence de la future Tour Triangle. La résiliation a été l’occasion d’une indemnisation d’Unibail à hauteur de 263 millions d’euros, pour le dédommager de cette résiliation anticipée… C’est pourtant l’entreprise Unibail le premier bénéficiaire, puisqu’elle a obtenu le nouveau bail du Parc des expositions et de la Tour triangle, pour une durée de 50 ans ! Après la braderie des Halles à Unibail en 2011, c’est un nouveau cadeau injustifié fait par la Ville à cette multinationale, qui va déjà profiter de larges bénéfices du fait du projet de Tour triangle (si le projet voit le jour car il est tellement à contre temps !) et qui a, selon les termes de la CRC, “durablement renforcé sa situation sur son secteur d’activité”.

    Pour rendre concret ce montant, avec 263 millions d’euros on pourrait très très largement héberger et garantir un accompagnement social à l’ensemble des sans-abris parisiens et mal logés pendant 5 ans !

    De plus, avec un loyer de 2 millions d’euros par an pour une durée de 80 ans (et 8 millions versés à la livraison du bâtiment), la convention est assez généreuse : rien que les 77.000m2 de bureaux prévus peuvent permettre à Unibail d’engranger environ 80 millions d’euros par an, montant qui n’inclut pas les bénéfices liés à l’espace de conférences, à l’hôtel de luxe, aux locaux commerciaux en pied d’immeuble.

    Anne Hidalgo et Xavier Niel
    Dernier exemple pour la route dans cette note, parlons des largesses de la ville avec #Xavier_Niels et sa station F. Non content de faire de la capitale la vitrine des milliardaires, du luxe, de la transformer en centre commercial géant, l’équipe municipale d’Anne Hidalgo entend en faire une vitrine de l’innovation, la capitale des #start-up, de quoi faire rougir de plaisir Emmanuel Macron qui s’auto présente comme le Président de la start-up Nation. 

    L’équipe se tourne naturellement vers un autre milliardaire, Xavier Niel. Il est le fondateur et actionnaire principal d’ #Iliad, groupe de télécommunications français, maison mère du fournisseur d’accès à internet #Free et de l’opérateur de téléphonie mobile #Free_mobile. C’est aussi un parisien qui vit par ailleurs dans un somptueux palais dans le 16e arrondissement. 

    Pour monter la station F, plus grand incubateur numérique à start-up d’Europe, la SNCF va céder la #Halle_Freyssinet à la Ville de Paris qui la cède ensuite au groupe Free en 2016 pour 70 millions d’euros, soit pour 1800€ le m2 dans une zone où au même moment le prix du m2 avoisinait les 8000 €. 

    Pur hasard ? #Jean-Louis_Missika, l’adjoint d’Anne Hidalgo à l’urbanisme durant la précédente mandature, celui qui pilota en grande partie sa campagne municipale “Paris en commun”, très actif sur ce dossier, avait auparavant travaillé comme lobbyiste auprès de Free et de Xavier Niel…C’est vrai qu’il avait été en grande partie choisi pour avoir siégé dans une cinquantaine de conseil d’administration de grande entreprises et notamment chez free. Son soutien lors de la présidentielle à Emmanuel Macron n’avait en aucun cas entaché leur collaboration politique.

    Si la station F peine à fidéliser les 1000 start-up promises du fait de nombreuses difficultés pour garantir l’efficacité des services promis et de bonnes conditions matérielles (même le wifi dysfonctionne, quel comble pour le patron de Free !), la gare de la start-up nation-capitale accueille de beaux voyageurs, comme le fondateur d’ #Airbnb, la numéro 2 de #Facebook, le PDG de #Microsoft… Le jour de l’inauguration du lieu, le 29 juin 2017, en présence d’Emmanuel Macron, fut précisément le même jour où celui-ci avait déclaré “Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien.”

    Par Danielle Simonnet.

    #paris #Saccage2024 #anne_hidalgo #ps #enMarche #paris #jo du #fric

  • Un algorithme de Facebook confond des personnes noires avec des singes
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_un-algorithme-de-facebook-confond-des-personnes-noires-avec-des-singes?i

    Un algorithme de recommandation de Facebook a demandé à des utilisateurs s’ils souhaitaient voir d’autres "vidéos sur les primates" sous une vidéo d’un tabloïd britannique montrant des personnes noires, a révélé le New York Times vendredi. https://www.nytimes.com/2021/09/03/technology/facebook-ai-race-primates.html

    La vidéo du Daily Mail, vieille de plus d’un an, est intitulée "un homme blanc appelle les flics contre des hommes noirs à la marina". Elle ne montre que des personnes, pas de singes.


    Facebook apologized on Friday for mislabeling and said it was looking into its recommendation feature to “prevent this from happening again.”Credit...Jim Wilson/The New York Times

    En dessous, la question "voir plus de vidéos sur les primates ?" avec les options "Oui / Rejeter" s’est affichée sur l’écran de certains utilisateurs, d’après une capture d’écran diffusée sur Twitter par Darci Groves, une ancienne designer du géant des réseaux sociaux.

    "C’est scandaleux", a-t-elle commenté, appelant ses ex-collègues de Facebook à faire remonter l’affaire.

    "C’est clairement une erreur inacceptable", a réagi une porte-parole de Facebook, sollicitée par l’AFP. "Nous présentons nos excuses à quiconque a vu ces recommandations insultantes."

    #Facebook #intelligence_artificielle #racisme

  • Comment un clic peut-il polluer autant ?
    https://www.rts.ch/info/sciences-tech/12326607-podcast-comment-un-clic-peutil-polluer-autant.html

    Saviez-vous qu’envoyer un mail avec une pièce jointe d’un mega revient à allumer une ampoule de 60W pendant 25mn ? Dans le Point J, Solange Ghernaouti, professeure à l’Université de Lausanne, détaille l’impact environnemental de nos activités numériques.

    « Il y a d’abord les coûts de fabrication des équipements ; l’extraction des terres rares et des matériaux, la production et le transport des marchandises. Et puis la consommation en énergie des appareils et des serveurs », note la spécialiste des questions numériques.

    Des coûts dont les consommatrices et consommateurs n’ont pas forcément conscience. « On n’a pas encore compris le lien entre l’usage, la praticité et le plaisir que l’on peut avoir en utilisant nos outils numériques et les impacts sur l’environnement », déplore Sonia Ghernaouti.

    Comment limiter cet impact ?
    Des pratiques plus locales sont-elles envisageables dans le monde très globalisé du numérique ?

    https://rts-aod-dd.akamaized.net/ww/12333491/6e7f696d-de63-3f60-897c-e598a0fe59ba.mp3

    #pollution #équipement #environnement #climat #pollutions_ #eau #écologie #multinationales #décrypter #smartphone #PC #MAC #communication #internet #facebook #mail #wifi #opérateurs #télécommunications

  • Majority of Covid misinformation came from 12 people, report finds | Coronavirus | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2021/jul/17/covid-misinformation-conspiracy-theories-ccdh-report

    Ce serait très intéressant et utile d’avoir la même étude en français, de remonter vraiment aux sources. Et bien sûr pour que ça ait un peu plus d’impact il faudrait que l’étude soit faite ni par le gouv ni par un grands médias tenu par un milliardaire. :)

    The vast majority of Covid-19 anti-vaccine misinformation and conspiracy theories originated from just 12 people, a report by the Center for Countering Digital Hate (CCDH) cited by the White House this week found.

    CCDH, a UK/US non-profit and non-governmental organization, found in March that these 12 online personalities they dubbed the “disinformation dozen” have a combined following of 59 million people across multiple social media platforms, with Facebook having the largest impact. CCDH analyzed 812,000 Facebook posts and tweets and found 65% came from the disinformation dozen. Vivek Murthy, US surgeon general, and Joe Biden focused on misinformation around vaccines this week as a driving force of the virus spreading.

    On Facebook alone, the dozen are responsible for 73% of all anti-vaccine content, though the vaccines have been deemed safe and effective by the US government and its regulatory agencies. And 95% of the Covid misinformation reported on these platforms were not removed.

    #désinformation #complotisme #fake_news #Facebook #réseaux_sociaux

  • « L’industrie pharmaceutique est rodée à la fabrique de l’ignorance »
    https://www.limpertinentmedia.com/post/l-industrie-pharmaceutique-est-rod%C3%A9e-%C3%A0-la-fabrique-de-l

    Louis Fouché était médecin-anesthésiste réanimateur à l’#AP-HM de Marseille il y a encore quelques jours, jusqu’à ce que ses positions face aux décisions du gouvernement Macron lui coûtent son poste. Il a été parmi les premiers professionnels de la santé à dénoncer les incohérences de la stratégie sanitaire durant la #pandémie de #Coronavirus. Il est également porte-parole de Réinfo Covid https://reinfocovid.fr , un #collectif de chercheurs, d’universitaires, de médecins, de soignants, d’enseignants, d’entrepreneurs, d’artistes, de parents et de citoyens qui questionnent la politique sanitaire et cherchent à rouvrir l’espace de débat démocratique, mais pas que. Ce couteau suisse, réfugié dans le pays de l’horlogerie pour souffler un peu loin du tumulte français, a accepté de revenir sur cette période survoltée dans laquelle nous sommes tous plongés depuis près de deux ans. En nous fournissant sa grille de lecture et les solutions qu’il entrevoit pour le futur.

    Amèle Debey pour L’Impertinent : Alors, vous vous êtes fait virer ?
    Louis Fouché  : Les mots sont plus subtils que ça. Je suis en disponibilité de la fonction publique hospitalière. Je ne travaille plus officiellement pour l’assistance publique des hôpitaux de Marseille. Je suis en vacances sans solde si vous préférez. Ce n’est pas forcément définitif, mais c’est en attendant que la poussière retombe. C’est un choix volontaire... mais il y a beaucoup de pression.

    On vous a poussé vers la porte ?
    J’ai décidé de prendre un peu de recul et de me consacrer à mes enfants à temps plein. C’est la raison officielle de ma disponibilité.

    Qui dit raison officielle implique qu’il y ait une raison officieuse ?
    Il y a une différence entre la parole publique et la parole privée. La première est stratégique et ne cherche pas à régler ses comptes avec qui que ce soit. C’est celle que nous partageons ici. Ce qu’il faut c’est traverser le conflit et arriver à le résoudre. L’attiser, ou jeter de l’huile sur le feu n’a pas beaucoup d’intérêt, à part le buzz et l’audience. Mais je n’ai rien à vendre. Et ça n’est pas une voie stratégique vers la paix.

    Une plainte a également été déposée contre vous par l’Ordre des médecins ?
    En effet. On ne m’en a d’ailleurs pas encore précisé le motif, malgré une demande très officielle de ma part. Donc je ne sais pas. Les peines encourues peuvent être symboliques ou importantes. Puisque c’est de la justice ordinale, cela va jusqu’au retrait du droit d’exercice. J’ai le souvenir de quelqu’un qui a dit que l’ #azithromycine était peut-être utile et qui a pris trois ans d’interdiction d’exercer. Donc trois ans sans salaire, sans travail. Cela me paraît disproportionné. Le Covid soulève beaucoup trop de passions.

    Qu’il y ait une plainte, c’est très sain. Je souhaite que cela permette de rouvrir un espace de dialogue, de remettre en discussion des choses qui ne l’ont pas été jusqu’ici, notamment sur la politique sanitaire. Mais hélas, je crains que cette plainte soit plutôt le reflet d’un certain raidissement quant à la liberté de la parole médicale et scientifique.

    La loi a changé le 22 décembre 2020. La parole des médecins en France doit se conformer aux directives de l’ #OMS et de la Haute autorité de santé. Ce qui est complètement délirant. A la fin, il n’y a plus de discussion. Les médecins sont indépendants dans leur prescription, leur diagnostic et le lien qu’ils ont avec le patient. Ce n’est sûrement pas un ministre qui va décider ce qu’il faut faire. Encore moins l’OMS, depuis Genève ou je ne sais où, de manière univoque, concernant le soin.

    A quel moment vous êtes-vous dit que quelque chose clochait dans la gestion de cette crise ?
    Quasiment depuis le départ, car on n’a pas du tout appliqué le plan pandémie qui avait été écrit et qui impliquait des éléments de bons sens comme de tester et d’isoler les malades, de les traiter, surveiller leur évolution, prendre soin de manière pluridisciplinaire et y compris des #comorbidités. La grande bataille médiatique et gouvernementale contre l’ #hydroxychloroquine m’a étonné. On ne va pas se battre pour une molécule ? C’est une stratégie entière qui fait sens.

    En anglais, on appelle ça un « #bundle_of_care » : rassurer, informer, essayer de travailler sur les pathologies chroniques des gens, les surveiller à la maison, mettre en route une anticoagulation précoce si c’est utile – et dans cette maladie ça l’est – pour éviter les caillots sanguins qui vont amener plein de complications, une morbidité et une mortalité propres. Rien que le fait de mettre des anticoagulants quand c’est utile diminue le recours à l’hospitalisation, à la réanimation. Rien que ça, aurait dû être fait et ça a pris un certain temps.

    « On a laissé l’hôpital se surcharger »

    L’ #oxygénothérapie aussi est quelque chose qui sauve des vies et permet de gagner du temps. Juste mettre de l’oxygène dans le nez des gens en fait. C’est pareil : on sait le faire en médecine de ville, on n’est pas obligé de le faire en réanimation. Ça dépend de la dose, mais on peut le mettre en route à la maison, en ambulatoire. Idem pour la corticothérapie qui est utile au stade de l’orage cytokinique. Dans toutes les infections virales, il peut survenir une surinfection bactérienne. Le traitement est alors une antibiothérapie. Tout cela est du ressort de la médecine de ville.

    Au lieu de ça, s’est mise en place une tout autre façon de faire. On a négligé voir interdit la médecine de ville pour laisser l’hôpital se surcharger. Je ne vous parle même pas du gag à répétition des masques. N’importe qui de sain d’esprit doit voir que quelque chose cloche. Et tout le monde l’a vu. Mais certains sont rentrés dans une rationalité morbide. Par déni des conclusions à tirer, ils ont cherché à soutenir et justifier les choix politiques sidérants.

    Comment expliquez-vous que l’on ait pas fait tout ça ?
    Je n’ai pas d’explication. Beaucoup de choses ont été transparentes dès le départ. Une des pistes que je peux donner est que c’était une nouvelle maladie et qu’il fallait prendre le temps de la connaître.

    On a assez rapidement compris un certain nombre de choses dans cette pandémie. En réanimation par exemple, on a réalisé assez vite qu’il valait mieux laisser les malades avec de l’oxygène à plein pot dans le nez plutôt que de les intuber de manière systématique. Pourtant, c’est resté la recommandation pendant plusieurs semaines. Certains services prestigieux ont eu beaucoup de mal à accepter le feed-back du terrain. C’est un problème.

    Un des facteurs déclencheurs de mes prises de parole a probablement été le fait de masquer les #enfants à l’école. Pour moi, en tant que parent et pas vraiment en tant que soignant, il y avait comme une ligne rouge qui avait été franchie lorsqu’on a commencé à faire du mal aux enfants, sans aucune justification scientifique, ni médicale. Une vraie incompréhension. J’ai lancé un appel au secours qui disait entre les lignes : je ne comprends rien à ce qui se passe, ce n’est pas clair, il y a des choses complètement contradictoires, j’ai besoin d’aide. Je savais que, tout seul, je n’arriverai pas à faire le tour de cette histoire. Réinfo Covid, au départ, était un appel à l’aide à d’autres soignants d’autres médecins, des chercheurs, des universitaires puis rapidement à tous les corps de métier de la société, pour essayer de comprendre par la tête avec les études scientifiques, comprendre dans le cœur avec les émotions et avec les artistes et comprendre par les tripes avec les témoignages de terrain des citoyens sur ce qu’ils vivaient. Ça a été les trois premières dimensions de Réinfo Covid, pour essayer de comprendre quelque chose à cette crise.

    Ce qui m’a fait bouger également, c’est que soient complètement exclues de l’équation de cette crise les victimes collatérales de la politique sanitaire. C’est-à-dire les gens qui sont morts parce qu’ils avaient peur. Qui sont restés chez eux, qui n’ont pas fait soigner leurs cancers, leurs lymphomes leurs infarctus et qu’on s’est mis à voir arriver parfois avec six mois, neuf mois, un an de retard diagnostique et thérapeutique.

    Le fait qu’on n’en parle pas, qu’on reste focalisé sur le virus sans prendre en compte l’écosystème m’a choqué. Sans parler des conséquences pédagogiques, sociales, financières, et en santé mentale.

    Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas plus de médecins qui tiennent le même discours que vous ?
    C’est plutôt une bonne chose pour moi quand il y a de la biodiversité et j’apprends beaucoup des contradicteurs. Je suis complètement ok pour qu’il y ait du dissensus. Ça fait avancer. Ce qu’il faut c’est pouvoir parler librement. Or, aujourd’hui c’est impossible. Une pression insidieuse s’est mise en place. Si vous n’êtes pas d’accord avec la doxa dominante alors vous êtes « dangereux ». Mais je reçois d’innombrables messages de soutien de confrères.

    « Les études de médecine ne forment plus des individus critiques »
    Je vous assure que la #doxa tient beaucoup au #conformisme et à l’ #intimidation. Pour ceux qui ont un avis différent. Je le respecte infiniment. Mais parfois, c’est vraiment difficile de questionner ce que vous faites alors que vous êtes en train de le faire. Certains de mes collègues sont restés traumatisés par l’épisode de mars-avril. Je pense qu’il faut respecter ça. Mais en revanche, un retour d’expérience utile doit être fait de manière froide, en analysant les problématiques systémiques en jeu.

    Aujourd’hui, les études de médecine ne forment pas des individus critiques, libres, joyeux, bienveillants, ou empathiques, elles forment des gens dociles au protocole. Nous avons une médecine très protocolaire, conforme à un idéal industriel de création du savoir et du soin, qui fait que les agents de ce système sont prolétarisés. Comme Charlie Chaplin dans Les temps modernes . Il essaie de serrer les boulons, mais c’est la chaîne de montage qui va plus vite que lui et qui l’emporte. Les agents d’un système industrialisé perdent petit à petit leur savoir. Leur savoir-faire, leur savoir-être, leur savoir théoriser. C’est le cas des médecins, surtout ceux qui sont hyper-spécialisés.

    Beaucoup de jeunes médecins, de #fact_checkers , de #zététiciens, de no fake med, se sont même lancés à corps perdu dans l’ #inquisition. Ils veulent absolument défendre ce qui est raconté par le pouvoir. Avec un niveau d’agressivité et de violence proprement époustouflant. Ils se fient uniquement à une partie des études scientifiques qui les arrangent et négligent le reste. Ils sont perdus dans une sorte de religion fanatique scientiste.

    Par contre, vous avez toute une frange de vieux médecins qui, eux, ont réagi. Je suis très loin d’être le seul. A Réinfo Covid on est plus de 9000 soignants et il y a plein d’autres associations qui ont bougé. Vous ne voyez qu’un petit morceau de la réalité qui est mis en lumière par la scénarisation médiatique faite autour de cette crise, qui a systématiquement vaporisé les voix dissidentes.

    Est-ce que vous pensez que l’ #Evidence_Based_Medecine ( #EBM ) fait partie du problème ?
    Oui, effectivement. Il y a dix ans je suis allé à une conférence de sociologie du travail au Collège de France et un économiste de la santé était venu parler d’évaluation en santé, au nom de la Haute autorité de santé. Il a commencé son propos en disant : Nous (sous-entendu économistes de la santé) nous sommes là pour liquider le modèle artisanal de la médecine. Nous sommes là pour mettre en place un modèle industrialisé, évalué, rationalisé et rentable de production et de consommation de biens et de services de soins standardisés.

    Donc le mandat des tutelles de santé aujourd’hui n’est pas de faire du sur-mesure entre chaque patient et chaque soignant, c’est de faire un système industriel de production et de consommation de masse. Un marché, et rentable s’il vous plait. A partir du moment où vous avez dit ça, ça veut dire que les outils de création du savoir eux-mêmes vont répondre aussi à cet impératif.

    L’EBM est un outil industriel, rationalisé, évalué de production et de consommation du savoir médical standardisé. Mais comme tout processus industriel, il va toujours produire la même chose. A savoir une réponse sûrement très pertinente entre une chimio A et une chimio B dans un lymphome, mais incapable de fournir une réponse dans le cadre d’une épidémie. En sciences, ce sont toujours une minorité de gens, d’abord considérés comme des fous, puis comme des héros, qui sont parvenus à trouver des solutions différentes de ce qui semblait établi comme vérité.

    Il semble également qu’il soit devenu difficile de se fier aux publications scientifiques ?
    Kamran Abassi, éditeur en chef d’une prestigieuse revue, le British Medical Journal , a écrit un bel éditorial sur le sujet : Covid 19 : Politization, corruption, and suppression of science... https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4425 Aujourd’hui, beaucoup de gens ne publient pas parce qu’ils veulent trouver de la science, mais parce que sinon ils meurent. Le fameux publish or perish . Sans s’en rendre compte, on ne publie pas tant pour ce qu’on va produire ou essayer de défricher de savoir, que pour faire toujours un peu plus de tout ce que vous avez déjà fait, dans le but de faire avancer sa carrière.

    « L’industrie pharmaceutique est rodée à la fabrique de l’ignorance »
    D’autre part, l’EBM est devenue d’une telle complexité techno-administrative que seules les très grosses structures, les #CHU par exemple, ou les consortiums pharmaceutiques restent seuls capables de produire des études. Mais eux-mêmes sont sujets à ce qu’on appelle des #conflits_d’intérêts. Ceux-ci, dans l’histoire du Covid, sont absolument phénoménaux. Ils se comptent à plusieurs milliards d’euros. Il suffit de prendre en compte le marché du vaccin, du traitement précoce, du traitement tardif du Covid long... Bref, l’outil a été totalement frelaté par tant de conflits d’intérêts.

    Le fait que l’industrie pharmaceutique passe son temps à injecter, dans la publication scientifique, des études bidons, frelatées et contradictoires n’est pas nouveau. Cela a été rapporté avec l’industrie du tabac, notamment. Celle-ci a réussi, pendant plus de 80 ans, à maintenir que le tabac n’était pas nocif, que même les femmes enceintes pouvaient fumer. Ça, c’est la fabrique de l’ignorance. Justement par l’EBM. C’est une pratique à laquelle l’ #industrie_pharmaceutique est aujourd’hui extrêmement rodée, grâce au doute qu’elle sait faire naître.

    Un autre moment épistémologique mérite d’être souligné dans cette crise : la toute puissance de la pseudo-modélisation mathématique à partir de l’interprétation algorithmique du #big_data. La majeure partie d’entre nous a vécu cette crise de manière virtuelle, selon des chiffres, des courbes. L’idée que le #datamining sur du big data serait mieux à même que vous et moi de dire la vérité est devenue la règle.

    « Ceux qui vont créer le savoir sont ceux qui seront capables de manipuler le big data »
    Pour être plus clair : #Waze (une application d’aide à la conduite, ndlr.) sait mieux que vous par où vous devez passer, parce que Waze est interconnecté à tous les téléphones portables partout. C’est pareil pour l’épidémie. Ce n’est pas le réel de votre quotidien qui vous a dit qu’elle était grave. C’est la propagande médiatique pseudoscientifique. Vous n’avez pas eu des charniers en centre-ville. Ce n’est juste pas vrai. Le gros de votre souffrance a été la conséquence de la politique sanitaire. Pas du réel de l’épidémie. Ceux qui vont créer le savoir aujourd’hui ne sont plus les médecins, ne sont plus les chercheurs, mais sont ceux capables de manipuler le big data avec du datamining algorithmique. #Microsoft , #Amazon , #Facebook , etc… Au bout du compte, vous donnez un pouvoir démesuré à des systèmes que vous ne maîtrisez pas.

    Est-ce qu’on pourrait résumer la polarisation par la confrontation médecin statisticien VS médecin clinicien ?
    Je pense que c’est un peu simpliste, parce qu’il y a des cliniciens non statisticiens qui ont une foi dogmatique dans la science. Et des statisticiens très soucieux de savoir ce que veulent dire leurs nombres « en vrai »… C’est toujours beaucoup plus complexe qu’une simple polarisation binaire. Ce n’est jamais noir ou blanc, il y a plein de gris. On fait ce qu’on peut pour se débattre dans la fange du réel. C’est triste que ça aboutisse au conflit.

    Je crois cependant qu’il y a effectivement une petite frange de gens – pas forcément médecins d’ailleurs – qui sont aujourd’hui scientistes. Ils croient en « la science » comme à une religion. Ce n’est pas sain, parce que tout l’objet de la science est justement de se départir du dogme, de la croyance. Il ne doit pas être question de foi là-dedans, mais d’essayer de cultiver le doute. Les scientistes n’ont aucun doute. Ils sont persuadés d’avoir raison, et adoptent une posture inquisitrice.

    Or, quand est-ce que la religion a eu besoin de créer l’ #Inquisition ? C’est lorsqu’elle était malmenée, mise en défaut, lorsqu’elle avait tellement triché, vendu des indulgences, lorsque sa construction même se dérobait sous ses pieds. L’inquisition se crée lorsque les choses tournent mal pour ceux qui tiennent le système de croyance.

    « On va vers une médecine qui va ressembler à du peer reviewing citoyen globalisé »
    Ce qui est en train d’apparaître, c’est que l’Evidence Based Medecine se dérobe sous nos pieds. Elle n’est pas capable de dire la vérité de ce que serait un traitement efficace dans le Covid. Il faut revenir à la clinique ; au lit du patient. D’ailleurs, il s’est passé quelque chose de très intéressant épistémologiquement pendant cette crise et qui avait déjà cours dans d’autres domaines : c’est la mutualisation de l’expérience empirique de terrain. Ce que je veux dire par là, c’est qu’Internet a permis de mettre en #réseau énormément d’expériences diverses, un foisonnement de possibles qui vous donnent une petite image du réel. Pour moi, il s’agit d’un changement majeur. Car on va vers une médecine qui va ressembler à du peer reviewing citoyen globalisé.

    Peut-être que ce sont les citoyens qui vont aller relire et critiquer les études. Il y a déjà des sites de pre-print qui se sont mis en place. L’IHU de Marseille a mis ses données en libre accès pour tout chercheur désireux de travailler. Vous aurez des revues entières qui vont se créer en montrant justement patte blanche sur leurs financements. Plus de place pour les grosses multinationales. Aujourd’hui, Big pharma et Big data tiennent en même temps l’édition scientifique. Il y a un vrai problème. La seule issue me semble de revenir au réel.

    Si tout le monde y va de son expertise, comme c’est d’ailleurs le cas à l’heure actuelle, comment sait-on ce qu’on doit croire ? Comment fait-on pour s’en sortir ? Les gens n’ont-ils pas besoin qu’on leur dise ce qu’ils doivent penser ?
    Soit vous le voyez comme ça, soit vous le regardez de l’autre côté : les gens ont besoin de reprendre en souveraineté, de décider en conscience et en responsabilité à qui ils font confiance. Comment ils se traitent, prennent en main leur vie et leur pathologie. Si l’humanité occidentale attend d’un sauveur extérieur, messianique, qu’il vienne lui apporter la démocratie, la vérité, la science, la santé, il arrive ce qui arrive aujourd’hui. Vous avez laissé dans les mains de #Nestlé le soin de vous nourrir ? Vous avez laissé dans les mains de #Pfizer et #Novartis le soin de vous soigner ? Bonne chance !

    Vous ne pensez pas que c’est un peu naïf ? Nos sociétés sont construites ainsi, l’avènement de la religion démontre à quel point les gens ont besoin qu’on leur indique où est le bien et où est le mal. Sont-ils vraiment prêts à décider pour eux-mêmes ?
    Moi j’aime bien les gens. J’ai l’impression que l’humain est plutôt quelque chose de rassurant et d’assez joyeux et gentil, qui est prompt à donner, à ouvrir son cœur. C’est mon expérience et non une vérité. Mon expérience de ce que je reçois chaque jour, en tant que soignant et en tant qu’humain. Qu’il y ait quelques gros salopards, j’en suis bien convaincu aussi, mais ils sont infiniment minoritaires.

    Est-ce que les gens sont prêts ? Eh bien c’est ce qu’on va voir ! Dans le cas contraire, ils deviennent du bétail. Parce que le #pass_sanitaire revient à cela : vous êtes le bétail d’Astrazeneca, de Pfizer et d’autres gens que vous ne connaissez même pas, à qui vous faites confiance malgré leurs mensonges, alors qu’ils ont été condamnés à combien de reprises pour falsification de données et publicité mensongère ? Pour avoir donné de l’argent aux décideurs afin de caser leurs produits ? On parle de condamnations à hauteur de plusieurs centaines de milliards d’euros ! Si, malgré cela, vous voulez leur faire confiance, c’est que vous n’avez pas envie de regarder le réel. Que vous n’êtes pas prêts.

    Mais la vérité est que vous avez tout pour savoir comment vous soigner contre le Covid. Vous avez suffisamment de témoignages de terrain et suffisamment de data. Il faut juste sortir de la Caverne de l’ignorance où les sophistes vous tiennent prisonniers.

    Si tout cela a un poids, pourquoi n’y a-t-il pas plus de gens dans les rues en France ? Pourquoi un million d’inscriptions à la vaccination après le discours de Macron ?
    J’ai plusieurs grilles de lecture. D’abord, je pense que la colère, et notamment la colère de rue, n’est pas le bon chemin. L’histoire a démontré qu’une manifestation dans la rue n’est intéressante que si elle est pré-insurrectionnelle. Ce n’est pas ce que je prône attention, mais ce qu’on constate à travers l’histoire.

    Si vous voulez que ça change, vous n’allez pas dans la rue pour demander à papa qu’il change ses lois. Vous le faites pour lui. Sinon vous êtes encore coincé dans le triangle de Karpman, qui est une figure psychologique explicative très importante :

    En Suisse, vous avez la chance de pouvoir changer les choses via les votations. En France, le système démocratique est mort et enterré. Complètement frelaté, complètement mafieux de tous les côtés à un niveau qui dépasse l’entendement. On n’a plus qu’un simulacre de démocratie depuis bien longtemps.

    Ce qui reste, pour beaucoup de gens, c’est de manifester, peut-être de manière inadaptée, son désaccord. Ces manifestations sont instrumentalisées par le pouvoir en France. C’est un espace d’extrême sécurité pour le gouvernement, qui en maîtrise parfaitement la #scénarisation médiatique. Un espace fait pour attiser la colère dans une spirale de violence mimétique qui va aboutir à faire monter un candidat d’extrême droite choisi pour apparaître messianique, mais qui ne sera en fait rien de plus que le Gniafron sur lequel Guignol tapera aux prochaines élections et assurera la victoire du candidat désigné par le pouvoir. C’est donc complètement scénarisé pour inhiber l’action de terrain et de réalité.

    « Ce n’est pas dans la rue que ça se joue »
    Et c’est là que la France est peut-être un poil plus subtile que ce que vous pensez : énormément de gens ont déjà compris cette étape-là. Pourquoi y a-t-il moins de gens dans la rue ? Parce qu’il y en a plein qui savent déjà que ça n’est pas le bon chemin de transformation du #système. Que ça n’est pas là que ça se joue. Qu’aller dans la rue ne sert qu’à une seule chose, c’est se retrouver, se donner de l’auto-empathie. Et ce n’est pas rien. Se dire qu’on est ni seul, ni fou est très important.

    Nous sommes, dans les faits, très nombreux. Et surtout ce n’est pas une question de nombre. Nous sommes déterminés, courageux, inventifs. Inarrêtables. Allons travailler dans le réel ! Travaillons à ce que nous voulons vraiment qu’il advienne. Ne le demandons pas. Faisons-le. C’est faire des écoles alternatives qui protègent les enfants, qui les éduquent correctement et en font des individus libres, joyeux, heureux et non des rouages d’un système techno-sanitaire délirant. C’est aller se nourrir autrement, cultiver autrement avec la #permaculture et l’ #agroécologie, faire des restaurants autrement, faire des cinémas autrement, faire la culture autrement. C’est se réapproprier tout ce qui nous a été confisqué : l’eau, la terre, les semences, la santé, l’éducation, la culture, la beauté, la joie.

    Tous les pans de la réalité sont en train de s’effondrer avec la chute du système néolibéral. Nous y vivons et il nous entraînait dans le #transhumanisme. Sa chute est une chance qui nous est offerte. L’idée selon laquelle l’ #humain serait insuffisant, incapable, ne pourrait pas prendre ses décisions tout seul, qu’il ne pourrait pas vivre sans des vaccins tous les trois mois ou des médicaments toutes les semaines, sans une prothèse numérique, c’est une anthropologie qui déteste l’homme et le Vivant. Elle cherche à mettre à sa place des systèmes techniques optimisés pour annihiler l’erreur humaine, la variabilité du vivant. C’est un idéal de détestation de l’humain et c’est celui-là même qui est dominant actuellement et doit s’effondrer.

    Est-ce que vous croyez réellement en un complot organisé, comme l’explique Pierre Barnerias dans Hold-Up, par exemple ?
    Non, il n’y a pas besoin d’aller si loin, ce n’est pas utile. Qu’il y ait des gens qui veulent faire élire un candidat plutôt qu’un autre, ça oui, j’en suis convaincu. Mais je ne crois pas que ce soit du #complotisme. C’est juste que des puissances d’argent ont tout intérêt à ce que les puissances politiques s’alignent avec elles. L’ #Union_européenne est ainsi le bras armé des #multinationales pour asservir le pouvoir politique.

    « Le pass sanitaire n’a rien à voir avec la santé »
    Après, est-ce que le virus a été parachuté et mis sur terre à dessein ? En fait, ça m’est complètement égal. Je n’ai même pas besoin de penser à ça, parce que je me mets à l’endroit où j’ai le pouvoir d’agir. Donc l’origine du virus n’est pas ce qui m’importe. A la fin, ce sont les mêmes puissances d’argent qui profitent. Les Américains le disent : quand vous ne comprenez rien, follow the money ! Qui gagne de l’argent dans cette crise ? Ni vous, ni moi. C’est dans la nature du capitalisme et du néolibéralisme particulièrement de profiter de chaque malheur pour en faire quelque chose de rentable.

    Idem, que des puissances politiques profitent d’un virus pour essayer de reprendre le contrôle sur la population, ça me semble une évidence. Le passe sanitaire aujourd’hui n’a rien à voir avec la santé, ni avec la vaccination, ni avec le virus. Par contre, il est bel et bien un hold-up du contrat social. C’est le #biopouvoir expliqué par Gorgio Agamben, Hannah Arendt et Michel Foucault. Chaque fois que les médecins sont trop proches du pouvoir politique, ce n’est pas bon. Ils tendent à établir une tyrannie techno-sanitaire.

    Comment est-ce qu’on peut expliquer le manque de moyens dans les hôpitaux et la #déliquescence progressive du système hospitalier, en #France comme en #Suisse d’ailleurs ?
    C’est une très vaste question dont je pense qu’on ne verra pas le bout le temps de cet entretien. On pourrait résumer ce constat au fait qu’on a confié la planification de la santé à un système techno-administratif complètement hors sol et décorrélé du soin. Les questions comptables sont devenues les seules variables à optimiser. Les 30 dernières années ont vu émerger le règne de la #technocratie_sanitaire. Et l’irruption du conseil stratégique entrepreneurial auprès des décideurs ( #Mac_Kinsey , etc… ) comme clé de résolution pour faire de la santé un marché rentable à bas coûts de production.

    « L’ensemble des données françaises est accessible à d’autres gens que les Français »
    Les investisseurs institutionnels du système de santé se sont petit à petit transformés. En France, l’ #assurance-maladie était liée à un système de contribution des actifs à l’assurance maladie. Petit à petit, l’Union européenne a obligé à un virage vers un système anglo-saxon, de financement par des fonds de pension. C’est-à-dire qu’en gros, vous allez donner la responsabilité de votre retraite ou de votre santé à une structure privée qui va aller jouer au casino avec votre pognon sur les marchés financiers. Ces énormes groupes financiers sont des #investisseurs_institutionnels qui dirigent la politique sanitaire, in fine, par le biais de l’Union européenne. Cela fait très longtemps que les #retraites et l’ #assurance-maladie sont lorgnés par ces #fonds_de pension internationaux, parce que c’est une manne énorme.

    L’ensemble des budgets sociaux français, c’est l’équivalent du budget de l’État. De quoi intéresser les investisseurs potentiels. Ce phénomène fait partie du mouvement idéologique néolibéral. Par ailleurs, d’autres investisseurs sont venus croquer le budget de la santé. Des investisseurs du numérique, de la data. De nouveaux opérateurs inconnus jusqu’ici, comme Google, Amazon, Facebook, Microsoft... Aujourd’hui, le #Health_Data_Hub français est possédé par Microsoft, donc fait partie du cloud act américain. L’ensemble des données françaises est accessible à d’autres gens que les Français. Si ces données sont potentiellement revendues à des propriétaires de compagnies d’assurance ou de retraite, ça pose problème. Ça correspond à une perte de souveraineté qui confine à la haute trahison de la part de nos élites. Le Covid vient nous dire qu’il faut réinventer un autre système de santé.

    Si je vous suis, cette pandémie est une opportunité, parce qu’elle révèle les failles d’un système dépassé ?
    Exactement ! Le Covid est venu appuyer sur tout ce qui fait mal. Richard Horton l’a appelé une « syndémie », justement parce que le problème n’était pas tant le virus que la fragilité de l’ensemble de notre système. Le Covid est le KAIROS en grec, le moment à saisir. Il y a un livre de Christiane Singer que j’aime bien qui s’appelle Du bon usage des crises . Elle dit que les crises sont là justement pour nous éviter le pire. Pour éviter de recommencer encore et encore les mêmes erreurs.

    A l’issue de cette crise, soit la majorité se plie et on bascule dans un avenir transhumaniste très sombre qui fera beaucoup de victimes collatérales, soit c’est une vraie occasion, une vraie chance que le peuple se lève et fasse tomber ce système de merde qui ne tient plus que sur des mensonges.

    Cette crise nous place dans une situation de dépendance économique très importante. C’est une crise monétaire aussi et je tiens à lancer l’appel suivant : remonétarisez-vous ! Comprenez ce que c’est que l’outil de création monétaire et pourquoi les Etats l’ont perdu. Et pourquoi il faut s’en redoter absolument. Toute une série d’émissions avec des universitaires a été faite sur la création monétaire. Ça s’appelle Prenez place, sur YouTube. https://www.youtube.com/c/PRENEZPLACE/featured Elles débouchent sur des propositions pratiques, à la fois sur des #cryptomonnaies adossées à la block-chain, à la fois sur des monnaies locales, des monnaies locales adossées à la block-chain, la #monnaie libre, etc...

    Comprenez-vous que l’on puisse s’interroger sur votre légitimité à faire des analyses sur le système monétaire, en tant qu’anesthésiste-réanimateur ?
    La légitimité vient probablement du caractère collectif et collégial des réflexions menées. J’en suis un des porte-parole. Ensuite, je viens de la philosophie. Avant de faire médecine, j’ai fait des études d’humanité classique : histoire antique, philosophie, géographie, littérature… Cela reste un de mes backgrounds, que j’ai continué à pratiquer ensuite pendant mes études de médecine. J’ai mené un Master 2 d’éthique médicale, orienté autour de la question de l’anthropologie de la technique. Le système monétaire, le système de santé, le système scolaire, sont des « systèmes techniques » comme d’autres. En ce sens, ils sont des objets de mon travail de recherche personnel.

    Beaucoup sont sensibles au discours de Réinfo Covid parce que, justement, il émane de gens parfois très simples, qui ont juste leurs émotions et une capture sensible et subtile de la réalité. Ils vont dire en quelques phrases ce que je vais mettre des jours ou des livres à écrire, parce que j’essaie de le dire de manière rationnelle.

    On est dans une république des experts, vous avez raison, dans laquelle ceux qui sont admis à parler sont ceux qui possèdent le diplôme équivalent, mais je vous renvoie à #Roland_Gori et à La fabrique des Imposteurs . Aujourd’hui, il y a de très nombreux imposteurs qui ont tous les diplômes pour s’exprimer et qui ne disent que de la merde.

    Vous qui travaillez sur le terrain, avez-vous constaté un rajeunissement de la patientèle hospitalisée ?
    Sur le #variant_Delta oui, il y a un certain rajeunissement. Mais il faut bien faire la différence entre les cas, les cas hospitalisés et les cas graves. Dans les cas graves, les cas hospitalisés effectivement, on a l’impression qu’il y a plus de gens entre 45 et 65 ans que lors des vagues précédentes. Cette impression doit encore être validée dans le temps.

    Cela s’explique peut-être par le variant, ou par l’état de santé général de la population qui n’est globalement pas bon. Une autre hypothèse est que les personnes plus âgées ont déjà fait les frais de l’épidémie, ou que la vaccination les protège en partie. En tous cas, instrumentaliser cette donnée pour faire peur et pousser à l’injection vaccinale est un argument pour le moment fallacieux eu égard à ce que nos savons des vaccins, de leurs risques et de leurs bénéfices potentiels.

    « La crise est une occasion de reconstruire notre société »
    Chacun est bien sûr libre de consentir à se vacciner si tant est qu’il ait reçu une information claire, loyale et appropriée. Information elle même basée sur une science impeccable. Aucun de ces critères n’est rempli pour l’heure.

    Finalement, ne pourrait-on pas résumer toute cette histoire par un combat du cynisme contre l’humanisme ?
    La #crise est une occasion de reconstruire notre société et c’est un sacré défi. Un sacré boulot ! Mais c’est plutôt super joyeux, parce que le grand arbre s’est enfin effondré et toutes les pousses qu’il dissimulait vont pouvoir fleurir : les monnaies alternatives, les écoles en conscience, une autre façon de soigner, de faire de l’agriculture, de faire l’économie, de travailler notre façon de prendre soin des personnes âgées, ou des enfants... tout ça était prêt, sauf que c’était caché par le grand arbre qui prenait toute la lumière. Enfin, une chance nous est donnée de renouer avec le vivant, d’arrêter de vouloir contrôler et prédire, pour enfin ressentir et s’ajuster.

    Est-ce que c’est un combat ? En tout cas ce n’est pas une guerre, parce que la guerre c’est l’éradication de l’ennemi. Ici, ça ne se fera pas, car le rapport de force est trop important. C’est un peu la leçon de l’Aïkido : l’idée que l’adversaire, c’est le partenaire.

    Je pense que, si l’on devait trouver une opposition, ce serait celle des gens qui ont peur contre des gens qui n’ont pas peur. Des gens qui tiennent à un système et qui ne veulent pas qu’il bouge contre des gens qui veulent que ça s’ouvre vers autre chose. Agir c’est tenir son « non ». C’est être capable de dire « j’assume les conséquences ». Si on les assume collectivement, si on est en nombreux, on a une puissance d’agir sur le réel très importante.

    C’est prendre conscience que par le boycott, l’obstruction vous êtes extrêmement puissant à infléchir le cours de la réalité. Il faut juste être suffisamment carré et suffisamment clair. Il faut rester groupés, serrer les coudes et garder les yeux rivés sur ce vers quoi vous avez envie d’aller. Ça va passer.

    • L’ oxygénothérapie aussi est quelque chose qui sauve des vies et permet de gagner du temps. Juste mettre de l’oxygène dans le nez des gens en fait. C’est pareil : on sait le faire en médecine de ville, on n’est pas obligé de le faire en réanimation. Ça dépend de la dose, mais on peut le mettre en route à la maison, en ambulatoire. Idem pour la corticothérapie qui est utile au stade de l’orage cytokinique. Dans toutes les infections virales, il peut survenir une surinfection bactérienne. Le traitement est alors une antibiothérapie. Tout cela est du ressort de la médecine de ville.

      Au lieu de ça, s’est mise en place une tout autre façon de faire. On a négligé voir interdit la médecine de ville pour laisser l’hôpital se surcharger. Je ne vous parle même pas du gag à répétition des masques. N’importe qui de sain d’esprit doit voir que quelque chose cloche. Et tout le monde l’a vu. Mais certains sont rentrés dans une rationalité morbide. Par déni des conclusions à tirer, ils ont cherché à soutenir et justifier les choix politiques sidérants.
      . . . .

    • Or, quand est-ce que la religion a eu besoin de créer l’Inquisition ? C’est lorsqu’elle était malmenée, mise en défaut, lorsqu’elle avait tellement triché, vendu des indulgences, lorsque sa construction même se dérobait sous ses pieds. L’inquisition se crée lorsque les choses tournent mal pour ceux qui tiennent le système de croyance.

    • L’intérêt de cet article est la description de la démolition de notre système de santé par la gestion gouvernementale aberrante de cette pandémie
      Exemple, la saturation des hôpitaux et de leurs urgences en donnant ordre de ne pas soigner les malades au début, sauf avec du paracétamol.

      Si on part du fait que cette destruction, est demandée en clair par l’union européenne, beaucoup de décisions macron, OMS . . .. s’expliquent.

      Pour le reste, discussions, ergotages sur le virus, son traitement, les courbes et simulations mathématiques, laissons cela aux spécialistes et amateurs faisant illusion, ou scientifiques , tous en désaccord, normal.

      Comme le dit la Reine d’Angleterre, Honni soit qui mal y pense .

    • Dans mon relevé de sa ligne de défense bidon (https://seenthis.net/messages/926892) , je l’avais zappé celle-là :

      En sciences, ce sont toujours une minorité de gens, d’abord considérés comme des fous, puis comme des héros, qui sont parvenus à trouver des solutions différentes de ce qui semblait établi comme vérité.

      C’est très exactement le contraire : ce cas est une extrême minorité, ça n’est quasiment jamais arrivé dans l’Histoire. Toutes les découvertes importantes ont été relues, discutées, et approuvées comme étant intéressantes à approfondir par les spécialistes du même thème. On s’en fout des autres, du grand public, ou que sais-je, c’est pas à eux qu’on va demander si une découverte est pertinente ou pas, mais bien à celleux qui sont capables de comprendre et reproduire les mêmes calculs, les mêmes expériences, etc.
      Et c’est bien pour ça que tous ceux capables de discuter du même domaine qui ont tenté de relire ou reproduire les affirmations fantaisistes de Raoult (et donc de Fouché) ont dans une écrasante majorité dit que c’était du grand n’importe quoi pas sérieux.

      Bref encore un énorme mensonge de plus au milieu de toute cette merde.

  • On a testé… Horizon Workrooms, la nouvelle application de réalité virtuelle de Facebook
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/08/19/on-a-teste-horizon-workrooms-la-nouvelle-application-de-realite-virtuelle-de

    Malgré la présence d’un casque encombrant sur la tête, il faut reconnaître que le fait d’organiser des réunions avec des avatars virtuels a deux avantages non négligeables. Déjà, plus besoin de s’habiller pour assister aux réunions. Mais le plus frappant, c’est que ces petits avatars – qui ressemblent à des personnages de dessins animés – rendent les gens extrêmement sympathiques. Peu importe qu’il s’agisse de votre patron, d’un collègue mal luné ou du vice-président de Facebook Reality Labs, Andrew Bosworth, difficile d’avoir peur ou d’être intimidé lorsque vous parlez à travers ce genre d’avatars.
    Un cerf rose dans un beau décor

    Dans cette salle de réunion, il est donc possible d’utiliser son ordinateur et son clavier pour écrire pendant la conférence, mais aussi d’organiser la salle en fonction des besoins, ou encore de partager son écran, et de projeter des images sur un grand tableau blanc.

    Très vite, pourtant, cette découverte laisse place à une excitante interrogation : serait-il possible de customiser les salles de réunion ? Peut-on réunir ses collègues dans un bungalow sur une île paradisiaque ou un vaisseau spatial prêt à affronter l’Empire ou, pourquoi pas, un bureau Ovale de la Maison Blanche ? Pour le moment, il semblerait que non. « Le metavers que nous imaginons est un espace fluide de personnalisation et c’est là que nous souhaitons aller, bien sûr. Mais, pour l’instant, c’était important pour la performance et les bugs d’avoir un espace maîtrisé », explique Andrew Bosworth.
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    Il précise, par ailleurs, que cette application est l’une des plus exigeantes de la réalité virtuelle pour l’heure, puisqu’elle utilise de nombreuses technologies différentes comme la captation des mains, la capture du flux d’ordinateurs, la vidéo et l’audio de quelques dizaines de participants en même temps. Alors le changement de décor, ce sera pour plus tard.
    Les limites de la réalité virtuelle

    Pour une néophyte de la réalité virtuelle, Horizon Workplace reste une expérience impressionnante. C’est très fluide, les interactions sont agréables et les rares bugs sont plutôt amusants. Malgré tout, cette nouvelle application n’échappe pas aux travers bien connus de la réalité virtuelle. Peu importe si l’outil est bien ou non, encore faut-il que les personnes aient envie de l’utiliser au quotidien.

    Difficile d’imaginer mes collègues ou mes parents se mettre à acheter un casque pour utiliser Horizon Workrooms. L’effet « waouh » de ce genre d’outils semble vite écarté par les complications que cela représente au quotidien.

    #Metaverse #Réalité_virtuelle #Bureau #Visioconférence #Facebook

  • Cookies : une association dépose 422 plaintes pour non-respect des règles RGPD en Europe
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Cookies-une-association-depose-422-plaintes-pour-non-respect-des-

    (ETX Daily Up) - Près de trois ans après l’arrivée des bannières de cookies, nombre d’entreprises et de sites ne sont pas en position de conformité face au Règlement européen sur la protection des données. Une association, noyb, vient de déposer 422 plaintes dans une dizaine de pays pour faire bouger les lignes.

    Texte fondamental sur le traitement des données à caractère personnel en Europe, la RGPD, qui a instauré les impopulaires bannières de cookies, commence à tâtonner. Critiquée à ses débuts, la réglementation a connu une véritable accélération pendant les confinements successifs. Nombre d’entreprises s’étaient mises au pas pour atteindre les objectifs de respect de la vie privée. Pourtant depuis quelque temps, les actions se font rares et une large communauté d’irréductibles fait ralentir le mouvement. 

    Une association, noyb, cofondée par Max Schrems, un activiste autrichien militant pour la protection des données personnelles, vient de déposer 422 plaintes dans une dizaine de pays aux autorités de protection des données. Après des premiers avertissements fin mai 2021 avec des courriers faisant état d’un « projet de plainte », l’association a mis son plan à exécution pour les entreprises récalcitrantes.

    L’option de retrait, principal obstacle 
Les avertissements ont pourtant fait bouger les choses. Environ 42% de toutes les violations recensées ont été corrigées dans les 30 premiers jours. Malgré tout, 82% des entreprises averties continuent consciemment ou inconsciemment de violer les règles du texte de l’Union européenne. Principal objet de résistance : l’option de retrait concernant les cookies.

    Le texte exige de rendre le retrait du consentement donné aussi simplement que son autorisation. Pourtant, seulement 18% des sites ont ajouté une option de retrait. 

Sur le site de l’association noyb, Max Schrems explique les inquiétudes de certaines entreprises : « Dans des discussions informelles, nous avons entendu que certaines entreprises craignaient que leurs concurrents ne se mettent pas en position de conformité, ce qui créerait des avantages injustes. D’autres attendent des décisions claires des autorités de leurs pays avant de commencer à se conformer ». Le collectif militant a cependant rencontré une problématique de barrière de langue, 50% des plaintes seront déposés aux autorités autrichiennes des données, la « Datenschutzbehörde », qui s’occupera ensuite de le transmettre aux pays concernés.

Si certains sites se sont mis à la page comme Mastercard, Nikon, Seat ou encore Forever 21, les géants – tiens donc – comme Amazon, Twitter, Google ou encore Facebook n’ont pas donné suite. L’association a formulé à leur encontre 36 plaintes dans le but de fixer leurs bannières à cookies. Évidemment, le manque à gagner de ces firmes est massif compte tenu de leur dépendance aux publicités. 

À l’avenir, l’association a pour objectif d’analyser, d’examiner et d’avertir sur plus de 10 000 sites web en un an. « Nous attendons les premières décisions d’ici la fin de l’année. D’ici là, nous devrions voir la plupart des autres sites web passer à de simples options +oui+ ou +non+. » a exprimé le cofondateur Max Schrems. 

    #cookies de merde #rgpd #vol de la #vie_privée #vol par #Amazon #Twitter,#Google #Facebook

  • « Madres Paralelas » : sur Instagram, le patriarcat en téton armé
    Les récentes excuses d’Instagram à l’égard de Pedro Almodóvar pour la censure de l’affiche de son dernier film exhibe toute l’incongruité de la politique de modération de la plateforme. Seuls les hommes semblent être en mesure de publier des clichés de poitrines de femmes...
    https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/madres-paralelas-sur-instagram-le-patriarcat-en-teton-arme-20210812_6PYJI

    Pardon pour le téton. Il fallait bien un homme et un artiste de renom pour arracher des excuses au géant Instagram. Par la voix de sa maison mère Facebook, le réseau social s’est dit ce mercredi « désolé » après le retrait de l’affiche aux accents pop du prochain film du réalisateur espagnol Pedro Almodóvar, Madres Paralelas.

    Des excuses presque aussi risibles que l’objet initial de la censure : un téton mué en pupille sur lequel perle une goutte de lait qui n’a pas passé l’examen de l’algorithme de modération de la plateforme américaine. Le comble du tabou pour une plateforme de partage d’images qui fait du sexisme le lit de sa politique de modération. Si la publication de « mamelons féminins » est formellement interdite, dans sa grande mansuétude, Instagram les tolère « dans le contexte d’allaitement et dans les moments post-partum ». Le corps des femmes ne serait-il tolérable que lorsqu’ils jouent le rôle maternant ?
    Inégalité de traitement

    Autre exception : lorsque la nudité – comprendre féminine, puisque les tétons d’hommes n’émeuvent pas Facebook et consorts –s’inscrit dans « un contexte artistique clair ». Traduction : lorsque le sein est le produit du regard de deux hommes (ici Pedro Almodóvar et le graphiste espagnol Javier Jaén), de surcroît influents ? Les femmes, en particulier militantes féministes et queers, attendent toujours les excuses d’Instagram pour les innombrables posts censurés et contenus enterrés par leur algorithme en réaction à leur audace d’avoir fait poindre un mamelon de femme sur leurs feeds.

    On aimerait bien comprendre, cher Instagram repentant, pourquoi l’exposition « Belles Mômes » de la photographe Clélia Odette Rochat, capturant des femmes de plus de 50 ans dénudées, habituellement invisibles, n’a pas reçu le même traitement ? Pourquoi l’une de ces photos, touchante et poétique, partagée par le collectif féministe Gang du clito, a été tout bonnement supprimée ? Pourquoi l’artiste doit s’atteler à flouter chaque téton pour pouvoir avoir l’honneur de présenter son travail ? La clarté de votre contexte artistique tout comme votre politique se mesure visiblement toujours à l’échelle du patriarcat. Désolé ?

    #male_gaz #patriarcat #seins #femmes #féminisme #facebook #censure #zuckerberk

  • Facebook bloque la page du Mu. ZEE d’Ostende à cause d’une photo de sculptures de nus
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_facebook-bloque-la-page-du-mu-zee-d-ostende-a-cause-d-une-photo-de-sculp

    Le réseau social Facebook a bloqué la page du musée ostendais de la mer « Mu. ZEE » mi-juillet en raison de la publication, sur le compte de l’institution culturelle, d’une photo de l’artiste Constant Permeke posant près de deux sculptures de nus, a confirmé lundi la porte-parole du musée, Colette Castermans. La page est actuellement toujours bloquée.

    La photo a été postée le 16 juillet sur la page Facebook de Mu. Zee. Peu de temps après, le message a été supprimé par Facebook, puis la totalité de la page a été bloquée. « Nous avons contesté cette fermeture auprès de Facebook mais jusqu’ici sans résultat », poursuit Colette Castermans.

    « C’est une catastrophe car une grande part de notre communication se fait via Facebook. Notre page compte 16.000 membres et nous y avons investi beaucoup de temps. Créer une nouvelle page est quelque chose que nous préférerions éviter. »

    Toerisme Vlaanderen avait connu le même problème en 2018 lorsqu’une promotion pour l’année Rubens avait été mise hors ligne. Finalement, après négociation, l’agence de promotion du tourisme flamand avait été autorisée à placer quelques publicités de nus artistiques. Mu. Zee espère également arriver à un accord avec Facebook.

    #censure #facebook comme d’habitude ! #Ostende #Permeke et aussi #James_Ensor , #Léon_Spilliaert et dautres, à découvrir

  • Indie game developer says Facebook rejected his ad - Axios
    https://www.axios.com/game-developer-facebook-ad-9f6b932d-fdbf-4ccd-9911-22f31751eb4a.html

    Indie developer Yoan Fanise says Facebook rejected an ad he attempted to post about his road trip video game earlier this summer, citing restrictions on ads over politics, elections and social issues.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #jeu_vidéo_road_96 #publicité #censure #facebook #politique #rejet

  • Gamasutra - Facebook blocks Road 96 ad for being ’political messaging.’
    https://gamasutra.com/view/news/385957/Facebook_blocks_Road_96_ad_for_being_political_messaging.php

    Road 96 developer Yoan Fanise has told Axios that Facebook rejected an advertisement for his team’s upcoming game, on the grounds it contained “political messaging.”

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #publicité #politique #facebook #jeu_vidéo_road_96 #yoan_fanise #refus #censure #frontière

  • R3Z sur Twitter :

    Little bit of a hump day OSINT challenge. These guys should be named and shamed. Let me know if you see corrections.

    Photo annotée de noms de la « Cosby Suite » issue d’un Blizzcon au coeur du procès pour harcèlement par d’anciens salariés à l’encontre de Activision Blizzard, et supposément représentative de la culture sexiste au sein de l’entreprise.

    #activision_blizzard #blizzard_entertainment #riot_games #deviation_games #bonfire_studios #zenimax_online_studios #cosby_suite #blizzcon_cosby_crew #salon_blizzcon #greg_street #cory_stockton #david_kosak #josh_mosqueira #jesse_mcree #johnathan_lecraft #alex_afrasiabi #justice #procès #facebook #bro_culture #frat_boy_culture #boys'_club

  • Des dizaines de voitures d’Apple filmeront la Suisse Anouch Seydtaghia
     
    Dès le 21 juillet, Apple fera circuler pour la première fois des dizaines de voitures équipées de caméras sur les routes helvétiques. Son objectif : améliorer son service Maps. Coïncidence, les voitures de Google filmeront en même temps la Suisse.


    Equipées de caméras à 360 degrés, les voiture d’Apple croiseront sur les routes suisses celles de... Google dès la semaine prochaine. — © Joaquin Corbalan - stock.adobe.com

    Dès le 21 juillet, plusieurs dizaines de voitures d’Apple circuleront sur les routes suisses. Leur objectif sera de filmer et photographier des milliers de kilomètres de routes, ainsi que leurs alentours. Plus de dix ans après Google, son rival californien veut lui aussi enregistrer avec précision l’espace public helvétique grâce à des véhicules truffés de capteurs. Avec, en arrière-plan, plusieurs objectifs commerciaux.
    . . . . . . . .
    La suite payante : https://www.letemps.ch/economie/dizaines-voitures-dapple-filmeront-suisse
    #vie_privée #surveillance #apple #facebook #google #données #internet #algorithme #bigdata #données_personnelles #profiling
    #vie_privée_-_données_personnelles

  • Trafic Internet en France : 50 % provient de Netflix, Google, Akamai et Facebook Julien Lausson
    https://www.numerama.com/tech/724507-trafic-internet-en-france-50-provient-de-netflix-google-akamai-et-f

    Le dernier rapport du régulateur des télécoms confirme la place très importante qu’occupe Netflix sur le réseau Internet français. Il montre aussi la progression de Twitch.

    Netflix reste encore et toujours le service qui génère le plus de trafic Internet en France. Le rapport du régulateur des télécoms sur l’Internet ouvert, dont la dernière version est parue le 7 juillet 2021, confirme la domination du géant américain de la vidéo à la demande par abonnement (SVOD) sur le réseau hexagonal, loin devant ses poursuivants, même s’ils s’appellent Google ou Facebook.

    Que lit-on ? Les données de l’Autorité de régulation des communications électroniques montrent qu’à la fin de l’année 2020, Netflix représentait à lui seul un peu plus de 20 % du trafic Internet en France. Derrière, on retrouve Google, aux alentours de 13 %, puis Akamai, sous les 10 %, tout comme Facebook. La cinquième place revient à Amazon, qui n’atteint pas les 5 % de trafic en métropole.


    Le classement des plus importantes sources de trafic. // Source : Arcep

    Dans son observatoire de juillet 2021, l’Arcep constate que « l’écart se creuse entre le volume de trafic provenant de Netflix et celui des autres fournisseurs de contenu », même si une baisse relative peut être observée comparé au précédent rapport. Le géant de la SVOD occupait alors près de 23 % du trafic hexagonal, d’après des statistiques arrêtées à la fin 2019.

    Le quatuor de tête — Netflix, Google, Akamai et Facebook — reste inchangé et pèse en tout « 50 % du trafic vers les clients des principaux FAI en France », constate le régulateur. Il est toutefois envisageable de présenter le classement différemment : l’Arcep a fait le choix de séparer Amazon et Twitch en en faisant deux services distincts, alors que le second est une filiale du premier depuis 2014.

    Or, le poids de Twitch dans l’Internet français : classé en neuvième position lors du bilan de fin 2019, le site de diffusion de parties de jeux vidéo en direct est passé à la septième place fin 2020. Le succès de la plateforme est indéniable, avec de plus en plus d’internautes qui suivent les péripéties vidéoludiques des vidéastes. En additionnant le poids de Twitch à celui d’Amazon, celui-ci pourrait être au niveau de Facebook.

    Outre les géants du net bien identifiés, plusieurs plateformes moins connues apparaissent assez haut dans le classement : c’est le cas d’entreprises comme Akamai, Level 3 CDN, EdgeCast, LimeLight, CDN77 ou encore Fastly. Ces sociétés sont des spécialistes de la mise en cache, au profit d’autres entreprises, de façon à ce que les contenus, des sites ou des vidéos par exemple, s’affichent plus vite chez les internautes.

    L’Arcep relève que ces quatre acteurs, qui focalisent 50 % du trafic en France, illustrent « une concentration de plus en plus nette du trafic entre un petit nombre d’acteurs dont la position sur le marché des contenus est renforcée ». Ce nombre évolue d’une année à l’autre, et pas toujours à la hausse : il y a deux ans, l’Arcep évaluait la part du top 4 à 53 %. Il y a un an, elle était estimée à 55 %.

    La domination de Netflix en France se justifie par une pluralité de facteurs : d’abord, la vidéo est un type de contenu qui par nature implique un volume important de données. Ensuite, la qualité de ces mêmes vidéos progresse avec l’arrivée de définitions toujours plus importantes — la 4K est ainsi en train de devenir de plus en plus courante, et Netflix a pris ce virage.

    Le succès de Netflix en France a en outre un effet multiplicateur : début 2020, on apprenait que le site de SVOD avait 6,7 millions d’abonnés dans le pays. Un chiffre qui a sans doute évolué à la hausse depuis (dans le monde, Netflix a dépassé en début d’année la barre des 200 millions de clients). Ce chiffre est de toute façon sous-évalué, car un même compte peut être partagé par plusieurs internautes, légalement ou non.

    Pour autant, Netflix s’efforce d’optimiser au maximum ses flux, en déployant des codecs de plus en plus performants — l’un d’eux a même été distingué d’un Emmy Award pour sa qualité dans la compression vidéo — pour pouvoir réduire la quantité de données requises pour une scène. La plateforme avait d’ailleurs joué sur le bitrate pour réduire son poids sur les réseaux pendant le confinement.

    Et Disney+ alors ?
    Le classement de l’Arcep parait oublier un acteur de poids : Disney+. Cet autre géant de la SVOD rencontre pourtant un succès indéniable, y compris en métropole. Cette apparente absence n’est qu’une illusion : « Disney+ apparaît dans ce classement au travers de ses différents CDN », ces fameux spécialistes de la mise en cache. L’entreprise a en effet fait le choix de passer par des tiers, plutôt que d’avoir son propre CDN.

    « L’architecture retenue par Disney ne reposait pas sur son propre CDN mais sur le recours à des CDN tiers », note l’Arcep dans son rapport. Ce choix, qui évite à Disney de se soucier de la partie technique et d’avoir à s’occuper des serveurs et des tuyaux, peut avoir des inconvénients, comme « saturer un lien d’interconnexion partagé avec de multiples autres contenus en cas de pic d’utilisation lié au lancement de la plateforme ».


    Disney+ aussi a une empreinte forte sur les réseaux français, via ses CDN. // Source : Disney+

    C’est pour cela que le lancement de Disney+ avait fait beaucoup parler de lui en France au printemps 2020, car il survenait en période de confinement, à un moment il fallait rester chez soi. Or, une inquiétude existait sur une saturation des réseaux, qui était plus sollicités que d’habitude. « Le redimensionnement de certaines interconnexions a donc pu être nécessaire pour prévenir d’éventuels risques de congestion des réseaux », écrit l’Arcep.

    C’est pour cela que la sortie de Disney+ a été décalée de quelques semaines et que la 4K a été indisponible au début, avant d’être rétablie ultérieurement. Les opérateurs se disaient inquiets de l’impact de l’arrivée d’un tel mastodonte sur les réseaux. « Disney envoie depuis les États-Unis […] Pour nos réseaux, ça fait une sacrée différence », relevait un cadre chez Orange, là où Netflix a, au fil du temps, mis en place une gestion plus fine de ses vidéos.
    #pollution #Netflix #Google #Akamai #Facebook #Disney+ #Akamai #Level_3 #CDN #EdgeCast #LimeLight #CDN77 #Fastly #Arcep #CDN #réseaux #SVOD #serveurs #réseaux

  • Algorithm of harm: #Facebook amplified Myanmar military propaganda following coup | Global Witness
    https://www.globalwitness.org/en/campaigns/digital-threats/algorithm-harm-facebook-amplified-myanmar-military-propaganda-followi

    After Myanmar’s military seized power in a coup on 1 February 2021, imprisoning the country’s democratically elected leaders, Facebook banned the armed forces from its platform. The company cited the military’s history of exceptionally severe human rights abuses and the clear risk of future military-initiated violence. But a month later, as soldiers massacred hundreds of unarmed civilians in the streets, we found that Facebook’s own page recommendation algorithm was amplifying content that violated many of its own policies on #violence and misinformation.

    #algorithmes #Birmanie

  • Facebook a encore payé un impôt ridicule en 2020
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/facebook-a-encore-paye-un-impot-ridicule-en-2020-1408054


    /.../ En effet, le réseau social revendique 39 millions d’utilisateurs par mois dans l’Hexagone fin 2020. Or chaque utilisateur européen a généré l’an dernier un revenu de 50,95 dollars, soit 42,8 euros, indiquent les comptes de Facebook.

    Le réseau social ayant réalisé globalement 38,6% de marge avant impôt l’an dernier, on peut donc estimer qu’il a engrangé environ 650 millions d’euros de bénéfices avant impôts en France. Avec un taux d’imposition de 31%, il aurait dû payer près de 200 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices… soit 50 fois la charge d’impôt effectivement passée dans les comptes de l’an passé. /.../

    #facebook #impots #arnaque

  • Julian Assange et l’effondrement de l’État de droit Chris Hedges

    Chris Hedges a prononcé cette allocution lors d’un rassemblement jeudi 10 juin au soir à New York en soutien à Julian Assange. John et Gabriel Shipton, le père et le frère de Julian, ont également pris la parole lors de l’événement, qui s’est tenu au People’s Forum.

    Une société qui interdit la capacité de dire la vérité éteint la capacité de vivre dans la justice.
    C’est pourquoi nous sommes ici ce soir. Oui, nous tous qui connaissons et admirons Julian décrions ses souffrances prolongées et les souffrances de sa famille. Oui, nous exigeons que les nombreux torts et injustices qui lui ont été infligés prennent fin. Oui, nous l’honorons pour son courage et son intégrité. Mais la bataille pour la liberté de Julian a toujours été bien plus que la persécution d’un éditeur. C’est la bataille la plus importante de notre époque pour la liberté de la presse. Et si nous perdons cette bataille, ce sera dévastateur, non seulement pour Julian et sa famille, mais pour nous tous.

    Les tyrannies renversent l’état de droit. Elles font de la loi un instrument d’injustice. Elles dissimulent leurs crimes derrière une fausse légalité. Elles utilisent le décorum des tribunaux et des procès, pour masquer leur criminalité. Ceux, comme Julian, qui exposent cette criminalité au public sont dangereux, car sans prétexte de légitimité, la tyrannie perd de sa crédibilité et n’a plus dans son arsenal que la peur, la coercition et la violence.

    La longue campagne contre Julian et WikiLeaks est une fenêtre sur l’effondrement de l’État de droit, la montée de ce que le philosophe politique Sheldon Wolin appelle notre système de totalitarisme inversé, une forme de totalitarisme qui entretient les fictions de l’ancienne démocratie capitaliste, y compris ses institutions, son iconographie, ses symboles patriotiques et sa rhétorique, mais a cédé en interne le contrôle total aux diktats des entreprises mondiales.

    J’étais dans la salle d’audience de Londres lorsque Julian était jugé par la juge Vanessa Baraitser, une version mise à jour de la reine de cœur d’ Alice au pays des merveilles exigeant la peine avant de prononcer le verdict. C’était une farce judiciaire. Il n’y avait aucune base légale pour détenir Julian en prison. Il n’y avait aucune base légale pour le juger, un citoyen australien, en vertu de la loi américaine sur l’espionnage. La CIA a espionné Julian à l’ambassade par l’intermédiaire d’une société espagnole, UC Global, chargée d’assurer la sécurité de l’ambassade. Cet espionnage comprenait l’enregistrement des conversations privilégiées entre Julian et ses avocats alors qu’ils discutaient de sa défense. Ce seul fait invalidait le procès. Julian est détenu dans une prison de haute sécurité afin que l’État puisse, comme l’a témoigné Nils Melzer, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, continuer les abus dégradants et la torture qui, espère-t-il, mèneront à sa désintégration psychologique, voire physique.

    Le gouvernement américain a dirigé, comme Craig Murray l’a si éloquemment documenté, le procureur de Londres James Lewis. Lewis a présenté ces directives à Baraitser. Baraitser les a adoptés comme sa décision légale. C’était de la pantomime judiciaire. Lewis et le juge ont insisté sur le fait qu’ils n’essayaient pas de criminaliser les journalistes et de museler la presse alors qu’ils s’affairent à mettre en place le cadre juridique pour criminaliser les journalistes et museler la presse. Et c’est pourquoi le tribunal a travaillé si dur pour masquer la procédure au public, limitant l’accès à la salle d’audience à une poignée d’observateurs et rendant difficile et parfois impossible l’accès au procès en ligne. C’était un procès-spectacle vulgaire, pas un exemple du meilleur de la jurisprudence anglaise mais de la Loubianka.

    Maintenant, je sais que beaucoup d’entre nous ici ce soir aimeraient se considérer comme des radicaux, peut-être même des révolutionnaires. Mais ce que nous exigeons de l’échiquier politique est en fait conservateur : c’est le rétablissement de l’État de droit. C’est simple et basique. Ça ne devrait pas, dans une démocratie qui fonctionne, être incendiaire. Mais vivre pour la vérité dans un système despotique est l’acte suprême de défi. Cette vérité terrifie ceux qui sont au pouvoir.

    Les architectes de l’impérialisme, les maîtres de la guerre, les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif contrôlés par les entreprises et leurs courtisans obséquieux dans les médias, sont illégitimes. Dites cette simple vérité et vous êtes banni, comme beaucoup d’entre nous l’ont été, et jeté en marge du paysage médiatique. Prouvez cette vérité, comme Julian, Chelsea Manning, Jeremy Hammond et Edward Snowden l’ont fait en nous permettant de scruter le fonctionnement interne du pouvoir, et vous êtes pourchassé et persécuté.

    Peu de temps après que WikiLeaks a publié les journaux de guerre d’Irak en octobre 2010, qui ont documenté de nombreux crimes de guerre américains —y compris des images vidéo du meurtre de deux journalistes de Reuters et de 10 autres civils non armés dans la vidéo Collateral Murder, la torture de routine des prisonniers irakiens, la couverture des milliers de morts parmi les civils et le meurtre de près de 700 civils qui s’étaient approchés de trop près des points de contrôle américains—, les imposants avocats des droits civiques Len Weinglass et mon bon ami Michael Ratner, que j’accompagnerais plus tard pour rencontrer Julian à l’ambassade équatorienne, ont rencontré Julian dans un studio au centre de Londres. Les cartes bancaires personnelles de Julian avaient été bloquées. Trois ordinateurs portables cryptés contenant des documents détaillant les crimes de guerre américains avaient disparu de ses bagages en route vers Londres. La police suédoise fabriquait un dossier contre lui dans le cadre d’un mouvement, a averti Ratner, qui visait à faire extrader Julian vers les États-Unis.

    « WikiLeaks et vous personnellement êtes confrontés à une bataille à la fois juridique et politique », a déclaré Weinglass à Assange. « Comme nous l’avons appris dans l’affaire Pentagon Papers, le gouvernement américain n’aime pas que la vérité éclate. Et il n’aime pas être humilié. Peu importe si c’est Nixon ou Bush ou Obama, si c’est un Républicain ou un Démocrate à la Maison Blanche. Le gouvernement américain essaiera de vous empêcher de publier ses vilains secrets. Et s’ils doivent vous détruire ainsi que le Premier Amendement et les droits des éditeurs avec vous, ils sont prêts à le faire. Nous pensons qu’ils en ont après WikiLeaks et vous, Julian, en tant qu’éditeur. »

    « Ils vont s’en prendre à moi à quel titre ? » demanda Julian.

    « Espionnage », a poursuivi Weinglass. « Ils vont accuser Bradley Manning de trahison en vertu de la loi sur l’espionnage de 1917. Nous ne pensons pas que cela s’applique à lui parce qu’il est un lanceur d’alerte, pas un espion. Et nous ne pensons pas que cela s’applique à vous non plus parce que vous êtes un éditeur. Mais ils vont essayer de forcer Manning à vous impliquer comme son collaborateur. »

    « Ils vont s’en prendre à moi à quel titre ? »

    Telle est la question.

    Ils s’en sont pris à Julien non pour ses vices, mais pour ses vertus.

    Ils sont venus après Julian parce qu’il a exposé les plus de 15 000 morts non signalées de civils irakiens ; parce qu’il a dénoncé la torture et les mauvais traitements infligés à quelque 800 hommes et garçons, âgés de 14 à 89 ans, à Guantanamo ; parce qu’il a révélé qu’Hillary Clinton en 2009 a ordonné aux diplomates américains d’espionner le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon et d’autres représentants de l’ONU de Chine, de France, de Russie et du Royaume-Uni, espionnage qui comprenait l’obtention d’ADN, d’analyses d’iris, d’empreintes digitales et de mots de passe personnels, une partie du long schéma de surveillance illégale qui comprenait l’écoute clandestine du Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan dans les semaines précédant l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 ; parce qu’il a révélé que Barack Obama, Hillary Clinton et la CIA ont orchestré le coup d’État militaire de juin 2009 au Honduras qui a renversé le Président démocratiquement élu Manuel Zelaya, le remplaçant par un régime militaire meurtrier et corrompu ; parce qu’il a exposé que George W. Bush, Barack Obama et le général David Petraeus ont poursuivi une guerre en Irak qui, en vertu des lois post-Nuremberg, est définie comme une guerre criminelle d’agression, un crime de guerre, qu’ils ont autorisé des centaines d’assassinats ciblés, y compris ceux de citoyens américains au Yémen, et qu’ils ont secrètement lancé des attaques de missiles, de bombes et de drones sur le Yémen, tuant des dizaines de civils ; parce qu’il a révélé que Goldman Sachs a payé 657 000 dollars à Hillary Clinton pour donner des conférences, une somme si importante qu’elle ne peut être considérée que comme un pot-de-vin, et qu’elle a assuré en privé aux chefs d’entreprise qu’elle ferait ce qu’ils voulaient tout en promettant la réglementation et la réforme des finances publiques ; parce qu’il a exposé la campagne interne visant à discréditer et à détruire le chef du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn par des membres de son propre parti ; parce qu’il a exposé comment les outils de piratage utilisés par la CIA et la National Security Agency permettent la surveillance gouvernementale en gros de nos téléviseurs, ordinateurs, smartphones et logiciels antivirus, permettant au gouvernement d’enregistrer et de stocker nos conversations, images et messages texte privés, même à partir d’applications cryptées.
    . . . . . . . .

    La suite : https://lecridespeuples.fr/2021/06/19/julian-assange-et-leffondrement-de-letat-de-droit

    #wikileaks #assange #julian_assange #surveillance #snowden #en_vedette #actualités_internationales #internet #nsa #usa #etats-unis #censure #journalisme #cablegate #activisme #google #julianassange #liberté #facebook

  • Doctolib, la plateforme de réservation de médecins, a envoyé des données à Facebook et Outbrain, violant ainsi le secret médical
    https://www.developpez.com/actu/316232/Doctolib-la-plateforme-de-reservation-de-medecins-a-envoye-des-donnees-a

    ...et histoire de faire la totale :

    Début juin, Doctolib a reçu le « Big Brother Award » négatif de l’association de protection des données Digitalcourage.

    et

    Enfin, Doctolib a également été épinglé fin 2020 à l’occasion de la conférence rC3 du Chaos Computer Club. Un chercheur en sécurité avait trouvé une faille permettant d’accéder aux données de plus de 150 millions de rendez-vous.

    #doctolib #vie_privée #protection_des_données

  • Priver Donald Trump de Facebook, était-ce « la » bonne solution ? – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/priver-donald-trump-de-facebook-etait-ce-la-bonne-solution-20210609_C6ESG
    https://www.liberation.fr/resizer/4KgeH85ELDR_bRChfFjlO5MT4Ow=/1200x630/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/DLVQPLX3FJHU3F45SPPOJOQWNA.jpg

    Poser la question, c’est y répondre. Mais à l’heure actuelle, il n’y a que de mauvaises options, une impasse qui révèle la crise de gouvernance de l’entreprise de Mark Zuckerberg qui relie 2,85 milliards d’humains.

    (FILES) In this file photo illustration, a phone screen displays a Facebook logo with the official portrait of former US President Donald Trump on the background, on May 4, 2021, in Arlington, Virginia. - Facebook’s independent oversight board on May 5, 2021 upheld the platform’s ban on former US president Donald Trump but called for a further review of the penalty within six months. The board, whose decisions are binding on the leading social network, said Trump "created an environment where a serious risk of violence was possible" with his comments regarding the January 6 rampage by his supporters at the US Capitol. (Photo by Olivier DOULIERY / AFP) (OLIVIER DOULIERY/AFP)

    par Olivier Ertzscheid , Chercheur en sciences de l’information et de la communication, maître de conférences à l’université de Nantes et à l’Institut universitaire de technologie de La Roche-sur-Yon
    publié le 9 juin 2021 à 6h10

    L’homme qui se vantait « d’attraper les femmes par la chatte », l’homme qui refusait de reconnaître sa défaite et d’assurer la transition des pouvoirs après l’élection, l’homme qui a soutenu, encouragé et refusé de condamner l’invasion du Capitole, le 45e président des Etats-Unis, Donald Trump a été « banni » de Facebook le 7 janvier pour une durée indéterminée. Il a aussi été « banni » de Twitter mais cette fois, à perpétuité.

    Donald Trump a été « déplateformisé », privé de plateforme, il a été « amégaphoni », privé de l’audience et du porte-voix qu’elles apportent.

    On s’est beaucoup interrogé sur la durée du bannissement de Trump que choisirait Facebook et Zuckerberg. Elle est désormais connue : elle sera de deux ans. Trump pourra faire son retour (« si les conditions le permettent ») sur Facebook en 2023. Ce qui lui laissera le temps de revenir faire campagne sur le réseau pour les primaires et les prochaines élections américaines de 2024 (si bien sûr il choisit de s’y présenter, option qui semble aujourd’hui n’être pas totalement exclue et même assez vraisemblable).

    La situation, même hypothétique, dans laquelle Trump tenterait un nouveau mandat en étant privé d’accès à la plateforme qui réunit plus de la moitié de l’humanité connectée et près de 70% des Américains, aurait été simplement intenable au regard des (des)équilibres médiatico-politiques actuels.

    Le changement de règles de Zuckerberg

    Mark Zuckerberg travaille à un changement assez radical dans sa manière d’envisager les règles encadrant l’expression de personnalités politiques élues sur sa plateforme. Les « personnalités publiques » s’exposant désormais à une échelle de sanctions ainsi hiérarchisées en cas – c’est précisé – de troubles à l’ordre public (« civil unrest ») et de violences en cours (« ongoing violence ») : Trump écope donc du maximum sur l’échelle des sanctions mais échappe au bannissement permanent (« permanent removal »).

    On se souvient que de manière tout à fait stupéfiante, le fondateur de Facebook avait jusqu’ici assumé et acté le fait que la parole politique, du seul fait qu’elle était énoncée par une personnalité élue, serait exemptée de toute vérification, fact-checking, et autres avertissements contextuels. Le simple fait d’être une personnalité politique vous permettait donc, sur Facebook, d’affirmer sans crainte des contre-vérités, des fake news et autres mensonges, ainsi que différents appels à la haine ou à l’insurrection, sans jamais risquer d’être inquiété, contredit ou de voir son compte fermé ou suspendu.

    Ce ne sera désormais plus possible (en théorie en tout cas, puisque ce ne serait pas la première fois qu’on constaterait un écart entre théorie et pratique chez Facebook). Donald Trump est banni pour deux ans et pourra ensuite faire son come-back. Et les publications des responsables politiques élus seront soumises au même régime de modération que celui de tous les autres utilisateurs de la plateforme.

    Un revirement de posture en moins de deux ans

    Il faudra d’abord voir si ce changement se vérifie et s’applique effectivement à l’ensemble des responsables politiques de tous les pays et à tous les niveaux, du député de province au président élu. Pour l’instant, c’est assez flou et rien n’est moins sûr : dans la discussion détaillée des mesures prises, Facebook semble garder une marge de manœuvre pour l’appliquer surtout aux politiciens « de premier plan ».

    Mais on peut d’ores et déjà tirer certains enseignements paradoxaux, à commencer par le revirement complet de posture en moins de deux ans d’intervalle.

    Le premier enseignement ressemble à la morale d’une fable : quand quelqu’un peut décider seul que tous les autres doivent être traités en égaux, c’est qu’il en existe au moins un qui s’estime supérieur à tous les autres. Pour le dire autrement, les hoquets et reniements de la politique de modération sur Facebook entretiennent un régime d’aléatoire qui aliène au pouvoir de quelques-uns l’ensemble de ce que 2,85 milliards d’utilisateurs sont en capacité de raconter chaque jour. Cela n’est ni juste, ni sain, ni légitime, et ne pourra jamais l’être, d’autant qu’il n’existe aucune « instance » de régulation sérieuse capable de contrebalancer le pouvoir d’un seul, l’« oversight board » (conseil de surveillance) dont Facebook s’est récemment doté étant essentiellement une farce.

    On peut légitimement considérer comme une victoire le fait que la parole des responsables politiques soit enfin traitée comme celle de n’importe quel autre utilisateur de la plateforme. Comme celle de n’importe quel autre citoyen. Mais cela ne doit pas nous empêcher de nous interroger, et c’est le second enseignement, sur cette nouvelle équivalence discursive décrétée « d’en haut » et sur ce qu’elle dit du fait d’acter l’effondrement constant de la valeur de sincérité de la parole politique. Un effondrement auquel Facebook participe évidemment mais dont il n’est pas, loin s’en faut, le seul et le premier responsable, et qu’il ne fait que rendre excessivement tangible et observable.

    « Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt », dit le proverbe. Si Facebook en vient à décider que la parole des présidents élus de démocraties modernes doit être modérée comme celle de n’importe quel complotiste inculte homophobe et sexiste éructant et publiant des fake news en continu, ce qui doit nous interpeller, c’est d’abord que des complotistes incultes homophobes et sexistes puissent devenir présidents des Etats-Unis ou du Brésil. Et qu’au-delà de Trump et de Bolsonaro, nombre de responsables politiques élus de premier plan (que l’on ne peut pas soupçonner d’êtres incultes), dans nombre de démocraties parlementaires modernes, n’hésitent plus à propager les pires fake news ou à se faire le relais en acte de pseudo-théories scientifiques en pleine crise sanitaire mondiale. Je pense notamment au Royaume-Uni avec l’attitude tout à fait indigne et mensongère de Boris Johnson dans la campagne du Brexit mais aussi sur sa manière de (ne pas) gérer la pandémie avant de manquer lui-même d’en mourir. Mais il existe aussi tant d’exemples dans tant d’autres pays à commencer par le nôtre…

    Entre mauvais choix et… mauvais choix

    Il n’y a plus que de mauvais choix. A l’échelle de Facebook et de ses 2,85 milliards d’utilisateurs, choisir de bannir Trump (ou d’autres élus de premier ou de second plan) à perpétuité serait antidémocratique et donc un mauvais choix. Choisir de continuer, par principe, de ne jamais modérer la parole publique de représentants élus serait un autre mauvais choix. Mais ramener la parole d’élus occupant d’éminentes fonctions au rang de celle de simples utilisateurs en effaçant toute frontière et toute dimension de citoyenneté ou de représentativité ne peut pas, non plus, être considéré comme un bon choix. Une crise majeure de gouvernance se définit par le fait que l’on se trouve acculé à choisir entre de mauvaises options pour envisager dans l’urgence et sous la contrainte de se tourner vers la moins mauvaise d’entre elles. Et c’est très exactement à ce type de crise que Facebook fait face actuellement. Une crise de gouvernance qui concerne au moins 2,85 milliards d’entre nous dans la quotidienneté de leur rapport à l’information et à la politique, et qui est peut-être à ce titre, la mère de toutes les crises.

    #Olivier_Ertzscheid #Facebook #Liberté_exprfession #Politique #Véracité

  • « Va te faire foutre, #Twitter ! » dit #Aral_Balkan
    https://framablog.org/2021/06/05/va-te-faire-foutre-twitter-dit-aral-balkan

    Avec un ton acerbe contre les géants du numérique, Aral Balkan nourrit depuis plusieurs années une analyse lucide et sans concession du capitalisme de surveillance. Nous avons maintes fois publié des traductions de ses diatribes. Ce qui fait la particularité … Lire la suite­­

    #Autonomie_numérique #Fédération #Libertés_Numériques #algorithme #Capital-risque #Facebook #Fediverse #SmallTech #SmallWeb #startup #timeline

  • Les #Médias sociaux ne sont pas des espaces démocratiques
    https://framablog.org/2021/05/15/les-medias-sociaux-ne-sont-pas-des-espaces-democratiques

    On peut rêver d’une solution technologique ou juridique pour limiter ou interdire l’utilisation d’un logiciel à des groupes ou personnes qui ne partagent pas les valeurs auxquelles on tient ou pire veulent les détruire. L’entreprise est bien plus délicate qu’il … Lire la suite­­

    #Autonomie_numérique #Internet_et_société #Tales_of_Fediverse #Communication #Democratie #Facebook #Fediverse #GAFAM #Masutti #reseaux_sociaux #trump #Twitter

  • Facebook’s Secret Rules on Word “Zionist” Impede Criticism of Israel
    https://theintercept.com/2021/05/14/facebook-israel-zionist-moderation

    Obtained by The Intercept, the policies alarmed advocates, who said Facebook is silencing political speech. Facebook’s secret internal rules for moderating the term “Zionist” let the social network suppress criticism of Israel amid an ongoing wave of Israeli abuses and violence, according to people who reviewed the policies. The rules appear to have been in place since 2019, seeming to contradict a claim by the company in March that no decision had been made on whether to treat the term (...)

    #Facebook #antisémitisme #censure #modération

  • #Suisse Devant la justice pour un « J’aime » ou un « partage » sur les réseaux sociaux

    Un simple « like », une simple mention « J’aime », sur les réseaux sociaux peut conduire son auteur devant la justice. Les plaintes déposées contre les commentaires injurieux ou calomnieux se multiplient en Suisse. Plus de 700 personnes font l’objet d’une enquête concernant une seule et même affaire en Valais.

    L’histoire commence dans un restaurant du centre-ville de Martigny. Pour des raisons écologiques et économiques, le patron Fred Faibella a choisi de faire payer la carafe d’eau à ses clients. Mais un soir d’octobre, la décision du restaurateur n’est pas comprise.

    « Quatre personnes rentrent, ils vont s’installer et ils passent commande. Ils souhaitent une carafe d’eau, alors ma fille leur répond que la politique de la maison est, effectivement, de la facturer. Ils n’ont pas du tout apprécié. Ils sont partis et ils ont été un peu se venger sur les réseaux sociaux », raconte Fred Faibella dans Mise au point.

    Avalanche de réactions
    Le lendemain, l’un des clients rédige en effet un commentaire sur son « mur » Facebook en indiquant le nom du restaurant, « La vache qui vole ». La publication est abondamment « likée », partagée et commentée. En trois jours, Fred Faibella assiste, médusé, à une tempête sur les réseaux sociaux : « La vache qui vole rackette le client », « Une cruche de gérante et une vache qui vole, un duo peu recommandable » ou encore « Sale pute fessée de chef hautaine et indigne... ta vache qui vole de merde ».

    « Il n’est pas possible que les gens puissent continuer à insulter, à calomnier. L’une de mes collaboratrices, qui a dû consulter, a été en arrêt maladie pendant une semaine. Elle avait des angoisses. Ces gens font énormément de mal. Ce n’est pas possible que cela continue », explique Fred Faibella.

    Plus de 700 personnes dénoncées
    Ainsi, la plus importante plainte du genre en Suisse a été lancée (lire encadré). Plus de 700 personnes ont été dénoncées devant le Ministère public valaisan. Elles sont donc convoquées tour à tour par la police pour avoir écrit des commentaires malveillants dans cette affaire, pour les avoir partagés ou pour les avoir approuvés avec un « J’aime ».

    « Je pense qu’on a dépassé toutes les limites de la bienséance et du respect. Avec une telle procédure, que le Ministère public est en train de faire prospérer, on va peut-être dissuader tout le monde de persister dans cette voie. Car on aura à la fin des gens qui auront des montants très importants à payer », estime l’avocat du restaurateur Sébastien Fanti. « (...) Pour que l’exercice ait un sens, il faut que tout le monde soit dénoncé. »

    « J’aurais dû réfléchir »
    L’immense majorité des personnes dénoncées ont refusé de témoigner devant la caméra de Mise au point. Mary-Claude, elle, en a eu le courage. Si elle ne connaît pas le restaurant de Martigny, elle n’est pas restée indifférente au commentaire du client en colère. « Je me suis dit que le restaurant exagérait. J’ai donc voulu faire de l’humour. En tant qu’ancienne journaliste, j’aurais dû réfléchir. »

    La retraitée, qui passe pas mal de temps sur Facebook, écrit ce commentaire « Une cruche de gérante et une vache qui vole, un duo peu recommandable ». « Moi j’ai écrit cela ? Ce n’est pas très gentil. J’ai été peut-être un peu fort », avoue Mary-Claude. Elle a donc été entendue par la Police cantonale. « J’ai cru à une farce », reconnaît-elle. Depuis, elle essaie d’être plus sage sur les réseaux sociaux.

    L’avocat Sébastien Fanti reconnaît qu’il y a une différence entre les commentaires « humoristiques » et haineux. « Mais les gens ne se rendent pas compte que même en faisant la petite blague, l’effet de meute est en train d’arriver. Le premier qui va commenter ou qui va diffuser l’information est, très souvent, dépassé par les événements. Sauf que ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il lui appartient de modérer les commentaires. »

    Le deuil et les commentaires haineux
    Le Valais a connu un autre exemple de discussion sur les réseaux sociaux qui dégénère. Le 23 janvier dernier, un guide et son client sont emportés par une avalanche en faisant du hors-piste. Si le client s’en est sorti, le guide est décédé. Christophe Gay-Crosier, 56 ans, était père de deux filles, Manon et Coline.

    Mais à la douleur de perdre leur papa s’est ajoutée celle de lire les commentaires qui se sont aussitôt déchaînés sous les articles relatant ce tragique fait divers : « C’est un attardé », « Il va en faire quoi de son pognon, maintenant qu’il est mort » ou encore « S’il est suffisamment con pour accepter de se faire payer pour aller prendre des risques ».

    « Les gens disent des horreurs »
    « Même moi, qui ne connaît pas très bien la montagne, je sais qu’un guide, c’est quand même fait pour faire du hors piste », explique Coline. « (...) La réalité, c’est que c’était quelqu’un de prudent qui faisait ce métier pour nourrir sa famille. Du coup, c’est violent, parce qu’on n’a pas choisi que cette histoire soit exposée. »

    Et sa soeur Manon d’ajouter : « Les gens disent des horreurs et ce n’est pas correct. Quand on dit du mal de quelqu’un qui est mort et, en plus, quand on dit des choses qui ne sont pas vraies, c’est de la diffamation. Ça salit la mémoire. »

    Coline et Manon, après avoir longtemps hésité, ont finalement déposé plainte contre cinq auteurs de commentaires les plus blessants. Et elles ont défendu, en février dernier, l’honneur de leur père dans Le Nouvelliste https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/on-ne-peut-pas-laisser-salir-papa-les-filles-du-guide-decede-a-nendaz- . L’article a suscité beaucoup d’émotions dans le canton. « Il y a vraiment eu un mouvement de solidarité et de soutien. Cela soulageait et il y avait presque un sentiment de justice », conclut Manon.

    #réseaux_sociaux

    #facebook #surveillance #twitter #censure #algorithme #manipulation #internet #publicité #données #google #profiling #médias #racisme #haine #censure #antisémitisme #islamophobie #violence #xénophobie

  • #Sheikh_Jarrah : la #censure opérée par les #réseaux_sociaux dénoncée | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/palestine-sheikh-jarrah-facebook-twitter-instagram-censure-reseaux-so

    « Nous sommes désolés pour tous ceux qui sont touchés, en particulier ceux qui sensibilisent à des causes importantes dans le monde », a posté Instagram après avoir annoncé que le problème avait été résolu.

    [...]

    Al Jazeera rappelle que « la #complicité entre Israël et les entreprises de réseaux sociaux dans la réglementation et la censure du contenu et des comptes palestiniens est bien documentée. À la suite d’une visite d’une délégation au siège de Facebook en 2016, le ministre israélien de la Justice avait déclaré à l’époque que #Facebook, #Google et #YouTube ‘’se conformaient à 95 % aux demandes israéliennes de suppression de contenu’’, presque entièrement palestinien ».

    Pire, ces entreprises, en révélant aux autorités israéliennes les données des utilisateurs ciblés, ont « permis l’arrestation de centaines de Palestiniens au cours des dernières années, principalement pour leurs publications sur Facebook. En revanche, les Israéliens ne subissent pas le même traitement », précise encore Al Jazeera.

    En 2017, 7amleh avait publié une étude selon laquelle toutes les 46 secondes, des Israéliens publient un commentaire raciste ou insultant à l’encontre des Palestiniens et des Arabes. Pourtant, peu de mesures ont été prises contre ces comptes.

    #sans_vergogne #criminels