• Un virage à 180° dans la crise ukrainienne ? - LE SAKER FRANÇAIS
    25 septembre 2014 / Jean-Paul Baquiast
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/25/virage-180-crise-ukrainienne

    Hier 24 septembre, notre vieil ami le chroniqueur et ancien diplomate indien M. K. Bhadrakumar a publié dans Indian Punchline un article bien intéressant [1]. S’il se trouvait vérifié, et généralement l’auteur est très bien informé, il annoncerait une nouvelle de grande importance.

    En effet, alors qu’Obama vient de présenter la Russie à l’ONU comme la deuxième menace existentielle contre la paix du monde [2], sil e serait engagé parallèlement dans un colossal rétropédalage. L’Ouest, c’est-à-dire en fait Obama, viendrait de décider de ne plus soutenir le gouvernement de Kiev et son président Porochenko dans leur lutte homérique contre Moscou.

    Avant-hier, mardi 23 septembre, à Washington, lors d’une réunion conjointe, Obama aurait déclaré qu’il recommandait à Porochenko de rétablir de bonnes relations avec Moscou, sur les plans tant diplomatique qu’économique. Pour (ré)conforter l’infortuné (c’est le cas de le dire) Porochenko dans cette nouvelle voie, Obama ne lui aurait promis que $50 millions, pour faire face aux dettes de l’Ukraine, alors que celles-ci avaient été estimées au bas mot à $55 milliards, sinon $100 milliards. Autant dire seulement de quoi permettre au roi du chocolat d’acheter quelques tonnes de sa production pour nourrir le peuple ukrainien durant l’hiver prochain. (...)

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    West beats retreat in Ukraine
    By M K Bhadrakumar – September 24, 2014
    http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2014/09/24/west-beats-retreat-in-ukraine

    Obama is a smart politician who can make a retreat appear a victory. He’s done it in Afghanistan. Is he doing it in Ukraine? Consider the following. Obama who poured scorn at the Minsk dialogue has now become its votary.
    He is also advocating that Ukraine should have “good relations with all of its neighbors, both east and west,” and he recommends that Ukraine should continue its strong economic links and people-to-people relations with Russia. This is vintage Obama.
    Are we seeing the signs of Obama all but counseling Poroshenko to sort out issues directly with Moscow? It seems so. On returning to Kiev, Poroshenko disclosed today that US will only supply “non-lethal” military items to Ukraine, which of course falls far short of his wish list.

  • ISIS’ Harsh Brand of Islam Is Rooted in Austere Saudi Creed
    http://www.nytimes.com/2014/09/25/world/middleeast/isis-abu-bakr-baghdadi-caliph-wahhabi.html

    Le #New_York_Times et DAVID D. KIRKPATRICK affirment sans rire que le #wahhabisme n’a plus cours en #Arabie_Saoudite,

    His ruthless creed, though, has clear roots in the 18th-century Arabian Peninsula. It was there that the Saud clan formed an alliance with the puritanical scholar Muhammed ibn Abd al-Wahhab. And as they conquered the warring tribes of the desert, his austere interpretation of Islam became the foundation of the Saudi state.

    Much to Saudi Arabia’s embarrassment, the same thought has now been revived by the caliph, better known as Abu Bakr al-Baghdadi, as the foundation of the Islamic State.

  • [L’oeil itinérant] Opération Tomahawk sur le calife par Pepe Escobar
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/25/loeil-itinerant-operation-tomahawk-calife

    (...) Mon nom est Khorasan

    Il y a de quoi tenir les F-22 en haleine. Ou peut-être pas. Les frappes à coup de Tomahawk venaient à peine de commencer qu’un missile patriot israélien Made in USA abattait un Su-24 syrien ayant prétendument « violé » l’espace aérien israélien au-dessus des hauteurs du Golan. Comme illustration explicite d’une étroite coordination avec le Pentagone, on peut difficilement faire mieux.

    C’est que bombarder le calife n’est pas une fin en soi. Ce n’est que le prélude discret au bombardement de Bachar el-Assad et de ses forces armées. Sur ces entrefaites, on apprend le bombardement (huit frappes à l’ouest d’Alep) d’un fantôme appelé Khorasan, une mystérieuse cellule d’Al-Qaïda.

    De quoi étonner les fans du monde entier de l’école de géopolitique de Marvel Comics. Deux méchants en même temps ? Ouaip. Et le second méchant est encore plus immonde que le calife.

    Ce parangon de médiocrité qu’est Ben Rhodes, le conseiller national adjoint à la sécurité nationale d’Obama, a défini Khorasan comme « un groupe d’extrémistes formé d’un nombre d’individus que nous suivons depuis longtemps ».

    Le novlangue répété à l’unisson dans l’administration Obama est que Khorasan comprend d’anciens membres d’Al-Qaïda provenant de tout le Moyen-Orient, y compris d’Al-Qaïda en Irak et de Jabhat al-Nosra, mais aussi du Pakistan, qui en ferait une branche ultra-radicale des talibans pakistanais.

    Quel fouillis. Al-Qaïda en Irak est l’embryon de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), devenu depuis l’État islamique (EI). Le Jabhat al-Nosra est la franchise d’Al-Qaïda en Syrie, avec l’assentiment de son PDG Ayman al-Zaouahiri. Ces deux groupes se détestent et pourtant, Khorasan se distingue pour avoir réuni les brutes du calife avec celles d’Al-Qaïda. Qui plus est, Washington tend à qualifier le Jabhat al-Nosra de rebelles « modérés » (tant que ce sont « nos salauds » !). Vous ne vous y retrouvez pas ? Qu’à cela ne tienne ! En cas de doute, on bombarde tout le monde.

    Le calife, c’est déjà chose du passé. Les brutes fantomatiques de Khorasan, c’est du solide. Khorasan est tellement malveillant qu’il a réussi à convaincre le Pentagone qu’il est « proche de la phase d’exécution » d’un nouveau 11 septembre.

    Le fantôme dans la machine de Guerre mondiale contre le terrorisme

    Khorasan est le fantôme idéal dans la machine de Guerre mondiale contre le terrorisme, la cible d’une guerre à l’intérieur d’une guerre. Car Obama a en effet déclenché deux guerres, puisqu’il a transmis deux notifications distinctes au Congrès en vertu de la Loi sur les pouvoirs de guerre, pour viser à la fois le calife et Khorasan.

    Qu’est-ce qui se cache derrière ce nom ? Une nouvelle diabolisation à peine voilée de l’Iran (Pourquoi pas ?), car le Khorasan historique, l’ancienne Partie, englobait principalement l’Iran et une partie de l’Afghanistan. (...)

    #Khorasan

    • Qui est Khorasan, ce groupe d’Al-Qaïda visé par les raids américains ?
      http://www.france24.com/fr/20140924-syrie-khorasan-al-qaida-front-al-nosra-raids-americains-etats-uni

      Khorasan et Front al-Nosra : une seule et même entité ?

      « C’est la première fois qu’on entend parler de ce groupe. Khorasan est un nom qui renvoie à l’Iran, au Pakistan et à l’Afghanistan. Mais les commandants tués dans les raids combattaient dans les rangs du Front al-Nosra », explique Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des groupes jihadistes.

      Pour lui, Khorasan et Front al-Nosra ne seraient peut-être qu’une seule et même entité. « Les Américains ont peut-être choisi de ne pas utiliser le nom ’al-Nosra’ parce que le groupe n’a jamais menacé les intérêts américains ou occidentaux. Al-Nosra a même fait preuve de bonne foi en libérant un otage américain [Peter Theo Curtis] et 45 soldats de l’ONU au Golan ».

      Cette hypothèse est corroborée par des jihadistes syriens contactés par Reuters. « Nous ne sommes pas vraiment sûrs de l’identité du groupe, dont parlent les Américains », confie l’un d’eux à l’agence de presse anglaise. « Ils font une distinction entre les chefs de Khorasan et les autres. Mais [Khorasan], c’est un terme seulement utilisé en Occident. Pour nous, ce n’est que du vent », précise-t-il. Plusieurs autres sources syriennes, citées par Reuters, affirment que les sites visés par l’armée américaine, dans la nuit de lundi à mardi, étaient bien des bases du Front al-Nosra.

      Malgré ce flou autour de leur identité, les autorités américaines ont expliqué que ce mouvement rebelle syrien était formé de membres d’Al-Qaïda. « Le chef de ce groupe, Moshin al-Fadhli [tué dans les frappes] était, selon les Américains, proche de Ben Laden. Les membres de Khorasan auraient fui l’Afghanistan en 2001 pour se réfugier en Iran quelques années avant de rejoindre la Syrie en 2013 », ajoute Wassim Nasr.