• Le retour du boomerang - Jean-François Bayart
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/15/le-retour-du-boomerang_1413552

    La démission de l’Europe sur la question palestinienne, dès lors que sa diplomatie commençait là où s’arrêtaient les intérêts israéliens, a installé le sentiment d’un « deux poids deux mesures », propice à l’instrumentalisation et à la radicalisation de la rancœur antioccidentale, voire antichrétienne et antisémite. L’alliance stratégique que la France a nouée avec les pétromonarchies conservatrices du Golfe, notamment pour des raisons mercantiles, a compromis la crédibilité de son attachement à la démocratie – et ce d’autant plus que dans le même temps elle classait comme organisation terroriste le Hamas palestinien, au lendemain de sa victoire électorale incontestée. Pis, par ce partenariat, la France a cautionné, depuis les années 1980, une propagande salafiste forte de ses pétrodollars, à un moment où le démantèlement de l’aide publique au développement, dans un contexte néolibéral d’ajustement structurel, paupérisait les populations, affaiblissait l’Etat séculariste et ouvrait une voie royale à l’islamo-Welfare dans les domaines de la santé et de l’éducation en Afrique et au Moyen-Orient.

    […]

    Seul un retournement radical pourrait nous en sortir : la remise en cause de la financiarisation du capitalisme qui détruit le lien social, créé la misère de masse et engendre des desperados ; une politique de sécurité qui privilégie le renseignement humain de qualité et de proximité plutôt que la surveillance systématique, mais vaine, de la population ; le rétablissement et l’amplification des libertés publiques qui constituent la meilleure riposte à l’attaque de notre société ; la révision de nos alliances douteuses avec des pays dont nous ne partageons que les contrats ; et surtout, peut-être, la lutte contre la bêtise identitaire, aussi bien celle d’une partie de notre propre classe politique et intellectuelle que celle des djihadistes. Car les Zemmour, Dieudonné, Le Pen, et Kouachi ou autres Coulibaly sont bien des « ennemis complémentaires », pour reprendre le terme de l’ethnologue Germaine Tillion.

    (via @rumor sur Twitter)

  • « La #race n’existe pas, mais elle tue »
    http://www.vacarme.org/article2736.html

    Chantier « Sales races » : http://www.vacarme.org/rubrique467.html

    La race n’existe pas mais elle tue. Dans un chantier sur la sale race Vacarme se saisit des mots, malaxe le stigmate et bataille sur les concepts. Si le terme de racisme est apparu récemment, comme l’évoque Matthieu Renault dans sa contre-généalogie de la race, le risque serait d’en étendre l’usage. Et pourtant la lutte des races fait retour aujourd’hui. Houria Bouteldja la défend tandis que Sophie Wahnich revient sur l’opposition dynamique entre universel et minoritaire.

  • Béziers : La citoyenneté est un sport de combat
    http://cqfd-journal.org/Beziers-La-citoyennete-est-un

    En 2014, Robert Ménard remportait la mairie de Béziers (Hérault) avec le soutien du Front National. Multipliant des arrêtés municipaux tout à la fois antisociaux et grotesques, l’édile s’est montré un habile provocateur. Un temps sonné, le peuple biterrois relève la tête. Et le poing. (...) Source : CQFD

  • تونس تكرم أدونيس ونوال السعداوي بأعلى وسام ثقافي | القدس العربي Alquds Newspaper
    http://www.alquds.co.uk/?p=320996

    تونس تكرم أدونيس ونوال السعداوي بأعلى وسام ثقافي

    Adonis et Nawal Saadoui, fleurons de la culture arabe à la Foire du livre de Tunis... là où la jeunesse arabe a essayé de faire entendre sa voix.

    #clichés_arabes

  • Il faudrait que la Russie arrête de mener une politique aussi militariste et agressive envers le reste de la planète :
    – dépenses militaires US : 581 milliards
    – dépenses militaires Russie : 70 milliards

    Chart : U.S. defense spending still dwarfs the rest of the world
    http://www.washingtonpost.com/blogs/worldviews/wp/2015/02/11/chart-u-s-defense-spending-still-dwarfs-the-rest-of-the-world

    According to the London-based International Institute for Strategic Studie’s annual Military Balance report, the United States spends over four times as much in its defense budget as its nearest rival, China.

    Ne pas oublier non plus le « black budget », 52 milliards de dollars en 2013, pour l’espionnage US :
    http://www.washingtonpost.com/wp-srv/special/national/black-budget

  • Manif de chamanes à Oulan-Bator contre l’exploitation d’une montagne située au Nord d’UB.

    Shamans pray to protect Noyon Mountain | The UB Post
    http://ubpost.mongolnews.mn/?p=13364

    Several days ago, a demonstration took place at Sukhbaatar Square involving over 100 shamans. They expressed their opposition to mining exploration and exploitation at Noyon Mountain, and prayed for the protection of the mountain and performed religious sacraments at the square.
    The shamans said that they will connect with the sky and their ancestors to protect the mountain.
    The area of Noyon Mountain, located in Selenge Province, is very rich in both natural resources and valuable cultural heritage. State officials want to make Noyon Mountain a strategic deposit, which has angered many people.
    A large number of citizens are against opening the mountain up to mining, and non-governmental organizations such as Bosoo Huh Mongol, Gal Undesten, the Shamanism Association, and some citizen representatives have officially stated that they will act on their opposition in stronger ways.
    To protect Noyon Mountain, the organization Civil Movement has officially stated that they will go on a hunger strike at the monument dedicated to the Victims of Political Repression. If state officials don’t respond with the right solutions within 24 hours, they will continue their strike for as many days as they can.
    The head of the Noyon Uul Protection Movement, O.Tserennadmid stated, “State officials see the mountain as a vast amount of money and approved the Gatsuurt field as a strategic deposit. The approval process took place at night, without us. We just can’t sit and accept it, we will go until the end. I am ready to give my life for my country.”

  • Une vidéo choc met en scène des enfants s’excusant pour des actes terroristes commis par des êtres qui leur ressemblent | Oumma.com
    http://oumma.com/219788/une-video-choc-met-scene-enfants-sexcusant-actes-terr

    La vidéo choc réalisée par Abdelkarim El-Fassi voulait frapper les esprits, et dès les premières images, le sursaut de conscience qu’il aspirait à provoquer au sujet de la notion de « culpabilité par association » se produit inévitablement, à la vue des visages de très jeunes enfants, l’innocence même.

    Poussant la provocation jusqu’à inciter cinq bambins, - l’un à la blondeur nordique d’un Anders Breivik, le terroriste norvégien, néo-nazi et islamophobe, auteur d’un carnage en 2011 à Oslo, et les autres au faciès plus typé présentant des traits communs avec les frères Kaouchi, les "jihadistes" et tueurs de la rédaction de Charlie Hebdo -, à s’excuser pour des crimes commis par des individus qui leur ressemblent, le réalisateur néerlandais a cherché à interpeller, à choquer et à faire réagir dans les chaumières, mais pour la bonne cause.

    Intitulé #Letsunite (unissons-nous), le clip coup de poing d’Abdelkarim El-Fassi a été diffusé la semaine dernière chez lui, aux Pays-Bas. Rares sont ceux qui sont restés de marbre devant sa manière d’illustrer l’injustice de la stigmatisation qui s’abat sur l’ensemble d’une communauté pour les actes odieux de quelques-uns, et les dégâts causés par les sommations à condamner leurs crimes, sur le plan de l’estime de soi et de la confiance, mais également au-delà des tourments de l’âme, dans l’opinion publique qui interprète immanquablement ces excuses sur commande comme autant d’ aveux de culpabilité.

  • Ce genre d’information circule désormais plus vite sur Twitter que dans les médias traditionnels (aucune reprise « nationale » à l’instant) : Chapel Hill police arrest man in triple homicide
    http://www.newsobserver.com/2015/02/10/4545775/three-people-shot-dead-in-chapel.html

    Police charged a Chapel Hill man Wednesday with first-degree murder in the deaths of three family members in a quiet neighborhood near Meadowmont just south of N.C. 54.

    Craig Stephen Hicks, 46, is being held in the Durham County Jail on three counts of first-degree murder.

    He is accused of shooting Chapel Hill residents Deah Shaddy Barakat, 23, and his wife Yusor Mohammad, 21; and her sister, Razan Mohammad Abu-Salha, 19, of Raleigh.

    Sur Twitter personne ne semble douter que si l’identité du tueur et des victimes avaient été… inversées, on serait déjà en train de se demander sur CNN si c’est du terrorismislamique. Là, ce sera sans doute le geste d’un simple déséquilibré.

  • علاء حلبي : « الحرق حياً » في سوريا.. ليس من ابتكار « داعش » ! : : عربي ودولي | جريدة السفير
    http://assafir.com/Article/1/400386

    «الحرق حياً» في سوريا.. ليس من ابتكار «داعش»!

    Utile rappel par le Safir du fait que cela fait des mois que les "rebelles" syriens utilisent toutes sortes de méthodes barbares contre les partisans du régime - qui sont défenestrés, coupés en morceaux, dévorés par leurs bourreau, et même, déjà, brûlés vivants - sans que personne s’en émeuve vraiment.

    (Vidéos épouvantables à l’appui de la démonstration, et je ne comprends toujours pas pourquoi YouTube, qui prend la mouche pour un bout de sein, laisse passer toutes ces images.)

  • أدونيس يفتح النار على الثقافة العربية والإسلامية ويقول إنها لا تعلّم سوى الكذب والنفاق والرياء ويصف الشعوب العربية بأنها تعيش على ثقافة القرون الوسطى وعلى ما يقوله السلف.. ويؤكد استحالة قيام ديمقراطية عربية في الظروف الحالية.. ومثقفون : جاء تلبية لدعوة السيسي وممثّلا لحكم العسكر ومواجهة الإسلام السياسي | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=214003

    Adonis, « le-grand-poète-syrien-libre-penseur-qui-mérite-le-Nobel », tire à boulets rouges sur la culture arabe et musulmane en disant qu’elle n’apprend que le mensonge, l’hyprocrisie et la basse flatterie. Pour lui, les peuples arabes vivent sur les radotages moyen-âgeux. Il est donc impossible de mettre en place la démocratie dans les circonstances actuelles.
    Des intellectuels lui répondent qu’il est venu à l’invitation du maréchal Sissi, en représentant du régime militaire (de Syrie je suppose) et pour combattre l’islam politique.

    On rappellera juste avec Le Monde de ce soir, qu’Ahmed Douma, militant de la gauche égyptienne, a été condamné à la prison à vie... Quant à Adonis, ce type de déclaration est son fond de commerce (voir ici : http://cpa.hypotheses.org/1022).

  • Lorsque je discutais avec les amis avec lesquels nous avions lancé ce nouveau média consacré au monde arabe, ils semblaient très étonnés de deux choses : d’abord que les oppositions sur la Syrie soient aussi passionnelles, et ensuite que je répète souvent qu’il était contreproductif qu’un média indépendant publie des lubies qui constituaient déjà la ligne officielle du quai d’Orsay.

    Le chapitre « Les apprentis sorciers », du livre #Les_Chemins_de_Damas, donne des informations pratiques : certains journalistes, experts et chercheurs étaient belle et bien des propagandistes participant directement à la définition de la politique atlantiste du Ministère des affaires étrangères.

    (1) Qui sont donc ces « deux chercheurs » qui appuient Paoli ?

    Autour de lui [Alain Juppé], certains diplomates, comme Patrice Paoli, patron de la division Moyen-Orient, l’avaient convaincu de donner une chance à l’islam politique et à ceux qui l’incarnaient, c’est-à-dire les Frères musulmans en Tunisie, en Égypte surtout et, en coulisses, en Syrie, comme on l’a vu.

    […]

    Alain Juppé dit « chiche » aux islamistes : « Surprenez-nous ! »

    « Patrice Paoli a été le chantre de cet islam politique sponsorisé alors par le Qatar, notre principal allié au Moyen-Orient », souligne un ambassadeur présent à la réunion.

    […]

    « Paoli, appuyé par un ou deux chercheurs, a été extrêmement négatif sur ce point. Ils étaient devenus des combattants de la liberté, y compris quand celle-ci est défendue par les Frères musulmans. »

    Comme cette thèse est la marque de fabrique quasi exclusive, depuis au moins 2003, de François Burgat, la question devient : « qui est le second chercheur » ?

    (2) Bassma et Jean-Pierre « prennent en main » l’intelligentsia parisienne. Quitte à « un peu enfumer » le monde.

    « Le problème de cette intelligentsia [parisienne], c’est qu’elle s’est fait prendre en main par des gens comme Bassma Kodmani, Bourhan Ghalioun, Jean-Pierre Filiu et quelques autres, relève Alain Chouet. Un petit milieu que j’appellerais le Damas-sur-Seine, qui n’ont à quelques exceptions près pratiquement jamais mis les pieds en Syrie […]

    […]

    Assez rapidement pourtant, les diplomates du Quai d’Orsay déchantent, mais, prisonniers de leur stratégie, ils n’en disent mot. Ils se rendent compte que les opposants de l’extérieur ne pèsent pas lourd sur le terrain. « Bourhan Ghalioun, Souhair Attassi, Nazir el-Hakim, Moulhem Droubi, Bassam Kouwatli et d’autres étaient reçus au début par la direction Moyen-Orient du Quai d’Orsay, se souvient l’un de ses cadres. Nous rigolions entre nous quand on entendait ces opposants qui avaient leur commerce en Arabie, leur maison à Paris et pour la plupart n’avaient plus mis un pied en Syrie depuis des années.

    […]

    Bassma Kodmani a joué pour cela un rôle important : elle avait l’oreille du Quai. Mais elle nous a un peu enfumés.

    (3) Portrait d’Azmi Bishara (désormais grand patron de média) en Pygmalion de l’opposition syrienne :

    Azmi Bishara, le conseiller diplomatique de l’émir Hamad, leur affirme que « l’appui international et régional est en route, mais tant qu’il n’y a pas un représentant unique de l’opposition, personne ne vous soutiendra. Alors il faut faire quelque chose ».

    […]

    Nous devons absolument réussir à construire ce conseil, insiste Azmi Bishara auprès des participants. Une fois celui-ci créé, les rencontres avec les diplomates occidentaux, et même les ministres, qu’ils soient arabes ou occidentaux, seront de notre ressort. Et tout est déjà prêt pour cela.

    (4) À l’inverse, Haytham Manna est marginalisé par les autorités françaises :

    Les autres opposants laïcs sont priés de rejoindre la caravane en marche. Et ceux qui refusent d’y monter sont marginalisés, comme Haytham Manna, tenu pour prorusse.

    […]

    « L’argent et les armes ont perverti la révolution », nous disait dès 2012 l’opposant Haytham Manna que les autorités françaises n’ont cessé de marginaliser.

    • http://www.slate.fr/story/95969/al-nosra-liste-noire-onu

      [Pour] #François_Burgat, politologue et directeur de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman, (...) l’initiative du groupe djihadiste correspondrait à une stratégie bien rodée visant à rompre avec les djihadistes :

      « Aujourd’hui, #al-Nosra s’est centré sur la lutte contre le régime de Bachar el-Assad plus que sur la prise en charge des territoires libérés. al-Nosra a établi des relations de coopération avec la population comme avec les groupes armés non djihadistes pour se démarquer de l’Etat islamique en Irak et au Levant. »

      Al-Nosra a tout récemment fièrement revendiqué le massacre de pèlerins en Syrie.

    • Scarlet Haddad, ce jour (http://www.lorientlejour.com/article/910044/de-beyrouth-a-amman-en-passant-par-kuneitra-chebaa-et-damas.html)
      L’autre élément important de ces dernières semaines est l’équation développée par Hassan Nasrallah dans son dernier discours, lorsqu’il a établi un lien direct entre les Israéliens et les combattants takfiristes, notamment ceux du Front al-Nosra, que certaines parties locales et régionales considèrent comme plus fréquentables que Daech. Le sayyed a même établi une comparaison entre le Front al-Nosra et la milice du général Antoine Lahd qui avait servi de force tampon entre la résistance et les forces israéliennes dans la bande frontalière occupée au Sud-Liban.

  • Qui manipule l’organisation de l’État islamique ? (par l’excellent Alexis Varende - @avarende)
    http://orientxxi.info/magazine/qui-manipule-l-organisation-de-l,0801

    Les recettes d’aujourd’hui sont les mêmes que celles d’hier. Ceux qui, comme l’Arabie saoudite (mais on pourrait en dire autant des États-Unis et de ceux qui ont lié leur diplomatie à celle de Washington) ont manipulé l’islamisme radical et favorisé l’émergence d’Al-Qaida4 puis de l’OEI en Irak et en Syrie, savent qu’ils touchent une corde sensible au sein de la communauté sunnite5. Leur objectif est de capitaliser sur l’animosité ressentie par cette communauté qui s’estime marginalisée, mal traitée et qui considère que le pouvoir alaouite, en place à Damas6 et chiite à Bagdad7 ont usurpé un droit à gouverner. Ce que recherchent les concepteurs de cette politique destructrice c’est à instituer aux frontières iraniennes et du chiisme un contrefort de ressentiment sunnite. Et c’est en toute connaissance de cause que Riyad combine l’aide au djihadisme extérieur qui s’est donné pour objectif de faire pression sur les chiites, et la lutte contre le djihadisme intérieur qui menace la maison des Saoud. C’est d’ailleurs une position schizophrène lorsqu’on considère que l’espace doctrinal qui va du wahhabisme officiel saoudien au salafisme revendiqué par le djihadisme se réduit à presque rien.

    […]

    Erdogan perd la carte des Frères musulmans, désormais désignés comme terroristes par Riyad. Il doit réviser sa stratégie. À l’égard de la Syrie, il n’a désormais pas de mots assez durs pour décrire Assad et exiger son départ. Vis-à-vis de l’Arabie saoudite, il fait le choix de défier le royaume avec la même arme : l’islamisme radical. Il fait désormais partie de ceux qui croient que les djihadistes de l’OEI peuvent provoquer la chute du régime d’Assad. De là à les aider il n’y a qu’un pas qu’Ankara avait de toutes façons déjà franchi.

    • Article très éclairant sur les rôles plus que troubles des pétro-monarchies (dont l’Arabie Saoudide) tiraillées entre les richesses générées par l’exploitation pétrolière et un Islam rigoriste garant de leur dominations autocratiques.

  • A Generational Battle Among Brothers - http://carnegieendowment.org/sada/2015/01/29/generational-battle-among-brothers/i0u1

    Sur les restructurations internes de la confrérie, analyses de Mostafa Hashem.

    “The leadership also merged a number of committees to reduce the number of party officials and curb the organization’s overall spending. In particular, committees pertaining to political action and online communications were reduced in favor of preaching, rights, and charity committees, which had been neglected under Morsi. But the more important change is the election of the committee to manage crisis and mobilization, which will pursue action to topple the Sisi government and that includes Brotherhood members from both at home and abroad.

    To achieve this end, the Muslim Brotherhood’s youth are looking to restore ties with civic opposition movements with whom they protested alongside in the January 25 revolution. Brotherhood youth are trying to find ways to cooperate despite their base’s hostility toward some of the groups that called for Morsi’s removal. Joint committees from the two have already been in contact over the past month. Recent events have also supported this approach, especially after the January 25 killing of Shaima al-Sabbagh, an activist from the Socialist Popular Alliance party who was taking part in a peaceful march toward Tahrir Square to place flowers at the memorial for martyrs of the revolution.

    Within the Muslim Brotherhood, the growing role of the youth will likely intensify the conflict, given Sisi’s complete rejection of the organization. Against the ongoing crackdown—more than 47,000 Egyptians are imprisoned, according to the Egyptian Coordination of Rights and Freedoms—the Brotherhood’s youth is growing more committed to revolutionary action. They have already raised slogans, such as “anything aside from bullets is peaceful,” calling for escalatory measures. These measures would include torching police headquarters and stations, government offices, public buses, and power plants, in addition to blocking vital roads.”

    #Freres_musulmans #Egypte

  • Le juge et la guêpe - Pénal | Dalloz Actualité
    Maître Eolas
    http://www.dalloz-actualite.fr/chronique/juge-et-guepe#

    Un jour que l’auteur de ces lignes était, du fait du hasard des comparutions immédiates, dans le prétoire d’une des chambres parisiennes spécialisées dans ce contentieux pénal de l’urgence, son oreille a été attirée par une des préventions notifiées à un jeune homme dans le box, du fait du caractère jusque-là inhabituel de cet intitulé. En effet, outre le diptyque traditionnel outrage-rébellion, s’ajoutait une « apologie du terrorisme ».

    Moins d’une semaine après les assassinats à Charlie Hebdo et la prise d’otage sanglante de l’hypercacher de la porte de Vincennes, ces mots ne sont pas prononcés à la légère. Sur les bancs de la défense, on se regarde, surpris, incrédules pour certains : que fait donc un délit de presse en « compa » ? Les lecteurs assidus de Dalloz actualité renseignent leurs confrères : depuis la loi antiterroriste n° 2014-1353 du 13 novembre 2014, l’apologie du terrorisme est devenue un délit de droit commun. Le but du législateur était de faciliter la poursuite des sites internet jihadistes se livrant au recrutement. Plus de condition de publicité (qui devient une circonstance aggravante), plus de régime des délits de presse, plus de prescription abrégée et, surtout, la comparution immédiate est possible. Et les avocats présents ne le savent pas encore mais elle va être généreusement employée, quitte à être dévoyée.

  • Etat islamique, fruit de la politique de Washington, Bagdad et Damas (HRW) / Sputnik France - Actualités - Prises de Position - Radio
    http://fr.sputniknews.com/international/20150129/1014180956.html

    Selon HRW, l’Etat islamique tire ses origines de l’invasion américaine de l’Irak et des « mauvais traitements infligés aux détenus de la prison d’Abu Ghraib et d’autres centres de détention américains ».

    « Le financement de groupes extrémistes par les pays du Golfe a également joué un rôle important. Les politiques sectaires des gouvernements irakien et syrien, ainsi que l’indifférence de la communauté internationale envers les violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées par ces gouvernements ont constitué, elles aussi, un facteur substantiel », souligne le document.

    Cela vient de la version française du site sputnik.com (signalé par De Defensa).

  • Relire: Patrick Cockburn en juillet 2014, Iraq crisis: How Saudi Arabia helped Isis take over the north of the country
    http://www.independent.co.uk/voices/comment/iraq-crisis-how-saudi-arabia-helped-isis-take-over-the-north-of-the-c

    There is no doubt about the accuracy of the quote by Prince Bandar, secretary-general of the Saudi National Security Council from 2005 and head of General Intelligence between 2012 and 2014, the crucial two years when al-Qa’ida-type jihadis took over the Sunni-armed opposition in Iraq and Syria. Speaking at the Royal United Services Institute last week, Dearlove, who headed MI6 from 1999 to 2004, emphasised the significance of Prince Bandar’s words, saying that they constituted “a chilling comment that I remember very well indeed”.

    He does not doubt that substantial and sustained funding from private donors in Saudi Arabia and Qatar, to which the authorities may have turned a blind eye, has played a central role in the Isis surge into Sunni areas of Iraq. He said: “Such things simply do not happen spontaneously.” This sounds realistic since the tribal and communal leadership in Sunni majority provinces is much beholden to Saudi and Gulf paymasters, and would be unlikely to cooperate with Isis without their consent.

    Dearlove’s explosive revelation about the prediction of a day of reckoning for the Shia by Prince Bandar, and the former head of MI6’s view that Saudi Arabia is involved in the Isis-led Sunni rebellion, has attracted surprisingly little attention. Coverage of Dearlove’s speech focused instead on his main theme that the threat from Isis to the West is being exaggerated because, unlike Bin Laden’s al-Qa’ida, it is absorbed in a new conflict that “is essentially Muslim on Muslim”. Unfortunately, Christians in areas captured by Isis are finding this is not true, as their churches are desecrated and they are forced to flee. A difference between al-Qa’ida and Isis is that the latter is much better organised; if it does attack Western targets the results are likely to be devastating.

  • En Egypte, l’heure est aux révolutions de façade.

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/en-egypte-l-heure-est-aux-revolutions-de-facade_1644250.html

    Les ravalements de façades, la plantation d’arbres au centre du rond-point et la construction d’un parking souterrain à quelques mètres du grand Musée égyptien témoignent, à leur manière, d’un retour à la stabilité. L’ensemble est monochrome, beige, car les fonctionnaires semblent convaincus que les immeubles anciens étaient tous d’un blanc écru. « L’Etat ne respecte pas la diversité chromatique du bâti, poursuit Karim Ibrahim. Il ne tolère pas la différence, ni dans l’urbanisme, ni dans le discours politique. Les Egyptiens doivent être unis, parler d’une seule voix. »

    Derrière les chantiers de la place Tahrir, des rues Al-Alfi ou Qasr Al-Nil, toutes dans le centre-ville, de nombreux observateurs décèlent un message envoyé aux Egyptiens : après environ quatre années d’instabilité, l’Etat est de retour.

    • Notes pendant le visionnage :
      – La première accepte de se faire filmer en train de se maquiller dans un appartement très luxueux. Elle balance alors des généralités sur le fait que « toutes les libanaises » aiment se maquiller pendant des heures.
      – Le second est un coiffeur (visiblement chic). Il balance des généralités sur le fait que « toutes les libanaises » aiment passer des heures chez le merlan.
      – Ensuite, le couturier Rabih Kayrouz (que, par ailleurs, je connais, et dont le travail est intéressant) parle des femmes qu’il habille (mais le documentaire sur « la femme libanaise » n’ira pas se demander quelle part de la population libanaise peut s’habiller en R. Kayrouz).
      – Au passage, ce n’est pas dit, mais il est en train d’habiller Sarah Beydoun (que je connais aussi) qui n’est pas non plus la libanaise la plus représentative (elle a une ligne de sacs nommés « Sarah’s bags » – avec Kayrouz et Yasmine Hamdan, ce sont des gens qui représentent une forme de raffinement très, disons, moderne – c’est certes intéressant, mais c’est sociologiquement très spécifique).
      – Ensuite on interviewe un chirurgien esthétique, qui explique que « la femme libanaise » (« nos dames »…) ceci et cela.
      – Ensuite une femme qui se fait filmer en train de se faire manucurer les pieds et les mains, dans un déshabillé tout à fait mignon : elle parle de l’importance de se faire les ongles, et généralise évidemment à « les Libanais », « on… », etc.
      – Une femme (la même, je sais pas, elle est tartinée de trucs colorés) se fait filmer pendant un « drainage » (non, je ne sais pas ce que c’est et je ne vais pas le googler), et généralise évidemment sur « on aime… ».
      – Une présentatrice de la télévision avec des cheveux violets qui présente une émission « consacrée à la mode » (qui dit « ethnique » pour le fait de porter des vêtements traditionnels), évidemment ne va pas trop remettre en doute l’importance de se maquiller et de bien se coiffer. Considérations sur les autres femmes (superficielles).
      – « Avec 18 communautés religieuses »…, ah, on va donc parler de l’islam (ça marche toujours comme ça, dans les médias français).
      – Du coup : le hijab comme accessoire de mode. Les jeunes femmes voilées et en talons hauts se font filmer assises au Lina’s de la marina de Beyrouth devant des yachts. Ça ne s’invente pas.
      – Puis Sheika Ghina Hammoud qui prêche devant des femmes dont certaines ne se couvrent pas les cheveux (Ghina Hammoud est un peu connue). Curieusement, elle ne parle que de chirurgie esthétique (je croyais qu’on en était au hijab).
      – ESMOD Beyrouth, une jeune étudiante en stylisme, voilée, généralise, évidemment, à toutes les femmes « conservatrices » : « nous avons besoin de plus de stylistes », « nous aimons la mode », « nous… nous… nous… »
      – Une autre étudiante en stylisme d’ESMOD… (ah, à ce moment on arrête de parler du voile fashion) : « on… on… on… »
      – Retour de la star de Future TV, qui se promène dans les magazins ultra-chics des souks de Beyrouth (ça tombe bien, c’est à quelques mètres à peine de la marina) et elle commente les chaussures (dont on s’aperçoit bien qu’elles coûtent un an du salaire moyen) et, évidemment, « toutes les femmes veulent… », « les femmes libanaises… ».
      – Gros plans sur des gamines en mini-robe en boîte de nuit. Surprise : « la femme libanaise » s’habille sexy quand elle va en boîte.
      – Joumana Haddad se promène dans Ashrafieh, et là tu as envie d’éteindre le truc.
      – Considérations sur la destruction des « vieilles maisons libanaises », mais je ne pige pas le rapport avec le sujet.
      – Plans sur le palais Sursock, et interview avec Lady Sursock dans un salon juste somptueux (« et tout Beyrouth était comme ça », « c’était ça le charme de Beyrouth »).
      – Considérations ultra-convenues sur le besoin de vivre malgré la guerre.
      – Pendant ce temps, plans sur le restaurant à ciel ouvert Iris, au sommet de l’immeuble du Nahar.
      – Viviane Ghanem, co-auteure d’un livre plein de photos du Liban d’avant la guerre, tout en stars libanaises, arabes et occidentales, en gros « comment c’était le Liban » (rien que des vedettes et des milliardaires, dis-donc !) : « est-ce que “nous” avons été trop heureux ? ». Arrive à ce moment, tu dois avoir bien compris que tout le Liban était comme ça, à boire du Champagne dans les chaussures de la Bardot.
      – Puis : conventions sociales qui pèsent sur les jeunes femmes, « tabou de la virginité », pendant que la caméra filme des jeunes femmes aux jolies cuisses dans le centre ville… Puis la sheikha parle de sexualité. (J’apprécie l’élégance du procédé qui consiste à voler avec gourmandise, au téléobjectif, des images de gamines très courtement vêtues, et à leur associer en voix off des considérations sur le tabou de la virginité et l’hyménoplastie.)
      – Après ces, disons, quatre minutes un peu moins superficielles, retour à Joumana Haddad et son magazine. Je… je… mon combat ceci… je… Et ça conclut avec elle.

      Le truc est donc ultra-localisé géographiquement et, surtout, ultra-concentré sur la très grande bourgeoisie libanaise et les professionnels de la « beauté » qui travaillent pour cette bourgeoisie. Et on s’arrange pour que tout ces gens forts concernés parlent uniquement par généralités sur « les Libanaises ceci » et « toutes les femmes libanaises cela »…

      Je te me ferais bien un sujet pour Arte, tourné uniquement chez des grandes bourgeoises, sans jamais sortir des limites d’Auteuil, Neuilly et Passy, dont au moins deux qui ne voient pas d’inconvénient à ce qu’on les filmer pendant qu’on leur fait la moustache, et qu’on interroge aussi des gens qui, tous, travaillent dans le luxe, la mode et la beauté, et on dirait que c’est un sujet sur « Ce que pensent les Françaises ». Ce qui donnerait des phrases définitives du genre « nous les françaises, nous pensons qu’il est très important que mon esthéticienne vienne chaque jour à la maison pour me décolorer la moustache, parce que nous-la-femme-française, on ne voudrait quand même pas ressembler à une Marie-souillon ». Et on inviterait Houellebecq à s’insurger sur le fait « certaines populations » ont un tabou avec ces histoires de moustache.

    • Je ne connais rien au Liban mais ce reportage me donne envie de vomir par son sexisme, son ravalement au rôle de la femme objet... Je doute fortement que les libanaises (et comme dit ci dessus, faudrait savoir de quelles libanaises on parle) puissent se définir par le temps qu’elles passent chez le coiffeur, la manucure, les boutiques...
      En représailles de ce documentaire et en solidarité avec toutes les femmes du monde qui se battent pour leurs libertés, je vais aller ... faire les soldes :)))

      #sexisme
      #beurk

    • soyons bien clair, je ne pense pas que ce reportage n’apporte en quoi que ce soit une once de connaissance sur le Liban et je ne donne pas dans cette vision caricaturale, servie à toutes les sauces effectivement de la bourgeoise beyrouthine, mais qui tend (bêtement il est vrai) à me faire rire. Mais c’est ma très grande faute de ne jamais accompagner les liens que je recense de commentaires pour situer ma position par rapport au machin.

      Désolée des incompréhensions.

      En tout cas @Nidal, tu rigoles pas quand tu fais une exégèse !

    • Pas de soucis @osezkarl, j’avais bien compris que tu avais mis ce lien pour signifier « la dernière connerie en date » :)
      Je réagissais sur le doc même et je te remercie de l’avoir diffusé, après tout il est toujours bon de voir les bêtises d’aujourd’hui qui vont faire les stéréotypes de demain.

      OH... j’avais pas dis que j’allais faire les soldes moi ???

    • Pareil pour moi, @osezkarl, avec ta remarque sur les cheveux-moitié-de-la-femme, je pense qu’on avait bien compris le recul qu’il fallait y voir. Et j’étais bien content que tu références ce chef-d’œuvre, ça m’aurait déçu de le manquer.

      J’ai détaillé mon intervention, parce que ce n’est pas le premier sujet d’Arte consacré au Liban, et j’ai besoin de documenter le fait que c’est toujours une catastrophe (je veux dire : comment ils font, c’est exprès ?). Il y a tout juste un mois, on avait commenté une précédente horreur :
      http://seenthis.net/messages/318457