yohooo

Rameur orienté ketchup, ce qui le rend foutrement sourd.

  • J’aimerais que ce soit abordé sous cet angle : toute extension des droits d’auteur est, par définition, une limitation de la liberté d’expression ; de fait, en demandant une extension du droit d’auteur aux liens hypertexte, la presse demande une limitation de la liberté d’expression de tous sur l’internet.

    À nouveau, la liberté de la presse démontre qu’elle n’est rien d’autre que la privatisation de la liberté d’expression au profit d’une petite minorité. Liberté de la presse et liberté d’expression sont deux notions essentiellement concurrentes.

    (Au cas où t’aurais raté un épisode, c’est ce qu’on raconte depuis 15 ans. Et à chaque épisode médiatico-législatif, ça ne rate pas : la presse est systématiquement dans le camp de ceux qui exigent la limitation de cette horreur qu’est la possibilité – enfin – pour chacun d’exercer publiquement sa liberté d’expression.)

    • Ah enfin une réaction du CEO de @seenthis ! Je commençais à trouver scandaleux que #seenthis, dont le business model est basé sur l’exploitation des liens de presse, se cache encore longtemps derrière le petit #Google.

    • Cela étant, je suis prêt à lancer sur mes fonds propres un grand programme de recherche sur le fonctionnement de la ligne Disallow : * du fichier robots.txt ; ça sera très utile à la #presse et ça ne coûtera rien à au contribuable.

    • À nouveau, la liberté de la presse démontre qu’elle n’est rien d’autre que la privatisation de la liberté d’expression au profit d’une petite minorité. Liberté de la presse et liberté d’expression sont deux notions essentiellement concurrentes.

      En théorie peut-être. En pratique, je serais curieux de voir un pays / une juridiction où la liberté d’expression règne mais pas celle de la presse. L’inverse parait davantage jouable mais je doute aussi.

      Par ailleurs, que le projet des éditeurs de presse soit bouffon parait acquis, maintenant, il ne concerne pas tous les émetteurs de liens potentiels si j’ai bien compris, et au minimum pas les particuliers. Il me semble qu’absolutiser les termes du débat n’est pas très pertinent dans ce contexte.

    • de quoi parlons-nous ?

      Lex Google : Hollande soutiendrait la pire des lois pour Internet
      http://www.numerama.com/magazine/24141-lex-google-hollande-soutiendrait-la-pire-des-lois-pour-internet.html

      pour justifier juridiquement le paiement d’une taxe, le projet de loi pré-mâché par le lobby de la presse prévoit la création d’une interdiction nouvelle de « toute reproduction, mise à la disposition du public par la vente, l’échange ou communication au public, y compris en ligne, de tout ou partie des contenus de presse édités sous (la) responsabilité (des organismes de presse) »

      + le projet de loi http://www.telerama.fr/medias/taxe-google-telerama-devoile-le-projet-des-editeurs-de-presse,87027.php

    • @baroug : lire Chomsky, et sa description de l’émergence d’une forme de presse ouvrière au XIXe siècle, et comment l’Angleterre a, la première, mis en place une véritable libéralisation de la presse dans le but totalement avoué de tuer cette presse ouvrière. Il y a donc eu des périodes, courtes, de mise en place d’une forme spécifique de liberté d’expression publique par le peuple, et le développement de la liberté de la presse sous la forme qu’on nous vante quotidiennement a explicitement été conçue pour tuer cet accès à la liberté d’expression.

      (On peut avoir des analyses similaires, souvent, sur l’agriculture, l’école populaire, la culture, etc. Où la forme « moderne » et libéralisée qu’on connaît aujourd’hui comme la seule possible est en réalité un calcul historiquement daté pour lutter contre quelque chose de bien plus libre et populaire.)

      La liberté de la presse n’est pas à confondre avec la liberté d’expression publique. Il faut de plus avoir :
      – la liberté totale de la publicité ; la publicité, par la recherche de cibles solvables, façonne l’expression ;
      – la mise en place de régimes de « responsabilité » des auteurs qui présuppose la professionnalisation et, assez largement, condamne la mutualisation et la socialisation.

    • Mmm...

      La question de base est « Comment assurer le maintient d’une presse libre et indépendante qui ne peut-être assuré par du Bénévolat ». J’entends bien qu’une partie de l’information peut-être délivrée par des blogs, mais une autre partie demande un financement pour être assuré (par exemple les reportages nécessitant de nombreux déplacement, dossier nécessitant de nombreuses recherche, etc. )

      Aucune taxe au profit des mass média ne permet d’éviter la création d’une barrière entre des médias « institutionnels » (car éligible à un financement) et les médias qui ne le sont pas.

      Inversement, laisser le financement de cette presse au monde économique ( à travers la publicité ou d’autre vecteurs plus vicelard ) nuit à la qualité de l’information et assure la prédominance des médias encourageant le modèle dominant.

      Une gestion tri-partite (lecteurs - journalistes - pouvoir publics) des lauréats au financement public pourrait-elle être la solution ?

    • Yohooo, je suis désolé, mais la question n’est pas du tout « Comment assurer des trucs… ». Ça c’est la question que prétend poser une presse qui est déjà morte (autant qualitativement que quantitativement) mais qui voudrait continuer à récupérer du poignon.

      C’est la même logique rhétorique que n’importe quel politicien qui, pour obtenir le pouvoir, prétend que « la question de base », ce serait « Comment éviter que les grands-mères se fassent violer sur les parkings des supermarchés par des pas-de-chez-nous. ». On lira évidemment par la suite une tripotée de gens d’excellente volonté qui se poseront en faux par rapport aux propositions de ce populiste, mais en acceptant de rester dans le cadre de la question farfelue qu’il a lui-même posée.

      Alors qu’en fait cette question-là, on s’en fout.

      Quelle est l’utilité sociale d’une « presse » qui ne doit sa forme d’existence actuelle qu’à un monopole économique de fait sur les moyens de production et de distribution, à l’heure où l’accès à l’expression publique ne demande plus de moyens de production industriels ni de système de distribution coûteux (grâce à l’internet) ? Je parle bien d’utilité sociale ; parce que l’utilité économique, elle, répond déjà à la question : pas de besoin, donc pas de marché, et si l’utilité sociale n’est pas avérée, alors je ne vois pas qu’on mutualise l’effort pour sauver des inutiles.

    • à l’heure où l’accès à l’expression publique ne demande plus de moyens de production industriels ni de système de distribution coûteux (grâce à l’internet) ?

      L’expression publique c’est super ; l’enquête et le reportage c’est autre chose, et c’est encore ce qui justifie l’existence de la presse. Même le simple suivi de l’info de base type AFP et sa distribution semblent difficiles à assumer par des particuliers. Après est-ce que ça a clairement une utilité sociale ? Difficile à dire, mais ça fonde une partie de ce sur quoi l’Internet et Seenthis reposent, l’information et sa diffusion.
      De ce point de vue, il serait intéressant d’obtenir des statistiques seenthisiennes sur la part des liens de la grande presse, ceux de la petite, et ceux de sources autres que la presse sur ce site, mais je crois que j’ai déjà fait cette remarque.

    • @fil :

      Cela étant, je suis prêt à lancer sur mes fonds propres un grand programme de recherche sur le fonctionnement de la ligne Disallow : * du fichier robots.txt ; ça sera très utile à la #presse et ça ne coûtera rien à au contribuable.

      Oh oui oh oui. Qu’on le veuille ou non, toute notion de droit d’auteur exclue, Google se sucre joyeusement sur la production des autres. En cela il n’est pas différent de toutes les plateformes « web2.0 » (si on utilise encore ce mot). Alors quand Google met dans la balance face à Hollande le fait qu’ils pourraient arrêter de référencer les sites français, je me dis que c’est un coup de bluff de plus : les gens utilisent aussi Bing, Duckduckgo, et d’autres moteurs (en particulier quand ils n’y connaissent rien et ne savent pas mettre la page d’accueil sur autre chose que l’URL que leur FAI ou le fabricant de leur PC a choisie à leur place, page d’accueil portant souvent en bonne position un champ de recherche, pas toujours Google pour ce que je sais).

      Bref, Google : je dis #bluff.

    • Ça dépend, au-delà de leur connerie commune, de l’unité dans l’action de la plupart des journaux. Si deux journaux se plaignent, google les déréférence, ok. Si le Monde, le Figaro, Le Nouvel Obs et l’Express , quoi qu’on pense de ces titres, agissent de concert, Google sait que Google actu perd de sa pertinence, e devra composer avec ça… et donc probablement ne pas déréférencer.

    • Je crois qu’ARNO* met le doigt sur un point très important en disant que

      Liberté de la presse et liberté d’expression sont deux notions essentiellement concurrentes.

      Un des éléments sur lequel s’appuie le discours de la presse est celui de l’information (avec un dérivé de « liberté de la presse » en « liberté de l’information »).

      L’information est considérée comme un chose bien concrète, mesurable, presque scientifique dans sa démarche. Bien évidemment, si l’on rentre dans le détail, presque tout le monde conviendra que l’information n’est ni objective ni scientifique. Mais l’élan est là ; la prétention aussi. L’informatique est venue renforcer cette conviction qu’il y avait quelque chose de sérieux dans l’information, au contraire de l’expression, trop individuelle, partiale et subjective. Les ordinateurs échangent des données, comme les agences de presse échangent des informations.

      Certains diront encore qu’une information est « objective ». Mais les gens raisonnables préfèreront dire qu’elle est « confirmée ». Un critère important de sa confirmation sera sa reprise par de nombreux médias. C’est d’ailleurs un élément permettant à Google News de la mettre en valeur : 1000 médias disent la même chose, c’est donc à mettre sur le dessus de la pile.

      Pour ma part, plutôt que « objective » ou « confirmée », je dis qu’une information est « dominante ». Que la notion même d’information est la domination.

      Quel que soit le mot, le fait qu’elle soit répandue la définit : si elle n’était exprimée que par une personne, ce ne serait que son point de vue, son expression , mais comme elle est dite et redite et rabâchée encore et encore, on peut l’appeler « information ». Quitte à dire plus tard que c’était en fait une « fausse information ».

      Ce qui fonde l’« information » par rapport à l’« expression », c’est son caractère dominant.

      La liberté de l’information est donc l’adversaire de la liberté d’expression. Elle est proche de la liberté du renard dans le poulailler. C’est la liberté de beugler avec mille mégaphones quand les autres n’ont que leur voix pour parler.

      Il ne s’agit pas pour autant de censurer ceux qui vivent de la presse, mais d’exiger que les règles qui s’appliquent aux simples citoyens s’appliquent également à eux. Ces règles sont celles de la liberté d’expression et de rien d’autre. Lorsqu’ils demandent plus, au nom de la liberté de la presse ou de la liberté d’informer, ils ne réclament rien d’autre que des privilèges.

    • @ARNO* :

      Yohooo, je suis désolé, mais la question n’est pas du tout « Comment assurer des trucs… ». Ça c’est la question que prétend poser une presse qui est déjà morte (autant qualitativement que quantitativement)

      1./ Tu critiques ( pertinemment ) la presse qui existe et je te parle du besoin d’émergence d’une presse qui ne doit pas se limiter à une alternative critique.
      Si nous nous cantonnons à nos points de vue respectifs, nous ne pouvons pas nous entendre.

      2./ Le capitalisme mondialisé, c’est loin d’être le monde des bisounours. J’imagine mal un collectif de joyeux internautes bénévoles décoller pour suivre un conflit armé afin d’informer leurs lecteurs de l’autre bout du monde.
      Et que l’on ne me rétorque pas que ces blogueurs, toutes plumes affuté qu’ils sont, n’ont qu’à relayer les messages de leur correspondant sur le terrain. Car on a un peu plus de mal à se faire une idée du monde dans lequel on vie quand on n’est pas sur le terrain et parce que la fracture numérique, ça existe et ça empêche un sacré paquet de monde d’être entendu.
      D’ailleurs, l’exemple de Global Voice d’@Odilon le montre : beaucoup d’articles de ce site sont une sorte de synthèse d’autres sources, mais ne constituent pas des reportages.

      3./ Le journalisme demande un savoir faire, de la pratique et des tunes.
      Comment permettre à ceux qui le veulent de le pratiquer ? Il y a de nombreuses façons de répondre à cette problématique : remise en cause de la division du travail, des privilèges des médias dominants, du capitalisme, du mode d’aliénation qui en découle, etc.
      Mais si on se contente d’analyser le système sans se poser la question de quelle presse on veut, on ne dépassera jamais le stade des Calimeros qui ronchonchonent dans leur monde injuste. Donc, non, on ne s’en fout pas des « Comment assurer ».

      Tiens, Serge Halimi en parle dans son dernier édito :
      http://www.monde-diplomatique.fr/2012/10/HALIMI/48240

    • Merci @yohooo.

      1. Justement, sur ce message précis, mon sujet est la « taxe Google » prenant la forme d’une extension des droits d’auteurs. Et en l’occurence, comme à chaque fois qu’on est confronté à des acteurs de la mafia du copyright, les arguments « nobles » (faire vivre une presse de qualité, la pluralité, etc.) sont à bannir absolument de la discussion, parce que ces gens sont de toute façon des escrocs. Donc la question de « faire vivre » une presse de qualité et tout ça, je pense que ça n’est pas directement le moment, parce que sinon on retombe toujours dans les arguments de la mafia d’en face.

      Je le dis dans ma première phrase : la question de « comment financer une presse de qualité », ici je m’en fous. Ce que j’aimerais qu’on rappelle ici, c’est que cette proposition de la presse est antagonique avec la liberté d’expression, et que c’est à chaque fois comme ça avec la presse (qui est donc toujours dans le camp ennemi, ici la mafia du copyright).

      2. L’exemple du reportage de guerre me semble, justement, le pire contre-exemple qu’on puisse choisir pour défendre une presse professionnelle. Si, même, on parvient à trouver quelques journalistes de qualité, il faut bien constater qu’il faut, dans le système capitaliste, mettre 1000 crétins pour sortir 1 info.

      Et surtout : justement, l’information de guerre est très très très largement fournie par des intervenants qui sont :
      – les armées en conflit,
      – tous les services des gouvernements concernés de près ou de loin,
      – les « activistes » sur le terrain (avec aujourd’hui des vidéos sur Youtube, des « témoignages » sur Facebook, etc.).

      Les infos et les images « sorties » par des reporters de guerre sont très très peu nombreuses. Et les « reporters » qui consacrent beaucoup de temps à un sujet ne publient généralement pas leurs infos dans « la presse », mais sur d’autres supports. La presse n’est pas le support privilégié des grandes enquêtes.

      De plus, historiquement, confier les journaux à des « journalistes professionnels » est une évolution très récente. Aucune plume connue n’a jamais étudié dans une école de journaliste et, si on veut retrouver les grands « journalistes » qui ont eu un impact, par leur témoignage, sur les conflits, ils n’étaient généralement pas journalistes, mais écrivains ou intellectuels (donc, exactement ce qu’on dénonce comme impossible : des gens qui ont un autre métier).

      2b. Et je le répète, parce que vraiment c’est un piège logique systématique : il ne s’agit pas d’opposer « les blogueurs » isolés et amateurs aux journaux. L’information n’est déjà pas produite par les journaux (mais par les gouvernements, les institutions, les associations plus ou moins professionnelles, les entreprises…). Je répète, Chomsky a donné des chiffres depuis plus de 20 ans, et ils sont très clairs : l’information n’est pas produite par les journalistes, mais par des sources auxquelles ont totalement accès « les blogueurs » et, surtout, des sources qui peuvent déjà directement diffuser leur contenu. Les associations font déjà un travail incroyable, et rien n’interdit de participer à des associations qui fabriquent du contenu pertinent et peuvent désormais le diffuser à grande échelle. Sur tout sujet sérieux, les sources aujourd’hui sont les associations militantes, les universitaires engagés, les médias alternatifs… Si tu veux causer des pauvres, et abandonnés, de ceux qui ont du mal à s’exprimer, à se connecter, etc., tu peux bien compter qu’il y a des associations qui sont parfaitement capables de transmettre un message à leur sujet ; et cela sans doute bien plus efficacement que le désintérêt total des journaux pour les pauvres déconnectés.

      3. OK, mais j’ai milité pour l’expression publique (de qualité, évidemment) des citoyens sur l’internet depuis 15 ans. J’ai fait les premières versions de SPIP, avec uZine comme démonstration, dans le but justement de faire un système de travail éditorial collectif (pas juste un machin technique, mais un outil qui promeut certaines formes de travail éditorial collaboratif), en pensant que c’est la collaboration qui permet de faire progresser tout le monde et de dépasser les limites du site individuel. Et Seenthis est à nouveau conçu dans une optique éditoriale similaire : pas pour que chacun fasse son petit personal branding dans son coin, mais pour qu’un travail collectif/collaboratif se mette en place pour favoriser la qualité.

      Donc, non, je ne crois pas être à ronchonner sans rien proposer. Et sinon, ça tombe bien, je trouve l’article de Halimi particulièrement à côté de la plaque (ou « ronchon », si tu veux).

    • L’information n’est déjà pas produite par les journaux (mais par les gouvernements, les institutions, les associations plus ou moins professionnelles, les entreprises…). Je répète, Chomsky a donné des chiffres depuis plus de 20 ans, et ils sont très clairs : l’information n’est pas produite par les journalistes, mais par des sources auxquelles ont totalement accès

      C’est une évidence que les sources sont accessibles aux non-journalistes (en dehors de quelques points spécifiques). Les journalistes n’ont pas un super pouvoir qui ferait qu’ils peuvent par magie avoir accès à des choses cachées. En revanche, ils peuvent obtenir un budget pour suivre une affaire, et de manière plus générale, dans la mesure ou c’est leur métier, ils ont — théoriquement, je ne dis pas du tout que c’est comme ça que ça se passe — le temps de suivre et travailler leurs sujets.

      Quand on parle de « journalistes professionnels » ce n’est pas des gens qui ont fait des écoles de journalistes. Ce sont des journalistes c’est à dire des gens dont le gros des revenus vient de ce travail (c’est la définition officielle).
      Que les gars soient par ailleurs écrivains, ou autre n’a pas vraiment de rapport et il n’est pas très étonnant que des gens qui ont fait autre chose soient davantage compétents. Il n’y a rien d’incroyable à faire ce boulot : il faut juste du temps (ce qui implique aussi de développer un réseau de contacts, et que les gens répondent globalement bien plus facilement quand on est journaliste que quand on ne l’est pas). Or, comme tout, quand on est payé pour faire quelque chose, on a plus de temps pour cela que quand c’est fait « à côté ». Et au final, avoir plus de temps ne garantit pas de faire mieux, mais ça aide, quand même. Évidemment, quelqu’un qui disposerait d’un temps et de crédits aussi sinon plus important ferait de fait le même travail.
      Mais je vois peu d’enquêtes, de reportage dans les textes « amateurs » : j’y vois surtout de l’analyse, et des billets d’humeur. Là dessus, les journalistes n’ont pas d’avantage particulier.

    • Toujours cette façon de changer de sujet quand on argumente…

      – Les gouvernements, les agences internationales, les associations, les think tank, les syndicats, les entreprises… ne produisent pas « des sources ». Elles produisent de la vraie information et sont parfaitement capables d’être claires, lisibles et sont désormais parfaitement capables de se diffuser. Dire que « les sources » sont accessibles, c’est une manière d’affirmer qu’il faut des professionnels pour diffuser et rendre compréhensible cette information. C’est faux. Certes quand il s’agit de dossiers, il faut parfois se les fader, mais c’est toujours complété par des communiqués de presse parfaitement lisibles et clairs. C’est même pour ça que les journalistes fâchés avec la logique et les chiffres parviennent à les comprendre (ce sont souvent des « produits finis » qu’il suffit de recopier).

      – En permanence on oppose à mes arguments l’idée qu’il faut des compétences (donc métier), qu’on ne peut pas laisser faire le journalisme par des gens qui gagnent leur vie par ailleurs (ce qui serait mal, genre bobo dilettante)… et pour finir la seule alternative au journalisme salarié par des entreprises, ce serait le blogueur. Alors quand je dis que l’information est déjà produite en dehors des entreprises de presse, largement par des gens qui ne sont pas des journalistes professionnels, que les grands noms qu’on cite, même dans le cas du journalisme de guerre ce sont bien des gens qui ont une activité par ailleurs, je ne vois pas l’intérêt de me rétorquer que c’est évident.

      C’est comme si, à quelqu’un qui affirmerait qu’on peut produire de l’excellente musique en dehors des maisons de disque, on prétendait que la seule alternative aux maisons de disque, c’est Mimi dans sa fanfare. Mais vraiment : en dehors du modèle de la presse capitaliste, il y a déjà tout un monde produisant une quantité phénoménale d’information, qui ne se résume vraiment pas au « petit blogueur qui fait du commentaire ». Et c’est déjà, pour l’essentiel, ce monde hors-presse qui produit l’information qui est ensuite recyclée par la presse.

      – Et retour au grand reportage. Je réitère mes remarques : le support privilégié du reportage de longue haleine n’est pas la presse papier ; d’où viennent sérieusement les informations concernant la Libye, la Tunisie, la Syrie, l’Irak… ? Pourquoi toujours caricaturer que ce type d’information ne peut pas être produite par « les blogueurs », alors qu’elle est déjà entièrement produite en dehors des entreprises de presse (témoins, activistes, etc connecté à Youtube et Skype… forces en présence, gouvernements impliqués…). Sur ces grands événements, qui représentent une sorte d’idéal de la mission journalistique, en pratique quasiment rien n’est produit par les journalistes des entreprises de presse.

    • On parlait de grands principes. On s’interrogeait sur les notions de liberté : de la presse ou d’expression, disions-nous. Et, soudain, tout semble réduit à un seul problème : comment gagner encore de l’argent quand on est patron ou employé d’un média ?

      Soit ! C’est une question importante pour les employés de journaux. C’est la même question qui préoccupe les employés de toute entreprise. Celle, identique, qui conduit des syndicats à défendre les intérêts des employés d’industries ultra-polluantes. Oui, la question de leur survie économique est importante. Mais, non, elle n’a strictement aucun rapport avec les grands principes de notre vie en société. Dans l’exemple des industries polluantes, ces principes nous dictent de les fermer pour les remplacer par d’autres plus écologiques, tandis que les intérêts des employées de ces mêmes industries dictent l’exact contraire.

      La question de la survie professionnelle des employés de presse est donc une question importante, pour eux. Mais elle ne doit pas être confondue avec la réflexion de tout citoyen sur les notions de libertés et autres grandes idées.

      #employé_de_presse

    • Je change pas de sujet ? Il me semblait que celui-là occupait une bonne part de ta dernière intervention…

      -- les institutions que tu cite et qui produisent de l’information sont accessibles mais de fait, personne ne les cite directement, parce qu’il reste généralement plus facile et plus digeste de citer une source de seconde main mais qui résume, avec éventuellement quelques réactions et idéalement un peu de contexte, le propos. Pas forcément des journaux en l’occurence parce que digérer des communiqués et des rapports n’est clairement pas la spécialités des journaux vu qu’il y a toujours des gens plus compétents sur le sujet. Il faut tout de même partir du principe que la presse généraliste ne s’adresse pas aux spécialistes des sujets qu’elle aborde, qui connaissent nécessairement mieux ceux-ci que les pauvres scribouillards qui les traitent. Il est évident que tu es plus compétent sur le Liban que la plupart des journalistes français, et @stephane plus informé sur les questions techniques liées à Internet que la plupart des journalistes spécialisés sur ce sujet.

      -- Je répète ce que j’ai dit à plusieurs reprises plus haut : il ne s’agit pas de compétence (sinon peut-être en écriture, parce que les rapports, en général, bon…) mais de temps et de possibilités. Quand je parlais d’évidence c’était quand tu parlais de sources ; si tu parle de l’information qui arrive au bout du tuyau, c’est autre chose. Les non-journalistes payés pour faire des reportages de guerre ou autre chose (le reportage de guerre, comme tu le signales très justement n’est pas forcément, aujourd’hui, le terrain d’exercice privilégié de ce pauvre métier) sont justement rémunérés pour passer un certain temps à le faire. Ou d’une manière ou d’une autre, trouvent ce temps là et les ressources qui vont avec ; ce qui revient au même.

      -- On peut produire de l’excellente musique en dehors de toute rémunération, faire des films etc. Mais c’est tout de même plus facile de faire un disque ou un film (notamment un film barré) avec un minimum de fonds. C’est largement de cela qu’il est question ici ; et cela rejoint la question de la taxe Google.

      -- Revenons donc au grand reportage. Les informations qui proviennent des belligérant ne sont pas des grands reportages. Ici, où les guerres du Proche-Orient sont un sujet majeur, et où les gens qui sélectionnent les sources sont quasiment tous gauchistes et anti-médias de masse, quelles sont les sources ? Dans ton cas, entre The angry arab et Le Akhbar, le premier travaillant pour le second, deux des sources majeures sont déjà largement journalistiques.

      Sur ces grands événements, qui représentent une sorte d’idéal de la mission journalistique, en pratique quasiment rien n’est produit par les journalistes des entreprises de presse.

      Et pourtant, de fait, ce sont les articles des journaux qu’on lit et qu’on partage, parce qu’ils établissent une synthèse entre ces différents éléments, avec un biais globalement connu des lecteurs (on parle de presse écrite).
      Par ailleurs, tu parle d’évènements incontournables comme les guerres, mais, même si on peut regretter qu’il y en ai si peu, les productions journalistiques les plus intéressantes sont justement des constructions où l’auteur va chercher un sujet qui a priori n’est pas évident, et donc pas événementiel, prendre le temps de tourner autour, d’interroger les principaux concernés, de se déplacer là ou il a lieu. Ce n’est pas la norme mais ça existe. Que la plupart des journaux soient nuls et constellés de merde, c’est un fait (comme en effet la plupart de la musique et du cinéma commerciaux). Mais dans tous, il y a d’excellents articles… aussi.

      Par ailleurs, on fait ici comme si seul le travail des journalistes avait un sens dans la presse. Mais il y a autant de maquettistes, de correcteurs, de photographes (il en reste tout de même quelques uns) que de journalistes, et leur travail n’est pas non plus négligeable (dans le sens qu’il peut, quand les conditions sont réunies, permettre qu’une enquête soit vraiment chouette à lire). On peut penser que l’environnement de lecture, l’orthographe, n’ont qu’une importance seconde… mais on peut aussi penser l’inverse.

    • a y est tout lu, par rapport à ce que disait @arno sur #seenthis et la collaboration, well, ça se voit bien ici ; ce que j’apprécie particulièrement c’est la capacité à tirer n’importe quel sujet vers le point de vue de la totalité et la question de l’échange de #valeurs. Le problème du #journalisme, au-delà de la #lex-google, c’est le problème du #travail en général en somme, comme le suggérait @raphael. Fenêtre privilégiée puisqu’il en va des mots employés, du langage en général et de l’humanité médiatisée. Ainsi, de tag en tag, s’élabore la #critique ; #seenthis_c_est_bon_mangez_en

  • Inquiétante , la quantité de de discours réactionnaires (voir racistes) à propos de du cycle d’émission sur les #roms sur le répondeur de #là-bas_si_j'y_suis.

    Si ce temple du gauchisme ouvre sa porte à autant de propos fascistes, c’est que le #sarkosysme traverse les lignes de fronts pour continuer son œuvre.

    Je ne suis pas raciste, mais les Roms... / France Inter
    http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-je-ne-suis-pas-raciste-mais-les-roms-1
    http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-je-ne-suis-pas-raciste-mais-les-roms-2
    http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-je-ne-suis-pas-raciste-mais-les-roms-3
    http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-je-ne-suis-pas-raciste-mais-les-roms-4

    #être_de_gauche #experience_radiophonique

  • L’interface de #SPIP-3 étant juste vilainissime et bourrée de détails torchés avec une grosse truelle, je me suis fait un #plugin (« Détails d’interface ») qui en corrige les aspects les plus insupportables :
    http://zone.spip.org/trac/spip-zone/browser/_plugins_/details_interface_3

    L’interface non modifiée de SPIP 3 :
    http://twitpic.com/afx6x9/full

    et l’interface modifiée par le plugin :
    http://twitpic.com/afx764/full

    • Pas totalement convaincu : pour la typo, ta version est globalement mieux (en tout cas en regardant les deux images), pour le reste, c’est moins évident.

    • Dans l’ordre de ma lecture du message :

      Première réaction : tiens pourquoi il a pas commité directement dans le core ?

      Seconde réaction, tiens le retour des mots nuancés « c’est quoi cette interface ... »

      Troisième réaction : je ne suis vraiment pas un expert, une référence, une pointure en la matière : en mettant les 2 images l’une à coté de l’autre et en faisant le jeux des 7 différences, je n’arrive pas à dire « Oui il a raison ou tord c’est vraiment mieux ou moins bien »

      #spip

    • Je suis circonspect.

      Un des trucs les plus visibles que je vois, c’est la correction de l’effet « BLOCS dans des BLOCS dans des BLOCS » à cause de tous les cadres partout. Là avec le mélange d’arrondis + de bordures en dégradés parfois + d’aplats à la place des bordures, ça corrige un tout petit peu ce problème.

      Mais évidemment viennent les remarques :

      – les nouvelles icônes ont été longuement discutées publiquement pour déterminer leur pertinence d’abord (quelle métaphore utiliser), puis leur aspect (contraste, etc) : pourquoi ne pas avoir participer à cette discussion ?
      – c’est super d’avoir mis tes modifications sur la zone pour permettre aux autres de tester, mais si au final ce n’est pas un chantier commun que d’autres pourraient modifier, ça ne servira pas à grand chose : est-ce que chaque personne qui voudra faire des remarques sur l’interface va commiter sa propre version sur la zone ? Du genre « interface_arno », « interface_ben », « interface_rastapopoulos » ? Pourquoi pas hein, c’est un peu comme le principe des branches ou des forks en Git, mais je suis dubitatif...

      Mais sur les modifs elles-même, je n’ai pas envie de faire de commentaires car pour moi il est clair que ce n’est pas du tout 3 couleurs et 4 pixels de marge à changer en gardant la même interface, alors qu’à mon avis c’est une vraie refonte ergonomique qu’il faut engager pour vraiment prendre en compte ce qu’est SPIP aujourd’hui (càd plus uniquement pour faire un magazine), et notamment depuis qu’on peut y adjoindre moult plugins.

    • Bon puisque @tetue me gourmande :), je précise : ne te méprends pas @arno, je trouve ça super qu’on fasse des propositions (tant qu’elles sont publiques).

      Et je suis aussi tout à fait d’accord avec toi sur plein de problèmes de lisibilité, voire même de laideur, quant à l’interface de SPIP 3 (entre autre le problème de cadres partout, mais pas que).

      Seulement, je pense que le chantier est plus gros que juste changer quelques couleurs, fut-ce plus joli ensuite. Je ne fais donc volontairement aucune remarque esthétique : je ne suis pas forcément pertinent sur ce point. Mais sur l’ergonomie générale : layout (nombre de bandes, nombre de colonnes), navigation, placement des informations, etc.

    • Je trouve les remarques de de @tetue et @rastapopoulos plus convaincantes que la proposition d’Arno :

      1./ Je ne vois pas en quoi le fait de revenir à l’ancien menu principal apporte.

      2./ Je retiens néanmoins la sobriété des styles à l’intérieur du cadre principale et la sensibilité typographique d’Arno. (d’accord avec @rastapopoulos la dessus )

      3./ Je retiens aussi l’agrandissement du logo de l’article. Au fait, y a t’il un chantier pour calquer le fonctionnement les logos d’articles sur celui les documents ? ( j’aimerai bien pouvoir choisir les logos parmi la médiathèque par exemple).

      4./ Pourquoi avoir viré l’outil « déplacer » ? Je trouve qu’il est super intuitif à sa place dans Spip3

      5./ D’accord avec Têtue pour gagner de la place sur les auteurs ou les mots clés :
      – 99% des articles ne possède qu’un auteur. Pourquoi perdre autant de place ?
      – Je trouve par ailleurs que les groupes de mots clés importants devraient être encore plus mis en exergue que les autres.

      6./ Enfin, pour conclure, 100% d’accord avec Rastapopoulos lorsque qu’il dit « c’est une vraie refonte ergonomique qu’il faut engager pour vraiment prendre en compte ce qu’est SPIP aujourd’hui (càd plus uniquement pour faire un magazine) »
      On commence par la home du site qui ne devrait pas forcement tourner autour de l’auteur connecté ?

  • #SPIP-3 : c’est pas nouveau, mais l’interface des portfolio du nouveau gestionnaire de documents est une catastrophe industrielle. Si on gère des portfolios et qu’on veut/doit enregistrer un titre/descriptif pour chaque image, la nouvelle interface pousse au suicide (il faut ouvrir une lightbox, scroller dans la lightbox en espérant ne pas faire scroller la page, ce qui est impossible à réaliser sous Safari, valider, fermer la lightbox, voir l’ensemble du porfolio se rafraîchir, retrouver où on en était dans la liste, et cliquer sur le « modifier » suivant).

    Au passage, c’est le seul élément de SPIP qui utilise une lightbox pour présenter un formulaire. Pas cohérent.

    #spip-3-bugs-ergonomie

    • Si on a activé les mots-clés sur les documents joints, on se suicide deux fois :
      – l’interface de modification est inutilisable (même chose que pour titre/descriptif, mais en pire),
      – il n’est pas possible de voir où on a appliqué des mots-clés dans le porfolio sans faire « modifier ».

    • J’aurais tendance à préférer un onglet pour ce genre d’interface plutôt qu’une lightbox : il y a trop de champs pour qu’elle soit vraiment pratique.

      Il faudrait au minimum la dimensionner verticalement pour afficher tout les champs, pour que l’on puisse utiliser l’ascenseur du navigateur plutôt que la scrollbar de la lightbox.

  • L’un des fers de lance du « printemps érable » québecois démissionne - QUÉBEC - FRANCE 24
    http://www.france24.com/fr/20120809-quebec-nadeau-dubois-principaux-dirigeants-etudiant-printemps-era

    Ils sont quand même poètes, ces #québecois. C’est beau comme expression « #printemps_Érable », ça rappelle les zones désertiques de #printemps_arabes avec le nom d’un arbre. C’est à la fois un symbole national et international.

    Et en France, vous croyez que l’on pourrai dépasser les mouvements anti-machinchose pour transcender un peu les luttes ?

    #résister_c'est_créer

  • Barres - Vidéo Dailymotion
    http://www.dailymotion.com/video/xa8bll_barres_creation

    Cette vidéo me fait penser à la régression de la facilité d’accès aux #transports_en_commun lillois annoncé pour décembre prochain avec l’arrivée d’une carte nommée « Passpass ». Celle-ci obligera les usagers à « bipper » lors de chaque entrée / sortie du réseau.

    Jusqu’à maintenant, les abonnés disposaient d’un libre accès au réseau sans avoir à formaliser la validation de leur trajet par le compostage d’un ticket.

    Cela ne correspondait pas au flicage à la mode chez nos chers élus directeurs de machin chose ( dont l’ultime architecte s’avère être carté à #EELV ). La nouvelle bestiole Passpass comportera d’ailleurs du #RFID à tire larigot pour mieux épier nos déplacements.

    Je me suis déjà renseigné pour me procurer une carte #anonyme : celle-ci ne sera disponible que pour les tickets achetés à l’unité. Autant vous dire que ce tarif est trop onéreux pour tous les pauvres moutons dopés au métro boulot dodo quotidien. Nous n’aurons donc pas d’autre choix que de nous faire épier nos fais et gestes.

    #transports_gratuits

  • Babylone du 03.07.2012 : Porteur de valise
    http://www.rts.ch/espace-2/programmes/babylone/4074917-babylone-du-03-07-2012.html

    témoignage de #Jean_Mayerat, porte valise à l’époque où il était président du Conseil communal d’Yverdon et partisan de l’indépendance algérienne

    Le cycle sur les 50 ans de l’indépendance de l’#Algérie proposée par l’émission Babel sur la #Radio_Suisse Romande vaut vraiment le détour.

    Sur #Radio_France, on n’ose pas parler de cet période traumatisante (une seule émission sur #France_Inter consacrée l’événement ).

    Une petite critique tout de même sur l’émission du 03.07.2012 :
    Jean Mayerat était #communiste. L’émission ne le mentionne pas et c’est pourtant la clé de voute de l’engagement de cet homme. La Radio Suisse serait allergique aux engagements partisans de la même manière que Radio France serait allergique à l’indépendance des anciennes #colonies_françaises ?

    #experience_radiophonique

  • Grève des #mineurs espagnols : quand l’industrie est sous perfusion européenne | Snow
    http://reflets.info/greve-des-mineurs-espagnols-quand-lindustrie-est-sous-perfusion-europeenne

    Depuis le mois de Mai 2012, de nombreux mineurs tentent de faire valoir leur droit à la grève et leur droit au travail mais le gouvernement Espagnol ne l’entend pas de cette oreille. Ainsi, dans des provinces d’#Espagne, des centaines de mineurs se battent contre les forces de l’ordre dans un conflit ultra violent. Là bas, ce n’est pas la France. Là-bas ça castagne dur. La mobilisation des mineurs est totale : Opérations « ville morte » et blocages, marche organisée pour se rendre à Madrid. Etrangement, la presse internationale traite très peu ce conflit et les chaînes de télévision et radio sont peu dissertes sur le sujet (se contentant de copier coller et ne creusant pas vértiablement les vraies problématiques). Les origines du conflit : Retour sur les origines de ce conflit, opposant mineurs aux gardes civiles espagnols. Comme l’expliquent l’AFP ou l’Express : En restructuration depuis 20 ans, les mines de charbon espagnoles ont progressivement fermé. Une quarantaine sont encore en activité, principalement dans le nord, faisant travailler 8.000 mineurs. Mais le charbon espagnol, plus cher que le charbon importé, dépend des subventions de l’Etat, qui, sur décision de #Bruxelles, prendront fin en 2018. Marchant depuis le nord de Madrid, agitant leurs (...)

    #A_la_Une #Economie #CE #Charbon_espagnol #Europe #Subventions_Européennes

  • « Tuez-les tous, ça ira plus vite » | Philippe Alain (Basta !)
    http://www.bastamag.net/article2544.html

    Des demandeurs d’asile, un campement au bord d’une gare, des cars de CRS. Évacuation, fichages… À Lyon, le préfet perpétue une politique d’un temps qu’on croyait enfin révolu. Et propose des charters pour expulser des personnes en situation régulière. La consigne ? Que les familles déplacées ne s’installent « nulle part ». Évacuer le « problème ». Ce soir, à Lyon, des dizaines d’enfants dormiront encore à la belle étoile. Source : Basta !

  • Babylone du 06.07.2012 : Une éducation algérienne
    http://www.rts.ch/espace-2/programmes/babylone/4083482-babylone-du-06-07-2012.html

    29eme minute du documentaire :

    C’est la grande #époque_des_certitudes, certitude qu’un monde nouveau s’ouvre à vous.

    – Y’a t-il une époque des certitudes ? Nous sommes encore nombreux aujourd’hui, à être certains d’être sûr de quelque chose.
    – Pourquoi avoir des convictions serait plus imputable que ne pas en avoir ? Serait-ce plus beau de s’auto-flageller ?
    – Confondent-ils #certitude et #conviction ?
    – Pourquoi ce reproche est-il toujours adressé aux progressistes ? J’ai jamais entendu l’argument retourné envers les apôtres de l’argent roi, du chacun pour soi, des béâts du mode de vie connecté.

    Tiens je retoquerai bien le prochain promoteur du « tous pourri » stérile un « Ah oui monsieur, mais vous n’en n’êtes qu’a l’âge des certitudes, essayez de mûrir un peu. »

  • Bouge c’est gratuit par Gilles Lucas
    http://cqfd-journal.org/Bouge-c-est-gratuit

    Depuis quatre ans, dans l’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile (Bouches-du-Rhône), les transports en commun sont gratuits. Une folie anti-économique ? Non, un choix politique et social hétérodoxe qui semble satisfaire les usagers, les employés et même le patronat local ! Enquête.

    « Les transports gratuits ? C’est super ! se réjouit ce retraité assis sur un banc de la gare routière d’Aubagne. Ça vaut vraiment le coup. On va où on veut sans avoir à compter, on peut se promener. Ma voiture, elle est au garage, je ne la prends plus que pour sortir de la ville. » Hé oui, dans cette petite ville des Bouches-du-Rhône, l’on peut entrer dans un bus sans sortir un euro. L’ancien poursuit : « C’est normal que les transports en commun soient gratuits ! Surtout en ce moment, que tout est si difficile. »

    • Et évidement, lorsqu’il s’agit de #gratuité, les banques mènent la guerre à la ville d’Aubagne :

      Des municipalités livrent bataille contre les banques et les marchés financiers
      http://www.bastamag.net/article2342.html

      Le chantier d’un futur #tramway menacé par les marchés financiers. Une politique municipale de #transports_publics contestée par les banques. C’est ce qui a failli arriver à la ville d’Aubagne, dans les #Bouches-du-Rhône. La municipalité #communiste a décidé, en mai 2009, d’instaurer la gratuité totale des #transports_en_commun. La ville et sa communauté d’agglomération (Pays d’Aubagne et de l’Étoile) entendent bien étendre ce principe au futur tramway, dont la mise en service est prévue en 2014.

      [...]

      Pour son budget 2012, Aubagne affiche 18 millions d’euros d’investissement [1]. À l’inverse des préconisations de l’agence de notation #Fitch_Ratings, qui a dégradé en octobre 2010 la note de la commune à BBB- (« qualité moyenne inférieure »). En cause à l’époque : des dépenses augmentant plus vite que des recettes, et une multiplication des emprunts à court terme auprès des banques [2]. Pour améliorer sa note, #Aubagne aurait donc dû tailler dans son budget, en réduisant ses investissements et en se concentrant sur le remboursement de ses dettes. « Nous en avons assez de nous retrouver dans cette situation honteuse où, après avoir fait tomber des États, les agences veulent peser sur les collectivités, explique #Magali_Giovannangeli. Oui, nos collectivités locales doivent présenter un budget en équilibre, mais nous voulons faire nos propres choix politiques. » Fin 2011, Aubagne et sa communauté d’agglomération décident de rompre unilatéralement leur contrat avec l’agence de notation Fitch Ratings.

      [...]

      Aubagne et sa communauté d’agglomération n’ont pas seulement misé sur la gratuité des transports en commun, ils se sont aussi tournés vers la #gestion_publique_de_l’eau. « Nous y travaillons avec d’autres collectivités qui se sont déjà lancées, explique la présidente de la communauté d’agglomération. Nous sommes plusieurs collectivités à avoir la volonté de coopérer pour sortir des critères financiers et inventer des alternatives. Je suis convaincue qu’à partir du moment où l’on résiste on crée quelque chose de neuf. »

  • #travail_sur_soi : Ne pas sous estimer le coté bidon des chiffres et fait divers :

    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5061

    Derrière la #psychose des usurpations d’identité, un fabricant de broyeurs !

    Il a été utilisé pour faire voter deux textes de loi (dont celle sur le fameux « fichier des #honnêtes_gens »). Cité à l’Assemblée nationale. Repris des dizaines de fois dans tous les médias depuis 2009. Et pourtant, le chiffre de plus de 200 000 Français qui seraient victimes chaque année d’une #usurpation_d'identité ne correspond en rien à la réalité mesurée par les services de police et la justice. Mais s’il bénéficie d’une telle crédibilité, c’est qu’il a été imposé dans le débat public par une étude du #Crédoc. Financée par… un fabricant de broyeurs de documents.

    Attention, article disponible seulement sur abonnement à ASI

  • Nicole Bricq virée de l’Ecologie : un coup du lobby pétrolier ? | Rue89 Politique
    http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/06/22/nicole-bricq-viree-de-lecologie-un-coup-du-lobby-petrolier-233262

    Rappelons les faits : le pétrolier Shell était titulaire de permis d’exploration ouvrant sur une surface de 24 000 km2 à quelque 150 km des côtes de la #Guyane. Permis que #Nicole_Bricq entendait suspendre dans l’attente d’une rénovation du code minier. Main dans la main avec Arnaud Montebourg, la ministre disait le 14 juin vouloir « obtenir des garanties économiques et écologiques qui n’existent pas aujourd’hui ».

    Une semaine plus tard, virage à 180° : l’Etat accorde ces permis de recherche à #Shell. Les ONG de défense de l’environnement demandent des éclaircissements sur ce revirement, sans succès.

    Et hop ! 2eme échec pour le nouveau #gouvernement. Cette fois ci contre le lobby pétrolier.