• Entretien avec Marcel Gauchet - Le Rideau
    http://www.lerideau.fr/marcel-gauchet/7899

    Vous ne pensez pas que posséder les informations que Google possède représente un contrôle ?
    Non. Ils ne savent pas quoi en faire. Tout ce qu’ils savent c’est que tel chinois a acheté une brouette il y a 18 ans et qu’on peut donc lui proposer une brouette de façon infaillible et que le marchand de brouettes va donc leur payer une commission…Si c’est ça le contrôle sur ma vie, ça ne me dérange pas. On prend des informations. Mais le seul problème quand on prend des informations c’est : « Qu’est-ce qu’on en fait ? ». Je serai très curieux, je paierai très cher pour voir un exemplaire d’une note d’information de la NSA qui arrive sur le bureau d’Obama tous les matins, la synthèse des informations de la veille qu’ils ont recueillies avec leurs innombrables outils…Peut-être Obama savait-il vingt-quatre heures avant les français que François Hollande avait une maîtresse, parce qu’ils avaient capté sur son portable un message du type « Julie, j’arrive ». Voilà une information absolument fondamentale qui change l’intelligence du monde et donne à Obama un avantage stratégique ! Dans une démarche publicitaire, on établit des profils consommateurs comme on fait des profils de criminels, c’est exactement la même méthode. Et alors ? 

    Les consommateurs ne sont-ils pas en prison, comme ces criminels ?
    Ils le sont. Mais d’eux-mêmes. De leur bêtise plus que de Google. C’est la condition humaine…Ayons tous beaucoup plus peur de nous-mêmes que de touts le reste, je pense que c’est le commencement de la sagesse. Mais le problème béant qui est posé est celui de l’exploitation de ces informations. Autour de moi, dans le monde universitaire, Je n’entends causer autour de moi que du délire sur le Big Data. Il ne fait peur qu’aux gens qui en parlent. C’est ce qu’on appelle chez les enfants, depuis fort longtemps, le croquemitaine. À mes yeux, personne n’a la capacité au jour d’aujourd’hui – et ce n’est pas un problème d’algorithme, mais d’intelligence – d’exploiter de façon très significative cette information en dehors d’applications très ponctuelles dont le marketing est la seule valable. Peut-être qu’un jour on arrivera à tirer de ce Big Data réuni mondialement l’idée géniale que les bretelles de soutiens-gorge gagneraient à être élargies d’un demi-centimètre pour faire plaisir aux consommatrices. Voilà l’un des seuls aboutissements auquel on pourrait arriver après avoir investi quelques centaines de millions de dollars. Et pour le reste, ce n’est rien du tout, c’est totalement absurde. L’ennemi, c’est nous-mêmes. Observez autour de vous, au jour le jour, et vous verrez que c’est là que ça se passe. Notre société ne se regarde pas et on n’est donc pas foutus de repérer le problème en nous-mêmes.

    (…)

    Voyez-vous l’avenir comme un combat entre intelligence collective et intelligence artificielle ?
    Je n’y crois pas trop. Mais je reconnais que la question est ouverte. J’ai un motif à ne pas y croire : le fait que nous sommes dans un monde d’individus très conscients de leur singularité. Et très conscients de la singularité des autres. Regardez le débat sur le tirage au sort en politique. C’est une technique qui a des vertus : plutôt que de voir s’affronter Copé et Fillon, on aurait mieux fait de tirer à la courte paille. Mais on voit bien qu’il y a quelque chose d’enraciné dans le vote personnel : on considère l’individu comme individu. On est pour Hollande ou pour Sarkozy. Ce n’est pas pareil. Les gens les voient comme totalement différents, même s’ils ont tort du point de vue des résultats ultimes. Mais on ne leur enlèvera pas cela. Dans le sens de notre propre individualité, nous avons besoin de référents eux-mêmes individualisés. Prenons l’exemple de Wikipédia qui possède une dimension fonctionnelle très opératoire. Les sciences sont, je crois, couvertes de manière tout à fait honorable, mais quand vous prenez tout ce qui regarde les disciplines humanistes, on voit l’extraordinaire difficulté qu’il y a à bien présenter un personnage, une œuvre, un livre. Bien analyser un livre, c’est un travail très particulier et très individuel. Une œuvre mathématique est collective, et même s’il y a de grands mathématiciens, ils sont très solidaires. Je crois qu’au contraire, l’anonymat scientifique, technocratique d’une certaine manière, qui est une des tendances de notre monde, valorise par contrecoup un certain type d’opérations, intellectuelles, artistiques, qui sont éminemment individuelles. On assiste aussi à une singularisation. Ce qui ne veut pas dire que cette singularisation doit s’exprimer nécessairement sur le modèle « culte de la personnalité », « vedettariat », « show-biz », « mastuvisme généralisé ». Je pense qu’il y a une plus grande attention apportée au contexte, au terreau dans lequel s’enracinent toutes ces démarches.

    #big_data #gauchet #médias #le_débat #images #intelligence_collective

    • et sur la liberté d’expression

      Je suis un ferme partisan de la liberté d’expression totale. Et je pense que l’heure est venue – c’est une cause très difficile en Europe au vu du passé – d’adopter une règle comme le Ier amendement de la Constitution des États-Unis : « On ne fait pas de lois contre les opinions ». On les discute, on n’est pas obligé de les approuver !
      (...)
      « Ce pauvre peuple a de très mauvaises idées potentielles dans le cerveau, on va verrouiller tout ça parce qu’on ne sait pas jusqu’où il irait ». Non. Il est grand, majeur et vacciné. Je suis hostile à toute censure, de quelque sorte qu’elle soit.

      ce qui me rappelle la position de Richard #Stallman, à l’époque de la loi contre le racisme et toutes formes de discrimination en #Bolivie il y a qques années (je ne trouve pas de référence).

  • ▶ L’atonalisme. Et après ? - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=Yot1zZAUOZ4#t=651

    Toujours identifié par Julien Joubert, moi je ne fais que reproduire ce qu’il a découvert, mais c’est génial de chez génial. Tonal versus atonal. Ici quelle réponse(s) aux « questions musicales » ? il y a celles qui sont attendues, d’autres inattendues. Certaines possibles, d’autres hors du champs des possibles... (selon notre « éducation musicale »). C’est génial je vous dis.

    Mais le problème : il faut travailler, pas le temps de tout voir (maintenant). Et ce « champs des possibles », ces « fausses notes qui ne sont pas fausses », ça donne beaucoup d’idées métaphoriques pour la cartographie.

    Conférence de Jérôme Ducros au Collège de France

    #musique #musique_tonale #musique_atonale

    • @reka Oui, génial, mais malheureusement, depuis,
      http://www.philippemanoury.com/?p=5182 (un peu technique)

      Comment comprendre qu’un tel discours ne se contente que d’une avalanche de récriminations sans que rien ne soit dit des promesses supposées d’un retour aux valeurs tonales ? Mises à part les quelques phrases flatteuses, ô combien complaisantes, sur les beautés de la musique de son hôte Karol Beffa, Jérôme Ducros ne nous donne pas le moindre exemple de ce à quoi il aspire, hormis ce grand retour salvateur. Rien n’est dit sur la nécessité intérieure qu’il y aurait à composer à nouveau des œuvres franchement tonales et tout empreintes des caractéristiques de la musique romantique. Rien n’est dit sur l’urgence de créer des mondes sonores qui auraient leur propre authenticité grâce à l’invention de quelque forme d’expression nouvelle.

      D’où (bon résumé)
      http://www.franceculture.fr/emission-revue-de-presse-culturelle-d-antoine-guillot-des-artistes-qui

      Puis (avec au moins le mérite du débat - quoique houleux) http://www.franceculture.fr/emission-repliques-13-14-ou-va-la-musique-contemporaine-2013-11-09

      Moralité, bien cher payé en controverses, le moment de grâce et d’intelligence.

    • @alexandre j’ai donc pris le temps d’écouter l’essentiel du débat et le billet de 4 minutes. J’ai aussi lu le billet de Manoury et écouté ses « contre-exemples » et je suis assez dubitatif.

      Cette querelle faite à Ducros me fait penser - un peu - au combat terrible et parfois déprimant auquel se livrent les trolls sur les forums des sites internet, des blogs, etc...

      J’ai regardé encore quelques extraits de la conférence de Ducros, et je les compare avec les critiques de Manoury, j’ai écouté encore les arguments de Manoury dans l’émission de Finkielkraut (je suis pas vraiment fan) et je ne vois pas tellement l’intérêt de cette mauvaise querelle.

      Je ne suis pas un expert en musique contemporaine, mais je suis musicien, pianiste amateur, j’ai beaucoup joué en piano solo, en formation de chambre, en groupe, j’ai chanté en formation chorale pendant 20 ans, et j’ai vraiment beaucoup ri, apprécié sa culture musicale, reconnu beaucoup de problèmes harmoniques auxquels nous avions du mal à trouver des solutions, des « résolutions » à travers le « champs des possibles » selon ce qu’on avait envie d’entendre, ce qui nous faisait plaisir. Je me suis bien retrouvé dans cette conférence, j’ai retrouvé beaucoup de références musicales, harmoniques qui ont jalonné ma vie.

      La musique c’est comme le vin, la peinture, on aime ou on aime pas, on est plus sensible à tel ou tel style. Il faudrait garder une totale spontanéité et oser dire qu’on aime, qu’on a été touché par telle oeuvre, que ce tableau ou cette descente harmonique vous donne des frissons dans le dos sans craindre de passer pour un tocard qui n’a rien compris : et ici, j’ai bien l’impression que les détracteurs de Ducros ont « intellectualisé » quelque chose qui relève du sensible, de l’art. Manoury a des arguments intéressants, mais il est « limite » dans le sens ou il reproche à Ducros des approches et des concepts dont il ne parle pas dans sa conférence ! on a l’impression qu’ils ne s’écoutent pas. Je trouve même ces critiques assez snobinardes, comme s’ils avaient envie de montrer" qu’ils savent mieux que les autres". On voit ça assez souvent dans les milieux intellectuels et dans certaines salles de rédaction où les réunions ressemblent parfois plus à des joutes oratoires qu’à la création d’un journal.

      Manoury n’est pas plus ou moins convaincant que Ducros ou son hôte, toute cette agitation autour de cette conférence me donne l’impression d’un grand gâchis. Des arguments pour détruire plutôt que pour construire un débat, avancer dans la recherche, c’est pas trop mon truc. Je reste vraiment séduit pas ma découverte d’aujourd’hui, j’ai trouvé dans le discours de Ducros des éléments intéressants dont je peux m’inspirer pour avancer en cartographie, en représentation du monde. Mais je dois certainement être ringard.

    • @reka, tout à fait d’accord, et c’est aussi vraiment l’impression que j’ai eue en entendant tout le débat en aval, qu’on me gâchait l’énorme plaisir que j’avais eu en écoutant cette conférence virtuose et extrêmement drôle (d’où mon « malheureusement »).

      Par contre, j’y vois quand même, à un autre niveau, plusieurs choses intéressantes :
      – D’abord, sur le fond, je trouve intéressante la réflexion sur un sens de l’histoire pour les formes musicales (et artistiques en général), la notion de progression/régression et de retours cycliques, l’idée d’un cul de sac dont il faudrait revenir, l’idée opposée d’une évolution naturelle face à laquelle se déploieraient des réactionnaires… tout ça est pourri par le ton vindicatif (qui doit reposer sur des enjeux que je ne maîtrise pas), mais la chronologisation de l’évolution des formes (et derrière, la notion de postmodernité ou de surmodernité qui se trame) est une question que je trouve assez stimulante (mais telle qu’elle est développée, assez vaine) et qui ne se déployait pas vraiment dans la simple conférence.

      – Ensuite, sur la controverse elle-même, je trouve intéressant de voir que dans le milieu artistique et universitaire (ici les deux sont en collision), rien n’est « gratuit », et même une conférence qui apparaît comme un moment de pur plaisir joue en fait (ou du moins, résonne) avec des enjeux beaucoup plus profonds (c’est ce que l’intervention de Manoury montre) qui sont toujours présents.

      – Enfin, sur la forme, l’articulation discours/son me paraît intéressante dans ses deux modalités : une conférence in vivo, mais aussi un post de blog avec l’insertion de players qui permettent de suivre et d’exemplifier assez agréablement le fond du propos.

      Mais enfin, oui, sur l’impression générale, on est totalement d’accord.

    • On est sur la même longueur d’onde :) ha ha ! Je suis aussi d’accord avec tes remarques, il y a assez de nourriture pour stimuler un débat, des progrès, de l’évolution, mais avec un handicap imposé par cette querelle qui doit certainement faire référence à la vie intérieure de ce milieu, comme il y a des querelles d’écoles et de tendances dans tous les autres milieux. Les sociologues, les économistes se déchirent, pourquoi pas les musiciens et les compositeurs ? (mais c’est quand même dommage).

      Outre l’intérêt de cette conf et des critiques associées sur un monde musical contemporain qu’il me reste largement à explorer, c’est aussi un exemple « limite » comportemental (et c’est une réflexion que je mène depuis quelques mois pour ma propre discipline, la géographie). Ils pouvaient très bien argumenter sans se lancer des noms d’oiseaux à la figure, se mépriser ou s’essuyer les pieds sur les autres. Ça aurait fait un débat un peu plus digne. Enfin, ça montre aussi en musique le caractère très subjectif des disciplines, des domaines, on voit bien que tout est une question d’angle. Comme pour une même série statistique dans le temps, selon qu’on montre telle période ou telle autre période, on fait « parler » la courbe dans une langue totalement différente. ET ça, les deux compositeurs l’on fort bien montré chacun à leur manière...

  • Pirater une voiture ? C’est possible…
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2014/03/04/pirater-une-voiture-c-est-possible_4377167_3234.html

    Plusieurs niveaux d’intervention seraient alors possibles. Le premier consisterait simplement à pouvoir « griller » à distance le réseau électronique d’un véhicule, à l’aide de fortes impulsions électromagnétiques émises par un instrument idoine, ceci pour l’immobiliser – ce qui pourrait être dangereux en plein flux sur l’autoroute. L’idée intéresse les unités de police.

    #smartcar #voiture #automobile

  • Les intelligences de la ville, des smart grids top-down de Cisco, aux solutions low tech old school prônées par Evgeny Morozov. (Merci @hubertguillaud pour sa super veille qui m’a bien aidé, et @xporte pour son Place de la Toile avec Antoine Picon)

    http://www.lagazettedescommunes.com/222064/les-intelligences-de-la-smart-city

    #smart_city #Antoine_picon #Richard_Sennett #urbanisme #smart_grid #planification #énergie #shameless_autopromo

  • Meet the people who hold the keys to worldwide internet security via @stephane
    The Guardian | James Ball 28/02/2014
    http://www.theguardian.com/technology/2014/feb/28/seven-people-keys-worldwide-internet-security-web

    Voilà la cérémonie qui a lieu tous les trois mois, pour s’assurer de l’intégrité du #DNS ; apparemment l’#Icann prépare un nouveau système de vérification (d’ici trois à cinq ans), qui rendra la perte ou la corruption de la « clé maître » beaucoup plus dangereuse pour la #sécurité de l’#Internet.

    It might be a fairly typical office scene, were it not for the extraordinary security procedures that everyone in this room has had to complete just to get here, the sort of measures normally reserved for nuclear launch codes or presidential visits. The reason we are all here sounds like the stuff of science fiction, or the plot of a new Tom Cruise franchise: the ceremony we are about to witness sees the coming together of a group of people, from all over the world, who each hold a key to the internet. Together, their keys create a master key, which in turn controls one of the central security measures at the core of the web. Rumours about the power of these keyholders abound: could their key switch off the internet? Or, if someone somehow managed to bring the whole system down, could they turn it on again?


    The keyholders have been meeting four times a year, twice on the east coast of the US and twice here on the west, since 2010. Gaining access to their inner sanctum isn’t easy, but last month I was invited along to watch the ceremony and meet some of the keyholders – a select group of security experts from around the world. All have long backgrounds in internet security and work for various international institutions. They were chosen for their geographical spread as well as their experience – no one country is allowed to have too many keyholders. They travel to the ceremony at their own, or their employer’s, expense.

    What these men and women control is the system at the heart of the web: the domain name system, or DNS.

    #cybersécurité surtout donc (et #spectacle de... dixit Bruce Schneier : « This process is both technical and political, which makes it extra complicated… ») un peu de #NSA et de #gouvernance_internet aussi.

    Hier j’ai écrit un truc sur la #résilience (que j’ajouterai ici quand il sera en ligne), mais cet article m’avait échappé, too bad.

    The east and west coast ceremonies each have seven keyholders, with a further seven people around the world who could access a last-resort measure to reconstruct the system if something calamitous were to happen. Each of the 14 primary keyholders owns a traditional metal key to a safety deposit box, which in turn contains a smartcard, which in turn activates a machine that creates a new master key. The backup keyholders have something a bit different: smartcards that contain a fragment of code needed to build a replacement key-generating machine. Once a year, these shadow holders send the organisation that runs the system – the Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (#Icann) – a photograph of themselves with that day’s newspaper and their key, to verify that all is well.

    Le Point avait rencontré l’une de ces personnes clés, si j’ose dire, de l’#Internet :
    http://seenthis.net/messages/143108

    Elles sont 21 en tout, trois groupes de sept, avec un minimum de trois personnes d’un même groupe réunies physiquement pour chaque « cérémonie » :

    All but one of the 21 keyholders has been with the organisation since the very first ceremony. The initial selection process was surprisingly low-key: there was an advertisement on Icann’s site, which generated just 40 applications for 21 positions. Since then, only one keyholder has resigned: Vint Cerf

    • #mascarade #mise_en_scène et ça me fait penser au livre de Régis Debray L’État séducteur que je lisais quand je préparais « Arrêt sur Image » avant que l’émission ne me soit piquée : les révolutions médiologiques du pouvoir, Gallimard, 1993 (ISBN 978-2-070-73640-9) ou il raconte très bien l’incapacité à filmer le travail de la diplomatie et donc sa nécessaire mise en scène médiatique.

    • Oui, je bossais comme technicienne depuis 6 ans déjà pour un réalisateur télé qui s’est avéré proche de Schneidermann, je lui ai proposé de monter spécifiquement une boite de prod pour l’émission de décryptage avec des personnalités invitées qui commenteraient l’actualité télé. C’était mon idée, je l’avais nommée « Arrêt sur images » en souvenir du temps où je travaillais chez Ex-Nihilo qui produisait « Avance sur Image » pour « l’oeil du cyclone » sur Canal+…
      Je me suis fâchée avec ce rélaisateur quand j’ai vu que 3 mois plus tard l’émission sortait sans mon nom car il a seulement rigolé en disant que l’idée était dans l’air.
      J’en garde une haine féroce de tous ces mecs adultes et bien installés qui piquent les idées des jeunes et les cantonnent à des rôles de grouillots techniciens en se gardant tous les lauriers. D’autant que tous les deux, et la bande qu’ils cotoyaient dans le showbiz télé étaient de la même génération de 68.

  • 11 Strange Extinct Jobs People Used to Have
    http://www.viralnova.com/jobs-that-dont-exist

    Finding a position in today’s job market is hard enough as it is, but what if you were unlucky enough to have one of these careers? A user on Reddit posted a link to this list of extinct jobs. They are all real jobs that people used to have back in the day. It’s strange to think that something called a knocker-upper was hired to wake people up, but it’s even weirder that these jobs just winked out of existence.

    #travail #histoire

    • @intempestive Est-ce que vous m’autoriseriz à utiliser le rapprochement entre les deux articles pour en faire une chronique à la radio (possiblement demain matin) ?

    • @intempestive
      QI - Series K - Knees & Knockers - British Comedy Guide
      http://www.comedy.co.uk/guide/tv/qi/episodes/11/1

      - A knocker-uppers’ knocker-upper was a human alarm clock’s human alarm clock. As the industrial revolution grew “knocker-uppers” were hired to go around the town knocking on people’s bedroom windows with a pole to wake people up and get them to work. Thus the first knocker-upper needed their own knocker-upper to wake them up and keep the shifts going. One famous Limehouse knocker-upper called Mary Smith woke people up with a pea shooter, firing at the windows.

  • L’après #Snowden : la confidentialité, c’est pas simple comme l’installation d’Ubuntu
    http://reflets.info/lapres-snowden-la-confidentialite-cest-pas-simple-comme-linstallation-dubu

    Un article sur Ecran/Libération, signé des copains de l’APRIL a donné lieu à une discussion enflammée avec mon ami Bruno… Il s’agit de cet article, intitulé « L’après-Snowden : reprendre en main son informatique« . Sa saine lecture, à mon sens, a le mérite de rebondir sur le scandale des grandes oreilles américaines dont la majorité des […]

    #Technos #Anonymat #Confidentialité #Sécurité

    • En passant, j’aime bien l’analogie entre logiciel libre et société démocratique dans l’article sur Ecran/Libération

      http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/02/24/l-apres-snowden-reprendre-en-main-son-informatique_982609

      Ceci posé, à quoi ressemblerait une informatique en laquelle nous pourrions avoir confiance ? Le mécanisme qui établit une informatique de confiance n’est pas différent de celui qui règle une société démocratique moderne. Il repose essentiellement sur le droit de vote, associé à l’accès à une information objective . Le logiciel libre, qui monte en puissance dans un parc informatique mondial dominé par Microsoft Windows, est le seul à obéir à ces principes : le code qui le compose est accessible à tous et ses modifications sont décidées de manière collégiale par une communauté de développeurs. L’installation d’une porte dérobée (backdoor) par la NSA dans le code source d’un logiciel libre n’est théoriquement pas impossible, mais elle demeurera toujours bien plus improbable qu’au sein d’un programme privateur dont le code est tenu secret.

  • Foisonnants médias alternatifs sur le Web, par @xporte
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/02/26/foisonnants-medias-alternatifs-sur-le-web_4373954_3232.html

    Néanmoins, même avec Seenthis, on voit bien que se constituer un équivalent Libération nécessite un coût d’entrée, il faut y passer du temps, avoir repéré l’outil qui convient, ou l’ensemble d’outils qui convient. Cela nécessite un autre investissement que s’abonner à un journal ou descendre au kiosque, un investissement moins directement financier, mais plus technique, plus chronophage.

    Est-ce du temps perdu ? Le temps passé à essayer des outils, et à perdre ses articles répertoriés en désertant une plate-forme, à découvrir un site qui paraît génial pendant deux jours mais ne se renouvelle pas assez, à errer de lien en lien sans trouver ce que l’on cherche, à préférer un diaporama impressionnant – ou débile – à un papier de 15 000 signes, à plonger dans les archives d’une revue, à regarder jusqu’au dégoût des vidéos d’Alain Soral, ce temps est-il perdu ?

    Chouette papier, mais je regrette d’y retrouver cette idée reçue :

    Car cet équivalent Libération, chacun se le fabrique selon ses centres d’intérêt, selon son rythme de lecture, avec le risque d’un enfermement non seulement sur ses certitudes politiques mais aussi sur quelques sujets.

    C’est une vieille idée de Dominique Wolton, qui s’accroche désespérément depuis 15 ans à ses chers médias généralistes (les seuls qu’il comprend) :

    « La multiplication des canaux d’information, comme le montre Internet, favorise communautés et réseaux. On reste entre soi. »
    http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Dominique-Wolton-Communiquer-c-est-cohabiter-_NG_-2009-03-27-533088

    (Délices de l’autocitation : http://www.uzine.net/article319.html
    )

    Ça me semble complètement faux. Internet confronte sans arrêt à des choses qu’on ne cherchait pas et à des opinions très éloignées des siennes, il est peut-être même beaucoup moins ségrégué que la « vraie vie ». Sans parler de Twitter ou Facebook, qui peuvent être carrément très violents de ce côté-là. Il y a d’ailleurs des gens qui le supportent plus ou moins bien (on peut être dans la baston permanente sur Twitter et y puiser une forme d’énergie, visiblement).

    #Internet #journalisme

    • @Mona la plupart des études sur les médias sociaux montrent que la polarisation est forte, par exemple : http://seenthis.net/messages/230224 Mais nul n’a montré effectivement qu’elle était plus forte ou moins forte qu’à l’ère des médias non sociaux... (même si entièrement d’avoir avec toi pour penser que l’entre-soi y est moindre que dans le monde réel, au moins du fait du nombre de profils avec lesquels nous sommes connectés).

      Ce qui me dérange le plus dans le papier de @xporte c’est qu’il pointe très justement que la pratique n’est pas la même. @seenthis n’est pas un équivalent à Libération. Ni en terme de pratique ni en terme de public. Il ne concerne qu’un micro-public qui cherche à avoir un rapport à l’information (et tout le monde ne veut pas avoir un rapport à l’information). Il ne faut pas confondre la coproduction de l’information et sa consommation. Le Libération d’aujourd’hui, en fait, on le retrouve désormais un peu partout. Tous les médias ont des pages « Vu sur le web », tous les médias reprennent des informations publiées ailleurs pour les donner à voir, à lire, en fonction de leurs publics. Mais ça ne fait pas média pour autant. Ca ne donne pas un ton, une ligne, une préoccupation...

      Quand les gens partagent des articles sur Facebook on partage sa réaction à l’information, pas l’information, soulignait très justement Vincent Glad Sur Slate.fr : http://www.slate.fr/story/83569/partage-cet-article-si-toi-aussi-accord-avec-le-titre C’est peut-être ça qui est apparu (plus que basculé), se rendre compte que, pour beaucoup de gens, l’information n’a pas tant une valeur comme information, que comme un moteur d’échange et de retour sur soi. Mais ce sont là plus des questions que des réponses...

    • @hubertguillaud Oui, c’est plus par rapport au monde réel, mais merci de remettre un peu de rigueur scientifique dans mes affirmations péremptoires.

      Même si elles ne sont pas représentatives, ces expériences me semblent intéressantes, dans la façon dont le réseau fait voler en éclats les protections « physiques » qu’on peut avoir dans la vraie vie : se faire insulter sur Twitter par quelqu’un qui ne pense pas comme vous, découvrir les opinions politiques de ses amis d’enfance sur Facebook et tomber de sa chaise...

      Ce discours sur l’entre-soi m’énervait chez Wolton parce qu’il servait à faire l’apologie des médias de masse diffusant la bonne parole de gens comme Wolton et qui étaient tout d’un coup totalement idéalisés, la télévision étant censée créer du lien social, de la démocratie et assurer le triomphe du vrai et l’avenir radieux de l’humanité.

  • « Foisonnants médias alternatifs sur le Web », par @xporte
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/02/26/foisonnants-medias-alternatifs-sur-le-web_4373954_3232.html

    Certains cherchent des solutions collectives par la technique ou le design : une application comme Flipboard compose un journal à partir des fils Twitter et Facebook. C’est joli, mais un peu gadget. D’autres créent des #réseaux_sociaux : sur #Seenthis, une communauté d’internautes engagés partage des articles de journaux, des posts de blogs, et les commente.

    En un sens, @Seenthis constitue un équivalent Libération à l’ère numérique : s’y trouve une information politique, alternative, relativement généraliste. Mais elle est fabriquée en continu, par des productions extérieures qui sont comme agglomérées par le travail des lecteurs. Dans cette communauté, chacun circule à sa guise, soit en se concentrant sur son espace propre, soit en laissant faire le hasard du flux, soit en remontant dans les archives.

    Néanmoins, même avec Seenthis, on voit bien que se constituer un équivalent Libération nécessite un coût d’entrée, il faut y passer du temps, avoir repéré l’outil qui convient, ou l’ensemble d’outils qui convient. Cela nécessite un autre investissement que s’abonner à un journal ou descendre au kiosque, un investissement moins directement financier, mais plus technique, plus chronophage.

    avec du @stephane, @reflets, @le_cinema_est et @orientXXI dedans.

    http://seenthis.net/messages/232073
    http://seenthis.net/messages/232095

  • Aidez-nous à financer le pourvoir en #Cassation de #Bluetouff et #Reflets.info
    http://reflets.info/aidez-nous-a-financer-le-pourvoir-en-cassation-de-bluetouff-et-reflets-inf

    Un répertoire de l’extranet de l’ANSES était public, puisque accessible via une requête google. Bluetouff y a téléchargé des documents, et le site Reflets.info a publié un article sur les nano-argent basé sur un document « Powerpoint « de l’agence de la santé et du médicament. L’ANSES a porté plainte pour piratage de son extranet suite à […]

    #A_la_Une #Rainbow_Hat #Technos #ANSES #Iteanu #Justice_française #Pirates_informatiques #Pourvoi

  • Egypt reportedly discovers new treatment for AIDS within six months
    Text of report by Egyptian state-run news agency MENA

    Is it a joke?

    Cairo, 23 February: The quantitative treatment for virus C and AIDS diseases by newly-invented devices will begin by the end of June, said Maj. Gen. Tahir Abdullah, the head of the Armed Forces’ engineering department.

    On Sunday [23 February], the army’s engineering department announced invention of new devices using capsules that boost the efficiency of the immune system.

    The ministry of health had approved the new treatment, Abdullah said.

    “We seek to obtain international approvals for it,” he added, praising a role of scientific research of the army’s engineering department.

    The designed devices can detect and treat AIDS and virus C without the need for taking blood samples from patients, he noted.

    [At 1815 gmt, MENA reported that the armed forces’ engineering department invented new medicine for virus C and AIDS diseases via capsules that boost the efficiency of the immune system and that it designed , Major General Taher Abdullah, head of the department said. The agency also sadi that two devices were designed to detect and treat AIDS and virus C within six months ]

    Source: MENA news agency, Cairo, in English 1909gmt 23 Feb 14

  • Je ne sais pas ce que c’est vraiment ni comment ça marche, mais c’est assez fascinant à la fois comme expérience de gaming online, et comme juste spectacle hypnotisant de participation en temps réel (la boîte de dialogue sur la droite est un truc assez surréaliste, entre les gens qui jouent vraiment et certains qui essaient de développer des sortes de discours pseudo-politiques, bien qu’ils disparaissent presque instantanément - ça doit dire qqch sur la pratique du chat internet). Dans tous les cas, l’article est une bonne porte d’entrée là-dedans

    48 000 personnes jouent à Pokémon en ce moment même | VICE France
    http://www.vice.com/fr/read/48-000-personnes-jouent-a-pokemon-en-ce-moment-meme

    Internet a vrillé. Actuellement, 48 000 joueurs sont en train de jouer à une partie collective du jeu GameBoy Pokémon Rouge sur le site de livestream Twitch.tv. Si vous avez assez de temps à perdre pour les rejoindre, rendez-vous à cette adresse.

    À en croire sa page Wikipédia, « TwitchPlaysPokemon est une expérience sociale. Elle consiste en une tentative de collaboration sur une partie du jeu vidéo Nintendo Pokémon Rouge en récupérant les commandes données par les utilisateurs dans une fenêtre de messagerie instantanée par décomposition analytique. »

    Au lieu d’être contrôlé par un seul joueur, le personnage est manipulé par une foule d’internautes, qui peuvent proposer n’importe quelle action du jeu –haut, bas, A et B. Chacune des commandes est enregistrée et permet de faire bouger le personnage. À l’heure qu’il est, les joueurs ont fini plus de la moitié du jeu – ce qui est soit un miracle, soit une démonstration informatique du paradoxe du singe savant

    #pokemon #twitch #gaming #anarchy #democracy

  • Data Mining : quand #Elsevier écrit sa propre loi…

    Le leader mondial incontesté de l’#édition_scientifique, Elsevier s’engage en faveur d’une simplification du #data_mining. De nouvelles conditions d’accès, dévoilées le mois dernier, vont grandement simplifier l’#accès à l’un des principaux corpus de #publications_scientifiques. D’autres #éditeurs devraient prochainement adopter un modèle similaire. C’est notamment le cas du principal concurrent d’Elsevier, #Springer.

    En apparence ce pourrait être une bonne nouvelle. La recension de Nature met ainsi en évidence l’engouement de certains chercheurs. Max Hauessler, l’instigateur d’un immense projet d’extraction des #articles_scientifiques sur le génome humain, a salué l’initiative : « Finalement, tout ceci montre qu’il n’y a plus aucune raison d’être effrayé par le #text-mining ». Les membres du Human Brain Project (le projet européen d’étude du cerveau humain, doté d’un budget d’un milliard d’euros) semblent également emballés par l’affaire : « Nous sommes enchanté par tout ceci. Cela résout d’importantes questions techniques ».

    Mais...

    http://scoms.hypotheses.org/98

    #information #recherche #privatisation #université #chercheurs

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
    https://seenthis.net/messages/1036396

  • Marcus Rediker : « Nous considérons la prison comme le navire négrier moderne. »
    http://cqfd-journal.org/Nous-considerons-la-prison-comme

    Selon Marcus Rediker, « l’histoire, pour être intéressante, doit être une histoire d’en bas ». Spécialiste de la piraterie, du prolétariat maritime et de la traite négrière, l’historien américain avait jeté l’ancre à Paris pour une escale automnale. CQFD l’a rencontré le 21 octobre, dans l’ambiance chaleureuse du Lieu-dit, à Ménilmontant, à l’occasion de la sortie de son dernier livre À bord du négrier – Une histoire atlantique de la traite (...) Source : CQFD

    • Je n’ai pas de solutions. C’est le système. C’est comme ça. Si tous les artistes ne jouaient que dans des petites salles, les spéculateurs se rueraient sur les tickets pour les revendre le triple. Encore un des sales travers du capitalisme. Nous sommes tous complices. Mais vous, qui allez dans des stades, des grandes salles ou des festivals concentrationnaires, un peu plus quand même. L’argent est le maître, et le public préfère subir la médiocrité que boycotter. Payer une fortune (voire vendre un rein ou un bras) pour assister au spectacle navrant de multi-millionnaires sautillant sur un écran placé à l’autre bout d’un stade) plutôt que de dire non. Le plus terrible reste que ce public ne réalise même pas qu’on lui vend de la merde, hors de prix qui plus est.

  • Un accord #secret pour arrêter les #voitures à distance d’ici 2020
    http://www.numerama.com/magazine/28226-un-accord-secret-pour-arreter-les-voitures-a-distance-d-ici-2020.htm

    Il est prévu notamment de généraliser l’implantation dans tous les véhicules d’une technologie qui permettrait aux policiers d’ordonner à distance l’arrêt d’une voiture, afin de faciliter l’interception des délinquants en fuite. (...) "Ce projet travaillera sur une solution technologique qui puisse être « construite de série » dans toutes les voitures qui entrent sur le marché européen".

    D’un simple clic, les policiers pourront ordonner à la voiture de ralentir progressivement, avant de complètement s’arrêter et de couper le moteur. Ce qui implique que chaque véhicule devra être équipé d’un système de #géolocalisation et de communication sans fil qui permettront de savoir en permanence vers où relayer un ordre éventuel d’arrêter la voiture, et de le transmettre jusqu’à l’ordinateur de bord.

    Dit autrement, il est techniquement impossible de mettre au point une telle télécommande sans installer un mouchard sur toutes les voitures d’Europe.

    #mobile #répression #surveillance #merci @statewatch

  • Depuis 24 heures, grosse #polémique dans le petit monde de la #sociologie universitaire française, avec un clash sur #facebook entre Didier #Eribon (qui a l’air d’avoir un sacré melon) et Jean-Louis #Fabiani, qui prenait la défense de #Boltanski accusé par Eribon d’être un « idéologue catholique ».
    Gros #bordel, mais il n’est pas inintéressant de voir jusqu’où mène l’appropriation (pas si ancienne que ça dans les sciences sociales) par des #universitaires des réseaux sociaux : vers une publicité des clashs et des invectives qui restaient jusque là dans les salles de séminaires.

    REMARQUES SUR LA PENSÉE RÉACTIONNAIRE ET SUR LES OPÉRATIONS DE RECHRISTIANISATION DE LA VIE INTELLECTUELLE
    http://didiereribon.blogspot.fr/2014/01/remarques-sur-la-pensee-reactionnaire.html

    On me raconte que, pour défendre son maître Boltanski, un certain Jean-Louis Fabiani (?) m’attaque sur sa page Facebook en me reprochant de n’avoir « jamais fait » de sociologie. Il s’indigne même qu’on ait pu me donner une « chaire » dans l’université française !
    Est-ce le même Fabiani que celui qui a publié un livre pathétiquement mauvais sur l’histoire de la philosophie en France, il y a quelque chose comme 25 ans, et qui, sans doute devenu conscient de ses limites après cela, n’a plus jamais rien fait depuis ?
    Et qui, bien sûr, siège (il a tout le temps pour ça) dans toutes les instances de contrôle (le CNU) de ce qu’il considère comme « sa » discipline ?
    Si c’est le cas, je suis fier de n’avoir jamais fait de « sociologie » au sens où il l’entend, et l’on comprendra aisément pourquoi je suis favorable à la suppression du CNU : pour que de telles nullités intellectuelles ne soient plus en mesure d’exercer leur faculté de nuisance et de reproduction éternelle de leur médiocrité.

    Jean-Louis Fabiani
    https://www.facebook.com/jeanlouis.fabiani?fref=ts

    Je voudrais rappeler à ceux qui, honte à eux, osent me traiter d’homophobe que je suis le seul universitaire français à avoir accepté de diriger la thèse de Geoffroy Daniel de Lagasnerie, au nom de la liberté d’expression, sans partager un seul de ses points de vue ?

    • D’ailleurs, comme lien vers les articles ou commentaires, il faudrait essayer de trouver les vrais liens y amenant directement et non le flux général, car une semaine, une mois, un an plus tard, ce ne sera plus pareil. Souvent ces liens sont sur les dates ou horaires (twitter, facebook, seenthis, etc). Par exemple là le vrai lien c’est :
      https://www.facebook.com/jeanlouis.fabiani/posts/10152112650029651

    • C’est vrai, mais la solution supérieure serait sans doute de réussir à intégrer le message lui-même dans le corps du billet, ce qui faciliterait la lecture et permettrait de le conserver même s’il est effacé.
      Je pense notamment au système des articles sur lemonde.fr, qui réussit à intégrer le post facebook ou twitter et sa mise en forme au corps de l’article. Mais j’avoue que je n’ai aucune idée de comment ils font…

    • C’est avec #Oembed, de la même manière que pour les vidéos ou images ici : on donne l’URL uniquement, et le système sait afficher le contenu distant en interne.

      Pour Twitter, ça pourrait être ajouté à @seenthis, car on sait que c’est court, mais si chaque lien FB (je parle du vrai lien du post) était intégré en entier, ça pourrait être énorme (sans parler des droits), sauf si on force la citation en n’affichant que les premiers N caractères.

    • J’ai une petite question, je ne suis pas sur moi même : pensez-vous qu’il st intéressant de donner autant de visibilité à ces querelles microcosmique ? Je n’ai pas trop l’impression ici qu’on soit dans une critique constructive utile, qui fait avancer le schmilblick (si je puis dire), mais je m trompe peut-être, l’alternative est que ce soit un stupide règlement de compte auquel cas l’intérêt pour le public est à peu près proche de zéro.

      Mais bon, je ne sais pas trop comment interpréter cela.

      #dubitatif

    • Le sociologue Luc Boltanski a écrit des pièces de théâtre en versets claudéliens, pas nulles d’ailleurs, mais qui rejoignent clairement des positions anti-IVG dans un style catholico-mystique assez fumeux. Vu le contexte ("Manif pour Tous", interdiction de l’avortement en Espagne, etc), Didier Eribon fait son boulot en le signalant. Non ?

    • @rastapopoulos, ok, merci beaucoup, mais quels problèmes de droits ça pourrait créer, si (comme en l’occurrence) le post est public ? Tu veux dire que c’est facebook que ça pourrait gêner ?
      @reka, Effectivement vu le tour que ça prend je suis en train d’être de plus en plus dubitatif moi-même. Cela dit, à la base, c’était plutôt parce que ça permet d’identifier un certain nombre de fractures et de chapelles différentes dans le milieu, ce qui n’est pas sans influence sur le contenu des travaux. Ce n’est pas vraiment le cas ici, mais en général je trouve que ça donne un arrière-texte intéressant à avoir en tête quand on lit certaines productions (notamment des articles ou des comptes-rendus critiques), que seuls quelques habitués des séminaires (dont je ne suis pas) peuvent vraiment contextualiser au sein du paysage universitaire.

    • En effet, pas simple, oui Irène et oui Alexandre. Je signale qu’en Norvège, puisqu’on parle de régression, la droite et l’extrême droite (coalition au pouvoir) proposent un projet de loi qui permettraient aux médecins de refuser de procéder à des avortements. La Norvège aussi, donc...

    • @cie813 Peut-être, mais pour le coup je n’ai pas l’impression que ça réponde à une grande nécessité du moment, et franchement (vu le ton) ça m’a plutôt l’air d’un réglement de comptes pour des motifs extérieurs de la part d’Eribon. Je n’ai pas particulièrement entendu Boltanski ces derniers temps, et je ne vois donc pas vraiment de raison de convoquer sa personne et ses écrits passés sur le débat, d’autant que c’est assez sévèrement ad hominem :

      ce pauvre Boltanski se situait du côté de la pensée critique quand ça lui semblait être payant (il était un disciple de Bourdieu), puis a dénoncé la pensée critique quand il est devenu payant de se rattacher à la révolution néo-conservatrice (rejoignant les cénacles chrétiens et insultant Bourdieu, et jusqu’au jour de sa mort), et il est fort probable qu’il cherche désormais à récupérer la « critique » qu’il a pratiquée puis dénoncée (ou de faire croire qu’il la récupère, tout en maintenant ses options idéologiques spiritualistes en assimilant notamment la sociologie critique à une théorie paranoïaque du complot - vieux discours de la droite, vieille rengaine de la pensée bourgeoise), puisque cela redevient peut-être payant...

      Enfin, je suis un poil sceptique sur la notion de « boulot » pour un sociologue dénonçant des sociologues, surtout qu’en l’occurrence l’ironie est qu’Eribon passe son temps à se lâcher sur « les flics de la pensée »

    • @alexandre, par défaut, sans licence explicitant autre chose, un texte appartient à son auteur, et seul lui peut décider où il veut le publier. Si tu le mets autre part, tu ne peux en mettre que des petits bouts : c’est le « droit de citation ». Mais pas plus. Un texte publié (donc public) ne veut pas dire qu’il est dans le « domaine public » !

      Avec tes références au « monde universitaire », j’eus cru que tu savais cela. :)

    • @rastapopoulos Je comprends, mais en l’occurrence c’est la notion de « texte » qui me paraît problématique : un post facebook aurait ce statut et pas un tweet ? Parce que lemonde.fr (pour y revenir) ne se gêne pas pour intégrer des tweets, y compris (me semble-t-il mais je ne suis plus certain tout à coup) anciens voire effacés par leurs auteurs.
      A partir de là, j’ai supposé (sans doute abusivement) que la différence était que la publicité du message sur twitter permettait de contourner ça.
      Donc par curiosité, tu sais si c’est la licence de twitter qui permet ça, ou si c’est juste le statut journalistique du monde.fr qui fait qu’ils ne s’encombrent pas de ça en disant qu’ils ne font que rapporter des infos ?

      Mais je suis loin d’être tout-terrain sur le « monde universitaire », d’autant que (comme on le voit un peu), quand il se transfère sur le numérique ça fait un beau bordel à tous points de vue ;)

    • C’est différent suivant plusieurs critères : la longueur du texte de base, et le but et l’auteur de la citation. Lorsqu’il s’agit pour un journal de « rendre compte de l’actualité », il peut être permis de citer un texte en entier, par exemple.

      De plus Twitter c’est une phrase ou fort peu de phrases, donc à mon avis ça revient à citer une parole de quelqu’un à l’oral, qu’il aurait prononcé à la radio ou à la télé. Quand ça devient un texte de plusieurs paragraphes, ce n’est pas forcément de la même nature.

    • @cie813, entendu dire (…) que Boltanski ayant changé de femme, il a moins de goût pour le catholicisme (réac), avec la réussite de sa carrière, cela irait jusqu’à "expliquer" son retour à des thèses plus critiques (?). Mais si on ne s’en tient pas qu’à cet aspect, on lira une recension critique de son livre phare Le Nouvel Esprit du Capitalisme dont le conservatisme des thèses de Boltanski ne sortent guère indemnes :

      La thèse qui court tout au long du « Le nouvel esprit du #capitalisme » est la suivante : la #critique_artiste (fondée sur, et revendiquant la liberté, l’autonomie et l’#authenticité) et la #critique_sociale (fondée sur, et revendiquant la solidarité, la sécurité et l’#égalité) « sont le plus souvent portées par des groupes distincts » et sont « incompatibles ».[1] Le flambeau de la critique artiste, transmis par les artistes aux étudiants de #mai_68, aurait été repris par la suite par les gens « branchés » qui travaillent dans les médias, la finance, le show business, la mode, Internet, etc., c’est-à-dire, les « créatifs » du « haut de la hiérarchie socioculturelle ». La critique sociale, par contre, portée par les ouvriers de 68, aurait été reprise par les petits gens, les subordonnés, les exclus du libéralisme. Critique artiste et critique sociale sont donc « largement incompatibles ».

      La « critique artiste » suscite un malaise chez les auteurs, voir un certain mépris, qu’ils ont du mal à cacher. De leur point de vue, cela se comprend aisément, puisque la « critique artiste […] n’est pas spontanément égalitaire ; elle court même toujours le risque d’être réinterprétée dans un sens aristocratique » et « non tempérée par les considérations d’égalité et de solidarité de la critique sociale peut très rapidement faire le jeu d’un libéralisme particulièrement destructeur comme nous l’ont montré les dernières années ». D’ailleurs, la critique artiste n’est « pas en soi nécessaire à la mise en cause efficace du capitalisme comme le montrent les succès antérieurs du mouvement ouvrier sans les renforts de la critique artiste. Mai 68 était, de ce point de vue, exceptionnel ». A la lecture, on sent aussi que le livre est parcouru par un ressentiment contre mai 68 qui, depuis quelques années, traverse les élites intellectuelles françaises, et dont font les frais, ici aussi, comme chez l’ancien ministre de l’Education Nationale, Michel #Foucault, Gilles #Deleuze et Félix #Guattari, qui, en tant que maîtres de la pensée 68, auraient déposés des germes de libéralisme dans les têtes de gens sans y prendre garde.

      Donc non seulement la critique artiste n’est pas nécessaire, sinon à « modérer le trop d’égalité de la critique sociale » qui risque de « faire fi à la liberté » (sic), mais en plus elle joue le cheval de Troie du libéralisme, à qui elle est apparenté par le goût aristocratique de la liberté, de l’autonomie et de l’authenticité que les artistes auraient transmis d’abord aux « étudiants », et qui aurait ensuite transité chez les « bobos ». Boltanski et Chiapello nous rejouent ici l’opposition de la liberté et de l’égalité , de l’autonomie et de la sécurité, d’une autre époque, sur laquelle d’ailleurs se sont cassés les dents aussi bien le socialisme et le communisme,.

      extrait de Les malheurs de la « critique artiste » et de l’emploi culturel
      http://eipcp.net/transversal/0207/lazzarato/fr

      @alexandre, quand même, Didier Eribon, entre son Retour à Reims et son D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française, où les #socialistes sont de façon tout à fait argumentée vigoureusement étrillés, c’est un des rares académiques dont les travaux relèvent au moins pour partie de la question de l’émancipation, non ?

      #Maurizio_Lazzarato

    • @colporteur, pour être très honnête je n’ai pas lu Eribon, mais j’ai lu et entendu pas mal de choses intéressantes sur ces deux livres qui m’ont effectivement plutôt donné envie de me rattraper, encore qu’il me semble que tout cela n’a un rapport qu’assez lointain avec une démarche et une méthode sociologique. Ce n’est pas un mal, et peut-être qu’une lecture détaillée montrerait que je me trompe, mais puisque toute cette histoire est partie de là (et que c’est à cause de ça qu’Eribon a pris le bourdon)…

      Cela dit, ça n’était franchement pas mon propos (d’ailleurs je n’avais pas de propos à la base, je signalais juste le truc), mais simplement ça me paraît curieux cette mentalité mi-cour de récré, mi-ubu roi, où la situation au final c’est un type qui traite la terre entière (et notamment des universitaires qui ne sont pas tout à fait insignifiants) d’intégristes cathos, de nains de la pensée et de flics universitaires, et des réactions qui se centrent autour du fait qu’il écrit des bons bouquins à côté (ce qui me paraît un peu à côté du souci du moment).

      Au final, un propos qui a quand même fini par mûrir, c’est que voir comme ça les conflits d’égos éclater en place publique numérique, ça permet de mesurer la relativité d’une certaine pondération/nuance qu’on attend généralement des chercheurs, et de se rappeler qu’un bon paquet d’entre eux attendent essentiellement de s’engueuler comme des poissonniers (c’est juste qu’on le voit).
      Et, accessoirement, qu’il me paraît vraiment très discutable de convoquer des notions de « boulot » pour une sorte de veille documentaire intellectuelle des idées de la terre entière (btw, @cie813, Eribon a sauté dessus et a repris la chose sur sa page facebook) - mais c’est discutable, et ça peut faire partie de l’éthique d’engagement de certains. Je suis loin de supporter les anti-IVG et leurs soutiens idéologiques, mais enfin Boltanski a quand même le droit de penser et d’écrire ce qu’il veut (surtout quand c’est aussi dépourvu d’intention militante que ce qu’on convoque là) sans qu’on le rabatte sur un débat où il n’a pas voulu se pointer (à ma connaissance), pour lui faire porter une responsabilité indirecte sur une bande d’allumés.

  • Super émission (comme à peu près toujours pour Pendant les travaux), qui met assez brillamment en regard John Ford et Scorcese, Oliver Stone et Cronenberg.
    http://www.franceinter.fr/emission-pendant-les-travaux-le-cinema-reste-ouvert-wall-street

    #WallStreet #Gekko #Crise #Capitalisme #Cinéma #France_Inter

    Comment filmer le cauchemar du capitalisme ?

    Prenez Le Loup de Wall Street – le dernier film de Martin Scorsese, qui au fond, ne s’intéresse que de très loin au monde de la finance, à ses arcanes et à ses mécanismes. À plusieurs reprises, Leonardo di Caprio, qui interprète le rôle du tycoon Jordan Belfort, se lance dans une explication technique complexe puis semble se raviser, s’adresse à la caméra et, ses yeux plantés dans ceux du spectateurs, expliquent que le jargon et les techniques économiques ont peu d’importance en soi, ce qui compte, c’est de savoir qui s’est enrichi et qui a piqué du nez.

    Le cinéma, américain surtout, a longtemps valorisé l’esprit d’entreprise et la réussite individuelle. Mais ceux qui faisaient de l’argent n’étaient pas nécessairement des salauds. Au moins jusqu’en 1987, lorsqu’Oliver Stone réalise Wall Street, formidable document sur l’Amérique, et donc le monde, des années 1980. La décennie des brushings et de Reagan, de George Michael et de l’aérobic, du sourire carnassier de Larry Hagman dans la série Dallas et de l’arrogance clinquante d’une nouvelle race de winners qu’on appelait alors les yuppies. Réalisé un an avant le krach boursier, Wall Street ajoutait au panthéon des bad guys fascinants du cinéma hollywoodien, un nouvelle figure, Gordon Gekko (Michael Douglas), trader impitoyable aux cheveux lissés, amateurs d’aphorismes tranchants (« Si tu veux un ami, prends toi un chien ») et esthète raffiné, beau parleur brillant en regard duquel, les héros humanistes du cinéma américain, passaient désormais pour des individus ternes et moralisateurs, mous et privés d’éclats. Comme Tony Montana (Scarface), son alter ego mafieux, Gekko incarnait toute une série de valeurs (l’obsession de la réussite, l’individualisme forcené, le mépris des faibles et des idiots) auquel le monde a finalement donné raison. En faisant de Gekko une icône instantanée, les traders de Wall Street ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Cette méprise a, paraît-il, toujours chiffonné Oliver Stone qui, vingt-deux ans plus tard, a décidé de remettre Gekko dans le jeu des finances d’aujourd’hui – post-crise, post-Lehman and Brothers, etc… - et de remettre enfin, dans Wall Street, l’argent ne meure jamais, les points sur les « i ».

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    http://buyersguide.macrumors.com

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