• “La multi-exposition chimique a la même ampleur que le changement climatique”
    Pr Yves Levy

    Et on aura les deux...

    Merci aux sponsors :

    L’édition de ce livre blanc a été supervisé sur le plan scientifique par le Professeur académicien Yves Levi, avec le soutien de L’Oréal et Véolia.

    Livre Blanc "Exposome"
    https://online.flippingbook.com/view/1026019189
    Glossaire "Exposome"
    https://online.flippingbook.com/view/1025722964

    • Univadis.fr : Pouvez-vous définir en quelques mots l’exposome ?

      Pr Yves Levy : C’est une notion récente, on en parle de plus en plus depuis quatre ou cinq ans. Le principe est simple : nous tous citoyens du monde, sommes exposés depuis que nous sommes embryons jusqu’à la fin de notre vie aux dangers de l’environnement. Ce sont des bactéries, des virus, mais aussi des dangers physiques – températures, rayons UV – et des dangers chimiques, c’est-à-dire tous les polluants chimiques autour de nous. Toute cette exposition crée des maladies. Quand c’est une infection bactérienne, il est assez facile de la détecter. Mais quand il s’agit d’une multi-exposition à des produits chimiques, l’effet se détecte parfois 30 ou 40 ans plus tard avec l’apparition d’un cancer. C’est rarement très rapide. Le grand enjeu de l’exposome est de mesurer toutes les expositions que nous subissons et de les mettre en parallèle avec les connaissances que l’on a sur les maladies pour pouvoir un jour prédire les problèmes de santé, qui peuvent survenir chez tout un chacun. L’idée, derrière tout cela, c’est de faire de la prévention. Le lien entre les expositions et les maladies est un sujet nouveau, en plein développement.

      Univadis.fr : Les développement du big data et de l’intelligence artificielle vont-ils permettre d’approfondir l’étude de l’exposome ?

      Pr Yves Levy : Ce sont des outils. Si vous utilisez l’IA ou des outils de modélisation sans que des données n’aient été générées, cela ne donnera rien. À la base de tout, il faut acquérir des données. Il faut donc faire des campagnes de mesure, installer des capteurs, faire des prélèvements chez les citoyens, mesurer les contaminants dans l’air, l’eau, les aliments... Ensuite, une fois que l’on a toutes ces données, on peut faire du big data. Mais il est vrai que tous les développements informatiques récents permettent d’accélérer la connaissance de l’exposome. Aujourd’hui la commission européenne a des programmes sur l’exposome de l’ordre de 150 millions d’euros : neuf programmes européens qui visent ce thème.

      Univadis.fr : Quelle est la nature de ces programmes ?

      Pr Yves Levy : Ces programmes visent à la fois le recueil des données et l’exploitation de ces données, à des fins de modélisation. C’est assez classique dans notre domaine : on initie d’abord une campagne de prélèvement, on lance des campagnes de mesure avec un laboratoire fiable. Une fois que l’on a toutes ces données, on va les croiser de manière statistique avec l’âge des gens, leur type de maladie, etc. Ce qui veut dire qu’il faut aussi avoir beaucoup d’informations sur leur état de santé. Ce sont des grandes stratégies d’épidémiologie où l’on s’intéresse ou bien à la maladie, ou alors à l’environnement chimique. Maintenant il faut associer ces deux sortes d’étude pour déterminer si tel cancer est lié ou pas à tel polluant chimique ou telle condition de travail, afin de mettre en place des campagnes de prévention pour améliorer cet état de fait. Cela s’est beaucoup développé depuis dix ou quinze ans, grâce aux progrès informatiques mais aussi aux grandes campagnes d’épidémiologie.

      Univadis.fr : Y a-t-il d’ores et déjà une application pratique de l’exposome ?

      Pr Yves Levy : Non pas encore. Nous en sommes au développement d’un concept très large, cela s’accélère depuis cinq ans mais nous ne connaissons pas encore de retombées directes. Il existe malgré tout de grandes études épidémiologiques qui constatent par exemple que telle population qui habite à proximité d’une usine d’incinération d’ordures ménagères a tels types de problèmes de santé. Nous savons que la pollution aux particules fines induit des problèmes de respiration. Mais prendre en compte la multi-pollution chimique pour faire de la prévention en santé publique est encore à l’état embryonnaire.

      Univadis.fr : Quels liens existe-t-il entre l’exposome et l’épigénétique ?

      Pr Yves Levy : Tout cela est intégré dans une logique globale. D’une part, la génétique explique une partie des maladies, et quand ce n’est pas la génétique, c’est l’exposition, les interactions épigénétiques. Nous connaissons une multitude de dangers car la diversité chimique est colossale. Nous découvrons des molécules que nous ne connaissions pas auparavant donc on augmente la liste des dangers. Nous savons aussi que l’exposition par l’air, l’eau les aliments les objets est multiple et les cibles aussi sont multiples. Si l’on prend pour exemple les perturbateurs endocriniens. Dans la famille des perturbateurs endocriniens, vous avez des pesticides, des hormones, des molécules perfluorées... Aujourd’hui, on a un récepteur hormonal et des dizaines de molécules différentes aux applications variées, aux structures différentes. Qui plus est, leur action sur le récepteur induit des pathologies différentes comme des cancers, des troubles de la reproduction, des troubles du développement... Cela amplifie la complexité du système.

      Univadis.fr : La notion d’exposome apparaît dans les PNSE (plan national santé environnement) 3 et 4, est-ce suffisant ?

      Pr Yves Levy : Non, je ne le pense pas. On doit cette mention dans les PNSE au petit groupe de spécialistes qui s’y intéresse. La notion d’exposome est toujours très difficile à expliquer. Raison pour laquelle nous avons édité un glossaire qui accompagne le Livre Blanc que nous avons publié grâce à la Fondation de l’Académie de médecine, pour faire en sorte que le maximum de gens comprenne ce que l’on veut dire. Mais ce qui est certain, c’est que l’on accorde pas suffisamment d’importance à cet enjeu majeur pour la prévention en santé. Un rapport de l’Académie de médecine va sortir prochainement qui va reprendre tout ce que nous avons conceptualisé. La multi-exposition chimique pour moi est une pression anthropique qui a la même ampleur que le changement climatique. Or, depuis deux ans tout le monde se rend compte des conséquences du changement climatique, qui touche tout le monde et qui n’a pas de frontières. Pour la pollution chimique c’est pareil : elle touche tout le monde, elle n’a pas de frontière. C’est aussi considérable que le changement climatique mais cela ne suscite pas le même intérêt.

      Univadis.fr : Plaidez-vous pour la création d’une nouvelle discipline basée sur l’exposome ?

      Pr Yves Levy : Non, je suis plutôt favorable à un vaste programme de recherche, que ce soit au niveau européen ou français. Cela mériterait un institut national sur l’exposome. La commission européenne finance déjà des programmes de recherche sur l’exposome donc elle a pris conscience de son importance. L’exposome est la croisée de plusieurs disciplines : la chimie analytique, l’épidémiologie, la toxicologie des mélanges. C’est considérable.
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    • depuis deux ans tout le monde se rend compte des conséquences du changement climatique, qui touche tout le monde et qui n’a pas de frontières. Pour la pollution chimique c’est pareil : elle touche tout le monde, elle n’a pas de frontière. C’est aussi considérable que le changement climatique mais cela ne suscite pas le même intérêt.

      c’est à dire que pour la pollution chimique, on connaît les [entreprises] coupables :-)

  • Nir Cohen sur Facebook, “Love Israel, Support Palestine”...
    La traduction vrille un peu ici et là, mais ça reste lisible.
    J’ai ajouté/remplacé un ou deux trucs, que j’ai mis entre crochets quand le sens me paraissait altéré, le texte d’origine reste entre parenthèse.

    21h30 maintenant, il y a deux heures je suis revenu de l’étranger. Je suis déjà en uniforme et en armes, sur le chemin du sud vers les réserves. Je vais remplir mes devoirs en tant qu’officier AGM de la brigade responsable de la défense de la frontière avec la Jordanie et l’Égypte.
    (...)
    Comme toutes les innombrables fois où j’ai servi dans les réserves, cette fois aussi, tant que je serai en uniforme, je n’écrirai pas mes opinions personnelles ici.
    Mais un moment avant de décider de me taire, je veux écrire ici quelques-unes de mes pensées.

    1. Il n’y a rien au monde qui puisse justifier le massacre de centaines d’innocents. [Ceux qui ont tué] Des centaines de bonnes personnes sont des sous-humains du type le plus bas. Tout comme ceux qui les soutiennent et les justifient.
    2. Maintenant c’est l’heure de la guerre, la première chose en ce moment est de protéger la maison, le pays.
    Ne soyons pas confondus, ce n’est pas une “guerre sans choix”, ça aurait pu être évité, mais maintenant c’est trop tard. Maintenant il n’y a plus d’autre choix que de prendre les armes et protéger les citoyens du pays. Israël
    3. Je vais défendre mon pays contre nos ennemis. Nos ennemis sont des organisations terroristes meurtrières gouvernées par des extrémistes islamistes. Il est interdit qu’[à] un massacre d’Israéliens innocents [on] réponde (au) [par un] massacre de Palestiniens innocents.
    Il est important de se rappeler, le peuple palestinien n’est pas notre ennemi. Des millions de Palestiniens qui vivent ici avec nous entre la mer et la Jordanie ne sont pas nos ennemis. Tout comme la plupart des Israéliens, la plupart des Palestiniens aussi, ils veulent juste vivre leur vie dans la paix et le respect.
    Les deux nations qui vivent ici, la nation juive et la nation palestinienne, captivées depuis des décennies par une violente minorité religieuse. De part et d’autre, une minorité religieuse violente entraîne la querelle dans une violence choquante. Oui, je compare les dirigeants du Hamas et les dirigeants du sionisme religieux. De part et d’autre, une perception religieuse extrême de l’écriture d’un comportement violent.
    3. Cette guerre finira tôt ou tard. Au final les deux nations vont devoir faire un bilan d’âme auprès des dirigeants. Nous devons nous réveiller et ne pas laisser les extrémistes contrôler ici. Les Palestiniens et les Israéliens vont devoir (déclarer) [dénoncer] les fondamentalistes. Les Israéliens seront forcés de virer Ben Gvir, Smutrich et leur bande, et les Palestiniens seront forcés de chasser les dirigeants du Hamas.
    4. Au moment de la plus grande effondrement de la société israélienne la vérité est révélée. Les vrais amoureux du pays sont révélés, ceux qui le font. Contre eux, la nudité des misérables tiktok Twitter est exposée, une bande de zéros qui, en plus de snober et d’inciter, ne contribuent rien au pays d’Israël, c’est le temps des faiseurs, Israël. A la fin de la guerre nous serons (traités) intraitables avec les zéros (clavier héros) [héros du clavier].
    5. Au milieu de la douleur horrible et de l’énorme chagrin d’amour, j’essaie de chercher des éclats d’espoir. Peu après la terrible guerre du Kippour, un accord de paix a été signé entre Israël et l’Égypte. Nous devons internaliser le fait qu’il n’y a pas de plus grand atout de sécurité Même l’armée la plus forte ne peut pas protéger le pays comme la paix protège. Dans le monde, la voie de la paix sera meilleure que la voie de la guerre, celle sur laquelle nous marchons depuis trop longtemps.
    À la fin de la guerre, après avoir enterré des milliers d’Israéliens et de Palestiniens morts, après avoir fini de laver les rivières de sang, nous devons comprendre qu’il n’y a pas d’autre choix que de suivre le chemin de la paix, là où (réside) [nous résidons]
    Ça y est maintenant tranquille je quitte l espace virtuel Bientôt j’arriverai à la base et contribuerai à la protection des citoyens du pays d’Israël. Le cœur brisé est avec les familles des assassinés et des disparus.
    Retrouvez-nous ici ou autour d’une bière fraîche à six heures après la guerre, nous ferons tout pour en faire la dernière guerre.

    • Il aime pas trop les « zéros du clavier » lui ; il parle de qui, les Twitos ?

      Autre question : il semble partir plus ou moins résigné faire son job de réserviste ; il peut pas faire « objecteur de conscience pacifiste » et refuser de faire la guerre ?

      Il risque le tribunal militaire, l’exécution pour refus de sauver la patrie, l’exil à Gaza pour déclaration d’amour à l’ennemi ?

    • la nudité des misérables tiktok Twitter est exposée, une bande de zéros qui, en plus de snober et d’inciter, ne contribuent rien au pays d’Israël

      Qqc me dit que les « influenceurs » là bas ne se contentent pas de faire l’article pour des marques de produits cosmétiques...

  • Retournement de situation à la cour suprême du Brésil, le lobby de l’agro-négoce, soutenu par Bolsonaro au détriment des peuples indigènes, a été finalement débouté de sa demande de ne tenir compte de l’occupation par des populations autochtones que si celle ci remontait à 1988 (établissement de la constitution).
    https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20230922-au-br%C3%A9sil-les-indig%C3%A8nes-remportent-une-victoire-en-just

  • Comment le Raid, novice en maintien de l’ordre, a provoqué la mort de Mohamed Bendriss à Marseille | Gauche Police
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280823/comment-le-raid-novice-en-maintien-de-l-ordre-provoque-la-mort-de-mohamed-

    L’enquête sur le tir de #LBD fatal à un jeune homme de 27 ans, à laquelle Mediapart et « Libération » ont eu accès, montre comment cette unité d’exception a été mise au service d’un rétablissement de l’ordre spectaculaire alors qu’elle n’avait ni l’équipement, ni les compétences, ni le raisonnement adaptés à cette situation d’émeute. 
    Camille Polloni

    Le 2 juillet, à 00 h 58, au niveau du 73, rue de Rome à Marseille, #Mohamed_Bendriss, au guidon de son scooter, est atteint par deux tirs de lanceur de balles de défense (LBD). Il remonte alors le long d’une colonne de véhicules du #Raid, déployés pour « rétablir l’ordre » à #Marseille. Le jeune homme de 27 ans parvient à continuer sa route et s’effondre deux minutes plus tard devant chez sa mère, cours Lieutaud. 
    Mohamed Bendriss est le seul mort recensé lors de ces nuits d’émeutes qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk, tué par un tir policier à Nanterre. L’un des deux impacts de #LBD, au thorax, a provoqué une crise cardiaque ayant entraîné sa mort. L’autre a laissé une marque sur l’intérieur de sa cuisse droite. Sous l’effet d’un troisième projectile, un « #bean_bag » tiré à trois ou quatre mètres, le phare de son scooter a éclaté. 
    Le 10 août, soit six semaines après les faits, trois policiers du Raid soupçonnés d’être à l’origine de ces tirs sont mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». L’information judiciaire, qui se poursuit, vise à déterminer s’ils ont agi dans les règles et de manière proportionnée. L’enquête confiée à l’Inspection générale de la #police nationale (IGPN) et à la police judiciaire (PJ), à laquelle Mediapart et Libération ont eu accès, permet d’éclaircir dans quelles conditions le Raid est intervenu ce soir-là à Marseille et pourquoi il a décidé d’ouvrir le feu. 
    Les dépositions des mis en cause et d’une trentaine de témoins (policiers ou non), ainsi que l’exploitation de nombreuses vidéos, révèlent que cette unité d’exception au sein de la police, particulièrement peu préparée à assurer des missions de maintien de l’ordre, obéit à des logiques à part. Elles montrent aussi que très tôt, le Raid a eu conscience de sa possible implication dans le décès de Mohamed Bendriss et a préféré en discuter collectivement, en interne, plutôt que d’en référer à la justice .
     
    « Mohamed a été tué par une balle de LBD 40, tirée avec une arme non adaptée et illégale, par une unité spéciale inadaptée au #maintien_de_l’ordre, couverte par la hiérarchie du Raid qui a dissimulé le crime en connaissance de cause », affirme Arié Alimi, l’avocat de la veuve de Mohamed Bendriss. 

    Au soir du 1er juillet, comme les deux jours précédents, le Raid est déployé à Marseille pour faire face à des #émeutes et #pillages de magasins. Sur décision de #Gérald_Darmanin, c’est la première fois que cette unité d’élite, spécialisée dans les prises d’otages et les interventions antiterroristes, est ainsi employée à lutter contre des #violences_urbaines en métropole. 
    « On se demandait ce qu’on foutait là », résume en garde à vue Alexandre P., un des policiers mis en examen. « C’était ma toute première nuit d’émeute dans ma carrière, ajoute son collègue Jérémy P. Nous ne sommes pas du tout formés pour ce genre d’émeute, nous ne sommes pas habitués à cela. Nous n’avons même pas de protection adaptée. » 
    Dans les rues de Marseille, le Raid se déplace en convoi de sept véhicules. À sa tête, le « PVP » (« petit véhicule de protection »), un blindé très reconnaissable avec un opérateur du Raid juché sur une tourelle. Ce soir-là, c’est Alexandre P. qui s’y colle. Son rôle : « signaler aux autres des faits suspects » et « assurer la protection du convoi ». Pour ce faire, il dispose d’un #LBD_multicoups, approvisionné par six munitions. 
    « Nous devions suivre le PVP où qu’il aille, sans jamais nous séparer ni changer la position de la colonne », explique un opérateur assis dans un autre véhicule. Le convoi est là pour impressionner, mais aussi pour interpeller si nécessaire, ou disperser un attroupement.  
    Si les fonctionnaires du Raid sont novices en maintien de l’ordre, ce sont de bons tireurs : habilités à toutes les armes, ils s’entraînent plus souvent que les autres policiers. Signe qu’ils appartiennent à une unité à part, chacun d’entre eux peut choisir ses armes et les embarquer en mission sans formalités particulières. Au point que leur hiérarchie est incapable de déterminer, a posteriori, qui a pris quoi. 
    Au total, dans la nuit du 1er au 2 juillet, les 22 opérateurs composant la colonne ont tiré 107 « bean bags » (des projectiles en petits sacs compacts remplis de billes), 30 munitions de LBD, 10 #grenades lacrymogènes et 4 grenades de désencerclement . Ils n’ont rempli aucune « fiche TSUA » (traitement et suivi de l’usage des armes), obligatoire après chaque tir pour les policiers classiques, en gage de traçabilité. Ils ne sont pas non plus équipés de caméras-piétons et leurs échanges radio, en circuit fermé, ne font l’objet d’aucun enregistrement.

    Un premier tir depuis la tourelle 
     
    Lors du « briefing », la hiérarchie du Raid a appelé ses troupes à faire preuve d’une vigilance particulière sur les deux-roues, qui pourraient leur tourner autour et s’attaquer à elles. « Nous avions la sensation que les scooters étaient les leaders d’une guérilla urbaine, explique l’un des policiers placés en garde à vue, puis relâché sans suite. Nous avions la crainte de recevoir des cocktails Molotov comme les collègues de Strasbourg, qui se sont même fait tirer dessus à la kalachnikov… Les collègues de Nîmes se sont fait tirer dessus au 9 mm. » 
    C’est dans ce contexte que les policiers assistent, peu avant 1 heure du matin, à une scène qui attire leur attention. Alors qu’ils sont requis en centre-ville, pour sécuriser un magasin Foot Locker pillé, ils voient un piéton courir vers eux, tenant à la main un sac de marchandises volées. À sa hauteur, un scooter semble le suivre et se livrer à un étrange manège : il pourrait être son complice ou essayer d’arracher son butin. Dans tous les cas, « il y a matière à interpeller », estime Alexandre P. depuis sa tourelle. 
    Alors que certains de ses collègues mettent pied à terre, le policier tire au LBD à deux reprises. Il vise d’abord le piéton, puis se retourne vers le scooter de Mohamed Bendriss, qui « continue d’avancer alors qu’on lui demande de s’arrêter ». 
    « J’ai considéré son geste d’accélérer en direction du convoi comme un geste d’agression », explique Alexandre P., estimant sa distance de tir à dix mètres. « Je n’ai pas visé la tête, je voulais arrêter ce putain de scooter », qui « fonce sur nous », « met en péril notre capacité opérationnelle » et pourrait représenter « une menace », ajoute-t-il. « Je me protégeais et je protégeais les personnels du convoi à terre. »

    Le policier constate que le scooter continue sa route. Sur le moment, il n’aurait même pas été certain de toucher Mohamed Bendriss. Les images, qu’il a visionnées par la suite, le lui confirment : « On voit mon projectile sortir de la veste du scooter du conducteur. […] C’est ma balle de défense qui sort de sa veste et qui vient tomber par terre. » C’est probablement ce tir qui a atteint Mohamed Bendriss en pleine poitrine. 
    « J’ai toujours fait mon travail dans les règles de l’art ; je ne veux pas la mort des gens », a indiqué Alexandre P. aux enquêteurs. « J’ai jamais été aussi stressé alors que j’ai vécu l’Hyper Cacher. C’est le ciel qui me tombe sur la tête. » Contacté par Mediapart et Libération, son avocat, Dominique Mattei, n’a pas souhaité s’exprimer. 

    Un « bean bag » dans le phare 

    « Au départ, c’est le monsieur du fourgon qui était sur le toit qui tirait et ses collègues se sont mis à faire pareil », indique à l’IGPN une riveraine, témoin de la scène. Une fois le scooter hors de portée d’Alexandre P., d’autres fonctionnaires prennent effectivement le relais : ils sortent du deuxième véhicule de la colonne, un multivan Volkswagen.
    Les agents « E » et « F » (désignés ainsi dans l’enquête pour préserver leur #anonymat) tirent chacun un « bean bag » en direction du piéton, touché dans le dos, et parviennent à l’interpeller. Nabil B. sera condamné à quatre mois de prison ferme pour le vol de deux paires de Nike
    Au même moment, Jérémy P., le passager arrière gauche du multivan, se retrouve face au scooter. Celui-ci n’est plus qu’à une dizaine de mètres et fait « des embardées de droite à gauche ». Depuis leur fenêtre, des riveraines en déduisent que « le conducteur a dû être touché » et tente de garder l’équilibre. « Je me suis senti clairement en danger […] car je ne parvenais pas à comprendre ses intentions », avance de son côté Jérémy P. Il crie « stop » et met en joue Mohamed Bendriss avec son fusil « bean bag ». 
    « Le scooter n’a jamais ralenti, j’ai vu qu’il n’avait pas les mains sur les freins car il se rapprochait de plus en plus. À trois mètres de moi, je me suis rendu compte qu’il était trop près pour que je lui tire dessus, alors j’ai visé la calandre. […] Je l’ai impacté au phare, qui était éclairé et qui a explosé. Il a volé en mille morceaux, il y avait des éclats au sol. » 
    Quatre jours après les faits, c’est bien une munition « bean bag », fichée dans le phare du scooter, qui met les enquêteurs sur la piste du Raid . « Je suis certain d’avoir tiré en direction de son scooter et non de sa personne », répète Jérémy P. face à la juge d’instruction qui le met en examen. Son avocate, Chantal Fortuné, n’a pas souhaité s’exprimer. 
    Le troisième mis en examen soupçonné du tir à la cuisse 
    Malgré ce nouveau tir, le scooter continue à remonter le convoi. Grâce aux #vidéos récoltées au fil de l’enquête, l’IGPN établit qu’en quelques secondes, six détonations – des tirs de LBD ou de « bean bags » – retentissent. Ils ont du mal à attribuer la dernière, mais considèrent qu’il pourrait s’agir du tir de LBD qui a touché Mohamed Bendriss à la cuisse. 
    Un fonctionnaire fait office de suspect privilégié : Sylvain S., conducteur de la Laguna en troisième position dans le convoi. Sur certaines images, le canon de son LBD dépasse de sa fenêtre. « Je n’ai pas fait usage de cette arme », faute de « fenêtre de tir » satisfaisante, assure pourtant ce policier. « Le tir éventuel qui m’est reproché, c’est une blessure au niveau de la cuisse et c’est improbable au niveau de l’angle de tir », ajoute-t-il. Il est tout de même mis en examen. Son avocat, Nicolas Branthomme, n’a pas souhaité s’exprimer. 
    Comment comprendre que le Raid ait vu Mohamed Bendriss comme une menace ? Par des réflexes propres à son fonctionnement, mais inconnus du grand public. « Tout ce qui s’approchait de notre bulle de protection était considéré comme dangereux », résume l’un des opérateurs lors de sa garde à vue. « Il faut vraiment être stupide pour forcer un barrage de convoi du Raid », complète un autre, pour lequel « on ne pouvait pas se retrouver avec des émeutiers au milieu [du] convoi ». 
    Tous le répètent : au sein de leur colonne, deux médecins sont là pour prendre en charge d’éventuels blessés. Ils ont d’ailleurs porté assistance à Nabil B., le voleur de baskets. S’ils ne se sont pas inquiétés du sort de Mohamed Bendriss, c’est parce qu’il a continué sa route sans encombre et paraissait en bonne santé. 
     
    Vingt-six jours pour envoyer une vidéo

    Pour aboutir à la convocation de toute la colonne du Raid les 8 et 9 août, le placement en garde à vue de cinq fonctionnaires susceptibles d’avoir tiré et la mise en examen de trois d’entre eux, les juges d’instruction et les enquêteurs de l’IGPN ont mené un énorme travail de collecte et de recoupement d’indices pendant un mois. 
    La nuit des faits, le scooter de Mohamed Bendriss, abandonné devant chez sa mère et volé dans la foulée, est retrouvé par un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) à 3 heures du matin. Coïncidence : deux des trois policiers qui contrôlent et interpellent le voleur seront mis en examen, trois semaines plus tard, pour des « violences aggravées » contre Hedi R. la même nuit.  
    À la recherche du deux-roues, l’IGPN apprend le 6 juillet qu’il est stocké dans un commissariat marseillais et découvre qu’un « bean bag » est resté encastré dans le phare. Comprenant alors que le Raid pourrait être impliqué, la « police des polices » envoie une série de réquisitions à cette unité pour connaître l’équipement de ses membres, la chronologie de ses interventions au cours de la nuit et la composition de ses équipages. Elle obtient des réponses rapides, mais pas toujours complètes. 

    En parallèle, la #géolocalisation téléphonique de Mohamed Bendriss montre qu’il se trouvait au 54, rue de Rome à 00 h 57, puis sur le cours Lieutaud une minute plus tard. L’IGPN lance aussitôt une enquête de voisinage, récupère les images issues de caméras de la ville et de plusieurs commerces. Certaines retracent le trajet de Mohamed Bendriss, d’autres la progression de la colonne du Raid dans le centre-ville. 
    Une vidéo amateur de 25 secondes, tournée par une habitante de la rue de Rome depuis sa fenêtre, s’avère même cruciale. Elle montre l’interaction entre les policiers et le scooter, et permet aux enquêteurs de distinguer, à l’oreille, six détonations. Auditionnée par l’IGPN, la vidéaste prête un étrange serment sur procès-verbal : « Conformément à vos instructions, je m’engage à ne pas diffuser ce film à qui que ce soit ou à le montrer. Je prends acte qu’en cas de diffusion je pourrais être poursuivie par la justice. J’ai compris ce que vous me dites, je m’engage à respecter la loi. » La loi n’impose pourtant rien de tel. 
    Le 11 juillet, au détour d’un courrier sur la géolocalisation de ses véhicules, la patronne locale du Raid mentionne l’existence d’une caméra sur le « petit véhicule de protection », filmant en continu la progression du convoi. « Je vous précise que je tiens à votre disposition les enregistrements », indique la commissaire divisionnaire qui coordonne les antennes de l’échelon zonal sud du Raid (Marseille, Nice, Montpellier et Toulouse). 
    Cette vidéo n’est finalement transmise à l’IGPN que le 28 juillet, deux jours après une nouvelle réquisition formelle et presque un mois après les faits. Ce sont pourtant ces images de bonne qualité qui montrent, le plus clairement, le tir probablement fatal à Mohamed Bendriss. 
    Comme l’écrit l’IGPN dans son exploitation, « alors que le scooter progresse face au convoi, la veste de Mohamed Bendriss fait un mouvement soudain et s’étire de manière brusque du côté gauche. Au même instant, un objet rond et noir de petite taille se détache de la silhouette de Mohamed Bendriss semblant provenir du pan de la veste qui vient de sursauter et chute au sol ». Cet objet, qui tombe sur les rails du tram, « ressemble au projectile tiré par un LBD ». 

    Un visionnage collectif
    Pourquoi le Raid n’a-t-il pas, de lui-même, transmis cette vidéo ? Si l’on se fie à leurs dépositions, les policiers de l’unité, dont le chef de l’antenne marseillaise et la coordinatrice zonale elle-même, craignaient pourtant depuis plusieurs semaines que le Raid soit impliqué dans le décès de Mohamed Bendriss. 
    Le 4 juillet, les premiers articles de presse évoquent le décès d’un conducteur de scooter touché par un tir de LBD à Marseille, dans des circonstances encore floues. A posteriori, les policiers du Raid expliquent s’être posé la question d’un lien avec leur intervention, mais l’adresse où a été retrouvé le jeune homme a tendance à les rassurer : ils ne se sont pas rendus cours Lieutaud. « L’adjoint au chef d’antenne a dit que nous n’étions pas concernés », affirme Alexandre P., pour qui « l’information était classée ». 
    Le doute persiste cependant, raconte leur chef d’antenne. « Des sources internes à la police semblent insister en pensant que le tir pourrait être celui d’une personne de la colonne. Avec mon adjoint, nous décidons par acquit de conscience de questionner les gars de manière globale. Certains nous font remonter qu’un scooter a traversé le dispositif au moment de l’interpellation rue de Rome et certains disaient qu’en traversant le dispositif, il a certainement essuyé des tirs. Ces déclarations ont motivé chez nous le souhait de visionner les images du PVP. » 
    Plusieurs opérateurs du Raid confirment qu’un débriefing ou une « réunion de crise » a eu lieu pour clarifier la position de chacun, regarder ensemble les images et identifier les potentiels tireurs. Si aucun ne donne la date de ce visionnage collectif, la coordinatrice zonale la situe « avant » la réception des réquisitions de l’IGPN, c’est-à-dire entre le 4 et le 6 juillet. Alexandre P., lui, estime qu’elle a eu lieu « suite aux réquisitions IGPN ». « Ça fait à peu près un mois qu’on sait qu’on est reliés à la mort de ce jeune homme », résume-t-il. 
    Selon ses dires, la coordinatrice a déjà connaissance des images lorsqu’elle rédige sa première réponse à l’IGPN , le 6 juillet, dans laquelle elle relate les événements marquants de la nuit du 1er au 2. Et semble s’appuyer dessus quand elle décrit, avec précision, « l’interpellation d’un individu sortant du magasin Foot Locker un sac à la main ». 
    « Un individu en scooter venait à sa rencontre. Les deux individus prenaient la fuite, le scooter forçait le passage de la colonne du Raid et parvenait à s’enfuir malgré l’usage de MFI [moyens de force intermédiaires – ndlr]. L’auteur du vol était interpellé rue de la Palud, en état d’ébriété et impacté par un tir de MFI. » Pour autant, dans son courrier, la #commissaire_divisionnaire ne propose pas à l’#IGPN de lui transmettre la vidéo du PVP. 
    D’après elle, plusieurs agents « se sont signalés rapidement » à leur hiérarchie, « beaucoup pensant avoir tiré, sans certitude cependant ». Mobilisés plusieurs nuits de suite sur les émeutes à Marseille, ils ne se souviennent pas de tous leurs faits et gestes et confondent parfois les scènes entre elles. Le 26 juillet, le Raid transmet finalement à l’IGPN une liste de cinq fonctionnaires « se trouvant sur le flanc gauche » du convoi – donc « susceptibles d’avoir utilisé » leurs armes contre Mohamed Bendriss. Au moment de se rendre à la convocation de l’IGPN, ils ont eu plus d’un mois pour préparer leurs réponses.

  • Technologie du stockage de l’énergie ep.2, coté hydrogène, c’est la kermesse !
    https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/materiaux/double-victoire-au-prix-de-l-inventeur-europeen-2023-pour-une-innov

    Les inventeurs français ont développé un système innovant de stockage d’hydrogène sous forme de galettes de la taille d’un disque vinyle 33 tours. Contrairement au stockage classique de l’hydrogène à l’état gazeux ou liquide qui nécessite beaucoup d’espace, et d’énergie pour la compression, ce système est moins énergivore. Par ailleurs il est sûr et stable, sans réaction avec l’air ambiant.

    • et il est gratis en plus ? On peut le mette direct dans le mange-disque de la voiture et ça la fait chanter et avancer ? :-)

  • Technologie de stockage de l’énergie, après Rondo le projet soutenu par Bill Gates à base de brique capable de restituer en énergie une t° « stockée » de 1500°, une nouvelle technologie « carbone » pète le score à 2000° (température de fusion 3000° = 2 x l’acier)
    Reprise d’un post sur medium par le CEO d’Antora
    https://newatlas.com/energy/antora-carbon-heat-battery/?itm_source=ocelot&itm_medium=recirculation&itm_campaign=ocelot_e079a01&it

    As a waste product of several other industrial processes and a common input to the metals industry, these blocks are available in virtually unlimited quantities, through well established supply chains
    “Among the least expensive bulk thermal storage materials available,” with a materials cost around US$1/kWh – about 50 times cheaper than lithium-ion batteries
    They’re non-toxic, conflict-free, and cause no environmental issues in solid form
    High thermal conductivity, and high mechanical strength that increases as it gets hotter, gives solid carbon the ability to rapidly absorb large amounts of energy
    The blocks remain solid at upwards of 3,000 °C (5,432 °F), roughly twice the temperature at which steel melts, sidestepping many issues found with molten salts, and other liquid heat storage media
    High energy density makes these carbon blocks easy to transport, and gives Antora’s heat batteries a small footprint on site
    They’re compatible with ultra-high temperature applications

  • How fast are the seas rising? » Yale Climate Connections
    https://yaleclimateconnections.org/2023/07/how-fast-are-the-seas-rising

    A May 2023* paper in PNAS found that glaciers that end in the ocean are subject to much greater melting than previously assumed. This could be a major Scooby-Doo “ruh-roh” finding for people living on the coast – in an interview with axios.com, University of California professor Eric Rignot, co-author of the study, said, “We have reasons to believe that the current [sea level rise] projections are too low, not too high. They could be as much two times too low.”

    *https://doi.org/10.1073/pnas.2220924120

  • Carbon cash machine

    As the world burns, shareholders are getting record cash pay outs from their fossil fuel investments. Cash earnings made by shareholders in the UK’s two largest oil companies BP and Shell are now triple the amount they were when the Paris Agreement was signed in December 2015.

    This is the headline finding of our new report written and researched in collaboration with Corporate Watch.

    The report uses a unique analysis of financial data to calculate the combined earnings of shareholders derived from dividend pay outs and share buybacks.

    We found that shareholders in BP and Shell have earned a total of £131 billion in dividends and share buybacks combined since the Paris Agreement was signed. And this is just the value of cash earnings; the value of their shares has risen significantly in this period.

    In the same period, the top 8 shareholders have significantly expanded their holdings in BP and Shell; those 8 companies alone have raked in a total of £28.7bn in cash earnings from both BP and Shell. The report analyses the environmental and social strategies of those top eight shareholders in BP and Shell and raises major questions about the failure of fossil fuel divestment strategies and market solutions to climate change.

    Those shareholders are not likely to be influenced by campaigners demanding divestment since they all use passive investment strategies. Passive investing is the strategy of buying and holding stocks and based on sector and market benchmarks, such as stock market indices such as Dow Jones, S&P 500 or Nasdaq. Passive investment strategies therefore involve fewer judgement calls and are more automated, making them less responsible to non-financial considerations.

    Asset management firms deploying passive investment strategies have ensured that the tidal wave of fossil fuel investment has not abated, despite growing demands for divestment. While some investors have decreased their shareholding in Shell and BP since 2016, a large majority have retained or increased their stakes in the two companies.

    The report concludes that we will not be able to stem the flow of oil unless we stem the flow of cash to rich investors. The report therefore raises fundamental questions about the limits facing divestment campaigns. While investment and divestment patterns will be explored in more detail in a follow-up report next month, the analysis we present here demonstrates that a move away from fossil fuels at a pace necessary to abate climate change is simply not possible while power is becoming even more concentrated in the hands of asset managers.

    https://ccccjustice.org/2023/08/08/carbon-cash-machine

    Pour télécharger le #rapport :
    https://ccccjustice.org/wp-content/uploads/2023/08/Carbon-Cash-Machine.pdf

    #énergies_fossiles #investissement #pétrole #combustibles_fossiles #énergie_fossile #BP #Shell #profits #dividendes #business

  • Norton 1er, Cinquième saint du Discordianisme

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Joshua_Norton

    En accord avec son rôle d’empereur auto-désigné, Norton Ier publia de nombreux décrets sur l’État de l’Union, l’État de Californie et la municipalité de San Francisco. Considérant qu’il assumait le pouvoir, il n’y avait plus pour lui besoin de législature, et le 12 octobre 1859, il publia un décret qui « dissolvait » le Congrès des États-Unis.

    « Whereas, a body of men calling themselves the National Congress are now in session in Washington City, in violation of our Imperial edict of the 12th of October last, declaring the said Congress abolished;

    Whereas, it is necessary for the repose of our Empire that the said decree should be strictly complied with;

    Now, therefore, we do hereby Order and Direct Major-General Scott, the Command-in-Chief of our Armies, immediately upon receipt of this, our Decree, to proceed with a suitable force and clear the Halls of Congress. »

    La différence avec Macron, c’est Le Touquet.

  • De la république policière à la république fasciste ? | Frédéric Lordon
    https://blog.mondediplo.net/de-la-republique-policiere-a-la-republique

    On savait déjà très exactement où en est le signifiant « républicain » après un communiqué ouvertement raciste et factieux de syndicats policiers d’extrême droite, invoquant comme il se doit « l’ordre républicain » pour lancer la chasse à l’homme, plus précisément à ceux des hommes considérés comme des « nuisibles ». Tout à son habitude de confondre modération et aveuglement, le journal Le Monde avait jugé le communiqué « révélateur de l’exaspération des troupes », là où il aurait plutôt fallu y voir la fascisation caractérisée de l’appareil de force — et en concevoir un chouïa plus d’inquiétude. Source : La pompe à phynances

  • Article vieux d’un mois mais je n’en trouve pas trace avec le moteur de recherche interne.
    Tout pleins de lien vers d’autres articles et études (au moins les abstracts).

    Partout dans le monde, la résilience des systèmes de santé affaiblie par les réformes néolibérales.
    Les systèmes de santé sont avant tout des systèmes sociaux. La manière dont ils fonctionnent aujourd’hui s’inscrit dans une histoire politique nationale mais aussi dans la diffusion d’idées et de croyances à l’échelle internationale concernant la manière dont ils devraient être organisés. Or, depuis plusieurs décennies, en de nombreux lieux de la planète, ce sont les idées néolibérales qui ont le vent en poupe et qui ont inspiré les réformes des systèmes de santé.

    Un débat organisé par la revue internationale Social Science & Medicine a notamment permis de mettre en exergue les effets qu’ont eus les réformes néolibérales des systèmes de santé sur la résilience de ceux-ci, c’est-à-dire sur leur capacité à s’adapter aux chocs auxquelles ils sont exposés.

    Les crises récentes, à commencer par la pandémie de Covid-19, ont mis à rude épreuve cette résilience, déjà mise à mal par les réformes des années précédentes.

    https://theconversation.com/partout-dans-le-monde-la-resilience-des-systemes-de-sante-affaiblie

  • FictionSocio
    https://fictionsocio.fr

    Ce site a été conçu comme une base donnée pédagogique répertoriant des extraits #vidéos permettant d’illustrer des concepts de la sociologie. Chaque extrait vidéo – d’œuvre cinématographique, télévisuelle ou série – est associé à un ou plusieurs concepts sociologiques ou sociologues par le biais d’une notice et de mots-clés. Vous pouvez faire votre recherche en entrant le nom d’un concept ou d’un.e sociologue.

    #sociologie #éducation

  • ☆ PoLiTiPeT ☆

    Une amie qui nous veut du bien !


    Politipet propose une vitrine sur les PAN, ☆Pétitions de l’Assemblée Nationale☆ : une dizaine de graphiques de suivi, mis à jour toutes les heures, avec pages de résumé des propositions et possibilité de discuter. Le site est né en avril 2023, fait maison et pour le bien public !

    La sélection des propositions en tête de gondole se fait selon le sens du vent, en prenant ou pas lors du monitoring de la plateforme de l’Assemblée, en toute indépendance des pétitionnaires, du parlement et du gouv. Les données et le site sont chez github, les résumés et la liste de selection sont ici sur seenthis.

    Le couple https://politipet.fr + @politipet seenthis constitue une extension DIY de la plateforme des PAN. En parallèle, https://piaille.fr/@politipet offre une animation rezosocio au fil de l’actualité.


    Pourquoi PoLiTiPeT ?

    Objectif : sauver la démocratie [*] :-)

    Heureusement, notre République dispose d’un outil tout prêt, à la fois moderne et ancestral : les pétitions de l’Assemblée nationale. Cette modalité démocratique existe depuis la Révolution comme réalisation concrète du droit de pétition. La première version dématérialisée date de septembre 2020 et permet un exercice massif et facilité de ce droit. La plateforme des PAN offre un outil de démocratie presque directe, proche d’un RIC électronique, puisqu’elle permet à chacun de proposer des initiatives citoyennes [4] et en organise le vote [5] par la population. Il s’agit d’un point d’entrée direct dans le parlement et l’outil, bien que sous-marketé et sous-utilisé, s’avère largement « plus fort » que les pétitions classiques.

    Les propositions sont en pratique faciles à créer, simples à voter, les signatures sont anonymes et les textes atterrissent directement sur la table des députés, dans l’une des 8 commissions permanentes de l’Assemblée... du moment qu’elles sont assez votées :-) La plupart des commissions imposent un score minimum d’admissibilité de 5.000 ou 10.000 voix en 6 ou 9 mois ; passé ce cap, les commissions doivent étudier les propositions admissibles, c’est le règlement. Les PAN sont ainsi un point d’entrée direct dans l’agenda du parlement, avec production de décision officielle, rapport écrit et vidéo des débats en commission.

    L’outil PAN est à disposition depuis fin 2020 mais la population ne s’en saisi pas ; en tout cas pas assez.


    Seuils de score

    Les compteurs de voix des pétitions affichent un objectif de 100.000 mais l’indication est trompeuse : si ce niveau permet à une proposition de figurer sur la page principale du site de l’Assemblée, le gain en visibilité semble marginal. Cette valeur est probablement héritée de la plateforme des pétitions du Sénat dont c’est le seuil d’admissibilité. Aux PAN, c’est plutôt un « objectif intermédiaire » ; lorsque le score dépasse 100.000, le logiciel indique un « nouvel objectif » de 500.000 voix.

    Les véritables seuils d’admissibilité pour les PAN sont de 5.000 ou 10.000 voix en moins de 6 ou 9 mois, selon les commissions [1]. Les propositions doivent atteindre le seuil de leur commission, sinon elles sont classés sans suite, sans étude. En pratique, 99% des propositions sont ainsi éliminées automatiquement, faute de participation.

    Enfin, il y a le seuil "intéressant" de 500.000 : avec ce niveau de participation, la proposition peut aller en débat public dans l’hémicycle - si la conférence des présidents de commissions le décide. Un demi-million ça semble gros, mais rapporté à la population - ou aux taux de participation aux élections - c’est pas si pire. Avec une bonne promo des propositions et une adhésion populaire au système, ça semble atteignable.

    Étude des propositions

    Le déclenchement de l’étude d’une proposition [qui passe le seuil technique] par sa commission n’est pas spécialement soumis à un gros score : c’est la commission qui s’auto-saisi ou un.e député.e qui demande. Ceci dit, plus le score est gros, moins la commission usera de mauvaise foi, sans doute, la pression des votes aidant.

    Depuis fin 2020, date d’ouverture des PAN, une seule proposition a été sélectionnée pour être étudiée sur le fond en commission : la n°1067, en juillet 2023, avec environ 45.000 voix au compteur à l’époque. La commission des affaires sociales à décidé de porter la proposition ; elle est toujours ouverte au vote.

    L’outil de recherche de la plateforme des PAN permet de lister toutes les propositions enregistrées depuis 2020. Un classement par score permet de constater que moins de 20 (sur 1100) ont atteint les 5.000 voix et seulement 11 ont dépassé 10.000. Si on limite la recherche aux propositions « fermées », on constate que seulement 10 dépassaient le 6.000 voix [2]. Dans leur immense majorité et de très loin, les propositions passent donc à la poubelle d’office, sans être étudiées, faute de participation.

    C’est dommage :-)

    Votez et faites voter !


    Merci pour la lecture.
    À bientôt chez PoLiTiPeT !


    https://seenthis.net/people/politipet
    https://piaille.fr/@politipet
    https://politipet.fr/info
    https://politipet.fr/tdg


    [1] : seuils d’admissibilité, par commissions : https://seenthis.net/messages/1014301
    minimums requis : 5.000 ou 10.000 voix en 6 ou 9 mois

    [2] : propositions « fermées » depuis l’ouverture des PAN : https://seenthis.net/messages/1014911
    à part les 10 plus votées, aucune ne faisait plus de 6.000 voix

    [*] dèmos, racine du mot démocratie, désigne au VIe siècle av. J.C. un dème, unité villageoise de moins de dix habitations, artisans et agriculteurs vivant en inter-dépendance.

    [4] « initiative citoyenne » car, même si le site des PAN dit « pétitions citoyennes », ses url disent « initiatives ». Et une PAN est bien plus forte [5] qu’une pétition classique.

    [5] les signatures sont anonymes et le compte des voix est officiel. On a donc un système de vote électronique : voix anonymes officielles. Les PAN sont ainsi des quasi RIC : les député.es ont certes le dernier mot, mais sont tenu.es d’étudier les textes proposés et votés par la population.

  • Accablée comme une Arabe en France, par Khedidja Zerouali

    https://blogs.mediapart.fr/khedidja-zerouali/blog/130723/accablee-comme-une-arabe-en-france

    Je ne vis plus tranquillement depuis qu’un policier a mis une balle dans le thorax de Nahel, un enfant de 17 ans, arabe et habitant dans un quartier populaire de Nanterre.

    Quand on est arabes et noir·es, racisé·es dans ce pays, on naît en apnée, on vit en apnée et on risque de mourir étouffé·e. Je suis tellement en colère que même les gens heureux m’agacent ces jours-ci. Comment peux-tu vivre heureux dans un pays qui suinte le racisme par tous ses pores ? Qui tue, qui justifie, qui punit ses enfants qui osent se lever contre l’injustice ? Ce n’est pas le premier et pourtant cet homicide-là, et tout ce qui a suivi, nous marquera durablement.

    Le policier qui a tué a été soutenu financièrement par le ministre de l’intérieur, qui lui a permis de maintenir son salaire. Des Français·es, comme celles et ceux qu’on croise tous les jours, et des bourgeois·es gêné·es par quelques milliers d’euros en trop sur leurs comptes, ont nourri une caisse de soutien de plus d’un million d’euros. Une fille avec qui j’étais au lycée et que j’aimais beaucoup a partagé la cagnotte pour le policier sur Facebook. Ceux qui pensent qu’on peut de cette manière ôter la vie d’un jeune homme de 17 ans sont partout autour de nous. C’est aussi des gens bien, comme cette poignée de profs de mon ancien lycée qui estiment que, quand même, ce petit Nahel l’avait peut-être un peu cherché.

  • Le rapport d’enquête parlementaire confirme qu’Emmanuel Macron a favorisé Uber
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/le-rapport-d-enquete-parlementaire-confirme-qu-emmanuel-macron-a-favoris

    Cette proximité entre Emmanuel Macron et Uber semble avant tout relever d’une vision commune de ce que devait être une société moderne, et une conviction partagée que la règlementation des taxis devait être réformée. Car la commission n’a pas été en mesure de mettre en évidence une éventuelle contrepartie au “deal” négocié avec Uber. Elle relève cependant qu’après cela, Mark MacGann alors qu’il travaillait encore à mi-temps comme lobbyiste pour le compte d’Uber, a donné de l’argent au candidat Macron et a participé à une levée de fonds pour le compte d’En Marche.

    Il lui a aussi proposé de le mettre en relation avec Jim Messina, l’ex-directeur de campagne de Barack Obama, ainsi que d’autres entrepreneurs de la Silicon Valley. Des échanges de SMS montrent encore que le candidat Macron a invité à dîner Thibaud Simphal, le directeur général d’Uber France, pour lui proposer de financer sa campagne.

  • Uber Files : le rapport de la commission d’enquête accable Macron et sa « volonté de protéger les plateformes » | Chez Pol / Libé | 18.07.23

    https://www.liberation.fr/politique/uber-files-le-rapport-de-la-commission-denquete-accable-macron-et-sa-volo

    Rapporteure = Simonnet, c’est du LFI donc poubelle, j’imagine.

    Le président de la commission d’enquête, le député Renaissance Benjamin Haddad, n’a pas répondu à nos sollicitations. Mais il ne partage évidemment pas les conclusions du rapport et l’avant-propos qu’il a rédigé devrait être le reflet de cette opposition.

    Pour les détails :

    Six mois après le lancement de la commission d’enquête parlementaire sur les Uber Files, sa rapporteure (LFI) Danielle Simonnet présente ce mardi 18 juillet son rapport et ses conclusions. Un rapport adopté dans le dissensus la semaine dernière, par 12 voix pour (Nupes, Liot et RN) et 11 abstentions (majorité et LR). 67 auditions et 120 personnes entendues plus tard, la commission confirme d’abord les révélations de presse initiales, à savoir la relation personnelle et étroite entre Emmanuel Macron (alors ministre de l’Economie) et les dirigeants d’Uber et son implication active dans l’installation de la firme américaine en France.

    Danielle Simonnet écrit ainsi : « Uber a trouvé des alliés au plus haut niveau de l’Etat, à commencer par M. Macron, en tant que ministre de l’Economie puis en tant que président de la République. La confidentialité et l’intensité des contacts entre Uber, M. Macron et son cabinet témoignent d’une relation opaque mais privilégiée, et révèlent toute l’incapacité de notre système pour mesurer et prévenir l’influence des intérêts privés sur la décision publique. Du “deal” caché secrètement négocié avec Uber, contre les orientations privilégiées par le gouvernement d’alors et sans même que les acteurs de l’époque ne puissent s’en rendre compte, à l’influence occulte jouée sur un certain nombre d’amendements à la loi ou de textes réglementaires, M. Macron aura été un soutien précieux pour Uber et la question de savoir quelles contreparties il a pu obtenir demeure ouverte. » Contreparties supposées que la commission d’enquête n’a pas pu déterminer.

    Alors que le développement du service UberPop, en 2014-2015 quand Emmanuel Macron était ministre de l’Economie, se faisait de manière illégale, c’est « grâce à un lobbying agressif auprès des décideurs publics que l’entreprise américaine est parvenue à concurrencer de manière déloyale la profession réglementée des taxis », accuse encore le rapport de l’élue insoumise de Paris, qui assène : « En exploitant toutes les failles possibles pour refuser d’appliquer la réglementation relative au transport public particulier de personnes, en rejetant toutes les règles du droit du travail et toutes ses obligations en tant qu’employeur, et en s’exonérant de payer en France les impôts et cotisations sociales dont elle était redevable, Uber a tenté d’imposer un état de fait à l’Etat de droit. […] Comment des décideurs publics ont-ils pu laisser une entreprise multinationale refusant de s’acquitter de ses obligations légales s’imposer sur un secteur réglementé par l’Etat ? »

    Auprès de Chez Pol, la députée LFI précise toutefois que ces conclusions n’entraînent aucune « conséquence judiciaire » pour le chef de l’Etat, les membres de son cabinet de l’époque à Bercy ou ses collègues (Premiers) ministres d’alors. « On était avant la loi Sapin 2 [sur la transparence et contre la corruption, ndlr]. Les pratiques mises au jour sont choquantes d’un point de vue démocratique, car on sent l’impunité des élus à travailler en toute opacité, mais on n’est pas dans le cadre de la légalité. »

  • Communiqué de Désarmons-les ! par rapport aux émeutes suite au meurtre de Nahel - Renversé
    https://renverse.co/analyses/article/communique-de-desarmons-les-par-rapport-aux-emeutes-suite-au-meurtre-de-nah

    Combien de policiers condamnés à plus de 18 mois de prison avec sursis, plus de 3000 euros d’amende ? Combien de policiers démis de leurs fonctions et interdits d’exercer ? Combien de policiers interdits de port d’arme ? Nous connaissons la réponse, que la population le plus souvent ignore et que même la plupart des journalistes ignorent. Vous pouvez chercher, vous n’en trouverez pas un seul. L’impunité est totale.

    A ce stade, ce n’est plus de l’impunité, c’est une immunité.

    En 40 ans, la police a tué plus de 800 personnes. Sous la présidence Sarkozy, nous étions à 15 morts par an, sous Hollande à 22, et sous Macron nous sommes passés à 30 par an, avec un pic à 52 morts en 2021.

    Depuis la loi de 2017 qui définit les situations dans lesquelles les forces de l’ordre peuvent ouvrir le feu sans craindre d’être inquiétés par la justice, le nombre de morts par balle a explosé.

    Avant, la légitime défense n’avait qu’une définition, qui était la même pour tout.es. Depuis, les policiers bénéficient d’un régime spécial, leur accordant une présomption de légitime défense.

    L’article L.435 du Code de la Sécurité Intérieure a ainsi considérablement allégé le poids de détente. En ce sens, c’est un permis de tuer. La peine de mort n’a pas été abolie, son application a juste été confiée aux seules forces de l’ordre. C’est comme si l’on donnait au « crétin du village » la liberté d’apprécier la pertinence d’exécuter une personne pour un moindre délit. Sans intervention d’arbitres ou de juges.

    Les syndicats de police sont un État dans l’État. Leurs discours sont autant d’incitations à l’émeute policière et aux exactions, tout cela au nom de la raison d’État et d’une République qui n’a de républicaine (en latin : « chose » ou « affaire publique ») que le nom.

    Et l’État, dirigé par des pyromanes néo-libéraux entièrement inféodés à des patrons libertariens, ne tient plus que par sa police. L’État réduit à son seul rôle de gendarme, c’était le rêve des théoriciens ultra-libéraux et minarchistes. Sarkozy, Hollande et Macron l’ont réalisé, pas-à-pas et de manière implacable.

  • Qui aurait pu prédire ? Emmanuel Macron veut prendre le temps de bien « comprendre les raisons » des violences | Libé | 03.07.23

    https://www.liberation.fr/politique/mort-de-nahel-emmanuel-macron-veut-prendre-le-temps-de-bien-comprendre-le

    sans rire ?

    Le Président entame une réflexion « en profondeur » pour comprendre « les raisons qui ont conduit » aux affrontements des six dernières nuits, consécutifs à la mort de Nahel, avant d’y apporter des solutions concrètes.

    2eme enterrement, donc :-)

    note : « les violences » = des émeutiers, hein ; paske la police, non.

    • Je préconise une session d’ayahuasca dans les jardins de l’Élysée.
      À défaut, il peut lire ça https://www.editionsladecouverte.fr/se_defendre-9782355221101

      En 1685, le Code noir défendait « aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons » sous peine de fouet. Au XIXe siècle, en Algérie, l’État colonial interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s’armer. Aujourd’hui, certaines vies comptent si peu que l’on peut tirer dans le dos d’un adolescent noir au prétexte qu’il était « menaçant ».
      Une ligne de partage oppose historiquement les corps « dignes d’être défendus » à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce « désarmement » organisé des subalternes pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense.
      Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l’insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l’autodéfense politique. Sous l’histoire officielle de la légitime défense affleurent des « éthiques martiales de soi », pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique. Cette histoire de la violence éclaire la définition même de la subjectivité moderne, telle qu’elle est pensée dans et par les politiques de sécurité contemporaines, et implique une relecture critique de la philosophie politique, où Hobbes et Locke côtoient Frantz Fanon, Michel Foucault, Malcolm X, June Jordan ou Judith Butler.
      Prix Frantz Fanon 2018 (Caribbean Philosophical Association)
      Prix de l’Ecrit Social 2019

  • Plastique : le recyclage n’est pas synonyme d’économie circulaire, prévient un rapport parlementaire
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-opecst-recyclage-plastique-42112.php4#ntrack=cXVvdGlkaWV

    « l’économie du plastique reste (…) très linéaire, contrairement au discours ambiant faisant croire à sa circularité grâce au recyclage »

    Bien sûr, des efforts ont été entrepris pour écoconcevoir les produits, collecter et trier les déchets ou encore incorporer des polymères recyclés. Mais « le recyclage progresse moins vite que la production de plastique et ne permet par d’endiguer la production de déchets », constate Philippe Bolo. Concrètement, l’OCDE explique que la production mondiale de déchets plastique va tripler entre 2019 et 2060. Et la progression du recyclage n’empêchera pas un doublement des fuites de déchets plastique dans l’océan et un triplement de leur accumulation dans les milieux aquatiques.

    Quant au recyclage chimique (l’Europe compte 44 projets dans 13 pays, dont 13 en France), il n’aura qu’une efficacité « limitée sans une action forte sur les deux autres leviers d’amélioration du taux de recyclage que sont la recyclabilité et le tri des déchets ». D’autant que ces technologies « soulèvent de nombreuses interrogations » en matière d’impact environnemental, d’élimination des substances toxiques ou encore de traçabilité des résines qui en sont issues. Sans compter que son développement pourrait se faire au détriment du recyclage mécanique, explique la note.

    #pétrochimie #greenwashing #plastique #recyclage

  • Première version d’un texte débutant par une critique de Lordon. Commentaires bienvenus !

    Vers un socle de subsistance

    Sous le nom de « salaire à vie » ou bien de « revenu de base », des propositions politiques entendent libérer l’individu de la servitude au marché de l’emploi. Les justifications à ces propositions sont diverses mais il nous semble qu’elles conduisent toutes à des bizarreries.

    Prenons comme exemple la proposition de « garantie économique générale » de Lordon, dans l’article « La transition dans la transition » paru en 2020 (1).

    Lordon défend sous ce terme les mêmes propositions que Bernard Friot sous l’expression de « salaire à vie ».
    Passons, dans un premier temps, sur le fait que Lordon défend l’argent et le marché comme ne devant pas être abolis, au motif qu’ils seraient les seuls moyens d’organiser le minimum de division du travail encore nécessaire dans une société communiste.

    Le salaire à vie, nous dit l’auteur, « délivre de toute obligation d’aller s’insérer dans la division du travail sous l’impératif reproductif de l’emploi ». Dès lors, « la question se pose notamment de savoir comment pourvoir les places à faire tenir dont personne ne voudra ».
    Les problèmes de pénuries et de désorganisations matérielles étant les pires ennemis de la révolution, « il faudra envisager une période transitoire (...) qui « gèlera » temporairement les assignations présentes à ces segments « indispensables » de la division du travail ». Dès lors comment différencier la période de transition de la marche normale du capitalisme ?

    Cette « assignation obligatoire » et transitoire à ne pas pouvoir quitter son emploi, est faite « au nom des nécessités de la division du travail, c’est-à-dire des intérêts de tous : il doit alors y avoir une contrepartie spéciale ». A savoir, nous dit Lordon, un salaire plus élevé.

    Mais qu’est-ce que cette « garantie économique générale », qui oblige -en période de transition- certains individus à tenir certains postes, en lieu et place de « la double tyrannie de la valeur d’échange et de l’emploi capitaliste » dans un monde où il y a toujours des salaires, et donc toujours des marchandises à acheter ? Certains devront absolument garder leur emploi pour que d’autres puissent refuser le leur sans crainte (la fameuse garantie), pour que ce soit le cas pour tout le monde, mais plus tard (la fameuse transition). On n’y comprend pas grand chose, si ce n’est que cette « garantie économique générale » est avant tout du pur verbiage. Prévoir et légitimer, comme le fait Lordon, l’obligation « transitoire » des gens à travailler pour une garantie générale en dit long sur le potentiel politique d’une telle proposition.

    Les incohérences qui en découlent devraient démontrer par l’absurde que les postulats de départ sont à reconsidérer.

    Un des ces postulats est à mon avis la nécessité d’imaginer une alternative générale au capitalisme, imposant d’élaborer une proposition située à un même niveau d’abstraction. D’où les problématiques de division de travail, par exemple, comme si les révolutionnaires devaient obligatoirement prendre en charge l’intégralité de la production capitaliste. La proposition de restreindre la question à la « subsistance » est une tentative pour gagner en concrétude et ne pas prendre le problème par n’importe quel bout. La question alimentaire et agricole est en la matière centrale. Nous y reviendront plus loin.

    J’aurais plutôt envie de questionner la notion même de « garantie ». Sous prétexte que le capitalisme précarise les gens en les soumettant au règne de la valeur marchande, le communisme a-t-il pour but de délivrer l’individu de l’inquiétude de la subsistance et de lui garantir « la plus grande tranquillité matérielle sur toute la vie », comme le dit Lordon (2) ? On le voit, dans le raisonnement absurde de Lordon à propos de la « transition », cette garantie est difficile à concevoir sans de puissants mécanismes de coercition, sinon d’obligation sociale. Il est en effet difficile de vouloir ne pas s’occuper des choses importantes de la vie, sans que d’autres s’en occupent par ailleurs. Et comme il y a des chances que cela ne se fasse pas de façon spontanée, Lordon n’hésite pas à substituer au marché capitaliste de l’emploi des propositions de « transition » aussi bizarres que rédhibitoires pour boucler logiquement un système politique bancal à la base.

    En fait, le communisme ne ressemble certainement pas à une vie de retraité généralisée à tous, comme le laisse entendre Friot, mais plutôt à une vie sociale où les moyens de subsistance essentiels ne sont jamais très loin de tout un chacun. Aussi bien en tant que consommateur qu’en tant que producteur. Si garantie il y a, elle relève bien plus de l’existence de cette « proximité » matérielle et sociale d’un tel socle de subsistance, que de l’abstraction d’un salaire à vie, gros d’une logique d’irresponsabilité à tous les niveaux. Irresponsabilité du consommateur qui en veut pour son argent, irresponsabilité du producteur qui -sans la contrainte capitaliste- a intérêt à en faire le moins possible, irresponsabilité du planificateur qui dispose d’un accès privilégié aux ressources en cas de pénurie.

    En la matière, la façon de produire sa nourriture de façon non-marchande est une source d’inspiration essentielle. Dès lors que des personnes participent sans coercition, dès à présent, au fait de se nourrir et de nourrir les autres, on visualise beaucoup mieux de quoi sera faite une « garantie non-économique générale », qui se passerait du marché de l’emploi capitaliste. L’abolition complète de l’argent et du marché n’est sans doute pas un préalable à cela, mais plutôt une conséquence logique d’une organisation se concentrant sur l’accès à tous aux biens essentiels. Refuser l’économie capitaliste n’impose peut-être pas, en effet, d’abolir l’argent et le marché. Par contre, dès lors que le société s’organise autour de l’accès de tous à la subsistance et à la sa production, nous ne sommes plus dans le cadre d’une société marchande faite de producteurs séparés, et que seule la monnaie ou un autre équivalent général permet de relier. Précisément, comme l’a montré André Orléan, pour des producteurs isolés, l’accès à la monnaie est une question existentielle (3). La valeur abstraite est ce qui caractérise les relations marchandes, comme ce qui motive au plus profond les sujets économiques parce qu’il y va de leur existence même.

    Dès lors, soit on accepte la société marchande dans son principe, et il faut donc accepter que la précarité de l’existence passe par l’accès à la monnaie. Soit on refuse cette forme de précarité comme fondement sociétal, mais alors on ne peut pas rester en société marchande. Il faut inventer autre chose.

    Les propositions du salaire à vie ou de garantie économique générale sont présentées comme l’aboutissement d’une transition post-capitaliste. Au contraire, ne sont-elles pas essentiellement, de même que celles du revenu de base, des solutions précaires et transitoires, qui permettent à une partie de la population de s’extirper du marché de l’emploi, afin de transiter vers des formes de société non-marchandes ?

    Par delà l’actualité contemporaine, gros d’inquiétudes quant à la pérennité de la vie quand diverses limites planétaires physiques sont déjà dépassées, l’existence est précaire et l’a toujours été. En déléguant à un petit nombre d’acteurs la production des biens essentiels, disposant dans les étals de quantités de denrées injustement bon marché, une partie privilégiée du monde a peut-être être eu le sentiment que son existence était garantie. A l’inverse, faire pousser ses propres légumes, s’occuper concrètement de quoi l’on tire sa subsistance, que l’on soit amateur ou professionnel, en bio ou pas, c’est toujours se confronter à maints incertitudes d’un monde non-humain, qu’il s’agisse du climat, des maladies ou des ravageurs.

    Est-ce un privilège que de ne pas être relié à ce monde vivant-là, de ne pas y être un minimum immergé ? Pour la majeure partie de la population, pour qui l’accès à une alimentation saine en quantité suffisante est devenu impossible, cela pourrait bien apparaître comme la question essentielle. Notre objectif n’est plus d’obtenir de l’argent indépendamment d’un emploi, mais de mettre en place un accès inconditionnel à un socle de subsistance. En nature, et non en valeur monétaire. Et de plus, cet accès doit impérativement être couplé à un accès, tout aussi inconditionnel, à son mode de production (4).

    Dès lors, l’accès inconditionnel à un socle de subsistance et à sa production devient une revendication concrète et précise : il s’agit d’accéder aux terres agricoles autour des villes et au-delà, à des savoirs-faire, des moyens matériels, ce qui demande une autre organisation de l’espace compatible avec cet accès, soit une abolition de la distinction entre ville et campagne (5). C’est dans cette optique que le temps arraché au marché de l’emploi a un sens, et c’est dans les marges de l’emploi, et non au centre (6), que s’expérimentent les balbutiements d’un socle de subsistance. C’est d’ailleurs assez logique : comment espérer une validation marchande de pratiques non-marchandes, quand l’économie verrouille toutes les initiatives en vue de prendre soin du vivant ?

    C’est ce mouvement vers une réappropriation de la production alimentaire, par tout un chacun, qui nous paraît constituer un chemin désirable, cohérent, possible.

    Ce socle ne reposera pas uniquement sur une autarcie alimentaire locale (7). Celui-ci devant être articulé avec un fonds commun de réserves et de ressources de sécurité en cas d’urgence. C’est ce que l’on pourrait appeler une cotisation sociale en nature, pour une distribution de l’aide également en nature suivant les besoins. Les institutions existantes de sécurité sociale pourraient donc être une source d’inspiration, non pas pour en étendre le fonctionnement, mais pour le transformer sous une forme pertinente pour notre époque. Il est temps de réfléchir et débattre de la nature marchande, et pas seulement capitaliste, de notre société.

    (1) https://blog.mondediplo.net/transition-dans-la-transition

    (2) https://blog.mondediplo.net/ouvertures

    (3) Monnaie, séparation marchande et rapport salarial, 2006
    http://www.parisschoolofeconomics.com/orlean-andre/depot/publi/Monnaie0612.pdf

    (4) C’est par exemple l’objectif des non-marchés de l’association le Jardin de Kodu, inspiré de _Bolo’bolo écrit en 1983. https://kodu.ouvaton.org/?NonMarches http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo.html

    (5) Pour approfondir cette question, on lira le passionnant article de Jasper Bernes, "Le ventre de la révolution : L’agriculture, l’énergie, et l’avenir du communisme – Jasper Bernes", 2020
    https://choublanceditions.noblogs.org/post/2022/01/13/le-ventre-de-la-revolution-lagriculture-lenergie-et-laven

    (6) Nous partageons ici pleinement les constats faits dans le livre Reprendre la terre aux machines de l’Atelier paysan (2021) de l’impasse de l’agriculture labellisée bio, en tant qu’alternative à l’intérieur de l’économie de marché, intrinsèquement incapable de nourrir toute la population et laissant s’installer une agriculture duale (une chimique pour la majeure partie de la population, une autre plus saine pour ceux qui un pouvoir d’achat suffisant). Pour des raisons économiques, la situation restera bloquée : il ne sera pas possible de sortir de l’agriculture industrielle et chimique dans ce monde marchand. Cependant, les auteurs n’imaginent pas d’autre porte de sortie qu’une captation de la valeur économique par les agriculteurs (au détriment des industries agro-alimentaire et de la distribution), par le biais d’une nouvelle sécurité sociale alimentaire, qui serait une nouvelle branche de la sécurité sociale, à financer par de nouvelles cotisations sociales (proposition directement inspirée de celle du salaire à vie de Friot et Lordon).

    (7) On sait que les flux, en matière alimentaire, sont actuellement totalement irrationnels quels qu’en soient les critères (ils sont rationnels d’un point de vue économique cependant, bien entendu, sans quoi ils n’existeraient pas). Même si chaque territoire a ses caractéristiques propre qui l’amène à s’orienter vers certaines cultures spécifiques, cela ne justifie aucunement le fait que, en France par exemple, n’importe quel territoire autour d’une ville donné alimente à 95 % celui des autres villes.

    #Lordon #Friot #post-capitalisme #post-monétaire #agriculture #subsistance #BoloBolo

  • [03] Un jour, une archive - 3 juillet : La Méditerranée, plus loin que l’horizon

    par Philippe Rekacewicz
    La Méditerranée, plus loin que l’horizon – mai 2014
    https://visionscarto.net/la-mediterranee-plus-loin

    Oui, les mots sont importants. Un collègue journaliste syrien racontait, il y a quatre ou cinq ans, qu’à chaque fois qu’il entendait ses interlocuteurs lui parler du « dialogue euro-méditerranée », ça le faisait bien marrer d’imaginer l’Europe dialoguant avec la mer. Expression bien symbolique des « termes de l’échange » que propose le nord envers ses voisins du sud : le Maghreb, le Machrek ou le Proche-Orient, c’est en gros la Méditerranée. Pas la peine de faire dans le détail. C’est peut-être cette conversation qui a suscité l’envie de créer la trilogie cartographique présentée ici, pour essayer de donner une autre vision.



  • Pour l’arrêt du nettoyage de la voirie à l’eau potable

    Des centaines, voire des milliers de communes, nettoient aujourd’hui leur voirie (trottoirs, rues, escaliers, etc.) avec de l’eau. (...) À l’exception de Paris, la plupart des communes utilisent de l’eau potable pour ces lavages. (...)

    On peut raisonnablement estimer que ce gaspillage d’eau hebdomadaire (...) se chiffre en millions de litres. (...)

    L’eau est, comme prévu depuis longtemps, devenue une ressource trop précieuse. (...)

    D’autres solutions doivent être étudiées et le lavage des rues à l’eau potable abandonné très rapidement.


    https://politipet.fr/1835
    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1835


    Résurrection (le 21 août) de la n°900, classée le 12 juillet à 223 voix :
    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-900

    • Le réseau d’eau non potable parisien
      https://www.apur.org/fr/geo-data/reseau-eau-non-potable-parisien#:~:text=La%20ville%20de%20Paris%20est,et%201%2.

      La ville de #Paris est équipée d’un réseau d’eau non potable de près de 1 700 km. Héritage du XIXe siècle, ce réseau est principalement alimenté par les eaux du canal de l’Ourcq, complétées de prélèvements en Marne et en Seine. Trois usines distribuent l’eau dans 6 réservoirs et 1 château d’eau. Plus de 214 000 m3/j en moyenne ont été produits en 2019.

      Cette #eau_brute alimente les réservoirs de chasse (RC) en égouts pour le bon fonctionnement du réseau d’assainissement, les bouches de lavage (BL), de remplissage de tonne (BRT) et d’arrosage (BA) pour le nettoiement de la voirie et l’arrosage des plantations, ainsi que la trame d’eau des parcs, jardins et bois (mares, étangs, lacs, rivières, voire fontaines ornementales).

    • @nestor, de l’eau non potable ça ne veut pas dire de l’eau usée qui nécessite « seulement » une dépollution chimique suivie d’un lagunage pour redevenir de l’eau non potable. Évidemment cette dernière n’est pas complètement dénuée de germes, mais fort probablement une quantité infinitésimale en comparaison de ceux qui se dépose sur la voirie puis sont soulevés associé à des poussières sous l’action de l’activité humaine voire simplement du vent. Au final cette eau est probablement moins polluée (au moins chimiquement) que la pluie qui traverse des couches d’air pollué et « fixe » les molécules en suspension.

    • @nestor j’ai du mal à te suivre. Tu poses une question ?
      Au niveau local c’est une ressource inexploitée ? L’eau de débordement part dans les égouts ?
      15 000 litres si ça se renouvelle vraiment en 6 ou 8h ça fait un débit entre 1675 et 2500 l/h, donc entre 0.5 et 0.7 litres par seconde. Une fois que tu as pompé l’eau du bassin une première fois (pour nettoyer les rues alentour, arroser l’éventuelle végétation urbaine, stocker dans des citernes...) les habitants peuvent encore venir remplir des seaux pour faire la vaisselle ou remplir le réservoir des toilettes. Une nuit sans prélèvement permettrait de remettre à niveau au quotidien.
      Pas négligeable au niveau local... tant que la reconstitution de la nappe phréatique le permet.

    • @colporteur
      étonnamment, l’article sur APUR cite une décision du conseil de Paris, sans mentionner le fait que les réseaux d’approvisionnement, de traitement et de distribution de l’eau à Paris, sont gérés par une régie municipale (sous statut de société anonyme, nonobstant) depuis 2009/2010.
      Auparavant le « gâteau » était partagé entre la CGE (rebranded Veolia) et la Lyonnaise des Eaux (rebranded Suez) pour le plus grand bonheur équanime des actionnaires...

    • Proposition ouverte au vote depuis fin juillet 2022 et attribuée à la commission du développement durable, qui classe d’office les propositions qui font moins de 10 000 voix en 9 mois. Juste elle ne s’est pas encore réunie :-)

      Edit : proposition classée le 12 juillet par la commission, motif : moins de 10k signatures en 9 mois.

  • Mais que fait la police ? jeudi soir : appel | Libé | 29.06.23

    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-tensions-en-banlieue-cellule-de-crise-autour-de-macron-marche-b

    21h19

    « La faute d’un homme », pour la mère de Nahel. « J’en veux pas à la police, j’en veux à une personne, celui qui a enlevé la vie de mon fils », a déclaré Mounia, la mère de l’adolescent, au micro de C à Vous sur France 5 jeudi soir. « Ce n’est pas la faute d’un système, mais celle d’un homme », a-t-elle insisté. « Il avait d’autres manières » pour procéder au contrôle routier, a déploré Mounia. Celle-ci espère que la justice sera « vraiment ferme » à l’encontre du policier qui a tiré sur son fils. L’agent a été mis en examen et placé en détention provisoire ce jeudi.

    21h27

    Le policier mis en cause fait appel. Le policier mis en examen pour « homicide volontaire » et placé en détention provisoire, va faire appel « dès ce vendredi matin », annonce sur France info son avocat, Laurent-Franck Liénard.

    #sans_vergogne

  • 🛑 60 ans d’actions violentes : faut-il pour autant dissoudre la FNSEA ? - Basta !

    Depuis les années 1960, le syndicat agricole #FNSEA multiplie les destructions de biens publics, blocages, opérations coups de poing, menaces contre des militant·es écologistes et des élu·es. Chronologie de 60 ans d’actions violentes.
    « Le citoyen que je suis se félicite qu’on ait mis un coup d’arrêt aux violences et exactions commises auprès des biens et des personnes. » C’est ainsi qu’a réagi Arnaud Rousseau, le nouveau président de la FNSEA, premier syndicat agricole, au lendemain de la présentation en Conseil des ministres du décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, le 21 juin. Une semaine plus tôt, le président de la FNSEA avait appelé le gouvernement à dissoudre les Soulèvements de la Terre, disant que « les agriculteurs sont toujours restés dans le cadre républicain ».
    En mars dernier, c’est sa prédécesseuse Christiane Lambert, qui condamnait « les violences inouïes » à Sainte-Soline. La violence est pourtant caractéristique de nombreuses actions de la FNSEA ces soixante dernières années. basta ! dresse ici une chronologie documentée de ces actions, qui pourra être complétée dans les semaines à venir (...)

    🌍 #soulevementsdelaterre #écologie #anticapitalisme
    ⚡️ #Darmanin #macronie #dissolution #répression #autoritarisme
    #onnedissoutpasunsoulèvement #solidarité

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://basta.media/chronologie-60-ans-d-actions-violentes-faut-il-pour-autant-dissoudre-la-FNS