• « Le moindre mal, c’est toujours le mal » : Jean-Luc Mélenchon répond à Philosophie magazine sur Arendt
    https://www.philomag.com/articles/le-moindre-mal-cest-toujours-le-mal-jean-luc-melenchon-repond-philosophie-

    Mardi dernier, nous avons publié l’article « Mélenchon a-t-il bien compris Arendt ? », sous la plume d’Anne-Sophie Moreau, pour mettre en perspective ses propos polémiques sur le président de l’université de Lille, accusé d’agir comme le nazi Adolf Eichmann après avoir accepté d’interdire une conférence sur Gaza. Le dirigeant de La France insoumise, désormais poursuivi par le gouvernement pour « injure publique », a demandé un droit de réponse, que nous publions ici.

    « Mélenchon a-t-il bien compris Arendt ? », interrogez-vous. Et vous ? M’avez-vous bien compris ? En effet, j’ai fait mienne sa description du mécanisme qui conduit à faire le mal le plus abominable en toute bonne conscience. Les controverses à propos du personnage d’Eichmann ne changent rien à ma conviction sur ce processus.

    La vie m’a permis de l’observer de près. C’était en Argentine, au procès du général Videla. J’y accompagnais deux femmes qui avaient été détenues au camp de torture “El Vesubio” à Buenos Aires. Les dictateurs Videla et Viola assassinèrent 30 000 personnes. Je n’entre ici dans aucun compte rendu, ni détail. Sauf un. Les militaires cités à comparaître avaient participé à la chaîne des meurtres depuis l’arrestation des “terroristes”, le vol de leurs affaires après leur exécution en passant par les séances de torture, le rapt de leurs enfants et les différentes étapes du transport par terre ou dans les airs pour les jeter à la mer. Mais ils plaidaient tous, sans exception, la non-culpabilité au nom du “devoir d’obéissance” consubstantiel selon eux à leur condition de militaire. Certes. Mais celui-ci ne les exempte jamais de l’impératif moral. Pourquoi ne l’ont-ils pas assumé ?

    C’était déjà un sujet de mes discussions de jeunesse sur la responsabilité morale dans l’action politique. Il ne nous suffisait pas de comprendre les conditions de la production du bien. Nous voulions connaître aussi celles du mal. Ne présupposions-nous pas naïvement : l’être humain “naît bon mais la société le corrompt” ? Comprendre la production du mal, c’est refuser la banalisation du mal comme essence humaine

    En utilisateur résolu du matérialisme historique, je sais comment la question “pourquoi” se résout en décrivant “comment”. Le “comment” tel que décrit par Hannah Arendt m’a semblé être une clef efficace. Je récuse donc l’idée que “la fin justifie les moyens”, ou à l’inverse que les conséquences ultimes n’impliquent pas les étapes qui y conduisent.

    Alors, si j’ai bien compris Hannah Arendt, pourquoi qualifier d’“abjecte” ma comparaison des conditions qui mènent au crime ? Empêcher de connaître une analyse du monde et du génocide qu’il voit s’accomplir n’est-il pas de l’ordre de la production banale du mal ? Surtout quand celui qui décide cette interdiction dénonce lui-même des pressions faites sur lui, alors même qu’il y cède ? Pourquoi dire que j’ai comparé les deux hommes ? J’ai comparé l’engrenage. Si je précise bien : “le président est sans doute un brave homme”, c’est que je ne vise pas la personne, mais le mécanisme dont il se fait une servitude volontaire d’être un rouage. Sa fuite devant le réel le conduit même à pleurnicher pour demander qu’on se contienne dans la critique qu’il prévoit pour cette interdiction. Comme s’il s’agissait d’un débat académique, et non de la dénonciation d’un génocide.

    Lisez son communiqué : “On ne peut que regretter, dans ce contexte, la pression exercée sur l’autonomie pédagogique et scientifique des établissements d’enseignement supérieur. […] À Lille, comme ailleurs, l’université continuera à défendre les valeurs de la science, du débat intellectuel et de l’écoute, loin des caricatures et des idées reçues. C’est pourquoi l’université de Lille invite chacune et chacun à la mesure dans les propos qui seront tenus afin de préserver le bien commun qui nous rassemble.” L’interdiction est la négation de ces péroraisons.

    Mon discours détaillait la production du mal par des gens ordinaires. Il alertait mes auditeurs sur les mécanismes qui conduisent à en être l’agent. Ma leçon était : sont criminels ceux qui commettent le crime, mais aussi ceux qui le laissent faire en sachant de quoi il s’agit. Mes mots y sont pesés, autant qu’ils peuvent l’être à l’oral quand on expose une idée philosophique sur une place publique, après deux interdictions de conférences dans la même journée. J’agis conformément à mon devoir politique et à ma compétence philosophique. Qu’est-ce que ma licence de philosophie, sinon une autorisation d’enseigner ? À ma manière, je cherche à le faire au fil de mes discours comme à Sciences Po Paris, car je me sens comptable devant la jeune génération.

    Vous dites au sujet de mes mots : “la justice tranchera”. Un philosophe ne peut le croire. La justice avait conclu à la culpabilité de Socrate. Sans me comparer à lui, j’en ai retenu combien la quête de vérité et de justice était d’un autre ordre que la simple application de la loi. Précisément parce qu’elle s’est faite trop souvent le véhicule de la “banalité du mal”, comme pour la rafle du Vel’ d’Hiv’.

    Interdire une conférence serait un moindre mal face au risque (d’ailleurs inexistant) de violences. Mais le moindre mal, c’est toujours le mal.

  • À France Inter, la direction balaie les voix de gauche - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/medias/daniel-mermet/a-france-inter-la-direction-balaie-les-voix-de-gauche

    La colère couve à France Inter. Tous les corps de métiers confondus se sont doublement émus de la convocation, ce mardi 7 mai, de l’humoriste Guillaume Meurice par la direction, mais aussi de son éviction de l’antenne, malgré l’abandon par la justice des poursuites à son encontre, après sa plaisanterie sur le Premier ministre israélien Benjamin Natanyahou.

    Entre-temps, d’autres annonces inquiétantes sont tombées : la suppression d’un tiers du budget de « Grand Dimanche soir », l’émission de Charline Vanhoenacker déjà rétrogradée le week-end l’an dernier, la refonte de « la Terre au carré », de Mathieu Vidard, l’arrêt des quatre émissions ou chroniques de reportage de Giv Anquetil, Antoine Chao, Charlotte Perry et Anaëlle Verzaux, anciens du rendez-vous phare de Daniel Mermet, « Là-bas si j’y suis », et auteurs, pour les trois premiers, de l’émission sociale du samedi Comme un bruit qui court. Serait également visée l’émission littéraire d’Emmanuel Khérad, « la Librairie francophone ».

    • Djamil Le Shlag détruit la direction de France Inter puis démissionne.

      « ’’Vous pensez faire peur à qui avec vos menaces de mise à pied ? Perso, je suis un Arabe en France : j’ai toujours été menacé d’être viré et ça depuis ma naissance !’’ 🎯
      L’humoriste Djamil Le Shlag, dans sa dernière chronique, annonçant quitter France Inter. Respect ! »
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1787193170100473857/pu/vid/avc1/480x270/ktSF-0L8zd-M1aJI.mp4?tag=12

    • France Inter : la grande purge
      https://contre-attaque.net/2024/05/07/france-inter-la-grande-purge

      En clair : toujours moins de satire, toujours moins d’émissions sur le terrain, qui montrent la réalité sociale du pays, toujours moins de paroles indépendantes et de culture, et toujours plus d’experts et d’éditorialistes qui « commentent » l’actualité avec un point de vue macroniste. Comme sur BFM. Une reporter explique à Mediapart : « Tout ce qui porte la marque du reportage est menacé. Le reportage a le défaut de coller à la réalité et n’est pas dogmatique. Il donne à voir un pays fracturé, qui va mal et s’appauvrit ».

      En revanche, on ne s’inquiète pas pour les émissions de Léa Salamé, compagne de Glucksmann, qui accueille les grands patrons avec de grands sourires et aboie sur le moindre invité de gauche, ni pour les nouvelles émissions nulles sur la « sexologie », qui elles, devraient rester… La direction est en train de suicider la radio.

      La situation pourrait même s’aggraver, puisque la réforme de l’audiovisuel public, qui prévoit de rapprocher Radio France et France Télévisions, sera discutée au mois de mai. Sachant que la Macroniste hardcore Aurore Bergé est dans le conseil d’administration de France télévision.

      Cette purge avait commencé en 2014, quand l’émission de Daniel Mermet, « Là bas si j’y suis », avait été déprogrammée. Cette émission quotidienne donnait depuis 1989 la parole à des auditeurs et auditrices et couvrait les luttes sociales, allait sur le terrain, diffusait des propos contre le capitalisme et le colonialisme, n’hésitant pas à dénoncer le gouvernement. L’un de ses reporters était… François Ruffin. Une autre époque où il n’était pas interdit d’être de gauche. Impensable aujourd’hui, alors que l’extrême droite a imposé son hégémonie partout. La chute en quelques années de la pluralité médiatique est vertigineuse.

      Ces derniers jours, la nouvelle direction a montré l’ampleur de sa lâcheté et de sa connivence avec l’extrême droite. Alors qu’une ancienne journaliste de la radio, Nassira El Moaddem, subissait une campagne diffamatoire raciste lancée par Cnews, France Inter s’est désolidarisée dans un communiqué, disant « nous avons bien reçu vos messages [réclamant le licenciement de la journaliste] et nous les comprenons » et précisant qu’elle « n’est pas, à ce jour, salariée de l’antenne ou de Radio France ».

      Le message envoyé est gravissime. Au lieu de défendre une journaliste face à l’extrême droite au nom de la liberté de la presse, Radio France la lâchait aux chiens. Maintenant, les fascistes savent qu’ils peuvent lancer des campagnes pour briser qui bon leur semble. France Inter a discrètement modifié son communiqué depuis, mais le mal est fait.

      Qui est derrière cette purge violente et ce recadrage politique ? D’abord Sibyle Veil, une énarque et copine de promotion de Macron, qui a été nommée à la tête de Radio France. Ensuite, la nouvelle cheffe de France Inter se nomme Adèle Van Reeth, en couple avec Raphaël Enthoven, faux philosophe et vrai propagandiste macroniste, dévoré par la haine de la gauche et violemment pro-israélien, qui avait dit en 2022 qu’il préférerait voter Le Pen que Mélenchon. Depuis l’arrivée de Van Reeth à France Inter, le nombre d’invités d’extrême droite a explosé et des émissions trop critiques à l’égard du pouvoir ont été évincées. Bref, la direction de la radio publique est désormais 100% macroniste, fréquente le même monde, vient du même milieu que les millionnaires au pouvoir.

      Ce qui se joue à France Inter est un symptôme. Plus aucune parole dissidente n’est tolérée : les manifestations sont réprimées dans le sang, le plus grand mouvement de gauche, pourtant sobrement social-démocrate, la France Insoumise, est traité d’antisémite et inquiété pour « apologie du terrorisme », les médias indépendants sont menacés. Peu à peu, la dictature s’installe tranquillement, à pas feutrés. Et l’extrême droite bénéficie, elle, de plusieurs radios et télévisions nationales. Le spectre médiatique autorisé n’ira bientôt plus que de Macron à Zemmour.

      Six syndicats de Radio France ont déposé ce soir un préavis de grève pour le 12 mai afin de « défendre la liberté d’expression ». On leur souhaite de faire trembler la nouvelle direction et de parvenir à stopper la purge en cours.

    • Dans le dernier article seenthisé par @marielle :

      Six syndicats de Radio France ont déposé ce soir un préavis de grève pour le 12 mai afin de « défendre la liberté d’expression ».

      Je ne comprends pas la stratégie de la grève un dimanche, qui empêcherait la tenue du « Grand dimanche soir » ??

    • y a une autre proposition de grève, le 22 mai, un mercredi.

      fin de l’article de l’huma :

      assemblée générale le 14 mai contre la holding, ainsi qu’à une grève des personnels de la Maison ronde le 22 mai. Le personnel de France Inter a prévu de se réunir en agora mardi 7 mai, jour de la convocation de Guillaume Meurice.

      après, c’est sûr, celle du 12 semble un peu contre productive, surtout après que Charline herself a dit « on a un micro, on le garde » ; p’tet ils vont faire une grève « à la japonaise » :-) https://fr.wikipedia.org/wiki/Huelga_a_la_japonesa

    • After a U.N. official says there is famine in northern Gaza, Israel pushes back.
      https://www.nytimes.com/live/2024/05/05/world/israel-gaza-war-hamas#after-a-un-official-says-there-is-famine-in-northern-

      After one of the strongest indications yet from a United Nations agency that parts of the Gaza Strip are experiencing famine, the Israeli agency that oversees the Palestinian territories pushed back, saying it had “increased its humanitarian effort to flood the Gaza Strip with food, medical equipment and equipment for tents.”

      In an interview with NBC’s “Meet The Press,” which released a portion of it late Friday, Cindy McCain, the director of the U.N.’s World Food Program, said there was a “full-blown famine” in northern Gaza. She said her assessment was “based on what we have seen and what we have experienced on the ground.”

      In response on Sunday, the Israeli agency, the Coordinator of Government Activities in the Territories, or COGAT, said in a statement that 350 aid trucks, mostly carrying food, were entering the Gaza Strip each day. About 100 of those trucks were reaching northern Gaza, the most isolated and hard-hit area of the territory. It also said April saw a “great surge” in new aid, with more than 6,000 relief trucks entering Gaza, a 28 percent increase from the previous month.

      COGAT also listed several projects to improve conditions in Gaza, including opening the Israeli port of Ashdod for humanitarian aid shipments.

      But aid groups say the amount of shipments arriving is far below what is needed in Gaza, where the authorities say the war with Israel has killed more than 34,000 people, left roughly two million more homeless and destroyed the territory’s infrastructure and economy.

      Ms. McCain, who became head of the World Food Program last year after a stint as an ambassador appointed by President Biden, is the second American official to say there is famine in Gaza. The first was Samantha Power, the director of the U.S. Agency for International Development, who made her remarks in congressional testimony last month.

      But Ms. McCain’s remarks do not constitute an official declaration, which is a complex bureaucratic process that involves both a U.N. agency, the Integrated Food Security Phase Classification, and the government of the country where the famine is taking place.

      It is unclear what local authority might have the power to do that in Gaza. Israel’s goal in Gaza is overthrowing its Hamas-backed government, which was not widely recognized before the war and has lost control of most of the enclave since the fighting began.

      Last month, Arif Husain, the chief economist for the World Food Program, said that the increased levels of aid reaching Gaza in recent weeks were a good start but that they were not enough to address the risk of famine.

      He said the arrival of increased amounts of aid “cannot just happen for a day or a week — it has to happen every single day for the foreseeable future.”

      “If we can do this, then we can ease the pain, we can avert famine,” he said.

      Aaron Boxerman contributed reporting.

      — Liam Stack reporting from Jerusalem

  • « Il y a un lien entre l’augmentation du nombre de tueurs en série et le contexte économique » - Basta !
    https://basta.media/Serial-Killer-et-capitalisme-Il-y-a-un-lien-entre-l-augmentation-du-nombre-

    À force de polars ou de séries, les serial killers font désormais partie de la culture populaire. Dans le monde réel, leur multiplication serait liée à l’aggravation des inégalités, selon le sociologue Laurent Denave qui publie un livre sur le sujet.

    #meurtres #homicides #inégalités #violences_sociales

    • Tueurs en série ou séries de tueurs ?
      En fait, ma motivation à relayer cet article serait plutôt l’augmentation des tueries de masses, phénomènes dont la fréquence augmente significativement depuis 2023. A moins que ce soit une sorte de volonté de surmédiatisation.
      Par contre, ce weekend, en déplacement sur les routes françaises, je ne puis que constater une aggravation de la « violence routière ». Mais ça n’a sûrement rien à voir ...

    • Augmentation des meurtres : tentatives de catégorisation.
      – règlements de comptes entre jeunes gens pour venger son honneur
      – règlements de comptes entre trafiquants de toutes obédiences
      _ attaques dites gratuites contre des personnes par des individus armés (le plus souvent armes blanches)

      Quelles sont les raisons de cette augmentation de la #criminalité puisque, notamment dans la dernière catégorie, les motivations « terroristes » semblent être abandonnées par les autorités policières ainsi que judiciaires ?

    • Concernant la violence routière, au vu du comportement de certains conducteurs, serait-on en droit de considérer qu’un véhicule motorisé puisse être une arme par destination ? Il me semble que derrière certains de ces comportements il y a des intentions de meurtre.

    • Honte sur moi ! Dans les catégories précitées, j’ai hélas omis de mentionner les meurtres de femmes et d’enfants découlant de violences intra-conjugales et intra-familiales ... Les féminicides et les infanticides.

      En tout cas, dans toutes les catégories que j’ai mentionnées, il y a sur-représentation du genre masculin parmi les meurtriers.

      J’aurais préféré ne pas avoir à rajouter cette dernière catégorie ...

  • Sous le parapluie trans
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Sous-le-parapluie-trans

    Un peu de complexité dans ce monde, entre doramoutisme et transactivisme anti-terf, qui n’était pas signalé ici.

    C’est dans ce cadre-là, trans-inclusif, que nous sommes régulièrement confrontées à l’intrusion de personnes qui ne sont pas concernées par la non-mixité que nous tentons de faire respecter. L’an dernier deux personnes se sont présentées à ma caisse, une femme et un homme plutôt jeunes. Je n’avais aucun moyen de savoir s’il était cis ou trans et cela ne me regardait pas puisque dans les deux cas il n’était pas le bienvenu (2). Je ne pouvais en revanche manquer de constater qu’il se présentait comme un homme, avec une fine moustache travaillée. Alors que je lui signifiais tout ça, sa copine me dit à plusieurs reprises : « Mais c’est une femme trans ! », ce que je fus incapable de seulement entendre, refusant tout simplement l’entrée à celui que j’identifiais comme un homme pour la raison que son expression de genre, sa manière de se présenter au monde, était délibérément masculine et qu’il ne pouvait pas dans ces conditions faire l’expérience sur laquelle le public du festival se retrouve. Dépité, il cracha dans ma direction pendant que son amie agressa une femme trans qui était dans la file derrière elle, remettant en cause à haute voix sa présence : « J’imagine qu’elle non plus n’a pas le droit d’entrer. » La femme en question ne passait pas pour cisgenre mais son expression de genre était féminine. Elle s’inquiéta de ne pas être la bienvenue alors qu’elle l’était.

    […]

    Dans les deux cas, des femmes ont pris la liberté d’inviter des personnes qui n’étaient pas concernées par la non-mixité du festival en prétextant fallacieusement que celles-ci étaient des femmes trans alors que ce n’était vraisemblablement pas le cas… et que les personnes qui faisaient l’objet de cette identification ne la reprenaient même pas. Comme si l’identité trans était un joker valable dans toutes les situations pour refuser des règles collectives. Comme si c’était une identité appropriable à volonté et qui offrait des tours de manège gratuits.

    […]

    La commission dans laquelle ces questions ont été discutées a fini par trancher, à la suite de débats auxquels j’ai participé, en faveur d’une acceptation inconditionnelle de l’auto-détermination de la personne au motif que c’est plus « généreux » (pour qui ?) et plus pratique. L’association de femmes trans qui nous a accompagnées nous avait pourtant donné des outils pour ne pas nous soumettre à la parole du premier venu. Le genre est lisible, comme on l’a vu, et il est légitime de faire confiance à sa première impression pour entrer en dialogue avec la personne et éventuellement lui signifier notre soupçon qu’elle est de mauvaise foi. Comme nous sommes plus royalistes que la reine et plus intègres et déterminées en tant qu’alliées que ces femmes trans (soupir d’exaspération), cette proposition a été refusée. Nous nous soumettons donc (en théorie, car en pratique ça coince un peu plus) à l’auto-détermination de n’importe qui comme femme trans, serait-ce de la part d’une personne qui se présente avec une expression de genre masculine et n’a jamais fait le moindre geste pour être perçue comme femme.

    #genre #trans #socialisation #femmes #non-mixité #fait_social #inclusivité

  • Eric Adams Is the Lying Face of the Campus Crackdown | The Nation
    https://www.thenation.com/article/activism/eric-adams-israel-campus-lies

    Après avoir expliqué combien Adams, en bon sioniste, est un menteur,

    The violence at UCLA is instructive. The pro-Israel counterprotesters were organized by a group funded by billionaire Bill Ackman and friends, including Jessica Seinfeld (wife of the comedian Jerry Seinfeld). Many of the hired protesters seem to have been Iranian monarchists—a group that tends to be pro-Israel because of the old alliance between the deposed shah of Iran and Israel.

  • War on Gaza: Prominent Palestinian doctor tortured and killed in Israeli detention | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/war-gaza-prominent-palestinian-doctor-tortured-and-killed-israeli-det

    #nos_valeurs

    Adnan al-Bursh, a Palestinian surgeon and professor of orthopaedic medicine, was killed by torture while in Israeli detention, according to a statement from the Palestinian Prisoners’ Society.

    In what has been termed a “deliberate assassination”, Bursh, 50, died in the Israel-controlled Ofer prison in the occupied West Bank on 19 April, according to the Palestinian Civil Affairs Committee, and his body remains withheld.

    Another detainee, Ismail Abdul Bari Khader, 33, also died in custody, according to the joint statement, and his body was handed over on 2 May along with 64 other prisoners.

    “The two victims died of torture and crimes committed against Gazan detainees,” the statement said.

    Bursh was the head of orthopaedic medicine at al-Shifa hospital in Gaza City and had been arrested in December, around the same time that he had reportedly been wounded by Israeli bombardment at the Indonesian hospital in northern Gaza.

    • https://french.almanar.com.lb/2928158

      (...) Selon les informations disponibles, rapportées aux Affaires civiles palestiniennes, Al-Barsh a été tué sous la torture dans la prison d’Ofer le 19 avril 2024 et son corps est toujours détenu, sachant qu’il a été blessé alors qu’il était à l’hôpital indonésien il y a environ 5 mois.

      Le martyr Khader a été tué sous la torture après son arrestation, selon les informations disponibles, et son corps a été livré aujourd’hui avec des dizaines de détenus de Gaza, qui ont été libérés aujourd’hui par le passage de Kerem Shalom, selon l’Autorité des frontières et des passages à Gaza.

      La Commission des prisonniers et le Club des prisonniers ont affirmé que « les deux martyrs, Al-Bursh et Khadr, sont morts des suites de la torture et des crimes médicaux subis par les détenus de Gaza.

      Ils ont souligné que « ce qui est arrivé au Dr Al-Bersh, en particulier, est un assassinat délibéré, qui s’inscrit dans le cadre d’un ciblage systématique des médecins et du système de santé à Gaza, y compris l’agression lancée par l’occupation contre l’hôpital Al-Shifa et le ciblage de son personnel médical, puis la destruction complète de l’hôpital et sa transformation en cimetière, où des centaines de personnes ont été tuées.

      L’Autorité et le Club, au nom du Mouvement National Captif, ont expliqué que le martyr Al-Bursh est resté à la tête de sa mission jusqu’au dernier moment avant son arrestation, déménageant d’un hôpital à un autre à Gaza, afin de soigner les blessés, jusqu’à ce que les forces d’occupation l’arrêtent.

    • Francesca Albanese, UN Special Rapporteur oPt
      @FranceskAlbs
      4:19 PM · 2 mai 2024
      https://twitter.com/FranceskAlbs/status/1786037883674972218

      I am extremely alarmed by information that Dr. Adnan Albursh, a well-known surgeon at #alshifa_hospital, has died while detained by Israeli forces in the Ofer military prison. While I acquire more information, I URGE the diplomatic community to intervene with CONCRETE MEASURES to protect Palestinians.

      No Palestinian is safe under Israel’s occupation today.

      How many more lives will have to be taken before UN Member States, especially those demonstrating genuine concern for human rights globally, act to PROTECT the Palestinians?

    • Gaza : des ONG affirment que deux Palestiniens, dont un médecin réputé, sont morts de « tortures » dans une prison israélienne
      https://www.leparisien.fr/international/israel/gaza-des-ong-affirment-que-deux-palestiniens-dont-un-medecin-repute-sont-

      Par Le Parisien avec AFP | Le 2 mai 2024 à 21h32

      De nouvelles accusations de tortures dans une prison israélienne. Deux prisonniers gazaouis, dont un médecin de l’hôpital al-Shifa de Gaza, sont morts derrière les barreaux israéliens, ont affirmé jeudi deux associations palestiniennes de défense des droits des détenus, affirmant qu’ils ont succombé à « des tortures » et à l’absence de soins.

      Dans un communiqué commun, le Club des prisonniers et le Comité des affaires des prisonniers palestiniens, ont annoncé la mort « de deux détenus de Gaza », dont « le Dr Adnane Ahmed Atiya al-Bourch, 50 ans (…) chef du département d’Orthopédie de l’hôpital al-Shifa ». L’autre détenu décédé serait Abdel Bari Rajab Khadir, 33 ans.

      Tous deux seraient morts « des suites de tortures et de crimes médicaux dont sont victimes les détenus de Gaza », affirment les associations, en référence au manque de soins régulièrement dénoncé par les défenseurs des droits humains israéliens et palestiniens.
      Le Dr Bourch, une figure des hôpitaux gazaouis

      Le ministère de la Santé du Hamas dans la bande de Gaza a condamné « le meurtre (…) sous la torture » du Dr Bourch, affirmant que son décès portait à 492 le nombre de membres du personnel médical tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien. L’armée israélienne a indiqué à l’AFP « n’être pas informée » de tels faits.

      Le Dr Bourch était connu des Palestiniens pour ses interviews aux médias, où il décrivait la situation des hôpitaux de la bande de Gaza, ciblés par l’armée israélienne qui accuse le Hamas de s’en servir comme bases opérationnelles. Arrêté « par l’armée d’occupation en décembre 2023 dans un hôpital » du nord du territoire palestinien, il est mort dans la prison d’Ofer, en Cisjordanie occupée, le 19 avril, selon les deux associations qui précisent que sa dépouille y est « toujours retenue ». Le Dr Bourch avait été blessé « il y a cinq mois », ont-elles indiqué, sans préciser son état de santé lors de son arrestation.

    • 2 mai 2024 (17:00 GMT)
      https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/5/2/israels-war-on-gaza-live-israel-still-denying-aid-to-north-gaza-says-un

      Doctor killing takes medical sector death toll to 496

      The killing of Dr Adnan al-Barash in an Israeli prison that we reported on earlier has taken the total death toll of medical personnel since the start of the war on Gaza to 496.

      Gaza’s health ministry said in a statement that about 1,500 medical workers have also been wounded, and 309 remain imprisoned in Israeli jails.

      “The killing of Dr al-Barash would not be the last crime in light of the complete secrecy of the condition of prisoners in prisons, especially those arrested from the Gaza Strip,” said the ministry.

      It also called on the international community and health and human rights organisations to intervene and protect prisoners held by Israel.

      Al-Bursh, 50, was the head of the orthopedic department at al-Shifa Hospital in Gaza City. He was arrested by the Israeli army last December as he treated patients at al-Adwa Hospital in northern Gaza.

    • HosamSalem
      @HosamSalemG
      3:52 PM · 2 mai 2024
      https://twitter.com/HosamSalemG/status/1786030888649699625

      في عام ٢٠١٠ لأول مرة في #غزة تم نجاح عمليتي زرع بلاتين في الكتف لمريض ورباط صليبي في القدم اليُمنى لي أنا، أجراها الدكتور العائد من ألمانيا عدنان البرش وبعدها ربطتنا علاقة احترام وصداقة.
      هذه الصورة للدكتور عدنان نشرها خلال نومه بمكان عمله في الشفاء خلال عدوان الاحتلال عام ٢٠٢٢،
      À l’origine en arabe et traduit par
      En 2010, pour la première fois à Gaza, deux implants en platine ont été réalisés avec succès dans l’épaule d’un patient et un ligament croisé dans le pied droit pour moi, réalisés par le Dr Adnan Al-Barsh, de retour d’Allemagne, et après cela, nous avons eu une relation de respect et d’amitié.
      Cette photo du Dr Adnan a été publiée alors qu’il dormait sur son lieu de travail à Al-Shifa lors de l’agression de l’occupation en 2022.

  • (352) « J’AI INFILTRÉ LE PLATEAU DE BFM » : LE RÉCIT TERRIBLE D’UN JOURNALISTE INDÉPENDANT
    1 mai 2024
    https://www.youtube.com/watch?v=-CJ8ujwitjc

    Faut-il aller, quand on est porteur d’une pensée alternative, sur les plateaux mainstream et y a-t-il un mode d’emploi, un manuel de combat, pour parvenir à se servir de ce dispositif à la diffusion massive et faire avancer ses idées ? L’invité que reçoit Théophile Kouamouo est un journaliste indépendant, qui travaille notamment pour Le Monde Diplomatique. Journaliste et auteur également de "Rendre les coups, boxe et lutte des classes", paru aux Editions Le Passager Clandestin. Et co-auteur avec Nicolas Framont de “La Guerre des mots Combattre le discours politico-médiatique de la bourgeoisie”.
    Selim Derkaoui a en quelque sorte infiltré une émission en prime time de BFM TV, le “20h Ruquier”, qui n’a pas eu le succès escompté et qui n’existe plus désormais. Et il ressort de ce voyage en terrain hostile avec un article passionnant publié par “Frustration Magazine”, dont il a été il n’y a pas si longtemps le co-rédacteur en chef. Le titre de ce papier ? “« Vous pouvez rejoindre le Hamas si vous voulez » – Mon (éphémère) expérience de chroniqueur sur BFM TV”. C’est l’heure des combats de l’info.

    Lire l’intégralité de l’article de Selim Derkaoui dans Frustration Magazine :
    👉https://www.frustrationmagazine.fr/bf...

  • Talia Jane sur X :
    https://twitter.com/taliaotg/status/1785090324399784030

    Palestinian students at Otto von Guericke University in Magdeburg, Germany received an email from the school that they’ve been recategorized as “stateless” due to governmental “changes in the statistical requirements.”

    Germany no longer recognizes Palestinian as a nationality.

    #Allemagne #Palestine #génocidaires