• Pourquoi les JO de Paris 2024 menacent l’environnement de la Polynésie ?
    https://www.tameteo.com/actualites/actualite/pourquoi-les-jo-de-paris-2024-menacent-l-environnement-de-la-polynesie-vagu

    Pour ces 4 jours de compétition, les arbitres ont-ils vraiment besoin d’eau, d’électricité, de la climatisation et d’internet pour juger les sportifs alors qu’ils sont à 250 mètres des côtes (5 min en bateau ou jet ski) si nécessaire ? Car les conséquences sur l’environnement et la biodiversité marine dureront dans le temps...

    « On peut très bien utiliser des panneaux photovoltaïques, le wifi qui fait ses preuves lors du World Championship Tour [en août 2023] et des toilettes sèches et gels hydroalcooliques », préconise Vai ara o Teahupo’o.

    #JO_du_désastre

  • PLF 2024 : les associations dénoncent un amendement qui menace de bâillonner la société civile
    https://www.sortirdunucleaire.org/PLF-2024-les-associations-denoncent-un-amendement?origine_sujet=L

    Vendredi 13 octobre un amendement au projet de loi de finances a été adopté en commission des finances de l’Assemblée nationale : ce dernier, rédigé par la FNSEA et repris sous différentes formes par des député·e·s de la droite, de l’extrême droite et de la majorité, vise à suspendre les avantages fiscaux à tout organisme faisant appel à la générosité du public [1] au titre des dons, versements et legs lorsque ceux-ci seraient condamnés pour certaines infractions pénales. Il élargit la liste de ces infractions, en y ajoutant entre autres la diffamation, la provocation à la commission de délits, le fait d’occuper un terrain appartenant à autrui ou encore la dégradation de biens.

  • L’assassinat de Jean Zay : chronique d’une mort annoncée
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-mercredi-25-octobre-2023-6585261

    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/inter/sons/2013/12/s52/NET_FI_e0d74f76-7add-4d3d-8475-70a3fe5ef537.mp3

    #Jean_Zay #front_populaire #milice_française

    WP
    Jean Zay, né le 6 août 19041 à Orléans et mort assassiné par la Milice le 20 juin 1944 à Molles (Allier), est un avocat et homme politique français. Il est sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil, ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, député et conseiller général du Loiret.

    Pendant ses quarante-quatre mois au gouvernement, Jean Zay institue2, au titre de l’Éducation nationale : les trois degrés d’enseignement, l’unification des programmes, la prolongation de l’obligation scolaire à quatorze ans, les classes d’orientation, les activités dirigées, les enseignements interdisciplinaires, la reconnaissance de l’apprentissage, le sport à l’école3, les œuvres universitaires4 ; et au titre des Beaux-Arts : le CNRS, le Musée national des arts et traditions populaires, le Musée d’Art moderne, la Réunion des théâtres lyriques nationaux, le festival de Cannes.

    • Ce crime franco-français, deux semaines après le débarquement allié du 6 juin sur les plages normandes signe donc la volonté de Vichy de conserver coûte que coûte une France « pure ». Ce meurtre abject est aussi une revanche de cette éternelle extrême-droite antisémite sur l’affaire Dreyfus. Ce capitaine, certes humilié, dégradé et exilé, mais non exécuté et dont l’innocence a éclaté de son vivant. Celle de Jean Zay ne sera reconnue qu’à titre posthume en 1945. Et son entrée au Panthéon en 2015, 71 ans après sa mort fera encore polémique.

      Je ne peux pas m’empêcher de rapprocher ça avec ce que je viens de lire là ; la haine de tout·e·s et de tout :
      https://seenthis.net/messages/1023187

    • Oui, @biggrizzly c’est tout à fait les campagnes de calomnie qui ont été menées par l’Xtdroite contre Jean Zay, jusqu’à l’enfermer et l’assassiner et ces campagnes infectes reprennent de plus belle aujourd’hui contre tout ce qui tient encore de la gauche humaniste. Ce n’est même plus du confusionnisme ou du rabattage de cartes à la bento, c’est du pur mensonge, mais les petits oiseaux repus de Cnews BFM et JDD nouvelle direction ouvrent grand leur petit bec pour gober la haine fasciste que les médias de milliardaires leur engouffrent.

  • Pourquoi la quasi-extinction des vautours a causé la mort de centaines de milliers de personnes en Inde - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/inde-comment-quasi-extinction-vautours-cause-mort-centaines-milliers-personnes-d

    Les vautours sont l’une des espèces de charognards les plus connues. Mais si cet aspect de l’oiseau est repoussant pour une partie du public, le vautour joue justement un rôle primordial dans l’écosystème en tant que grand mangeur de carcasses, véritable nid de maladies.

    C’est ce qu’a découvert l’Inde quand le vautour a quasiment disparu du pays, une situation qui selon The Economist a engendré une crise sanitaire aux lourdes conséquences.

    Un écosystème perturbé par un médicament, le #diclofénac

    En Inde, les vaches sont des animaux sacrés qui ne sont pas consommés ; lorsque l’un des quelque 300 millions de bovins indiens meurt, son cadavre est donc susceptible de pourrir sans intervention humaine. C’est là que les vautours entrent en scène : la principale nourriture de ces derniers est composée des restes de ces bêtes, et leur système digestif hors pair dissout les germes présents dans les cadavres.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_des_vautours_en_Inde

    Morizot raconte cette histoire dans son bouquin L’Inexploré que je lis actuellement. En cherchant un peu, j’ai aussi trouvé cela

    Un médicament toxique menace la survie des vautours en France
    https://reporterre.net/Un-medicament-toxique-menace-la-survie-des-vautours-en-France

    • C’est jamais gentil pour tous ces animaux qui servent à nommer les pourritures qui s’enrichissent sans vergogne en nous rendant la vie impossible. Petite liste des animaux pour nommer des raclûres :
      chiens, loups, cochons, porcs, vaches, requins, rats, vautours.

      Sinon, j’aimerais quand même savoir l’impact sur les humains, j’avais une connaissance qui se mettait du Diclofenac sur ces mains plusieurs fois par jour pour faire des massages (c’était son métier) et qui a fini plus tôt que prévu avec une maladie osseuse dégénérative et un parkinson sévère.

      Juste savoir si c’est la continuité du DDT de la marie-rose qu’on mettait dans les cheveux des enfants à poux ou de la tetracycline des antibios qui rendait les dents noires ou sinon un petit retour de la thalidomide ? Nan, parce que le laboratoire à ciel ouvert des vautours c’est mieux qu’une souris pour tester. Et j’aime bien les vautours mais j’ai encore une préférence pour les humains (bien que ça a tendance à me passer en ce moment)

  • Comment vivre en incertitude ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sous-les-radars/comment-vivre-en-incertitude-6289554

    #Marina_Garcés philosophe, professeure à l’université ouverte de Catalogne

    Dans nos sociétés occidentales vieillissantes, l’angoisse d’un avenir maussade et précaire conduit une part des jeunes adultes à ne pas souhaiter fonder une famille ; d’autres, à embrasser un activisme radical qui ne souffre aucune compromission ; quand certains se cherchent juste une place, dans un monde complexe qui nécessiterait un peu de sens.

    Peut-on dessiner des lendemains désirables dans ce brouillard ? Et sans réponses franches, sans lignes claires, comment apprendre à vivre cette part d’incertitude ? Quelles peuvent être les réponses individuelles, collectives et politiques à ces enjeux ?

    Cette émission a lieu dans le cadre du festival international des idées de demain, « Et maintenant ? »

    Les références de l’ouvrage de Marina Garcés, Nouvelles lumières radicales publié aux éditions La lenteur, 2020

    Prochain ouvrage de Marina Garcés : Occuper l’espoir, Barcelone 1996-2017, éditions Deux-Cent-Cinq (décembre 2023)

    • C’est plutot une bonne nouvelle que les jeunes occidentales se reproduisent moins. Nous sommes une espèce invasive et nuisible (surtout nos mâles mais pas seulement). Vu l’état des autres espèces qui ont eu le malheur de croisé notre chemin et notre temporalité le désastre est facile à observer. D’un point de vue féministe c’est aussi un des rare moyen de relacher la pression sur la reproduction qui detruit la liberté des femmes. Et si en occident nous déclinons c’est aussi une très bonne nouvelle pour les peuples non occidentaux. J’avoue ne pas comprendre cette angoisse. Les seuls qui vivent en certitude sont les croyants alors je m’interroge sur cette philosophe qui avait des certitudes et regrette de plus en avoir.

  • À #Volvic, #Danone accusée d’assécher les ruisseaux pour produire 7 millions de bouteilles plastiques d’eau par jour | La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/a-volvic-danone-accusee-dassecher-les-ruisseaux-pour-produire-7-mi

    “Dans ce contexte précis, l’argument du changement climatique est inadapté”, avance le chercheur, chiffres à l’appui : “Entre 1971 et 1999, la pluviométrie moyenne était de 755 millimètre par an. Entre 1999 et 2018, elle était était de 751 millimètre par an. Elle était donc quasi-identique, alors même que le débit des sources a été divisé par 8 et que les prélèvements de la #SEV ont, eux, été multipliés par dix en 40 ans. Et avec tout ça, on voudrait nous faire croire que les prélèvements d’eau par Danone n’y sont pour rien ?”

    Face à cette situation, les demandes de l’association Preva sont claires : en premier lieu, baisser drastiquement les prélèvements de la SEV.

    “Ces prélèvements sont actuellement bien supérieurs à la capacité de renouvellement de la ressource, détaille Sylvie De Larouzière. Ça ne peut plus durer, sachant que le fait même d’embouteiller dans des bouteilles en plastique, qui sont en plus ensuite vendues majoritairement à l’étranger, c’est vraiment un système de l’ancien monde…”

    #eau

  • Les peuples autochtones coupaient des planches directement sur les arbres vivants sans les tuer | La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/les-peuples-autochtones-coupaient-des-planches-directement-sur-les

    Alors que la déforestation ravage la planète, il est temps de réapprendre à traiter les arbres avec respect. En Amérique du Nord, les premières nations l’avaient bien compris des centaines d’années auparavant. Sans pétrole, ni machines, elles ont développé des techniques extraordinaires pour prélever l’écorce et même des planches entières sur des arbres vivants sans les raser, ni les tuer.

    (c’est ce qui passe pour le liège, on prélève l’écorce sur l’arbre vivant)

  • Enfants en zone viticole : un « risque de leucémie » en fonction de la « densité de vignes » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/181023/enfants-en-zone-viticole-un-risque-de-leucemie-en-fonction-de-la-densite-d

    C’est l’une des cultures les plus consommatrices de #pesticides : la #viticulture est très gourmande en #herbicides, en #glyphosate notamment, mais aussi en #fongicides et en #insecticides. Alors que 21 % des #vignes sont aujourd’hui cultivées en bio, les régions de vignobles font partie des endroits où l’on relève le plus d’achats de produits chimiques en France.

    Quel est l’impact pour les populations riveraines ? Dans une étude publiée ce mercredi 18 octobre dans la revue Environmental Health Perspectives, l’Inserm commence à répondre à la question. Au terme de plus de cinq années de recherche, son équipe Géocap (pour « géolocalisation de #cancers pédiatriques ») a mis en évidence le risque d’un type de cancer chez les enfants : la #leucémie_aiguë.

    Selon les conclusions de l’étude, il existe un lien entre l’adresse de l’#enfant peu avant le diagnostic de son cancer et la densité de vignes dans un périmètre de 1 kilomètre autour de son domicile : si cette densité augmente de 10 %, le risque de leucémie est accru de 4 %.

  • « Le sermon que je ne voulais pas écrire », Delphine Horvilleur, 24 septembre 2023

    « Méfiez-vous de la puissance quand elle vous mène simplement à vouloir écraser l’autre »

    Deux semaines avant les attaques du #Hamas en #Israël, Delphine Horvilleur a prononcé, à Paris, un discours à l’occasion de la fête juive de Yom Kippour. « Inquiète », comme elle le relate dans un entretien au Monde pris après les attentats du 7 octobre, de l’évolution politique du pays, mené par un gouvernement d’extrême_droite, la rabbine avait décidé d’évoquer dans son sermon_ « cette question politique, cette menace qui pèse sur Israël, dans son illusion de toute-puissance ». « L’Etat d’Israël, né sur les cendres de la Shoah, a promis aux juifs du monde qu’il y aurait toujours une force à leurs côtés, que c’en était fini de leur absolue vulnérabilité_, précise-t-elle dans cet entretien. La menace quasi permanente pour sa survie ces soixante-quinze dernières années n’a fait que renforcer ce narratif de force qui a gonflé, gonflé, jusqu’à exploser partiellement aujourd’hui. »« D’une certaine manière, poursuit-elle, Israël vient de reprendre conscience de la faille et de la vulnérabilité qui ont été une constante de l’histoire juive. Lorsque j’ai écrit mon sermon de Kippour, il y a trois semaines, je n’imaginais pas à quel point il allait trouver une résonance presque immédiate. » Nous donnons ici à lire les principaux extraits de son discours.

    Peut-être que je dois commencer ce sermon de Kippour en vous demandant « pardon ». Pas simplement parce que c’est le jour du grand pardon, mais pour une raison plus simple, que je pourrais énoncer en une seule phrase : « J’ai essayé, vraiment essayé de ne pas écrire le sermon que vous vous apprêtez à entendre. Mais je n’y suis pas arrivée. »
    Je me suis dit, encore et encore, que ce n’était pas une bonne idée, ­ que je ferais mieux de parler d’autre chose, qu’on risquait de se fâcher… (…)
    Chers amis, ce soir, jour solennel de Yom Kippour dans lequel nous entrons, nous sommes précisément à une date anniversaire, connue de tous. Il y a cinquante ans, jour pour jour, à l’office de Kol Nidré 1973, allait débuter dans quelques heures la terrible guerre qui porterait pour toujours le nom de cette journée solennelle : la guerre de Kippour. (…)

    Vous me voyez venir, avec mes gros sabots (ou, devrais-je dire, ma grosse artillerie) : ces derniers jours, en réfléchissant à l’écriture de ce sermon, il m’a semblé que je n’avais pas le choix et que ce soir, je devais vous parler d’Israël… vous parler de cette douleur que beaucoup d’entre nous ressentent aujourd’hui face à la crise terrible que ce pays traverse, la polarisation extrême qui a porté au pouvoir un gouvernement et des ministres d’#extrême droite, un #messianisme_ultranationaliste et, face à cela, pour la 38e semaine d’affilée, des centaines de milliers de personnes dans la rue pour dire leur inquiétude (et c’est un euphémisme) pour la démocratie, leur inquiétude face à la montée du fanatisme religieuse, de la violence politique, la menace pour le droit des femmes, la montée du fondamentalisme qui fait soudain exiger qu’elles se couvrent dans la rue ou s’assoient au fond du bus, qui pousse d’autres à tolérer ou à couvrir la violence de jeunes juifs contre des villages arabes, des attaques contre des minorités. Et la montée de discours de suprématie ou de violences contre la diversité religieuse, contre des sensibilités juives non orthodoxes. Et la remise en question des institutions judiciaires dans leur rôle de contre-pouvoir, la multiplication d’arguments populistes ou de revendications ultraorthodoxes.

    Bien sûr, nous sommes nombreux à regarder cela avec angoisse, mais aussi avec la force de tout notre attachement et de notre amour pour ce pays et, pour beaucoup d’entre nous, avec la conviction de notre sionisme qui, soudain, peine à se retrouver dans le discours de ceux qui revendiquent ce même amour d’Israël ou du sionisme pour un projet aux antipodes de nos aspirations.

    Je sais par cœur et je connais toutes les résistances et les mises en garde, exprimées par les uns et les autres contre ceux qui expriment depuis la diaspora leur critique du gouvernement israélien. (…)
    Pourtant, chers amis, et bien que connaissant tous ces arguments, je me tiens devant vous en cet instant solennel, convaincue que, plus que jamais et peut-être particulièrement ce soir, il nous faut en parler. (…)
    Il y a cinquante ans tout juste, Israël encore grisé par les succès miraculeux de la guerre des Six jours, les territoires conquis et la force de son armée, ne s’attendait pas à se percevoir vulnérable, à se trouver désemparé.
    A la frontière égyptienne, les combats faisaient rage et, soudain, un homme inattendu a surgi. Il était venu rendre visite aux troupes. Je ne sais pas si vous connaissez l’histoire de cette visite, mais vous connaissez forcément cet individu. Il s’appelait Leonard Cohen. Le célèbre chanteur Leonard Cohen a accompagné sur le terrain les troupes israéliennes. Et c’est là que l’homme qui écrira près de dix ans plus tard son célébrissime Hallelujah, a composé un autre air que vous connaissez sans doute. Cette chanson qu’il a écrite pendant la guerre de Kippour, s’appelle Who By Fire ?

    Elle dit en substance : « Who by fire ? » qui périra par le feu, et qui périra par l’eau, qui mourra en plein jour et qui une fois la nuit tombée, qui mourra de faim et qui de soif, et la chanson lancinante dit encore et encore. « Who shall I say is calling ? » ce qui signifie en anglais (canadien) « qui dois-je annoncer ? ».
    Mais ces paroles, beaucoup d’entre vous les connaissent même s’ils n’ont jamais entendu cette chanson de Leonard Cohen (…) Car ces mots, à peine retouchés, sont tirés du livre que vous tenez entre les mains. (…)
    Dans la prière solennelle du Ounetane Tokef, il est écrit : « A Rosh ha-shana, l’arrêt est prononcé et à Yom Kippour, il est scellé ». Et la liturgie hébraïque poursuit ainsi : Mi yihie ou miyamout, comme dans la chanson de Cohen, « qui va vivre et qui va mourir ? » ; Mi bamayim ou mibaesh etc. etc. « qui par le feu ? et qui par l’eau ? qui en son temps et qui bien avant l’heure prévue ? etc. »
    Vous le comprenez maintenant : pendant la guerre de Kippour, Leonard Cohen assiste aux combats terribles sur les champs de bataille. Il va alors aller puiser dans la liturgie de Kippour pour écrire l’une des plus belles chansons de son répertoire, une réflexion sur la vulnérabilité, sur la mortalité et la finitude de notre condition humaine. (…)
    Quel rapport tout cela a-t-il avec la question d’Israël, la crise qu’il traverse et le mal-être que beaucoup d’entre nous perçoivent aujourd’hui ? (…)
    Nous entrons dans les « jours redoutables » pendant la lecture à la synagogue du livre du Deutéronome, dernier livre du Pentateuque, qu’on appelle parfois le « testament de Moïse ». (…) Et nos sages nous disent : assure-toi de faire dialoguer le message du Deutéronome avec les jours redoutables.
    Que dit donc ce livre ? C’est un message que Moïse adresse aux Hébreux, au peuple réuni au seuil de la terre promise ou ils s’apprêtent à entrer. Moïse sait, à cet instant du récit, que lui n’entrera pas en Israël : il est un homme de la Diaspora, il est né en Egypte et il mourra dans le désert. Il ne posera jamais le pied en terre promise. Mais il adresse dans ce livre des recommandations, des mises en garde, depuis la Diaspora aux hommes et aux femmes qui s’apprêtent à s’y installer.

    Bien sûr ces hommes et ces femmes devront être forts et combattre, et lutter et mener des guerres pour s’installer, mais ce n’est pas le message que Moïse leur délivre. A la place, il va, encore et encore, insister sur trois idées, ce qu’on pourrait appeler « la leçon du Deutéronome ».
    Moïse dit aux Hébreux : « Viendra un jour où vous serez tranquillement installés sur cette terre. Viendra un jour où vous aurez une souveraineté sur ce territoire et, à ce moment-là, plusieurs choses vont vous arriver. »

    « D’abord, dit Moïse, quand vous serez propriétaires terriens, vous devrez absolument récolter les premiers fruits de vos champs et, immédiatement, les apporter au Grand Prêtre, les lui donner et vous en déposséder. Et vous devrez alors dire : mon ancêtre était un migrant, arami oved avi. »

    Etrange phrase de sédentaire, n’est-ce pas ? étrange façon de célébrer sa récolte que de s’en débarrasser.

    Mais ce n’est pas tout.

    Deuxième message du livre du Deutéronome, Moïse dit aux Hébreux : « Viendra un jour où vous serez installés sur cette terre. Et vous aurez soudain envie de placer à votre tête un roi, un chef, un leader, exactement comme le font les autres nations. Assurez-vous alors, poursuit Moïse, que ce roi ne soit pas trop arrogant. Assurez-vous qu’il n’ait en sa possession ni trop d’argent ni trop de femmes ni trop de chevaux. »
    (…)

    Et puis, troisième mise en garde du livre du Deutéronome, et celle-là ne cesse d’être répétée, Moïse dit aux Hébreux : « Il arrivera qu’installés sur votre terre, vous deveniez idolâtres, et que vous rendiez un culte à d’autres divinités locales. » Ces divinités cananéennes, dans le livre du Deutéronome, portent un nom particulier. On les appelle les Bealim. Le culte de Baal est le service d’un dieu cananéen. Oui mais voilà, ce mot, en hébreu, signifie autre chose : « Baal » signifie « propriétaire ». Le culte de baal, en hébreu, est donc littéralement le culte de la possession, de la propriété.

    Je m’arrête là un instant pour m’assurer que vous entendiez résonner les mots, qui ne sont pas les miens, mais ceux du livre que nous lisons actuellement dans toutes les synagogues, ces mots qui doivent être lus chaque année, avant d’entrer dans Kippour. Le peuple aux portes de la terre promise et nous, aux portes des jours redoutables, nous devons entendre les mêmes choses :

    – Toute souveraineté s’accompagne de menaces, tout simplement parce que toute force et toute installation s’accompagne de menaces : la menace de se croire propriétaire, la menace d’idolâtrer la possession, ou la force militaire, ou la puissance financière, ou le culte du chef…

    – Et puis, Moïse enseigne, de façon paradoxale et puissante, que la première chose que peut faire un propriétaire sur la terre est d’être prêt à renoncer à une partie à sa propriété, de donner un peu des fruits de son champ, et de se souvenir de sa migration, c’est-à-dire de sa fragilité et de tout ce que ses ancêtres n’ont pas possédé.

    Et tandis que je lis ces textes, semaine après semaine à la synagogue, je ne cesse de penser à ce qui déchire aujourd’hui le peuple d’Israël et ce pays qui nous est si cher. La façon dont, pour certains, il faut le reconnaître, le sionisme est devenu synonyme de pouvoir, de puissance, de propriété, et la façon dont un parti d’extrême droite, aujourd’hui aux commandes de postes-clé, s’est donné un nom étrange : le parti d’Itamar Ben Gvir s’appelle Otzma Yehudit, « la puissance juive ». Mais de quelle puissance est-il question ? où nous mènera-t-elle exactement dans l’Histoire ?

    Et voilà comment des leaders politiques affirment aujourd’hui représenter les valeurs juives, défendre un Etat juif, quitte à ce qu’il ne soit pas démocratique, en habillant leur judaïsme de noms ou de discours qu’on pourrait aisément qualifier de problématiques pour une certaine sagesse juive biblique ou rabbinique. Une sagesse de la vulnérabilité et une conscience d’un dialogue nécessaire, en nous, entre puissance et impuissance.

    Et je sais ce que certains pensent ici, ou diront sans doute : Israël est menacé, et n’a peut-être pas le luxe d’être impuissant, faillible et vulnérable. Il se doit d’être fort et engagé dans un combat de survie depuis des décennies… Certes et pourtant, par-delà cette menace extérieure, il en est une plus terrifiante encore, celle que nous a déjà enseignée l’Histoire.

    Car cette situation n’est pas sans précédent historique. A deux reprises déjà, les Juifs ont connu une souveraineté sur la terre d’Israël et ont dirigé une forme étatique, à savoir un pouvoir politique, une continuité territoriale, une armée, et tout ce qui construit une souveraineté pleine et entière.

    Petite leçon d’Histoire.

    Il y a près de trois mille ans, fut établie la toute première souveraineté juive en Israël : une continuité territoriale, une armée, un chef on ne peut plus connu. Ce roi s’appelle David et, après avoir vaincu Goliath, il instaure un royaume qui unit les territoires de Judée et d’Israël, et il fait de Jérusalem sa capitale. David règne trente-trois ans sur Jérusalem, son fils Salomon prend sa suite et assoit son pouvoir pendant quarante ans. Le royaume est puissant. Le fils de Salomon, un certain Rehovoam prendra la suite du leadership – c’est la troisième génération à connaître le pouvoir et l’installation. Sous son règne, les tribus d’Israël se déchirent, le peuple s’affronte… Et voilà qu’en l’espace de deux ans, deux ans seulement, les royaumes de Juda et d’Israël deviennent ennemis et se séparent l’un de l’autre. Fin de la première souveraineté juive sur le territoire complet. Se sont écoulés seulement soixante-quinze ans.

    Mille ans plus tard environ, s’érige une deuxième souveraineté juive : les rois Hasmonéens règnent sur le pays, les héritiers des Maccabim et de l’histoire de Hanouka. Cette monarchie fondée en – 140 de notre ère installa une pleine souveraineté, riche et puissante. Elle durera jusqu’en – 63 lorsque, après des combats internes de la population juive, Pompée et les Romains prennent le pouvoir sur Jérusalem. Fin de la souveraineté ; soixante-dix-sept ans se sont écoulés.

    Et il faudra attendre 1948 pour qu’une troisième souveraineté voit le jour, celle de l’Etat d’Israël que nous connaissons.

    Mais écoutez résonner ces chiffres terrifiants : la première souveraineté a duré soixante-quinze ans, et la deuxième aussi, à deux ans près.
    Et voilà que la troisième est rongée aujourd’hui par les mêmes affrontements, de mêmes fanatismes qui surgissent, des visions du monde, du judaïsme et du sionisme qui ne parviennent à se réconcilier. Et voilà qu’Israël a 75 ans, l’âge où toutes les souverainetés précédentes se sont effondrées. Existe-t-il une malédiction ? Sommes-nous tragiquement condamnés à répéter un scénario catastrophique ? (…)

    Pardon. Je voulais tant ne pas écrire le sermon que je viens de prononcer. Mais je n’y suis pas arrivée. Je crois qu’un défi nous est posé à tous aujourd’hui. A ceux, bien sûr, qui vivent là-bas et qui doivent trouver comment vivre ensemble, mais aussi à nous qui vivons loin de là, qui avons l’avenir d’Israël à cœur, et qui avons le devoir, me semble-t-il de faire résonner la voix du Deutéronome, celle de Moïse qui, depuis la #Diaspora, s’adresse à un peuple en chemin vers l’installation.

    Et peut-être lui dire, hors de l’Etat d’Israël : « Il arrivera qu’une fois installé sur ta terre, tu te croies fort mais que, soudain, tu perçoives tes brisures… il arrivera que résonnent des voix apparemment irréconciliables, des tribus qui se détestent et aspirent à se séparer, et tu devras alors, plus que tout, chérir non pas la force mais la faille, non pas chercher l’unité, mais respecter les voix dissonantes qui résonnent en ton sein et qui pourront encore trouver un chemin de dialogue. »

    C’est ce même enseignement qu’à sa manière, un homme nommé Leonard Cohen, qui n’était pas combattant de l’armée israélienne, est venu faire résonner aux oreilles de soldats sur un champ de bataille, il y a cinquante ans. Soyez conscients de votre force, mais aussi de votre fragilité.

    Méfiez-vous de la puissance quand elle vous mène simplement à vouloir écraser l’autre. (…)

    Bien plus tard, ce même chanteur écrira un extraordinaire Hallelujah et bien d’autres chansons qui sont, à mon sens, de véritables prières…. Une d’entre elles dit la chose suivante : « There is a crack in everything, that’s how the light gets in… », « il y a une brisure dans chaque chose, mais c’est là que la lumière se faufile ».

    Au cœur de l’obscurité de la nuit de Kippour, au cœur de l’obscurité du monde qui nous entoure, assurons-nous où que nous nous trouvions de laisser un peu de lumière nous traverser, traverser nos doutes et nos convictions.

    Puissions-nous être inscrits dans le Livre de la vie.

    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2023/10/15/le-sermon-que-je-ne-voulais-pas-ecrire-par-delphine-horvilleur_6194572_60385

    #disapora

  • Sortir de l’enfer - La méridienne
    https://www.la-meridienne.info/spip.php?article22

    « Pourquoi une bombe lâchée sur un immeuble de Gaza, ça ne te fait rien ?, demandait l’autre jour une amie arabe à un Français de son entourage bouleversé, à juste titre, par l’attaque du Hamas, mais totalement indifférent au reste. Tu crois que c’est plus doux ? » C’est une vraie question.

    « D’une manière globale, je trouve que l’international est de moins en moins présent dans les discours de gauche. Chez les jeunes générations, l’internationalisme n’est pas toujours une évidence comme il l’était pour des générations plus anciennes », disait récemment la députée de La France insoumise Clémentine Autain à Mediapart, à propos d’une autre cause : la cause arménienne. C’est une explication possible. Mais on voit aussi (et ici je demande pardon à mes lecteur-ices concerné-es pour la brutalité du constat, même si je me doute que je ne leur apprends rien) les effets de longues années de déshumanisation et de diabolisation des musulman-es. Lentement mais sûrement, l’islamophobie et ses innombrables relais ont fait leur office, ils ont émoussé les sensibilités.

  • « Pour nous, scientifiques, l’autoroute A69 est un de ces projets auxquels il faut renoncer »
    https://www.nouvelobs.com/ecologie/20231004.OBS79024/pour-nous-scientifiques-l-autoroute-a69-est-un-de-ces-projets-auxquels-il

    L’A69 est un de ces projets auxquels il faut renoncer. Nous admettons qu’en dépit des impacts environnementaux que toute nouvelle infrastructure peut avoir, certains projets restent nécessaires. Mais pas celui-ci. Ni l’intensité du trafic, ni les gains de temps envisagés sur le trajet Toulouse-Castres ne justifient la construction d’une autoroute.

    • Delga est assoiffée de pouvoir. Elle envisage d’être candidate à l’élection présidentielle de 2027. Seul compte de maintenir ce stupide cap, rappelle toi Clastres et qu’aucun·e de ces autoproclamées chef·es ne sera jamais au service de la population. Elle se moque totalement de détruire et remodeler le pays avec du goudron, il faut qu’elle s’enfonce dans sa détermination.

      Autoroute A69 Toulouse - Castres : la majorité de Carole Delga s’effrite-t-elle ?
      https://toulouse.latribune.fr/decideurs/2023-10-11/autoroute-a69-toulouse-castres-la-majorite-de-carole-delga-s-effr

      #A69 #Delga

    • Ensuite, il s’agit d’un projet socialement injuste. L’autoroute A69 serait la deuxième plus chère de France (0,18 €/km). Ce coût élevé pourrait aussi engendrer un trafic bien inférieur aux prévisions, comme cela a été le cas de l’A65. Elle ne serait ainsi utilisée que par les personnes les plus aisées, alors qu’elle rendrait en même temps les déplacements des personnes modestes plus difficiles en privatisant une partie des aménagements existants.

      #artificialisation #autoroutes #béton #projets_routiers #voiture #écologie

    • Péchaudier : coup de chaud sur les centrales à bitume - Le Tarn Libre
      https://www.letarnlibre.com/pechaudier-coup-de-chaud-sur-les-centrales-a-bitume

      Au Faget, la réunion sur les centrales d’enrobés à chaud de bitume prévues à Villeneuve-lès-Lavaur et Puylaurens a été un franc succès, dépassant les espérances. 350 personnes, élus et non élus ont répondu à l’appel, venues des villages alentour. Cette réunion a permis aux habitants d’apprendre que ces centrales devraient produire 500 000 tonnes d’enrobés pour l’A69. La population a découvert avec effroi que ces centrales seraient installées au milieu de champs agricoles dont certains viennent d’être convertis en bio grâce aux aides de la Région… Quatre écoles, soit 200 enfants se trouvent à moins de 2 km des centrales, contrairement aux déclarations de Carole Delga. Douze établissements scolaires se trouvent à moins de 5 km, soit 1 200 élèves.

  • A chaque fois que ça r’commence, Oradour-sur-Glane me hante

    Je m’y arrête brièvement presque chaque été, les maisons ressemblent à nos maisons de banlieue, l’église ressemble à toutes celles que tu peux voir face à la boulangerie, sauf que.
    Les façades des habitations sont éventrés, le cramoisi du feu de la charpente persiste sur les pierres mises à jour. Et il n’y a plus personne pour habiter ce village mémoire, vide, en attente de ses morts : les enfants et les femmes brulées dans l’église, les hommes et les vieux mitraillés.

    #représailles #résistance #inversion

  • Avec les marins forçats de l’empire chinois de la pêche : « Mes parents doivent récupérer mon corps »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/10/avec-les-marins-forcats-de-l-empire-chinois-de-la-peche-mes-parents-doivent-

    D’abord, il a eu très soif. Ensuite, des crises de convulsion. Il était trop épuisé pour se tenir assis et n’arrivait même plus à uriner. Il vomissait tout ce qu’il avalait, eau comme nourriture. Originaire d’Indonésie, Fadhil, 24 ans, travaillait sur le Wei-Yu 18, un navire chinois de pêche au calamar qui opérait à 285 milles nautiques (environ 528 kilomètres)des côtes du Pérou. Quand il est tombé malade, il a supplié le chef d’équipe de le renvoyer à terre pour s’y faire soigner. Mais celui-ci a refusé, au motif que son contrat n’était pas terminé, se contentant de lui donner un équivalent d’ibuprofène.

    « Mes parents doivent récupérer mon corps », a murmuré Fadhil à un autre matelot, Ramadhan Sugandhi, la veille de sa mort, survenue le 26 septembre 2019, au bout de près d’un mois de souffrances. Le capitaine a alors ordonné à l’équipage d’envelopper sa dépouille dans une couverture et de l’entreposer dans la chambre froide – mais elle y a noirci. Moins de trois jours après, le corps de Fadhil était placé dans un cercueil de bois lesté d’une chaîne d’ancre, et la caisse basculée dans les eaux. « En voyant ça, j’étais désespéré », se souvient Ramadhan Sugandhi.

    Lorsqu’il s’est engagé sur le Wei-Yu 18, Fadhil a mis le pied dans ce qui est peut-être la plus grande opération maritime de tous les temps. Pour satisfaire l’appétit croissant de l’humanité en poisson et fruits de mer, la Chine amplifie frénétiquement ses activités en haute mer. Disposant d’une flotte hauturière de 6 500 navires (soit plus du triple de son plus proche concurrent, Taïwan – d’après les données de l’Institut Allen pour l’intelligence artificielle consultées par The Outlaw Ocean Project –, dont la flotte compterait entre 1 100 et 1 800 navires), l’empire du Milieu gère également des terminaux dans plus de 90 ports du monde entier et s’achète à tout-va le soutien des pouvoirs politiques, notamment dans les pays côtiers d’Amérique du Sud et d’Afrique de l’Ouest. Résultat : la superpuissance chinoise est aujourd’hui le numéro un mondial incontesté de la pêche.

  • A Wind-Powered Herd of Beach Animals Merge Into a Storm Defense System in Theo Jansen’s Latest ’Strandbeest’ — Colossal
    https://www.thisiscolossal.com/2023/10/theo-jansen-animaris-rex

    A brand new 18-meter-long Strandbeest scuttles across the sands of a beach in The Netherlands in a short video by Dutch artist Theo Jansen , who has been releasing his otherworldly creatures into the world each year since 1990.

  • « Une victoire » contre l’A69 : les militants mettent fin à leur grève de la soif
    https://reporterre.net/Une-victoire-contre-l-A69-les-militants-mettent-fin-a-leur-greve-de-la-s

    Un peu plus tôt, en cette journée du 10 octobre, les préfectures du Tarn et de la région Occitanie ont déclaré suspendre les « opérations de défrichement importantes » devant être menées sur le tracé de la future autoroute A69, entre Toulouse et Castres, projet au centre de leur contestation. Et ce, jusqu’au 13 octobre, date à laquelle une rencontre sera organisée à la demande du ministère des Transports.

    Celle-ci devait réunir le ministre Clément Beaune, la présidente Carole Delga, les maires et les élus du territoire concernés par le projet routier, ainsi que le collectif La Voie est libre (LVEL) et le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA). Les opposants à l’A69 ont toutefois réclamé l’intégration de tous les élus de Haute-Garonne et du Tarn, que leur commune soit sur le tracé ou non, ainsi que des associations comme France Nature Environnement (FNE) et le syndicat la Confédération paysanne. Des scientifiques pourraient également être invités à participer, à l’image de Valérie-Masson Delmotte, citée par Thomas Brail.

  • 8 octobre 2023 · Le Covid-19, une maladie vasculaire
    https://cabrioles.substack.com/p/8-octobre-2023-le-covid-19-une-maladie

    Bonjour,

    Le Covid-19 a initialement été pensé sur le modèle de la grippe comme affectant essentiellement les poumons. Mais le #Covid-19 n’est pas la grippe, notamment parceque contrairement à la grippe, le Sars-Cov-2 utilise comme récepteur l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2, ou ACE2 pour infecter notre organisme.

    Cette enzyme est présente dans de très nombreux organes, ce qui fait du Covid-19, bien plus qu’une maladie respiratoire, une maladie multisystémique pouvant impacter de multiples systèmes organiques comme le système respiratoire mais aussi les systèmes gastro-intestinal et hépato-biliaire, ainsi que le système nerveux et le système cardio-neurovasculaire.

    L’impact sur ce dernier, et plus particulièrement sur les vaisseaux sanguins qui irriguent l’ensemble des systèmes organiques qui composent le corps, a été particulièrement souligné. Le Covid-19 semble avoir des effets importants sur l’endothelium, la paroi interne des vaisseaux sanguins qui joue un rôle majeur dans le fonctionnement normal des vaisseaux sanguins, prévenant notamment les phénomènes de coagulation et d’inflammation.

    L’affection de l’endothelium par le Covid-19 favorise ces phénomènes de coagulation et d’inflammation, entrainant la formation de caillots et de surinflammations suceptibles de provoquer des thromboses veineuses profondes, des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux, ou encore des effets neurologiques à long terme.

    Le Covid-19 peut donc être décris comme une maladie multisystémique à fort tropisme #cardio-neurovasculaire.

    Les conséquences grandissantes des politiques d’infection de masse vont tôt ou tard être de plus en plus difficiles à invisibiliser. Les gouvernements qui ont présidés à l’abandon des populations et à la destruction des politiques de prévention pour satisfaire les désirs patronaux, de même que l’ensemble des médias qui les ont soutenus avec enthousiasme dans cette voie (avec en France le soutien notable des média dit de gauche), vont prétendre une chose : que de nouvelles découvertes ont été faites qui obligent à réévaluer les dommages du Covid-19, que jusqu’ici, nous ne savions pas.

    Il n’y a rien de plus faux.

    Les multiples aspects biologiques du #COVID_Long sont décris depuis les tous premiers mois de la pandémie.

    Et cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les troubles du système cardio-neurovasculaire, leur implication dans les formes respiratoires graves et les dommages neurologiques.

    Pour faire le point nous vous proposons une poignée d’articles.

    Le Covid-19 est-il une maladie des vaisseaux sanguins ? | Dr Phoebe Kitscha

    Chaque COVID léger peut accroître le risque de problèmes cardiaques | Mariana Lenharo

    Comment le Covid-19 affecte le #cerveau | Jamie Ducharme

    Une attaque des vaisseaux sanguins pourrait déclencher la « deuxième phase » mortelle du Covid-19 | Catherine Matacic

    Covid-19 est aussi une maladie inflammatoire vasculaire, Marc Gozlan, 29/4/2020
    https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/04/29/covid-19-est-aussi-une-maladie-inflammatoire-vasculaire

    #maladie_vasculaire

  • Suite à l’annonce d’un pilote d’hélicoptère qui se sépare de sa femme malade de Parkinson et qui reçoit des éloges sur sa culpabilité, j’ai eu envie de raconter l’histoire de Lucienne
    https://seenthis.net/messages/1020019

    Ah tiens, dans mon entourage des héroïnes du quotidien j’en ai à la toque, et je vous raconterai bien Lucienne qui va avoir 87 ans
    – Née dans une famille d’honnêtes imprimeurs de la Drôme
    – Certificat passé, elle monte à Paris pour être fonctionnaire de la poste, l’autre choix était de devenir institutrice à Crest.
    – Personne ne lui a jamais parlé du lien sexualité et enfantement
    – Elle se retrouve enceinte d’un sale mec, ils vivent dans 15m2
    – Son mari violent se barre définitivement quand le grand a 10 ans et elle élève totalement seule ses 3 enfants
    – Lucienne prend sa retraite à 57 ans, et part vivre à Bordeaux chez Gérard, ils se sont rencontrés à La Poste l’année précédente
    – Lucienne, honnête, scolaire et droite, lui dit qu’elle est avec lui par amour et refuse de l’épouser puis retourne à sa cuisine
    – Elle s’est occupée de lui jusqu’au bout même les 15 dernières années ponctuées de maladies diverses qui l’ont rendu impotent. Elle qui rêve de voyage, ils ne voyageront jamais. Il lui interdit certaines visites sous prétexte qu’il n’apprécie pas ses amies. Il est décédé il y a 6 mois, alité depuis 3 ans avec une gangrène à la jambe, et homme depuis toujours, ne sachant ni passer le balai ni faire à manger, le pauvre
    – Petit aparté : le fils unique de cet homme avec qui Lucienne passe 30 ans est millionnaire, il dirige une entreprise de 7000 employés. Il réapparait avec sa femme une semaine avant la mort de son père. Ils mettront en vente la maison pour 500.000€, merci Lucienne.
    – Quinze jours après la mort de Gérard, Lucienne a fait ses valises, Gérard lui a laissé 30.000 € d’assurance vie. Dans un instant lucide elle me dit « cela ne fait même pas 1000€ par an, c’est maigre pour avoir été son esclave durant 30 ans ». Elle a trouvé loin de là une place à 700€ par mois dans une résidence senior. Et elle continue de croire que sa relation avec Gérard s’appelait de l’amour, faut bien s’accrocher à quelque chose.

    • En ce moment sur Insta il y a une vidéo qui tourne d’une sociologue qui parle de compter le temps de travail des mères et l’investissement de leur temps et de leur argent dans l’éducation des enfants. Les centaines de commentaires que suscite l’idée même de compter le temps de travail des mères est ahurissante. Beaucoup de mères ont réagis en disant qu’on ne comptais pas l’amour et que si on compte son temps on est une mauvaise mère. Il y a même des mères qui m’ont dit qu’elles étaient des féministes radicales mais qu’on ne doit pas compter l’amour pour ses enfants quand même ! Avec la baisse de la natalité, la crise économique et la Macronny RNoïde établie je ne donne pas cher de la place des « personne à vulves » dans la société de demain.

      Lucienne s’est trouvé une résidence à 700€/mois, espérons que les maléficiaires du RSA qui vont s’occuper d’elle 15h/semaine sous forme de travaux forcés aurons les capacités, grâce à l’amourrrr, de rendre ses derniers jours supportables. Mais on est contentes pour Gérard et son héritier de ses couilles qui ont pu se garnir les bourses.

      On dessine toujours très mal le symbole de la justice, en vrai, la balance est une tige flanquée d’une paire de scrotums, d’où qu’elle penche c’est au profit des prostates.

    • Ma grand-mère avait beau être mariée, comme il bouffait tout l’argent, elle s’est toujours retrouvé à économiser pour régler les ardoises.
      En bossant dur, elle a pu acquérir leur logement.

      À la retraite, ils ont mal vendu (merci la non éducation financière) et au lieu de racheter, ce con a préféré rénover… leur location.

      Donc, elle s’est bien retrouvée sans rien quand il est mort. Le fait qu’il a bossé moins qu’elle ne l’a pas empêché d’avoir une meilleure retraite (inégalité de salaires). Elle a juste eu la pension de réversion pour surnager sous le seuil de pauvreté.

      Le seul truc que le mariage lui a apporté. Sinon, ce sont les dettes communes.
      Parce que mariage ou pas, les gus savent très bien tirer parti des relations déséquilibrées avec les femmes.
      Il savent très bien que même s’ils font les sales gosses avec le fric, elles assureront de toit, la bouffe et le soin aux gosses. Même si ça les désavantagent.

      Ils n’ont jamais aucun efforts à faire, sauf de temps en temps montrer les biscottos et un peu surjouer les blessures, comme dans leur sport favori.

    • @mad_meg je te cite

      Beaucoup de mères ont réagis en disant qu’on ne comptais pas l’amour et que si on compte son temps on est une mauvaise mère.

      Les réactions que tu rapportes montre que le dressage des femmes dure toujours. Et Lucienne a été éduqué dans cette optique de sacrifice des femmes, du devoir de s’occuper des autres et de nier ce travail en l’appelant amour.
      Elle a réparé silencieusement les affronts qu’elle avait subis de cette société prête à la laisser se faire tuer elle et ses enfants. Elle avait compris qu’elle ne pourrait s’en sortir que seule, par la force et même circonscrite à ce qu’on lui laisserait comme espace d’action, quelques centimètres autour de la place des femmes. Comme il y a la longueur de sa chaine comme liberté pour le chien à la niche.
      Elle qui était si heureuse d’arriver à Paris a dû apprendre à déjouer la loi encore imposée aux femmes aujourd’hui, ne pas sortir impunément de leur statut de vierge.

      Toute jeunette, elle était fière de bien réussir à l’école, d’avoir passé le concours administratif des fonctionnaires et de monter à Paris. Certes c’était une proie naïve et facile, mais elle travaillait et touchait déjà un salaire même si l’autre s’empressait de le boire. Quand elle se retrouve seule avec les trois, elle va courageusement se mettre à réviser la nuit pour grimper les échelons de LaPoste et chaque concours qu’elle remporte est aussi une épreuve remportée face aux hommes bien plus nombreux à se présenter, bien plus favorisés. Pas sûre qu’aujourd’hui il y ait encore cette possibilité d’indépendance financière pour une cheffe de famille monoparentale.

      Lucienne se bat et force le respect, elle devient inspecteur, en douce elle te confie qu’elle avait un grade plus élevé que Gérard mais que timide elle n’osait pas donner des ordres.

      Du coup, en repensant à son parcours, c’est peut-être ce qui m’étonne le plus : elle a gagné son indépendance, une bonne retraite, s’achète un appartement en banlieue (qu’elle a conservé au cas ou) mais ne trouve son bonheur qu’à tenir la maison de Gérard Le bourgeois même si elle savait qu’il profitait d’elle. Lucienne s’est offerte la liberté d’y retourner, de vivre son rêve d’amour choisi en toute conscience et dans sa grande fierté.

      Je crois qu’elle les supplante tous et que l’argent qu’ils ne lui ont pas donné, parce qu’ils auraient du la couvrir d’or, lui importe peu.

  • ENQUÊTE FRANCEINFO. "La plupart des collègues s’autocensurent" : comment les "Parents vigilants", créés par Eric Zemmour, mettent sous pression des professeurs
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/enquete-ecole-comment-l-extreme-droite-tente-d-intimider-les-professeur

    "Enseigner la réalité des faits devient une prise de risque" "J’ai reçu des menaces de viol et de mort par courrier électronique, par courrier, par les réseaux sociaux ou encore par le standard de l’établissement, se souvient Sophie Djigo au micro de franceinfo. Quelqu’un a menacé de me dépecer." Ces pressions sont "largement efficaces", déplore la professeure, qui estime ne pas être un cas isolé. "J’ai reçu depuis beaucoup de messages de collègues dans toute la France, en particulier des enseignants de SVT, d’histoire et de lettres, qui se retrouvent confrontés à des pressions de groupes qui refusent l’enseignement de la théorie du genre, du fait islamique en cours d’histoire, l’enseignement de la Shoah, des mémoires de l’esclavage, de l’histoire coloniale ou de la (...)

    #éducation #enseignement #evras

  • « La France ne doit pas exclure le viol de la loi européenne visant à lutter contre les violences faites aux femmes »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/05/la-france-ne-doit-pas-exclure-le-viol-de-la-loi-europeenne-visant-a-lutter-c


    Des nouvelles de la grande cause national du quinquénat d’avant.

    En plus d’une définition commune, la législation vise à harmoniser les sanctions au niveau européen afin que les auteurs de violences ne puissent bénéficier d’une forme d’impunité selon l’Etat dans lequel ils se trouvent.

    Enfin, cette directive européenne instaure des mesures de protection pour les femmes victimes de violences en obligeant les Etats membres à mettre en place des dispositions d’accompagnement global, allant de la mise à l’abri au soutien judiciaire.

    Le 9 juin, les représentants des Etats membres au Conseil ont, à leur tour, adopté leur position sur cette directive. A cette occasion, le ministère français de la justice s’est félicité, par la voie d’un communiqué de presse, d’être parvenu à « une approche ambitieuse et équilibrée » permettant de « renforcer les législations notamment pénales des Etats membres ».

    Pourtant, contrairement à la Belgique, l’Italie, la Grèce et le Luxembourg, la France comme une majorité d’Etats membres ont souhaité exclure le viol de cette première loi européenne de lutte contre les violences faites aux femmes. Ni définition commune, ni sanction commune, ni protection commune. Rien.

  • Enquête de Blast : STMicroelectronics et Lynred continuent à contourner l’embargo sur la Russie en 2023
    https://www.obsarm.info/spip.php?article616

    Dans notre communiqué du 24 septembre 2023, nous avons documenté le fait que les deux entreprises grenobloises avaient poursuivi leurs exportations de composants électroniques en 2022, à la veille du conflit ou pendant celui-ci. Fin février 2022, l’Union européenne renforçait les sanctions tout en laissant des failles nombreuses dans lesquelles s’engouffrent encore les entreprises françaises. L’enquête « Russian Papers #1 : invasion sous perfusion française » de Benjamin Jung, dont le premier volet (...) #Armements

    / #Biens_à_double_usage, Transferts / exportations, #Industrie_d'armement, #Guerres, La (...)

    #Transferts_/_exportations #La_une

  • Comment appeller toutes ces productions culturelles dont la trame de fond permet d’innocenter la #pédocriminalité ?

    Péril en la demeure
    https://www.arte.tv/fr/videos/114550-000-A/peril-en-la-demeure
    Franchement, oui, le film est bien foutu et les acteurs excellentes.
    Mais merde quoi, à la fin, comme une évidence, car ils sont tous manipulateurs et menteurs, il part avec la seule honnête et gentille qui dispose d’un avenir : Viviane, mineure à qui il donnait des cours de guitare.
    Là tu as le résumé
    https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9ril_en_la_demeure_(film)

    Spoleir ! ne lis pas la suite si tu veux regarder ce film.
    Il se barre avec le fric, dit à ses parents qu’il ne faut pas croire qu’il s’est suicidé, débarque chez la jeune fille qui l’accueille à sa fenêtre et que l’on voit nue 5 secondes puis dans la même pause, habillée. Genre, fantasme Mara desnuda, son désir est magique et imparable puisqu’il la voit à poil.

    #1984