• Être pauvre (2/4) : Pauvres des champs, les oubliés | La série documentaire
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/etre-pauvre-24-pauvres-des-champs-les-oublies

    Nous nous rendons en Limousin, une zone particulièrement concernée par cette pauvreté hors des radars. Au fil des témoignages recueillis, nous abordons les questions cruciales de l’isolement géographique, de la dévitalisation des territoires, du repli social et des spécificités de la pauvreté dans un village ou en campagne. Durée : 55 min. Source : France Culture

    http://rf.proxycast.org/1481506433081024512/10177-18.09.2018-ITEMA_21814321-0.mp3

  • Le marché du bio pèse 8 milliards d’euros en 2017 avec un taux de croissance 13 % par rapport à l’année précédente, selon la Coface. Et même si la taille du gâteau augmente, offrant pour l’instant des potentiels de croissance pour tous, il y a derrière cette guerre économique une guerre pour préserver l’image du bio.
    On peut comprendre l’inquiétude des acteurs historiques du bio face à cette banalisation galopante. L’arrivée des multinationales de l’alimentaire dans le monde du bio ne peut que conduire à une perte de valeur symbolique pour le consommateur. La banalisation d’un marché conduit inévitablement à une baisse des prix et du consentement à payer plus cher pour le consommateur. Ce qui est rare est cher et précieux, et inversement.

    Cette crainte de dilution du bio est à l’origine de l’avis que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a adopté en janvier 2018. Cet avis recommande la création d’un label bio, local et équitable. Un label qui selon eux reviendrait aux sources des valeurs de la bio, et qui distinguerait le bio industriel du bio originel, et qui se placerait au-dessus du label européen.

    A la clé, un surplus de complexité pour le consommateur et des débats sans fin sur ce qui relève du vrai ou du faux bio. Sans parler de la guerre sémantique entre « la bio » qui serait porteuse des valeurs fondatrices de l’agriculture biologique, et « le bio » pour qui qualifierait tout ce qui a un lien avec de l’industriel.

    https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-184932-la-guerre-du-bio-est-declaree-2191455.php
    #bio #distribution

    • @aude_v on parle aussi de la bio industriel du côté des défenseurs d’une bio plus cohérente pour le label « nature et progrès » antérieur au label « bio » et bien sûr pour le label « bio cohérence ». Cela crée de la complexité qui est toujours vu par les tenants du marché comme négative puisque risquant de freiner l’acte (impulsif aussi) d’achat... J’y vois plutôt quelque chose de positif en termes de diversité et justement de freinage de l’achat impulsif :)

    • Faut-il un label pour faire du bio ? Le ou la vrai bio est local, n’a pas voyagé, n’est pas sous cellophane, n’est pas raffiné, ne s’achète pas en supermarché. Ce qui compte, c’est que les circuits soient courts et que l’on sache qui a produit et comment, à quel salaire. Pour cela, il y a les Amap et les Solawi, les marchés locaux...

    • Tout à fait d’accord avec toi @aude_v sur la confusion. Je ne l’avais pas particulièrement remarqué.
      @nepthys, je ne crois pas que l’on ait besoin de label pour cultiver sans tout un tas de produit de synthèse. Les labels sont seulement nécessaires à ceux qui vendent en supermarché, là où l’étiquette est l’élément unique pour savoir ce que l’on mange. Dans le cas des AMAP, cela n’est pas nécessaire .

  • Grace à l’appui des #paysans qui travaillent pour le #tourisme, le #trekking sur le #kilimandjaro génère des flux financiers et humains, des rencontres interculturelles et de nouveaux rapports de forces.

    https://sms.hypotheses.org/5380

    #paysan, #tourisme, #afrique, #kilimandjaro, #culture, #rapport_de_force, #territoire, #trek, #trekking, #randonnée, #tourisme, #film, #recherche

  • Procès de faucheurs anti-glyphosate : les défenseurs de l’intérêt général condamnés malgré la toxicité des #Pesticides
    https://www.bastamag.net/Proces-de-faucheurs-anti-glyphosate-la-societe-civile-condamnee-face-a-une

    Le 6 juin dernier, 12 faucheurs volontaires était jugés au tribunal correctionnel de Béziers pour une action anti-glyphosate. Ils s’étaient introduits dans un magasin de bricolage pour peinturlurer des bidons du pesticide RoundUp de Monsanto. Les prévenus ont finalement été condamnés à une faible amende. Mais face à l’ampleur de l’enjeu, celui d’un produit toxique pour la #Santé_des agriculteurs et de l’ensemble de la population, l’ancien président du Syndicat des avocats de France, Jean-Jacques Gandini, (...)

    #Débattre

    / #Luttes_sociales, Quelle #Agriculture pour demain ?, Pesticides, #Justice, Santé , (...)

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ?

  • @raspa :

    Pour qui aspire aux positions sociales les plus élevées, apprendre à être à l’aise dans des contextes sociaux et culturels divers représente un atout majeur. Au XVIIe siècle déjà, le « grand tour » parachevait l’éducation des jeunes aristocrates. Ce voyage de plusieurs mois les amenait non seulement à rencontrer des savants et à se mêler à leurs pairs d’autres pays, mais aussi à s’encanailler en vivant dans des conditions matérielles moins confortables qu’à l’accoutumée.

    Le « grand tour » n’a pas disparu. Des écoles prestigieuses ont même intégré ce type de séjour à leur cursus : « Dans un monde aux frontières de plus en plus ouvertes, la formation se doit d’être internationale », peut-on ainsi lire sur le site Internet de Sciences Po. C’est que, comme l’explique le sociologue Norbert Elias, à mesure que la violence physique recule dans la vie sociale, la distinction se met à reposer sur des pratiques pacifiées : il ne s’agit plus de montrer sa force, mais ses qualités culturelles, son adresse, son prestige, sa capacité à alimenter les conversations mondaines (1). Autant d’aptitudes que les voyages aident à développer.

    sur les voyages qui forment ou pas la jeunesse, sur les pioupious vs les migrants du même âge, sur la circulation des élites hier et aujourd’hui : un excellent article du Monde Diplo : https://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/REAU/47948

    Tout voyage à l’étranger ne constitue donc pas un capital. La valorisation de l’« international » comme ressource ne s’opère que sous certaines conditions, celles-là mêmes qui contribuent à la reproduction de l’ordre social national (9).

    Ça me fait réaliser que de ce que j’observe les jeunes de classes populaires et classes rurales qui partent sur des projets solidaires font ça relativement jeunes (15-18 ans, 20 ans max), et de façon encadrée (avec des animateurs jeunesse qui accompagnent avant et pendant, dans le cadre d’un jumelage des communes/collectivités le plus souvent), alors que les jeunes des classes aisées sur ces mêmes projets solidaires partent un peu plus tard (18-25 ans), et de façon « spontanée », sans accompagnateur ni incitation directe par une institution.
    Et je ne suis pas sûre que ça se valorise pareil dans un parcours pro après (sur les fameux soft skills et sur la capacité à monter des projets en autonomie. Autonomie à questionner d’ailleurs : dans un cas, les « coups de pouce » (financiers, réseaux...) sont très visibles parce qu’au premier plan en raison de leur caractère institutionnel. Dans l’autre, ils sont, je pense, pas tellement moins présents (don financier de la grand-mère, contact associatif « là-bas » du meilleur ami du père...), mais bien plus cachés, donnant l’illusion que les jeunes ont fait leur projet « tout seul ». C’est de la sociologie à la sauvage, mais je pense qu’il y a un truc à creuser).

    • Pour de la sociologie de basement, c’est très intéressant. Existe-t-il un barème pour évaluer la qualité missionariale des jeunes (et des moins jeunes) ?

      Sinon, gardez les yeux ouverts, avec une formulation logique de même, ça va entrer dans les algorithmes de sélection sous peu, et fissa, le jeune actif 3.0 est né.
      Il faut quand même spécifier que le fait que « la violence recule dans la vie social », est une formulation relativement douteuse. La violence ne recule devant rien. Parler de paix sociale pour définir notre époque est un orientalisme brutal. Ce ne serait pas plutôt la systématisation de l’appropriation culturelle comme vecteur de bonne conscience ?

      C’est le terme de « sauvage » qui me fait réagir, pardon.

  • Les archéologues ont découvert du pain fabriqué il y a 14 400 ans, soit 4000 ans avant le début de l’agriculture.
    11/07/2018

    https://humanities.ku.dk/news/2018/archaeologists-discover-bread-that-predates-agriculture-by-4000-years

    Sur un site archéologique du nord-est de la Jordanie, des chercheurs ont découvert les restes carbonisés d’un pain plat cuit par des chasseurs-cueilleurs il y a 14 400 ans. C’est la preuve directe la plus ancienne du pain trouvé à ce jour, précédant l’avènement de l’agriculture d’au moins 4 000 ans. Les résultats suggèrent que la production de pain à base de céréales sauvages pourrait avoir encouragé les chasseurs-cueilleurs à cultiver des céréales, contribuant ainsi à la révolution agricole au Néolithique.

    Une équipe de chercheurs de l’Université de Copenhague, de l’University College London et de l’Université de Cambridge ont analysé des restes de nourriture carbonisée provenant d’un site de chasseurs-cueilleurs Natoufiens de 14 400 ans situé dans le désert noir au nord-est de la Jordanie.

    (...)

    « La présence de centaines de restes calcinés dans les cheminées de Shubayqa 1 est une découverte exceptionnelle qui nous a permis de caractériser des pratiques alimentaires vieilles de 14 000. Les 24 restes analysés dans cette étude montrent que les ancêtres sauvages des céréales telles que l’orge, l’einkorn et l’avoine ont été broyées, tamisées et malaxées avant la cuisson. Les restes sont très similaires aux pains plats non levés identifiés sur plusieurs sites néolithiques et romains en Europe et en Turquie. L’étape suivante consiste à évaluer si la production et la consommation de pain ont influencé l’émergence de la culture et de la domestication des plantes », a déclaré l’archéobotaniste de l’Université de Copenhague, Amaia Arranz Otaegui, première auteure de l’étude.

    L’archéologue Tobias Richter, de l’Université de Copenhague, qui a dirigé les fouilles à Shubayqa 1 en Jordanie, a expliqué :

    « Les chasseurs-cueilleurs Natoufiens nous intéressent particulièrement parce qu’ils ont vécu une période de transition où les gens sont devenus plus sédentaires et que leur régime alimentaire a commencé à changer : les faucilles en silex ainsi que les outils en pierre trouvés sur les sites Natoufiens au Levant de soupçonner que les gens avaient commencé à exploiter les plantes d’une manière différente et peut-être plus efficace.Mais le pain plat trouvé à Shubayqa 1 est la première preuve de fabrication de pain récupérée jusqu’ici, et il montre que la boulangerie a été inventée avant la culture des plantes. Ces données confirment donc certaines de nos idées : il se peut que la production précoce et extrêmement longue de pain à base de céréales sauvages ait été l’un des principaux moteurs de la révolution agricole qui a suivi la culture des céréales sauvages. sources de nourriture plus pratiques. "
    (...).

    #Natoufien #Néolithisation #Moyen-Orient #nourriture #pain
    #Amaia_Arranz-Otaegui #Lara_Gonzalez_Carretero #Monica_N._Ramsey #Dorian_Q._Fuller #Tobias_Richter.
    DOI : 10.1073/pnas.1801071115
    https://doi.org/10.1073/pnas.1801071115
    #University_of_Copenhagen #University_College_London #University_of_Cambridge
    #14400BC

  • En Guadeloupe, les ouvriers de la banane malades d’un pesticide dévastateur et oubliés de l’État français
    https://www.bastamag.net/En-Guadeloupe-les-ouvriers-de-la-banane-malades-d-un-pesticide-devastateur

    Pendant plus de deux décennies, le chlordécone, un insecticide ravageur, a contaminé la quasi totalité de la population antillaise. Malgré son interdiction définitive il y a 25 ans, ce puissant perturbateur endocrinien utilisé dans les bananeraies ne disparaîtra pas des sols de Guadeloupe et de Martinique avant plusieurs siècles. Les premiers touchés sont les ouvriers agricoles. Ils sont pourtant les grands laissés pour compte de ce scandale sanitaire. Certains ont décidé de lever le voile sur leurs (...)

    #Résister

    / #Syndicalisme, Quelle #Agriculture pour demain ?, #Menaces_sur_la_santé_publique, #Reportages, Agriculture, #Pesticides, #Toxiques, #Conditions_de_travail, #Néo-colonialisme, Santé , A la (...)

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ? #Santé_
    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/capture_d_e_cran_2018-07-05_a_20.44.50.pdf


    • Aaah mais naan, "La banane française parrain du tour de france par équipe"
      ça leur aurait fait mal d’écrire en français correct ? d’accorder le féminin de banane ? ne dit-on pas une entreprise ou au pire écrire la banane parraine le tour … tour réservé aux hommes et à leur vélo à moteur évidemment …
      Les tenants de la tradition colonialiste, machiste, raciste et cycliste qu’on les jette par dessus bord une bonne fois pour toutes.

    • Quelques minutes plus tôt, une femme avait rompu le silence. Elle s’était avancée, le regard fixe et déterminé, pour raconter son histoire. Le récit d’une vie d’ouvrière de la banane : 32 ans au service de la plus grosse plantation de l’île, la SA Bois Debout, dirigée aujourd’hui par Guillaume Block de Friberg, l’héritier des Dormoy, grande famille de propriétaires, installée en Guadeloupe depuis 1870. Pendant 20 ans, Marie-Anne Georges a épandu à la main, « sans masque, avec juste un gant et un seau », plusieurs types d’insecticides extrêmement toxiques, dont le Képone et le Kurlone, les deux formules du chlordécone utilisées aux Antilles. Jusqu’à ce qu’elle tombe malade, d’un #cancer du sang.

      #écologie_politique #chlordécone

    • La quasi-totalité des Guadeloupéens et des Martiniquais sont contaminés par le chlordécone, un pesticide ultra toxique, utilisé de 1972 à 1993 dans les bananeraies. Un scandale sanitaire unique au monde.

      Tout commence en 1972. Cette année-là, la commission des toxiques qui dépend du ministère de l’agriculture, accepte la demande d’homologation du chlordécone, présenté par les propriétaires des bananeraies (les « békés », descendants des maîtres des esclaves) comme « remède miracle » contre le charançon du bananier, un insecte qui détruisait les cultures. Alors même que la toxicité était déjà connue, notamment aux États-Unis… La dite commission des toxiques avait pourtant rejetée en 1969 cette homologation à cause de la toxicité de la molécule constatée sur des rats, et de sa persistance dans l’environnement. Mais la pression des propriétaires était trop forte et l’autorisation fut rétablie. Les bananeraies de Guadeloupe et Martinique seront aspergées massivement pendant plus de vingt ans pour préserver la filière, pilier de l’économie antillaise, avec 270 000 tonnes produites chaque année, dont 70% pour la métropole.
      La France finit par interdire le produit en 1990, treize ans après les États-Unis. Il est toutefois autorisé aux Antilles jusqu’en septembre 1993 par deux dérogations successives signées sous François Mitterrand par les ministres de l’agriculture de l’époque, Louis Mermaz puis Jean-Pierre Soisson. Des années après, on découvre que le produit s’est répandu bien au-delà des bananeraies. Aujourd’hui encore, le chlordécone, qui passe dans la chaîne alimentaire, distille son poison un peu partout. Pas seulement dans les sols, mais aussi dans les rivières, une partie du littoral marin, le bétail, les volailles, les poissons, les crustacés, les légumes, les racines… et la population elle-même. Une étude de Santé publique France, lancée pour la première fois à grande échelle en octobre 2017, fait un constat alarmant : la quasi-totalité des Guadeloupéens (95%) et des Martiniquais (92%) sont contaminés au chlordécone. Leur niveau d’imprégnation est comparable : 0,13 et 0,14 microgrammes par litre de sang ; avec des taux grimpant jusqu’à 18,53 microgrammes ! Or, le chlordécone étant un perturbateur endocrinien, même à très faible dose il peut y avoir des effets sanitaires graves. Des générations d’Antillais vont devoir vivre avec cette pollution dont l’ampleur et la persistance - jusqu’à sept cents ans selon les sols - en font un cas unique au monde, et un véritable laboratoire à ciel ouvert. Une étude publiée en 2012, conduite et menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) montre que le chlordécone augmente non seulement le risque de prématurité, mais qu’il a aussi des effets négatifs sur le développement cognitif et moteur des nourrissons.
      Ce pesticide est aussi fortement soupçonné d’augmenter le risque de cancer de la prostate, dont le nombre en Martinique lui vaut le record du monde –et de loin -, avec 227,2 nouveaux cas pour 100 000 hommes chaque année. C’est justement la fréquence de cette maladie en Guadeloupe qui avait alerté le professeur Pascal Blanchet, chef du service d’urologie au centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre, à son arrivée. Le cancer de la prostate est deux fois plus grave en Guadeloupe et Martinique qu’en Métropole, avec plus de 500 nouveaux cas par an sur chaque île.

      Ce qui se joue : la crainte de l’Ėtat français…
      Oui, ce qui se joue derrière l’affaire du chlordécone, c’est bien la crainte de l’État d’avoir un jour à indemniser les victimes - même si prouver le lien, au niveau individuel, entre les pathologies et la substance - sera sans doute difficile. Pour l’heure, les autorités refusent - ce qui produit une véritable colère populaire - de reconnaître un lien formel entre le cancer de la prostate et l’exposition au chlordécone. Une étude lancée en 2013 en Martinique devait permettre de confirmer - ou non - les observations probantes faites en Guadeloupe. Mais elle a été arrêtée au bout d’un an. L’Institut national du cancer (INCA), qui l’avait financée, lui a coupé les fonds, mettant en cause sa faisabilité. Chercher pourquoi… En dire aussi peu que possible, de peur de créer la panique et d’attiser la colère des populations. Mais le manque de transparence, l’évitement du problème pourtant gravissime produit l’effet inverse. La suspicion est partout quand elle ne vire pas à la psychose. Il est plus qu’urgent et impératif que l’État français reconnaisse enfin et solennellement sa responsabilité, en ayant cédé aux pressions des gros propriétaires, en ayant tant tardé à mener les études et les analyses qui s’imposaient dès les années 1970. Une négligence gravement coupable. On peut parler d’un scandale d’État. Et d’un traitement néocolonial de ce problème gravissime. Nous devons appuyer les revendications en matière de vérité et de réparations des populations martiniquaises et guadeloupéennes.

      http://www.ciip.fr/spip.php?article1699

  • Des experts du secteur hydroélectrique appellent à ne pas privatiser les barrages
    https://www.bastamag.net/Des-experts-du-secteur-hydroelectriaque-appellent-a-ne-pas-privatiser-les

    La mise en concurrence des barrages hydroélectriques français est « dangereuse » et « antinomique de l’intérêt général ». C’est la conclusion d’un récent rapport du syndicat Sud énergie rédigé à la demande de la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel, très impliquée sur le sujet de par l’important nombre de barrages sur sa circonscription, située en Isère. Présenté à la mi-mai aux députés, ce rapport entend peser sur la possible décision estivale d’en finir définitivement avec la gestion publique des barrages, (...)

    En bref

    / #Syndicalisme, #Energies_renouvelables, #L'enjeu_de_la_transition_énergétique

  • La Croix, no. 41140
    Economie et entreprises, lundi 2 juillet 2018

    Un cahier des charges très exigeant que les pouvoirs publics ont la lourde tâche de faire respecter. Car en marge de ce système très contrôlé, les partisans des semences paysannes « à l’ancienne » s’activent pour desserrer un cadre réglementaire qui les oblige à proposer leur production sous le manteau.

    Ils obtiennent une première victoire en 1997 avec la création en France d’une liste des variétés potagères anciennes pour amateurs désormais autorisées à la commercialisation. En 2010, cela devient une réglementation européenne. En 2016, la loi biodiversité franchit un nouveau pas en autorisant les échanges de semences entre agriculteurs pour les espèces potagères comme pour celles des grandes cultures.

    Enfin, en avril dernier, le Parlement européen a ouvert un peu plus la voie des champs aux semences paysannes en autorisant la vente de graines destinées à l’agriculture bio sans passer par l’inscription au catalogue. Une décision qui n’entrera en vigueur qu’en 2021 mais qui met un terme à presque quarante ans d’ostracisme.

    « Jusqu’à présent, le monde du vivant était cadenassé par une réglementation faite au profit de quelques multinationales qui contrôlent 50 % du marché mondial des semences. Il était urgent de rééquilibrer les choses », se félicite l’eurodéputé Éric Andrieu.

    https://www.la-croix.com/Journal/semences-paysannes-tracent-leur-sillon-2018-07-02-1100951633
    #semences #agriculture

  • José Bové : « Il y a des freins dus à l’égoïsme des états »

    Sur le glyphosate, la majorité des députés français ont voté contre l’interdiction de ces produits d’ici trois ans.

    La réalité, c’est qu’au niveau européen, la réglementation mise en place était de le réautoriser pour cinq ans. La France disait au début qu’elle s’y engagerait d’ici trois ans et change d’avis au dernier moment. On est très clairement dans une logique de lobbying entre l’agrochimie et la FNSEA pour maintenir des pratiques dont on sait qu’elles peuvent être dangereuses pour la santé, qu’elles sont destructrices au niveau de l’environnement et une catastrophe pour la biodiversité. Il n’y a eu aucun courage politique de la part du Parlement français. Les députés se sont couchés devant les lobbys.

    Une commission d’enquête avait été ouverte par le Parlement européen sur le dossier ?

    En effet, une commission d’enquête a été ouverte sur le glyphosate, mais des grands groupes agrochimiques comme Monsanto et les autres n’ont pas voulu répondre aux questions du Parlement européen. C’est assez invraisemblable. On se retrouve dans une situation où, au final, cette commission n’a pas les moyens d’aller jusqu’au bout dans ses évaluations. J’espère qu’on pourra avancer un peu mais, malheureusement, je pense que la logique des lobbys fonctionne encore mieux à Bruxelles. La seule solution face à ça, c’est la mobilisation citoyenne, agir contre ces lobbys par tous les réseaux possibles et imaginables.

    La Dépêche du Midi
    Aveyron Locale, jeudi 21 juin 2018
    #glyphosate #agriculture #alimentation #europe

  • La Montagne Creuse vendredi 22 juin 2018
    La voracité de la grande distribution

    D’après une étude oxfam

    Selon un calcul de l’ONG, les huit premières grandes surfaces du monde cotées en bourse ont réalisé quelque 1.000 milliards de dollars de vente en 2016 et près de 22 milliards de bénéfices. « Au lieu de réinvestir dans leurs fournisseurs, elles ont reversé la même année plus de 15 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires », indique cette étude internationale, intitulée : « Derrière le code-barres, des inégalités à la chaîne »

    #alimentaire #paysans #distribution

  • Comment une poignée d’élus bloquent une #Alimentation saine pour tous les enfants
    https://www.bastamag.net/Comment-une-poignee-d-elus-bloquent-une-alimentation-saine-pour-les-enfant

    C’était l’une des mesures emblématiques du projet de loi issu des États généraux de l’alimentation : atteindre 20 % de produits bio dans la restauration collective publique d’ici 2022. Adopté en première lecture par les députés le 30 mai, cet objectif inscrit dans l’article 11 du projet de loi a été supprimé lors de son examen en Commission des Affaires économiques le 14 juin. Trente sénateurs du groupe Les Républicains ont en effet porté un amendement qui conserve le seuil de 50 % de produits de qualité et (...)

    En bref

    / Alimentation, Quelle agriculture pour demain ?, #Alimentation_et_agriculture_biologique, #Conservateurs, #Education, Services (...)

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ? #Services_publics

  • Dans l’humanité du 21 juin une chronique de Francis Combes et Patricia Latour plutôt jolie.
    #argent #langage #macron

    Dingues du pognon

    Concernant l’argent, la langue française ne manque pas de mots (il y en a au moins autant que chez les Esquimaux pour désigner la neige)... Dans la haute, là où l’argent ne manque pas, on évitera parfois d’employer ce gros mot, préférant souvent des termes plus techniques : patrimoine, investissements, placements, revenus, valeurs, liquidités, dividendes, royalties, cash-flow... Là où l’argent manque, les mots pour en parler par contre ne manquent pas : blé, pèze, flouze, fric, fraîche, maille, thune, artiche, oseille, boules, braise, fifrelins, radis, fafiots et bien d’autres, comme le gen-ar, verlan d’argent... Pognon étant évidemment l’un des plus courants. Le mot vient de pogne. Le pognon est ce qu’on peut empoigner (même s’il vous file souvent entre les doigts. Dans certain usage régional, on l’écrit d’ailleurs toujours « poignon »... Mais on peut le prononcer pognon. Comme oignon).

    Le mot vient du latin « pugnus », poing, qui a donné pugnace, ou poigne (exemple : un président « à poigne », qui ne tient nul compte de l’avis des Français quand ils ne sont pas d’accord avec lui).

    Quant au mot dingue, son origine est incertaine. Il pourrait être apparenté à dinguer, ou valdinguer... Peut-être est-ce un de ces mots, pas si fréquents en français (beaucoup moins qu’en anglais), qui dérivent d’une onomatopée. En l’occurrence, le « ding-dong » de la cloche, qui sonne creux, qu’elle soit ou non fêlée.

    Mais attention à ne pas trop prendre les gens pour des cloches. Certains pourraient renvoyer ce genre de formule méprisante à leur envoyeur.

    Se dire, par exemple, que 500 000 euros pour changer la vaisselle de l’Élysée, ça nous coûte un « pognon de dingue ». Ou, même si le PDG de Carrefour a finalement renoncé à sa prime de 3,9 millions d’euros pour non-concurrence, trouver que 10 millions de revenus annuels pour un PDG qui ferme des magasins, c’est cher payé, et que le capitalisme nous coûte, à tous, « un pognon de dingue ». Qu’en fait, c’est ce système du pognon qui est dingue. Et même qu’il faudrait se débarrasser des dingues du pognon.

    Ce « pognon de dingue » était difficilement évitable. La formule, apparemment à l’emporte-pièce, lâchée lors d’une réunion avec ses conseillers, a été en fait sciemment utilisée et délibérément diffusée par le président de la République. C’est une fuite organisée... Elle illustre ce constat déjà fait ici que, pour chaque public, Emmanuel Macron a un langage. Pour les milieux d’affaires, il faut parler anglais. Mais, pour s’adresser aux pauvres, aux chômeurs et allocataires du RSA et leur faire passer le message de l’austérité, il faut parler « peuple ».

  • La dépêche
    Lundi 18 juin
    Du local et du bio au menu de la cantine

    Au sein de la brigade la restauration collective d’Aureilhan, on ne cuisine pas à la légère. Ici, sont préparés 43.000 repas par an pour les quatre écoles de la commune, ainsi que la MJC et les centres de loisirs. Mais la quantité n’exclut pas la qualité puisque 40 à 45 % des aliments servis sont issus de l’agriculture biologique ou locale.

    La cantine et le bio, un sujet toujours porteurs. Faudrait-il encore porter une filière bio autre que la bio industrielle, mais là, ce n’est pas gagné... A se demander ce qui est le mieux
    #bio #alimentation #cantine

  • Michelin a annoncé le départ de Michael Ellis, actuel directeur international des guides Michelin depuis 2011. « Sous son impulsion, les équipes du guide Michelin ont conduit avec succès une stratégie dynamique d’internationalisation. Le Guide compte aujourd’hui 31 éditions réparties dans 30 pays [Guangzhou sera la 32ème édition] et a enrichi sa collection de six nouveaux titres ces trois dernières années », rappelle le groupe. Son successeur sera nommé prochainement.

    Le michelin est toujours un bon indicateur de l’évolution du monde de la cuisine. En mode mondialisation et non à la mondialité chère à Edouard Glissant.
    Agence Option Finance (AOF)
    #cuisine #restauration #mondialisation

  • Journal L’actualité (Québec) 1er juillet 2018
    https://lactualite.com/societe/2018/06/07/fraude-au-menu
    Par Valérie Borde.

    L’alimentation intéresse de plus en plus le crime organisé : les peines encourues sont infimes comparativement au risque que représentent la drogue ou les armes, et il y a énormément d’argent à gagner », m’explique cette spécialiste du renseignement, que je rencontre au siège de l’organisation, à Lyon. « Dans la plupart des pays, on n’a pas assez de recul pour savoir quels groupes sont derrière ces trafics », déplore-t-elle.

    Ah la fraude existe depuis toujours et va grandissant... La seule vrai parade, les circuits courts et les circuits affectifs ...enfin j’aime les appeler comme ça.

    #agriculture #fraude #mafia #alimentation

  • Lebanon’s mountains are being wiped from the map – but does anyone care? | The Independent
    https://www.independent.co.uk/voices/lebanon-mountains-environmental-destruction-quarrying-construction-in

    Rarely are journalists lost for words. But how do you describe the destruction of entire mountains, the slashing down of tens of thousands of pine trees, the very shape of the landscape changed by more than 3,000 quarries which have ripped apart the geography of Lebanon and made a new map of its blessed and ancient land – the Massacre of the Mountains?

    #Liban #caricature #irresponsabilité #incurie #mafia

  • Les #Pygmées_Baka du Cameroun sont certainement l’un des plus anciens peuples des forêts de la planète. Leur mode de vie, semi-nomade, est toujours basé sur la chasse et la cueillette.
    Problème, au #Cameroun, comme dans les autres pays du bassin du #Congo, les #forêts sont devenues des marchés bien trop juteux pour les laisser à ces minorités.

    Exploitées par des #sociétés_forestières, elles sont aussi devenues le terrain de jeu exclusif d’ ONG comme le #WWF, qui préfèrent défendre les grands fauves que les peuples autochtones. Le WWF a ainsi contribué à la formation d’éco-gardes armés , accusés d’exactions par les Pygmées. En attendant que leurs plaintes soient instruites, ceux-ci sont relégués aux bords des routes, interdits de #chasse et condamnés à disparaître à plus ou moins brève échéance…

    De Marie David, François Cauwel, Mathias Lavergne – ARTE GEIE / Hikari Films 2018
    https://info.arte.tv/fr/cameroun-la-terreur-verte
    https://seenthis.net/messages/676014

  • La ferme, les animaux !
    https://la-bas.org/5117

    La loi Agriculture et Alimentation a été adoptée en première instance par l’Assemblée nationale. Elle était censée remplir deux objectifs, selon les mots du président Macron : « le premier, permettre aux agriculteurs de vivre du juste prix payé, de permettre à tous dans la chaîne de valeur de vivre dignement ; et le second, de permettre à chacune et chacun d’avoir accès à une alimentation saine, durable, sûre ».Continuer la lecture…

    #Vidéo #Mordillat_mord #Environnement

  • Je pense que le chasseur reste la figure la plus rejetée par le monde citadin grandissant, c’est donc intéressant de voir Marianne tenter de leur brosser un portrait flatteur.
    « Ne tirez pas sur les chasseurs » par HUBERT PROLONGEAU
    Extrait :

    Au risque de froisser les amis des animaux... Les chasseurs revendiquent le même respect envers les bêtes ! « Comment pourrais-je me donner tant de mal si je les méprisais ? s’écrie Florence de Lageneste. Le chevreuil est magnifique, le sanglier me fascine... » « Nous ne chasserions pas sans un grand intérêt pour les animaux, poursuit Jean-Pierre Bauxis. Nous partons aux aurores pour les trouver. Il faut les repérer, lire leurs traces. C’est une connaissance profonde. Les chasseurs connaissent très bien les cycles de la nature. Des espèces se développent, d’autres disparaissent. Les palombes ne passent plus dans les Pyrénées, mais les cigognes s’installent en Gironde. La fouine, le blaireau, se multiplient. Il y a de moins en moins de petites propriétés, et cela perturbe forcément la vie de tous. »

    Marianne, no. 1108 Reportage, vendredi 8 juin 2018
    #chasse #animal #animaux

  • Le terme « bien-être » appelle dans votre esprit des images de yoga, de cailloux empilés façon feng shui et d’individus écartant les bras face au paysage (il s’agit là des résultats proposés par Google Images pour la recherche « bien-être »). Pourtant, en ce qui concerne les vaches, les cochons, les poules et tous les animaux que nous produisons en quantité industrielle pour les manger, il n’a jamais été question de cailloux empilés ni de yoga (j’ai vérifié).
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/bien-etre-animal-la-novlangue-a-encore-frappe_2014878.html
    #animal #langue #élevage #industrie

  • Un qualificatif que je n’avais encore jamais lu accolé à Agriculture, c’est « numérique », donc agriculture numérique...

    "Le groupe Bayer a acquis Monsanto pour 54 milliards d’euros pour créer un groupe des « sciences du vivant » avec un chiffre d’affaires de 45 milliards d’euros, employant 115 000 personnes.

    La nouvelle entreprise conserve le nom de Bayer. Celui de Monsanto disparaît, mais pas ses marques, dont le Roundup, herbicide au glyphosate.

    Les autorités de régulation de l’Union européenne et des États-Unis ont imposé à Bayer de céder plus de 9 milliards d’euros d’actifs - vendus à l’allemand BASF - pour garantir la concurrence sur le marché des semences, des pesticides et de l’agriculture numérique."

    Journal La Croix du 13 juin 2018
    #agriculture_numérique #agriculturenumérique ...#agriculture