• Ranga.🇿🇼 sur X :

    Jubilatoire

    “Let me stop you right there…” Caribbean nation Guyana is booming after discovering oil. BBC’s Stephen Sackur puts it to President presidentaligy; lobbyists say oil is bad for the climate.

    Dude wasn’t having it. Mans was ready!

    "
    https://twitter.com/RangaMberi/status/1773593707087831253

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1773593614343368704/pu/vid/avc1/888x494/JXggW9oqbrG45KMZ.mp4?tag=12

  • Comment une petite laiterie de Laval est devenue l’empire Lactalis, numéro un mondial à l’appétit féroce - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/economie/comment-une-petite-laiterie-de-laval-est-devenue-lempire-lactalis-numero-

    « On est à 660 000 litres et on ne s’en sort pas »

    « J’ai vu des représentants de Lactalis à la limite du poli, presque au point de faire pleurer des éleveurs », affirme Patrice Clavreul, administrateur de l’Unell, rencontré dans sa ferme, à 20 km de Laval. Elle abrite 145 bêtes, dont 65 vaches laitières. En blouse bleue, Marie-Hélène, la mère de Patrice, s’active, balai en main. Trois générations se sont succédé à la ferme, pour livrer le lait à la famille Besnier.

    « En trois générations, on a triplé notre production. Mais les salaires n’ont pas suivi, cingle Patrice Clavreul. Mes grands-parents produisaient 100 000 litres par an, ils vivaient modestement. Puis mes parents ont repris, ils faisaient 210 000 litres en 1982. »Marie-Hélène se souvient : « À l’installation, le groupe nous avait prêté de l’argent, il y avait un côté humain. »

    Quand un grand groupe de l’#agroindustrie vous prête de l’argent, ce n’est pas par philanthropie.

  • « On était faits pour être ici » : les Hmong, peuple nourricier de la Guyane à l’héritage menacé
    https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/on-etait-faits-pour-etre-ici-les-hmong-peuple-nourricier-de-la-guyane-a-l
    https://www.liberation.fr/resizer/350OYDAdIs45do0zfx01HW5qL50=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3508x1418:3518x1428)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/JXPJM3BJZ5AGTJ5AHETMPABXQ4.jpg

    En produisant environ 70 % des fruits et légumes du département, l’ethnie originaire d’Asie, installée dans deux villages depuis la fin des années 70, est un pilier de la souveraineté alimentaire de la région. Mais l’agriculture peine à séduire les jeunes générations.

    En Guyane, on vit principalement sur la côte. Un peu au bord des fleuves ou des nombreux cours d’eau. Mais le reste n’est que forêt. Une forêt dense, parfois opaque, primaire. Hostile en somme. A l’exception d’un village. Un irréductible de la jungle amazonienne. Cacao – c’est son nom – ne fait pas partie de ces bourgades boueuses nées de la fièvre de l’or, celles qui déchirent et polluent au mercure ce bout de France en Amérique du Sud. Ici, les Cayennais affluent tous les dimanches pour profiter du marché, dévorer une assiette de porc au caramel ou de canard laqué. Il suffit d’avaler les 80 km de route qui s’enfoncent dans la forêt, et finissent, tournicotant, par prendre un peu de dénivelé. Voici l’un des deux villages hmong, rare point de convergence touristique de Guyane, et véritable grenier de la région.

    Les Hmong sont des nomades du Sud-Est asiatique, originaires du Laos, et un peu des pays alentour. Dans la deuxième partie du XXe siècle, ils se sont alliés aux Français en Indochine et aux Etats-Unis au Vietnam, s’attirant les foudres des régimes communistes qu’ils ont systématiquement combattus. L’arrivée de ceux-ci au pouvoir au Laos, en 1975, les a poussés à l’exil. Sur les 20 000 qui demandent l’asile, la France, redevable, en accueille une partie dans le Gard, et décide d’envoyer un millier d’entre eux en Guyane, entre 1977 et 1988, où les conditions climatiques sont jugées similaires à celles du Laos. Aujourd’hui, ils représentent 2 % de la population, et produisent entre 70 et 80 % des besoins en fruits et légumes de la région, selon la chambre d’agriculture.

    Alternative salvatrice

    « Nous sommes les harkis d’Asie », résume sobrement Ky Gilles Lau, membre de l’association de sauvegarde de la culture hmong. Agriculteur comme son père, le voici qui range son étal sur la place du marché qui jouxte un grand parking plein qu’une fois par semaine, le dimanche. Il fait partie de la première génération née dans la région, se dit « Guyanais de chez Guyanais », mais plaide pour préserver la culture hmong, son dialecte qu’on entend encore à chaque coin de rue, et transmettre la mémoire de la génération pionnière qu’il voit peu à peu disparaître. « Mon père et mon oncle sont arrivés ici dans les années 70, rembobine-t-il. Ce n’était qu’un camp d’orpaillage, sans route, accessible uniquement en pirogue. Les Français pensaient peut-être qu’on allait disparaître. Mais nos parents ont bâti Cacao à la sueur de leur front. » Ils ont troqué l’exil pour la survie.

    L’une des particularités du peuple hmong, c’est qu’il a toujours voyagé « muni de graines », selon Ky Gilles. Différentes espèces de fruits et légumes que ses parents ont plantées ici, en même temps qu’ils bâtissaient leur village. D’abord incités à cultiver du riz, sans succès, ceux-ci s’adonnent finalement au maraîchage. « Cacao est une cuvette, ce qui rend sa terre plus fertile que d’autres parties de la Guyane », précise le quadragénaire. De quoi survivre dans un premier temps sans trop dépendre de l’aide des militaires français, installés non loin de là. Puis de prospérer, en utilisant parfois des produits chimiques, pour devenir la principale manne agricole d’un territoire qui manque cruellement d’exploitations.

    Cacao et l’autre village hmong – Javouhey, plus à l’ouest – offrent une alternative salvatrice à la Guyane qui importe l’essentiel de ce qu’elle consomme. Ici, la nourriture se paie 40 % plus chère que dans l’Hexagone. Alors toute production locale est bonne à prendre. Surtout à l’heure où l’Etat français ambitionne d’aider son territoire d’outre-mer à atteindre la souveraineté alimentaire à l’horizon 2030. Ce qui nécessiterait, à en croire Emmanuel Macron qui était de passage ici les 25 et 26 mars, de cultiver 20 000 à 30 000 hectares supplémentaires. Le Président n’a pas honoré Cacao de sa présence : il a préféré visiter l’une des rares exploitations créoles à Matoury, dans la banlieue de Cayenne.

    Tourisme et transmission

    Un défi complexe, de l’aveu même des Hmong, qui luttent depuis bientôt cinq décennies contre une météo capricieuse, notamment lorsque la pluie tombe à torrent. Les exploitants qui se lancent se heurtent souvent au manque de foncier, en grande partie détenu par l’Etat, et doivent se contenter du marché guyanais, car il est n’est pas rentable d’exporter leur production vers la métropole, ni vers le Brésil ou le Suriname voisin. Bernadette Heu, 32 ans, constate qu’une bonne moitié des jeunes de sa génération ont quitté le village pour rejoindre Cayenne ou la métropole. « Si vous n’avez pas de terre, il n’y a pas beaucoup d’opportunité ici. » Ky Gilles abonde : « On fait un peu de l’agriculture par défaut, il n’y a pas d’autres débouchés. Donc ceux qui ne trouvent pas de boulot dans les champs s’en vont. »

    Reste tout de même le tourisme. Et ce rendez-vous dominical qui attire toujours plus de monde. « Venir ici, c’est un peu une balade de santé, une évasion. Ça change de Cayenne », raconte Stéphane, un « métro » – né dans l’Hexagone – installé en Guyane depuis trois ans. Il est attablé avec un ami sous un hall ouvert où quelques stands de broderies asiatiques côtoient des cuisines éphémères. Sa voiture est garée dans la rue principale, entre les centaines d’autres visiteurs d’un jour venus respirer l’air moite de la forêt, et faire leurs courses pour la semaine. On vient autant pour les légumes que pour les maisons sur pilotis, où le matériel agricole est stocké au rez-de-chaussée. Voyage asiatique dans une France sud-américaine, symbole du syncrétisme propre à la Guyane. On y avance sous le concert des picolettes, des oiseaux qui chantent depuis leur cage, véritables institutions guyanaises. « C’est aussi une tradition hmong, s’amuse Ky Gilles. Comme quoi on était faits pour être ici. »

    Lorsque la nuit approche, les voitures décampent, et le village retrouve sa torpeur habituelle. Les adolescents, qui semblaient terrés jusque-là pour fuir le brouhaha des étrangers, se retrouvent, les yeux rivés sur leurs téléphones. Leurs parents circulent dans des pick-up rutilants, le bas de caisse débordant d’une terre ocre séchée. Eux vivotent sur des quads. Jason se dit « attaché au village », mais avec son accent moins marqué que celui de son paternel, il rêve de métropole.

    « Nos parents se sont battus pour s’installer ici et, nous, nous risquons de nous battre pour retenir nos propres enfants », résume sans fatalisme Bernadette Heu. Car même si le dialecte hmong tend à se diluer, la vie reste douce à Cacao. D’où l’optimisme de Ky Gilles, qui voit mal son héritage disparaître. « Tant que le village existera, il vivra. » Et l’agriculture de Guyane avec.❞

    #Guyane #Laos #Hmong #GuerreIndochine

  • Franc CFA : la nouvelle présidence sénégalaise donne le signal de la rupture | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290324/franc-cfa-la-nouvelle-presidence-senegalaise-donne-le-signal-de-la-rupture

    Même s’il dit vouloir être prudent, le nouveau président sénégalais est déterminé à abandonner le franc CFA. Attendue par les populations d’Afrique de l’Ouest, cette sortie a des contours encore flous. Le Sénégal va-t-il créer sa propre monnaie ou participer à une monnaie régionale ?

    #sénégal #FCFA #CEDEAO
    https://justpaste.it/7zeg3

  • Le cost killer et le post-politique | Mouise Bourgeois presents
    https://mouisebourgeoispresents.wordpress.com/2022/12/13/le-cost-killer-et-le-post-politique

    G. était un cost killer. Un tueur de coûts. Un tueur tout court. Il avait été embauché pour ça. Il avait déjà derrière lui le palmarès de deux boites fermées et quelques milliers d’emplois détruits. A moins d’une surprise, on finirait bien par être la troisième. Les choses ont commencé par une « externalisation » de certains services. « Délocalisation », c’est trop connoté. Trop 90’s. On sait ce que ça veut dire donc on peut s’y opposer. Là, l’externalisation c’était pour réajuster nos missions et nos services, afin de nous offrir des postes à plus hautes compétences. Subtil, n’est-ce pas ? Qui se bat contre une revalorisation des postes apportant des compétences plus hautes ? En moins d’un an, le service le plus important, composé d’une centaine de personnes, tournait à 20. Le reste avait été externalisé à Madagascar. Cette réduction drastique avait été finalement assez facile. Il n’y avait même pas eu besoin de trop licencier. Les gens partaient d’eux-mêmes. C’est l’avantage avec un service composé de salariés à mi-temps, mal payés, en début de carrière ou exerçant cet emploi pour ce qu’il est : un job alimentaire. Il suffit de mettre en place quelques erreurs systématiques sur la fiche de paie, de nouvelles règles de cadences insurmontables, un management violent et les gens partent. Se battre pour un boulot de merde que l’on n’avait pas prévu de faire toute sa vie est absurde. Celles et ceux qui sont restés n’avaient pas le choix. Et c’est un avantage : on peut faire ce que l’on veut avec des gens qui n’ont pas le choix et qui sont trop peu nombreux pour organiser une lutte qui puisse payer. Ils ont donc fait la seule chose qu’ils pouvaient faire : ils ont courbé le dos en espérant que cela ne tombe pas sur leur gueule.

  • « On va tous crever » : le cri d’alarme du patron du spatial français - Challenges
    https://www.challenges.fr/entreprise/aeronautique/on-va-tous-crever-le-cri-d-alarme-du-patron-du-spatial-francais_888627

    Lors du séminaire Perspectives spatiales, Philippe Baptiste, le président du Cnes, a tiré la sonnette d’alarme sur l’incapacité de l’industrie spatiale française et européenne à répondre à SpaceX et à la concurrence mondiale. « Si on ne bouge pas plus vite, on va tous crever », a-t-il martelé.

    C’est un cri du cœur comme on en voit rarement, a fortiori dans le petit cercle, un rien ronronnant, du spatial. Lors du séminaire Perspectives spatiales, organisé jeudi 28 mars par le cabinet de conseil Euroconsult et le Gifas, Philippe Baptiste, le président du Cnes, a envoyé un message d’alerte qui risque de durablement marquer le monde de l’espace. « L’industrie spatiale européenne, qui est largement française, est en danger aujourd’hui, a martelé le patron de l’agence spatiale française, lors d’une table ronde avec le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher, un rien médusé par la vigueur du propos. Notre industrie ne pivote pas assez vite. Il faut bouger rapidement, réduire les cycles, réduire les coûts, sinon on va tous crever. »

    Pourquoi ce cri d’alarme ? De retour du salon Satellite de Washington, le grand raout mondial du secteur, Philippe Baptiste a vu de près la surpuissance du New Space américain. SpaceX prévoit 144 lancements en 2024, contre deux d’Ariane 6 dans le meilleur des cas. Si le lanceur européen affiche un carnet de commandes solides (30 lancements), il devra faire face, à terme, à la fusée géante de SpaceX, Starship, « l’éléphant dans la pièce », selon l’expression du PDG d’Arianespace Stéphane Israël.
    Airbus et Thales en crise sur les satellites

    SpaceX est aussi en train de faire tanguer le marché des opérateurs satellites. Le groupe californien a déjà lancé 6 011 satellites de sa constellation de connectivité Starlink, une montée en puissance spectaculaire qui a sidéré les opérateurs satellites traditionnels (Intelsat, Eutelsat, SES…). En attendant de trouver la parade, ces derniers ont mis en pause la plupart de leurs projets d’acquisition de satellites, plongeant dans la crise les fabricants européens du secteur, Airbus Space Systems, très présent à Toulouse, et Thales Alenia Space (TAS), implanté à Cannes et à Toulouse.

    L’effet commence à se faire sentir : TAS va supprimer 1 300 postes, dont 1 000 en France, redéployés sur les autres activités de Thales. Également en crise, Airbus Space Systems a quant à lui changé de patron le 1er mars, Jean-Marc Nasr laissant la place à Alain Fauré. « La situation économique du secteur est critique, avec des menaces sur l’emploi, a pointé Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space au séminaire Perspectives spatiales. Face à une concurrence étrangère absolument implacable, la France est exposée à un risque de déclassement. »

    « Sur Ariane 6, on est trop chers »

    Face à cette situation peu réjouissante, la filière européenne ne bouge pas assez vite, estime Philippe Baptiste. « On ne livre pas assez vite, il faut un électrochoc », assène le patron du Cnes, qui estime que l’industrie européenne reste dans sa zone de confort. Philippe Baptiste raconte avoir visité l’usine, basée à Houston, de la start-up américaine Intuitive Machines, qui a réussi le premier atterrissage lunaire de l’histoire d’un module développé par une société privée. « Ils ont développé leur sonde en quelques années, pour 120 millions de dollars lancement compris, pointe le président du Cnes. Pourquoi ne saurait-on pas faire ça en Europe ? »

    Le Vieux continent, déplore Philippe Baptiste, ne fait pas non plus d’efforts pour rester compétitif. « Sur Ariane 6, on est trop chers, déplore-t-il. On n’arrive pas à boucler le contrat d’acquisition de la deuxième tranche de lanceurs parce qu’on n’arrive pas à réduire les coûts chez les sous-traitants, européens. » Selon Philippe Baptiste, ce sont ainsi 40 millions d’euros de réductions de coûts qui manquent à l’appel.
    « Les Sept mercenaires »

    Qui sont les fautifs ? L’allemand MT Aerospace, filiale d’OHB, est notamment pointé du doigt. Le patron de Safran Olivier Andriès était sur la même ligne en décembre dernier. « Le problème d’Ariane 6, c’est qu’il a été lancé en 2014 sur un mode hybride : les industriels ont pris la main sur le développement, mais les Etats membres de l’ESA ont maintenu le principe du retour géographique (selon lequel un Etat reçoit une charge industrielle proportionnelle à son investissement), expliquait-il. La réalité aujourd’hui, c’est que les sous-traitants ont été imposés par leurs pays à ArianeGroup, et que ces partenaires se retranchent derrière le retour géographique pour ne faire aucun effort de compétitivité. »

    Interrogé sur les noms des mauvais élèves, le patron de Safran citait MT Aerospace (OHB), le suisse Beyond Gravity (ex-RUAG) ou encore le suédois GKN Aerospace Sweden. « Ils sont sept, je les appelle les ’Magnificent Seven’ (les Sept mercenaires, ndlr). Certains réclamaient des hausses de prix de 50 à 60 % en 2022, sous prétexte de compenser l’inflation, ce qui était proprement délirant. On a demandé à l’ESA d’imposer des baisses de coûts, mais certains pays renâclent, comme l’Allemagne. » Une Europe divisée face à un ogre SpaceX toujours plus agressif : sale temps pour le spatial européen.

  • Les ados sentent la chèvre mais « nous ne le percevons pas » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-ados-sentent-la-chevre-mais-nous-ne-le-percevons-pas-6553895.php

    Les adolescents sentent la chèvre en raison de certains acides présents dans leur transpiration, affirme une étude scientifique. Âge, bactéries, hormones, émotions… À quels facteurs et procédés chimiques nos odeurs corporelles sont-elles dues ?

    Les bébés sentent-ils la rose et les adolescents la chèvre ? C’est, vite résumé, ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs des universités allemandes d’Erlangen-Nuremberg et Dresde, à partir d’échantillons de transpiration comparés de 18 enfants en bas âge et de 18 ados. Selon ses résultats, publiés dans Communications Chemistry et relayés par le New York Times, la sueur, au moment de la puberté, contient des acides carboxyliques caractéristiques du sébum, notamment responsable des points noirs et des cheveux gras de nos grands rejetons. Ces substances qui, rapporte le New York Times, ont un « parfum de moisi, de fromage et de chèvre ». Et qui, au même âge, se combinent aux stéroïdes, porteurs d’une touche « de musc » et « d’urine » !

    La présence de ces composants dans la sueur des adolescents en fait-elle pour autant des êtres puants ?

    Laurent Misery, chef du service dermatologie du CHRU de Brest, nous rassure : « Pour qu’entre humains nous les percevions, il faudrait qu’ils soient présents en quantité ».

    Les animaux, en revanche, les détectent fort bien. Chiens et chats reconnaissent, par exemple, l’odeur de leur maître passé par une pièce, de la même manière qu’ils sentent à distance les phéromones que produit une femelle en chaleur de leur espèce.

    Chacun a une odeur unique
    Notre odorat n’est pas aussi développé que celui de nos amis à quatre pattes. Pour autant, chaque individu possède une signature olfactive unique, tout comme son ADN ou ses empreintes digitales qui lui sont propres. À une différence près : « Cette odeur n’est pas constante mais varie en fonction de l’évolution de notre microbiote cutané », poursuit le Dr Misery. En clair, tout dépend des bactéries hébergées par notre corps, et dont la présence « par milliards » évolue « en fonction de l’âge, des toilettes que l’on fait ou encore des zones de la peau ». Car la sueur elle-même est inodore. « Ce sont les bactéries qui la transforment en composés organiques odorants », illustre le spécialiste brestois. Comme nous n’avons pas tous les mêmes bactéries, la chimie opère différemment. Cela explique que certaines personnes sentent davantage des pieds que d’autres, ou attirent les moustiques quand leur voisin de chambrée, lui, dort peinard.

    Un domaine encore peu exploré
    Et les hormones, dans tout ça ? « Elles donnent le message aux cellules. » Un oral d’examen ou un entretien d’embauche à passer ? Vous êtes bon pour une décharge de cortisol, d’adrénaline et autres hormones de stress qui vous font transpirer illico. Et pof, voilà que vos bactéries s’en mêlent, transformant l’auréole sous vos aisselles en effluve malodorante. Un mécanisme naturel lorsqu’il répond à un pic d’activité ou à une émotion intense (anxiété, peur…), et non à un défaut d’hygiène.

    Selon le médecin brestois, l’alimentation n’a que « peu d’effets » sur l’odeur corporelle. « La perception qu’une odeur est désagréable est, par ailleurs, très subjective », suggère-t-il, certain que l’étude allemande ouvre un champ encore peu exploré, celui « du mécanisme qui régule la composition de la sueur et des odeurs chez l’être humain ». Un sujet captivant, quand on voit la faculté qu’ont des chiens entraînés à détecter la covid-19 ou la présence d’un cancer.

    • bizarrement (!), le mot chèvre ne fait pas partie du résumé (abstract) de l’article d’origine…

      Body odor samples from infants and post-pubertal children differ in their volatile profiles | Communications Chemistry
      https://www.nature.com/articles/s42004-024-01131-4


      Target compounds were quantified in the distillates of pooled body odor (BO) and room samples of infants (0–3 years) and post-pubertal children (14–18 years). In total, per age group three pools were analyzed including samples of six children each. Concentrations of (a) 6MHO, (b) GA, and (c) SQ in the BO and room samples of infants and post-pubertal children (see also Supplementary Note 2 Table S3 online); concentration ratios 6MHO/SQ and GA/SQ in BO samples are depicted in d and e. Note that SQ was out of calibration range in the room samples, due to considerably lower abundance than in the BO samples. For results of statistical comparison, see main text.

      Abstract
      Body odors change during development, and this change influences the interpersonal communication between parents and their children. The molecular basis for this chemical communication has not been elucidated yet. Here, we show by combining instrumental and sensory analyses that the qualitative odorant composition of body odor samples is similar in infants (0-3 years) and post-pubertal children (14-18 years). The post-pubertal samples are characterized by higher odor dilution factors for carboxylic acids and by the presence of 5α-androst-16-en-3-one and 5α-androst-16-en-3α-ol. In addition to the olfaction-guided approach, the compounds 6-methylhept-5-en-2-one (6MHO), geranyl acetone (GA) and squalene (SQ) were quantified. Both age groups have similar concentrations of 6MHO and GA, whereas post-pubertal children tend to have higher concentration of SQ. In conclusion, sexual maturation coincides with changes to body odor chemical composition. Whether those changes explain differences in parental olfactory perception needs to be determined in future studies with model odors.

    • la liste des composés odorants détectés…
      et leur description olfactive

      | Identified compound                    | Odor attributef                              |
      | -------------------------------------- | -------------------------------------------- |
      | Octanal a, b, c, d                     | Soapy, citrus-like                           |
      | Oct-1-en-3-one a, c                    | Mushroom-like                                |
      | Nonanal a, b, c                        | Soapy, citrus-like                           |
      | Unknown c, d, e                        | Flowery, soapy                               |
      | Decanal a, b, c, d                     | Soapy                                        |
      | (E)-Non-2-enal a, b, c, d, e           | Fatty, cardboard-like                        |
      | Linalool a, b                          | Flowery                                      |
      | Undecanal a, b, c, d, e                | Soapy, citrus-like, coriander-like           |
      | 3-Methylbutanoic acid a                | Cheesy                                       |
      | (2E,4E)-Nona-2,4-dienal a, d           | Fatty, nutty                                 |
      | Dodecanal a, b, c, d, e                | Soapy, coriander-like                        |
      | (2E,4E)-Deca-2,4-dienal a, c           | Fatty, deep-fried                            |
      | α-Isomethylionone a, b, c, d, e        | Violet-like                                  |
      | Geranyl acetone a, b                   | Soapy                                        |
      | Unknown d, e                           | Soapy, coriander-like                        |
      | Polysantol a                           | Sandalwood-like                              |
      | Unknown                                | Fatty, fruity, coconut-like                  |
      | β-Ionone a, b                          | Flowery, violet-like                         |
      | 2-Methylheptanoic acid a               | Fruity, dried plum-like                      |
      | Unknown e                              | Soapy, coriander-like                        |
      | (E)-4,5-Epoxy-(E)-2-decenal a, c, d, e | Metallic                                     |
      | Octanoic acid a, b                     | Musty, coriander-like, fatty                 |
      | p\-Cresol a, c                         | Fecal, horse stable-like                     |
      | Unknown c, d, e                        | Sandalwood-like, perfume-like                |
      | Sandranol a, b, c, d, e                | Sandalwood-like                              |
      | Patchouli alcohol a, c                 | Earthy                                       |
      | Sotolon a, d, e                        | Savory, celery-like                          |
      | Unknown                                | Fecal, earthy                                |
      | 4-Ethyloctanoic acid a                 | Goat-like                                    |
      | Unknown                                | Soap-like, perfume-like                      |
      | γ-Undecalactone a, c, d                | Peach-like, soapy                            |
      | Unknown                                | Fecal, musty                                 |
      | Unknown                                | Soapy, coriander-like                        |
      | γ -Dodecalactone a, c, d, e            | Peach-like, flowery                          |
      | Dodecanoic acid a, b                   | Wax-like, soapy                              |
      | Unknown c, d                           | Vanilla-like                                 |
      | Unknown                                | Vanilla-like                                 |
      | Vanillin a, b, c, d, e                 | Vanilla-like                                 |
      | Myristoleic acid a, b                  | Earthy, green/grassy, green bell pepper-like |
      | Raspberry ketone a, c, d, e            | Raspberry-like                               |
      | 5α-Androst-16-en-3-one a               | Sweaty, urinal, musk-like                    |
      | 5α-Androst-16-en-3α-ol a               | Sandalwood-like, musk-like                   |

      a Compound was tentatively identified by GC-O by comparison of odor quality and retention indices on DB-FFAP and DB-5 of reference compound.
      b Mass spectrum was compared with reference compound/in-house library.
      c Detected in blank unworn cotton pads.
      d Detected in perfume-free shower gel.
      e Detected in perfume-free detergent.
    • Selon le médecin brestois, l’alimentation n’a que « peu d’effets » sur l’odeur corporelle.

      Il a jamais mangé d’ail ou d’oignon ou bien ? :-)

  • Butler, Alimi et l’« éthique » | par Frédéric Lordon
    https://blog.mondediplo.net/butler-alimi-et-l-ethique

    L’intervention il y a un mois de Judith Butler n’en finit donc pas de produire du remous. Judith Butler a dit « résistance » — et pu mesurer ce qui s’en est suivi. Arié Alimi lui rétorque « éthique de la résistance ». On a compris le fond de l’affaire : il va s’agir de juger — donc de condamner. C’est à ça que servait « terrorisme » : à produire de la condamnation, dont l’unique fonction est que rien ne puisse être ajouté derrière elle. Mais « terrorisme » c’est du niveau de Macron, BHL ou Léa Salamé. Entre intellectuels, on passera donc par l’éthique et la philosophie morale. Car pour émettre de la condamnation bien fondée, il faut disposer d’une norme du juste et de l’injuste. Voilà à quoi Alimi ramène Butler. Disons que Judith Butler n’était pas entièrement à l’abri d’une objection de cette nature. Objectivement, une partie de sa propre philosophie l’appelle. C’est la possibilité de ce porte-à-faux qu’Arié Alimi a utilisée.

    La philosophie morale a toute sa dignité, et la réflexion éthique son domaine propre, ça va sans dire. Elle devient problématique quand elle sort de son ordre, comme dirait Pascal, et qu’elle entend annexer, ou au moins détourner, la lecture d’un événement qui appartient en première instance à un autre registre, entre autres celui de la philosophie politique.

    Il n’est pas fortuit que le mot « éthique » ait proliféré ces dernières décennies, et nous savons parfaitement à quoi cette prolifération a servi : à une vaste entreprise de dépolitisation. Dont le capitalisme néolibéral aura été le premier lieu, pour ne pas dire le premier bénéficiaire. Les entreprises sont éthiques, la finance est éthique ; comme Total, Orpéa a un comité d’éthique ; notre consommation devrait être éthique, notre tri des déchets aussi.

    Il ne s’agit pas de dire que la philosophie éthique est tout entière de cette eau de vaisselle. Mais qu’il y a un climat intellectuel général, et que, même à distance, la philosophie en enregistre les effets, dans les problèmes qu’elle choisit de se poser. La pensée politique également. Dont les lignes de réflexion immédiate s’en trouvent pré-orientées, sans qu’elle en ait toujours grande conscience. C’est pourquoi, le plus souvent, quand nous entendons « éthique », nous devrions dresser l’oreille : il se pourrait qu’il y ait du problème absurdement posé dans l’air. À l’évidence, avec l’objection qu’Alimi fait à Butler, nous y sommes en plein. Ça n’est pas tant qu’« éthique de la résistance » sonne comme un moyen de gagner sur tous les tableaux — on a dit résistance, mais on ajoute qu’il faut que ça demeure raisonnable. C’est qu’à mettre aussitôt le mot « éthique », toute lecture strictement positive, c’est-à-dire causale, de l’événement se trouve distordue, en fait empêchée, par rabattement immédiat dans la logique du jugement.

    Or il faut d’abord produire cette lecture positive, et la produire jusqu’au bout, au moins pour s’éviter le ridicule scolastique du jugement éthique suspendu dans les airs. Il se trouve que, là où on nous répète ad nauseam que tout est complexe, cette lecture est non seulement accessible mais tragiquement simple. Elle part de l’hypothèse que, parmi les combattants du Hamas le 7 octobre, il n’y en avait probablement pas un qui n’avait souffert antérieurement l’assassinat par Israël de ses êtres les plus chers, qui n’avait tenu dans ses bras le corps d’un enfant, d’un parent, d’un époux ou d’une épouse aimés, déchiquetés par les balles ou écrasés par les bombes. Que fait un individu qui est passé par là ? Il s’engage. Il s’engage dans une cause plus grande que lui, qui dépasse ses propres mobiles, mais qui s’alimente aussi de ces mobiles. Il s’engage parce qu’avant de vouloir la libération nationale, il a voulu la vengeance. Or la vengeance n’est pas juste, elle n’est pas éthique : elle est la vengeance. Et elle est sanguinaire. Celui qui veut la vengeance est possédé de rage meurtrière.

    En 75 ans, Israël a produit de la rage vengeresse à l’échelle d’un pays entier – et l’on préfère ne pas penser à ce que les événements actuels sont en train d’y ajouter. On comprend assez bien qu’en mettant bout à bout tous ces destins brisés, devenus autant de destins vengeurs, il risque tôt ou tard de s’en suivre des choses terribles. Abominables, possiblement. Et l’on voit au passage, qu’il n’y a aucun besoin d’invoquer de l’éthique pour en être horrifié, ou bien une éthique minimale seulement, du simple respect de toute vie humaine. Car oui, les crimes du 7 octobre nous laissent horrifiés. On se souvient des derniers mots de Kurz dans Au cœur des ténèbres : « horreur, horreur ». Et Conrad ne fait pas de l’éthique.

    Nous savions que, dans l’ordre des opérations intellectuelles, condamner est radicalement hétérogène à comprendre, auquel il fait obstacle la plupart du temps. Mais nous voyons que, à l’intérieur même des sentiments moraux, condamner se distingue d’être horrifié. On a besoin d’un équipement éthique somme toute modique, sans grand appareil normatif du juste et de l’injuste, pour être horrifié. L’éthique n’est nullement indispensable à produire ce qu’elle se croit seule à même de produire : le sentiment d’être horrifié. Ce sentiment ne naît pas d’une réflexion préalable sur le juste et l’injuste. L’horreur n’est pas justifiée ou injustifiée : elle est l’horreur.

    La grammaire de la justification n’est pas seulement superflue ici : elle est une impasse intellectuelle. Alimi écrit à l’adresse de Butler que « la contestation des termes de terrorisme et d’antisémitisme va dans le sens d’une justification politique et morale des actes du 7 octobre ». Tout est faux dans cette phrase, entendre : tout est absurde, rien n’a de sens, tout est construit de travers – et surtout tout est parfaitement scandaleux. Finalement « terrorisme » n’était pas réservé à BHL et Léa Salamé.

    Sans surprise, Alimi cite alors Sartre — qui a « justifié » le septembre noir des JO de 1972. Il aurait dû citer Fanon — que Sartre pourtant a préfacé. Fanon lui ne justifie rien. Il ne fait pas de l’éthique : il fait de la physique décoloniale. Il dit : voilà comment ça va se passer, et voilà pourquoi. En d’autres termes, il est matérialiste. Être matérialiste c’est analyser un paysage de forces, saisir comment elles se déterminent mutuellement, anticiper dans quel sens probable leur résultante pourra emmener, et si cette résultante ne nous plaît pas réfléchir à l’intervention d’une force supplémentaire qui n’était pas dans le paysage de départ mais qui pourrait en changer la dynamique d’ensemble. Voilà ce qu’est être matérialiste.

    Le drame de la pensée éthique c’est qu’elle est indécrottablement idéaliste et individualiste. Alors elle va en appeler à des principes, imaginant qu’ils ont quelque force propre, et puis à l’effort des individus. À leur effort éthique, à leur discernement en matière de juste et d’injuste. Si quelqu’un se sent d’aller donner des recommandations éthiques à Gaza en ce moment, qu’il n’hésite pas à se faire connaître, on le regarde. À défaut de faire le voyage et comme, inévitablement, l’éthique, une fois lâchée, prolifère, Alimi en appelle maintenant à celle « de l’intellectuelle ». Bien sûr, pour sommer l’intellectuelle de ne plus dire « résistance » sans la soumettre à une éthique de la résistance. On pourrait aussi considérer que si, par extraordinaire, de l’éthique pouvait trouver sa place dans la situation présente, elle devrait davantage être laissée à ceux qui y souffrent et s’y battent qu’à ceux qui regardent à distance.

    Mais tout ceci respire tellement l’humanisme bourgeois. C’est un pli, et lui aussi est indécrottable. Alimi reprend de Butler l’idée que « les moyens que nous utilisons reflètent le monde que nous voulons créer », mais pour l’affliger là encore d’un recodage éthique dont elle n’a en fait aucun besoin : on peut s’en donner une compréhension entièrement stratégique et politique.

    Contre la dynamique de la vengeance, il n’y a qu’un moyen et un seul : l’interposition d’un tiers — une institution — capable, elle, de produire de la condamnation, mais juridique, et de la réparation. Voilà, non pas le « principe éthique », mais la force à faire intervenir dans la situation.

    Sous les attendus d’une guerre de libération contre un oppresseur colonial, il y a les forces actives de la vengeance. Ce n’est pas l’invocation de principes éthiques qui pourra les modérer. La vengeance, c’est la réciprocité négative chimiquement pure, et contre la dynamique de la vengeance, il n’y a qu’un moyen et un seul : l’interposition d’un tiers — une institution — capable, elle, de produire de la condamnation, mais juridique, et de la réparation. Voilà, non pas le « principe éthique », mais la force à faire intervenir dans la situation. Or : qui a vu un tiers en Palestine ? Qui a vu de la réparation ? Typiques de toutes les situations coloniales, les arriérés de réparation s’accumulent en longue période, 75 ans en l’occurrence, promettant à l’explosion d’être plus violente à mesure que le temps passe. Et il faudrait que les Palestiniens se dotent d’une « éthique de la résistance » quand ils se soulèvent ? Mais dans quel monde vivent les gens qui peuvent dire des choses pareilles ? Le tiers est aux abonnés absents, et les puissances qui pourraient en tenir lieu ont pris outrageusement parti pour l’oppresseur. Peut-on s’étonner qu’après 75 ans les choses tournent mal, parfois même qu’elles tournent abominables.

    On n’en finit peut-être pas aussi vite. On dira par exemple que vouloir à tout prix sortir l’éthique de l’analyse finit par faire oublier ce dont elle est capable. À l’image de cet homme cruellement endeuillé lors des attentats de 2015 à Paris, qui a trouvé, on ne sait comment, la force d’écrire « Ils n’auront pas ma haine », et que c’est bien là un mouvement éthique, un admirable mouvement de l’âme même. Et c’est vrai, ça l’est. Mais voilà, on ne bâtit pas de la politique sur l’hypothèse de miracles individuels. Au reste, d’événements de cette nature, c’est le corps politique, transcendant aux individus, qui se charge, avec des moyens normalement orthogonaux à la haine et à la miséricorde : les moyens de la justice — non pas de la justice éthique mais de la justice judiciaire. Cette forme d’interposition qui fait tant défaut à Gaza.

    On dira aussi que tout ce propos est incohérent, puisqu’à la fin des fins, il prend parti — donc ne tient pas son registre de positivité jusqu’au bout. C’est vrai : il prend parti. Mais selon aucun argument de justification. On prend parti en regardant laquelle des deux colonnes de torts soufferts est la plus grande. On regarde, et la décision est vite faite. Finalement, c’est simple, simple — et laid — comme une situation coloniale : il y a un oppresseur et il y a un opprimé. D’aucuns soutiennent qu’à propos du 7 octobre toute réflexion devrait partir de « terrorisme ». Non, elle devrait partir de là.

    Frédéric Lordon

    • Fanon lui ne justifie rien. Il ne fait pas de l’éthique : il fait de la physique décoloniale. Il dit : voilà comment ça va se passer, et voilà pourquoi. En d’autres termes, il est matérialiste. Être matérialiste c’est analyser un paysage de forces, saisir comment elles se déterminent mutuellement, anticiper dans quel sens probable leur résultante pourra emmener, et si cette résultante ne nous plaît pas réfléchir à l’intervention d’une force supplémentaire qui n’était pas dans le paysage de départ mais qui pourrait en changer la dynamique d’ensemble. Voilà ce qu’est être matérialiste.

    • Dans mon souvenir ce que Fanon dit c’est que lutte de libération (et non pas tel ou tel individu) a à démont[r]er son surcroît de qualité éthique sur la domination qu’elle combat, en particulier dans l’usage de la violence (ce qui a peu à voir avec la comptabilité des torts de notre économiste de gauche).

    • Nous ne légitimons pas pour autant les réactions immédiates de nos compatriotes. Nous les comprenons, mais nous ne pouvons ni les excuser, ni les rejeter. Parce que nous voulons d’une Algérie démocratique et rénovée, parce que nous croyons qu’on ne peut pas s’élever, se libérer dans un secteur et s’enfoncer dans un autre, nous condamnons, le cœur plein de détresse, ces frères qui se sont jetés dans l’action révolutionnaire avec la brutalité presque physiologique que fait naître et qu’entretient une oppression séculaire.

      – Frantz Fanon, L’an V d la révolution algérienne, Paris, Maspero, 1966

    • On prend parti en regardant laquelle des deux colonnes de torts soufferts est la plus grande. On regarde, et la décision est vite faite. Finalement, c’est simple, simple — et laid — comme une situation coloniale : il y a un oppresseur et il y a un opprimé. D’aucuns soutiennent qu’à propos du 7 octobre toute réflexion devrait partir de « terrorisme ». Non, elle devrait partir de là.

      Frédéric Lordon

    • merci @rastapopoulos.
      On oublie trop (merci Sartre...) que Fanon fut aussi un psychiatre, d’abord au contact, à Saint-Alban, de ce qui deviendra la psychothérapie institutionnelle. De celle-ci on rappelle volontiers qu’elle se donne pour tache de soigner l’institution.
      Un mouvement de libération, processus instituant, exige lui aussi du soin. Ce n’est pas un enjeu moral mais une clé pour son devenir et c’est ce sur sur quoi Butler (son Hamas comme composante de « la gauche mondiale ») comme Lordon font allègrement l’impasse.

      #Franz_Fanon

    • En 75 ans, Israël a produit de la rage vengeresse à l’échelle d’un pays entier – et l’on préfère ne pas penser à ce que les événements actuels sont en train d’y ajouter. On comprend assez bien qu’en mettant bout à bout tous ces destins brisés, devenus autant de destins vengeurs, il risque tôt ou tard de s’en suivre des choses terribles. Abominables, possiblement.

      Mon interprétation :
      Dans les pays de « l’Occident global », nul ne pourra désormais prétendre être à l’abri de la vengeance de ceux que nos dirigeants ont laissé se faire opprimer et déposséder. Quant aux dirigeants, ils auront toute latitude de se bunkériser et de bunkériser nos esprits et nos corps. Israël a signé l’arrêt de mort de la démocratie et les veuleries de nos « démocrates » ne sont que la manifestation de ses derniers sursauts d’agonie. Bienvenue dans un monde néo-féodal.

      #brutalité #arbitraire #théocratie

    • @colporteur mais Fanon comprend, il condamne et il comprend… Car comme le dit Lordon (et c’est il me semble vrai sur ce point) Fanon fait de la « physique » coloniale, matérialiste : après des décennies d’oppression, d’horreur, de meurtres en toute impunité avec l’approbation de la plupart des nations unies qui n’ont presque rien fait en 75 ans… il est logique que les oppressés explosent (au figuré et parfois au sens propre). Ce qui était pareil pour les algériens qui n’en pouvaient plus. Fanon sait que ça ne va pas, il condamne « plein de détresse » la brutalité et l’horreur, mais il comprend la logique qui presque à coup sûr aboutit à ça. La fenêtre pour sortir par une piste moins brutale est minuscule, si elle existe… :(

  • Collapse highlights need to protect critical foundations | Reuters
    https://www.reuters.com/world/us/baltimore-bridge-collapse-highlights-need-protect-critical-foundations-2024


    U.S. Army Corps of Engineers staff onboard Hydrographic Survey Vessel CATLETT observe the damage resulting from the collapse of the Francis Scott Key Bridge in Baltimore, March 26, 2024.
    USACE Photo

    The collapse of Baltimore’s Key Bridge has highlighted what engineers say is an urgent need to better protect the piers holding up spans over shipping channels as the size of cargo ships has grown in recent decades.

    Federal authorities continue an investigation into why a massive cargo ship lost power and crashed into a pier of the Francis Scott Key Bridge early Tuesday, bringing down the structure and killing six workers who had been filling potholes atop it.

    The Maryland Transportation Authority did not respond to questions about what, if any, protections were in place for the Key Bridge’s foundation piers — which bore the weight of the structure and all the vehicles on it — and whether updates might have been needed.

    “The construction code has got to do better,” said Erin Bell, chair of the College of Engineering and Physical Sciences at the University of New Hampshire and an expert on bridge engineering. “Our job as engineers and our duty to society is that we learn from these failures.”

    Bridges such as the one in Baltimore are classified as “fracture critical” by the federal government - meaning that if one portion of the bridge collapses, it’s likely to take down the rest of the structure with it.

    According to the Federal Highway Administration, there are more than 16,800 such spans in the U.S. - including such famed structures as the Brooklyn Bridge and the Manhattan Bridge in New York, along with the Golden Gate Bridge in San Francisco.

    Maryland Governor Wes Moore said Thursday that recovering the missing workers and bringing closure to their families remained a top priority.

    U.S. Transportation Secretary Pete Buttigieg said on Wednesday that the Key Bridge “was simply not made to withstand a direct impact on a critical support pier from a vessel that weighs about 200 million pounds.”

    Bell and other engineers said that while that is correct, it doesn’t address the serious questions about what safety measures could have prevented the cargo ship from running into the pier, or absorbed the crush of the impact to keep the foundation intact.

    • NTSB Timeline Reveals Crucial Minutes Leading Up to Baltimore Bridge Strike
      https://gcaptain.com/ntsb-timeline-reveals-crucial-minutes-leading-up-to-baltimore-bridge-strik


      U.S. Army Corps of Engineers staff onboard Hydrographic Survey Vessel CATLETT observe the damage resulting from the collapse of the Francis Scott Key Bridge in Baltimore, March 26, 2024.
      USACE Photo

      The NTSB released the timeline after boarding the ship on Wednesday to gather perishable, factual evidence. The agency also revealed 56 containers with hazardous materials, some of which were breached.

      The U.S. Coast Guard recovered approximately 6 hours of voyage data recorder (VDR) data from the DALI on the morning of the accident and provided it to the NTSB. The data covers the period from 00:00 to 06:00 EDT on March 26, 2024. The NTSB is continuing to obtain the remaining 30 days of data that the VDR is required to record.

      The VDR data, which includes audio from the ship’s bridge and VHF radios, varies in quality due to background noise and alarms. Further analysis will be conducted at the NTSB’s lab to enhance the audio clarity. All information is preliminary and subject to final validation and change.

      The VDR also recorded limited system data such as ship speed, engine RPM, rudder angle, ship heading, and some alarm information.

      The times expressed below are as recorded by the VDR and converted to local eastern daylight time, as shared by the NTSB:

      The VDR recorded the ship’s departure from Seagirt Marine Terminal at approximately 00:39 EDT, recorded the ship’s transit outbound in the Fort McHenry Channel, and the striking of the Francis Scott Key Bridge (1-695).

      By 01:07 EDT, the ship entered the Fort McHenry Channel.

      By 01:24 EDT, the ship was underway on a true heading of approximately 141 degrees in the Fort McHenry Channel at an indicated speed over ground of approximately 8 knots/9 miles per hour.

      At 01:24:59 EDT numerous aural alarms were recorded on the ship’s bridge audio. Around the same time, VDR ship system data ceased recording, however, the VDR audio continued to be recorded using the VDR’s redundant power source.

      Around 01:26:02, the VDR resumed recording ship system data. During this time, there were steering commands and rudder orders on the VDR audio.

      Around 01:26:39 the ship’s pilot made a general VHF radio call for tugs in the vicinity of the DALI. MDTA data from around this time indicated the pilot association dispatcher phoned the MDTA duty officer regarding the blackout.

      Around 1:27:04, the pilot commanded the DALI to drop the port anchor and issued additional steering commands.

      Around 1:27:25, the pilot issued a radio call over the VHF radio and reported the DALI had lost all power approaching the Key Bridge. Around this time, MDTA data shows the following occurred:
      • MDTA duty officer radios two units already, one on each side of the bridge, to close the bridge.
      • All lanes are shut down by MDTA.

      Around 1:29:00, the ship’s speed over ground was recorded as just under 7 knots/8 miles per hour. From this moment until approximately 1:29:33, VR audio recorded sounds consistent with the collision with the Key bridge. Additionally, around this time, an MDTA dash camera shows the bridge lights extinguishing. Additional analysis of the VR audio and comparison of other time sources will be needed to determine the exact time of contact between the DALI and Key Bridge.

      At 1:29:39 the pilot reported the Key Bridge down over VHF to the USCG.

  • Russian Navy Enters Warship-Crowded Red Sea Amid Houthi Attacks - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2024-03-28/russian-warships-enter-crowded-red-sea-amid-houthi-attacks


    le destroyer Maréchal Chapochnikov Archives AFP

    Russian warships from the Pacific Fleet have crossed the Bab-el-Mandeb Strait and entered the Red Sea, the state-run Tass news agency said, venturing into a maritime region plagued by Houthi attacks and crowded with naval vessels.

    The detachment included the missile cruiser Varyag and frigate Marshal Shaposhnikov, Tass reported Thursday, citing the Russian Pacific Fleet’s press service, which said the ships were carrying out “assigned tasks within the framework of the long-range sea campaign.” The ultimate destination of the ships was unclear from the report, as was the reason Russia sent vessels to the area.
    […]
    Earlier this month, Iran, Russia and China held joint naval exercises in the Indian Ocean, according to Russia’s Defense Ministry. Both the Varyag and Marshal Shaposhnikov took part in the drills, which Russia said were meant to practice “safety in maritime economic activities,” including liberating ships hijacked by pirates.

    Russia has also sought a naval base on the Red Sea in Sudan, though a civil conflict in that country may put back those plans.

  • Du « matériel éducatif » (précisément des « recueils de #poésie »), est distribué aux soldats sionistes expliquant qu’il faut raser Gaza et exterminer ses habitants

    "נביא אש בחומותייך עזה" : שיח הנקמה חילחל גם לאסופת שירה שמפרסם צה"ל - ספרות
    https://www.haaretz.co.il/gallery/literature/2024-03-26/ty-article-magazine/.premium/0000018e-7ad9-d96c-af9f-7ed9e9fa0000

    • Des recueils de poèmes distribués aux soldats israéliens incitent au meurtre des Gazaouis
      https://www.courrierinternational.com/article/conflit-des-recueils-de-poemes-distribues-aux-soldats-israeli

      Dans une longue enquête publiée par Ha’Aretz, les journalistes Or Kashti et Gili Izikovich révèlent qu’Ofir Livius, directeur du Corps éducatif de Tsahal, un département censé former les soldats aux droits civiques et à l’éthique militaire, a décidé d’assurer le moral des troupes en commandant et en distribuant des recueils de poèmes hébreux datant de l’Antiquité, mais également des textes contemporains rédigés par des auteurs israéliens ultraorthodoxes ou ultranationalistes religieux.

      Lire aussi : Conflit. Pillages et vandalisme à Gaza : les soldats israéliens rappelés à l’ordre

      Le quotidien israélien explique que ces recueils de poésie, “publiés sous l’intitulé Hinneni [‘Me voici’], sont l’œuvre de Mashiv Haruach [‘Revivifier l’âme’]”, un groupe d’écrivains juifs israéliens dont les membres se sont donné pour mission d’établir “une continuité entre les textes hébreux d’exécration des Philistins et les conflits contemporains dans et autour de la bande de Gaza”.

      Dans l’Antiquité, les Philistins, un peuple d’origine hellénique, contrôlaient un territoire s’étendant de Jaffa (au sud de l’actuelle Tel-Aviv) jusqu’au Sinaï en passant par Gaza, capitale de la “pentapole” philistine, dont les quatre autres villes étaient et sont toujours situées dans le territoire israélien actuel : Ashdod, Ashkelon, Gath et Ekron, un territoire désigné en hébreu sous le nom de “Plaine de Philistie” (Mishor Pleshet).

      “Ô Gaza, nous mettrons le feu à tes murs”

      “Après les massacres commis par le Hamas, l’association entre les Philistins de l’Antiquité et les Palestiniens contemporains (qui n’ont pourtant aucun rapport entre eux) a repris de la vigueur et est en passe d’imprégner toute la conscience collective israélienne et, évidemment, celle des soldats israéliens engagés sur le front gazaoui”, relève Ha’Aretz.

      Lire aussi : Guerre à Gaza. Israël de plus en plus isolé sur la scène internationale

      Compilés dans cinq volumes, de nombreux textes de Hinneni sont particulièrement édifiants, d’autant qu’ils bénéficient de l’imprimatur du chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzl Halevi. Et Ha’Aretz de citer quelques exemples :

      “Ô Gaza, nous mettrons le feu à tes murs et nous détruirons tes palais. […] Et si, dans le récit des souffrances de notre peuple, nous devions ajouter un nouveau paragraphe, tu éprouveras notre vengeance et paieras de chaque dent et de chaque cheveu. […] Nous briserons la nuque de chacun de tes enfants sur nos rochers. […] Nous noierons ton mal dans ton propre sang.”

    • présentation des recueils

      הזכות לומר « הנני ! »
      https://kenes-media.com/%D7%96%D7%9E%D7%9F-%D7%A7%D7%99%D7%91%D7%95%D7%A5-%D7%A2%D7%99%D7%AA%D7%95%D7%9F-%D7%94%D7%A7%D7%99%D7%91%D7%95%D7%A6%D7%99%D7%9D/%D7%94%D7%96%D7%9B%D7%95%D7%AA-%D7%9C%D7%95%D7%9E%D7%A8-%D7%94%D7%A0%D7

      הזכות לומר “הנני!”
      תאריך: ינואר 23,

      החייל שכותב מתוך הטנק, שיר על זוגיות וגעגועים במלחמה ושיר שנולד מתוך רגשות אשמה כבדים של חייל בבסיס רעים. תא"ל אופיר לויוס (בית רימון), משורר בעצמו, יזם הוצאת אסופה של משוררים מגוייסים" למלחמה בשיתוף כתב העת לשירה יהודית-ישראלית “משיב הרוח”

      בשנים האחרונות אני זוכה ללוות את קצין חינוך ראשי בצה"ל, גיבור ישראל תא"ל אופיר לויוס (בית רימון) בכתיבתו. (ה"שדכן" היה חברנו המשותף, הסופר אסף ענברי). הליווי לאיש הלוחם-חולם המיוחד הזה נעשה גם באופן פרטי וגם בעזרת “משיב הרוח”, כתב עת לשירה יהודית-ישראלית, אותו אני עורך, ככה שזכינו שאופיר יהיה חניך המחזור ה-20 של “מזמור”, כיתת השירה שלנו, אותה הנחיתי במהלך שנת תשפ"ג יחד עם המשוררת בַּכֹּל סֶרְלוּאִי. 

      הקשר בינינו חזק מאוד ונמשך כל הזמן, וכבר ביום שני ה-9 באוקטובר, דיברנו על האפשרויות של “משוררים-מגויסים” למלחמה, ואופיר זרק את הרעיון של אסופת-שירה. 

      מהר מאוד עשינו אצלנו, במערכת “משיב הרוח”, חשיבה על זה, לצד פרויקטים נוספים של “גיוס-משוררים” לצרכים האזרחיים וגם הצבאיים שהציפו את השטח, וניסחנו והוצאנו קול-קורא דחוף ומוגבל בזמן, תחת הכותרת “על הזכות הגדולה לומר: הנני!”. 

      מתוך רעם התותחים וגילוין של זוועות בלתי נתפסות, ולצידן אינספור גילויי גבורה, הקרבה והתמסרות, למול היחד הישראלי שנקרע בשנה שחלפה לגזרים והתאחה מחדש בבת אחת, בכאבים עצומים, הימים הנוראים והגדולים הללו הביאו אותנו לבקש להשיב את הרוח הישראלית הגדולה. להתמלא מחדש בערכי הרעות והערבות, באמונה בצדקת הדרך, במלחמה כתף אל כתף אל מול הקמים עלינו, הפעם מול גילויי רוע בלתי נתפס. אנחנו עם שיודע מלחמות ומאבקים ויודע גם לצמוח מתוכם. ב-75 שנות המדינה, מימיה הראשונים ממש, ליוותה השירה העברית את הקוממיות הישראלית, על אתגריה המורכבים. פעמים רבות הייתה זו רוח השירה שלא רק העניקה מילים לכאבים ולתקוות, אלא הייתה שם לפני הלוחמים, בפיהם ובליבם, בדרך אל הניצחון. 

      לקול הקורא נענו מאות כותבות וכותבים, ובחשיבה מחודשת עם קח"ר והצוות הנפלא שלו, החלטנו שאין טעם להוציא עכשיו, תוך כדי הלחימה, גיליון אסופה מלאה ועבת כרס, ועדיף לערוך מתוך השירים שהגיעו ושעוד יגיעו גם מהשטח, מאזרחים ומחיילים, אסופות קטנות, להדפיס אותן פעם בשבועיים, וככה להפיץ אותן בין הלוחמים בשטח. 

      ואכן כך היה: הצוות של מפקדת קצין חינוך ראשי (מקח"ר), שתוגבר גם בנשות ואנשי מילואים מוכשרים מאוד, התארגן יחד איתנו ותוך כמה ימים נערכה והודפסה אסופת “הנני” הראשונה, כאשר את השירים מלווים בדיאלוג חזק מאד צילומיו של זיו קורן (צלם העיתונות החשוב בארץ). עד כה, עומדים ביעדי התדירות שקבענו לעצמנו של פעם בשבועיים, הודפסו והופצו שש אסופות הנני! חלק מן השירים, מאלו ששלחו החיילים, מופיעים גם ב"דף השירה" של “הנני” שאנו עורכים בעיתון צה"ל “במחנה”, שהופיע בחודשים הללו מחדש, שבע שנים לאחר שנסגר. 

      תגובות ראשוניות לזוועות 
      כעורך של האסופות, אני מנסה למצוא קווים מחברים שקשורים גם ל’רוח העם" ולרוח הלחימה באותו הזמן. האסופה הראשונה הייתה בעיקר של אזרחיות ואזרחים, מכל הארץ, מכל הדורות וקשת ההשקפות, ומכיוון שהזדרזנו וגם תחמנו את הדד-ליין, החומר שהגיע היה בעיקר תגובות ראשוניות לזוועות ולטראומה הבלתי נתפסות של שמחת תורה, אבל כבר גם לרוח הגדולה, לגילויי הגבורה, ההקרבה וההתמסרות הבלתי נתפסים אף הם שהחלו להיוודע. הינה למשל שיר שבחרתי כי יפתח את שירי האסופה הראשונה, שנכתב בידי א’, קצין צעיר, איש צוות אויר מאחד מקיבוצי גוש עציון, שגויס מייד למלחמה: 

      והעם/ א’, צוות אוויר 
      וְזֹאת הַבְּרָכָה 
      אֲשֶׁר בֵּרַךְ יִשְׂרָאֵל אֶת בָּנָיו, בְּצֵאתָם לִקְרַאת פְּלִשְׁתִּים 
      “נְבָרֶכְךָ, וְתִשְׁמְרֵנוּ 
      נָאֵר פָּנֵינוּ אִישׁ אֶל אָחִיו, וִיחֻנֵּנוּ 
      נִשָּׂא פָּנֵינוּ אֶל־עָל, וְנָשֵׂם שָׁלוֹם, 
      עָלֵינוּ וְעַל כָּל עוֹלָמוֹ, וְעַל יִשְׂרָאֵל, וְעַל יְרוּשָׁלַיִם 
      וְהָיוּ הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה אֲשֶׁר הִתְפַּלַּלְנוּ וַאֲשֶׁר בָּכִינוּ וַאֲשֶׁר אָהַבְנוּ 
      חֲתוּמִים בְּלֵב יִשְׂרָאֵל, לְדוֹר דּוֹר” 

      שיר מתוך הטנק 
      באסופה השנייה החלטנו שהיא תוקדש כולה רק לשירים שהגיעו מחיילות וחיילים, בסדיר, קבע ומילואים, כולל מלוחמים שהיו כבר חלק מהמערכה ממש. הגיעו שירים חזקים מאוד מהמשורר הצעיר איתן דקל, מתוך הטנק שלו בקיבוץ בארי, ועוד שירים חזקים ומרגשים שנכתבו ותיעדו בזמן אמת את השחרור של קיבוצים ומושבים בעוטף, לצד שירים עדינים ונוגעים מאוד, כמו של אריה מישקין, רוית גרוסמן דוד ונתנאל אלינסון, שכתבו על זוגיות וגעגועים מתוך חוויות המלחמה. 

      הינה למשל השיר הנהדר של נתנאל אלינסון, המוכר כאיש חינוך וידיעת הארץ, ממקימי המכינות הקד"צ בערבה ומי שחיבר את רב-המכר “קיצור תולדות הישראליות”, במה שהוא למעשה השיר הראשון שכתב ופרסם: 

      שיחה מהמילואים / נתנאל אלינסון, לוחם במילואים בפלס"ר צנחנים, עזה 

      – מָה שְׁלוֹמֵךְ אֲהוּבָה? 
      – מַרְגִּישָׁה מְצֻיָּן! 
      (נוֹשֶׁמֶת עָמֹק. מַסְתִּירָה אֶת הַכְּאֵב. 
      כִּי יוֹדַעַת, 
      אִם הוּא יַרְגִּישׁ שֶׁטּוֹב לָנוּ, יוּקַל לוֹ) 
      – וּמָה שְׁלוֹמְךָ אָהוּב? 
      – מַמָּשׁ טוֹב! 
      (מְטַאֲטֵא אֶת אִי־הַוַּדָּאוּת. 
      אִם הִיא יוֹדַעַת שֶׁטּוֹב לִי הִיא שְׂמֵחָה יוֹתֵר) 
      כָּכָה שְׁנֵינוּ 
      מְשַׁקְּרִים זֶה לָזוֹ 
      מֵאַהֲבָה. 
      הֲרֵי כְּבָר אָמְרוּ חֲכָמִים 
      שֶׁמֻּתָּר לְשַׁקֵּר מִפְּנֵי הַשָּׁלוֹם 
      וְעַכְשָׁו 
      זְמַן מִלְחָמָה

    • le lien vers les recueils successifs (site des IDF)
      https://www.idf.il/156408

      אסופות ״הנני״

      et sur le site de l’association de poésie
      (8 recueils à ce jour)

      הִנֵּנִי - משיב הרוח
      https://mashiv.org.il/here-i-am

      על הזכות הגדולה לומר: הִנֵּנִי!
      לאסופות
      לסרטונים
      אסופות השירה ’הִנֵּנִי, מבית ’משיב הרוח’ ומקח"ר צה"ל

      כבר בשבוע הראשון למאורעות, חברנו יחד: מפקדת קצין חינוך ראשי בצה"ל (מקח"ר) וכתב העת לשירה ’משיב הרוח’, להוצאת ’קול-קורא’ לאסופת שירה בימי מלחמה, בעקבות מאורעות שמחת-תורה תשפ"ד ומלחמת ’חרבות-ברזל’.

      התותחים רועמים. זוועות מתגלות, ולצידן אינספור גילויי-גבורה. היחד הישראלי שנקרע השנה לגזרים מתאחה מחדש, בכאבים עצומים.
      הימים הנוראים והגדולים הללו הביאו אותנו לבקש להשיב את הרוח הישראלית הגדולה. להתמלא מחדש בערכי הרעות והערבות, באמונה בצדקת-הדרך, במלחמה כתף-אל-כתף אל מול הקמים עלינו, הפעם מול גילויי רוע-בלתי-נתפס.

      אנחנו עם שיודע מלחמות ומאבקים ויודע גם לצמוח מתוכם. ב-75 שנות המדינה, מימיה הראשונים ממש, ליוותה השירה העברית את הקוממיות הישראלית, על אתגריה המורכבים. פעמים רבות היתה זו רוח השירה שלא רק העניקה מילים לכאבים ולתקוות, אלא היתה שם לפני הלוחמים, בדרך אל הנצחון.

      ל’קול-הקורא’ שהוצאנו נענו תוך ימים ספורים מאות כותבות וכותבים, וממשיכים להיענות, גם בימים הללו, חיילות וחיילים (הקול-הקורא לחיילים איננו מוגבל בזמן).

      בכוונתנו להיערך בשבועות הקרובים לארגון ועריכת החומר הרב שנאסף, להוצאת גליון מיוחד של ’משיב הרוח’ שיוקדש לעת הזו.
      בינתיים, בשיתוף עם מקח"ר, אנחנו אוספים ובוחרים מן השירים שהגיעו אסופות-קטנות לשירה (בכל אסופה בין 10-12 שירים), מדפיסים ומפיצים אותן בעיקר למפקדי צה"ל (מהרמטכ"ל ופורום-מטכ"ל ועד למפקדים בדרגי-השטח) אך חשוב לנו שתהיינה זמינות גם לציבור הרחב. עד-כה הופיעו שלוש אסופות: האחת יוחדה בעיקר לשירים שנכתבו מתוך ובסמוך לאירועי השביעי באוקטובר, ע"י כותבות וכותבים ממגוון הקשת הישראלית, השנייה הוקדשה כולה לשירים מאת חיילות וחיילים, חלקם הגדול לוחמים בפועל במערכה, והשלישית שילבה שירים מן העורף ומן החזית.

      מוזמנות ומוזמנים להיחשף לאסופות השירים ’הִנֵּנִי, להוריד אותן (ללא תשלום) וגם להפיצן הלאה

      (le lien vers une version [en] du site ne va que sur la page d’accueil générale de l’association)
      https://mashiv.org.il/english

    • génial ce bouton “traduire” :

      Nous sommes un peuple qui connaît les guerres et les luttes et qui sait aussi comment en sortir. Au cours des 75 années d’existence de l’État, dès ses premiers jours, la poésie hébraïque a accompagné le communisme israélien à travers ses défis complexes. Bien souvent, c’était l’esprit de la poésie qui non seulement donnait des mots aux douleurs et aux espoirs, mais qui était également présent devant les guerriers, sur le chemin de la victoire.

      La « voix d’appel » que nous diffusons a reçu en quelques jours une réponse de centaines d’écrivains, et continue de répondre, même aujourd’hui, par des soldats (la voix d’appel pour les soldats n’est pas limitée dans le temps).
      [...]

      Jusqu’à présent, trois recueils ont paru : le premier était principalement consacré aux chansons écrites à partir des événements du 7 octobre et autour des événements du 7 octobre, par des écrivains d’origines israéliennes diverses, le second était entièrement consacré aux chansons de soldats, dont la plupart étaient d’actuels combattants de la campagne, et le troisième combinait les chants de l’arrière et du front.

  • Actualité | À Vannes, le château de l’Hermine refait surface | Inrap
    https://www.inrap.fr/vannes-le-chateau-de-l-hermine-refait-surface-morbihan-17902

    Une équipe de l’Inrap – missionnée par la Ville de Vannes – vient de mettre au jour les vestiges du château de l’Hermine, construit par le duc de Bretagne Jean IV à partir des années 1380. Les recherches ont révélé le logis ducal et sa façade ornementée, différentes pièces ainsi que des espaces de circulation dont plusieurs escaliers. L’ensemble permet d’esquisser un premier plan de cet édifice.

    https://www.youtube.com/watch?v=yUkXKuu-AHQ&t=233s

  • Nadera Shalhoub-Kevorkian qui avait douté des viols commis par le Hamas est réintégrée - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/nadera-shalhoub-kevorkian-qui-avait-doute-des-viols-commis-par-le-

    Présentation à la sauce israélienne, mais tout de même...

    L’université hébraïque de Jérusalem a annoncé mercredi qu’elle réintégrerait la professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian, qui avait été suspendue après une série de déclarations incendiaires, y compris des propos qui auraient été perçus comme niant les viols de femmes commis par les terroristes du Hamas lors de leur attaque meurtrière contre le sud d’Israël le 7 octobre dernier.

    L’université a fait savoir dans un communiqué que son doyen, le professeur Tamir Sheafer, avait rencontré Mme Shalhoub-Kevorkian et qu’au cours de leur conversation, elle avait « clairement indiqué qu’en tant que chercheuse féministe, elle croyait les victimes et ne doutait pas de leurs affirmations, et qu’elle ne niait pas qu’il y avait eu des incidents de viol le 7 octobre ».

    Il ne lui a pas été demandé de revenir sur ses propos selon lesquels Israël commettait un génocide à Gaza, a rapporté le quotidien Haaretz.

    L’université a déclaré que, suite à cette clarification, elle n’avait trouvé aucune objection à la réintégration de Shalhoub-Kevorkian et que celle-ci continuerait à enseigner à l’école de travail social et de protection sociale.

    En annonçant cette décision, Sheafer a indiqué que « l’université hébraïque condamne fermement les propos incitatifs a la haine ainsi que les menaces à l’encontre des étudiants, des professeurs, des employés, des individus et des groupes, et appelle tous les membres de la communauté académique à maintenir un environnement d’étude et de recherche sûr et respectueux ».

    L’université avait suspendu Shalhoub-Kevorkian au début du mois, annonçant qu’en dépit de l’avertissement qui lui avait été donné de cesser ses activités, elle continuait à faire des « déclarations qui sèment la discorde » qui « mettent notre institution estimée dans l’embarras », et accusant Shalhoub-Kevorkian de profiter de sa liberté d’expression académique « pour inciter à la haine et semer la discorde ».

  • La Haute Cour ordonne la cessation du financement des yeshivot après le 1er avril - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/la-procureure-generale-declare-que-la-conscription-des-haredim-dev

    Dans un geste spectaculaire, la Cour suprême de justice a émis une ordonnance provisoire interdisant au gouvernement de payer les allocations mensuelles d’au moins certains étudiants ultra-orthodoxes des yeshivot après le 1er avril, étant donné que le cadre juridique leur permettant de différer leur service militaire aura expiré.

    Les étudiants des yeshivot qui n’ont pas obtenu de report du service militaire après le 1er juillet 2023 et qui ne se sont pas présentés à la conscription seront désormais inéligibles aux allocations mensuelles, selon la décision du tribunal.

    Ceux qui ont bénéficié d’une exemption avant cette date seront toujours éligibles, mais leurs allocations pourraient également être supprimées si le gouvernement n’adopte pas un nouveau cadre législatif leur permettant d’obtenir des exemptions de service militaire.

    Des dizaines de milliers d’étudiants ultra-orthodoxes reçoivent des allocations mensuelles pour leurs études dans les yeshivot, et ces paiements sont essentiels pour les partis politiques ultra-orthodoxes.

    Le bureau de la procureure générale a annoncé jeudi à la Haute Cour qu’à partir de lundi matin, l’État sera légalement obligé de procéder à la conscription des étudiants ultra-orthodoxes des yeshivot et qu’il n’y aura plus de base légale permettant à l’État de leur verser une allocation mensuelle.

    Cette situation juridique est à la fois radicale et dramatique, car des milliers d’étudiants haredim de yeshivot pourraient être soudainement appelés au service militaire.

    (...)
    Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a vivement critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour sa demande de prolongation.

    « Alors que le pays est en guerre, la principale préoccupation du Premier ministre ces derniers jours a été de trouver un moyen d’exempter les ultra-orthodoxes de la conscription afin d’assurer la stabilité de sa coalition », a indiqué Lapid.

    Qualifiant la demande « d’insulte », Lapid a insisté sur le fait qu’il n’y avait « aucune raison d’approuver une nouvelle date butoir ».

  • Chronique de Jérusalem : Premier épisode
    https://ricochets.cc/Chronique-de-Jerusalem-Premier-episode-7425.html

    Récit de voyage d’avant le 7 octobre 2023 : où l’on comprend pourquoi les Palestiniens n’en peuvent plus. C’est une ville occupée depuis 1967 au mépris du droit international. Le truc c’est de te faire passer pour un pèlerin, mais ça marche pas à tout les coups ! #Les_Articles

  • October 7: Forensic analysis shows Hamas abuses, many false Israeli claims
    By Richard Sanders and Al Jazeera Investigative Unit
    Published On 21 Mar 202421 Mar 2024 | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2024/3/21/october-7-forensic-analysis-shows-hamas-abuses-many-false-israeli-claims

    Al Jazeera’s Investigative Unit (I-Unit) has carried out a forensic analysis of the events of October 7, when Hamas fighters launched an incursion into Israel that has transformed the politics of the Middle East.

    October 7 reveals widespread human rights abuses by Hamas fighters and others who followed them through the fence from the Gaza Strip and draws up a comprehensive list of those killed. (...)

    #7oct

    • Guerre à Gaza : Al Jazeera révèle le récit du 7 octobre que les grands médias négligent de rapporter
      Peter Oborne | Vendredi 29 mars 2024 | MEE
      https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-gaza-al-jazeera-revele-le-recit-du-7-octobre-que-les-medias-br

      Un nouveau documentaire révèle la manière dont des allégations fausses et incendiaires concernant l’attaque menée par le Hamas en Israël se sont imposées dans la presse

      Précis. Sobre. Perspicace. Rigoureux. L’unité d’investigation d’Al Jazeera a produit un film documentaire qui raconte ce qui s’est réellement passé le 7 octobre.

      Ce documentaire, qui fait autorité, n’hésite pas à détailler les atrocités et les crimes de guerre perpétrés par le Hamas. Il démontre toutefois, sans l’ombre d’un doute, que nombre des récits macabres émanant de sources israéliennes sont fallacieux.

      Les récits particulièrement incendiaires, qu’il s’agisse des allégations de viol généralisé ou de bébés décapités et brûlés, n’étaient pas étayés par des preuves ou étaient des mensonges purs et simples. Pourtant, ils ont ouvert la voie à la sauvagerie meurtrière de l’assaut israélien sur Gaza qui a suivi et qui a été décrit par la Cour internationale de justice comme constituant un génocide plausible.

      Al Jazeera propose une analyse minutieuse de la manière dont ces récits ont été diffusés auprès du public. Cela implique un examen approfondi de Zaka, l’unité israélienne d’intervention d’urgence composée d’auxiliaires médicaux qualifiés qui interviennent lors d’événements terroristes et d’homicides. (...)

    • War on Gaza: We were lied into genocide. Al Jazeera has shown us how Jonathan Cook | Middle East Eye | 28 March 2024 12:28 GMT
      https://www.middleeasteye.net/big-story/gaza-war-lies-genocide-al-jazeera-shown-how
      https://www.middleeasteye.net/sites/default/files/images-story/A+young%20girl%20injured%20in%20Israeli%20bombardment%2C%20reacts%20a

      (...) First, the crimes Hamas committed against civilians in Israel on 7 October - and those it did not - have been used to overshadow the fact that it carried out a spectacularly sophisticated military operation on 7 October in breaking out of a long-besieged Gaza.

      The group knocked out Israel’s top-flight surveillance systems that had kept the enclave’s 2.3 million inhabitants imprisoned for decades. It smashed holes in Israel’s highly fortified barrier surrounding Gaza in at least 10 locations. And it caught unawares Israel’s many military camps next to the enclave that had been enforcing the occupation at arms’ length.

      More than 350 Israeli soldiers, armed police and guards were killed that day.

      Second, the documentary undermines the conspiracy theory that Israeli leaders allowed the Hamas attack to justify the ethnic cleansing of Gaza - a plan Israel has been actively working on since at least 2007, when it appears to have received US approval.

      True, Israeli intelligence officials involved in the surveillance of Gaza had been warning that Hamas was preparing a major operation. But those warnings were discounted not because of a conspiracy. After all, none of the senior echelons in Israel stood to benefit from what unfolded on 7 October.

      Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu is finished politically as a result of the Hamas attack, and will likely end up in jail after the current carnage in Gaza ends.
      A colonial arrogance

      Israel’s genocidal response to 7 October has made Israel’s brand so toxic internationally, and more so with Arab publics in the region, that Saudi Arabia has had to break off plans for a normalisation agreement, which had been Israel and Washington’s ultimate hope.

      And the Hamas operation has crushed the worldwide reputation of the Israeli military for invincibility. It has inspired Yemen’s Ansar Allah (the Houthis) to attack vessels in the Red Sea. It is emboldening Israel’s arch-enemy, Hezbollah, in neighbouring Lebanon. It has reinvigorated the idea that resistance is possible across the much-oppressed Middle East.
      Israel-Palestine war: Why is the media ignoring evidence of Israel’s own actions on 7 October?
      Read More »

      No, it was not a conspiracy that opened the door to Hamas’ attack. It was colonial arrogance, based on a dehumanising view shared by the vast majority of Israelis that they were the masters and that the Palestinians - their slaves - were far too primitive to strike a meaningful blow.

      The attacks of 7 October should have forced Israelis to reassess their dismissive attitude towards the Palestinians and address the question of whether Israel’s decades-long regime of apartheid and brutal subjugation could - and should - continue indefinitely.

      Predictably, Israelis ignored the message of Hamas’ attack and dug deeper into their colonial mindset.

      The supposed primitivism that, it was assumed, made the Palestinians too feeble an opponent to take on Israel’s sophisticated military machine has now been reframed as proof of a Palestinian barbarousness that makes Gaza’s entire population so dangerous, so threatening, that they have to be wiped out.

      The Palestinians who, most Israelis had concluded, could be caged like battery chickens indefinitely, and in ever-shrinking pens, are now viewed as monsters that have to be culled. That impulse was the genesis of Israel’s current genocidal plan for Gaza. (...)

  • Study: ‘gamechanger’ diabetes drugs cost up to 400 times more than needed
    https://www.theguardian.com/global-development/2024/mar/28/drug-companies-diabetes-drugs-medicines-ozempic-trulicity

    Drug companies are pricing diabetes medicines at almost 400 times the level necessary to make a profit, according to a new study.

    Researchers said it would also be possible for modern insulin pens, which are safer and offer more accurate doses than vials and syringes, to be used even in low-income countries if pharmaceutical firms “put people before their astronomical profits”.

    #pharma #diabète

  • German bank freezes account of anti-Zionist Jewish association
    https://www.aa.com.tr/en/economy/german-bank-freezes-account-of-anti-zionist-jewish-association/3176925

    A bank in Germany froze the account of the anti-Zionist Jewish association Jewish Voice for a Just Peace in the Middle East on Wednesday and requested a list of its members and their addresses.

    The association said that Berliner Sparkasse blocked their account without prior notice for updating customer information.

    The bank said in a letter to the association’s board that the move was “precautionary” and requested various documents, including a list of its members’ names and addresses to be submitted by April 5.

    The association questioned the bank’s authority to freeze accounts without explanation, highlighting the unusual request for the list.

    It suggested that such a demand resembles inquiries made by intelligence agencies or police exerting political pressure on the Jewish association.

    The association’s account was closed in 2019 due to pressure from the Central Council of Jews in Germany, it noted.

    • Germany: State bank freezes account of Jewish peace activist group
      By Pauline Ertel | Published date: 28 March 2024 17:54 GMT |
      https://www.middleeasteye.net/news/german-jewish-voice-peace-bank-account-blocked-berlin-bank

      Berliner Sparkasse Bank demanded that Jewish Voice for Just Peace in the Middle East disclose list of members, including addresses

      A state-owned bank in Germany has frozen the account of a Jewish anti-Zionist organisation and demanded the group disclose a list of all its members.

      Judische Stimme für gerechten Frieden in Nahost, or Jewish Voice for Just Peace in the Middle East, announced on Tuesday that its account with Berliner Sparkasse was frozen on 26 March with immediate effect.

      “In 2024, Jewish money is once again being confiscated by a German bank: Berliner Sparkasse freezes Jewish Voice account,” Jewish Voice said in a statement on its social media platforms.

      The group received a letter from the bank informing it that a full list of all members, including adresses, tax documentation, income statements and other internal documents, needed to be submitted to Berliner Sparkasse by 5 April to “update customer data”.
      (...)
      “As a public corporation, the bank is bound by public law and may therefore not arbitrarily freeze bank accounts without providing an explanation, which it did not,” Jewish Voice said in its statement.

      The organisation hired a lawyer who has cofirmed that the blocking of the account is illegal and constitutes a breach of contract, Hoban said.

  • Une étrange et inédite élongation crânienne observée chez trois femmes vikings - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/une-etrange-et-inedite-elongation-cranienne-observee-chez-trois-fem

    Elles sont au nombre de trois. Trois femmes, enterrées à trois endroits distincts de l’île de Gotland - vaste terre suédoise située au milieu de la mer Baltique -, ayant subi une élongation crânienne qui leur a assurément conféré, de leur vivant, une spectaculaire apparence. Toutes auraient vécu vers la fin du 11e siècle, au crépuscule de l’ère viking.

    Dans une étude publiée fin février 2024 dans la revue Current Swedish Archaeology, deux chercheurs allemands se penchent en détails sur ces cas uniques en Scandinavie, référencés uniquement à Gotland, même si les modifications corporelles sont une tradition connue des chercheurs dans certaines sociétés nordiques.
    Une influence venue de l’Europe du Sud-Est

    Selon les auteurs de la publication, les archéologues Matthias Toplak et Lukas Kerk, l’élongation crânienne serait une pratique arrivée en Scandinavie depuis l’Europe du Sud-Est, et notamment depuis la Bulgarie, où plusieurs exemples ont été référencés entre le 9e et le 11e siècle.

    Il se pourrait ainsi que les trois femmes, respectivement trouvées sur les sites de Havor, Ire et Kvie, soient elles-mêmes nées en Europe du Sud-Est, « peut-être en tant qu’enfants de commerçants de Gotland ou de la Baltique orientale », et que leur crâne ait été modifié dans cette région au cours de leurs premières années de vie, avancent les chercheurs.

    https://www.sciencesetavenir.fr/assets/inline-img/2024/03/27/w453-160816-rsz-fig-7.jpg
    Le crâne artificiellement modifié de la tombe 192 d’Harvor. Crédits : SHM/Johnny Karlsson

    « Nous pensons que cette coutume pourrait avoir été utilisée comme signe d’identification par un groupe fermé de marchands », écrivent les chercheurs. L’autre possibilité évoquée par Matthias Toplak et Lukas Kerk est que la déformation a été opérée sur l’île de Gotland, signifiant qu’il s’agirait d’une pratique dont on ignorait qu’elle avait été adoptée par certains peuples vikings.

    Les trois femmes pourraient avoir des antécédents communs en raison de la datation chronologique rapprochée de leurs trois sépultures, et surtout de l’exécution « très similaire des modifications du crâne ». L’âge qu’elles avaient au moment de leur mort est connu pour deux d’entre elles : l’une est décédée entre 25 et 30 ans, l’autre avait entre 55 et 60 ans.
    Un statut particulier ?

    À ce stade, beaucoup de questions sont encore en suspens. La communauté locale les considérait-elle comme différentes ou étrangères ? Leur accordait-elle un statut particulier en raison de leur apparence ? Et comment ont été effectuées ces déformations, sans doute réalisées avant l’âge de trois ans ?

    « Nous supposons que ces trois femmes étaient des personnages exposés dans leur société, même si nous ne sommes pas tout à fait sûrs qu’elles étaient réellement considérées comme des marginales », ont affirmé Matthias Toplak et Lukas Kerk au site spécialisé dans l’histoire du Moyen Âge Medievalists.net. « Mais nous sommes convaincus que ces déformations avaient une signification particulière car elles signalaient une identité différente et servaient de médiateur à certains récits en lien avec des territoires lointains et des influences culturelles exotiques. »

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    Les sigles noirs indiquent les sépultures des femmes au crâne déformé, tandis que les blancs font références aux hommes trouvés avec les dents limées. Crédits : M. Toplak/L. Kerk

    La sépulture de l’une d’entre elle – la femme de Havor - peut néanmoins donner quelques indices sur leur statut et la façon dont elles étaient considérées. Celle-ci a non seulement été enterrée avec la tenue vestimentaire « standard » du Gotland mais aussi avec de nombreux ornements et bijoux ornés, dont quatre broches à tête d’animal, une coutume courante à Gotland.

    La manière dont le crâne a été déformé reste lui aussi, pour le moment, une énigme, même si certaines méthodes employées par d’autres cultures de l’époque médiévale sont connues. En Amérique du Sud, en Asie centrale et en Europe du Sud-Est, la tête des jeunes enfants de moins de trois ans était compressée avec du bois et du tissu.
    Des dents limées

    Ces dernières années, plusieurs preuves de modifications corporelles permanentes ont été recensées à l’âge des Vikings. Ont notamment été retrouvés 130 individus de sexe masculin présentant des altérations dentaires sous forme de sillons horizontaux, la plupart d’entre eux provenant justement de l’île baltique de Gotland. Tous étaient âgés d’au moins 20 ans, preuves que ces modifications étaient à la fois volontaires et souhaitées.

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    Les dents limées d’un individu masculin de la tombe 25 du site de Slite. Crédits : SHM/Johnny Karlsson

    Plusieurs théories existent sur la raison d’être de cette altération : elle pourrait avoir eu vocation à tester la résistance à la douleur de ces hommes, ou bien avoir été un signe d’appartenance à un groupe distinct, guerrier ou, là encore, marchand.

  • « Notre mort est toujours considérée comme libératrice par cette société » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/03/elisa-rojas-notre-mort-est-toujours-consideree-comme-liberatrice-par-cette-s

    Les inquiétudes de nombreuses personnes handicapées et/ou malades concernant ce projet me paraissent des plus légitimes. Le problème avec « la fin de vie » ou « l’aide à mourir », c’est que l’on ne peut pas raisonner de façon abstraite autour de la liberté en faisant fi du contexte dans lequel s’inscrit un tel projet de loi. Sans égalité, il n’y a pas de réelle liberté de choix, quel que soit le domaine. Or nous vivons dans une société inégalitaire, marquée par des systèmes d’oppression qui hiérarchisent les vies, et en cours de fascisation. Une société dans laquelle, d’une part, les vies des personnes malades/handicapées ne valent pas cher et, d’autre part, l’accès aux soins publics et gratuits devient de plus en plus difficile.

  • Trump faces gag order in New York hush money criminal case | Reuters
    https://www.reuters.com/legal/judge-orders-gag-order-trump-ny-hush-money-criminal-case-2024-03-26

    Donald Trump was issued a judge’s gag order on Tuesday barring him from publicly commenting about witnesses and court staff ahead of his April 15 criminal trial involving hush money paid to a porn star.

    Justice Juan Merchan granted a request by the office of Manhattan District Attorney Alvin Bragg, who is prosecuting Trump, the former president and now the Republican candidate to challenge President Joe Biden for the White House.

    “His statements were threatening, inflammatory, denigrating,” Merchan wrote, referring to some of Trump’s previous attacks on witnesses, prosecutors and judges in various legal cases he faces.
    “Such inflammatory extrajudicial statements undoubtedly risk impeding the orderly administration of this court,” wrote the judge, who presides in the New York State Supreme Court.
    Trump faces 34 felony counts of falsifying business records to hide reimbursements to his former lawyer Michael Cohen for a $130,000 payment to porn star Stormy Daniels to buy her silence before the 2016 election about a sexual encounter she claimed to have had with Trump a decade earlier.

    Trump denies having an encounter with Daniels, whose real name is Stephanie Clifford.
    In a statement, Trump campaign spokesperson Steven Cheung called the gag order unconstitutional.
    “American voters have a fundamental right to hear the uncensored voice of the leading candidate for the highest office in the land,” Cheung said.
    Trump’s lawyers previously said a gag order would leave him defenseless against attacks by political opponents over the case.

    Tuesday’s order blocked Trump from speaking about witnesses concerning their role in the case. It also blocked Trump from commenting on court staff, prosecutors other than Bragg himself, and any of their family members if those comments are meant to interfere with the case.
    Merchan ruled on March 7 that jurors were to remain anonymous except to Trump, his lawyers, prosecutors and a handful of others, after prosecutors highlighted Trump’s history of publicly deriding trial jurors and grand jurors.

    The looming hush money trial is one of four criminal cases Trump is confronting ahead of the Nov. 5 U.S. election. It could be the only one to reach trial before the election. He has pleaded not guilty to all and called them politically motivated.
    The gag order was similar to restrictions a federal judge imposed last year in a criminal case over Trump’s efforts to overturn his 2020 election loss to Biden.
    In a separate, civil fraud case brought by New York Attorney General Letitia James, another state judge fined Trump $15,000 last year for twice violating a gag order against publicly commenting about court staff.
    Trump faces state criminal charges in Georgia over efforts to reverse his 2020 loss to Biden in the state, and federal criminal charges in Florida over his handling of sensitive government documents after leaving the White House in 2021.

    Trump is appealing a $454.2 million judgment in the civil fraud case for misstating the values of his family real estate company’s properties to dupe lenders. On March 25, a mid-level state appeals court paused that judgment as long as Trump posts a smaller $175 million bond within 10 days.

  • « Le littoral morbihannais croule sous le caca ! » : Eau et rivières alerte sur la pollution
    https://www.ouest-france.fr/environnement/pollution/le-littoral-morbihannais-croule-sous-le-caca-eau-et-rivieres-alerte-sur

    C’est à la station d’épuration de Landaul (Morbihan), qu’ils ont donné rendez-vous. Pas pour jeter l’opprobre sur cette station, mais parce que ce cas illustre bien le propos. « On prend exemple ici, parce que c’est flagrant. » Ce mardi 26 mars 2024, l’association Eau et rivières de Bretagne lance un cri d’alarme, sur la qualité des eaux en Morbihan. Volontairement provoc : « Le littoral morbihannais croule sous le caca ! » Sont en effet particulièrement visés les problèmes d’assainissement.

    • À Landaul, Eau et Rivières estime qu’« avant de construire, il faut régler la question des effluents » | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/a-landaul-eau-et-rivieres-estime-qu-avant-de-construire-il-faut-regler-


      Débordements de boue à la station d’épuration de Landaul.
      Le Télégramme/Stéphanie Le Bail

      Pour Eau et Rivières de Bretagne, « le littoral morbihannais croule sous le caca ». L’association prend pour exemple la station d’épuration de Landaul, derrière laquelle des débordements de boues se retrouvent dans la nature. Comme le Syndicat ostréicole Ria d’Etel, elle a déposé plainte.

      « Sur la plateforme « Sentinelles de la nature » que nous gérons, les citoyens peuvent signaler des dégradations de l’environnement. Nous observons depuis plusieurs mois des indications récurrentes concernant des dysfonctionnements de postes de relevage entre la Laïta et la Vilaine, avec des déversements de boues de station d’épuration en milieu naturel », indique Pierre Loisel, représentant d’Eau et Rivières de Bretagne.

      Ce mardi 26 mars, Eau et Rivières prend pour exemple la situation qui perdure derrière la station d’épuration de Landaul où une mare de boue inonde une zone humide.

      Pas de lotissements sans usines adaptées
      « Parfois quand une situation est signalée, les délégataires en charge du fonctionnement des infrastructures réagissent bien et le problème est résolu. Parfois, rien n’est fait ; l’argent nécessaire à des investissements pour y remédier va sans doute sur d’autres sites », estime Pierre Loisel. Il précise qu’Eau et Rivières a déposé « une demi-douzaine de plaintes » pour ce type de situation, dont « une pour la dégradation de l’environnement observée à Landaul et une pour la pollution dans le golfe du Morbihan signalée le 2 février.

      « Avec les contraintes du Zan, les communes accélèrent les projets de construction. Nous n’allons pas nous opposer à l’urbanisation face aux projections d’augmentation de la population en Bretagne, à condition que les questions d’effluents soient réglées en amont. Il faut avant tout que les stations d’épuration soient adaptées à la population. Les lotisseurs doivent également prendre en compte le traitement des eaux de pluie. Il faut plus d’argent pour refaire les réseaux en piteux état », demandent les représentants d’Eau et Rivières.

      Ostréiculteurs : « Ça fait quatre ans qu’on est sur le dossier »
      Les ostréiculteurs de la ria d’Etel rappellent que cela fait quatre ans qu’ils sont sur le dossier des débordements de la station d’épuration de Landaul.

      « À Noël, nous avons appris par la profession que la situation était catastrophique. Nous avons porté plainte contre X le 25 janvier, comme nous l’avions déjà fait en 2020 », indique Jacques Carrer, président du Syndicat ostréicole Ria d’Etel. « Nous avons également écrit au préfet pour lui demander un moratoire sur les permis de construire de Landaul », ajoute-t-il. Dans un courrier du 20 mars, la préfecture répond que « la commune de Landaul doit veiller à ce qu’une autorisation d’urbanisme ne puisse intervenir que lorsque les conditions de collecte ou traitements des eaux usées sont conformes à la réglementation ».

      « La station de Landaul est bien conforme »
      La communauté de communes Auray Quiberon terre Atlantique (Aqta), compétente en matière d’assainissement, reconnaît que « le 27 décembre 2023, la station d’épuration de Landaul a fait l’objet de dysfonctionnements liés à des épisodes pluvieux importants ».

      Aqta explique qu’« un curage de plus de 40 m3 a aussitôt été effectué par l’exploitant Veolia à la demande d’Aqta, le lendemain. Un protocole de suivi de la qualité de l’eau du cours d’eau a immédiatement été mis en place entre Veolia, Aqta et l’État ».

      Concernant les boues qui restent sur le site, la communauté de communes précise qu’« un état des lieux environnemental a été réalisé en début d’année pour envisager une reprise de la biomasse restante tout en respectant cette zone humide ».

      « La station de Landaul est bien conforme aux réglementations en vigueur et aucun dysfonctionnement n’a été constaté depuis. Dès le mois de décembre, Aqta a demandé à Veolia la mise en œuvre d’un plan d’action technique sur le site pour éviter de nouveaux dysfonctionnements ».

      chez le concurrent de la PQR

    • Si les réseaux de collecte étaient séparés (pluvial d’un coté, assainissement de l’autre) les épisodes de pluies intenses n’auraient pas ces effets.

  • Diffusion de bases statistiques : nouvelles interfaces et nouveaux formats – 8 mars 2024 | Portail DataGrandEst
    https://www.datagrandest.fr/portail/fr/ressources/diffusion-bases-statistiques-nouvelles-interfaces-et-nouveaux-formats

    Avec Melodi, qui ouvrira en juin 2024, l’Insee centralise son offre open data dans un « catalogue » et présente de nouveaux services de consultation / téléchargement. Un explorateur de données permettra de visualiser et filtrer une base de données avant de l’exporter. Une API paramétrable facilitera l’automatisation de ces téléchargements. Une version bêta est d’ores et déjà disponible sur insee.fr
    Le responsable à l’Insee du projet Melodi, Nicolas Sagnes, vous présente cette importante innovation en avant-première !
    Csv, json ou xlsx ne sont plus les seuls formats pour livrer des bases statistiques. Parquet s’impose aujourd’hui comme la meilleure façon de diffuser des bases volumineuses, et même de les requêter à distance, sans avoir à télécharger toute la base.
    Éric Mauvière, statisticien chez icem7 vous en exposera les mérites et comment, avec DuckDB, manipuler des bases parquet en toute simplicité.

    Intervenants
    • Nicolas Sagnes (INSEE)
    • Éric Mauvière (icem7)

    liens vers la vidéo du webinaire (tout ou chacune des parties), questions/réponses et présentation pdf

  • Les atteintes aux droits se banalisent en France | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-atteintes-aux-droits-se-banalisent-en-france-6552427.php

    L’année 2023 a été marquée par « une banalisation des atteintes aux droits » et une fragilisation « préoccupante » de l’État de droit, s’inquiète la Défenseure des droits qui a publié, ce mardi, son rapport annuel.

    « On observe une sorte de banalisation des atteintes aux droits. Cette fragilisation n’est pas nouvelle mais elle s’inscrit dans une tendance de fond avec une forme d’accélération », déclare Claire Hédon.

    L’autorité indépendante, qui est chargée notamment de défendre les droits des citoyens face à l’administration, a reçu, en 2023, plus de 137 000 réclamations, soit 10 % de plus que l’année précédente.

    Les réclamations traitées par les 600 délégués répartis sur le territoire concernent majoritairement les relations avec les services publics (plus de 92 000 réclamations, en hausse de 12 % sur un an).

    « Pas du tout rassurant »
    « Il y a un fossé qui s’est construit entre les usagers et le service public », relève Claire Hédon. « On nous dit que ça s’améliore, moi ce que je constate, c’est qu’on a de plus en plus de saisines, ce qui n’est pas du tout rassurant. »

    Les autres réclamations concernent la lutte contre les discriminations, les droits de l’enfant, la déontologie des forces de sécurité et la protection des lanceurs d’alerte.

    Dans son rapport, la Défenseure des droits pointe du doigt plusieurs réformes législatives ou réglementaires ayant « restreint le bénéfice de certains droits ». Dans son viseur, la loi « pour le plein-emploi », la loi Kasbarian « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite » ou encore la loi sur l’immigration.

    « On met encore plus en difficulté des populations déjà très vulnérables », estime Claire Hédon.

    À cela s’ajoutent « des propos et des actes par lesquels des décisions de justice ont été remises en cause ou critiquées », des phénomènes qui « n’ont rien d’anecdotique » et qui « traduisent une fragilisation éminemment préoccupante de l’autorité du juge et, au-delà, de l’État de droit », peut-on lire.

    L’autorité indépendante cite comme exemple « l’instrumentalisation du Conseil constitutionnel à qui il a été demandé de sanctionner des dispositions législatives malgré leur inconstitutionnalité manifeste » dans le cadre de la loi sur l’immigration. « Notre système démocratique n’est pas basé que sur les élections, il est basé sur un équilibre des pouvoirs, sur le fait que les pouvoirs publics sont soumis au droit », insiste Claire Hédon.

    « Des soins discriminatoires »
    Dans son rapport, la Défenseure des droits déplore également « l’inexécution de plus en plus importante des décisions de justice, y compris adoptées par les plus hautes juridictions », que ce soit le Conseil d’État ou la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

    Observée depuis des années, « la non-exécution massive des décisions de justice en matière de droit au logement opposable (Dalo) ou d’accès des étrangers aux préfectures » est, quant à elle, « dans certaines régions, une constante », dénonce-t-elle.

    Les restrictions des libertés d’expression, de manifestation et d’association se sont poursuivies, selon le rapport.

    Au total, l’institution dit avoir été saisie « de près de 170 réclamations mettant en cause la déontologie des forces de sécurité dans le maintien de l’ordre » à l’occasion des manifestations contre la réforme des retraites.

    Ces saisines répétées « peuvent dissuader des personnes d’aller manifester et restreignent ainsi la possibilité d’utiliser la manifestation comme vecteur de contestation des décisions publiques », s’alarme-t-elle.

    Autres sources d’inquiétudes, les mesures de restriction observées en 2023 et qui ont empêché « certaines personnes en situation de précarité d’accéder à leurs droits ». L’autorité indépendante cite notamment en exemple l’arrêté préfectoral pris en octobre 2023 et interdisant dans un secteur parisien pendant un mois toute distribution alimentaire.

    Les personnes précaires doivent également composer avec des « discriminations persistantes », notamment dans le domaine de l’accès aux soins. « Il existe encore aujourd’hui des refus de soins discriminatoires opposés à des personnes qui bénéficient de la complémentaire santé solidaire », relève le rapport.

    • le communiqué de presse et lien vers le rapport
      https://www.defenseurdesdroits.fr/rapport-annuel-dactivite-2023-la-banalisation-des-atteintes-aux-d

      dont, non couvert dans l’article ci-dessus :

      Lanceurs d’alerte
      2023 a marqué une hausse de 128% des saisines dans le contexte du renforcement de la protection du lanceur d’alerte, issu du nouveau cadre légal de 2022.

      Le Défenseur des droits est désormais compétent pour rendre un avis sur la qualité du lanceur d’alerte et donner une certification qui permet de conforter celui qui le saisit dans sa démarche et de le renseigner. En cas de représailles, après le lancement de l’alerte, l’institution peut produire des observations en justice ou adresser des recommandations en vue de rétablir le lanceur d’alerte dans ses droits. Au vu de la complexité de la législation en vigueur, l’institution a jugé indispensable de réaliser un guide pratique, en français et en anglais, afin de sécuriser les démarches du lanceur d’alerte.