• Exterminez toutes ces brutes (1/4) - La troublante conviction de l’ignorance - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4

    « Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».

    Déshumanisation
    Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.

    #Raoul_Peck #colonialisme #génocides #suprémacisme_blanc

  • “Let’s be honest, nobody cares about what’s happening to the Uyghurs, OK?”

    Why We Should Care About China’s Rights Violations in Xinjiang
    https://theintercept.com/2022/01/18/uyghurs-china-chamath-palihapitiya-warriors

    Palihapitiya leapt with both feet into a debate about corporate responses to human rights violations in countries where they do business, specifically about China, where human rights advocates have documented atrocities against Uyghurs, a minority ethnic group in the Xinjiang region.

    Palihapitiya said he did not care about the Uyghurs’ predicament — and that this sentiment was broadly shared by elites who were simply unwilling to be as bold as him and just say it. “Let’s be honest, nobody cares about what’s happening to the Uyghurs, OK?” he told his visibly surprised co-host, Jason Calacanis, on their podcast over the weekend.
    Palihapitiya proudly expressed his indifference at reports of rape and forced sterilization of Uyghur women. He dismissed Calacanis’s concern as moral “virtue signaling.”“You bring it up because you really care, and I think that’s nice that you care. The rest of us don’t care,” Palihapitiya said. “I’m telling you a very hard, ugly truth. Of all the things that I care about, it is below my line.”

  • ’Assemblée nationale française adopte la résolution sur le génocide ouïgour

    Communistes et insoumis se sont abstenus.

    Pour ceux qui ont voté https://pbs.twimg.com/media/FJjgsqRVcAMfC9S?format=jpg&name=4096x4096

    Mélenchon explique sur son blog que maxime vivas est son ami personnel. Il le soutien, ici il like un article faisant la promotion de son livre. L’article parle d’ailleurs des ouighours en France comme des fuyards, les comparant a des djihadistes.
    Cet ergonome retraité toulousain, qui précise « ne pas être spécialiste de la Chine », vient de publier un livre qui bénéficie d’une promotion planétaire orchestrée par Pékin, aux fins de discréditer les accusations de « génocide » au Xinjiang.

    https://pbs.twimg.com/media/FJjk2GrVgAATSzb?format=jpg&name=large

  • Ouganda : les chimpanzés, privés de leur habitat, s’en prennent aux Hommes | National Geographic
    Ou aux humains c’est comme on veut.
    https://www.nationalgeographic.fr/animaux/ouganda-les-chimpanzes-prives-de-leur-habitat-sen-prennent-aux-ho

    le comportement change en fonction des circonstances, aussi bien pour les humains que pour les chimpanzés. Tout comme nous, les chimpanzés s’adaptent pour exploiter de nouvelles sources de nourriture si celles dont ils disposaient disparaissent. Aussi, comme les Hommes, les chimpanzés sont des omnivores prêts à défendre leur territoire face aux autres groupes de leur espèce. Ils comprennent la notion d’agression. Lancez une pierre sur un chimpanzé habitué et, souvent, il vous en enverra une en retour. À moins que vous ne soyez plus imposant ou en plus grand nombre, les chimpanzés ayant été attaqués vous attaqueront à leur tour. S’ils en ont l’occasion, ils chasseront pour se procurer de la viande.

    Bien que le village de Kyamajaka se situe non loin du parc Kibale où le projet de recherche avait été mené, les chimpanzés ont été habitués à la présence humaine d’une tout autre manière. Ils se méfient des personnes qu’ils croisent au quotidien. Ils sont en compétition directe avec leurs voisins humains. Les forêts primaires qui les abritaient ont été défrichées au profit de l’agriculture. Ils doivent donc désormais se nourrir principalement des cultures exploitées par les Hommes. Le soir, ils se lancent dans de véritables descentes en quête de nourriture près des habitations avant de retourner dans la parcelle de forêt où une vingtaine d’arbres constituent leur refuge face au monde humain.

    Seulement les incursions ne s’arrêtent pas là. La maison depuis laquelle j’ai pris cette photo appartenait à la famille Semata. Omuhereza, agriculteur, sa femme Ntegeka et leurs quatre jeunes enfants y vivaient. Habiter dans cette maison, c’était constamment courir le risque de se faire attaquer par les chimpanzés, m’a confié Ntegeka. Elle m’a décrit comment ces animaux faisaient irruption dans leur cour et épiaient les fenêtres, effrayant la famille entière.

    • L’impensable s’est alors produit le 20 juillet 2014. Pendant que Ntegeka travaillait dans le jardin, ses enfants étaient avec elle. En un instant, alors qu’elle avait le dos tourné, un immense chimpanzé a attrapé son jeune fils, Mujuni, et s’est enfui. Les villageois se sont lancés à sa poursuite. Ils ont trouvé le corps du petit garçon de deux ans éviscéré, abandonné sous un buisson. Il a succombé à ses blessures sur le chemin de l’hôpital régional.

    • https://www.youtube.com/watch?v=1EvGk-7i2Pw&t=33s

      Bienvenue à Lopburi.

      Un cinéma abandonné est le siège - et le cimetière - des macaques.

      Les singes morts sont enterrés par leurs pairs dans la salle de projection située à l’arrière du cinéma et tout humain qui y entre est attaqué.

      Des habitants barricadés chez eux, des combats de gangs rivaux et des zones interdites aux humains, bienvenue à Lopburi, une ville de Thaïlande envahie par des singes devenus fous depuis la disparition des touristes et le changement d’alimentation.

  • « Je n’attends plus rien de cette élection », entretien avec Jacques Rancière, 16 Janvier 2022 (titre bidon, mal extrait)

    Les thèses d’extrême droite ont contaminé l’ensemble de la classe politique, estime le philosophe. Et la logique du barrage ne parviendrait qu’à les renforcer. Dans « les Trente Inglorieuses », il analyse les causes de cette dérive.

    Après la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique, beaucoup crurent au triomphe solide des démocraties. Philosophe influent en France et aux Etats-Unis, Jacques Rancière, lui, a très tôt perçu les failles et les dangers de ce nouvel ordre du monde. Esprit original, ancien élève d’Althusser et militant de la Gauche prolétarienne, il travaille sur l’articulation de l’art, de la politique et la pensée de l’émancipation. Défenseur de « ceux qui ne sont rien », il publie cette semaine « les Trente Inglorieuses », recueil des interventions qu’il a consacrées à la vie politique de 1991 à 2021. De la guerre du Golfe à l’actuelle pandémie, en passant par les « gilets jaunes », il y dissèque nos pulsions inégalitaires et s’élève contre le discrédit jeté sur les luttes sociales et les mouvements d’émancipation.

    L’OBS. Vous semble-t-il encore permis d’espérer que ce scrutin connaisse une issue positive, d’une manière ou d’une autre ?

    Jacques Rancière. Je ne vois pas comment il le pourrait. Tout d’abord, l’élection d’un président de la République n’est pas une institution démocratique ; elle a été inventée par les monarchistes en 1848 pour contrecarrer la puissance populaire. De Gaulle l’a rétablie en 1962, pour républicaniser le concept royaliste : un seul individu concentrant la puissance publique censé servir de guide à toute la communauté. Ce simulacre de démocratie a fini par devenir une arme contre tout mouvement réellement émancipateur. Regardez comment, en 2017, l’énergie de Nuit Debout a été balayée par le bulldozer de la machine électorale. Deux mille vingt-deux s’annonce comme un nouvel épisode de la comédie déjà jouée en 2002 et 2017, où la gauche vertueuse appelait à voter pour le candidat de la droite « raisonnable », pour faire barrage à l’extrême droite raciste. Je me suis d’emblée opposé à cette prétendue logique du moins pire et j’ai montré qu’elle conduit, en réalité, à renforcer l’extrême droite. Cette dernière pèse aujourd’hui beaucoup plus qu’il y a vingt ans, et l’emprise de ses idées ne cesse de s’étendre sur cette droite dite républicaine, qui ne s’en distingue plus guère, et sur une gauche socialiste qui ne se différencie non plus guère de la droite.

    Pourquoi se rassembler autour d’un candidat, au nom du « front républicain », ne fait-il, selon vous, qu’encourager les idées contraires à l’idéal de la République ?

    J’ai publié, il y a vingt-cinq ans, « Sept règles pour aider à la diffusion des idées racistes en France » https://blogs.mediapart.fr/guillemin-rodary/blog/190421/sept-regles-pour-aider-la-diffusion-des-idees-racistes-en-france. J’y montrais déjà comment les dénonciations indignées contre l’extrême droite ne font que renforcer celle-ci en popularisant ses idées et en leur conférant l’irrésistible parfum du scandale et la palme du martyre. Je constate que rien n’a changé. De fait, les thèses racistes et xénophobes sont à peu près les seules à être débattues au cours de cette campagne. Et le prétendu idéal républicain que brandissent les tenants du front du même nom est devenu, en lui-même, identitaire et intolérant, comme on le voit avec l’instrumentalisation forcenée de la laïcité détournée de son sens historique pour devenir un moyen de stigmatisation d’une partie de la population. Il s’agit d’une véritable spirale de radicalisation. J’avais déclaré dans vos pages, lors de la présidentielle de 2017, qu’en 2022, on nous appellerait à voter pour la bonne républicaine Marine Le Pen contre sa nièce extrémiste Marion Maréchal. N’y sommes-nous pas aujourd’hui à peu près, mais avec Eric Zemmour ? Je n’attends rien de l’élection qui vient, si ce n’est la confirmation de cette mécanique délétère qui confère le rôle de rempart contre l’extrême droite à une classe politicienne de plus en plus gagnée par ses concepts.

    Pourquoi voyez-vous en Emmanuel Macron la figure par excellence du pompier pyromane ?

    N’ayant lui-même aucun arrière-fond idéologique, n’appartenant à aucune des familles politiques traditionnelles, Emmanuel Macron n’est qu’un arriviste arrivé. Par conséquent, il est quelqu’un qui peut manipuler les idées à sa guise, un personnage en quelque sorte absolument blanc. Il peut se présenter solennellement comme un rempart de la République, tout en déléguant à son ministre de l’Education le soin de faire de la lutte contre l’islamo-gauchisme la plus grande urgence de notre université ou à celui de l’Intérieur de tonitruer contre les flux de l’immigration. Il représente une sorte de condensé de la circulation et du traitement des idées dans une classe politicienne où la distance entre droite et extrême droite s’amenuise à la même vitesse que celle entre la gauche et la droite.

    Pas encore candidat officiellement, Emmanuel Macron n’a pour l’instant annoncé qu’une « indispensable » réforme des retraites dans son futur programme. Pourquoi selon vous ?

    Briser ce système par répartition, fondé sur la solidarité, pour le remplacer par des assurances privées individuelles est l’un des objectifs majeurs du capitalisme absolutisé. Il combine une visée pratique : réduire la dépense publique – même s’il est bien difficile de dire quelles sommes seraient réellement économisées – et un objectif hautement symbolique. Notre système de retraite témoigne d’une époque où existait une organisation solidaire de la vie, qui donnait aux gens ordinaires la capacité de gérer le rapport entre-temps de travail et temps personnel. La destruction de toutes les formes de solidarité sociale et, en même temps, celle des structures, des lieux de délibération auxquelles participaient les représentants des travailleurs répond à un enjeu fondamental dans une logique capitaliste qui, sous couvert de lutter contre « l’Etat-providence », instaure un face-à-face direct entre l’Etat et des individus entièrement isolés.

    Quel parti, quel projet vous semblent-ils aujourd’hui à même de formuler une alternative à ce projet capitaliste, qui selon vous unit l’essentiel du spectre politique actuel ?

    L’idée d’une telle alternative a longtemps été liée à la tradition marxiste. Même si les Etats dits socialistes ou communistes trahissaient toutes leurs promesses d’émancipation, la vision marxiste de l’histoire restait vivante. Elle était soutenue par l’existence d’une puissante classe ouvrière, qui était à la fois un groupe social, une force combattante et une forme de préfiguration d’un monde à venir. La gauche partageait encore largement cette vision de l’histoire où le capitalisme produisait la classe destinée à le détruire. Or, c’est le contraire qui s’est produit : le capitalisme a détruit la classe ouvrière. La disparition du parc industriel dans les pays riches, avec les fermetures d’usines et les délocalisations, n’a pas seulement représenté une manière de rendre le travail moins coûteux et la marchandise moins chère. Il a également permis de balayer la classe ouvrière comme telle, avec son potentiel de lutte et ses formes de solidarité, et de la remplacer par un vivier de travailleurs dispersés et précarisés, seuls et dépourvus face au capital financier. Les importants mouvements populaires d’auto-affirmation démocratique, qui ont eu lieu, comme les mouvements des places, les « indignés » de Madrid, Occupy Wall Street, Nuit Debout ou les « gilets jaunes », ne peuvent plus prendre appui sur cette force sociale déterminée ni sur une vision historique porteuse d’espoir.

    L’écologie ne peut-elle représenter ce nouvel horizon, le rassemblement autour de biens et d’objectifs communs ?

    Plutôt que d’ouvrir un nouvel horizon d’espérance, l’écologie nous place devant la catastrophe imminente. Au There is no alternative de la nécessité capitaliste que nous martèlent nos gouvernements, elle oppose une autre logique de la nécessité et de l’urgence : la course de vitesse pour sauver la planète. On nous dit qu’il n’y a qu’une seule chose à faire. Mais toute la question est : qui va la faire ? La plupart des discours écologistes veulent se situer au-delà des vieux clivages politiques en énonçant les conditions de survie de la planète, mais ils court-circuitent ainsi la question du sujet politique : quelles forces combattantes, quelles formes de lutte peuvent faire de l’écologie la cause de tous et non celles d’experts s’en remettant au bon vouloir des maîtres du monde ?

    Pourtant, ceux qui luttent pour le climat dénoncent aussi les inégalités, les plus riches provoquant l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre. Les causes écologistes et sociales ne se rejoignent-elles pas ?

    On peut dire que le capitalisme est responsable de la catastrophe écologique comme il l’est de l’exploitation économique et de l’inégalité sociale. Mais donner une cause commune à tous les maux ne produit par soi-même aucun bien. Et le fait de dénoncer jusqu’à plus soif les inégalités ne fait pas avancer d’un pouce cette cause. Seul le développement de mouvements réellement égalitaires peut changer les choses. On peut toujours sommer les dirigeants du G20 de sauver l’Amazonie, seuls les peuples qui l’habitent combattent réellement pour la défendre. Ils luttent pour la sauvegarder, mais aussi pour montrer au monde qu’ils sont parfaitement capables de comprendre ce qu’est le réchauffement climatique ou la biodiversité. L’égalité ne progresse que lorsque ceux qu’on juge incapables de s’occuper des affaires du monde s’emparent d’elles. En revanche, la démonstration continuelle des injustices finit par faire partie intégrante de l’ordre inégalitaire.

    Comment sortir de cette logique paralysante ?

    Je ne vois pas d’autre voie que l’extension de ces mouvements démocratiques autonomes. L’internationale capitaliste est d’une efficacité extraordinaire, serons-nous capables de constituer une « internationale des mouvements égalitaires » pour lui répondre ? Sur le fond, rien ne sépare plus réellement les grandes puissances d’aujourd’hui, Etats-Unis, Chine, Russie ou Europe, dans leur conception du monde, hormis la défense de leurs propres intérêts, la lutte pour leur puissance. Mais partout, il reste des gens qui s’opposent et se rebellent, que ce soient les manifestants de Santiago, de Hongkong, les paysans sans terre du Brésil ou les agriculteurs opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Et de nouvelles formes de résistance s’inventent. Pensons, par exemple, à la manière dont #MeToo a créé un mode de lutte efficace contre des formes de violence qui restaient enfouies dans le domaine de la vie privée.

    Mais pourquoi un mouvement comme celui des « gilets jaunes », par exemple, n’a-t-il pas fait tache d’huile ?

    Les « gilets jaunes » nous ont montré comment des gens, censés avoir peur de bouger et n’être préoccupés que par leurs petites affaires, peuvent se mettre à faire exactement le contraire. Ils se sont rassemblés et ont inventé des formes de mobilisation inattendues, témoignant que la capacité de penser et d’agir en égaux subsiste bel et bien en chacun de nous, quand bien même le système semble nous condamner à l’isolement. Lorsque l’on est porté par la perspective d’un monde plus vivable, on peut renoncer à ce qu’on possède et même se mettre en danger. Le potentiel d’extension était très fort au début de ce mouvement : à Paris, dans la rue à côté de chez moi, les collégiens ont commencé à dresser de petites barricades, certes symboliques. Le gouvernement l’a brutalement réprimé et, plus généralement, a fait en sorte qu’il soit maintenant dangereux de manifester dans la rue. Mais, à mes yeux, ce qui explique le ralentissement du mouvement, c’est moins cette répression et la peur qu’elle peut inspirer, que l’impossibilité de croire en un monde où l’on vive autrement.

    Mais n’est-ce pas aussi que nous jouissons à la fois d’un confort nouveau et de plus grandes libertés de mœurs, dans la société actuelle ?

    Ces libertés, là où elles existent, ne sont pas le résultat de ce développement synchrone qu’on appelait jadis progrès, où la production des techniques, des biens de consommation et des libertés personnelles semblaient avancer d’un même pas. Elles ont été conquises par des combats contre des forces répressives. En 1968, la société n’était pas moins hiérarchisée qu’aujourd’hui, mais, à l’époque, les gens se sentaient égaux et agissaient en conséquence. La hausse du niveau de vie ou les avancées technologiques n’ont pas empêché que se perpétuent la culture du viol et toutes les formes de domination subies par les femmes, mais c’est bien le développement de luttes collectives où celles-ci ont manifesté une puissance d’égalité en acte qui ont fait bouger les lignes.

    Sommes-nous en panne d’horizon ?

    Je ne crois pas à la puissance inspiratrice d’un modèle. Nous en avons eu en pagaille et cela a fini en désastre. L’avenir ne s’écrit pas en appliquant des programmes, il est le résultat de dynamiques présentes. Au Chili, la mobilisation populaire est partie d’une augmentation du prix des transports pour aboutir à la liquidation de la constitution héritée de Pinochet, en passant par l’émergence d’un fort mouvement féministe et par la lutte pour les droits du peuple mapuche. A travers le monde, des mouvements existent et peuvent nous faire réfléchir, nous inspirer, plutôt que de nous perdre dans la quête des bonnes recettes.

    https://www.nouvelobs.com/idees/20220116.OBS53286/jacques-ranciere-je-n-attends-plus-rien-de-cette-election.html

    #présidentielle #élections #extrême_droite #démocratie #retraites #solidarité_sociale #État #vies_séparées #classe_ouvrière #précarisation #écologie #sujet_politique #espérance #formes_de_lutte
    #experts #mouvements_égalitaires #gilets_jaunes #Jacques_Rancière

  • CrimethInc. : Kazakhstan after the Uprising : Eyewitness Accounts from Almaty; Analysis from Russian Anarchists
    https://crimethinc.com/2022/01/12/kazakhstan-after-the-uprising-analysis-from-from-russian-anarchists-eyew

    Following up our coverage of last week’s uprising in Kazakhstan, we have translated an array of perspectives on the situation from various Russian anarchist sources and interviewed two anarchists from Almaty, the largest city in Kazakhstan and the place where the fighting became most intense.

    This text also includes previously unpublished photographs taken by our contacts in Almaty.

  • radio-browser.info
    https://www.radio-browser.info

    This is a community driven effort (like wikipedia) with the aim of collecting as many internet radio and TV stations as possible. Any help is appreciated!

    Free for ALL!
    Data license: public domain

    Statistics
    Station count at the moment: 29921
    Station clicks last hour: 3651
    Station clicks last day: 84344
    Distinct tags: 8021
    Distinct countries: 209
    Distinct languages: 281

  • The Soviet palace that people love to hate - BBC Reel
    https://www.bbc.com/reel/video/p0bfsd4y/the-soviet-palace-that-people-love-to-hate

    The Soviet palace that people love to hate
    10 January 2022|Culture

    A German city before World War Two and geographically disconnected from the rest of Russia, Kaliningrad remains a mystery to many mainland Russians and their European neighbours.

    How does a 50-year-old unfinished building help explain the complicated history of the city and inspire the restoration of other nearby ruins?

    #kaliningrad #soviétisme @architecture

  • River Runner Global
    https://river-runner-global.samlearner.com

    The Global River Runner is a vizualization simulating the path a raindrop would take, assuming it runs off into a stream and from then on to a terminating location, likely an inland water body or the ocean. A running list of interesting flow paths can be found here.
    DISCLAIMER

    The Global River Runner is an open source Work In Progress, based on open data and open source software components, some of which themselves are in early or alpha development stages (all described in detail below). The vast majority of river paths calculated are based on topographic data collected and processed automatically, and may not reflect true river paths that may be affected by engineered features such as dams, canals, and conduits. Many names of rivers and inland water features such as lakes may be inaccurate as they are based on only on easily available datasets with global coverage. At times, the UI may exhibit slow or otherwise poor performance or encounter other errors. If you find issues regarding any of the above, please submit an issue through Github if you have an account, or fill out an issue survey form, to help us improve the application and underlying data!

  • *EUROPEAN ISLAMOPHOBIA REPORT

    https://islamophobiareport.com/islamophobiareport.pdf

    The year 2020 was shaped globally by the COVID-19 pandemic
    which also spread widely in Europe. As of mid-March, and again in
    mid-October, the WHO considered Europe the pandemic’s most
    active center.1 The pandemic had quite different effects on the role
    of Islamophobia. On the one hand, in some countries, with the forced
    retreat of everyday life to the intimate private sphere, physical
    Islamophobia has de-creased. Yet, at the same time, Islamophobia
    has moved to the private sphere and is being spread especially in
    social media. A report by the Anti-Muslim Hatred Working Group in
    the UK and several authors in our report suggest this.2 Especially
    with the outbreak of the pandemic in Europe, the world watched how
    images of Islam and Muslims were linked to the pandemic be it in
    mainstream magazines like The Economist, where articles were
    quickly taken down, or the New York Times.3 Authors of EIR 2020
    report that with the numerous lockdowns imposed by authorities and
    the shutting down of daily life as people knew it before the outbreak
    of the pandemic, 2020 saw a decrease in Islamophobia and anti
    Muslim attacks. Conversely, other authors report that the anti-
    Muslim hate crimes did not decrease as documentation in some
    countries reveals. According to the author of the German report,
    Soner Tauscher, 901 Islamophobic crimes were committed across
    Germany in 2020, 146 of which targeted mosques and 48 of which
    targeted people. At the same time, anti-Muslim social movements
    organized their rallies in spite of the pandemic

  • Yes il est de Marseille !

    Emergence in Southern France of a new SARS-CoV-2 variant of probably Cameroonian origin harbouring both substitutions N501Y and E484K in the spike protein | medRxiv
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.12.24.21268174v1

    SARS-CoV-2 variants have become a major virological, epidemiological and clinical concern, particularly with regard to the risk of escape from vaccine-induced immunity. Here we describe the emergence of a new variant. For twelve SARS-CoV-positive patients living in the same geographical area of southeastern France, qPCR testing that screen for variant-associated mutations showed an atypical combination. The index case returned from a travel in Cameroon. The genomes were obtained by next-generation sequencing with Oxford Nanopore Technologies on GridION instruments within ≈8 h. Their analysis revealed 46 mutations and 37 deletions resulting in 30 amino acid substitutions and 12 deletions. Fourteen amino acid substitutions, including N501Y and E484K, and 9 deletions are located in the spike protein. This genotype pattern led to create a new Pangolin lineage named B.1.640.2, which is a phylogenetic sister group to the old B.1.640 lineage renamed B.1.640.1. Both lineages differ by 25 nucleotide substitutions and 33 deletions. The mutation set and phylogenetic position of the genomes obtained here indicate based on our previous definition a new variant we named “IHU”. These data are another example of the unpredictability of the emergence of SARS-CoV-2 variants, and of their introduction in a given geographical area from abroad.

  • Mutations arising in SARS-CoV-2 spike on sustained human-to-human transmission and human-to-animal passage - SARS-CoV-2 coronavirus - Virological
    https://virological.org/t/mutations-arising-in-sars-cov-2-spike-on-sustained-human-to-human-transmission-and-human-to-animal-passage/578

    The proximal origins of SARS-CoV and MERS-CoV from civets and camels, respectively, are well documented. Few genetic changes in these viruses are required for the interspecies transfers to humans (Li, 2008). While precise details and timing of the evolutionary pathways remain to be elucidated, it is also apparent that SARS-CoV-2 emerged from the Sarbecovirus subgenus of the Betacoronaviruses via one or more interspecies transfers (Andersen et al., 2020; Boni et al., 2020). In contrast to SARS-CoV and MERS-CoV, SARS-CoV-2 has had an extended period of human-to-human transmission. While the evolutionary rate is not unusual for an RNA virus, mutations have occurred that appear to impact SARS-CoV-2 fitness (Kemp et al., 2020; Volz et al., 2020). For example, SARS-CoV-2 carrying G614 has replaced D614 as the predominant circulating variant (Volz et al., 2020). The D614G substitution abolishes a hydrogen-bond interaction with T859 of a neighboring monomer, which destabilizes the spike trimer and increases interaction of the receptor binding domain (RBD) with angiotension-converting enzyme 2ACE2 . By increasing viral load in the upper respiratory tract of COVID-19 patients, D614G may enhance SARS-CoV-2 transmission (Plante et al., 2020).

    Recently, a SAR-CoV-2 variant emerged in the UK that has acquired 17 mutations, including 8 in spike (Rambaut et al., 2020). An apparently independent lineage emerged in South Africa that also has multiple spike mutations (Pond et al., 2020). Spike mutations have also occurred during interspecies transfers of SARS-CoV-2 from humans to animals, both during establishment of experimental models of COVID-19 and as an unintended consequence of human interactions with domestic, curated and commercial animals (Mahdy et al., 2020). Here, some of the mutations that have occurred to date in the SARS-CoV-2 spike during human-to-human transmission and following human-to-animal passage are compiled. This compilation highlights several commonly occurring natural features of coronavirus spike evolution that may be involved in interspecies transfers.

  • Pourquoi Robert Capa a oublié le deuxième soldat – L’image sociale
    https://imagesociale.fr/10247

    Vincent Lavoie ne s’attarde pas sur la figure du deuxième Falling Soldier, que l’interview de Capa omet malencontreusement de mentionner. Dans son numéro du 23 septembre 1936, Vu avait pourtant réuni les deux hommes sous le titre « Comment ils sont tombés ». Alors que le meilleur photographe de guerre aurait réussi l’exploit inouï de saisir à l’aveuglette, non pas une seule fois, mais deux fois successivement l’instant précis de la mort de deux soldats fauchés en plein combat, les publications et les récits ultérieurs vont systématiquement oublier ce second volet.

    Le biographe de Capa Richard Whelan, lui, avait bien compris le problème posé par la deuxième photographie. Comme il est très improbable de pouvoir saisir deux fois de suite, au même emplacement, selon le même angle de vue, un événement aussi rare que l’instant de la mort, il faudrait au moins réussir à expliquer ces coïncidences et ces invraisemblances. Whelan n’y parvient qu’au prix d’hypothèses ad hoc, comme la supposition, alors que le corps du premier soldat n’est pas visible dans la seconde image, que celui-ci aurait été situé hors champ.

    La solution de Capa aura été plus radicale. En oubliant systématiquement de mentionner ce second personnage, le photographe s’est affranchi d’une justification difficile. Il a aussi affaibli ce faisant la crédibilité de sa description des circonstances de la prise de vue, qui n’explique qu’un mort sur deux. Le problème se complique encore lorsqu’on aperçoit, parmi les autres images de la série réalisée ce jour-là, au moins deux autres photographies de ce qui semble être le cadavre du second soldat, effectuées au même endroit – au détail près que sa position est différente dans chaque cliché.

  • Déshonneur et patrie : les manuscrits retrouvés de Louis-Ferdinand Céline
    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/12/15/deshonneur-patrie-affaire-celine

    Arrivé à Baden-Baden, plaisante cité thermale située à quelques kilomètres de la frontière française, Céline remercie l’organisateur du voyage, le directeur de l’Institut allemand à Paris, Karl Epting : « Mon Cher ami, / Grâce à vous nous voici au repos et au calme dans cet agréable séjour […] En ces semaines si critiques, le mieux est « d’avoir l’air d’être » en vacances. […] Nous formons mille vœux, soyez assuré, pour votre sauvegarde et votre santé [3] ». Céline écrit encore dans un de ses cahiers de prison du Danemark en 1946 : « On va laisser tout ainsi comme si on partait en vacances […] On ne va rien toucher à l’appartement on reviendra… l’on ne peut pas se dire que l’on ne reviendra jamais – juste un petit tour au Danemark [4] ». Les « vacances » seront plus longues que prévu.

    Les manuscrits en chantier, en particulier un dactylogramme de la seconde partie de Guignol’s Band, Céline les a confiés avant son départ à Marie Canavaggia, sa secrétaire. Les autres, il les a abandonnés derrière lui, écrit Frédéric Vitoux dans sa Vie de Céline (1988) : « il en laissa bien d’autres, à son domicile, de larges fragments de Casse-Pipe, la légende du roi Krogold, et différentes versions de Guignol’s Band, comme s’il espérait bien, au fond de lui-même, être de retour en France sain et sauf et sans tarder [5] ».

  • Borrowing mouths to speak on Xinjiang | Australian Strategic Policy Institute | ASPI
    https://www.aspi.org.au/report/borrowing-mouths-speak-xinjiang

    This report explores how the Chinese Communist Party (CCP) uses foreign social media influencers to shape and push messages domestically and internationally about Xinjiang that are aligned with its own preferred narratives.

    Our research also examines how the CCP’s use of foreign influencers presents a growing challenge to global social media platforms, and in particular their efforts to identify and label state-affiliated accounts.

    This report focuses on the promotion of foreign influencers who disseminate content about Xinjiang on US-based social media and content networks, including YouTube, Twitter, Facebook and Instagram, as well as on Chinese platforms such as Bilibili. The report analyses this unique online influencer ecosystem and examines three in-depth case studies with a focus on Xinjiang-focused foreign influencer content and the amplification of that content by Chinese state entities.

    Fergus Ryan sur Twitter : “Thrilled to launch ’Borrowing mouths to speak on Xinjiang’, a new ASPI_ICPC paper I co-authored with @arielbogle, @Nrg8000, @AlbertYZhang & @DariImpio! https://t.co/RpzfZOKQQt 🎨 by the brilliant @badiucao Here are some of the key findings 🧵👇 https://t.co/eOGx9wlgTU” / Twitter
    https://twitter.com/fryan/status/1470614559102701570

  • Video : Brinc Pitched Tasing Migrants From Drones
    https://theintercept.com/2021/12/13/brinc-startup-taser-drones-migrants

    The company’s ascendant founder and CEO, Blake Resnick, recently appeared on Fox Business News to celebrate a venture capital coup: $25 million from Silicon Valley A-listers like Sam Altman, ex-LinkedIn CEO Jeff Weiner’s Next Play Ventures, and former acting Secretary of Defense Patrick Shanahan. The 21-year-old Resnick, a Thiel fellow and a new inductee to the prestigious Forbes “30 Under 30” list in the category of social impact, told Fox Business’s Stuart Varney that Brinc’s quadcopter drones are helping police defuse dangerous hostage situations on a near-daily basis. Resnick repeated his longtime claim that the company had been founded “in large part” as a lifesaving response to the 2017 Las Vegas massacre, an inspirational story that’s made its way into press coverage of the startup. With increased scrutiny paid to the moral and bodily harms posed by autonomous militarized robots, Brinc’s “Values & Ethics” webpage offers a salve, asserting a “duty to bring these technologies into the world responsibly” and a commitment to “never build technologies designed to hurt or kill.”

  • Artstreetecture
    https://www.artstreetecture.com

    Artstreetecture : Architecture through the eyes of Google Street View

    Artstreetecture is a growing database of brutalist and modernist buildings (but not only). The idea of this site is to promote a type of architecture that is often seen as dated and unaesthetic.

    The website is named Arstreetecture, simply because its architecture photos come from the amazing Google Street View tool. For each building, we provide a Street View link, as well as informations when available.

    If you know of a building that you think should be here, or if you have some informations about a building present on this website, please let us know by sending an email to contact@artstreetecture.com

    Buildings in the database : 870

  • Faut-il redouter l’extrême droite allemande ? - La Vie des idées
    https://laviedesidees.fr/Rechte-Bedrohungsallianzen.html

    Les auteurs parcourent tout ce que l’on peut subsumer sous le terme « Rechte », qui signifie l’extrême droite, c’est-à-dire toutes les tendances qui se basent sur cette idéologie de l’inégalité, avec un sentiment de supériorité nationaliste ou völkisch (ce terme ancien, très utilisé sous la République de Weimar, insistant sur l’homogénéité et la « pureté » du peuple allemand, a donné naissance aux théories raciales du Parti nazi), ainsi qu’une référence au social-darwinisme, interprété comme le fait de faire valoir le droit du plus fort, ce qui n’était évidemment pas la théorie de Darwin. Le second élément est l’acceptation de la violence, comme instrument normal et légitime. Les discours rationnels sont dévalorisés, les formes démocratiques de régulation des conflits sociaux et politiques sont refusées, et il y a souvent une tendance au militarisme.

    Ce qui est passionnant et semble novateur, c’est l’analyse qu’ils font du rôle de certains intellectuels, publicistes et journalistes, qui apportent une légitimité à l’extrême droite, tout en n’en faisant pas partie, en tant que « récepteurs de résonance » (Resonanz-Empfänger) de ces discours d’extrême droite dans les universités, les médias ou les entreprises. L’ouvrage foisonne d’exemples concrets.
    Gangrène dans l’armée

    Le jugement des auteurs envers l’État est extrêmement négatif. Ils évoquent son « aveuglement partiel », son incapacité à tirer des leçons de l’histoire. Mais il y a plus grave encore : c’est la situation au sein de l’armée. Le président du MAD (Bundesamt für den militärischen Abschirmdienst, l’office du contre-espionnage militaire), Christof Gramm, affirme qu’il y a une « nouvelle dimension » dans le problème de l’influence de l’extrême droite au sein de l’armée. Il a été entendu par le Bundestag en juin 2020 et a évoqué le « mur du silence » au sein du groupe KSK (l’unité d’élite dite des « forces spéciales »). La ministre allemande de la Défense a présenté cet été un catalogue de soixante mesures pour réformer ces forces spéciales, en réponse à la proximité de certains de ses membres avec la mouvance d’extrême droite. Récemment, les alertes se sont multipliées.

  • How Cryptocurrency Revolutionized the White Supremacist Movement | Southern Poverty Law Center
    https://www.splcenter.org/hatewatch/2021/12/09/how-cryptocurrency-revolutionized-white-supremacist-movement

    Hatewatch identified and compiled over 600 cryptocurrency addresses associated with white supremacists and other prominent far-right extremists for this essay and then probed their transaction histories through blockchain analysis software. What we found is striking: White supremacists such as Greg Johnson of Counter-Currents, race pseudoscience pundit Stefan Molyneux, Andrew “Weev” Auernheimer and Andrew Anglin of the Daily Stormer, and Don Black of the racist forum Stormfront, all bought into Bitcoin early in its history and turned a substantial profit from it. The estimated tens of millions of dollars’ worth of value extreme far-right figures generated represents a sum that would almost certainly be unavailable to them without cryptocurrency, and it gave them a chance to live comfortable lives while promoting hate and authoritarianism.

  • A database for the displaced | The Electronic Intifada
    https://electronicintifada.net/content/database-displaced/34441

    Jouda launched the Kushan Baladi initiative (literally: land title initiative) to create an official register of Palestinian land ownership inside the 1948 boundaries of historic Palestine, now Israel.

    “We launched this initiative as a response to Israeli claims that Palestine was a land without indigenous people,” Jouda told The Electronic Intifada.

    Israel wants everyone to believe, he said, that once “elderly people die the youngsters forget. It wants everyone to believe that Sheikh Jarrah [in occupied East Jerusalem] is a real estate conflict.”

    His initiative is meant to counter such suggestions by involving both young people and Palestinians in the diaspora.

    His team of 60 have so far unearthed documents from the times when Palestine was under British administration and – before that – part of the Ottoman Empire.

    Some of the documents date as far back as 1903.

    The team started by seeking out and visiting elderly people in the Gaza Strip like al-Kurd.

    “We documented the land areas in a database which now contains more than 300 deeds,” Jouda said.

    Jouda’s team – until then self-funded – then reached out to political parties, human rights groups and the Palestine Liberation Organization.

  • Philippine President Duterte’s Former Economic Adviser was a “Drug Lord,” Says Affidavit in New ICC Case - OCCRP
    https://www.occrp.org/en/investigations/philippine-president-dutertes-former-economic-adviser-was-a-drug-lord-says-af

    Duterte has, since 2016, spearheaded a merciless ‘war on drugs’ that critics say is merely cover for widespread unlawful killings of thousands of Filipinos.

    In mid-September, the ICC opened an investigation into the campaign. Human Rights Watch has said the killings “could amount to crimes against humanity.” The Duterte administration has said it will not cooperate with the investigation.

    The recent testimony to the ICC, which contributed to its decision to open an investigation, comes from Arturo Lascañas, who says he was a member of the “Davao Death Squad,” an elite police unit formed in 1988 and allegedly controlled by Duterte during his two-decade mayorship of Davao City on the island of Mindanao.

    His account describes hundreds of extrajudicial killings carried out by the squad while Duterte was mayor, years before he became president and launched his bloody nationwide anti-drug crackdown.

    The 186-page affidavit, submitted to the ICC in 2020 and obtained by Rappler, repeatedly names Duterte associate Michael Yang as the coordinator of a network of methamphetamine labs in Mindanao in the early 2000s.

    A separate intelligence report from 2017 by a former anti-narcotics policeman also says that Yang, a Chinese national active in business in the Philippines, ran drug labs. Lascañas’s affidavit is the first independent corroboration of the detailed claims in that report.

  • Red Flag : Corona Corruption Is Legal in Germany
    https://www.exberliner.com/features/opinion/corona-corruption-legal-germany-georg-nuesslein-alfred-sauter

    Malheureusement il est toujours vrai que la définition de la corruption pour les membres du Bundestag et des autres parlements allemands empêche l’action juridique contre les abus de leur position. On part du principe que l’acceptation de paiements fait partie de leur liberté garantie par la constitution. Cet article explique comment quelques membres particuliers du Bundestag en ont profité.

    November 24, 2021 by Nathaniel Flakin - Half a year ago, we learned that members of Germany’s conservative party had taken in millions of euros from companies selling overpriced masks to the state. These politicians got “provisions” for recommending dubious merchants to their colleagues.

    As Spiegel International reported in English at the time, Georg Nüßlein and Alfred Sauter of the Christian Social Union (CSU) in Bavaria were among the worst offenders. Sauter, a former justice minister and now a parliamentarian in the state, drew up contracts to get masks to the Bavaria’s health ministry. Each politician got about €1.2 million in kickbacks.

    Now, an appellate court in Munich has essentially thrown out the charges, arguing that such high-priced influence-peddling is not actually illegal. Paragraph 108e of the German Criminal code does not prohibit politicians from taking bribes per se — as long as it is for services unrelated to the “exercise of their mandate.” In this case, the politicians were using their contacts for deals outside parliament.

    The court, for its part, called for the law to be changed, as cases like this undermine faith in democracy. When healthcare workers in Germany were desperate for masks, numerous politicians were looking for ways to enrich themselves.

    Now, Nüßlein and Sauter stand to get their money in full. The prosecutor is planning to appeal to the decision, but chances of a conviction are small. It would be up to the Bundestag to change the law. That seems even less likely. As I’ve written before, German politicians are so corrupt they would put Central Asian autocrats to shame.

    This is not just about direct payments like this. Corruption is built into the system. MdBs (members of the Bundestag) are supposed to represent the people. Yet as soon as they are elected, they get a base salary of €10,083 per month, and become wealthier than the vast majority of people in Germany. This is in addition to a monthly expense account of €4,418 and numerous other privileges, like a round-the-clock car service. Even if a politician comes from a working-class background to begin with, they immediately join a wealthy caste.

    What is the justification for such obscene salaries? We’re told that politicians who are fabulously well-to-do will be less susceptible to corruption. It’s also supposed to be a difficult job. Except: MdBs are still allowed to earn unlimited amounts of money on the side — apparently the job is not full-time after all. The only requirement is they make vague declarations about their side hustles.

    Jens Spahn, our hapless health minister, has long been “representing” us in questions of healthcare while simultaneously taking money from the industry he is supposed to regulate — all completely legally. Would he have been slightly less incompetent if he was focussing on his ministerial tasks, instead of accumulating millions?

    What can we call this besides completely legal corruption?

    Voting for the Bundestag is supposed to be an expression of democracy or the rule of the people. But as Marx wrote, it means nothing more than “deciding once in three or six years which member of the ruling class was to misrepresent the people.” The original German is a play on words: they vertreten (represent) and zertreten (crush) the people.

    We are watching this play out in Berlin right now. In September, 59.1% voted to expropriate big landlords. Yet this big majority in the city is barely represented in parliament. Instead, the new government has announced the creation of an expert commission that is supposed to “study” the problem. How is this democratic?

    One can’t help but wonder: would this happen if our “representatives” earned anything like normal wages, and they were in the same housing market as the rest of us? The corruption of Nüßlein and Sauter is shocking. But it is also business as usual in a corrupt system.

    #Allemagne #politique #Bundestag #corruption #civud-19 #masques