• Révélation : le ministère du Travail ouvre la chasse aux syndicalistes grévistes | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-eco/droit-de-greve/revelation-le-ministere-du-travail-ouvre-la-chasse-aux-syndicalistes-grevis

    « Aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire en raison de l’exercice normal du droit de grève », précisent ainsi les auteurs du document. Mais derrière cette pétition de principe sur laquelle ils ne s’étendent pas du tout, ils énumèrent une série de jurisprudences susceptibles de faciliter, dans les faits, la chasse aux syndicalistes. Pour la CGT du ministère du Travail, « ce document est un véritable manuel juridique pour faciliter les licenciements en justifiant des décisions d’autorisations pour motif disciplinaire des grévistes ».

    • Chez Mediapart

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/240323/droit-de-greve-la-cgt-alerte-sur-un-guide-pratique-pour-licencier-les-synd

      « Ce n’est pas une note à portée générale, c’est une note qui comporte des exemples précis pour permettre le licenciement de représentants du personnel ayant participé à un blocage, s’agace de son côté la CGT du ministère du travail. Ce document n’a pas de valeur contraignante mais c’est une tentative de manipulation, on ne peut pas le dire autrement. »

      Dans son tweet, posté ce vendredi 24 mars en fin de matinée, le ministre du travail se défend en quelques lignes : « C’est une note interne mise à jour pour tenir compte des évolutions du droit. Elle a été diffusée en réponse aux nombreuses sollicitations de nos services par les employeurs et salariés dans cette période de mobilisation. Elle souligne que le droit de grève est garanti », écrit Olivier Dussopt.

      « C’est improbable, ce qu’il raconte !, répond le représentant CGT du ministère. Dans nos services, je peux vous le dire, on n’a aucune sollicitation de ce genre. Vous imaginez un salarié poser ce genre de questions ? Quant aux employeurs, ils consultent d’abord leurs avocats, pas l’inspection du travail ! »

      Interrogés plus en détail sur ces fameuses « sollicitations », sur leur nombre et leur contenu, les services d’Olivier Dussopt n’ont, malgré les relances, pas répondu.

  • https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/nucleaire-le-relachement-des-eaux-usees-de-fukushima-ulcere-les-nations

    Nucléaire. Le relâchement des eaux usées de Fukushima ulcère les nations du Pacifique

    Le Japon doit bientôt déverser dans l’océan Pacifique plus de 1 000 réservoirs d’eaux usées résultant du refroidissement des réacteurs de Fukushima, frappés par le séisme du 11 mars 2011. Les nations insulaires, déjà victimes des tests atomiques américains, britanniques et français, disent leur exaspération d’être le « dépotoir nucléaire » du monde.

    Le 13 janvier, le gouvernement du Premier ministre japonais Yoshihide Suga a validé le relâchement des eaux de Fukushima dans l’océan Pacifique pour ce printemps ou cet été. Il s’agit de la quantité phénoménale d’eau – 1,3 million de tonnes – qui a été nécessaire pour refroidir la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, frappée par le tremblement de terre du 11 mars 2011.

    #fukushima #océan_pacifique #nucléaire #contamination

  • Dussopt : affronts, excuses, et contextes
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/dussopt-affronts-excuses-et-contextes

    Et traître à ses convictions, on a encore le droit ? Et félon à son camp, on a encore le droit ? Et menteur, multi-menteur, sur l’affaire de la promesse de la retraite minimale à 1 200 euros, on a encore le droit ? On a le droit, Monsieur le président Chassaigne, Monsieur le président Faure, Madame la présidente Le Pen, Madame la présidente Bergé ? À regarder l’Insoumis Aurélien Saintoul acculé à de plates excuses au ministre Dussopt, pour l’avoir traité d’""imposteur"" et d’""assassin"", la question se posait des limites du combat politique, à l’Assemblée. Et pas n’importe quelles excuses. ""Des excuses, point barre"", comme l’avait exigé la cheffe des députés macronistes, Aurore Bergé, sitôt après l’affront.

    Donc, le ministre du Travail n’a pas de sang sur ses blanches mains, que cela soit dit. Donc, il est juridiquement faux de le traiter d’assassin, que cela soit dit. Donc, c’est indélicat, c’est violent, c’est même insultant, et cela exige des excuses, que cela soit dit, et les excuses offertes dans l’hémicycle, dans un silence de cathédrale. Mais pourquoi Saintoul a-t-il ainsi insulté Dussopt ? Non pas sur le motif de la réforme des retraites. Mais sur la suppression des CHSCT (Comités d’hygiène, de sécurité, et des conditions de travail) dans les entreprises. Vous vous souvenez ? C’est une réforme Macron de 2017, par ordonnances. Or il se trouve que dans la même période, les dix dernières années, le nombre de morts au travail a augmenté en France. Dans les secondes précédant l’insulte fatale, Dussopt venait d’affirmer que ce nombre était ""relativement stable"" et Saintoul, en réponse, venait d’égrener les chiffres de l’augmentation.

    Soit dit en passant, Olivier Dussopt, qui n’a pas de sang sur les mains, qu’on se le dise, vient tout de même, avec les mêmes mains, de signer la dissolution d’un « comité d’évaluation », chargé justement d’évaluer cinq ans plus tard les conséquences de la suppression des CHSCT. Ce comité venait de conclure que cette suppression de 2017 n’avait – ô surprise – pas amélioré le dialogue social dans les entreprises. Je tire cette information du site de la CGT. Parmi les dizaines de bavards aphatiques et aphatisants des chaînes d’info qui, dès hier soir, ont condamné Saintoul, combien ont rappelé ce contexte de l’insulte fatale ?

    Rien ne permet de corréler cette augmentation du nombre de morts au travail à la suppression des CHSCT, que cela soit encore dit. C’est peut-être la faute aux canicules, ou aux orages de grêle. Mais est-il interdit de rappeler la coïncidence ? Cela outrepasse-t-il les limites du « débat politique », comme on dit poliment, quand on n’a pas envie de se souvenir que ce débat est aussi, légitimement, un combat ?

    À propos de la différences entre violences verbales visibles et violences sociales invisibles, médiatisées ou souterraines, puisque c’est de cela qu’il s’agit, un mot encore sur le carton jaune décerné à l’Insoumis Thomas Portes, après la faute du même Dussopt (rattrapage factuel ici, et sur le mode blague ici). Comme le fait remarquer mon confrère Sylvain Ernault, l’offense faite à l’effigie ballonnesque de Dussopt l’a été à l’occasion d’un rassemblement d’inspecteurs du travail, devant leur ministère. Ils voulaient protester contre la passoire baptisée « index senior » (l’autre arnaque du projet, avec les 1 200 euros), et censée obliger les entreprises, sans aucune contrainte, à publier leur taux d’emploi des « seniors » (leur communiqué ici). Vous l’avez vu, lu ou entendu ailleurs, dans la presse arbitre de la politesse du débat ?

    • Soit dit en passant, Olivier Dussopt, qui n’a pas de sang sur les mains, qu’on se le dise, vient tout de même, avec les mêmes mains, de signer la dissolution d’un « comité d’évaluation », chargé justement d’évaluer cinq ans plus tard les conséquences de la suppression des CHSCT. Ce comité venait de conclure que cette suppression de 2017 n’avait – ô surprise – pas amélioré le dialogue social dans les entreprises. Je tire cette information du site de la CGT. Parmi les dizaines de bavards aphatiques et aphatisants des chaînes d’info qui, dès hier soir, ont condamné Saintoul, combien ont rappelé ce contexte de l’insulte fatale ?

  • Bernard Friot : « Avec une retraite à 50 ans, plus besoin de quémander son salaire »
    https://reporterre.net/Bernard-Friot-Avec-une-retraite-a-50-ans-plus-besoin-de-quemander-son-sa

    L’enjeu, pour la bourgeoisie, n’est pas de nous faire travailler plus longtemps, comme on l’entend parfois. La bourgeoisie capitaliste n’a pas besoin de travailleurs supplémentaires. Elle passe son temps, au contraire, à éliminer des travailleurs, à remplacer le travail vivant par le travail mort (on le voit dans l’agriculture, où l’agrobusiness nous concocte une agriculture sans paysans).

    En revanche, elle a besoin de travailleurs fragiles, pour pouvoir rémunérer le moins possible. C’est ça, l’objectif de la réforme des retraites. C’est d’augmenter le temps de fragilité des travailleurs sur le marché du travail. À 60 ans, moins de la moitié des personnes sont dans l’emploi, un quart sont en longue maladie, en préretraite, en retraite ou en invalidité, et 7 % au chômage. Ce sont des gens vulnérables, qui vont être contraints d’accepter des CDD et des baisses sur les salaires. Passer l’âge de la retraite à 64 ans, c’est augmenter de deux ans cette période de vulnérabilité.

  • L’importance des aménagements cyclables dans la pratique du #Vélo
    http://carfree.fr/index.php/2023/02/14/limportance-des-amenagements-cyclables-dans-la-pratique-du-velo

    Quand vous parlez aux gens des différences de pratique vélo selon les endroits, très souvent on vous explique que si la pratique du vélo est plus forte ailleurs, c’est que Lire la suite...

    #Belgique #bruxelles #cartographie #culture #cyclistes #pistes_cyclables #travail

    • En moyenne, l’utilisation du vélo est environ 10 fois inférieure en Wallonie par rapport à celle enregistrée en Flandre.

      Il est rare de voir un phénomène social (la pratique du vélo) correspondre aussi bien à une limite régionale et culturelle. Alors, quelle est la raison profonde d’un tel clivage ? [...] On est donc allé chercher la carte des aménagements cyclables sur le site Geovelo, carte qui regroupe les voies dédiées, les double-sens cyclables, les voies partagées et les zones apaisées. Et surprise, on retrouve la séparation nord-sud que l’on peut constater en matière de pratique vélo…

  • PHOTOS. Il photographie les Alpes depuis les Pyrénées, l’incroyable record du monde raconté par son auteur
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/ariege/foix/photos-il-photographie-les-alpes-depuis-les-pyrenees-l-

    La silhouette des Alpes se détache en arrière-plan dans une atmosphère vaporeuse de coucher de soleil. Au milieu de l’image, décalée un peu sur la gauche, la ligne si caractéristique de la barre des Écrins (4.102 mètres), située dans les Hautes-Alpes. 440 kilomètres séparent ce sommet de l’endroit où a été prise cette photo, en juillet 2016, sur le Pic de Finestrelles (2.820 m.), situé dans les Pyrénées. Un record réalisé par Mark Bret et toujours inégalé. Auparavant, jamais deux endroits terrestres n’avaient pu être photographiés à une telle distance. Cette photo extraordinaire a été partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux.

    (L’article est écrit avec le cul, mais c’est intéressant.)

  • Le Mythe de l’entrepreneur - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-Mythe-de-l-entrepreneur

    Auteur de La Fabrique du consommateur, Anthony Galluzzo nous livre ici le pendant de sa remarquable histoire de la consommation, une analyse du mythe de l’entrepreneur aux USA. Son histoire commence par la fin, avec la célébration de Steve Jobs. Galluzzo tente une histoire du succès d’Apple par plusieurs angles. Et si cette entreprise devait tout à Steve Wozniak, l’ingénieur de talent associé à Jobs depuis les fameux débuts de l’entreprise dans un garage ? Ou bien à Mark Markkula, l’homme qui réussit à intéresser les investisseurs au destin de la start-up, avec un succès tel qu’elle dut vite refuser des propositions d’entrée dans le capital ? Ou bien à la Silicon Valley, ce tissu d’entreprises dont Hewlett-Packard où Wozniak fit ses premiers pas et Xerox qui inventa dès 1973 l’interface graphique qui fit le succès d’Apple ? Ou bien à l’État, très volontaire dans la création de ce cluster de laboratoires de recherche fondamentale financés par le public, complété par des entreprises qui en valorisaient l’innovation ? Un peu de chaque, évidemment. Le mythe de Steve Jobs illustre bien ce que François Flahaut appelait le « paradoxe de Robinson », cette image de l’homme qui ne doit rien à personne – mais qui survit grâce au bateau échoué dont la cale contient tous les outils nécessaires, pour ne rien dire des savoirs acquis en Angleterre et que le naufragé a emportés avec lui sur son île déserte.

    • Dingo ce livre, je le veux.
      Depuis que j’ai lu l’auto-biographie de Steve Wozniak (IWoz), il est clair que Jobs n’est pas le facteur numéro un de la réussite d’Apple.
      (en plus c’est LE livre à faire lire à vos jeunes qui voudraient faire ingénieur·e, c’est un concentré de remotivation)
      Et en interprétation, je pensais la même chose que ce nouveau livre, c’est a dire que la culture de l’entreprenariat masque l’ingénierie, moins glamour, tape à l’oeil.

  • Erich Honecker trifft Udo Lindenberg in Wuppertal – 1987
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=93077

    En 1987 la guerre froide était terminée. Le chef d’état de la RDA Erich Honnecker visitait la RFA dans une ambiance si détendue que le musicien rock le plus populaire d’Allemagne Udo Lindenberg n’avait pas le moindre problème à passer les cordons de police pour remettre une guitare et un texte pacifiste au dignitaire en visite. Voici le récit de la rencontre par du chef de communication de l’événement.

    Udo kommt nach Wuppertal
    Größte Sicherheitsstufe. Unausdenkbar, dem Staatsratsvorsitzenden der Deutschen Demokratischen Republik und Generalsekretär der Sozialistischen Einheitspartei Deutschlands, geschähe irgendein Leid, ausgerechnet während des nordrhein-westfälischen Teils seines offiziellen Staatsbesuches in der Bundesrepublik Deutschland. Der Langzeitbundeskanzler hatte nach Bonn eingeladen — Helmut Kohl. Der Langzeitministerpräsident, Johannes Rau, bestand schon in ersten blühenden Gerüchten und Planungen darauf: Honecker muss auch das größte Bundesland einen ganzen Tag lang besuchen. Wochen vorher: Sitzungen am laufenden Band. Abstimmung mit Protokollen, Sicherheit, allen Besuchspunkten. Sicherheit zuerst. Schutz vor Terroristen, Spinnern, Farbbeutelwerfern — nie zuvor wurde unsere Phantasie so durch oberste Polizeichefs in den dunklen Tunnel vielfältiger Albträume geschickt. Alles sollte bedacht, abgewogen, vorausgeahnt und sicher festgezurrt werden. Wirklich alles.
    Zwei Wochen, bevor Erich Honecker nordrhein-westfälischen Boden betrat, reisten zwanzig Chefredakteure aller DDR-Zeitungen an. Wir sollten ihnen die Besuchspunkte des Herrn Staatsratvorsitzenden vorab zeigen. Erichs Showtruppe — als ob die schreiben würden oder es je taten; jeder weiß doch: Die Meldungen machen ADN-Redakteure, und die Berichte kommen original immer identisch in jede DDR-Zeitung, überall gleich zwischen Wismar und Zwickau. Ich war in der Staatskanzlei stellvertretend und ziemlich plötzlich Chef vom Dienst und für den Presseservice des Honi-Besuches zuständig. So düsten wir mit den vermeintlichen Spitzenjournalisten per Puma-Hubschrauber von Hoesch in Dortmund, wo der „Arbeiterführer" ein große Rede halten sollte, über das Engels-Haus in Wuppertal (muss sein) und die Villa Hügel in Essen (Treffen mit der Cröme großer Unternehmen an Rhein und Ruhr in Essen), dann zum Schloss Benrath, der Perle Düsseldorfs für Staatsgäste, feudalistisch vom Edelsten für den Chef des einzigen Arbeiter- und Bauerstaates auf deutschem Boden. Für BILD war es immer noch die „DDR" in Anführungszeichen für eine kurze Reihe wirklich engagierter Deutschlandpolitiker (Rau, Bahr, Schmude, Schäuble) war die Zeit reif, noch mehr für die Menschen in der DDR zu erreichen: durch direkte Gespräche mit der Staatsführung. Niemand wusste, was nur zwei Jahre später klar wurde: Die Wirtschaft der DDR stand einen Schritt vor dem Abgrund. Honecker kam nicht in Frieden, er kam aus blanker Not. D-Mark war der Stern, der ihn an den Rhein leitete.
    Seine Delegation begleitete ihn seit Jahren — immer dieselben. Hemden aus New York, Schuhe aus Rom, Anzüge aus Paris. Fein sahen sie aus, die Herren, als wir nachmittags nach der Vorschau auf das Programm schließlich in den Rheinterrassen in Benrath mit wunderschönem Rheinblick letzte Details loswerden wollten. Die Herren zeigten gerade noch an der Grenze glatter Unhöflichkeit mäßiges Interesse an Hintergründen und Daten — auch der Flug an die Programmpunkte packte sie nicht wirklich. Pflicht, aber bitte hurtig. Da saßen sie nun bei Kaffee und Kuchen und fragten die Kellnerin, ob es hier auch Wodka gäbe, bitte drei Flaschen. Gerne, sagte die Bedienung — aber es dauert einen Moment. Später sagte sie mir: Natürlich haben wir hier keinen Wodka, wir sind ein familienfreundliches Cafö, und es ist früher Nachmittag. Schnell ging die Aushilfe zum Supermarkt — und kaufte eine Kiste finnischen Wodka. So kam dieser deutlich höher im Preis auf den Tisch und in ziemlich zügigen Schlücken reichlich in die Kehlen unserer Gäste. Sehr bald waren wir von der Westpresse nur noch im Nebel. So ließen wir die Herren in ihrem Suff; unser Fahrer mit dem Bus musste bleiben — noch weitere zwei Stunden.
    Dann fuhr er die Herren in der frühen Abendstunde zum Schloss Mickeln, die Herberge für die wichtigsten unter ihnen, ein kleines Lustschloss in Rheinnähe, nun genutzt von der Düsseldorfer Heine: Universität, nahe einer Platanen-Allee und Obstgärten — idyllisch, einsam, stadtfern, leicht zu überwachen durch unsere Sicherheit.
    Zwei Tage vor dem Honecker-Besuch in Nordrhein-Westfalen kamen zwei unscheinbare Redakteure von ADN, der DDR-Nachrichtenagentur, und installierten Telexgeräte in einem kleinen Besprechungsraum im Landeshaus am Rheinufer. Bescheidene Experten in grauen Anzügen und sehr gelben Hemden. Die Texte zu den einzelnen Scheiben des Honi-Programms waren rasch geschrieben — auf Knopfdruck gingen die Meldungen stückweise und zeitgenau per Knopfdruck an die Zentralredaktion in Ost-Berlin und von dort an alle Redaktionen der DDR-Zeitungen, ergänzt um Fotos. Exakt derselbe Aufguss in allen Blättern drüben.
    Der 9. September 1987, ein Mittwoch. Der Tag. Harte, lange Vorbereitungen wurden nun — Geschichte. Jetzt musste alles klappen,
    an diesem einen Tag. Die Pressebetreuung teilte ich der vielen Stationen des Programms wegen unter meinen Kollegen auf. Ich übernahm den Besuch des Engels-Hauses in Wuppertal und den Unternehmer-Empfang in der Villa Hügel in Essen.
    10.25 Uhr Ankunft Staatsratsvorsitzender am Haus MP in Düsseldorf; Gästebuch, erstes Gespräch in kleinem Kreis mit Johannes Rau. Dann Empfang im Schloss Benrath, die Wichtigsten aus dem Land im feudalen Kuppelsaal, Die Stimmung: angespannt, angestrengt fröhlich. Ein schöner sonniger Septembertag. Dieselbe Sprache, Fremde im Dialog.
    So gegen 12 Uhr fuhren Honecker und Rau direkt in die Straße am Engels-Haus. Polizei und Nichtuniformierte machten eine Gasse, und die letzten paar Meter zu Fuß zum Eingang. Wir hatten eine solide Holztribüne für 200 Fotoreporter drei Meter gegenüber dem Engels-Haus gebaut — mit dem ernst gemeinten Hinweis: Ihr bleibt alle nur auf dieser Tribüne. Keine Ausnahmen — wer sich nicht dran hält, wird von der Polizei unsanft abgedrängt und verliert die Akkreditierung für diesen Pool. Der Staatsgast und Rau, sie drehten sich auf Zuruf der Fotografen um nach den vier Stufen auf dem kleinen Trapezabsatz vor dem Eingang in das typisch bergische Haus, das Friedrich-Engels-Museum — tolles Licht, Hunderte Aufnahmen in wenigen Sekunden. Der Herr Staatsratsvorsitzender und der Ministerpräsident gingen in das Engels-Haus in die kleinen Zimmer, die schmale Treppe hoch. Ursula Kraus, die damalige Oberbürgermeisterin, erklärte sachkundig Räume, Bilder, Mobiliar. Der Hauch der Arbeitergeschichte wehte uns an — Honecker allerdings nicht: Selbst als Frau Kraus ihm einen alten Stich als Gastgeschenk überreichte, gab Honi diesen barsch und unverblümt eilig unbesehen an seinen Sicherheitsmann weiter.
    Rau hatte genug; er flüsterte mir zu: Ich bin unten und warte am Eingang. Was ich nicht mitbekam, hörte ich wenig später: Rau trat vor die Tür und stand vor 200 erneut schußbereiten Fotografen. Dauert noch was, sagte Rau. Dann begann Rau die Journalisten zu unterhalten —Kennen Sie den? Witze am laufenden Band. Als Honecker mit seinem ziemlich irritierten Sicherheitshünen zu Rau auf das kleine Eingangspodest trat, ich direkt hinter ihm, war die Stimmung auf der
    Pressetribüne blendend. Honi blieb neben Rau mit versteinertem Gesicht, er konnte sich keinen Reim auf diese Fröhlichkeit machen —manche Fotografen vergaßen fast, abzudrücken.
    Dann geschah alles in wenigen Sekunden. Wir blickten nach links, Jubel brandete auf. Die dichten Zuschauerreihen, fünfzig Meter weg, gehalten von einer geschlossenen Reihe Polizisten und etlichen Sicherheitskräf­ten in dunklen Anzügen mit deutlich dicken Innentaschen, öffneten eine Gasse wie von Zauberhand gelenkt wie einst das Meer dem Volke Israel zu beiden Seiten wich und heraus trat — Udo Lindenberg! Hut, weiße Jacke, schwarze Jeans, eine E-Gitarre im Arm. Das Original. Rau und Honecker waren schon unten auf der Straße und hatten keine Wahl: Die Sicherheitsleute, blass, entsetzt, ohne Plan, Adrenalin pur, schlugen einen Ring um die beiden Politiker, eng auch für mich wie im schlimmsten Ausverkauf. Uns Udo kam gemessenen Schrittes auf Honecker zu. Lassen sie ihn durch, befahl Rau den Stasi-Leuten. Honecker, eine einzige eisige Maske. Grußlos, aber breit grinsend, holte Udo einen 16seitigen Text aus seiner Innentasche (ich sah das Manuskript, eng getippt, später) — neben mir bekam ein DDR-Schützer fast einen Anfall. Als ob dieser Bruch aller Sicherheitsabsprachen nicht schon der Super-Gau gewesen wäre, brachen nun auch für die Fotografen alle Dämme: Das Foto war natürlich Honecker und Lindenberg. Also kamen sie alle, sprangen runter von der Tribüne (Sicherheitsstufe 1 mit Zusatz!) und machten unsere kleine Runde mit Udo noch intimer. Ein höllischer Aufruhr Fotoblitze, Auslösersym­phonien von beachtlicher Lautstärke.

    In all diesem Trubel wollte Lindenberg Herrn Honecker in aller Seelenruhe seinen ellenlangen Text vom Frieden und so vorlesen. Das müssen Sie verhindern, zischte ich Rau zu. Der hatte nun wieder eine normale Gesichtsfarbe, nahm uns Udo den Text einfach aus der Hand, das aber mit einem gewinnenden Lächeln nur für Udo bestimmt, reichte diesen dem DDR-Schützer (der schon den Stich hatte) und beschwichtigte Udo erfolgreich: Ich verspreche Ihnen, dass der Herr Staatsratvorsitzender Ihren Text zum Lesen bekommt. Die E-Gitarre von Lindenberg Honi angereicht als Friedensgeschenk, so das genuschelte Überreichungswort, faßte Honecker sichtlich angeekelt nicht an — klar: Der Sicherheitsbeamte musste sie nehmen, nun sichtbar mit Zorn im roten Gesicht.
    Rau zu Udo: Wir müssen nun weiter, Sie verstehen. Nun schoben die Polizisten Udo sanft vor uns her — und weg war der Panikfriedensfürst. Sein Manager wartete mit dem Taxi am Straßenrand. Mit dem hatte ich später ein denkwürdiges Telefonat..., unser letzter direkter Kontakt.
    Wir in die Autos. Wenige hundert Meter zum Hubschrauberlandeplatz —ein ehemaliges, jetzt plattes Fabrikgelände mit gewalztem festem Sandboden, extra präpariert für diesen Staatsgast und diesen Moment —aus Sicherheitsgründen so nah. Wie konnte der Udo-Gau geschehen? Der eigentliche Hintergrund war klar: Udo Lindenberg wollte Honecker schon in Bonn Text und Gitarre überreichen. Kohl lehnte angewidert ab. Rau konnten wir überzeugen: Etwas Liberalität schmückt unser Bundesland. Mit Honeckers Chefberater Stechow und der DDR-Sicherheit war Einvernehmen erzielt: Das geht klar, schöne Fotos, aber nur kurz beim Einstieg in die Hubschrauber auf dem Fabrikgelände in Wuppertal, ein kleiner Pool von Fotografen. Manager von Udo und der große Paniker wurden so eingewiesen und stimmten, was auch sonst, Was stattdessen Udo anrichtete, siehe oben. Er sagte mir viel später, sie seien einfach zu früh auf dem Landeplatz angekommen, noch keine Fotografen da. Da habe er einfach die Polizisten gefragt, wo denn Rau und Honecker in diesem Moment seien.
    Nie zuvor bei einem Staatsbesuch sind alle Einzelheiten und Abläufe sowohl mit der Polizei als auch mit der Presse so genau festgelegt und abgesprochen worden wie an diesem schönen Septembertag in Wuppertal. Trotzdem wichen Polizeikette und Zivile so servil vor Udo kurz vor dem Engels-Haus völlig bedenkenlos zurück und ließen ihn gegen alle Anweisung einfach mal so durch, als hätte er einen bezahlten Chip in den Schlitz vor einer Parkhausschranke geworfen. Unglaublich, aber wir haben es erlebt. Polizeiintern führte das zu Untersuchungen. Rau hat wohl Einfluss auf den Polizeichef in Wuppertal genommen —niedriger hängen, ist ja nichts passiert. Ein paar Stunden später konnte auch Honecker drüber lachen — erst dann auch seine Begleiter.
    Ich hatte als Pressemann Platz im Ersatzhubschrauber—ein Puma des Bundesgrenzschutzes, heute Bundespolizei, falls der Honecker-Hell technische Probleme bekäme. Zur Sicherheit, ein schillernder Begriff für mich seit ein paar Minuten. Bevor der Puma seine Motoren anließ und der Höllenlärm nur durch Kopfhörer als Ohrenschutz zu ertragen sein würde, sah ich — welch ein Zufall — den schwer bepackten Sicherheitsbe­amten der Stasi neben mir übel gelaunt in den Sessel fallen, die E-Gitarre zwischen seinen Beinen, das Bild aus dem Engels-Haus auf dem Sitz neben sich (unangeschnallt). Auf der teuren spanischen weißen E-Gitarre las ich nun in primitiven schwarzen Klebebuchstaben geschrieben: „Gitarren statt Knarren." Udos Credo. Ich fragte meinen Sitznachbarn: Was machen Sie denn nun mit dieser Gitarre? Der sah abschätzig und genervt auf mein Delegationenschild und antwortete denn doch im reinsten Sächsisch: „Gommt alles in’n Giftschrank, do is ooch schon ne Läderjacke drin."
    Honis Geschenke-Laden Unter den Linden — nach der Einheit war es eine Ausstellung wert; darunter auch Udo Lindenbergs Lederjacke und seine wertvolle Friedensgitarre und der große Rest von Edlem und Staatskitsch. Udos Text durfte ich im Flug lesen; er tauchte mit der Gitarre in der Ausstellung in Berlin als „MfS-Nachlass" wieder auf; gut gemeint, verworren in Logik und Sprache. So also kamen wir in Nordrhein-Westfalen fast zu einem diplomatischen Schlaganfall und im schlimmsten leicht vorstellbaren Fall zu weit mehr (falls sich nur ein Sicherheitsmensch, von welcher Seite auch immer, nicht kontrolliert hätte). So kamen wir noch mal mit dem Schrecken davon.

    Und Udo kam nach Wuppertal,. axel raulfs 2009

    #Allemage #histoire #détente #musique

  • VIDÉO. « Je me suis sentie humiliée » : basketteuse depuis 10 ans, Salimata a été exclue du terrain à cause de son voile - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/sports/video-cest-une-injustice-basketteuse-depuis-10-ans-salimata-a-ete-exclue-
    https://www.leparisien.fr/resizer/uawMg0OtXJaULWBRB11yPctJz-Q=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/ZBEVSQFCUZCVBJDHFRHDGOBSEE.png

    Alors que le hijab de sport est porté par de nombreuses athlètes dans le monde, la Fédération française de basket l’interdit à ses joueuses en compétition. Pourtant les Jeux olympiques de Paris 2024 l’autoriseront pour les joueuses étrangères. Une « injustice » selon Salimata Sylla, basketteuse depuis treize ans, qui nous raconte sa première exclusion d’une compétition.

    Le match n’avait pas débuté lorsque l’arbitre a fait savoir à l’entraîneur que la jeune femme de 25 ans - qui joue depuis plus de dix ans en Championnat de France - resterait sur le banc. Ce qu’on lui reproche ? De porter un couvre-chef. Salimata, de confession musulmane, couvre en effet ses cheveux avec un hijab de sport, un accessoire vendu par de nombreux équipementiers sportifs depuis plusieurs années maintenant. Elle, qui le porte depuis bientôt trois ans, n’avait jusqu’ici jamais été empêchée de jouer en compétition.

    [...]

    Si le règlement de la Fédération française de basket (FFBB) mentionne en effet l’interdiction du couvre-chef depuis « trois ou quatre ans » selon le président du club d’Aubervilliers, « la chasse aux sorcières » n’aurait véritablement commencé qu’en janvier et « Sali » - comme la surnomment ses amis - ne serait « pas un cas isolé ». Et cette impression ces derniers jours d’un « tri » parmi les joueuses présentes sur le terrain n’est pas dû au hasard : un rappel à la règle a effectivement été transmis aux arbitres au mois de décembre.

    Le Parisien s’est procuré l’e-mail envoyé par l’un des responsables de la Ligue Île-de-France de basket-ball. Celui-ci ayant pour objet « Info port du voile », alors même que ce terme n’est jamais utilisé dans le règlement, [puisqu’il peut légalement être considéré comme discriminatoire car visant directement la communauté musulmane] qui mentionne plutôt le terme de « couvre-chef ».

    #islamophobie #discrimination

    • la Fédération française de basket l’interdit à ses joueuses en compétition. Pourtant les Jeux olympiques de Paris 2024 l’autoriseront pour les joueuses étrangères. Une « injustice » selon Salimata Sylla, basketteuse depuis treize ans

      Non mais alors là à ce niveau c’est pas juste une injustice, c’est vraiment complètement con et voyant, et même cassable ? Car comme on le voit plus loin, c’est l’arbitre qui l’a recalé… or en plein JO, comment un arbitre (qui sera pas forcément FR mais un arbitre des JO) pourrait la recaler, si dans les autres équipes ya le droit ? Du coup elle pourrait faire les JO ?

    • Et toujours cette interdiction du hijab (ou du burkini), mais sans dire que c’est interdit (parce que sinon, justement, ces interdictions seraient elles-mêmes interdites par les principes juridiques de la laïcité dont elles se prévalent pourtant).

      On est exactement dans le dog whistle raciste : au sens où on n’explicite pas l’objet raciste (« puisqu’il peut légalement être considéré comme discriminatoire »), mais n’est-ce pas, hinhin, on se comprend.

  • Thelonious Monk, victime de racisme à la télévision française ? Le milieu du jazz en émoi
    https://www.telerama.fr/musique/thelonious-monk-victime-de-racisme-a-la-television-francaise-le-milieu-du-j

    Dans le milieu du jazz français, l’indignation est vive et s’exprime dans les discussions comme sur les réseaux sociaux. En cause, le film Rewind and Play et, plus encore, les propos tenus par son réalisateur, Alain Gomis, lors de sa promotion. Tiré des rushes de l’émission Jazz portrait datant du 15 décembre 1969, ce documentaire accorde une place importante aux interprétations de Thelonious Monk (1917-1982), légende du piano jazz. Entre ces instants de musique, accessibles depuis plusieurs années, le réalisateur a choisi de monter les séquences, jusqu’alors inédites et pénibles à regarder, d’une interview de Monk par son ami Henri Renaud (1925-2002), lui-même pianiste de jazz.

    Chacun s’accorde aujourd’hui à qualifier cet entretien de raté – cela n’avait pas échappé à Renaud qui n’en avait quasiment rien gardé dans le montage initial de l’émission. La raison d’être principale du documentaire, à en croire Alain Gomis, se trouve pourtant dans ce face-à-face, dialogue impossible où il voit une manifestation de racisme emblématique de mécanismes toujours à l’œuvre dans la société française. Il évoquait sur notre site l’attitude condescendante d’Henri Renaud : « Je crois qu’il ne se rend absolument pas compte de son propre racisme. Mais parce que c’est quelque chose dont il a hérité, ce n’est pas quelque chose dont il est responsable. » Et déclarait sur Radio Nova : « C’est le racisme au quotidien. Une espèce de positionnement qui fait que déjà le fait de s’intéresser à lui [Monk], c’est presque un exploit personnel, un cadeau. »

    • Alain Gomis : « Dans ce film j’ai voulu retourner le point de vue porté sur Monk »
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/par-les-temps-qui-courent/alain-gomis-cineaste-9789385

      En décembre 1969, Thelonious Monk arrive à Paris pour un concert salle Pleyel. Avant cela, il enregistre une émission de télévision dont les rushes ont été conservés par l’INA. Deux heures d’archives dont Alain Gomis s’empare pour dresser le portrait de ce grand artiste soumis à l’implacable machine médiatique.

      « En regardant ces rushs, je suis content de voir Thelonious Monk, tel qu’il est, et en même temps, je suis assez sidéré par la façon dont il est reçu. Il y a quelque chose de dérangeant dans la façon dont il est filmé, dans l’absence d’attention, et dans les questions qui lui sont posées. Il y a des choses qui me sautent aux oreilles et même si, au départ, c’est un fouilli d’émotions, j’ai tout de suite voulu en faire un film, pour remettre les choses en ordre et retourner le point de vue. »

      « La particularité de Thelonious Monk, c’est qu’il ne triche pas, il n’utilise pas de masques. Il est d’une honnêteté permanente. Je l’aime et je l’admire, car j’ai rarement vu quelqu’un qui soit autant le même dans sa façon d’être, de parler ou de marcher, que dans sa façon de jouer. Ce n’est pas un bon client sur un plateau de télévision, parce qu’il ne va jamais répondre ce qu’il faut, ou remplir le trou pour remplir de trou. »

      « Même si la situation que l’on voit dans les rushs lui est très pénible, Thelonious Monk ne s’énerve pas, et pour se recentrer, il utilise, comme dans sa musique, l’espace, le temps et le silence. Ca lui coûte beaucoup d’énergie, mais par ses silences, il fait miroir à une situation insupportable. »

      « Finalement le seul objectif du film c’est de vraiment entendre Thelonious Monk jouer, avec de longs morceaux et de faire entendre tout ce qui s’est joué en dehors de la musique. Ensuite, mon travail de réalisateur et de monteur a été de trouver le moyen de mettre les rushs en puissance, de les travailler afin qu’ils apparaissent à l’endroit de leur puissance. »

  • Suppressions d’emploi, économies… Que cherche La Poste avec la fin du timbre rouge ?
    https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/la-poste/suppressions-d-emploi-economies-que-cherche-la-poste-avec-la-fin-du-tim

    Pourquoi, alors, La Poste, a-t-elle décidé de mettre en place cette solution ? « La Poste ne croit pas à sa lettre dématérialisée, et ne s’en cache pas en réunion, constate Éric Barré, délégué syndical CGT. Elle pense qu’elle va permettre de faire baisser le nombre de courriers, et c’est ça son vrai but. »

    [...]

    Le timbre rouge demande une logistique importante pour La Poste, puisqu’il doit être livré le lendemain de son affranchissement. C’est le fameux « J + 1 » utilisé dans le jargon postier. « L’organisation du travail de l’entreprise est basée sur ce rythme aujourd’hui, poursuit le représentant de la CGT. Mais avec sa réforme, la direction veut passer au J + 3 », soit le rythme de distribution de la lettre verte.

    « Concrètement, au lieu de livrer un courrier tous les jours dans une boîte aux lettres, La Poste attendra trois jours, pour en livrer trois d’un coup, poursuit le syndicaliste. Au lieu des six tournées de la semaine, elle pourra ainsi n’en réaliser que deux. »

    [...]

    Mais les syndicats craignent que la nouvelle organisation du courrier amène la direction à supprimer des emplois. « Nous estimons que La Poste pourrait à terme supprimer la moitié de ses tournées, chacune étant effectuée par un facteur », affirme Alain Bard.

    Pour l’instant, la CGT parle de 15 000 emplois supprimés. FO estime qu’il pourrait y en avoir jusqu’à 20 000. La Poste, elle, ne donne aucun chiffre, mais précise dans un document interne que plusieurs Commissions du dialogue social de la Poste (CDSP) se sont réunies pour aborder les conséquences qu’aura la nouvelle gamme courrier sur l’emploi.

    Voir aussi
    https://seenthis.net/sites/7282461336007794607
    #la_poste #service_public #fracture_numérique

    • et aussi :
      https://cqfd-journal.org/La-fin-du-timbre-rouge-tout-un

      La Poste l’a annoncé au creux de l’été 2021 : au 1er janvier 2023, elle supprimera le timbre rouge. Incarnation de la qualité de service, il garantissait la distribution en France métropolitaine d’un pli à « J+1 », soit le lendemain de son expédition. Là où le groupe La Poste annonce une « modernisation » de sa gamme courrier, les postiers de la fédération Sud PTT dénoncent « un recul sans précédent du service public postal ».

  • En 2020 et 2021, les mesures sociales et fiscales ont surtout profité aux plus aisés – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/en-2020-et-2021-les-mesures-sociales-et-fiscales-ont-surtout-profite-aux-

    Selon la dernière édition du « portrait social » de la France de l’Insee, la baisse de l’impôt sur le revenu, la disparition de la taxe d’habitation et les mesures anticrise ont fait gagner 420 euros aux ménages les mieux lotis, contre 130 euros pour les moins riches. Avec pour résultat « un effet quasi neutre sur le taux de pauvreté ».
    [...]
    Cette étude de l’Insee s’inscrit dans la suite des précédentes réalisées par l’Institut des politiques publiques (IPP). L’an dernier à la même époque, l’IPP calculait que les mesures prises pendant le quinquennat, hors période de pandémie, avaient amélioré de 1,59 % le niveau de la vie de toute la population, avec un effet très net sur les plus aisés. A l’inverse, elles avaient fait baisser celui des 5 % les plus défavorisés.

  • Pesticides : le « tour de passe-passe » pour rendre l’eau potable
    https://reporterre.net/Pesticides-le-tour-de-passe-passe-pour-rendre-l-eau-potable

    Cette soudaine amélioration n’est en réalité qu’illusoire. Le métabolite est bien toujours présent dans l’eau. Générations futures souligne qu’il existe de nombreuses alertes sur le potentiel cancérigène et reprotoxique de la molécule mère, le S-métolachlore. En juin dernier, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) classait cette dernière comme cancérigène suspecté.

    « La confiance dans l’eau potable a pris une claque, affirme pour sa part Régis Taisne, chef du département Cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). 10 à 12 millions d’habitants ont été informés que leur eau n’était pas conforme. Et aujourd’hui, on leur explique qu’elle le redevient. Les usagers peuvent se poser des questions. »

  • Se chauffer : les erreurs à éviter (on se chauffe mal !​) — [Chat Sceptique]

    https://www.youtube.com/watch?v=LtOH31LY-KU

    Bambou craint d’avoir froid cet hiver. Heureusement pour elle, la science a trouvé comment se réchauffer sans dépenser des fortunes !

    Le projet slowheat : https://www.slowheat.org

    Toi aussi, apprends à vivre sobrement :)
    tldr : chauffe ton corps, pas ta maison.

    Mais donc #SlowHeat iels font quelques recherches tout de même sur le sujet et vont publier un guide prochainement, si je comprends bien leurs actus.

    – s’adapter au froid et se couvrir (la base)
    – chauffer les corps directement plutôt que l’air ou les murs, avec des petits radiants, des couvertures chauffantes, etc...
    – privilégier des matériaux peu effusifs (bois, tissus, isolant...), là où tu es en contact plutôt que l’inverse (carrelage, cuir, simili-cuir, plastique ...)

    Quelques articles du site SlowHeat :
    – Choisir une couverture chauffante :  https://www.slowheat.org/post/choisir-une-couverture-chauffante
    – Avoir chaud en télétravaillant :  https://www.slowheat.org/post/avoir-chaud-en-t%C3%A9l%C3%A9travaillant (par exemple tapis chauffant pour les mains, et/ou couverture chauffante et/ou petit radiant 300w max...

    Etc. etc.
    Vive les couettes et les bouillottes.

    Oui, je sais là il fait encore 25°C un 30 octobre… mais on va faire comme si ça n’allait pas durer comme ça éternellement

    #chaleur #électricité #isolation

  • Coupe du Monde 2022 : le Qatar refuse d’indemniser les ouvriers étrangers tués ou blessés sur les chantiers
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/02/coupe-du-monde-2022-le-qatar-refuse-d-indemniser-les-ouvriers-etrangers-tues

    Beaucoup d’organisations dénoncent, en plus du fait que le droit du travail est bafoué sur les chantiers de construction, l’insoutenabilité des conditions de travail et les pertes humaines, importantes. Selon des études de l’Organisation internationale du travail et des ONG de défense des droits humains, le bilan humain de la Coupe du monde au Qatar s’élève à des centaines, voire des milliers de morts – Amnesty International et Human Rights Watch évoquent des milliers de morts.

  • Le « Canard enchaîné » est-il devenu « un journal de vieux schnocks » ? - Par Pauline Bock | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/le-canard-enchaine-est-il-devenu-un-journal-de-vieux-schnocks-1

    Ce manque d’estime agace. "Aujourd’hui, si vous avez une grosse info, vous ne la sortez pas dans le Canard, vous allez à Mediapart, souffle un‧e pigiste. Question de reconnaissance." En septembre, Yan Lindingre, un ex-dessinateur du Canard, témoignait dans Blast de son expérience au palmipède. "Nous, les petits pigistes, on est vraiment de la merde au Canard, écrivait-il. « Aucune logique », telle est la véritable règle au Palmipède. Mais pire que les règles à dimensions variables : jamais aucune communication." Il décrivait une situation délétère au sein du journal, où "des journalistes brillants sont en souffrance, épuisés par ce système inique et despotique", et regrettait que "les vieux boss" maintiennent l’hebdomadaire dans une voie sans issue : "Ce qu’ils ne comprennent pas, ils le récusent, le rejettent. Quitte à faire chavirer le navire."

    voir aussi : Yan Lindingre, le Canard l’a tué
    https://seenthis.net/sites/7282461336007806651

    #médias #canard_enchaîné

  • Georg Simmel : Pont et porte
    https://visionscarto.net/georg-simmel-pont-et-porte

    Ce pont que l’on passe est le chemin par excellence. Il matérialise dans le paysage la possibilité et la volonté du voyage. Enjambant les obstacles, l’eau, le vide, il nous fait accéder à cet ailleurs qu’est l’autre rive. Mais on l’emprunte en deux sens : il est ce qui lie et relie. La porte, elle, gère autrement nos flux. Entre l’espace du dedans et celui du dehors, l’intime et le monde, elle permet de choisir de séparer. Quels rôles jouent vraiment pour nous les ponts et les portes ? dans nos usages ? (...) #Billets

  • REPORTAGE. « Si on a plusieurs étés comme ça, c’est la fin des glaciers » : dans le massif des Ecrins, les vagues de chaleur menacent les géants blancs
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/reportage-si-on-a-plusieurs-etes-comme-ca-c-est-la-fin-des-glaciers-dan

    Selon les scientifiques, la moitié de la surface des glaciers du massif des Ecrins a déjà disparu. Et les modélisations ne sont guère optimistes. « A l’échelle des Alpes, les climatologues prévoyaient une perte de 85 à 95% de ces glaciers à la fin du siècle, mais on se rend compte que ces estimations sont déjà caduques et que tout va plus vite, s’inquiète Ludovic Ravanel, directeur de recherche au CNRS à Chambéry et géomorphologue. A la fin du siècle, il n’y aura quasiment plus aucun glacier dans les Alpes. »

    Les glaciers, qui se composent d’une couche de neige sur une couche de glace, sont censés tenir l’été, et se régénérer chaque hiver grâce aux nouvelles chutes de neige. L’hiver dernier, la neige a été peu abondante, et les mois de mai et juin, anormalement chauds, l’ont fait fondre. « Le déneigement est arrivé très tôt, donc la période de fonte est très longue et les glaciers vivent au-delà de leurs réserves », détaille Ludovic Ravanel.

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/5-YmQqHy3hK5UbA4LebINVgzpIQ/fit-in/540x/filters:format(webp)/2022/08/12/phpnHbjJm.jpg
    Légende des deux photographies :

    Deux clichés du glacier du Casset, pris en juillet 1980 et juillet 2018, témoignent de la fonte des glaciers dans le massif des Ecrins. (PARC NATIONAL DES ECRINS)

    #réchauffement_climatique #glaciers

  • https://www.liberation.fr/politique/au-nom-de-la-valeur-travail-les-senateurs-restreignent-la-prime-exception
    Au nom de la « valeur travail », les sénateurs restreignent la prime exceptionnelle de rentrée – Libération

    Dans la nuit de mardi à mercredi, les sénateurs ont privé 4 millions de foyers pauvres d’une prime de rentrée de 100 euros. Ils souhaitent concentrer les aides sur les seuls travailleurs modestes.

    [...]

    Au lieu de l’aide de 100 euros, majorée de 50 euros par enfant à charge, qui devait être versée à la fin de l’été aux bénéficiaires des minima sociaux, comme le RSA ou les APL, le dispositif privilégié par le Sénat réserve le versement de 150 euros aux personnes éligibles à la prime d’activité. En clair, seuls les travailleurs aux ressources modestes seront aidés. Les auteurs de l’amendement souhaitent « recentrer l’aide sur les travailleurs pauvres plutôt que les bénéficiaires des minima sociaux qui ne travaillent pas. La valeur travail doit être encouragée ».

    [...]

    Les sénateurs ont déjà droitisé la copie de l’Assemblée en y ajoutant de vieilles marottes de LR, comme la monétisation des RTT ou la pérennisation du plafonnement à 7 500 euros de la défiscalisation des heures supplémentaires. Le maintien ou le retrait de la transformation de la prime exceptionnelle de rentrée en majoration de la prime d’activité sera un bon indicateur sur l’état du rapport de force entre les deux chambres.

    #pauvreté #précarité #chasse_aux_pauvres