Native americans history : the treaties
Native americans history : the treaties
Barrett Brown Leaves Prison Still Chained to a Crime He Didn’t Commit | The Daily Dot
▻http://www.dailydot.com/layer8/barrett-brown-free
Dallas-based journalist #Barrett_Brown walked free from prison on Tuesday morning after spending more than four years behind bars.
The 35-year-old cause célèbre, convicted in January 2015 after spending more two years in pretrial confinement, faces a laundry list of post-release restrictions and obligations, including drug treatment, mental health evaluations, and computer monitoring.
Caméras de surveillance : souriez, vous êtes fliqués
▻http://www.moustique.be/17095/cameras-de-surveillance-souriez-vous-etes-fliques
Avec bientôt 286 caméras publiques, la zone de police ouest de la Région bruxelloise est l’une des mieux surveillées du pays. Exceptionnellement, nous avons pu assister au travail de ceux qui passent leurs journées à vous observer. À la sortie de la station de métro Comte de Flandre située au cœur de la commune de Molenbeek, ce mardi matin, la vie suit paisiblement son cours. Un homme, en costume, boit son café tout juste emporté de l’établissement du coin. Sur les bancs situés à quelques mètres de (...)
@xuv_ sur le même sujet : ▻https://seenthis.net/messages/518027
Quand le capitalisme commence à grignoter l’élite elle-même..
▻http://dirigeant.fr/011-1619-Le-tsunami-numerique-et-le-mammouth.html
La seconde chose tient davantage du cri d’alerte : je ne vois personne aujourd’hui dans le monde de l’éducation tirer de conclusions suffisantes sur l’automatisation accélérée d’un certain nombre de métiers. Les algorithmes concurrencent de nos jours un nombre croissant de savoirs acquis en Bac + 3 ou + 5 : droit, médecine, expertise comptable… de très nombreux secteurs du tertiaire vivent aujourd’hui le même défi qu’ont connu manœuvres et ouvriers agricoles au moment de l’invention du tracteur et de la moissonneuse-batteuse. Une partie de plus en plus importante des connaissances acquises dans le supérieur n’a déjà plus de valeur, la machine les utilisant déjà mieux que nous. Il va impérativement falloir se focaliser concernant nos métiers sur ce que l’humain est en mesure de faire que la machine soit incapable d’opérer. Y réfléchir, et vite. Or précisément : la prise de conscience de ce côté est très insuffisante. Ce qui nous promet des lendemains difficiles. D’autant que si le critère de la capacité à apprendre demeure encore important au niveau de l’embauche, il l’est déjà devenu beaucoup moins dans la réalité du travail.
Il va impérativement falloir se focaliser concernant nos métiers sur ce que l’humain est en mesure de faire que la machine soit incapable d’opérer.
Derrière cette injonction, ce grand tabou : « pourquoi ? » et « pour quoi ? »
Au delà de son constat lucide, on notera que ce « spécialiste » de l’éducation n’envisage pas l’éducation comme autre chose qu’une course contre la montre contre l’évolution technologique (imposée par le capitalisme).
L’éducation pourrait être mise à profit pour faire évoluer la civilisation vers une organisation socialement plus adaptée, mais non.
L’éducation semble ici limitée à adapter l’individu à l’organisation, en le poussant à chercher des activités où sa valeur ajoutée reste supérieure à celle du robot.
Le robot étant l’avatar inventé par le capitaliste pour s’exonérer de partager la valeur avec un travailleur humain, il semble que pour ces gens, la finalité de l’éducation serait de permettre à l’individu de résister à l’offensive des robots. En gros l’éducation n’aurait pas d’autre ambition que d’adapter l’humain pour lui permettre de s’adapter et survivre à l’inexorable colonisation capitaliste.
#monoculture globalisée (et contrainte) versus #pluricultures spécifiques, adaptées (autodéterminées)
Les think-tanks : lobbyistes déguisés ? | Bruxelles, capitale des lobbies
▻http://www.radiopanik.org/emissions/bruxelles-capitale-des-lobbies/les-think-tanks-lobbyistes-deguises-
Un think tank, groupe de réflexion, ou laboratoire d’idées est généralement décrit comme une structure indépendante à but non lucratif, regroupant des experts. L’activité principale d’un think tank est de produire des études et d’élaborer des propositions, le plus souvent dans le domaine des politiques publiques et de l’économie. Ici à Bruxelles, ces groupes travaillent tout autour des institutions de l’Union européenne. Et est ce les think-tanks sont vraiment indépendants ? Comment ils fonctionnent ? Comment peuvent-ils devenir des lobbyistes ? Et qui est derrière ces groupes ? Discussion avec Marijke Vermander (chercheuse et activiste) et Teresa Kuchler (journaliste). Durée : 51 min. Source : Radio (...)
▻http://www.radiopanik.org/media/sounds/bruxelles-capitale-des-lobbies/les-think-tanks-lobbyistes-deguises-_03060__1.mp3
Big Stories, Small Towns is an evolving multiplatform documentary project launched in 2008.
Big Stories, Small Towns is a unique model of community engagement and participation. Professional filmmakers live in a small town and work with local people to bring their stories to the screen. The project is shaped through extensive local consultation and participation to create stories made by both filmmakers and community members - full of love, humour, family and belonging. Through workshops, exhibitions and screenings we use the storymaking process and stories as a catalyst for discussion, reflection and inspiration.
Big Stories focuses on those caring for and creating their own community. On this website we aim to build a diverse and inspiring global portrait of country life and to showcase some of the extraordinary tales of resilience and innovation of the small towns we’ve visited.
▻http://bigstories.com.au
Inside Beijing | 融入北京
Inside Beijing is a multimedia project covering the political and cultural capital of China. A diary describing Beijing through words, images, sounds and noises. It focuses mainly on two aspects connected to each other: the urban development of the metropolis and the evolution of the Chinese culture. What ideas lie at the heart of the city’s various places? Why, for example, Beijing boasts a gigantic square but has no public spaces? What kind of connection exists between the official and the popular culture emanating from the underbelly of the city?
Inside Beijing is also meant to be a tribute to Beijing, a city which can be either fascinating or unbearable, but it never leaves you indifferent.
INSIDE BEIJING IS
a videoinstallation
a webdocumentary
a reportage on E-il mensile
a documentary
Canto do Brazil
Each regional section contains three parts. Total playing time: approximately 25 minutes
Returning to Brazil after 25 years I was captivated once again by the charm and beauty of the country. No doubt the Brazilians are photogenic subjects, but it goes deeper than the image. Compared to the paranoia of people I’ve wanted to photograph on American streets, Brazil is absolutely refreshing.
Another way of being exists in Latin America, and Brazil’s own national psyche is distinctive. It’s a country of street poets, where taxi drivers and housewives wax philosophical about the meaning of life. It can be a brutal place, but beautiful too.
The image so often found in these photographs, of faces so wide open, is that of tolerance. Despite the incredible diversity in Brazil, acceptance is part of the language, both the one spoken and that of the body. When you greet someone you ask in Portuguese, “Tudu bem?”, “are you okay?” and it is really an invitation to interact, rather than a cue to go on your solitary way. There is no better place for a photographer. It’s okay to look.
But it’s not always a pretty picture. According to a World Bank study, Brazil has the most unequal distribution of wealth of any country. The fifth biggest nation in the world, Brazil has a population of 180 million people. Approximately 24 million Brazilians live in extreme poverty and earn less than $1 a day while the minimum salary of $65 per month hasn’t changed from when I lived there 25 years ago.
Brazil’s President Luiz Inacio Lula da Silva has plenty of challenges ahead. Relations with the United States are at an all time low. Unless we here in the north begin to recognize our southern neighbor, the price of further isolation will be too great. For all of us.
La Bolivia in guerra per l’acqua
#BoliviaWaterWar -
Video l’Espresso
▻http://video.espresso.repubblica.it/inchieste/la-bolivia-in-guerra-per-l-acqua-boliviawaterwar/7824/7873
Art de rue, art d’arrêt de bus et poésie.
Jolie découverte ce matin à Arendal (sud de la Norvège) où quelqu’un a meublé dans la nuit un arrêt de bus...
Agderposten — Hvem har flyttet inn på holdeplassen ? — Kjøp tilgang
▻http://www.agderposten.no/Nyheter/1.1599156
▻http://www.agderposten.no//polopoly_fs/1.1599158.1480322094!/image/366830867.jpeg_gen/derivatives/derivative_580/366830867.jpeg
#norvège #art_de_rue #art_de_bus
San Francisco Metro System Hacked with Ransomware; Resulting in Free Rides
▻http://thehackernews.com/2016/11/transit-system-hacked.html
San Francisco’s Municipal Transportation Agency, also known as MUNI, offered free rides on November 26th after MUNI station payment systems and schedule monitors got hacked...
7 décembre, sortie de Go Home, de Jihane Chouaib
▻http://www.gohome-lefilm.com
Quand Nada revient au Liban, elle est devenue une étrangère dans son propre pays. Elle se réfugie dans sa maison de famille en ruines, hantée par son grand-père mystérieusement disparu pendant la guerre civile. Quelque chose est arrivé dans cette maison. Quelque chose de violent. Nada part à la recherche de la vérité. En chemin, c’est elle-même qu’elle pourrait découvrir.
(Je n’en sais pas plus que ce que raconte le site de présentation.)
If Life Wins There Will Be No Losers
▻http://www.filmsforaction.org/articles/if-life-wins-there-will-be-no-losers
In the name of humaneness, we express our gratitude to the courageous water and land protectors at Standing Rock. This camp of Sioux and many other First Nation people, accompanied by activists...
“We need a #new_pattern for human life on Earth”
What if #jobs are not the solution but the problem? | Aeon Essays
▻https://aeon.co/essays/what-if-jobs-are-not-the-solution-but-the-problem
un peu de musique grecque :
Que faire des classes moyennes ?
Auteure : #Nathalie_Quintane
« La #politique je n’y connais rien » : Pourquoi la #compétence politique n’existe pas – FRUSTRATION
▻http://www.frustrationlarevue.fr/?p=968
« Moi je n’y connais pas grand-chose en politique ». Qui n’a pas déjà entendu cette réaction de la part de parents, d’amis, de collègues, lorsqu’une discussion sur les grands problèmes du pays ou du monde est lancée ? Beaucoup de gens se censurent et s’estiment trop incompétents pour avoir un avis sur notre #système économique, nos institutions, nos lois en général. Si l’on côtoie des gens diplômés ou des militants politiques, on entend également ce genre de constat mais pour les autres cette fois-ci : « les gens ne sont pas compétents » pour décider sur telle ou telle question, et il ne faudrait pas multiplier les référendums car non seulement nos concitoyens ne comprendraient pas toujours les enjeux mais en plus ils risqueraient d’y exprimer leurs plus bas instincts.
Il faut dire que nous sommes tous élevés avec l’idée que la politique est une affaire de grands esprits et que le peuple se trompe souvent. Notre classe politique nous le rappelle régulièrement : encore dernièrement, lorsque les citoyens britanniques ont voté pour la sortie de l’Union européenne (le brexit), une grande partie du personnel politique et des #éditorialistes français s’est récriée d’une même voix : il ne fallait pas leur demander c’était bien trop sérieux ! Alain Minc, conseiller du pouvoir français depuis des décennies, a exprimé franchement le préjugé : « le Brexit, c’est la victoire des gens peu formés sur les gens éduqués ». Cette croyance en la #supériorité de quelques-uns sur la masse est un argument massue pour notre #élite, qui peut faire passer en force de nombreuses lois contre l’opinion de la majorité des gens sous prétexte que ceux-ci n’y connaîtraient rien et ne seraient pas aptes à penser le long terme. À Frustration, nous défendons depuis notre premier numéro l’idée que nous sommes tous à égalité face à la politique et que « les gens éduqués » ne sont en rien supérieurs aux « gens peu formés » pour prendre les décisions. Pour que ceux qui se sentent incompétents arrêtent de se censurer et qu’on cesse de suivre aveuglément les « gens cultivés » de tout bord, nous montrons ici que la compétence politique, ça n’existe pas.
Pour ajouter à ce sujet un autre point de vue pertinent, si ce n’est pas déjà fait prenez le temps d’écouter Les Nouvelles vagues sur le thème de l’#absence ou des absents (les sans-voix, les invisibles, les inaudibles, les mis à l’écart de la vie politique, etc).
Marie Richeux reçoit #Nathalie_Quintane que je viens juste de découvrir, laquelle est plutôt perçue dans le milieu littéraire comme une enragée. Son dernier livre porte le titre provocateur Que faire des classes moyennes ?. Dans cette émission elle cite quelques références intéressantes, comme le film L’ordre (1973) et on entend aussi d’autres intervenants expliquant des raisons possibles de cette absence politique. Il y a aussi cette idée, déjà exprimée par Castoriadis, que tout le monde doit être en mesure de pourvoir « contribuer à la production des conditions de vie collective » .
▻http://rf.proxycast.org/1235439175730208768/13954-22.11.2016-ITEMA_21143206-0.mp3
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-vagues/les-absents-25-les-classes-moyennes-un-peuple-absent
#NODAPL: Battle at the End of the World
▻http://www.filmsforaction.org/watch/nodapl-battle-at-the-end-of-the-world
Watching the footage of the police attack against water protectors from last Sunday, conjured images of the apocalypse. Yet, despite this brutal assault, the people at Standing Rock keep on...
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Dakota_Access_Pipeline_protests
The #Dakota Access Pipeline protests, also known by hashtags such as #NoDAPL, are a grassroots movement that began in the spring of 2016 in reaction to the proposed construction of Energy Transfer Partners’ Dakota Access Pipeline.
–—
At around 4:30 a.m. after the police hit the bridge with water cannons and rubber bullets and pepper spray, they lobbed a number of concussion grenades which are not supposed to be thrown at people directly, at protesters, or protectors, as they want to be called. A grenade exploded right as it hit Sophia in the left forearm, taking most of the undersurface of her left arm with it . Both her radial and ulnar artery were completely destroyed . Her radius was shattered and a large piece of it is missing. Her medial nerve is missing a large section as well. All of the muscle and soft tissue between her elbow and wrist were blown away. The police did not do this by accident— it was an intentional act of throwing it directly at her . Additionally police were shooting people in face and groin intending to do the most possible damage.
▻http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/11/22/statement-father-sophia-wylansky-critically-injured-
–—
▻http://www.dailykos.com/story/2016/11/23/1603314/--Water-Protector-Sophia-Wilansky-s-father-Someone-will-die-if-something-i
Cinquante nuances de consentement ou le droit d’auteur revisité par la jurisprudence ReLIRE – – S.I.Lex –
▻https://scinfolex.com/2016/11/23/cinquante-nuances-de-consentement-ou-le-droit-dauteur-revisite-par-la-jur
Symboliquement, c’est aussi une immense gifle qui est assénée à la France par la CJUE. Les juges de Strasbourg viennent tout simplement de dire haut et fort que le « pays de Beaumarchais » s’est essuyé les pieds sur les droits des auteurs avec sa loi sur les livres indisponibles. Cela risque à présent de devenir un brin plus compliqué pour le gouvernement d’aller faire la morale à la Commission européenne à propos de la réforme du droit d’auteur ! La condamnation rejaillit aussi sur tous les membres de la belle « Union sacrée » qui a permis à la loi sur les indisponibles de passer en force, malgré les nombreuses mises en garde qu’elle avaient suscitées. Le SNE, le CNL, le Service du Livre et de la Lecture, le Commissariat général à l’investissement, le Conseil Constitutionnel, mais aussi la SGDL et la SCAM, deux sociétés sensées pourtant « défendre » les intérêts des auteurs : tous sont profondément désavoués dans cette affaire. Et je ne parle pas de la BnF, qui a mis d’importants moyens financier et humains au service de cette opération, en déshabillant au passage la numérisation du domaine public…
Un jour on appelera les droits d’auteur par leur vrai nom, les droits d’éditeur . Ou argent de poche des auteurs.
:) ha ha #droits_d_auteur et @philippe_de_jonckheere juste te dire que pour avoir tenu le même langage que toi avec des éditeurs, je me suis fait carbonisé. Henri DOugier m’expliquait sérieusement que mon chèque de 2,68 euros pour les droits de mon atlas de l’eau chez Autrement en 2003, c’était vraiment le mieux qu’il pouvait faire après en avoir vendu 10 000 exemplaires, sinon, c’était la faillite assurée. Et il a été capable de me dire ça droit dans les yeux, sans même esquisser l’ombre d’un sourire. Très fort ! :) Qu’il aille au diable.
J’ai reçu hier mes droits d’auteurs pour mon Robert Frank, pas tout à fait 28 euros, ça m’a amusé parce que Madeleine m’a vu rigoler en ouvrant l’enveloppe, elle m’a demandé ce qui me faisait rire, je lui ai montré le chèque en lui disant tiens tu vois, tu touches un peu plus d’argent de poche que moi !
Abolir les partis politiques : faire écho à la pensée de Simone Weil
Accès en ligne :
▻https://abolirlespartispolitiques.ca/le-livre
Afin de permettre un maximum de rayonnement et d’accessibilité à l’ouvrage , l’auteur de 85 ans met aujourd’hui son oeuvre sous licence Creative Commons, offrant ainsi aux lecteurs la possibilité de la COPIER et la PARTAGER à souhait, à des fins non commerciales.
Bien que la parution de mon livre Abolir les partis politiques date de huit ans déjà, il demeure toujours d’actualité. En témoignent les révélations de la Commission Charbonneau qui démontrent comment plusieurs firmes de génie-conseil et maintes compagnies d’entrepreneurs en construction ont été poussées à la corruption et à la collusion par la nécessité de financer largement les partis politiques.
Mais au-delà de cet état de fait conjoncturel, l’abolition des partis politiques s’impose en tout temps, de par leur nature elle-même. Les partis politiques, par leur propre structure, asservissent la liberté d’esprit et ne peuvent rechercher comme tel le bien commun de la société.
L’analyse développée dans mon essai Abolir les partis politiques rejoint ainsi la pensée d’une grande philosophe française, Simone Weil, qui prônait déjà, dès le début des années 1940, la disparition des partis politiques. Elle affirmait entre autres, dans Note sur la suppression générale des partis politiques, que « la première fin et, en dernière analyse, l’unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite. » Elle ajoutait aussi que « les partis politiques sont des organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice. »
Simone Weil n’est pas une personne à la pensée quelconque. Albert Camus écrivait en 1951 que « Simone Weil est le plus grand esprit notre temps. » D’autres éminents penseurs français le proclamaient aussi. La France redécouvre présentement Simon Weil. Laure Adler a publié en 2008 un livre sur elle, intitulé L’insoumise, aux Éditions Actes Sud.
La pensée déployée dans Abolir les partis politiques se trouve de la sorte en bonne compagnie !
Politique post-vérité ou journalisme post-politique ? | Frédéric Lordon
►http://blog.mondediplo.net/2016-11-22-Politique-post-verite-ou-journalisme-post
Un système qui, le lendemain de l’élection de Donald Trump, fait commenter l’événement par Christine Ockrent — sur France Culture… — et le surlendemain par BHL interviewé par Aphatie, n’est pas seulement aussi absurde qu’un problème qui voudrait donner des solutions : c’est un système mort. On ne s’étonnera pas que le thème des morts-vivants connaisse un tel regain d’intérêt dans les séries ou dans les films : c’est l’époque qui se représente en eux, et c’est peut-être bien le sentiment confus de cette époque, à la fois déjà morte et encore vivante, qui travaille secrètement les sensibilités pour leur faire apparaître le zombie comme le personnage le plus parlant du moment. Les morts-vivants
On objectera sans doute que les morts-vivants sont plutôt des trépassés qui reviennent, alors qu’en l’occurrence l’époque, si toute vie s’en est retirée, n’en finit pas de mourir. Institutions politiques, partis en général, parti socialiste en particulier, médias, c’est tout le système de la conduite autorisée des opinions qui a été comme passé à la bombe à neutrons : évidement radical au-dedans, ou plutôt chairs fondues en marmelade indifférenciée, seuls les murs restent debout, par un pur effet d’inertie matérielle. Au vrai, ça fait très longtemps que la décomposition est en marche, mais c’est que nous avons affaire à un genre particulier de système qui ignore ses propres messages d’erreur-système. Dès le 21 avril 2002, l’alarme aurait dû être généralisée. Mais ce système qui enseigne à tous la constante obligation de « changer » est lui d’une immobilité granitique — tout est dit ou presque quand Libération, l’organe du moderne intransitif, fait chroniquer Alain Duhamel depuis cent ans. Il s’en est logiquement suivi le TCE en 2005, les étapes successives de la montée du FN, le Brexit en Grande-Bretagne, Trump aux États-Unis, et tout le monde pressent que 2017 s’annonce comme un grand cru. Voilà donc quinze ans que, désarçonné à chaque nouvelle gifle, vécue comme une incompréhensible ingratitude, le système des prescripteurs fait du bruit avec la bouche et clame que si c’est ça, il faut « tout changer » — avec la ferme intention de n’en rien faire, et en fait la radicale incapacité de penser quoi que ce soit de différent.
Mais avec le temps, le travail de l’agonie devient mordant, et le système se sent maintenant la proie d’une obscure inquiétude : commence même à lui venir la conscience confuse qu’il pourrait être en cause — et peut-être menacé ? Sans doute réagit-on différemment en ses différentes régions. Le Parti socialiste n’est plus qu’un bulbe à l’état de béchamelle, dont on mesure très exactement la vitalité aux appels de Cambadélis, après l’élection de Trump, à resserrer les rangs autour de Hollande (ou bien aux perspectives de lui substituer Valls).
C’est la partie « médias », plus exposée peut-être, qui exprime un début d’angoisse terminale. A la manière dont elle avait pris la raclée du TCE en 2005 — une gigantesque éructation contre le peuple imbécile —, on mesure quand même depuis lors un effet des gifles à répétition. Alors les médias, un peu sonnés à force, commencent à écrire que les médias pourraient avoir eu une responsabilité. Le propre du mort-vivant cependant, encore debout mais en instance de mourir, c’est que rien ne peut plus le ramener complètement vers la vie. Aussi, la question à peine posée, viennent dans l’instant les réponses qui confirment le pur simulacre d’une vitalité résiduelle, et la réalité de l’extinction en cours. Y a-t-il responsabilité des médias ? « Oui, mais quand même non »...
On en finirait presque par se demander si l’indigence de ses réactions ne condamne pas ce système plus sûrement encore que l’absence de toute réaction. C’est que pour avoir depuis si longtemps désappris à penser, toute tentative de penser à nouveau, quand elle vient de l’intérieur de la machine, est d’une désespérante nullité, à l’image de la philosophie du fact-checking et de la « post-vérité », radeau de la méduse pour journalisme en perdition. L’invocation d’une nouvelle ère historique dite de la « post-vérité » est donc l’un de ces sommets que réserve la pensée éditorialiste : une nouvelle race de politiciens, et leurs électeurs, s’asseyent sur la vérité, nous avertit-elle (on n’avait pas vu). Des Brexiteers à Trump, les uns mentent, mais désormais à des degrés inouïs (plus seulement des petits mensonges comme « mon ennemi c’est la finance »), les autres croient leurs énormités, on peut donc dire n’importe quoi à un point nouveau, et la politique est devenue radicalement étrangère aux régulations de la vérité. C’est une nouvelle politique, dont l’idée nous est livrée là par un gigantesque effort conceptuel : la « politique de la post-vérité ». Soutenue par les réseaux sociaux, propagateurs de toutes les affabulations — et à l’évidence les vrais coupables, ça la presse l’a bien vu.
Car, on ne le dit pas assez, contre la politique de la post-vérité, le journalisme lutte, et de toutes ses forces : il fact-checke. On ne pourra donc pas dire que le journalisme a failli face à Trump : sans relâche il a compulsé des statistiques et retourné de la documentation — n’a-t-il pas établi qu’il était faux de dire que tous les Mexicains sont des violeurs, ou qu’Obama n’était pas américain ? Mais voilà, la post-vérité est une vague géante, un tsunami qui emporte tout, jusqu’aux digues méthodiques du fact-checking et du journalisme rationnel, et les populations écumantes de colère se mettent à croire n’importe quoi et n’importe qui. Au fait, pourquoi en sont-elles venues ainsi à écumer de colère, sous l’effet de quelles causes, par exemple de quelles transformations économiques, comment en sont-elles arrivées au point même de se rendre aux pires mensonges ? c’est la question qu’il ne vient pas un instant à l’idée du journalisme fact-checkeur de poser.
Il est d’ailleurs mal parti pour en trouver les voies si l’on en juge par les fortes pensées de ses intellectuels de l’intérieur, comme Katharine Viner, éditorialiste au Guardian, à qui l’on doit les formidables bases philosophiques de la « post-vérité ». Et d’abord en armant la percée conceptuelle de connaissance technologique dernier cri : les réseaux sociaux, nous explique Viner, sont par excellence le lieu de la post-vérité car ils enferment leurs adhérents dans des « bulles de filtre », ces algorithmes qui ne leur donnent que ce qu’ils ont envie de manger et ne laissent jamais venir à eux quelque idée contrariante, organisant ainsi la végétation dans le même, l’auto-renforcement de la pensée hors de toute perturbation. Mais on croirait lire là une description de la presse mainstream, qui ne se rend visiblement pas compte qu’elle n’a jamais été elle-même autre chose qu’une gigantesque bulle de filtre ! Ainsi excellemment partie pour un exercice décapant de remise en cause, Katharine Viner en vient logiquement à conclure que Trump « est le symptôme de la faiblesse croissante des médias à contrôler les limites de ce qu’il est acceptable de dire » (4). Le tutorat moral de la parole publique, spécialement celle du peuple et des « populistes », voilà, sans surprise, le lieu terminal de la philosophie éditorialiste de la « post-vérité ». Comprendre ce qui engendre les errements de cette parole, pour lui opposer autre chose que les postures de la vertu assistée par le fact-checking, par exemple une action sur les causes, ne peut pas un instant entrer dans une tête d’éditorialiste-de-la-vérité, qui comprend confusément que, « les causes » renvoyant à ce monde, et l’hypothèse d’y changer quoi que ce soit de sérieux étant par principe barrée, la question ne devra pas être posée...
►https://seenthis.net/messages/543637
►https://www.letemps.ch/monde/2016/11/18/postverite-nouvelle-grille-lecture-politique
►https://lundi.am/LETTRE-A-NOS-COUSINS-D-AMERIQUE
– La politique est essentiellement l’art de la manipulation des apparences, du faux-semblant, du stratagème, des jeux à trois bandes, du coup d’État permanent, de la mauvaise foi et de la domination, bref : du mensonge efficace. Quoi de plus logique que d’élire comme président un menteur patenté ? Ceux qui voient dans cette élection le triomphe d’une politique de la « post-vérité » parce que le vainqueur du jour ne s’est jamais soucié de « respecter les faits » tentent lamentablement d’occulter l’évidence que s’il a été élu, c’est précisément parce qu’il incarnait la vérité de la politique, la vérité de son mensonge. Ce qui rend la gauche partout haïssable, c’est de mentir sur le mensonge en faisant de la politique avec des bons sentiments. Chaque fois que la gauche s’en est pris à l’obscénité de Trump, elle n’a donné à entendre que le caractère faux-cul de son propre moralisme. La retenue dont la gauche se prévaut est aussi bien retenue de la vérité, qui éternise le règne du mensonge. C’est ainsi que Trump est devenu, pour certains, le nom de la fin du mensonge. Il leur manque seulement d’avoir lu Gracian, qui disait de l’homme de cour : « Quand son artifice est connu, il raffine sa dissimulation, en se servant de la vérité même pour tromper. Il change de jeu et de batterie pour changer de ruse. Son artifice est de n’en avoir plus. »
#post_vérité #journalisme_post_politique #Frédérique_Lordon #Les_blogs_du_Diplo
Du grand Lordon.
lémédia ils iront jusqu’au bout du bout, d’un pas mécanique, les bras devant à l’horizontale
le dernier espoir pour les ventes de Libération, du Monde et de L’Obs, c’est bien le FN
“If you write code for a living, there’s a chance that at some point in your career, someone will ask you to code something a little deceitful – if not outright unethical.
This happened to me back in the year 2000. And it’s something I’ll never be able to forget.”
▻https://medium.freecodecamp.com/the-code-im-still-ashamed-of-e4c021dff55e
When I received the requirements, they contained the questions for the quiz, along with multiple choice answers for each question.
Missing from the requirements was any indication of what I should do with the answers at the end of the quiz. So what rules determined what treatment the quiz would recommend?
I spoke to the Account Manager about this. She emailed the client and got me the requirements. With those, I proceeded to code up the quiz.
[...]
I wish I could tell you that when I first saw those requirements they bothered me. I wish I could tell you that it felt wrong to code something that was basically designed to trick young girls. But the truth is, I didn’t think much of it at the time. I had a job to do, and I did it.
►http://ktche.ouvaton.org/La%20fabrique%20des%20marchandises%20%C3%A0%20l%27%C3%A8re%20num%C3%A
L’informaticien fabrique la machine particulière que concrétise chaque logiciel en ignorant totalement les mondes qui peuvent être bouleversés par leurs usages. En effet, son interlocuteur direct et unique est l’informatiseur. Celui-ci lui fournit les éléments requis pour accomplir sa tâche sous la forme de « spécifications ». L’informaticien n’en conteste le contenu que si celui-ci n’est pas suffisamment cohérent pour mener à bien la tâche qui lui incombe. C’est bien souvent d’ailleurs une position revendiquée par l’informaticien qui se voit comme le virtuose d’une technique à la fois spécifique qu’est l’ingénierie logicielle, et très générique puisque la pratique de l’informaticien se déplace de projet en projet en changeant de contexte sans changer de contenu.
En conclusion de l’article de Bill Sourour
Since that day, I always try to think twice about the effects of my code before I write it. I hope that you will too.
Ooohhh oui, j’y pense à deux fois ! Mais l’ethos des informaticiens (le pure formalisme) et les conditions de production des logiciels (SSII, sous-traitance, externalisation, critères d’évaluation d’une carrière) sont des obstacles qui ne peuvent être franchis individuellement qu’à l’occasion (bien trop rare) où le lien entre informaticien et informatisé-e-s est établi en direct comme le relate Bill Sourour
L’histoire du développeur qui aurait dû lire Kant
A l’origine, la confession d’un développeur américain du nom de Paul Sourour publiée sur le site Medium. Dans cet article intitulé “Le code dont j’ai encore honte”, Paul Sourour raconte que dans les années 2000, alors qu’il était jeune programmateur, il a été engagé par une entreprise de marketing canadienne, dont les principaux clients étaient des laboratoires pharmaceutiques.
▻http://rf.proxycast.org/1234602640134905856/16371-22.11.2016-ITEMA_21144055-0.mp3
▻https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/lhistoire-du-developpeur-qui-aurait-du-lire-kant