odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Nestlé a illégalement pompé plus de 10 milliards de litres d’eau entre 2007 et 2022
    https://lareleveetlapeste.fr/vittel-avec-9-forages-illegaux-nestle-a-pompe-plus-de-10-milliards

    La longue lutte entre Nestlé Waters et les habitants de Vittel et Contrexéville n’en finit plus ! Ces derniers accusent Nestlé Waters d’être à l’origine d’un déficit chronique de la nappe phréatique inférieure de leurs communes. Opposés à la privatisation de l’eau, le collectif eau88 est en poursuite judiciaire contre la multinationale qui a illégalement pompé plus de 10 milliards de litres d’eau entre 2007 et 2022 en exploitant neuf forages sans autorisation.

    D’autant que #Nestlé traite la flotte qu’elle vend comme étant « minérale naturelle » ou « de source »
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/nestle-et-d-autres-industriels-ont-purifie-illegalement-de-l-eau-contami

  • Le néoféminisme libéral dans les entreprises et les exploitations agricoles
    https://agrigenre.hypotheses.org/17240

    Au lieu d’« apporter une analyse des causes systémiques ou structurelles des inégalités de genre » le néolibéralisme se focaliserait essentiellement « sur et au niveau de l’individu » en faisant de ce dernier « un entrepreneur de lui-même » qu’il faut corriger, adapter et booster : pensons à la mode du développement personnel qui évacue les structures d’oppression, les relations de pouvoir, d’inégalité, de discriminations, les rapports de domination… ainsi que les actions collectives (Laval, 2018). La valeur cardinale de cette approche individualisante du néolibéralisme entrepreneurial n’est pas l’entraide mais celle de la compétition entre acteur.trice.s et entre structures. Le féminisme néolibéral troquerait le « principe d’égalité aux valeurs du marché » (Sénac, 2015) en valorisant la « libre » concurrence entre les salarié.es afin de soutenir la productivité et l’augmentation des profits de l’entreprise (Lapeyre et al. 2021).

    Dans cette optique, la valorisation de la diversité et la lutte contre les stéréotypes seraient portées par des entreprises à des fins matérielles : huiler la machine entrepreneuriale et éliminer les aspérités qui freineraient son développement économique, faisant des femmes « des hommes comme les autres », des salarié.e.s en compétition recherchant la performance au service de l’entreprise qui saisirait l’opportunité des questions portant sur les relations sociales de genre afin d’accroitre ses intérêts économiques.

    AgriGenre | Le genre dans les mondes agricoles & Ecologisation des pratiques

  • Recours en justice historique contre l’État pour inaction sur l’insécurité liée à la chasse
    https://lareleveetlapeste.fr/recours-en-justice-historique-contre-letat-pour-inaction-en-matier

    Afin de “ramener de la sérénité dans nos campagnes”, les deux associations passent à l’offensive en ce 1er février 2024. Trois mois et demi plus tôt, le 10 octobre 2023, elles engageaient une action en justice pour mettre le gouvernement “devant ses responsabilités”, l’incitant à adopter des “mesures nationales fortes” pour limiter l’insécurité liée à la chasse.

    Ce dernier avait deux mois pour répondre à cette demande, mais est resté inactif. L’ASPAS et le collectif “Un Jour Un Chasseur” saisissent donc le Tribunal administratif de Paris pour non-respect des obligations de l’Etat issues des textes internationaux et internes.

    “Nous voulons contraindre le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires et propres à assurer la sécurité et la tranquillité de la population en période de chasse, en adoptant notamment, pour l’ensemble du territoire, un ensemble de règles strictes et proportionnées” indiquent les deux associations.

    Le Collectif Un jour un chasseur a été fondé en 2020 suite à la mort de Morgan Keane, un jeune homme de 25 ans tué par un chasseur qui l’avait pris pour un sanglier. Deux mesures fortes sont notamment demandées : l’interdiction de la chasse le dimanche, jour qui concentre le plus d’incidents, et l’instauration d’un périmètre de sécurité de 3 kilomètres autour des habitations.

  • La pollution de l’air dans les écoles élémentaires est responsable de dizaine de milliers de cas d’asthme chaque année, d’après Santé publique France
    https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/la-pollution-de-l-air-dans-les-ecoles-elementaires-est-responsable-de-d


    Encore 30 ans et on va pondre des normes sanitaires de qualité de l’air…

    Non, je déconne : ils sont en train de piétiner la qualité de l’eau, difficilement obtenue.

    Le moyen-âge, c’est eux.

    Santé publique France a publié mardi les résultats intermédiaires de travaux analysants pour la première fois les conséquences de la pollution de l’air dans les salles de classe sur la santé des élèves.

  • Quand l’archéologie des « mauvaises herbes » bouscule l’Histoire (et le futur) de l’agriculture - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/archeobiologie-quand-banales-mauvaises-herbes-adventices-bousculent-histoire-agr

    Des scientifiques des universités britanniques de Sheffield et d’Oxford ont constitué le catalogue le plus exhaustif des adventices – communément appelées « mauvaises herbes ». D’après leur analyse, l’Histoire de l’agriculture est loin d’être celle d’une simple transition d’un modèle extensif vers un schéma intensif.

    Alors que les agriculteurs se mobilisent en Europe pour défendre le droit à un revenu décent, une nouvelle base de données unique en son genre nous invite à replacer les pratiques agricoles dans leur contexte géographique et historique – avec ceci de particulier (et de surprenant) que ses contributeurs n’ont pas retracé le parcours des variétés cultivées… mais celui des « adventices ».

    Au-delà de leur réputation de « mauvaises herbes », ces plantes qui s’immiscent spontanément dans et autour des champs s’avèrent en effet des indices précieux, éclairant à la fois le passé agricole de l’humanité – et peut-être également son avenir face au changement climatique.

    Agriculture intensive ou extensive ?

    Le domaine fascinant de l’archéobotanique, ou l’étude des relations entre les sociétés humaines et le monde végétal par l’analyse des restes végétaux trouvés en contexte archéologique, vise notamment à décrire l’économie végétale des sociétés anciennes et à reconstituer les pratiques agricoles (université de Genève).

    En identifiant les adventices présentes, les spécialistes de cette discipline pourront désormais se référer à un catalogue précis afin de connaître les caractéristiques écologiques de ces plantes, et en déduire si l’agriculture était plutôt extensive ou au contraire intensive – un terme qui fait référence non pas à l’usage de pesticides modernes mais au fait d’optimiser la productivité, avant même l’essor de la chimie.

    Développé par des scientifiques des universités britanniques de Sheffield et d’Oxford à l’issue de trois décennies de recherche, le catalogue des adventices (gratuit et en accès libre) recense quelque 928 espèces végétales en Eurasie et en Afrique du nord, présentes dans les champs de céréales et de légumineuses cultivés sans engrais de synthèse et sans herbicides.

    « Dans les environnements agricoles modernes, où les cultures sont minutieusement gérées et où tout ce qui n’est pas désiré est éliminé, il peut être difficile de suivre les changements à long terme des environnements et des espèces végétales. En étudiant les populations historiques d’adventices au lieu des cultures, les données offrent aux chercheurs un moyen unique de voir ce qui a été perdu et gagné au fil du temps », explique dans un communiqué le Pr John Hodgson, qui a contribué aux recherches.

    Fertilisation, arrosage et désherbage à l’âge du bronze

    « Nous avons tendance à penser que l’agriculture a commencé de manière non intensive et qu’elle s’est progressivement intensifiée au fil du temps. Cependant, nous avons trouvé des sites du Néolithique [entre 6 000 et 2 200 ans avant notre ère] et de l’âge du bronze [-2 200 ans à -800 ans] qui remettent en cause cette croyance », détaille la Pr Glynis Jones, de l’université de Sheffield (communiqué).

    L’archéologue explique qu’à ces périodes, de petites parcelles de terre étaient cultivées de manière intensive, avec des pratiques telles que la « fertilisation, l’arrosage et le désherbage de cultures comme le blé ou l’orge ». Autrement dit, « des endroits où l’effort humain était important pour la culture des plantes ».

    « Nous avons également constaté que les sites de l’âge du fer [-800 ans à -450 ans] et de la période romaine qui s’étendaient sur des zones plus vastes étaient cultivés de manière moins intensive, ce qui signifie que les cultures pouvaient être plus nombreuses, mais qu’elles n’étaient pas exploitées de manière aussi intensive qu’auparavant puisqu’elles couvraient des zones plus vastes », compare-t-elle.

    Reste désormais à élargir ce catalogue des adventices à d’autres régions du monde – afin que les spécialistes des peuples d’Amérique, d’Afrique sub-saharienne, d’Asie et d’ailleurs puissent disposer eux aussi d’un nouvel outil puissant pour comprendre les liens tissés par ces populations avec la terre nourricière…

  • @seenthis, ça faisait 10 mois que je n’avais pas fait le ménage dans les comptes à spam, voici la liste de ceux supprimés aujourd’hui :

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  • Position et appel des Soulèvements de la terre sur le mouvement agricole en cours
    https://lundi.am/Position-et-appel-des-Soulevements-de-la-terre-sur-le-mouvement-agricole-en

    Si nous nous soulevons, c’est en grande partie contre les ravages de ce complexe agro-industriel, avec le vif souvenir des fermes de nos familles que nous avons vu disparaître et la conscience aiguë des abîmes de difficultés que nous rencontrons dans nos propres parcours d’installation. Ce sont ces industries et les méga-sociétés cumulardes qui les accompagnent, avalant les #terres et les fermes autour d’elles, accélérant le devenir firme de la production agricole, et qui ainsi tuent à bas bruit le monde #paysan. Ce sont ces industries que nous ciblons dans nos actions depuis le début de notre mouvement - et non la classe paysanne.

    Si nous clamons que la liquidation sociale et économique de la paysannerie et la destruction des milieux de vie sont étroitement corrélées - les fermes disparaissant au même rythme que les oiseaux des champs et le complexe agro-industriel resserrant son emprise tandis que le réchauffement climatique s’accélère - nous ne sommes pas dupes des effet délétères d’une certaine écologie industrielle, gestionnaire et technocratique. La gestion par les normes environnementales-sanitaires de l’#agriculture est à ce titre absolument ambigüe. À défaut de réellement protéger la santé des populations et des milieux de vie, elle a, derrière de belles intentions, surtout constitué un nouveau vecteur d’industrialisation des exploitations. Les investissements colossaux exigés par les mises aux normes depuis des années ont accéléré, partout, la concentration des structures, leur #bureaucratisation sous contrôles permanents et la perte du sens du métier.

    Nous refusons de séparer la question écologique de la question sociale, ou d’en faire une affaire de consom’acteurs citoyens responsables, de changement de pratiques individuelles ou de « transitions personnelles » : il est impossible de réclamer d’un éleveur piégé dans une filière hyperintégré qu’il bifurque et sorte d’un mode de production industriel, comme il est honteux d’exiger que des millions de personnes qui dépendent structurellement de l’aide alimentaire se mettent à « consommer bio et local ». Pas plus que nous ne voulons réduire la nécessaire écologisation du travail de la terre à une question de « réglementations » ou de « jeu de normes » : le salut ne viendra pas en renforçant l’emprise des bureaucraties sur les pratiques paysannes. Aucun changement structurel n’adviendra tant que nous ne déserrerons pas l’étau des contraintes économiques et technocratiques qui pèsent sur nos vies : et nous ne pourrons nous en libérer que par la lutte.

    Si nous n’avons pas de leçons à donner aux agriculteur·rices ni de fausses promesses à leur adresser, l’expérience de nos combats aux côtés des paysan·nes - que ce soit contre des grands projets inutiles et imposés, contre les méga-bassines, ou pour se réapproprier les fruits de l’accaparement des terres - nous a offert quelques certitudes, qui guident nos paris stratégiques.

    L’écologie sera paysanne et populaire ou ne sera pas. La #paysannerie disparaîtra en même temps que la sécurité alimentaire des populations et nos dernières marges d’autonomie face aux complexes industriels si ne se lève pas un vaste mouvement social de #reprise_des_terres face à leur #accaparement et leur #destruction. Si nous ne faisons pas sauter les verrous (traités de #libre-échange, dérégulation des prix, emprise monopolistique de l’#agro-alimentaire et des hypermarchés sur la consommation des ménages) qui scellent l’emprise du marché sur nos vies et l’agriculture. Si n’est pas bloquée la fuite en avant techno-solutionniste (le tryptique biotechnologies génétiques - robotisation - numérisation). Si ne sont pas neutralisés les méga-projets clés de la restructuration du modèle agro-industriel. Si nous ne trouvons pas les leviers adéquats de socialisation de l’#alimentation qui permettent de sécuriser les revenus des producteurs et de garantir le droit universel à l’alimentation.

    #revenu #écologie

    (pour mémoire : bucolisme et conflictualité)

    • C’est signé « Les Soulèvements de la Terre - le 30 janvier 2024 » ; c’est pas lundiamiste, c’est SDLTique :-)

    • 😁 merci @colporteur 🙏

      je colle ici un ou deux bouts de l’appel du lundiisme soulevementier, y’a une synthèse paysano-intello avec des chiffres

      Dans le monde, le pourcentage du prix de vente qui revient aux agriculteurs est passé de 40 % en 1910 à 7 % en 1997, selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). De 2001 à 2022, les distributeurs et les entreprises agroalimentaires de la filière lait ont vu leur marge brute s’envoler de respectivement 188% et 64%, alors même que celle des producteurs stagne quand elle n’est pas simplement négative.
      [...]
      C’est ce pillage de la valeur ajoutée organisé par les filières qui explique, aujourd’hui, que sans les subventions qui jouent un rôle pervers de béquilles du système (en plus de profiter essentiellement aux plus gros) 50% des exploitant·es auraient un résultat courant avant impôts négatif : en bovins lait, la marge hors subvention qui était de 396€/ha en moyenne entre 1993 et 1997 est devenue négative à la fin des années 2010 (-16€/ha en moyenne), tandis que le nombre de paysans pris en compte par le Réseau d’information comptable agricole dans cette filière passe sur cette période de 134 000 à 74 000.

    • Quand un service est « rentable » juste parce qu’il est trop cher, est-il vraiment rentable ? (comment je te brain fuck l’offre et la demande - notion de « service incontournable »). L’article m’a fait penser au transport de passagers.

  • Inside the quest to engineer climate-saving “super trees” | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2023/06/08/1074287/inside-the-quest-to-engineer-climate-saving-super-trees

    On ne sait pas comment ça fonctionne... mais on va quand même planter des arbre génétiquement modifiés au bord de forêts !
    L’hubris scientifique ou la hype technologique... en tout cas un bon marché à court terme, la société gèrera les problèmes à long terme s’ils adviennent.
    Et pendant ce temps là on continue à déboiser, à mal gérer les forêts et à détruire le cycle de l’eau.

    At Living Carbon, Mellor is trying to design trees that grow faster and grab more carbon than their natural peers, as well as trees that resist rot, keeping that carbon out of the atmosphere. In February, less than four years after he co-founded it, the company made headlines by planting its first “photosynthesis-enhanced” poplar trees in a strip of bottomland forests in Georgia.

    This is a breakthrough, clearly: it’s the first forest in the United States that contains genetically engineered trees. But there’s still much we don’t know. How will these trees affect the rest of the forest? How far will their genes spread? And how good are they, really, at pulling more carbon from the atmosphere?

    Living Carbon has already sold carbon credits for its new forest to individual consumers interested in paying to offset some of their own greenhouse gas emissions. They’re working with larger companies, to which they plan to deliver credits in the coming years. But academics who study forest health and tree photosynthesis question whether the trees will be able to absorb as much carbon as advertised.

    Even Steve Strauss, a prominent tree geneticist at Oregon State University who briefly served on Living Carbon’s scientific advisory board and is conducting field trials for the company, told me in the days before the first planting that the trees might not grow as well as natural poplars. “I’m kind of a little conflicted,” he said, “that they’re going ahead with this—all the public relations and the financing—on something that we don’t know if it works.”

    “One of the things that concerns me is [Living Carbon is] just focusing on carbon acquisition,” says Marjorie Lundgren, a researcher at Lancaster University in the UK who has studied tree species with natural adaptations leading to increased photosynthetic efficiency. She notes that trees need more than just carbon and sunlight to grow; they need water and nitrogen, too. “The reason they have such a high growth rate is because in the lab, you can just super-baby them—you can give them lots of water and fertilizer and everything they need,” she says. “Unless you put resources in, which is time and money, and not great for the environment, either, then you’re not going to have those same outcomes.”

    Living Carbon’s paper acknowledges as much, citing nitrogen as a potential challenge and noting that how the trees move carbon may become a limiting factor. The extra sugars produced through what the company calls “enhanced photosynthesis” must be transported to the right places, something trees haven’t typically evolved to do.

    Et bien évidemment cela marche sur l’arnaque aux crédits carbone

    Living Carbon funds its plantings—and makes its profits—by selling credits for the extra carbon the trees absorb. Currently, the company is offering “pre-purchases,” in which companies make a commitment to buy a future credit, paying a small portion of the fee up front to help Living Carbon survive long enough to deliver results.

    New research shows that California’s climate policy created up to 39 million carbon credits that aren’t achieving real carbon savings. But companies can buy these forest offsets to justify polluting more anyway.

    The company has found that these buyers are more interested in projects with ecosystem benefits, which is why the first project, in Georgia, has become an outlier. There has been a subsequent planting in Ohio; this and all currently planned plantings are not near sawmills or in active timber harvesting regions. Thus, the company does not expect those trees to be harvested.

    Wherever they plant trees—whether atop an old minefield or in a timber-producing forest—Living Carbon will pay the landowner an annual per-acre fee and cover the cost of plant site preparation and planting. At the end of the contract, after 30 or 40 years, the landowner can do whatever they want with the trees. If the trees grow as well as is hoped, Living Carbon assumes that even on timber land, their size would mean they’d be turned into “long-duration wood products,” like lumber for construction, rather than shredded to make pulp or paper.

    Until recently, Living Carbon was also selling small-scale credits to individual consumers. When we spoke in February, Mellor pointed me toward Patch, a software company with a carbon-credit sales platform. The Georgia project was marketed there as “biotech-enhanced reforestation.” The credits were offered as a monthly subscription, at a price of $40 per metric ton of carbon removed.

    When I pressed Mellor for details about how the company calculated this price, given the lack of any solid data on the trees’ performance, he told me something the company had not acknowledged in any public-facing documentation: 95% of the saplings at the Georgia site were not photosynthesis-enhanced. The GE poplar trees were planted in randomized experimental plots, with controls for comparison, and contribute only a small amount to the site’s projected carbon savings. Despite the advertising, then, customers were really paying for a traditional reforestation project with a small experiment tucked inside.

    #OGM #Arbres #Hubris #Mais_quelle_bande_de_cons

  • Trois journalistes de Radio France et Disclose à nouveau convoqués par la justice - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/medias/armee-francaise/trois-journalistes-de-radio-france-et-disclose-a-nouveau-convoques-par-la-j

    Le journaliste Geoffrey Livolsi affirmait en décembre que « ces convocations sont une nouvelle tentative d’intimidation contre les journalistes enquêtant sur l’armée ». Il semble que cette nouvelle convocation lui donne raison. Son avocate, Me Virginie Marquet, relevait quant à elle que « les suites judiciaires en cours contre ces hauts gradés, directement liées aux révélations de l’enquête des journalistes, montrent que (les journalistes) ont bien agi dans le cadre de leur mission d’information. Ils ont ainsi permis au public d’avoir connaissance de ce sujet d’intérêt public mettant en cause des militaires soupçonnés de corruption et de favoritisme ». Ce qui est également puni par la loi…

  • Plus de 1 000 #catastrophes_naturelles en 2023 au #Brésil, nouveau record
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/plus-de-1-000-catastrophes-naturelles-en-2023-au-bresil-nouveau-record_

    C’est un record directement lié au #changement_climatique. Le Brésil a enregistré pour la première fois, en 2023, plus de 1 000 catastrophes naturelles, soit plus de trois par jour en moyenne, selon des experts. Les dégâts matériels ont été évalués à plus de cinq milliards de réais, ce qui correspond à environ 925 millions d’euros.

    Le Centre national de surveillance des désastres naturels (Cemaden) en a recensé 1 161 au total l’an dernier, notamment des inondations et glissements de terrain, du jamais-vu depuis le début des relevés en 2011. Selon cet organisme public, ces événements liés à des précipitations extrêmes ont fait au moins 132 morts, plus de 9 000 blessés, et plus de 74 000 personnes ont perdu leur logement.

  • Qu’est-ce que la « neige industrielle », ce phénomène météorologique observé par endroits en France ce week-end ? - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/meteo/quest-ce-que-la-neige-industrielle-ce-phenomene-meteorologique-observe-pa

    Si ces conditions sont souvent synonymes de brouillards et stratus tenaces dans les plaines et les vallées, c’est l’activité humaine qui produit cette neige. « La pollution liée aux industries, à la circulation, aux appareils de chauffage vient charger l’air ambiant d’humidité supplémentaire mais aussi de petites particules solides appelées noyaux de condensation », explique Météo France. C’est alors que « par température négative et en l’absence de vent, la vapeur d’eau se fixe sur ces noyaux, gèle et se transforme en neige », précise le service météorologique.
    Des chutes de neige difficiles à prévoir

    Dans le quartier de Saint-Simon, à Toulouse (Haute-Garonne), cette neige également dite « de pollution » est tombée en raison de la présence de l’incinérateur du Mirail, le plus polluant de France. Cela explique notamment pourquoi ces zones où tombe la neige industrielle sont très localisées.

  • Le CHU d’Amiens met en place la première consultation « pesticides et pathologies pédiatriques »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/11/le-chu-d-amiens-met-en-place-la-premiere-consultation-pesticides-et-patholog

    Inauguré il y a trois mois, le dispositif vise à faire reconnaître l’exposition professionnelle des parents, afin qu’ils puissent prétendre au Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides.
    Par Florence Traullé (Lille, correspondante)

    Lorsqu’il naît en septembre 2016, à la maternité du centre hospitalier universitaire (#CHU) d’#Amiens, le fils d’Emilie, originaire de la Somme (elle n’a pas souhaité donner son nom de famille), se voit diagnostiquer un hypospadias, une malformation du pénis qui nécessite une reconstruction. Après l’opération, l’équipe médicale suggère alors aux parents que cette déformation pourrait être en lien avec le travail du père, agriculteur, et potentiellement exposé aux #pesticides. « On ne nous avait jamais dit qu’ils pouvaient être dangereux pour un bébé pendant la grossesse. On est tombés des nues. »
    Sur les conseils de l’équipe médicale, Emilie retourne alors au CHU d’Amiens, où a ouvert, en octobre 2023, au sein du centre régional de pathologies professionnelles et environnementales (CRPE) des Hauts-de-France, la première consultation pédiatrique spécialisée dans les pathologies repérées comme pouvant être en lien avec l’utilisation de pesticides (leucémies, tumeurs cérébrales, becs-de-lièvre, hypospadias ou troubles du neurodéveloppement, principalement).
    Le docteur Sylvain Chamot, à l’origine de la création de cette consultation, explique vouloir « faire valoir les droits des agriculteurs qui sont d’abord des victimes, ainsi que leurs enfants ». Outre les constats médicaux réalisés, les parents remplissent des questionnaires permettant d’établir si la mère a été exposée aux pesticides dans le cadre de son activité professionnelle pendant sa grossesse ou si le père l’a été dans les six mois précédant la naissance.

    « Liens de causalité »

    « On a des arguments de fréquence et des études qui pointent des liens de causalité avec une exposition du père ou de la mère aux pesticides », explique la professeure Hélène Haraux, chirurgienne pédiatrique, qui travaille aux côtés du docteur Chamot. « L’exposition paternelle est un sujet très intéressant et nouveau, il faut que la recherche avance là-dessus », ajoute-t-elle.
    Les données collectées ici permettront d’alimenter des bases anonymes pour de futures études qui ne se limiteront pas aux agriculteurs, mais porteront aussi sur les enfants « dont les parents travaillent le bois, sur les voies ferrées, dans les espaces verts », précise le docteur Chamot.

    L’idée de créer cette consultation lui est venue après avoir découvert le très faible nombre de dossiers déposés au Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (#FIVP). Depuis sa création en 2020, seules dix-sept demandes concernant des victimes périnatales ont été faites, sur toute la France, auprès de ce fonds alimenté par la taxe sur la vente de produits phytosanitaires. Rien que pour la Picardie, territoire agricole, le docteur Chamot évalue à une centaine le nombre d’enfants potentiellement concernés.

    Auditionnée par une commission d’enquête parlementaire en novembre 2023, Christine Dechesne-Céart, la directrice de la réglementation du FIVP, précisait que « cinq cas seulement [avaient] été indemnisés pour des enfants d’âge divers, pas nécessairement mineurs » et qu’« une victime, exposée enfant, [était] aujourd’hui âgée de 54 ans ». Parmi les indemnisés, Théo Grataloup, aujourd’hui adolescent, dont la mère travaillant sur un terrain d’équitation a utilisé un désherbant, un générique du Roundup, pendant sa grossesse. Théo, né sans cordes vocales, souffre – entre autres – d’une malformation (atrésie) de l’œsophage et a dû subir 54 opérations chirurgicales, la première vingt-quatre heures après sa naissance.

    Mme Dechesne-Céart justifiait, devant les magistrats, l’écart entre la population identifiée comme potentiellement concernée par une indemnisation (de l’ordre de 10 000 personnes adultes et enfants confondus) et le nombre de dossiers instruits (environ 600) par un déficit de communication et par le fait que « le fonds est encore dans sa phase de lancement », trois ans après sa création.

    Ce déficit d’information est également constaté par le docteur Chamot qui, dans sa consultation, prend du temps pour expliquer aux parents les raisons probables des maladies de leurs enfants, ainsi que leurs droits. Mais « il faut que les professionnels de santé soient mieux informés, car c’est surtout eux qui peuvent nous adresser des patients ».

    Réticences des familles à déclencher l’indemnisation

    Au-delà de la difficulté à faire passer les bons messages, le député de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier (PS), rapporteure de la récente commission d’enquête parlementaire sur l’usage des pesticides en France, s’inquiète aussi de ce que les conditions d’indemnisation ne tiennent pas compte de « la vie domestique [qui] peut constituer une source de contamination importante. Les vêtements portés au travail et nettoyés à la maison peuvent contaminer une femme enceinte même si elle n’est pas, elle-même, agricultrice. » Il y voit un « trou dans la raquette ».
    Antoine Lambert, président de l’association Phyto-Victimes, déplore ces lacunes, pointant notamment la responsabilité de la presse professionnelle agricole, très peu disserte sur le fonds. Il s’inquiète aussi des réticences des familles à déclencher celui-ci et parle de « l’immense difficulté des professionnels à admettre qu’une pathologie puisse découler de leur activité. Cette difficulté est encore plus grande quand il s’agit de leurs enfants dont les handicaps plus ou moins lourds seraient le fruit de leur travail. »

    Emilie le reconnaît : « Mon mari l’a très mal pris. C’est dur de se dire qu’on peut être responsable de la souffrance de son enfant. » Elle aurait préféré ne pas témoigner anonymement « parce que c’est important pour faire changer les choses mais mon mari n’a pas voulu. J’en ai aussi parlé à mon grand garçon qui veut travailler dans l’agriculture. Il n’a pas accepté non plus. Il faudrait que ça change tout ça », conclut-elle.

    #santé

  • L’eau en bouteille massivement polluée par des nanoparticules de plastique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/09/une-nouvelle-methode-d-analyse-revele-la-presence-massive-de-nanoparticules-

    Des travaux publiés mardi font état de 240 000 particules par litre d’eau testée. L’impact sur la santé reste méconnu, en raison du manque d’études épidémiologiques.
    Par Stéphane Foucart 

    Parfois préférée à l’eau du robinet pour sa pureté supposée, l’#eau_en_bouteille [de plastique] souffre d’une contamination d’une ampleur insoupçonnée : celle des nanoparticules de plastique. C’est la conclusion saillante d’une étude américaine publiée mardi 9 janvier dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Les auteurs, conduits par Wei Min (université Columbia, à New York), y détaillent une nouvelle méthode optique de détection et de caractérisation des micro- et nanoparticules de plastique, et la mettent en œuvre sur trois marques d’eaux conditionnées.
    Le résultat est saisissant et indique la présence moyenne d’environ 240 000 particules par litre d’eau testée, soit « de cent à mille fois plus que précédemment rapporté ». Jusqu’à présent, la détection et l’identification de ces minuscules fragments se focalisaient sur des tailles supérieures au micromètre (µm), les particules plus petites ne pouvant être détectées simplement. Or, dans les eaux en bouteille analysées, ces nanoparticules sont bien plus nombreuses. Elles représentent, selon l’étude des chercheurs américains, environ 90 % des particules identifiées. Les auteurs ne divulguent pas les trois marques testées et estiment que, pour toutes les autres dénominations commerciales, des niveaux de contamination comparables sont à attendre.
    Ces résultats sont d’autant plus importants que plus elles sont petites, plus ces particules sont susceptibles de traverser les barrières biologiques, donc d’entrer dans la circulation sanguine et d’être en définitive distribuées dans les organes, y compris le cerveau. Les risques sanitaires pour la population humaine demeurent méconnus, principalement en raison du peu d’études épidémiologiques. « Les connaissances manquent encore et beaucoup sont en cours d’acquisition, dit le toxicologue Nicolas Cabaton, chercheur, à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), à l’unité Toxalim de Toulouse. Mais on peut d’ores et déjà redouter que les substances toxiques transportées par ces micro- et nanoparticules, comme des bisphénols par exemple, n’ajoutent des effets délétères à la toxicité intrinsèque des fragments de plastique eux-mêmes. »

    https://justpaste.it/6emb8

    #eau #plastique #nanoparticules

    • Que faire pour échapper au « salopage » généralisée de la « ressource » en eau ?
      Perso, j’essaie de varier les poisons : pour le café, je me sers de l’eau du robinet (phytosanitaires et leurs métabolites) et pour la boisson, c’est de l’eau dite « minérale » (nanoparticules de plastiques).
      Du coup, c’est pas vraiment raccord du point de vue de l’#étiologie : comment savoir si je vais crever des uns ou des autres ? En fait, je m’en bats les couettes.
      Ah si, je crois que l’on pourrait utiliser des bouteilles en verre pour y mettre la flotte captée par les multinationales. Ça se faisait autrefois. je ne sais plus trop si les bouteilles étaient consignées. Celles du pinard oui, ça c’est sûr, le fameux « litre étoile ». Ce serait peut-être un « moindre mal » comme disait l’autre ...

    • Malgré la loi, les points d’eau potable font toujours défaut dans les lieux publics pour réussir à réduire l’usage des bouteilles en plastique
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/11/malgre-la-loi-les-points-d-eau-potable-font-toujours-defaut-dans-les-lieux-p

      Selon une enquête menée par l’association No Plastic in My Sea, 75 % des établissements concernés par cette obligation ne la respectent pas.
      Des distributeurs de café ont fait leur apparition sur les quais du métro parisien à côté de ceux proposant des petites bouteilles d’eau, des sodas ou des friandises. Les fontaines à eau potable, en revanche, se font toujours rares, même dans les stations les plus fréquentées. Stations, gares, aéroports, centres commerciaux, musées, salles de concert, cinémas, stades, parcs de loisirs, universités… les établissements recevant du public (ERP) sont pourtant censés être équipés d’au moins une #fontaine d’eau potable en accès libre depuis le 1er janvier… 2022. L’obligation concerne les quelque 68 500 ERP accueillant plus de 300 personnes simultanément. Elle vise à atteindre l’objectif fixé en 2020 par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC) : réduire de 50 % le nombre de bouteilles plastiques mises sur le marché à l’horizon 2030.
      [...]
      L’objectif de sortie du plastique à usage unique paraît d’autant plus inatteignable que selon les dernières données de l’Agence de la transition écologique, le nombre de bouteilles en plastique mises sur le marché a augmenté de 4 % entre 2021 et 2022. L’enjeu est pourtant de taille. Avec environ 15 milliards de bouteilles écoulées par an, la France est le cinquième plus gros consommateur au monde d’eau en bouteille plastique.

  • L’obsolescence de l’homme, Günther Anders - Le blog d’André Jorge - Forums Enseignants du primaire
    https://forums-enseignants-du-primaire.com/blogs/entry/4995-l%E2%80%99obsolescence-de-l%E2%80%99homme-g%C3%

    « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.

    Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste... que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

    Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.

    On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s’interroger, penser, réfléchir. »

    « On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté »

  • Benoît Jacquot — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Jacquot

    Benoît Jacquot est un réalisateur français, né le 5 février 1947 à Paris. Benoît Jacquot a donné une interview à Gérard Miller dans son documentaire Les ruses du désir : ‘L’interdit ‘ dans laquelle il parle de son goût pour les jeunes actrices mineures. Il décrit sa rencontre avec Judith Godrèche lorsqu’elle avait 14 ans. Il s’est installé avec elle et dit utiliser le cinéma pour séduire de jeunes mineures. Le cinéma est une couverture dit il. Il dit notamment que le monde du cinéma l’admire pour les relations qu’il entretient avec ces très jeunes actrices.

    Le premier paragraphe de la page Wikipédia date de ce matin :-))

    C’est sans doute en rapport avec ce sujet :

    Madame Mollette ⏚ : Publication Insta de Judith Godrèche hier soir.
    https://framapiaf.org/@MadameMollette@piaille.fr/111714287893997843

    Publication Insta de Judith Godrèche hier soir.
    Encore un qui ferait mieux de trembler des fesses au lieu de menacer, ils ne comprennent jamais rien

    • Sophie Marceau est pas mal dans Paris Match :

      « J’ai dit publiquement à l’époque que je ne supportais pas son attitude, grossière et très déplacée. Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite peste. Et j’ai toujours refusé ensuite les films avec lui », explique Sophie Marceau.

      En 1985, alors âgée de 19 ans, la comédienne avait donné la réplique à Gérard Depardieu dans le film « Police ». Un tournage désastreux pendant lequel l’acteur n’aura de cesse de chercher à l’humilier, témoignera-t-elle plus tard dans les colonnes du « Monde ».

      Que tu sois Depardieu ou Pialat, tu ne traites pas les gens comme ça. Point barre.
      Sophie Marceau

      « Maintenant, avec l’acharnement qu’il connaît, ce serait trop facile. Parce que tout le monde riait avec lui, tout le monde l’aimait pour ça, tout le monde l’applaudissait pour ce qu’il était. Et tout le monde trouvait ça normal ! » a-t-elle ajouté.

      Relancée sur la tendance française à « brûler les idoles qu’on a adorées », Sophie Marceau explique : « Je ne sais pas si c’est français. Mais ce qui est certain c’est que désormais les femmes parlent. Que tu sois Gérard Depardieu ou Maurice Pialat, tu ne traites pas les gens comme ça, point barre. »

      « Je remarque qu’aucune des comédiennes qui ont émergé en même temps que lui ne le condamne », note François Berléand.

      « Oh mais, il ne s’en prenait pas aux grandes comédiennes, plutôt aux petites assistantes… », précise Sophie Marceau. « La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce », ajoute-t-elle.

      « Aujourd’hui, on l’accuse de ce pour quoi on l’a encensé. Je ne vais pas lui tendre la perche ni l’enterrer. On m’a tellement demandé d’aller témoigner contre lui partout. Je ne l’ai évidemment pas fait », conclut-elle sur le sujet.

    • Un petit OCR avec tesseract pour les personnes avec des déficiences visuelles et pour la postérité. (quelques coquilles malgré ma correction trainent sûrement)

      Tribune par Isabelle Carré `

      Depuis quelques semaines, tant de questions s’accumulent dans ma tête.

      Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’elles m’assaillent. Elles se sont déjà posées lorsque j’étais plus jeune, bien plus jeune. J’avais 11 ans et un homme m’a arrêtée dans la rue, pour un renseignement, pensais-je. À ma grande surprise, il s’agissait d’autre chose, il s’agissai de toucher et commenter ma poitrine naissante « Ca pousse, hein fillette, ça pousse ! » Sidérée, je n’ai pas bougé, alors il a continué… Si des caméras de surveillance avaient été présentes, elles m’aurraient vue partir d’un pas lent et sans panique aucune. J’avais simplement les jambes en coton, coupées. Je ne cherchais ren, je le dis car cela semble être décisif pour certains, je ne demandais rien, pas même un rôle. Juste à grandir tranquille. Je ne commenterai pas les autres « désagréments » que j’ai subis ensuite dons le métro ou dans la rue, Une scénariste me confiait la semaine dernière quelle était sa tactique au même ôge. Elle gardait toujours un mouchoir dans sa main, quand un homme l’inquiétoit elle se mouchait bruyamment : on n’agresse pas une fille malade, imaginait-elle.

      Je ne raconterai pas davantage ce qui s’est passé quand à 16 ans, j’ai voulu quitté mon copain. Je ne parlerai pas non plus de mes débuts de comédienne, je les ai couchés dans un roman, mélangeant ma propre expérience à celles de plusieurs camarades. Je veux seulement partager aujourd’hui ces quelques questions. N’est-ce pas étonnant qu’il faille attendre cinquante ans pour signifier à un acteur que son comportement avec les assistantes, les hobilleuses, ses partenaires n’est pas acceptable, même sous prétexte de gauloiseries ? Qu’il faille attendre Annie Ernaux « Mémoire de fille », puis « Le Consentement » de Vanessa Springora pour s’interoger sur la notion de consentement ? Qu’il faille encore Camille Kouchner pour découvrir que l’inceste concerne un Français sur dix ? Comme l’a si bien dit Lola Lafon dans un arice paru en mars dernier « Nous, enfants des années 1970 et 1980, avons cru en une fiction. Un récit rassurant dons lequel nos droits étaient acquis. Le féminisme semblait désuet, il appartenait à nos mères. »

      Lorsque j’ai vu pour le première fois, sur une feuille de service, que deux référents harcèlement avaient été choisis sur un tournage, lorsque j’ai compris qu’il en serait ainsi désormais, j’ai pleuré de soulagemant. S’il arrivait qu’elles choisissent ce métier mes filles ou d’autres débutantes, les autres, toutes les autres, sauront au moins vers qui se tourner Anouk Grinberg est intervenue dans ELLE, puis la semaine dernière à la radio « Parce que Charlotte était si seule. »

      Cette solitude, malgré les référents harcélement, malgré les livres de Vanessa Springora ou de Lola Lafon, malgré les posts #MeeToo, cette solitude continue donc d’exister ? Nos filles diront-elles plus tard à leur tour que nos avancées étaient bidon, qu’il s’agissait encore une fois d’une fiction ? Je cite à nouveau Lafon : « Pendant que certain·es s’affolent sur les "dérives" des féministes ("Vous ne trouvez pas qu’elles en font un peu trop ?!") les chiffres ne tergiversent pas une femme sur dix est ou sera victime de violences sexuelles » Moins de 10% portent plainte et moins de 1% des viols déclarés par des majeures ont fait l’objet d’une condamnation. Quand je lis ces chiffres, aucun doute possible, les adolescentes continueront d’adopter nos pauvres tactiques : avoir ses clés dans la main pour ouvrir la porte d’entrée plus vite, jouer aux folles, faire semblant de téléphoner, semblant de connaître cette passagère dans le métro. Et si ça ne suffit pas, elles observeront plus tard avec gratitude les affiches des Colleuses sur les murs : « Je te crois. » A défaut du reste : je te crois.

      Je ne suis pas seule à être pessimiste. Le Haut Conseil à l’Egalié entre les femmes et les hommes rendu public fin janvier 2023 un constat inquiétant « Non seulement le sexisme ne recule pas en France, mais augmente même dans ses manifestations les plus violentes. » Le sentiment qu’il est plus difficile aujourd’hui d’être une femme qu’un homme est partagé par trois jeunes sur quatre. Une campagne nationale lancée en 2023 disait : « Le sexisme,on ne sait pas toujours comment ça commence, mais on sait comment ça se termine… » Le choix de la ponctuation fait froïd dans le dos. Pour 2024 et les années à venir je suggère une formule plus volontaire, débarrassée de tout suspense : « Le sexisne, on sait très bien comment ça commence, et il est grand temps que ça se termine ! »

      ELLE 21 DECEMBRE 2023 -

  • Joualle — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Joualle

    La #joualle (« joala » en occitan) est un système ancestral de culture agricole associant sur une même parcelle de la vigne poussant sur des arbres fruitiers et plusieurs autres cultures intercalaires réalisées entre les rangées d’arbres. Cette méthode culturale a été pratiquée en plusieurs régions d’Europe, et notamment dans le Sud-Ouest de la France.

    Ce mode de cultures associées (entraide mutuelle végétale) diminuait les efforts du cultivateur et préservait la biodiversité. Des arbres fruitiers implantés en joualle y produisaient abricots (coteaux du Lot et de la Garonne, par exemple), cerises (Gironde), pêches de vigne (Charentes), prunes d’Ente (Périgord), et autres. Entre ces rangées de fruitiers, toutes sortes de cultures pouvaient s’y trouver : légumes, blé, fourrage, betteraves, pommes de terre ou tabac.

    Au XXe siècle, ce système cultural intégré a été préservé en Espagne et surtout au Portugal. Mais face aux assauts de l’agriculture intensive, il a disparu temporairement du territoire français.

    Au début du XXIe siècle, avec le fort développement de l’agriculture biologique et de l’agroforesterie, la joualle renaît peu à peu sous diverses formes dérivées, dans nombre de régions d’Europe.

  • Près de Nantes, une mairie citoyenne aide les paysans à s’installer
    https://reporterre.net/Pres-de-Nantes-une-mairie-citoyenne-aide-les-paysans-a-s-installer

    Dès son élection, le collectif a remplacé les commissions municipales par des comités consultatifs ouverts à tous les habitants. Ceux-ci sont organisés autour de huit thématiques : la santé, la vie associative, l’enfance… mais aussi l’agriculture, l’alimentation, la biodiversité et l’environnement. « L’agriculture n’est pas une compétence communale. C’est une compétence régionale, nationale et européenne, convient Aurélie Mézière. Mais c’est l’économie numéro 1 à Plessé. Une économie locale, non délocalisable, qui concentre de grands enjeux : eau, biodiversité, alimentation, modèle social… Il nous semble important de nous en occuper. »
    25 départs, 25 installations

    Comme ailleurs dans le pays, une grande partie des agriculteurs vont partir à la retraite dans les prochaines années. Ce qui amène à cette problématique, également présente à l’échelle nationale : comment favoriser les nouvelles installations plutôt que les agrandissements de ferme ? « Ici, subsistent une forte solidarité et une organisation basée sur le collectif. Nous aimerions garder cette identité », lance Rémi Beslé. L’engagement des paysannes et paysans fait partie de l’histoire de Plessé, qui abrite un fief de la Confédération paysanne. En 1969, des agriculteurs en colère y ont kidnappé Olivier Guichard, alors ministre de l’Aménagement du territoire. Dans les années 1970, un long conflit a opposé un châtelain et des paysans qui ont occupé ses terres. « Nous reprenons le flambeau, mais de façon un peu plus officielle », glisse l’éleveur.