• Élections européennes. L’Arcom va se pencher sur le temps de parole d’Emmanuel Macron
    https://www.ouest-france.fr/elections/europeennes/elections-europeennes-larcom-va-se-pencher-sur-le-temps-de-parole-demma

    L’autorité de régulation de l’audiovisuel, l’Arcom, va se saisir à partir de la semaine prochaine de la question du temps de parole d’Emmanuel Macron dans la campagne des européennes, après son discours jeudi 25 avril sur l’Europe à la Sorbonne.

    Le temps de parole du président de la République doit-il être compté dans celui accordé au parti Renaissance ? L’Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel, va se pencher sur la question après le discours d’Emmanuel Macron, le 25 avril, à La Sorbonne.

    Depuis le 15 avril, et comme avant chaque élection, télés et radios sont tenues de respecter un principe d’équité dans le traitement des forces politiques, avant le scrutin du 9 juin.

    Ce lundi, télés et radios doivent transmettre leur décompte à date des temps de parole de chaque camp, dans cette campagne des élections européennes. « Ils seront examinés puis publiés, après passage en assemblée plénière, sur le site de l’Arcom, a détaillé l’Arcom à l’AFP. Aussi, nous examinerons les saisines relatives au temps de parole du président de la République. »

    « Une opération de propagande électorale »
    Les Républicains ont écrit jeudi au régulateur afin que l’intégralité de ce discours, qu’ils qualifient « d’opération de propagande électorale », soit décompté « du temps de parole de la liste » Renaissance.

    Sur Public Sénat vendredi, le patron du PS Olivier Faure a aussi annoncé son intention de solliciter l’Arcom : « Il est curieux que le chef de l’État, à ce moment-là de la séquence, prenne la parole, mobilise les chaînes de télévision, le fasse comme s’il était la tête de liste de sa propre liste, mais sans être décompté ». Il a évoqué « un sujet d’iniquité entre les candidatures ».

  • Amina Yamgnane : « Oui, j’ai été une gynécologue-obstétricienne maltraitante » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/amina-yamgnane-oui-jai-ete-une-gynecologue-obstetricienne-maltraitante-

    Médecin depuis 24 ans, Amina Yamgnane sort un livre coup de poing sur les violences gynécologues et obstétricales. La fille de l’ancien ministre Kofi Yamgnane, qui a ouvert la clinique des femmes à Paris en 2016, y fait son mea culpa. Elle en appelle à une politique publique de la bientraitance.

    Formée à la médecine en Belgique, vous avez ensuite exercé à l’hôpital Necker, avec une spécialité sur les grossesses à très haut risque. Vous parlez d’années « sans empathie » et dites que vous avez été, vous-même, « maltraitante dans le soin ». La faute à qui ?

    Amina Yamgnane : « La faute à l’enseignement que nous, médecins, avons reçu depuis la nuit des temps ! Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse. Je suis partie de Bretagne en 1988, j’ai été diplômée de gynécologie obstétrique à l’université de Louvain, en Belgique, en 2000. On parle aussi d’une époque où les droits du patient étaient moins larges, du point de vue du droit. La notion de consentement n’est apparue qu’en 2002 en France : ça ne venait à l’idée de personne d’informer les patient(e) s sur les traitements, par exemple. Ni de demander à une femme si ça la dérangeait d’être nue pour l’examen gynécologique. Encore moins si elle acceptait la pose d’un spéculum. J’ai 54 ans, je suis moi aussi l’héritière de cette médecine à la croisée du non-consentement, de l’abus de pouvoir, du paternalisme et de la misogynie. Oui, j’ai été maltraitante dans le soin, même si c’était malgré moi ».

    Quel meilleur exemple de maltraitance pouvez-vous nous donner. Et comment en êtes-vous sortie ?
    « Le plus emblématique est le choix de la contraception. Voilà ce que j’ai longtemps dit à mes patientes : Madame, vous n’avez pas encore eu d’enfant ? Alors pas de stérilet, car cela vous expose aux risques d’infection. Quant à une ligature tubaire : si vous n’avez pas au moins quarante ans et plus de deux enfants, jamais de la vie ! Encore aujourd’hui, je mets au défi une femme de 32 ans sans enfant d’obtenir une ligature des trompes. La loi nous contraint pourtant à entendre la dame, même si c’est pour faire valoir la clause de conscience ensuite. Le déclic, je le dois à la pédopsychiatre Françoise Molénat, qui m’a conseillé, en 2003, une formation sur le ressenti des patientes en maternité. J’ai d’abord été hermétique à tous ces témoignages de ratages sur des situations obstétricales banales. Je n’avais pas fait toutes ces années d’études pour me faire dicter la leçon ! Et puis, un jour, j’ai été prise d’un vertige. Il se trouve que j’étais enceinte et que j’ai senti mon enfant bouger dans mon ventre. Tout d’un coup, je me suis identifiée à ces femmes qui me racontaient leur quotidien. Ça, l’université ne me l’avait jamais enseigné. Pire, mes professeurs me l’avaient toujours interdit ! »

    « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »
    Le #MeToo et les exigences de la société rattrapent aussi votre profession. Des médecins en vue, comme le Pr Daraï ou la pédiatre Caroline Rey-Salmon, ont été récemment visés. L’un a été mis en examen pour violences volontaires, la seconde a fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle. Pour vous, la profession vit encore dans le déni ?
    « Malheureusement, oui, et il y a urgence à réagir. Le cas du Pr Daraï est emblématique. Qu’un professeur des universités, praticien hospitalier (PUPH), hautement réputé et connecté à l’international, n’ait lui-même pas reçu la formation pour faire évoluer sa pratique, cela pose grandement question. Il n’avait que 45 ans quand la loi sur le consentement est sortie ! Cela montre qu’on a collectivement failli. Heureusement, la jeunesse pousse pour que ça change, que ça soit côté patientes ou chez les jeunes gynécologues. Je les admire beaucoup et je compte aussi sur elles pour y arriver. »

    Votre Clinique des femmes, à Paris, expérimente, depuis 2016, un modèle plus vertueux. Mais il est aussi coûteux et forcément sélectif. Est-ce une solution pour demain ?
    « On y expérimente l’écoute active, auprès de 12 000 patientes par an. On ouvre sept jours sur sept mais on a diminué les cadences, le personnel n’est plus en burn-out, et le bénéfice, pour les femmes, va au-delà de ce que nous pouvions imaginer. On sait qu’une femme sur six, en cabinet de gynécologie, a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. C’est aussi laisser leurs futurs enfants dans le mal-être transmis par les 17 % de dépression post-partum en France. Alors oui, nous avons fortement investi et, à 140 €, nos consultations sont coûteuses. Mais s’il était intégré dans une politique nationale, ce surcoût éviterait, in fine, des dépenses qui s’avèrent aujourd’hui bien plus importantes. »

    « Il faut en finir avec le mythe de l’heureux événement. On gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. »
    Le paternalisme se niche, d’après vous, sur les réseaux sociaux et jusque dans la préparation à l’accouchement…
    « Oui, car ils continuent à véhiculer le mythe de l’heureux événement. Or, on gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. Quand on est enceinte pour la première fois, on a 20 % de risque d’avoir une césarienne et 20 % d’un accompagnement par instrumentation. On a encore six chances sur dix d’accoucher par voie basse, pas plus. Ne pas dire les réalités en face peut générer par la suite de la souffrance et même de la défiance à l’égard de la profession. Et ça aussi, c’est déjà du paternalisme. »

    Vous en appelez à une politique publique et à un « Grenelle » de la bientraitance en gynécologie obstétrique. Pourquoi ?
    « J’estime qu’il est temps de se mettre autour de la table pour changer de méthode. Le XXe siècle a été celui de la haute technicité, qui a permis de diminuer la mortalité à l’accouchement et de médicaliser les interruptions volontaires de grossesse. Le XXIe siècle doit devenir celui de l’humanisation des soins et de la prise en compte de la santé mentale. La bientraitance devrait par exemple faire partie intégrante des critères retenus par la Haute autorité de santé (HAS) pour évaluer les accouchements. En concentrant de plus en plus l’activité dans des grandes maternités, le système de soins pédale actuellement dans le mauvais sens. Si on attend cinquante ans pour s’en rendre compte, il sera trop tard. »

    « Prendre soin des femmes. En finir avec les violences gynécologiques », du Dr Amina Yamgnane. Aux éditions Flammarion. 21 €

    • Pff, oui @monolecte 140€ ça fait tiquer.
      Pour les pauvres, tu peux toujours te faire agresser gratuitement (agression payé par la sécu aux agresseurs) par un gynéco qui te demande, la main dans le vagin (contre une pilule du lendemain) si hier c’était bon comme ça avec ton copain ? ou l’autre qui t’annonce qu’elle va te violer elle aussi quand tu lui as pourtant spécifié tremblante que tu avais été victime de viols.

      Je vois plutot un argument de vente pour sa clinique qu’un réel méaculpa, elle est devenue humaine à quel moment ? et à quel moment elle demande pardon à ses patientes ? à partir de 140 la consultation c’est motivant de retenir ses instincts de destruction de l’autre.

      « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »

    • Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse, alors même que celle-ci dispose éventuellement d’un revenu non négligeable !

      N’empêche, son cas plaide en faveur d’une expertise qui fait défaut dans bien des cas. À quand l’interdiction des professions de santé à toute personne qui n’a pas expérimenté un état pathologique ou un moment de dépendance aux soignants ?

      #médecine #accès_aux_soins #femmes #gynécologie #violences_sexuelles

    • Tous ces gens qui ont été dans le noir pendant tant d’années, alors qu’on n’écoutait pas les « radicaux », les militants, qui avaient raison, dans tous les domaines, médecine, nucléaire, nutrition, etc. Et qui maintenant se refont une blancheur faisant leur « mea culpa » de toutes les horreurs qu’ils ont commises.

      Et les lanceurs d’alerte qui l’ont payé de leur vie personnelle, professionnelle, parfois de leur vie, eux n’ont droit à aucune ligne dans les médias, aucune reconnaissance de personne.

  • Les femmes sont-elles si dangereuses ? | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/811752/chronique-femmes-sont-elles-si-dangereuses

    Devant la Cour suprême mercredi dernier, les arguments de l’État de l’Idaho n’ont pas fait dans la subtilité : le corps des femmes est quantité négligeable et le fait qu’elles puissent perdre la vie est un risque acceptable.

    La section 18-622 du code de l’Idaho prévoit une interdiction totale des interruptions de grossesse, une catégorie de crime (felony) équivalente au meurtre pour ceux qui y procéderaient, des sanctions criminelles élevées applicables à toute personne impliquée (patient, praticien, facilitateur). L’exception prévue — le cas où la vie de la mère est en danger — a mené à des dérives où des personnes en situation d’urgence n’ont pas été traitées tant que leur pronostic vital n’était pas engagé. Comme dans le cas d’une grossesse ectopique (donc non viable) et traitable au départ, avec à la clé des dommages conséquents et évitables.

    À quel point la mort doit-elle être imminente, a demandé un médecin, « pour que l’on se décide enfin à intervenir » ?

    Car la décision Dobbs annulant le décret Roe v. Wade n’en finit pas de rebondir. Elle redessine la géographie de la santé aux États-Unis en traçant les contours de véritables déserts gynécologiques. Elle permet la criminalisation de l’avortement, poussant littéralement des femmes à fuir leur État pour sauver leur vie. Elle redéfinit la pratique médicale alors qu’un vent de peur souffle sur le système de santé : les soins varient d’un État à l’autre, d’un hôpital à l’autre, d’une classe sociale à l’autre, d’une couleur à l’autre ; ils ne sont plus assurés sur une base factuelle et scientifique. Elle a des impacts en gynécologie, en soins périnataux, en pharmacologie, lorsque l’on nie l’accès à l’avortement à une enfant qui a été violée, lorsque l’on refuse des médicaments à une personne atteinte d’une maladie auto-immune au motif qu’ils sont aussi utilisés pour interrompre des grossesses. Elle a des impacts en oncologie, si l’on doit attendre qu’un cancer se généralise et atteigne un stade létal pour procéder à une interruption (que l’on savait nécessaire depuis le début) de la grossesse. Elle a un impact en obstétrique : pour éviter les apparences d’un avortement, par exemple, des médecins ont opté pour la césarienne plutôt qu’un curetage à la suite d’une fausse couche.
    [ …]
    Des femmes libres, actives et politisées sont donc une menace claire pour des illibéralismes et des autoritarismes drapés dans le populisme : leur effacement est par conséquent une stratégie politique efficace.

  • The Coming Arab Backlash : Middle Eastern Regimes—and America—Ignore Public Anger at Their Peril
    https://www.foreignaffairs.com/israel/coming-arab-backlash

    Je n’ai repris que la fin de cet article exceptionnellement important. A mes yeux, Marc Lynch est un des tous meilleurs analystes étasuniens sur le monde arabe. Ces analyses sur les révoltes arabes de 2011 ont démontré leur pertince.

    The Arab media, which had been badly fragmented and politically polarized during the previous decade’s intraregional political wars, has largely reunited in defense of Gaza. Al Jazeera is back, reliving its glory days through round-the-clock coverage of the horrors there, even as its journalists have been killed in action by Israeli forces. Social media is back, too—not the corpse of Twitter or the woefully censored Facebook and Instagram, so much as newer apps such as TikTok, WhatsApp, and Telegram. The images and videos emerging from Gaza overwhelm the spin offered by Israel and the United States and easily bypass soft-pedaled coverage by Western news outlets. People see the devastation. Every day they confront scenes of unbelievable tragedy. And they know victims directly. They do not need the media to understand WhatsApp messages from terrified Gazans or to view the horrifying videos widely circulating on Telegram.

    Arab activists and intellectuals have been developing powerful arguments about the nature of Israel’s domination of the Palestinian territories and these are entering the Western discourse in new ways. The case South Africa brought to the International Court of Justice, alleging an Israeli genocide in Gaza, introduced many of those arguments into circulation across the global South and within international organizations. It did so by referencing not only the statements of Israeli leaders but also conceptual frameworks about occupation and settler colonialism developed by Arab and Palestinian intellectuals. The war of ideas that the United States sought to wage in the Muslim world after 9/11, claiming to bring freedom and democracy to a backward region, has reversed course, with the United States on the defensive because of its hypocrisy in demanding condemnation of Russia’s war on Ukraine while supporting Israel’s war on Gaza.
    A REGION ADRIFT

    This is all happening in an era characterized, even before the Israel-Hamas war, by the declining primacy of the United States and the rising autonomy of regional powers. Leading Arab states have increasingly sought to demonstrate their independence from the United States, building strategic relations with China and Russia and pursuing their own agendas in regional affairs. The willingness of Arab regimes to defy U.S. preferences was a hallmark of the previous decade, as Gulf states ignored American policies toward democratic transition in Egypt, flooded weapons into Syria despite Washington’s caution, and lobbied against the nuclear agreement with Iran. This willingness to flout the United States’ wishes has become even more apparent following Russia’s invasion of Ukraine. The past two years have seen most Middle Eastern regimes refusing to vote with Washington against Russia, and Saudi Arabia declining to follow the United States’ lead on oil pricing.

    Washington’s unblinkered support for Israel in its devastation of Gaza, however, has brought long-standing hostility toward U.S. policy to a head, and triggered a crisis of legitimacy that threatens the entire edifice of historic U.S. primacy in the region. It is difficult to exaggerate the extent to which Arabs blame the United States for this war. They can see that only U.S. weapons sales and United Nations vetoes allow Israel to continue its war. They are aware that the United States defends Israel for actions that are the same as those the United States condemned Russia and Syria for. The extent of this popular anger can be seen in the disengagement of a large number of young workers in nongovernmental organizations and activists from U.S.-backed projects and networks built up over decades of public diplomacy, a development cited by Annelle Sheline in her principled resignation from her post as a foreign affairs officer at the State Department in March.

    The White House is still acting as if none of this really matters. Arab regimes will survive, anger will fade or be redirected to other issues, and, in a few months, Washington can get back to the important business of Israeli-Saudi normalization. That is how things have traditionally worked. But this time may well be different. The Gaza fiasco, at a moment of shifting global power and changing calculations by regional leaders, shows how little Washington has learned from its long record of policy failures. The nature and degree of popular anger, the decline of U.S. primacy and the collapse of its legitimacy, and Arab regimes’ prioritization of their domestic survival, as well as regional competition, suggests that the new regional order will be much more attentive to public opinion than the old. If Washington continues to ignore public opinion, it will doom its planning for after the war ends in Gaza.

  • Olivier Compagnon - Magdalena, femmes du fleuve - X 
    https://twitter.com/CompagnonO/status/1783791904615751813

    COMING SOON aux Editions de l’IHEAL : un roman graphique sur huit destins de femmes le long du fleuve Magdalena en #Colombie. Une autre manière de publier des sciences humaines et sociales
    @IHEAL_CREDA
    @Eds_IhealCreda
    #Colombia
    @CNRSshs
    @CNRS
    @Sorbonne_Nvelle
    @USN_Recherche

    • les Editions de l’IHEAL (pas encore d’annonce du bouquin)
      Éditions de l’IHEAL
      https://books.openedition.org/iheal

      Conjointement gérées par l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (université Sorbonne Nouvelle) et le Centre de recherche et de documentation des Amériques (Creda-UMR 7227, CNRS), les Éditions de l’IHEAL publient depuis plus de 60 ans des travaux de sciences humaines et sociales sur l’Amérique latine et mettent tout particulièrement l’accent sur une approche pluridisciplinaire des grandes problématiques parcourant cette région du monde.

  • Les quatre raisons qui freinent l’attribution du parc éolien en mer de Bretagne-Sud | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/energie/les-quatre-raisons-qui-freinent-lattribution-du-parc-eolien-en-mer-de-b


    Zone d’implantation du parc éolien flottant

    L’attribution du marché du parc éolien flottant de Bretagne-Sud est guettée avec impatience. L’État pourrait envoyer un signal autour de la mi-mai. Pourquoi le dossier tarde-t-il tant ?

    Depuis que la Commission de régulation de l’énergie a remis son analyse à l’État, en février 2024, l’impatience monte autour du futur parc éolien en mer flottant de Bretagne-Sud (A05). Le ministère de l’Économie invoque le temps « normal » de l’instruction et pourrait rendre sa décision publique autour de la mi-mai.

    Cette impatience concerne, au premier chef, les consortiums industriels en lice. Ils seraient sept - sur dix au départ -, peut-être même six, la plupart proactifs avec les acteurs français et régionaux de la filière éolienne. Ces derniers se disent tout aussi impatients, comme les observateurs favorables ou opposés au développement de ce champ de production d’énergie électrique au large de Belle-Île-en-Mer et Groix.

    La capacité financière scrutée de près
    Les hypothèses vont bon train. L’une privilégierait de lier les deux marchés du parc initial (250 mégawatts) et de son extension (500 mégawatts), la procédure d’appel d’offres pour cette dernière devant être lancée, dès 2024, dans la foulée de l’attribution du premier. Cette perspective apparaît peu crédible sur le plan juridique, à moins que l’appel d’offres en cours ne se révèle infructueux et crée l’opportunité !

    Trois à quatre justifications, plus solides, permettraient d’éclairer le dossier, dont, faut-il le rappeler, le lauréat aurait dû être désigné dès 2023. La première est à chercher du côté du ministère : celui-ci tient probablement à s’assurer que le consortium retenu aura une assise financière suffisante pour mener le projet à son terme, alors que, ces derniers mois, quelques développeurs en Europe et dans le monde ont renoncé, pour des raisons économiques, à construire ou exploiter des parcs éoliens en mer.

    Une facture en hausse d’au moins 300 millions d’euros
    La deuxième raison découle de la première : le contexte d’émergence de l’éolien en mer flottant, une technologie coûteuse car pas encore mature, s’est progressivement dégradé, ces deux dernières années. Les prix des matériaux utilisés pour leur mise au point et construction ont considérablement grimpé. Pour le parc de Bretagne-Sud, l’investissement privé initial dépasserait le milliard d’euros, alors qu’il était antérieurement estimé à 700 millions d’euros. Dans le même temps, les prix de gros des marchés de l’énergie ont connu des variations extrêmes.

    On arrive au troisième motif qui pourrait expliquer la tergiversation : le prix de vente de l’électricité produite par le parc de Bretagne-Sud à partir de 2030-2031. Ce que l’on sait, à ce stade, c’est que l’aide maximale que pourrait apporter l’État français, pour les 20 premières années d’exploitation, s’élèverait à 2,08 milliards d’euros. À la condition que l’offre retenue ait une valeur égale au prix plafond de 140 euros du mégawattheure. La tendance était plutôt à 110 ou 120 euros du mégawattheure pour ce parc, même s’il n’est pas impossible que des candidats aient raboté l’offre, jusqu’à 20 %, pour avoir une chance de l’emporter. C’est d’ailleurs une source d’inquiétude : plus ce prix sera bas, moins les retombées sur l’économie bretonne et française liée à l’éolien seront intéressantes.

    En tout cas, le seuil haut de cette subvention publique a été fixé par la Commission européenne. Cette dernière a ainsi accordé à la France le droit de soutenir financièrement le développement de cette première ferme commerciale (hors pilote) au large de nos côtes, en limitant les distorsions de concurrence au sein du marché européen. Quant aux retombées fiscales locales du parc, elles sont évaluées à 100 millions d’euros sur 20 ans.

    « La Région Bretagne est prête ! »
    Une autre raison, enfin, pourrait expliquer ce délai de réponse de l’État : l’acceptabilité sociétale. Des oppositions associatives ont été réaffirmées, avec force, lors de la consultation publique La mer en débat, qui prend fin ce 26 avril. Des conditions ont, par ailleurs été posées, par les pêcheurs, des ONG environnementales et des élus.

    Parmi ces élus, Daniel Cueff, le vice-président de la Région Bretagne délégué à la mer et au littoral. Depuis Marseille, où se tient le salon européen annuel de l’éolien flottant (Fowt), jusqu’à ce 26 avril, il a posté ce message sur LinkedIn : « Quand donc le gouvernement annoncera-t-il le nom du lauréat du parc offshore de Belle-Île-en-Mer ? Et qui sera choisi ? La Région Bretagne est prête » !

    • Éolien en mer : Le Maire et Lescure attendus jeudi 2 mai à Saint-Nazaire pour des annonces | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/economie/energie/eolien-en-mer-le-maire-et-lescure-attendus-jeudi-2-mai-a-saint-nazaire-

      Les ministres Bruno Le Maire et Roland Lescure se rendront à Saint-Nazaire (44), jeudi 2 mai, pour y préciser les intentions du gouvernement dans le développement de l’éolien en mer.
      Les ministres de l’Économie, Bruno Le Maire, et son homologue chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, visiteront les Chantiers de l’Atlantique, jeudi 2 mai, à Saint-Nazaire (44), à l’occasion du départ de la sous-station électrique du parc d’éoliennes en mer d’Yeu-Noirmoutier.

      Ils prévoient de préciser la politique du gouvernement en matière de développement de l’éolien en mer, alors que la France vise des puissances de 18 GW en 2035 et 45 GW à l’horizon 2050. Ils devraient notamment annoncer « le calendrier des prochains appels d’offres pour le déploiement de nouveaux parcs éoliens offshore, ainsi que des mesures pour favoriser le recours à l’industrie française dans ces appels d’offres ».

      Ils devraient profiter de l’occasion pour rendre publique leur décision dans l’attribution du marché du parc éolien flottant de Bretagne-Sud.

  • Le rideau de fumée des « salaires décents » de Michelin | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/250424/le-rideau-de-fumee-des-salaires-decents-de-michelin


    On se doutait bien qu’il y avait un loup dans le potage.

    L’annonce par le groupe de pneumatiques auvergnat qu’il verserait désormais des « salaires décents » à ses salariés a suscité l’enthousiasme de Bruno Le Maire. Mais la mesure est tout sauf émancipatrice, car il s’agit plutôt d’une forme élargie de chantage à l’emploi.

  • Des citoyens « enquêteurs » révèlent au grand jour un trafic illicite de bois vers la Chine

    La gendarmerie a corroboré la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’#Euro_Bois. Au cours de la perquisition, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros.

    Grâce à leur persévérance, des habitants du département francilien des #Yvelines ont contribué à mettre à jour une filière d’#exportation illégale de bois vers le continent asiatique. Plus de 350 arbres, en majorité des #chênes issus d’espaces boisés classés, auraient été coupés pour être envoyés en Chine.

    Des arbres rasés dans des « Espaces boisés classés »

    Difficile d’y croire tant l’histoire paraît rocambolesque, et pourtant : grâce à la vigilance de citoyens, inquiets de voir les forêts des Yvelines « massacrées », une filière d’exportation illégale de bois entre les Yvelines et la Chine a été révélée au grand jour en mars dernier.

    Retour à l’automne 2022. A cette époque, dans la forêt de #Septeuil (Yvelines), des habitants remarquent des #coupes_d’arbres « anormales » sur des parcelles privées où la société d’exploitation forestière Euro Bois intervient.

    Sur certaines parcelles, d’ailleurs classées « #Espaces_boisés_classés » (#EBC), « les coupes, qui visaient essentiellement des chênes, étaient autorisées, puisque des demandes d’autorisation de coupe avaient été déposées en mairie et que les propriétaires des parcelles avaient donné leur accord, rembobine Virginie Meurisse pour La Relève et La Peste.

    Mais alors que la société disait effectuer des coupes sanitaires, elle ne coupait que des arbres sains, continue la présidente de #Sauvons_La_Tournelle, une association dédiée notamment à la défense des sites naturels des Yvelines. Il y avait également des irrégularités dans les demandes d’autorisation ».

    Des citoyens devenus « enquêteurs en herbe »

    Rapidement, les associations Sauvons la Tournelle, #Jade et #Sauvons_les_Yvelines portent plainte face à ce que toutes trois qualifient alors de « #massacre_à_la_tronçonneuse », comme Virginie Meurisse l’expliquait déjà pour La Relève et La Peste à l’hiver 2022.

    « On a également écrit à la mairie de Septeuil pour qu’elle prenne un Arrêté interruptif de travaux (AIT) qui permette l’arrêt des coupes le temps d’instruire notre plainte, mais le maire a refusé », développe la militante, amère.

    Si sur place, l’#abattage des chênes continue, une enquête est néanmoins ouverte, dont sont saisis les gendarmes de la Communauté de brigades (CoB) de Septeuil.

    « On a eu de la chance parce qu’on a été reçu par un gendarme qui a pris la question très au sérieux », insiste Virginie Meurisse.

    Surtout, quelques mois plus tard, en avril 2023, un habitant remarque en forêt des Yvelines de nouveaux troncs abattus, prêts à être chargés dans un conteneur maritime. Par réflexe, l’habitant prend une photo et à partir de là, tout s’accélère. En possession de l’immatriculation du conteneur, et grâce à des sites de pistage en open source, les militants écologistes réussissent à pister le conteneur jusqu’au port de Yantian, au sud de la Chine.

    « Si ce n’était pas si grave, ça en en serait presque drôle, lâche Virginie Meurisse. On s’est vraiment transformés en enquêteurs en herbe. »

    Les gérants attendus devant le tribunal correctionnel de Versailles

    En parallèle, la gendarmerie corrobore la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’Euro Bois le 6 mars dernier. Au cours de la perquisition, conduite par les enquêteurs dans les locaux de l’entreprise, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros, détaille la gendarmerie.

    « Sur les déclarations préalables, les motifs de coupe sont erronés, apprend-on également. Les taux de prélèvement sont dépassés, et des arbres sont abattus et volés sur des parcelles non-déclarées, sans l’autorisation des propriétaires. »

    Poursuivis pour coupe illicite d’arbres et vols de bois depuis janvier 2021, les gérants de la société d’exploitation forestière, une mère et son fils, sont attendus devant le Tribunal correctionnel de Versailles le 21 mai prochain. Une audience que les associations de préservation de l’environnement des Yvelines attendent avec impatience, d’autant que l’entreprise avait déjà été condamnée en 2022 pour des faits similaires dans la commune de Grosrouvre (Yvelines).

    « Avec cette audience, on espère comprendre comment ces coupes ont pu avoir lieu alors qu’elles seraient illégales », détaille Virginie Meurisse, qui estime qu’au moins 350 arbres auraient été coupés illégalement sur environ 10 hectares de forêt.

    Des coupes qui visaient essentiellement des gros chênes valorisables sur le marché mondial, et notamment en Chine où la coupe de chênes est interdite depuis 2017.

    Répertorier toutes les coupes de bois des Yvelines

    Heureuse de voir les efforts des militants associatifs payer, Virginie Meurisse garde cependant un goût amer de ces longs mois de combat.

    « On va certainement taper sur cette entreprise, à juste titre, mais je regrette qu’on ne soit pas allé plus vite, dit-elle. Dès le départ, on a alerté la mairie de Septeuil, qui n’a rien fait. Dans des situations similaires, d’autres maires ont pris des AIT et ont pu empêcher des massacres. Nous, ça n’a pas été le cas », insiste-t-elle, alors que d’après l’Office national des forêts (ONF), le montant du préjudice s’élève à 160 000 euros.

    Loin de baisser les bras pour autant, Virginie Meurisse et les associations écologistes du territoire disent vouloir rester attentifs aux coupes de bois « suspectes » dans les Yvelines, où « c’est l’hécatombe ».

    Ces derniers travaillent d’ailleurs à créer une carte interactive qui permettrait de répertorier l’ensemble des coupes d’arbres des Yvelines, en forêt privée comme dans les forêts gérées par l’ONF. Un travail titanesque qui nécessiterait la contribution de cartographes, de naturalistes ou encore d’écologues.

    L’objectif : « connaître le volume réel de bois abattu dans le département, explique Virginie Meurisse. On cherche à alerter sur les trafics de bois, comme ça a été le cas dans la forêt de Septeuil, mais aussi plus largement sur la quantité de coupes de bois autorisées.

    Pour nous, il est urgent de revoir les plans de gestion des forêts qui, bien que légaux, sont parfois obsolètes face au dérèglement climatique et au dépérissement de la forêt. »

    Contactée, la mairie de Septeuil n’a pas répondu à notre demande d’interview.

    https://lareleveetlapeste.fr/des-citoyens-enqueteurs-revelent-au-grand-jour-un-trafic-illicite-

    #France #Chine #bois #Franchine (?) #bois #trafic_de_bois

  • Apologie du terrorisme : derrière la multiplication des procédures, une loi Cazeneuve de 2014
    https://www.huffingtonpost.fr/politique/video/apologie-du-terrorisme-derriere-la-multiplication-des-procedures-une-

    Rima Hassan, Mathilde Panot, la CGT et des anonymes… Les procédures pour apologie du terrorisme se multiplient depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël.

    Elections européennes 2024 : le socialiste Raphaël Glucksmann propose un « fonds de défense de 100 milliards » d’euros
    https://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/elections-europeennes-2024-le-socialiste-raphael-glucksmann-propose-un-

    La tête de liste PS-Place publique a par ailleurs promis mercredi « un nouveau contrat » liant les industries d’armement françaises et européennes à l’UE.

    Mise en parallèle pour rappeler la guignolade du « Mon ennemi, c’est la finance ». Le gars (Hollande, PS) dont le gouvernement (Valls) a pondu la loi dégueulasse sur l’apologie du terrorisme adoube le gars qu’on te présente comme le nouveau Macron, jeune, doué, et vraiment bien sous tous rapports. Ils sont en train de nous faire la même chose. Le PS va s’exclamer au soir du premier tour « Vive la Palestine Libre », et dès le lendemain, va t’expliquer que cécompliqué-apologieduterrorisme-expliquécéjustifié.

  • Prix de l’électricité : la France est l’un des pays les plus chers du monde
    https://rmc.bfmtv.com/conso/maison/electricite-et-gaz/prix-de-l-electricite-la-france-est-l-un-des-pays-les-plus-chers-du-monde

    La France figure à la 4e place parmi les grands pays qui payent le plus cher leur électricité.

    Les Français sont parmi ceux qui payent le plus cher leur électricité sur la planète. La France est le 4e grand pays le plus cher au monde pour les prix de l’électricité selon une étude réalisée par Verivox dans 147 pays avec les données de GlobalPetrolPrices. Avec 28,3 centimes le kwh pour les ménages français au premier trimestre 2024, c’est un peu moins qu’au Royaume-Uni et qu’en Allemagne, et nettement moins qu’en Italie, grand pays le plus cher de la planète à 41 centimes le kwh.

    Il ne vous aura pas échappé que les pays les plus chers sont les pays européens. L’électricité est nettement moins chère au Japon ou aux Etats-Unis, moins de 20 centimes le kwh, sans parler de la Chine évidemment (7 centimes). Parce que c’est en Europe que l’impact de la crise énergétique a été le plus fort.

    Le grand succès, donc, de la libéralisation de l’électricité (#AREN), ainsi que de l’énergie nucléaire (#EPR #EDF).

  • Comment l’IGN s’engage dans l’open source pour l’information géographique
    https://goodtech.info/comment-lign-sengage-dans-lopen-source-pour-linformation-geographique


    #carto

    L’IGN développe et met à disposition de la communauté plusieurs outils et composants open source pour la diffusion, l’hébergement et l’utilisation de données géographiques.

    Parmi les projets phares présentés :

    Géoplateforme : Une infrastructure de l’information géographique nationale qui s’appuie sur des composants open source pour la diffusion et l’enrichissement de données.
    SDK Entrepôt GeoPlatform : Un outil pour faciliter le dépôt et la gestion de données géographiques sur la Géoplateforme.
    Ma Carte : Un module cartographique en ligne open source permettant de créer et de partager des cartes interactives.
    iTowns : Une boîte à outils pour construire un équivalent libre de Google Earth.

  • Le rôle des cartes dans la contestation
    https://www.visionscarto.net/cartes-et-contestations

    Les cartes sont un support important pour faire avancer l’action politique, en ce qu’elles servent avec efficacité « l’expression de la dissidence ». Ce ne sont pas des documents scientifiques neutres ; elles contribuent à façonner une vision du monde non exempte de biais sélectifs. Même lorsque les autrices et les auteurs des cartes prétendent produire des représentations exactes, les données et les relations qu’elles et ils choisissent de modéliser sont soigneusement sélectionnés pour (...) Billets

    #Billets_

  • Pourquoi les femmes souffrent-elles davantage de maladies autoimmunes ?
    https://www.vidal.fr/actualites/30734-pourquoi-les-femmes-souffrent-elles-davantage-de-maladies-auto-immunes.h

    Dans les pays industrialisés, les maladies auto-immunes (MAI), qui touchent environ 5 % de la population, représentent la 3e cause de maladie après le cancer et les pathologies cardiovasculaires. Entre 70 et 80 % des personnes qui souffrent de ces affections sont des femmes, avec un sex-ratio variable selon la MAI et pouvant aller jusqu’à 18 femmes pour 1 homme !

    Pourquoi les femmes sont-elles davantage vulnérables à ces maladies dont les origines sont pourtant multifactorielles (génétiques, épigénétiques et environnementales) ? Si le rôle des hormones sexuelles féminines est logiquement invoqué, divers travaux récents pointent également vers des causes moins évidentes, liées aux conséquences de la présence de deux chromosomes X dans les cellules féminines.

    En effet, ce doublon impose, pour éviter un « surdosage » des protéines encodées sur X, l’inactivation d’un des deux X. Cette inactivation se révèle, au fil des études scientifiques, à la fois imparfaite et génératrice de protéines favorisant des phénomènes inflammatoires auto-immuns.

    De plus, aux effets de cette inactivation incomplète, s’ajoutent ceux des hormones sexuelles féminines sur les mécanismes d’élimination des cellules immunitaires dirigées contre les antigènes portés par nos cellules.

    Ainsi se dessine un tableau complexe, à la fois hormonal et épigénétique, qui rend le système immunitaire féminin plus vulnérable aux « débordements » caractéristiques des maladies auto-immunes.

  • Quand votre voiture vous espionne… et vous le fait payer - LinuxFr.org
    https://linuxfr.org/users/sebas22/journaux/quand-votre-voiture-vous-espionne-et-vous-le-fait-payer

    (...)

    Pour résumer, c’est l’histoire arrivée à Kenn Dahl, un bon conducteur avec zéro accident. Mais voici que quelque temps après avoir acheté une Chevrolet en leasing, il voit sa prime d’assurance augmenter drastiquement (21 %, quand même). Il cherche alors à changer de boîte, mais toutes les assurances contactées lui donne un prix équivalent. Un agent lui lâche quand même le morceau, ils se basent sur l’évaluation de risques d’un « data brocker », LexisNexis.

    Il se fait alors remettre par cette boîte les informations le concernant, comme la loi lui en donne la possibilité, et découvre avec stupeur et horréfaction qu’il y a 130 pages détaillant ses déplacements, sa manière de conduire, de freiner, d’accélérer, de doubler, le nombre de freinages brutaux et d’accélérations vitaminées, la manière de se mettre en marche quand un feu passe au vert, enfin, une étude physio-psychologique du conducteur à laquelle ne manque que les destinations des trajets.

    (...)

    Les objets, en général, vont de moins en moins être loyaux. Et le pire, c’est que ce sera la loi qui imposera cet état de fait.

  • مقابر جماعية إضافية على القائمة : مأساة « مجمع ناصر » تتكشّف
    https://al-akhbar.com/Palestine/381268

    Récit des recherches dans les charniers de Khan Younes... (trad automatique globalement compréhensible.)

    أمس، عثرت طواقم الدفاع المدني على العشرات من الجثامين المدفونة تحت أكوام التراب والنفايات، علماً أن بعضها سُرقت منها أعضاء و20 منها لأشخاص دُفنوا أحياء (باعتبار أنها غير مصابة)، وأخرى لأشخاص عبث الاحتلال في أجسادهم ثم ألبسهم أكفاناً من عدة طبقات لكي يخفي معالم جريمته.ليس سهلاً وصف ما يحدث في تلك المنطقة، إذ تجلس المئات من العائلات من شروق الشمس وحتى المغيب، في انتظار الوصول إلى جثمان قريب. يحدّق أفرادها في كل جثة متحلّلة، للبحث عن ملبس أو خاتم أو أي إشارة يستدلّون بها على أن الجسد الذي نال التراب والتحلّل من ملامحه هو لقريبهم. للفرح هنا طقوس أخرى، إذ يُطلق أحد الرجال تنهيدة مصحوبة بالحمد والشكر، إن هو عثر بعد أسابيع من الانتظار على جثمان نجله. يسجد على الأرض، يحتضن الجسد الحبيب، ثم يمضي به لدفنه مكرّماً في المقبرة، أما لماذا الفرح؟ فلأن الأب ستنتهي لديه الحيرة حول مصير نجله. ويقول والد أحد الشهداء لـ«الأخبار»: «كنا نتوقّع أنه استشهد. لكنّ دفْنه وتكريمه يطفئان النار المشتعلة في قلوبنا منذ شهرين، ويريحاننا من عذاب التفكير بمصيره، ويضعان حداً لمسلسل الرعب الذي نعيشه يومياً». ويضيف: «هل تعلم ما يعنيه أن تصحو يومياً وتأتي إلى هنا، وتكون لديك مهمة واحدة، هي تفحص الجثامين المتحلّلة، والنظر ملياً في الوجه، والتدقيق في لون الشعر، وتذكّر لون القميص الذي كان يلبسه نجلك، ثم تعود إلى بيتك خائباً، على موعد مع يوم آخر من ذات التفاصيل القاسية؟ (..) لأجل هذا سيفرح من يجد جثمان ابنه أو أخيه. سيعود إلى ممارسة ترف شقاء الحياة بعيداً عن الأموات».
    وآخر الإحصائيات التي قدّمها الدفاع المدني، تشير إلى أن نحو ألف نازح وجريح، كانوا في «مجمّع ناصر الطبي»، لا تتوافر أي معلومات عن مصيرهم. وتتزايد بشكل يومي أعداد المقابر الجماعية المكتشّفة في جنبات المستشفى ومحيطه، حيث زاد عدد الجثامين المنتشلة على 300 شهيد. أما عن الصورة التي يجدون عليها جثامين الشهداء، فتشير إفادات شهود عيان واكبوا الحدث اليومي، إلى أن جنود جيش العدو تفنّنوا في طرق القتل. ويقول محمد القطاطوة، لـ«الأخبار»: «وجدنا بعض الشهداء معصوبي الأعين والأيدي إلى الخلف، ومصابين بالرصاص، وآخرين يبدو أن جرافة دي أو دبابة جرفتهم وهم ينزفون وطمست ملامحهم تماماً، وثمة أيضاً من حفر من جنود العدو حفراً بعمق 3 أمتار لإخفاء جريمة قتلهم».
    الرقعة الجغرافية التي تنتشر فيها المقابر وطريقة الدفن، تشيران إلى أن جنود الاحتلال تصرّفوا وفق تعليمات تهدف إلى إخفاء معالم الجرائم قدر الإمكان، حيث وُجدت بعض المقابر في الأزقة، وبعضها الآخر تحت المتاريس والكثبان الرملية، وبعض ثالث أسفل أكوام القمامة. ويوضح القطاطوة: «وجدنا جثامين لشهداء في الممرّات والطرق التي سوّتها الجرافات بالأرض وصنعت منها ممرّات للعبور، أي في مناطق ليست متوقّعة. ما زالت مهمة الطواقم شاقّة، والمشكلة أن الاحتلال لم ينشر منذ بداية الحرب أي قوائم يعلن فيها عن الأسرى لديه. لذا، فإن مصير من كانوا في مستشفى ناصر، تراوح بين الإعدام والدفن ميدانياً، أو الاعتقال والتغييب في السجون».

    • Autre récit, tout aussi glaçant.
      https://www.raialyoum.com/%d9%87%d8%b0%d8%a7-%d9%85%d8%a7-%d8%ac%d8%b1%d9%89-%d9%81%d9%8a-%d8%ae%d8

      نقلت وكالة أنباء “وفا” الفلسطينية عن طواقم الإسعاف أن جثامين ضحايا المقابر الجماعية المكتشفة في مجمع ناصر الطبي بخان يونس جنوب قطاع غزة، تحمل شبهات مؤكدة لتعرض بعضها لسرقة الأعضاء.
      وأشارت الوكالة إلى أنه جرى انتشال 392 جثمانا على الأقل من 3 مقابر جماعية تم اكتشافها في المجمع الطبي، بعد انسحاب القوات الإسرائيلية من مدينة خان يونس.
      ولفتت إلى أن بين الجثامين 165 مجهولة الهوية ولم يتم التعرف عليها بسبب قيام الجيش الإسرائيلي بتغيير مظاهر العلامات الخاصة لمنع التعرف على الجثث.
      وقالت الطواقم: “وجدت بعض الجثث مربوطة الأيدي، والبطن مفتوح ومخيط بطريقة تخالف الطرق الاعتيادية لخياطة الجروح في قطاع غزة، ما يثير شبهات حول سرقة بعض الأعضاء البشرية”.
      وأضافت: “تم أيضا رصد جثة لأحد المواطنين يرتدي ملابس عمليات ما يثير الشكوك حول دفنه حيا”.
      وتابعت: “تم رصد جثة لطفلة مبتورة اليد والرجلين، وكانت ترتدي ملابس غرفة العمليات ما يثير شكوك حول دفنها وهي على قيد الحياة”.
      كما أظهرت الجثامين تكبيل أيدي بعض القتلى وارتدائهم رداء أبيض استخدمه الجيش الإسرائيلي كملابس للمعتقلين في مجمع ناصر الطبي، وتوجد علامات إصابة بطلق ناري بالرأس، ما يثير الشكوك على إعدامهم وتصفيتهم ميدانيا.
      كما رصدت العديد من الجثث تم تغيير أكفانها ووضعها في أكياس نايلون بلاستيكية ألوانها أسود وأزرق تخالف الألوان المستخدمة في غزة، والهدف لرفع حرارة الجثث وتسريع عملية تحللها وإخفاء الأدلة. وتمت ملاحظة عمليات دفن لأعماق تزيد عن 3 أمتار، إضافة إلى تكدس الجثث فوق بعضها.

    • Les vols d’organes, cela fait 20 ans qu’on en entend parler après chaque passage de l’armée israélienne. C’est un complot antisémite ou bien c’est un vrai crime de guerre ? Et chez les russes et les ukrainiens, a-t-on le même genre de rumeurs ? Chez les soudanais, ou au coeur du Sahel, a-t-on les mêmes rumeurs ? Et pendant la guerre en Syrie, avait-on les mêmes rumeurs ?

    • Je dois l’avoir lu à l’époque. Déjà à l’époque, la malveillance infinie des sionistes était parfaitement documentée.

      Il y en a des qui s’étonnaient qu’en 2023, avant Octobre, on restait froid face aux imputations d’antisémitisme, sur la base d’une demi-strophe, ou d’un mot ou deux. Qu’on n’était pas assez sérieux sur le sujet. Pas assez matures. L’antisémitisme de gauche nous préparait des progroms contre les juifs, c’était certain, et il fallait s’auto-flageller, plutôt que de sur-réagir à ces palestiniens massacrés par des colons, chassés de leurs terres, ou, cette source, là, l’été dernier, qui était remplie de ciment, c’était un fait divers, et bon sang, fais gaffe, y-a Médine qu’est en train de te pondre dans la tête pour que toutes les troupes du SNU massacrent des juifs. Quel temps perdu, hier, aujourd’hui, et demain, évidemment, parce que tout cela va continuer. Et comme moi hier, qui ne me souvenais plus du billet de blog de Nidal en 2009, tous, on va oublier ce que nos fières valeurs auront commis comme massacres contre l’humanité ces derniers mois.

  • Énergie : le gouvernement contourne le Sénat, les Républicains contre-attaquent - La Tribune
    https://www.latribune.fr/economie/france/energie-le-gouvernement-contourne-le-senat-les-republicains-contre-attaque

    Selon nos informations, les sénateurs LR déposeront dans les tout prochains jours une proposition de loi sur la trajectoire énergétique de la France, alors que l’exécutif a décidé de régler cette question par décret afin de contourner le Parlement. Bien décidés à forcer le débat, les LR comptent ainsi utiliser une niche parlementaire.

    « Mettre le gouvernement au pied du mur » sur la question de l’énergie. Voilà ce qui sous-tend l’action préparée en coulisse par le groupe Les Républicains (LR) au Sénat. Selon nos informations en effet, celui-ci finalise une proposition de loi sur la trajectoire énergétique de la France, qu’il déposera dans les tout prochains jours. Le but : fixer les objectifs du pays en matière d’implantation d’éoliennes, de panneaux solaires, de nucléaire ou encore de recours à la biomasse pour les prochaines années, afin de les soumettre à un véritable débat parlementaire. Ce dont lui a privé l’exécutif, qui a décidé, début avril, de régler cette question épineuse par voie réglementaire plutôt que législative, en contournant l’Assemblée et le Sénat.

    #paywall

  • Le Bugaled Breizh refait surface au port du Guilvinec | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/finistere/le-guilvinec-29730/le-bugaled-breizh-refait-surface-au-port-du-guilvinec-6572135.php


    Au port du Guilvinec-Léchiagat le Bugaled Breizh refait surface pour les besoins d’un tournage.

    Pour le tournage de la série qui lui est consacrée, le Bugaled Breizh est réapparu dans le port du Guilvinec, mercredi, provoquant une certaine émotion sur les quais.

    Séquence émotion, mercredi 24 avril, dans le port du Guilvinec-Léchiagat (29) où, pour les besoins du tournage d’une série télévisée, le Bugaled Breizh est réapparu dans les eaux bigoudène. Après une journée de tournage en mer, mardi 23 avril, sous la surveillance du canot Men Meur de la SNSM, place aux prises de vues pour le dernier départ. Le Bara Zur (de l’Armement bigouden) a été pour l’occasion redécoré, de la casquette de la passerelle jusqu’à la bouée de sauvetage. L’illusion a provoqué un mélange de sentiments sur le quai.

    « Ça donne des frissons »
    « Ça donne des frissons de revoir ce nom sur la coque d’un navire », souligne un vieux marin. « Cela nous replonge dans une histoire dramatique », complète son ami. « À quoi sert ce genre de film, quand on connaît la véritable histoire », s’agace un autre marin ayant une pensée pour la famille.


    Les détails ont été soignés, jusqu’à la bouée de survie au nom du chalutier bigouden disparu le 14 janvier 2004.
    Photo Arnaud Montfort

    « 37 secondes », qui raconte l’histoire du Bugaled Breizh, le chalutier bigouden disparu en mer le 15 janvier 2004, au large des Cornouailles anglaises, sera diffusé en 2025 sur Arte et HBO. Cette série en 6 épisodes, se veut un hommage aux victimes, aux familles, dans le respect de leur douleur, « afin d’explorer l’impact humain de ce drame, le combat des familles pour obtenir la vérité », souligne Alain Bonnet, le producteur.


    Le Bara Zur (de l’Armement bigouden) a été pour l’occasion redécoré, de la casquette de la passerelle jusqu’à la bouée de sauvetage.
    Photo Arnaud Monfort

    • https://www.ouest-france.fr/mer/vingt-ans-apres-retour-sur-les-dates-marquantes-de-laffaire-du-bugaled-

      22 janvier 2004 : la piste militaire d’abord rejetée

      Au moment du naufrage, plusieurs sous-marins participaient à un exercice militaire à proximité. L’un d’eux a-t-il pu être impliqué dans le drame, se demandent certains marins.

      Une hypothèse rejetée, à ce moment, par le propriétaire du Bugaled-Breizh, Michel Douce, dans Ouest-France : « Je ne peux pas laisser dire n’importe quoi. Si la Marine, en qui j’ai une totale confiance, avait eu un doute, elle ne nous aurait pas accueillis à bord de l’Andromède pour inspecter le bateau. L’abordage, on l’a découvert ensemble. »

      Bertrand Massonneau, alors adjoint du préfet maritime de Brest, rappelait de son côté, carte à l’appui, qu’il avait obtenu immédiatement des autorités anglaises la position des sous-marins et l’autorisation de la communiquer : « On n’est pas dans le domaine du « secret-défense ». Il n’y a eu aucun retard sur l’information. » Pour lui, le sous-marin néerlandais Dolfijn, qui se trouvait à proximité immédiate du chalutier, ne peut pas être accusé. « Si ce bâtiment était responsable, vu la force du choc constaté sur l’épave, il aurait été contraint de rentrer au port et ses dégâts ne seraient pas passés inaperçu. »

      Septembre 2006 : l’hypothèse du sous-marin refait surface

      Dans une note, datée du 11 août 2006, le juge d’instruction, Richard Foltzer, en charge du dossier évoque la possibilité de l’implication d’un sous-marin. Le juge estime que « compte tenu de certaines conclusions déjà déposées par les experts, il apparaît de plus en plus important d’examiner avec toute la compétence et la technicité nécessaires l’hypothèse d’un bâtiment sous-marin qui se serait pris dans l’une voire dans les deux funes (câbles du chalut) du train de pêche du Bugaled-Breizh. » Il annonce la nomination d’un expert. Quelques semaines plus tard, le rapport intermédiaire d’expertise des funes (les câbles du chalut) semble renforcer le scénario du sous-marin.

      Après lecture du rapport, Michel Douce, propriétaire du chalutier, indique dans Ouest-France : « La fune bâbord, celle qui a été retrouvée déroulée de 140 mètres de plus que l’autre, présente des traces de titane dont l’origine reste inexpliquée. » Pour l’armateur bigouden, cette nouvelle ne fait que renforcer sa conviction de l’impact d’un sous-marin avec le Bugaled. « Je ne voulais pas me prononcer tant que je n’avais pas de preuves matérielles. Cette fois, il semble que cela aille dans le bon sens. On ne trouve pas de titane dans l’eau de mer ! »

      Et aussi :

      https://www.ouest-france.fr/bretagne/temoignage-larmateur-du-bugaled-breizh-raconte-le-jour-ou-il-a-vu-les-p
      (témoignage de Michel Douce, armateur du Bugaled Breizh, embarqué à bord de l’Andromède, bateau militaire français)

  • Nicole Belloubet démet un sociologue pour qui le voile à l’école est un « vecteur d’émancipation »
    https://www.lopinion.fr/politique/nicole-belloubet-demet-un-sociologue-pour-qui-le-voile-a-lecole-est-un-vect


    Imagine que la science te donne tort…

    Voici ce que disait ce dernier sur RFI le 5 avril : « Le voile n’est pas le plus souvent un signe de prosélytisme – les enquêtes sociologiques montrent qu’il s’agit même souvent d’un vecteur d’émancipation pour les jeunes filles par rapport à leurs milieux – et le port du voile devrait donc être analysé chaque fois au cas par cas » Ajoutant, à propos de Maurice-Ravel : « ça illustre, me semble-t-il, les difficultés d’appliquer sereinement la loi qui (…) apparaît, à tort ou à raison, comme discriminatoire à l’égard des musulmans ». Il y a un an, la nomination au CSL d’Alain Policar par Pap Ndiaye, alors ministre de l’Education nationale, avait été très critiquée par les « historiques » de l’institution créée par Jean-Michel Blanquer qui y voyaient une manœuvre de dilution de la défense de la laïcité.

    • Ah les éléments perturbateurs selon Belloubet, une ado avec un foulard, un enfant en situation de handicap, la listen’est pas close...

    • Évincé du Conseil des sages de la laïcité, #Alain_Policar réagit : « L’illusion du pluralisme est écornée »
      https://www.mediapart.fr/journal/france/250424/evince-du-conseil-des-sages-de-la-laicite-alain-policar-reagit-l-illusion-

      L’interview que j’ai donnée à RFI le 5 avril sur l’affaire du lycée Maurice-Ravel, qui hélas n’était pas le reflet très exact de ce que j’ai dit, a suscité des attaques des collectifs #Vigilance_universités et #Vigilance_collèges_lycées, dans lequel deux membres du Conseil des sages siègent – Iannis Roder et Delphine Girard. Ce sont ceux avec lesquels je n’avais pratiquement pas réussi à nouer la moindre relation.

      Ce sont des idéologues, partisans d’une #laïcité intransigeante, qui considèrent qu’il faut la brandir à tout-va pour éloigner le danger islamiste. Ce n’est pas mon avis. En séance du Conseil j’avais dit en début d’année que si nous voulions célébrer l’anniversaire de la loi de 2004, il faudrait s’interroger sur les raisons pour lesquelles des familles et élèves en majorité #musulmans ne comprennent pas cette loi et la jugent discriminatoire. On m’a répondu que ce n’était pas le problème.

      On me reproche de ne pas respecter le droit positif, car je me réclame de la jurisprudence du Conseil d’État de novembre 1989 qui ne voulait pas de loi. Mais un droit en vigueur est pour moi questionnable et éventuellement destiné à changer selon les circonstances. La loi pouvait être bonne en 2004, mais ses conditions d’application ne sont pas totalement satisfaisantes. Si on s’intéressait plutôt aux manquements à l’obligation scolaire, on ne mettrait pas l’accent sur l’appartenance à une communauté religieuse quelconque. Ce n’est pas ce qui est fait.

      [...]

      La laïcité est pourtant le meilleur moyen d’organiser la coexistence des libertés, mais elle apparaît comme coercitive dans l’esprit de nombreux jeunes. Il faut que les raisons soient accessibles à tous. Malheureusement, la position majoritaire considère que la laïcité à la française n’est pas contestable.

      [...]

      De manière générale, il existe un biais majoritaire qui met en cause l’égalité civique en France. C’est ce qu’a développé Cécile Laborde [autrice de Français, encore un effort pour être républicains !, Seuil, 2010 – ndlr], mais ce sont des arguments que les nationaux-républicains comme Dominique Schnapper, la présidente du #Conseil_des_sages_de_la_laïcité, ont du mal à admettre. Et puis il y a l’#histoire_coloniale, dont on n’a pas fait le bilan de façon sérieuse en France. Nous n’avons pas suffisamment de recul sur la « mission civilisatrice » que l’#universalisme à la française était censé accomplir. Ça viendra peut-être. Quoi qu’il en soit, avec mon exclusion, l’illusion du pluralisme au sein du CSL est écornée.

  • Munther Isaac, frustration et colère d’un Palestinien chrétien
    Ernest Reichert | 6 avril 2024
    https://www.yaani.fr/post/la-frustration-et-la-col%C3%A8re-d-un-palestinien-chr%C3%A9tien

    Munther Isaac, théologien originaire de Beit Sahour, est le pasteur de l’église évangélique luthérienne de Noël à Bethléem. Directeur de l’initiative Christ At The Checkpoint depuis 2011 et doyen du Bethlehem Bible College depuis 2015, c’est l’une des figures de pointe du mouvement de théologie de la libération palestinienne. Ce dernier vise à promouvoir une lecture palestinienne de la Bible en opposition aux interprétations sionistes, juives et chrétiennes, des Écritures. Malgré un quotidien oppressant à Bethléem, il insiste sur la mobilisation de la population chrétienne pour un cessez-le-feu à Gaza .

    Actuellement, comment vit-on au quotidien à Bethléem ?

    Bethléem est assiégée et notre accès à Jérusalem a été coupé, nous empêchant même de fêter Pâques. Nous hésitons à quitter la ville par peur de la violence des colons, aggravée par les restrictions renforcées aux points de contrôle. Le déclin du tourisme a entraîné une perte de revenus pour de nombreuses familles. Même si ces défis sont importants, il est crucial de maintenir notre regard sur Gaza, où se déroule une crise humanitaire. La situation là-bas exige toute notre attention, car elle représente une crise plus grave, soulignant la nécessité d’efforts concertés pour résoudre les difficultés persistantes à Bethléem et à Gaza.

    Comment les gens se sentent-ils et comment réagissent-ils face à ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie ?

    Nous sommes remplis de frustration et de colère face à la durée prolongée de cette guerre. Il existe une crainte omniprésente que le même sort puisse arriver à Bethléem. Un sentiment de désespoir persiste parmi ceux qui ont choisi de partir, mais un puissant esprit de résilience prévaut chez ceux qui reconnaissent que la défaite n’est pas une option. Malgré les défis, un effort collectif est en cours pour se rassembler et se soutenir mutuellement, notamment sur le plan économique, en particulier en Cisjordanie. (...)

  • L’ordre mondial d’après-guerre est « au bord de la rupture » _ Rapport annuel d’Amnesty International - Le Télégramme 25/04/2024 (version papier)

    L’ordre mondial bâti après 1945 est « au bord de la rupture », alerte la secrétaire générale d’Amnesty International, qui a publié, mercredi, son rapport annuel sur les droits humains. Du Proche-Orient à l’Ukraine en passant par la Birmanie, le Soudan ou l’Éthiopie, où ont lieu des conflits accompagnés de violations massives des droits humains, « tout ce à quoi nous avons assisté au cours des douze derniers mois montre que le système international est au bord de la rupture », estime Agnès Callamard.
    « Ces six derniers mois, en particulier, les États-Unis ont protégé les autorités israéliennes de tout examen minutieux des multiples violations commises à Gaza », déclare-telle. « En utilisant leur veto contre un cessez-le-feu indispensable, ils ont vidé de son sens le Conseil de sécurité (des Nations unies) », accuse la secrétaire générale de l’ONG basée à Londres. D’autant qu’en parallèle, « de puissants acteurs », tels que la Russie et la Chine, « affichent leur volonté de mettre en péril l’intégralité des règles de 1948 », année charnière dans la construction du système international actuel, avertit-elle.

    L’état des droits humains en France se dégrade
    L’ONG n’épargne pas la France. « La situation des droits humains se dégrade. Il y a de plus en plus de discours de haine décomplexée », de « plus en plus de remises en cause du droit international », a ainsi résumé Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France. L’ONG s’inquiète également des coups portés, selon elle, à la liberté de manifester. Lors de rassemblements pour contester la réforme des retraites, le projet de mégabassines ou en soutien aux Palestiniens, les autorités ont recouru de façon « abusive à la force dans le maintien de l’ordre », déplore-t-elle.

    • Atteintes aux libertés de manifester et discrimination religieuse : Amnesty s’inquiète pour les droits humains en France Mercredi 24 avril 2024 – Par MEE et agences
      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/atteintes-aux-libertes-de-manifester-et-discrimination-religieuse-amn

      La situation des droits de l’homme en France a continué en 2023 son « érosion », dénonce mercredi 24 avril Amnesty International dans son rapport annuel mondial
      « La situation des droits humains […] en France se dégrade et la société civile doit être vigilante. Il y a de plus en plus de discours de haine décomplexés », de « plus en plus de remise en cause du droit international […] et c’est vraiment un signe mauvais pour l’avenir de notre pays », a résumé mardi à l’AFP Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, en marge d’une conférence de presse organisée à Paris dans le cadre de la publication du rapport annuel mondial sur la situation des droits humains dans le monde.
      L’ONG basée à Londres s’inquiète notamment des coups portés selon elle à la liberté de manifester. Lors de rassemblements pour contester la réforme des retraites ou le projet de mégabassine (réservoirs d’eau) ou en soutien aux Palestiniens – quand ils ont été autorisés –, les autorités ont recouru de façon « abusive à la force dans le maintien de l’ordre », déplore Amnesty dans son rapport, citant « des dispersions violentes et des matraquages aveugles ». (...)