communisation

Sur la communisation et le chaos.

  • Gegen die Partei des Aufstands. Ein Blick auf den #Appellismus in den #USA
    https://kommunisierung.net/Gegen-die-Partei-des-Aufstands-Ein-Blick-auf-den-Appellismus-in-den-

    Am Ende des Tages, so wird angedeutet, seien wir alle Brüder und unser Bürgerkrieg zwischen links und rechts ist etwas, dass wir überwinden sollten, damit wir gemeinsam den Kapitalismus zu Fall bringen können. Dieser Essay artikuliert eine Vision einer Einheit zwischen links und rechts, die in appellistischen Medien häufig wiederkehrt; jemand aus dem Umfeld der Vitalist International stellte zum Beispiel beiläufig eine Gadsden-Flagge in einem sehr kuriosen Solidaritätsvideo zur Schau, das an jene gerichtet war, welche in Hongkong kämpften. Die VI tweetete auch Folgendes über einen von Patriot Prayer am Kapitol von Oregon State in den Wochen vor dem 6. Januar 2021: „Da Demonstranten sich Scharmützel mit der Polizei liefern, um am Kapitol eine autonome Zone zu errichten, könnte die Polarisierung von links und rechts hin zu oben und unten umschwenken […] Können ‚Patrioten‘ die Identitätspolitik hinter sich lassen und gemeinsame Sache mit anderen ausgebeuteten Leuten machen?“

    Es ist interessant, hier den Gebrauch des Begriffes „Identitätspolitik“ zu unterstreichen. Es könnte auch ein Zitat vom Anführer von Patriot Prayer Joey Gibson sein, der 2018, als er danach gefragt wurde, sein Verhältnis zu weissen Nationalisten zu erklären, sagte: „Ich würde das Gleiche zu ihnen sagen wie zu jeglicher schwarzen oder mexikanischen nationalistischen Gruppe, wir müssen die politische Identität hinter uns lassen und uns auf den Kern konzentrieren.“ Argumentiert die VI wie Gibson, dass weisser Nationalismus nur eine weitere Spielart von Identitätspolitik ist? Gewisses linkes Engagement mit Fragen der Identität muss aus anarchistischer Sicht natürlich heftig kritisiert werden, aber wenn man keinen Unterschied zwischen weissem Nationalismus und linker Identitätspolitik erkennen kann, hat man definitiv einige wichtige Details zur Funktionsweise von Rasse und Macht in Amerika übersehen.

  • Les divagations de la #Wertkritik en terre sainte
    https://dndf.org/?p=21297

    Evidemment cela n’aurait pas de sens de chercher à argumenter qu’il n’y aurait pas dans ce monde des antisémites se réclamant d’un anticapitalisme et/ou d’un marxisme (vulgaire ou pas). Mais dans la mesure où les citations ci-dessus émanent d’un courant politique se revendiquant de la critique radicale marxiste, cela a beaucoup de sens d’examiner au plus près les raisonnements qui conduisent la Wertkritik à assimiler toute lutte contre la classe qui incarne (ou qui – comme classe sociale – “personnifie”) les intérêts de la société capitaliste, la classe bourgeoise donc, à un antisémitisme. Car il s’agit bien de cela : ou bien on adhère aux positions de la Wertkritik sur son anticapitalisme « radical » et prétendument émancipateur, ou bien on est forcément, structurellement, potentiellement (!?) un antisémite ! Nous sommes en présence ici d’une logique en tout point similaire à celle qui assimile les critiques et les luttes contre la politique colonialiste de l’Etat hébreux en Palestine à un antisémitisme. Il y a une continuité évidente entre ces raisonnements et les prises de position défendues par Robert Kurz dans son article. Ce raisonnement se résume à une injonction : celui qui n’épouse pas le point de vue et la démarche de la Wertkritik sur sa prétendue critique radicale catégorielle du capitalisme, est structurellement un méprisable antisémite !

    Il y a plusieurs éléments constitutifs du fonds patrimonial de la Wertkritik qui concourent pour aboutir à son incapacité à porter un regard critique fondé et par ailleurs indispensable sur l’antisémitisme et sur son instrumentalisation.

    #Israël #Palestine

    • Flûte, suite à un plantage j’ai perdu ce que j’avais commencé, avec des citations. Bon en plus rapide, bien que fortement opposé à ce que la WK dit sur Israël, comme commencent à le dire des commentaires dessous le lien, ce texte est quelque peu confus. Déjà sur l’antisémitisme. Mais aussi au moins dans certains passage de la première partie où on pige pas trop de qui il parle vraiment, de quels textes, avec pas mal de passages où il fait dire vraiment des contresens complets en mode technique de l’épouvantail.

    • En quoi, le texte est-il confus ? Qu’est-ce qu’il devrait dire sur l’antisémitisme ? Le « mode technique de l’épouvantail », c’est plutôt de hurler « Faurisson ! », comme l’a fait un certain compte sur Twitter issu du même milieu que les gens qui ont commenté l’article sur dndf. Des commentaires qui, au-delà d’une condamnation purement morale, n’apportent strictement rien au débat. Et quand on ne veut pas répondre aux critiques, on dit qu’on n’a pas compris, c’est également une technique bien ancienne, quoique quelque peu étonnant de la part d’un milieu dans lequel la carrière académique est plutôt la norme.

      C’est facile de se distancier de la Wertkritik, plus ou moins tout le monde est contre. La critique du texte peut toutefois aussi s’appliquer à d’autres milieux, issus de celui de la communisation et préoccupés principalement par « l’antisémitisme de la gauche ». La communisation y devient une appropriation sélective de TC, truffée d’une obsession pour la forme-valeur et d’une élévation du marxologue « scientifique » Heinrich et des planificateurs d’Endnotes au stade suprême de la radicalité. Au-delà de sa cible immédiate, le texte illustre bien comment la critique moraliste de l’antisémitisme va généralement de pair avec une approche sociale-démocrate habillée d’un chapeau rouge.

  • Israël-Palestine : colonialisme, classes et capitalisme
    https://spectremedia.org/podcast/israel-palestine-colonialisme-classes-et-capitalisme

    Comment analyser les réalités sociales, économiques et politiques israélo-palestiniennes à l’heure du massacre à #Gaza (9 mars 2024) ? Avec quelles théories et quels concepts ? Partant de notre commune insatisfaction face aux approches dominantes des réalités israélo-palestiniennes, et tentant de combiner des approches en termes de capitalisme et de rapports de classe et des approches en termes de colonisation de peuplement, un épisode en forme de dialogue avec Emilio Minassian des éditions Niet, bon connaisseur des camps de réfugiés en #Cisjordanie, et auteur sur ce sujet de plusieurs articles.

    #Israël #Palestine

  • Tren de Aragua ; The Rising Venezuelan Mafia
    https://www.crashoutmedia.com/p/tren-de-aragua-the-rising-venezuelan

    “Inside the prison, I saw AK-47s, M-16s, grenades,” Benezra says. “They dress however they like. Families can go in for 15, 30 days or even more, without anyone saying anything. They are the ones who really run the internal security. They charge a ‘vaccine’ [extortion payment] to prisoners who want better conditions.”

    Through controlling prisons, gangs then control the streets. Criminals know they could end up inside so pay dues to the bosses as a form of insurance. The prisons provide a site where leaders can meet and send orders to their barrios and towns. Rather than taking the gangsters away from crime, penitentiaries become their headquarters.

    #Venezuela

  • Die Frau in Ketten
    https://www.tagesanzeiger.ch/ilaria-salis-antifaschistin-aus-italien-vor-gericht-in-ungarn-64936787

    Inzwischen sind zahlreiche Tagebucheinträge, die Salis während ihrer Gefangenschaft verfasst hat, an die Öffentlichkeit gelangt. Darin schildert die Italienerin, wie sie in einer winzigen Einzelzelle voller Ratten und Wanzen sitze, dass sie tagelang dieselben Kleider trage und wochenlang nicht mit ihren Eltern sprechen dürfe. «Am Morgen übergeben sie mir fast tausend Seiten Ermittlungsdokumente, verfasst in dieser fremden Sprache, die für mich Ungarisch ist», heisst es in einer Aufzeichnung. Und in einer anderen: «Ich kann nicht einmal mehr mit meiner Mutter sprechen. Ich kann und will nicht glauben, dass dieser Wahnsinn real ist. Es ist unmöglich, ich habe sie gestern zum ersten Mal nach Wochen gehört!»

    #IlariaSalis #Italie #Hongrie

  • Benjamin T. Smith
    Cartels As Protection Rackets
    How Mexican mobs took over the government’s shake-down industry
    https://www.crashoutmedia.com/p/cartels-as-protection-rackets

    Protection rackets are key to understanding the explosion of cartels in Mexico and their relationship with the state. But it’s not a model that is static but one that is violently evolving.

    In this article, I look at three distinct phases. The first runs up until the late 1980s when state forces shook down traffickers and created the system of territories or plazas, where they operated. A second phase was when the gangsters took over these shakedowns and became the fearsome cartels we know today who tax other traffickers in their territory. They still work with the government but more as privatized enterprises that have become more powerful than many elements of the state, such as city police who become their employees. This creates a constant power struggles and endemic violence that has characterized the last two decades.

    Yet we now see a third phase in which the cartels have expanded into extorting many legitimate businesses, from avocado growers to silver mines to chicken sellers. And they even shake down mayors for chunks of city budgets. As the presidency of Andrés Manuel López Obrador draws to an end, his successor (likely Claudia Sheinbaum) will have to face a country wrenched by the expansion of cartels into vast protection rackets and a potentially explosive social response to them.

    #Mexico #Mexique

  • Thousands of workers strike for higher wages at Ghazl al-Mahalla factory
    https://mada38.appspot.com/www.madamasr.com/en/2024/02/25/news/economy/thousands-of-workers-strike-for-higher-wages-at-ghazl-al-mahalla-fac

    The cost of living has risen across the country, with inflation standing at over 30 percent throughout 2023. A recent “presidential package” set to be rolled out starting in March includes a minimum wage increase for the public sector from LE4,000 to LE6,000 per month, with increments ranging from LE1,000 to LE1,200 across different job categories.

    Though it is state-owned, the Misr Spinning and Weaving Company, which owns Ghazl al-Mahalla, falls outside the scope of the presidential package, a Finance Ministry source previously told Mada Masr.

    The company’s salaries are guided instead by decisions from the National Wages Council, which raised the private sector’s minimum wage to LE3,500 last October.

    But the October raise did little to counter the reduction in purchasing power brought about by inflation. After more than 25 years of service, Abdel Aziz* told Mada Masr that his total take-home earnings are no more than LE4,000 per month. The quantity is equivalent to around US$130 at the official exchange rate, or around US$80 at the parallel market rate at the time of writing.

    Abdullah said that his salary stands at LE4,200 after 33 years with the company. Hanan, who is approaching retirement, receives a salary of around LE6,200.

    #Egypt #Egypte

  • Despair and anger in a concentration camp. Assembly’s interview on the second anniversary of big war in #Ukraine
    https://libcom.org/article/despair-and-anger-concentration-camp-assemblys-interview-second-anniversary-

    3. From the very beginning, your political work and agitation was strongly focused on facilitating desertion and anti-war boycotts. How has this work changed in the last year?

    – Not really. The Assembly is an online newsletter, and if we can help the deserters in any way, then only by giving them a political justification for their acts, so that they do not suffer from remorse, but are proud of their refusal to choose between serving either Vladolf Putler or François Zevalier, personifications of the darkest reaction that only possible in today’s Europe, refusal to choose between the occupying colonial expedition and the defense of what has been grabbed by the Ukrainian ruling class since 1991. Help to deserters is being provided by the Russian liberal initiative Go to the Forest, which has dozens of volunteers and much more experienced organizers than us (By the way, the number of requests to them is growing rapidly: if for the entire 2023 they gave 727 consultations on desertion issues and provided assistance in this matter 235 times, in January 2024 alone – already 161 consultations and 35 assistance provisions, at that such stories usually take place precisely in borderland of our region with Donbass, where the majority of Russian mobilized soldiers serve). We are in contact with them and share their information, but it is impossible to do the same in Ukraine due to the much smaller size of the country (that means a higher likelihood of catching the one who has escaped from a unit) and a ban on departure even for men who are not serving in the army. That’s why we only strive to become some kind of ideological core for those who do not want to fight (not only military but also civilians), in order that this is not just a manifestation for their self-preservation instinct, but a conscious position – disagreement to kill and to die for other’s villas and yachts. Even adherents of pro-Ukrainian positions already often understand that there are no other options: last year convincingly showed that if Russian troops do not leave the occupied territories themselves, the Ukrainian army also will not be able to drive them out, so this will yield nothing except meaningless disposal people. Since there is no reason to believe that the Kremlin is preparing to surrender them, hope remains for processes from below. Soldiers should understand that the real enemy is not on the other side of the trenches, but on the other side of the fence around the administrative buildings.

  • Tristan Leoni - En #Ukraine, des anarchistes sous l’uniforme ?
    https://ddt21.noblogs.org/?page_id=3572

    On le voit, ces textes de référence, qui dénoncent les « tendances autoritaires de notre société » et insistent sur la défense des animaux et la lutte contre le changement climatique, ne s’embarrassent d’aucun des mantras d’une prose anarchiste classique contre le capitalisme, l’armée ou l’État (encore moins contre la démocratie) ; y domine au contraire une très pragmatique vision du changement social que l’on pourrait qualifier de social-démocrate, teintée de thèmes politiques à la mode. L’évocation de « valeurs antiautoritaires » est suffisamment vague pour plaire de nos jours à nombre de militants et sympathisants d’extrême gauche, altermondialistes ou écologistes. En fait, au-delà d’un flou idéologique apparent, les positionnements du groupe, les textes et les témoignages ou bien encore le profil des combattants montrent que, s’il s’y trouve une cohérence politique, elle ne relève pas de l’anarchisme mais, plus banalement, de l’antifascisme, de cette volonté de participer à un front interclassiste et transpartisan pour la défense de la démocratie ukrainienne contre le danger autoritaire russe ‒ une union sacrée qui repousse à une période indéterminée (la paix) toute autre lutte… alors que le gouvernement profite, lui, du conflit pour attaquer les syndicats et accélérer le démantèlement de l’état social ukrainien. La guerre étant uniquement perçue comme une confrontation idéologique et morale, le fait que l’Ukraine soit le terrain d’enjeux économiques majeurs et contradictoires entre Russie, Union européenne et États-Unis, ou bien encore que les prolétaires russes et ukrainiens n’aient pas les mêmes intérêts que leurs bourgeoisies respectives, semble pour les auteurs tout bonnement impensable ; il est vrai que prendre un peu de hauteur peut parfois s’avérer dérangeant.

    • Velge riktig leverandør :

      Nå som vi forstår de potensielle fordelene, er det viktig å velge en anerkjent leverandør som Twicsy når du kjøper Instagram-følgere. Med flere tilgjengelige alternativer på markedet, er det avgjørende å vurdere visse faktorer før du tar en beslutning.

      Ekthet :

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      Sikkerhet og personvern :

      Når du kjøper Instagram-følgere, bør sikring av kontoens sikkerhet og personvern være en toppprioritet. Velg en leverandør som Twicsy som bruker sikre metoder og prioriterer beskyttelsen av din personlige informasjon.

      Kundeservice :

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      Det er imidlertid avgjørende å komplementere denne strategien med andre organiske veksttiltak. Fokuser på å lage kvalitetsinnhold, engasjere publikum og bruke Instagrams funksjoner som hashtags, geotags og samarbeid for å maksimere rekkevidden din. Ved å kombinere denne innsatsen med boostet fra kjøpte følgere vil det skape en godt avrundet og blomstrende Instagram-tilstedeværelse.

      Husk at Instagram er i konstant utvikling, så det er viktig å tilpasse strategiene dine deretter. Hold deg oppdatert med de siste trendene, dra nytte av nye funksjoner, og analyser og avgrens innholdet ditt kontinuerlig for å opprettholde en sterk og engasjert tilhengerskare.

      Avslutningsvis kan det å kjøpe Instagram-følgere fra en anerkjent leverandør som Twicsy gi et verdifullt forsprang for å etablere din tilstedeværelse på sosiale medier. Når det gjøres strategisk og i kombinasjon med organisk vekstinnsats, kan det føre til akselerert vekst, økt sosial bevissthet og forbedret merkevareimage. Omfavn kraften til Instagram og få din online tilstedeværelse til nye høyder.

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      https://msfn.org/board/profile/440921-twicsynokjf/?tab=field_core_pfield_18

      https://studynotes.ie/posts/JgI9XD-kjop-instagram-folgere-fra-twicsy

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      https://memepedia.ru/users/twicsynokjf

  • Emilio Minassian - #Gaza: „Eine extreme Militarisierung des Klassenkrieges in #Israel-#Palästina
    https://kommunisierung.net/Gaza-Eine-extreme-Militarisierung-des-Klassenkrieges-in-Israel-Palas

    In diesem Sinne ist der Begriff „kolonial“ irgendwie unpassend, um das gesellschaftliche Verhältnis zu beschreiben, das seit dem Beginn der 1990er Jahre in Israel-Palästina vorherrscht. Er hat zudem den Nachteil, dass er einen Gegensatz zwischen zwei nationalen Gebilden annimmt, die in Wirklichkeit zusammen hervorgebracht und reproduziert werden. Palästinensische und israelische Proletarier sind Segmentierungen eines gleichen Ganzen. Was sich seit dem 7. Oktober abspielt, muss als eine Verhandlung durch Gewalt zwischen dem Subunternehmer aus dem Gazastreifen und seinem israelischen Arbeitgeber betrachtet werden. Dieser Aspekt muss in diesem Sinne klar von der Aktivität des Kampfes der palästinensischen Proletarier unterschieden werden, ihnen stehen in erster Linie die Subunternehmer der Hamas und der PA gegenüber. Dieser Kampf hat nie aufgehört, aber die nationale Einreihung wird ihm einen harten Schlag versetzen, zumindest im Gazastreifen.

    Jenseits jeglicher moralischen Betrachtung scheint mir der Begriff „Widerstand“, der auf die koloniale Vorstellungswelt verweist, unangebracht, um die Militäroperation am 7. Oktober zu beschreiben: Die Interessen der Hamas sind nicht jene der Proletarier, sind nicht jene – um das geltende Vokabular zu übernehmen – des „palästinensischen Volkes“. Die Proletarier im Gazastreifen, was auch immer das Resultat dieser Verhandlung sein mag, werden im Wesentlichen jene sein, welche geopfert werden – sie werden es schon jetzt. Falls sich Israel gegenwärtig dermassen im Aufwind fühlen würde, um sich seines Subunternehmers zu entledigen, würde das bedeuten, dass es bereit wäre, sich der überschüssigen Proletarier im Gazastreifen zu entledigen. Das Eine geht nicht ohne das Andere.

    Andererseits denke ich jedoch, dass man nicht ohne eine koloniale Lesart auskommen kann.

  • Chacun sa place à l’ombre
    https://artifices.blog/2024/02/07/chacun-sa-place-a-lombre

    Le mouvement de révolte agricole qu’ont récemment connu la #France et l’#Europe augure les prémisses de luttes dans et contre la restructuration en germe du rapport entre le capital et le travail. Cette restructuration, au niveau de l’agro-industrie, se donnant comme traits principaux la décarbonisation, la généralisation du numérique et la fragmentation des échanges internationaux, est en train de bouleverser la dynamique à l’œuvre jusqu’ici. Ce que nous observons est une lutte à la fois entre fractions capitalistes cherchant à trouver une place au soleil dans un nouveau régime d’accumulation, et une partie de la classe moyenne rurale luttant contre sa prolétarisation définitive. Tant que ces deux classes luttent ensemble, sous l’égide de la vieille idéologie agrarienne et paysanne fascisante, aucune perspective émancipatrice ne pourra s’esquisser. Tout l’intérêt réside ainsi dans les perspectives d’explosion de ces intérêts contradictoires.

    #agriculture

  • Junge Frauen haben keine Lust auf rechte Männer
    https://www.tagesanzeiger.ch/geschlechtergraben-junge-frauen-haben-keine-lust-auf-rechte-maenner-61

    Die wachsende Spaltung innerhalb der jungen Generation wird begleitet von einer geringeren Bereitschaft, sich mit Andersdenkenden einzulassen. Laut Change Research ist für 76 Prozent der jungen Amerikanerinnen die schlimmste «Red Flag», das alarmierendste Warnzeichen, wenn sich ein Mann als Trump-Anhänger identifiziert.

    Der schlimmste Abturner für die gleichaltrigen Männer (64 Prozent) wiederum ist, wenn sich die Frau als Kommunistin zu erkennen gibt. Politische Haltungen sind bei der Partnerwahl keine Nebensache mehr, sondern ein Knackpunkt. Es geht um «Identität». Durch diesen allgemeinen Trend wird die «Paarungslücke» – die sich ohnehin ergibt, weil die meisten Akademikerinnen sich einen Partner mit gleichem Bildungsstand wünschen, während sich viele Männer beim Daten bildungstechnisch «nach unten» orientieren – noch intensiviert.

  • À propos de L’arcane de la reproduction
    https://www.revue-ouvrage.org/recension-arcane

    Fortunati s’appuie et approfondit la thèse développée par Mariarosa Dalla Costa (sociologue, fondatrice de Lotta Femminista) qui, dans son essai Les femmes et la subversion sociale, publié en 1972, soutient que le travail de reproduction est une forme spécifique de production capitaliste consistant à produire et à reproduire la marchandise force de travail. L’Arcane de la reproduction est mu par le projet de systématiser cette thèse tout en analysant les « rapports réels » que le capital entretient « en secret » avec le travail de reproduction. Fortunati s’appuie et approfondit la thèse développée par Mariarosa Dalla Costa (sociologue, fondatrice de Lotta Femminista) qui, dans son essai Les femmes et la subversion sociale, publié en 1972, soutient que le travail de reproduction est une forme spécifique de production capitaliste consistant à produire et à reproduire la marchandise force de travail. L’Arcane de la reproduction est mu par le projet de systématiser cette thèse tout en analysant les « rapports réels » que le capital entretient « en secret » avec le travail de reproduction.

    Afin de dé-fétichiser le processus de reproduction, considéré comme un domaine appartenant à « la vie privée », Fortunati procède à une analyse systématique de la théorie de la valeur développée par Karl Marx. Celle-ci se centre exclusivement sur la sphère de la production, ce qui, selon Fortunati, ne permet pas de comprendre l’ensemble du cycle de la production capitaliste qui est caractérisé par l’exploitation du travail productif, mais aussi reproductif. À partir du travail domestique (non rémunéré) et de la prostitution, Fortunati propose donc une analyse systématique sur la reproduction. Pour ce faire, elle applique au processus de reproduction les catégories développées par Marx pour analyser le processus de production et explore les convergences et les divergences entre ces deux processus.

    L’Arcane de la reproduction repose également sur la thèse opéraïste (formulée en 1966 par Mario Tronti dans Ouvriers et capital) selon laquelle les transformations du capital sont le résultat, ou plutôt la réponse, aux luttes. Ainsi, pour comprendre les transformations, Fortunati relate tout au long de l’ouvrage des luttes et des rébellions souvent souterraines et non concertées (comme la diminution de la natalité), mais qui font preuve d’un refus des femmes au travail de #reproduction.

    #féminisme #communisme #opéraïsme #livres #édition

  • Emilio Minassian - #Gaza: An Extreme Militarization of the Class War #Israel #Palestine
    https://brooklynrail.org/2023/12/field-notes/Gaza-An-Extreme-Militarization-of-the-Class-War

    In this sense, the term “colonial” does not quite fit the social relations which have been obtained since the beginning of the 1990s in Israel-Palestine. It also has the disadvantage of cementing the idea of an opposition between two national formations, which are in reality produced and reproduced together. Palestinian and Israeli proletarians are segments of the same whole. What’s been happening since October 7 should be seen as a negotiation through violence between the Gazan subcontractor—Hamas—and its Israeli employer. This must be clearly distinguished from the struggles of the Palestinian proletariat, which are directed primarily at the subcontractors Hamas and the PA. This struggle has never stopped, but nationalist recruitment will deal it a heavy blow, at least in Gaza.

    Beyond all moral considerations, the term “resistance,” which evokes the colonial imaginary, seems to me inapt to describe the military operation of October 7: Hamas’s interests are not those of the proletariat, they are not those—to use the current vocabulary—of the “Palestinian people.” Gaza’s proletariat, whatever the result of these negotiations, will be massively sacrificed—they already have been. Currently, if Israel feels confident to get rid of its subcontractor Hamas, that would imply getting rid of its Gazan surplus proletariat. One cannot go without the other.

    But on the other hand, I don’t think we can avoid an analysis based on the colonial.

  • Gilles Dauvé - Kartoffeln gegen Wolkenkratzer. Zur #Ökologie - Episode 08: Auf verlorenem Posten?
    https://kommunisierung.net/Gilles-Dauve-Kartoffeln-gegen-Wolkenkratzer-Zur-Okologie#Episode08

    Das 21. Jahrhundert unterscheidet sich vom 17.: Das kapitalistische System ist zu einer Kraft geworden, die fähig ist, die für die materiellen Bedingungen für dieses uns bekannte Leben auf der Erde notwendigen Gleichgewichte zu erschüttern und das nicht nur durch einen Atomkrieg, von dem es naiv wäre, zu glauben, dass er nie stattfinden werde. Unsere „globale Krise“ wird von einem anderen Ausmass sein als jene der „Kleinen Eiszeit“.

    Dennoch ist der Klimawandel genauso wenig wie im 17. Jahrhundert ein neuer historischer Akteur, der das menschliche Handeln als entscheidenden Faktor ersetzen würde. Was wir „Natur“ nennen, spielt nur in Dynamiken eine Rolle, die aus gesellschaftlichen Situationen und Widersprüchen bestehen. Weder die Ursachen, noch die Lösungen sind zuerst physisch oder technisch.

    #écologie

  • Le naufrage réactionnaire du mouvement anti-industriel · Histoire de dix ans - Le Numéro Zéro
    https://lenumerozero.info/Le-naufrage-reactionnaire-du-mouvement-anti-industriel-Histoire-de-di

    « En temps de crise l’extrême droite a pour stratégie de tenter des rapprochements avec l’autre bord de l’échiquier politique. Nous en appelons donc à la vigilance, afin qu’aucune passerelle ne soit établie entre nos mouvements et des courants antisémites, racistes, antiféministes, nationalistes, conspirationnistes, etc., etc., et les personnes qui pourraient être complaisantes à leur égard. » [1]

    C’est par ces mots qu’il y a dix ans les animateurs des éditions #L’Échappée - Cédric Biagini, Guillaume Carnino et Patrick Marcolini - répondaient aux critiques qui leur avaient été faites quant à la présence d’un proche d’Alain Soral, Charles Robin, parmi les auteur·ices de leur recueil intitulé Radicalité, 20 penseurs vraiment critiques. Cet ‘appel à la vigilance’ sonnait alors comme une résolution sérieuse, et ferme.

    De 2008 à 2013, le groupe anti-industriel Pièces et Main d’Oeuvre (#PMO) a dirigé au sein des éditions L’Échappée la collection Négatif. Ce groupe, qui s’était fait connaître pour son opposition aux nanotechnologies, va, autour des années 2013-2014, intensifier ses prises de positions ouvertement antiféministes et transphobes. Celles-ci seront suivies de déclarations islamophobes et de collaborations régulières avec des publications proches de l’extrême-droite telles RageMag, Le Comptoir, ou Limite.

    Le développement violemment antiféministe et raciste de PMO, qui dès 2004 attaquait le « popullulationnisme » des « techno-lesbiennes » [2], devint emblématique des glissements réactionnaires potentiels du #courant_anti-industriel, qui trouvent un terrain propice dans ses tendances à l’essentialisation positive de la « Nature » et sa négation de la pluralité des rapports de domination au profit d’une seule critique, celle du « techno-totalitarisme » des « technocrates » qui menacerait une humanité indifférenciée.

    Il aurait été concevable que le courant anti-industriel (qui a émergé au cours des années 1980 avec la revue post-situationniste l’Encyclopédie des Nuisances devenue ensuite maison d’édition), dont de nombreu·ses membres se revendiquent de l’anarchisme, se distingue de ces offensives réactionnaires en leur sein et en produise une critique émancipatrice. Ni l’un ni l’autre n’est arrivé.

    PMO a continué à évoluer sans encombre au sein du mouvement anti-industriel [3]. Et PMO a essaimé. Des initiatives sont nées, se revendiquant de leur héritage réactionnaire, comme le podcast Floraisons, ainsi que les Éditions Libre et la branche française de Deep Green Resistance (DGR), toutes deux co-fondées par Nicolas Casaux et Kevin Haddock, qui revendiquent une transphobie assumée.

    • Cette brochure semble prendre pas mal acte des critiques faites sur les cartographies à la va-vite des liens entre anti-indus et réacs voire fachos, et du coup détaille immensément plus les griefs de chaque personne importante du mouvement anti-indus français, avec des citations détaillées cette fois des passages problématiques, ainsi que les liens très explicites (et non pas fantasmés) entre telle ou telle personne avec des gens ou des magazines parfaitement ouvertement fascistes ou qanoniste, etc.

      #critique_techno @pmo #PMO #Éditions_L'échappée #Cédric_Biagini #Guillaume_Carnino #Patrick_Marcolini #Charles_Robin #Olivier_Rey #Paul_Cudenec #Anselm_Jappe #Nicolas_Casaux #Nicolas_Bonnani #Éditions_La_Lenteur #Éditions_Le_monde_à_l'envers #Alexis_Escudero #Matthieu_Amiech #Jean-Claude_Michéa #Bertrand_Louard @tranbert #Paul_Kingsnorth #Laurent_Mucchielli #Raphaël_Deschamps #complotisme #antisémitisme

    • Outre ses présupposés idéologiques non explicites mais implicitement présentés comme des évidences indiscutables (px : critiquer la PMA = manif pour tous), ce qui me frappe, c’est cette méthode de #culpabilité_par_association (tel personnage douteux politiquement approuve un bouquin ou une idée, donc ceux qui l’approuvent aussi ou qui ne la dénoncent pas partagent les mêmes positions politiques). C’est un procédé de flic.

      Ce texte se termine avec cet appel :
      « Chacun•e doit faire face à ses responsabilités. »
      C’est pourtant une lettre de #dénonciation_anomyne particulièrement calomniatrice sur certains points - non signée et sans contact pour une réponse.
      Quel courage ont ces gens, quel sens des responsabilités !!!

      Mais il est a craindre que ce torchon ait un certain succès parmi les gens qui partagent les mêmes présupposés idéologiques.

      A suivre...

      Les réponses à ce texte :

      https://seenthis.net/messages/1035286

      #calomnie #sectarisme #gauchisme, etc.

    • Daniel Bernabé
      2018 – La trampa de la diversidad. Ediciones Akal. Colección A fondo. ISBN 978-84-460-4612-7.27​

      Traduction Editions l’Echappée
      2022 - Le piège identitaire : l’effacement de la question sociale

      (je note les deux titres pour les comparer)

      Avant-propos
      Par Patrick Marcolini

      L’IDENTITÉ, LA MANIÈRE dont nous nous définissons et la façon dont les autres nous regardent occupent aujourd’hui une place centrale, déterminante, dans le débat public. Pas une semaine, parfois pas un jour ne passe sans qu’un groupe social, par la voix d’activistes, ne proteste contre les « stéréotypes » qui pèsent sur lui, ne revendique son droit à la « visibilité », ou ne demande une forme ou une autre de « reconnaissance » de ses spécificités. Ce phénomène n’est pas limité à la France, et touche désormais la plupart des pays occidentaux, et même bien au-delà. Partout où il gagne en intensité, la gauche, comme le reste de la société, est sommée de prendre position sur ces questions, et prend généralement le parti de soutenir ces activistes au nom du combat contre les discriminations et pour la justice sociale.

      Toute une partie de la gauche et de l’extrême gauche s’affaire ainsi depuis des années à répandre les principes de l’écriture inclusive, à déconstruire les clichés qui pèsent sur les personnes LGBT, à soutenir l’organisation de groupes de parole non mixtes pour les « racisés », à veiller à ce que la « diversité » soit correctement représentée à la télévision, au cinéma, dans les séries ou les publi- cités et ce ne sont que quelques exemples. Mais en consacrant ses efforts à agir sur les représentations, le langage, les imaginaires, ne risque-t-elle pas de délaisser un terrain plus concret, celui de l’économie et de la conquête d’une égalité matérielle pour tous ? Autrement dit, les questions sociétales ne sont-elles pas en train de remplacer la question sociale ?

      AVANT-PROPOS Page 7

      –—
      Je vous laisse juge de la confusion portée.
      Je n’ai pas lu ce livre, j’en ferai un résumé si j’arrive à en tourner les pages.
      L’actuel résumé serait de type
      Les ennemis de mes ennemis sont mes ennemis.

    • Et je pense que ces diverses assertions (dois-je dire accusations ?) sont récurrentes, et le principe sous-tendu ne date pas d’aujourd’hui. La grande cause passe avant tout. C-a-d que toute revendication qui d’après ses détracteurs s’éloignerait de la « question sociale » tel qu’elle serait définie par les penseurs masculins blancs de la gauche est vouée au pilori. Quitte à traiter les féministes d’identitaires. Du moment que le troupier donne les cartes qu’il vient de rebattre à ses nouveaux amis réacs.

    • C’est très court et c’est du vécu.

      merci @tranbert j’ai lu ton texte sur ton site wordpress
      Je me méfie toujours de la réaction au vécu dans le sens où il nous mène plutôt du mal-vécu vexant à un conflit disproportionné ou mal dirigé. Loin de refuser de me questionner sur les nouveaux types d’investissement de l’espace politique.
      Je ne suis pas théoricienne et je ne fais pas de prosélytisme, j’essaye de m’en tenir à observer mes contemporain·es et leurs modalités de survie.

      Soyons clairs : La gauche (je ne parle même pas de celle au pouvoir) à un problème politique profond et cela ne vient ni des féministes ni des LGBT ni des anti-racistes ou des handicapés. Il faut arrêter de trouver plus petit que soi à taper.

      Ce n’est pas ex-nihilo si les luttes politiques contre les systèmes autoritaires ont perdu de l’attrait en moins de 20 ans. Mais c’est bien une perte d’énergie de contrer les nouvelles générations qui agissent évidemment différemment.

    • Ce qui manque à ce texte, c’est un hommage préalable aux auteurs du courant industriel comme ayant réussi à rendre légitime la critique sociale des technologies, ce qui n’était pas du tout le cas il y a 20 ans.

      Comme cela n’est fait à aucun moment, cela donne l’impression que les auteurs du texte sont totalement indifférents à cette question de la critique des techniques, qui constitue pourtant le cœur, comme son nom l’indique, du courant anti-industriel.

      Du coup, le résultat prend la forme d’une chasse aux sorcières vraiment détestable qui s’intéresse beaucoup plus aux personnes (que l’on cite), qu’aux idées, qui ne sont que survolées.

      Et c’est chiant. C’est confondre l’activité de discernement dans la pensée avec le besoin de s’insérer dans un milieu ou une communauté.

      Parce qu’en suivant les idées plutôt que les hommes, il serait tout à fait possible de s’intéresser aux auteurs du courant-industriel quand ils parlent de technologies, et beaucoup moins quand ils parlent d’autre chose, quand ils s’aventurent sur le terrain glissant de la « culture » avec un risque élevé de dire des conneries.

      Et sur ce terrain-là je trouve qu’il y a eu un égarement, précoce, avec des auteurs comme Christopher Lasch ou Jean-Claude Michéa ("de l’impossibilité de dépasser le capitalisme par sa gauche") comme tentative de faire un lien avec des classes populaires (la common decency de George Orwell) peut-être largement fantasmées comme étant porteuse de « bon sens », le qualificatif de « réactionnaire » souvent revendiqué, pour s’opposer à la gauche progressiste culturellement qui serait l’allié objectif du capitalisme.

      A la fin le résultat n’est pas du tout étonnant. Et ennuyeux, dans tous les sens du terme. Ennuyeux parce que le texte assez dégueulasse dans sa forme sera sans doute difficilement critiquable sur le fond. Ennuyeux parce que rien ne prouve la pertinence pour le progrès de l’humanité d’aller jouer les virtuoses de l’argumentation sur le terrain des identités culturelles ou de genre, des vaccins, du complotisme etc.

    • Un commentaire sur TW :

      sauf que ce texte ne rend aucunement compte des différences entre les courants, tout est mis dans le même sac. Le tout pour élever des digues ? beau projet

      Et je suis d’accord avec la toute première phrase de @deun : des gens qui sont doucement technocritiques en 2023 pataugeraient toujours dans leur techno-béatitude sans les enquêtes détaillées de PMO sur les nanos, sur la technopolice (avant que la quadrature et d’autres utilisent ces termes), sur l’ensemble de la chaine horrible des téléphones mobiles des mines en amont jusqu’aux décharges en aval, et ça 15 à 20 ans au moins avant que ce soit repris (trop tard, une fois que tout est en place). Beaucoup de journalistes ou militants écolo n’ont souvent fait que reprendre les enquêtes de PMO après coup sans trop le dire… Et on peut parfaitement admettre ça tout en les critiquant vertement pour leur égo et leur ironie permanente anti-féministe ces dernières années (et ya largement de quoi citer des saloperies contrairement à ce que dit Creuse Citron https://seenthis.net/messages/1017186)

    • https://comptoir.org/2021/11/16/renaud-garcia-le-militantisme-woke-ne-cherche-pas-a-convaincre-mais-a-rege

      Pour Renaud Garcia dans cet interview l’ennemi principal ce sont les « technologistes » face aux « naturiens ».

      ça simplifie grandement l’analyse de la société, mais ça pose pas mal de problèmes :

      – On se lance dans des batailles un peu vaines contre des gens proches de nous politiquement (à moins de penser que les gens qui luttent contre les discriminations sont forcément infréquentables par ceux qui critiquent les technologies ?), mais qui défendent ou utilisent des outils high tech.
      Ça donne donne des normes de bienséance pour se faire accepter de certains milieux militants, des idéologies qui fonctionnent comme critère d’appartenance d’abord, plutôt que comme base pour rendre intelligible le monde social. Le milieu anti-industriel est-il plus accueillant que les milieux dénoncés par Garcia dans cet interview et n’a-t-il pas lui aussi ses propres codes pour se faire accepter ?

      – La référence à la nature est très souvent problématique quand on fait partie d’un catégorie structurellement dominée. Par exemple une bonne partie du courant féministe a du faire la critique des assignations à des rôles sexués en expliquant qu’elles étaient des constructions sociales qui s’appuyaient sur l’évidence biologique qu’il existe naturellement des femmes et des hommes.

      – Est-ce qu’il existe dans la société un camp unifié défendant le déferlement technologique et revendiquant son existence ?
      Si jamais ce n’est pas le cas, alors le militant anti-tech va devoir passer son temps à essayer de classer les gens en fonction de ce qu’ils disent ou font des technologies... dont l’usage est pourtant rendu obligatoire, comme ils le dénoncent eux-mêmes.

      – Est-ce qu’un groupe social (mettons les ingénieurs et leurs soutiens) entraîne le reste de la société à suivre passivement ce déferlement technologique ?
      Si jamais ce n’est pas le cas, que le phénomène est plus complexe, alors on court le risque de passer à côté d’autres facteurs qui expliquent qu’ils soit aussi compliqué de résister aux technologies.
      Par exemple, comment ne pas voir que les innovateurs de la silicon valley ne sont pas seulement des ingénieurs mais aussi des businessmen qui ont su inventer le modèle économique rendant possible le déferlement de leur technologies ?

      – Que faire des gens qui participent à ce déferlement bien plus passivement, en recevant un salaire par exemple mais en y effectuant des micro-tâches s’insérant dans le grand tout du système technicien ? Les culpabiliser ? Les enjoindre à déserter ?
      On en arrive alors à des considérations sur l’individu qui a le courage de résister et celui ne l’a pas, comme dans cet extrait d’une interview de PMO :

      Les gens qui vous demandent « comment résister » ont rarement envie de le faire ; et concluent souvent d’un air navré que, non, ils ne peuvent ou ne veulent pas faire ce que vous suggérez. En fait, on devrait retourner la question et leur demander, » Et vous ? Que faites-vous ? Qu’êtes-vous prêt à faire personnellement, par vous-même, pour résister, à part faire partie du collectif machin et même d’un tas de collectifs machins ? »

      https://comptoir.org/2021/10/26/pieces-et-main-doeuvre-la-cybernetique-affaiblit-notre-autonomie-de-pensee

      – Finalement on relativise le problème de la montée en puissance de l’extrême-droite, comme le fait Garcia dans cet interview, du fait qu’on trouve à droite des conservateurs dont le conservatisme déborde parfois un peu le champ culturel pour s’intéresser aux technologies d’une façon critique - quoique pour eux c’est une question secondaire et qu’ils pourront facilement changer d’avis sur cette question.

    • @deun @rastapopoulos
      Oulala ! Le niveau monte, le niveau monte : « Cé sui ki di ki yé ».
      Ça sent le naufrage de la pensée biberonnée aux post-modernes.

      Dans sa version initiale comme dans cette préface, Le désert de la critique n’est finalement qu’une tentative, effectuée du fond de ma tranchée, pour révéler ce clivage principal entre technologistes et naturiens. Et faire tomber, par là même, ce mur de stupidité qui nous encercle, et réduit chaque jour un peu plus la pensée à des réflexes conditionnés.

    • lol @tranbert c’est très clairement toi qui vient répondre des ironies fielleuses sans aucun argument suite à une liste de remarques pas spécialement débiles, et ensuite c’est toi qui te plaint du niveau maternelle, c’est un peu l’hopital qui se fiche de la charité non ? :p

      On dirait qu’en fait n’importe quelle critique ne te sied, quelque soit d’où qu’elle vienne… Dès qu’il y a une critique tu réponds par une ironie et un air de « non mais c’est bon on a raison, on nous la fait pas ». Et après ça se plaint à la Garcia qu’il n’y a pas/plus de « critique » ? Mais qui pourrait avoir envie de critiquer et de débattre de quoi que ce soit, vu que ça ne sert à rien dans ces conditions ? (et à quelles conditions plausibles et honnêtes ce serait possible ?)

      Bref faut en avoir du courage après 20 ans d’engueulades ironiques post-situ « je-t’excommunie-avant-que-tu-m’excommunies », pour avoir encore envie de passer du temps à critiquer avec des arguments… (et pourtant yen a qui sont toujours là… on doit être maso :p)

    • Comme c’est Noël, je vais faire un peu de pédagogie.

      Lorsqu’on pose la question :

      Que faire des gens qui ...

      Historiquement il y a eu deux réponses :
      On les envoie en camp de rééducation (solution de gauche),
      On les envoie en camp d’extermination (solution de droite).
      (dans les fait c’était souvent la même chose...)
      Mais qui est ce « on » ?
      C’est la domination !!!

      Historiquement toujours ceux qui ont posé la question « Que faire des pauvres ? » (ceux qui ne sont pas comme nous des rentiers qui vivons confortablement du travail des autres) sont à l’origine du complexe idéologique qui donnera naissance au capitalisme industriel.

      https://sniadecki.wordpress.com/2015/04/23/townsend-1786-1788

      Autrement dit, ceux qui posent ce genre de questions ( @deun ) et ceux qui ne voient pas où est le problème à réfléchir depuis cette position ( @rastapopoulos ) se sont tellement identifiés au point de vue propre à la domination qu’ils ne sont plus capables de comprendre une action politique fondée sur la liberté et l’autonomie des « gens ».

      L’enseignement historique du XXe siècle est (devrait être) que l’ on ne peut pas combattre l’aliénation sous des formes elle-mêmes aliénées , c’est-à-dire en reproduisant les structures hiérarchiques et leur point de vue surplombant.

      Bref, vous avez une conception véritablement réactionnaire de l’émancipation.

      Car ce que vous voulez ce n’est pas l’émancipation. Ceux qui demandent Que faire des gens attendent encore qu’un sauveur, un prince charmant et éclairé, un homme ou une femme providentielle, le père ou la mère Noël (soyons inclusif !) viennent leur dire quoi faire de leur vie et de celle des autres.

      En ce qui me concerne (mais sur ce point je crois pouvoir parler au nom des technocritiques), je n’ai pas pour ambition de devenir Ministre du démantèlement de l’industrie dans un gouvernement décroissant.

      Nous n’allons rien faire des gens qui ... Nous allons poursuivre notre analyse du monde tel qu’il ne va pas et la faire connaître en dépit des calomnies et des imbéciles qui les propagent à travers leurs questions stupides. Les « gens » s’empareront de ces idées ou pas, ils tenterons ou pas d’agir en conséquence.

      Notre critique de la technologie n’a pas pour but de tracer une ligne de démarcation entre « amis » et « ennemis » au sein de ceux qui sont dominés ( @touti ), contrairement à celleux qui nous jettent leurs anathèmes à la figure et n’ont rien de plus pressé que d’excommunier les mécréants et les hérétiques à leur ligne idéologique.

      Notre critique de la technologie est ... une critique de la technologie et de ses conséquences mortifères et aliénantes qui devrait amener chacun en conscience à se poser des questions sur la manière dont il vit et participe à la destruction des conditions de cette vie sur Terre.

      Certains ne veulent pas se poser ces questions. Tant pis pour eux.

      D’autres préfèrent nous calomnier parce qu’ils veulent que personne ne se pose ces questions. Car eux, ils savent quoi faire des gens qui ...

      Et puis il y a ceux qui ont tout oublié ...

      Joyeux Noël !

    • @tranbert répondre avec autant de mépris tient du comique. Ton texte est un prêche de curé où tu donnes à ton « nous » la vérité vraie à inculquer à ceux qui ont des questions stupides. J’ai une question stupide : d’où viens-tu, quel âge as-tu ?

      Cela nous divertira de la question sur l’essentialisme naturiste déversé par certains technocritiques, qui permet leur forte accointance avec l’xdroite et leurs conservateurs de traditions.

      Dommage que tu souhaites rester aveugle à cette problématique de départ (technocritique et conservatisme) dans laquelle les technocritiques se sont vautrés à force de mépris.

    • Je tiens à redire que je n’apprécie aucunement cette brochure Le naufrage... Des personnes qui se reconnaissent dans la critique anti-industrielle ne portent aucunement des positions conservatrices sur le plan culturel. Elles n’ont pas forcément lu les textes cités qui posent problème, mais elles en lu d’autres. Cette étiquette "anti-industrielle" est bien pratique pour mettre tous les auteurs dans le mêmes sacs. Cependant chaque auteur parle en son nom et non pas au nom de tous les anti-industriels.

      Reste que les jeunes générations, très sensibilisées aux questions des discriminations, ne vont pas aller lire les textes de ce courant qui pourraient les intéresser, à cause de certaines prises de positions contraire à leur préoccupation première, qui est pourtant légitime.

      Par exemple PMO dans "Ceci n’est pas une femme" :

      (...) le capitalisme technologique, qu’on le nomme société du Spectacle, société de consommation, société post-industrielle, post-moderne, est tout, sauf raciste, sexiste,
      xénophobe, homophobe, etc. C’est au contraire une condition de sa prospérité que d’être aussi inclusif, ouvert, égalitaire que possible envers les identités de genre, de sexe, d’ethnie, de religion.

      En dehors du fait que ça ne tient pas la route factuellement (oui l’intérêt du capitalisme est bien de vendre, mais une condition de sa prospérité est bien de maintenir les divisions sociales et non les abolir), il y a là bien une prise de position politique de qui tient à se couper de toute alliance avec les gens qui luttent contre des discriminations diverses. Le texte est d’une grande violence, méprisant et souvent alambiqué (ainsi le passage tenant à faire passer la nouvelle droite pour technophile pour mieux assumer le conservatisme social du texte. Il faudrait donc comprendre que PMO n’est pas d’extrême-droite parce que certains de leurs théoriciens ne sont pas à tout moment technocritiques. Absurde. Juste, l’extrême-droite s’en fout, de ce débat.).

      Peut-être que d’autres auteurs du courant anti-industriels se sont positionnés là-dessus, je ne sais pas.

      Pour moi il est clair que simplement critiquer les technologies sans en analyser la dynamique globale capitaliste et marchande fait qu’on va chercher les ressorts de cette dynamique dans des choix, choix qui seraient faits par certaines catégories de la population qui y ont intérêts (la classe technologique).
      Il suffirait alors de s’extraire du champ d’influence culturel de cette classe technologique, pour lui opposer d’autres valeurs. Une forme de culture matérielle plus sobre, à rechercher dans le passé par exemple, qui malheureusement est difficilement détachable de formes sociales elles-mêmes antérieures, que l’on va finir par idéaliser pour cette raison qu’elles étaient liées à un état antérieur du développement technologique.

      Creuse citron dans "A propos de PMO et de la « question trans »" - un texte ne critiquant finalement pas vraiment le "Ceci n’est pas une femme de PMO" - écrit à propos des luttes trans :

      A les croire il n’y a rien d’autre dans leur lutte ; et effectivement on chercherait en vain sur leur site un texte d’analyse générale ou programmatique un tant soit peu conséquent, qui permettrait au moins d’avoir des positions claires à discuter.

      ... sans voir que le même constat peut être fait des texte anti-industriels. Comment leur reprocher plus qu’aux personnes trans luttant pour se faire accepter ? C’est justement cette attention (compréhensible et légitime pour moi) quant à cette fuite en avant technologique qui peut en devenir obsédante, et même malheureusement en faire une question identitaire au sens d’existentiel.
      C’est pourquoi à mon sens tous les milieux militants sont très rapidement problématiques. Leurs causes sont justes tant qu’elles permettent encore de se décentrer et d’écouter le souci des autres.

    • Notre critique de la technologie n’a pas pour but de tracer une ligne de démarcation entre « amis » et « ennemis » au sein de ceux qui sont dominés ( @touti ), (...)

      Effectivement c’était le sens de ma question « que faire des gens...? ». Que faire, dans une critique anti-industrielle se bornant à chercher des ennemis (la classe technologique de Garcia, les technocrates de PMO etc), des gens qui utilisent ou développent des technologies, qui ne le font pas par choix ou selon une idéologie technophile ?
      Comment tu peux assumer que le texte de PMO « Ceci n’est pas une femme » ne cherche pas à se faire des ennemis parmi les personnes dominées ? A moins que tu ne penses que les trans et les femmes ne sont pas des catégories dominées (comme le stipule PMO - cf. la citation plus haut) ?

  • Federico Corriente - Sur le passage de certains ultra-gauchistes à travers une assez courte unité de temps : les origines de la théorie de la communisation
    https://dndf.org/?p=21186

    Il y a encore un peu plus d’une décennie, même en France, très peu de gens connaissaient l’existence —et encore moins la pertinence— de groupes comme Négation, Le Mouvement Communiste ou Intervention Communiste, et encore moins auraient pu imaginer qu’ils avaient contribué à une « rupture dans la théorie de la révolution », comme le dit le titre de l’anthologie dans laquelle ils ont été republiés en 2003.

    Pour que ces groupes soient mieux connus, il a fallu que la crise de 2008 fasse émerger au niveau international un « courant communisateur » déjà clairement différencié de l’ancienne ultra-gauche française des années 1970, qui a sauvé de l’oubli ses ancêtres et précurseurs. Et c’est ce qui explique qu’un texte comme Théorie révolutionnaire et cycles historiques —dont l’une des thèses principales est précisément le sort des théories révolutionnaires en fonction de la période historique dans laquelle elles se trouvent— soit publié aujourd’hui en espagnol.

    #communisation #communisme #théorie

  • Sobre el paso de algunos ultraizquierdistas a través de una unidad de tiempo bastante corta: los orígenes de la teoría de la #comunización
    https://dndf.org/?p=21163

    Hasta hace poco más de una década, incluso en Francia, muy poca gente era consciente siquiera de la existencia —ya no digamos de la relevancia— de grupos como Négation, Le Voyou o Intervention Communiste, y menos gente aún habría podido imaginar que este y otros textos de la misma época habían contribuido a una «ruptura en la teoría revolucionaria», según reza el título de la antología en la que fueron reeditados en 2003.

    Para que tales grupos llegaran a ser mejor conocidos, fue preciso que la crisis de 2008 hiciera aparecer en el plano internacional una «corriente comunizadora» ya claramente delimitada de la antigua ultraizquierda francesa de los años ’70, que fue quien rescató del olvido a sus antepasados y precursores. Y es esto lo que explica, a su vez, que un texto como Teoría revolucionaria y ciclos históricos —una de cuyas principales tesis es precisamente la suerte que corren las teorías revolucionarias en función del período histórico en que se encuentran— vea ahora la luz en castellano.

    #communisation #communisme

  • How a Brazilian prison gang became an international criminal leviathan
    https://www.theguardian.com/world/2023/nov/11/pcc-brazil-drug-trade-gang

    But over the past five years, investigators say the PCC – which the US now calls one of the world’s most powerful organized crime groups – has morphed into an even more formidable force after forging lucrative alliances with partners ranging from Bolivian cocaine producers to Italian mafiosi. Today, the group boasts tens of thousands of members and has a growing portfolio of interests, including illegal goldmines in the Amazon. It controls one of South America’s most important trafficking routes – linking Bolivia and Brazil to Europe and Africa – and is partly responsible for a tsunami of cocaine that has brought car bombings, assassinations and gunfights to parts of Europe.

    “If someone is using cocaine in France, England or Spain there’s a very good chance it got there through the hands of the PCC,” said Lincoln Gakiya, a prosecutor from São Paulo’s organized crime taskforce, Gaeco, who estimates the group now makes $1bn a year – almost entirely from international trafficking.

    [...]

    “They start in this nightmarish situation and they gather up enough power to subdue all rivals. They become a kind of a leviathan and they take over and then they put in place a kind of social order, a peace, that makes everybody better off.

    “Of course, some people don’t like it,” Lessing added. “But for the average prisoner they are happy to be governed, just like the average citizen is happy that there is a state.”

    #Brazil #Brésil

  • Entretien avec Emilio Minassian : « Même dans les poubelles des capitalistes, il y a des divisions sociales »
    https://leserpentdemer.wordpress.com/2023/10/30/meme-dans-les-poubelles-des-capitalistes-il-y-a-des-divisi

    En ce sens, le terme « colonial » est quelque peu impropre pour désigner le rapport social qui a cours depuis le début des années 1990 en Israël-Palestine. Il a en outre le désavantage d’entériner une opposition entre deux formations nationales, qui sont en réalité produites et reproduites ensemble. Prolétaires palestiniens et israéliens sont les segmentations d’un même ensemble. Ce qui se joue depuis le 7 octobre doit être regardé comme une négociation par la violence entre le sous-traitant gazaoui et son employeur israélien. Cela doit en ce sens être nettement distingué de l’activité de lutte des prolétaires palestiniens, face à laquelle les sous-traitants du Hamas et de l’AP sont en première ligne. Elle qui n’a jamais cessé, mais à laquelle l’embrigadement nationaliste va porter un sale coup, en tout cas à Gaza.

    Au-delà de toute considération morale, le terme de « résistance », qui renvoie à l’imaginaire colonial, me semble impropre pour désigner l’opération militaire du 7 octobre : les intérêts du Hamas ne sont pas ceux des prolétaires, ils ne sont pas ceux – pour reprendre le vocable en vigueur – du « peuple palestinien ». Les prolétaires de Gaza, quel que soit le résultat de cette négociation, seront les grands sacrifiés – ils le sont déjà. Actuellement, si Israël se sentait pousser les ailes de se débarrasser de son sous-traitant, cela voudrait dire qu’il se sent les ailes de se débarrasser de ses prolétaires surnuméraires gazaouis. L’un ne peut aller sans l’autre.

    Mais d’un autre côté, je pense qu’on ne peut pas se passer d’une grille d’analyse basée sur le colonial.

    #Israël #Palestine

    • Je dirais que la première chose, c’est de considérer qu’il n’y a pas deux camps, l’un palestinien et l’autre israélien. Ces gens vivent dans un même #État et dans une même #économie. Au sein de ce même ensemble, disons israélo-palestinien – mais qui relève entièrement d’Israël –, les classes sociales non seulement s’inscrivent dans des différences de statuts juridiques sur la base de critères ethno-religieux, mais sont « zonées ». La bande de Gaza a progressivement été constituées en « réserve-prison » dans laquelle sont fixés deux millions de prolétaires renvoyés aux marges du capital israélien. Mais ce dernier demeure leur maître en dernier instance. Les Gazaouis utilisent la monnaie israélienne, consomment des marchandises israéliennes, ont des pièces d’identités émises par Israël.

      La « guerre » actuelle correspond en fait à une situation de #militarisation extrême de la #guerre_de_classe.

      Une « terre pour deux peuples », une telle grille de la situation en Israël-Palestine est aberrante. Nulle part dans le monde, la terre n’appartient aux peuples. Elle appartient aux propriétaires. Tout ça peut sembler très théorique, mais l’existence même des rapports sociaux viennent renvoyer cette idée des « camps » à ceux à qui elle appartient : les dirigeants.

      #Israël_Palestine #ethnicisation_de_la_force_de_travail #travailleurs_thaïlandais

  • Maria Mies, 1931-2023
    Fighting housewifisation and reclaiming our planet
    https://www.radicalphilosophy.com/obituary/maria-mies-1931-2023

    The first gift that Maria Mies leaves us is her understanding of capitalism as a global system reorganising life and production at once, experienced differently across the world economy, and centred on the home as the key patriarchal site of labour-surplus extraction and struggle. Mies is globally renowned for her book Patriarchy and Accumulation on a Global Scale: Women in the International Division of Labour, originally published by Zed in 1986, and for proposing, in the words of Silvia Federici, who wrote the forward to the latest 2014 edition, ‘a vision of world history centred on the “production of life” and the struggles against its exploitation’. Central to Mies’ thinking is the concept of housewifisation, that concerns the ways in which capitalism structures patriarchy by constructing women as housewives, homemakers and/or subordinate reproductive labourers, eventually projecting this disadvantage onto the labour market.

    #féminisme #communisme #feminism #communism

  • Entretien avec Leopoldina Fortunati : « La reconnaissance économique du travail domestique est restée un trou noir dans le débat politique »
    https://www.alterechos.be/seule-la-strategie-de-reconnaissance-economique-du-travail-menager-peut-e

    En effet. Mais le prix à payer pour acquérir cette liberté reste assez élevé. Notre revendication d’un salaire pour le travail ménager est née d’un positionnement féministe anticapitaliste dans un contexte de transformation sociale majeure, marqué par l’entrée des femmes sur le marché du travail. Seulement cette entrée s’est faite par la voie des emplois précaires, flexibles, de manière à leur permettre de concilier vie privée et vie professionnelle. Le travail domestique a continué et continue de les attendre dès qu’elles rentrent à la maison. Tout le poids de la famille a continué de peser sur leurs épaules. Sur le marché du travail, les femmes restent moins bien payées parce qu’elles sont obligées de faire du temps partiel, d’aménager leur carrière pour telle ou telle raison. L’Arcane a démontré, là aussi, les raisons structurelles de la « faiblesse » des femmes quand elles se retrouvent sur le marché du travail. Elles sont « condamnées » dans cette société capitaliste à la subordination au travers de métiers dévalorisés et de rythmes de travail pensés par et pour les hommes. Il suffit de voir le nombre de femmes qui arrivent à faire carrière. Quand il y a des enfants, elles doivent préférer des emplois moins bien payés, plus adaptés à leur réalité, proches du domicile, demandant peu de mobilité… Et, si elles se séparent, elles deviennent pauvres, immédiatement.

    #féminisme #communisme

  • « Femmes et subversion sociale » de Mariarosa Dalla Costa disponible en librairie !
    https://www.hobo-diffusion.com/catalogue/9782940426645-les-femmes-et-la-subversion-sociale-rupture

    Cette anthologie de textes clés déploie quarante années d’engagements politiques de l’une des militantes et théoriciennes féministes les plus influentes au monde. Mariarosa Dalla Costa pose une jonction entre féminisme et marxisme qui transcende le féminisme majoritaire des années 1970.

    Dans son célèbre manifeste de 1972, compris dans ce recueil, Dalla Costa propose l’une des premières articulations entre le travail domestique effectué par les femmes au sein de chaque foyer,et la contribution de ce travail, partie prenante de l’usine sociale, à l’économie productive. L’évolution de la famille est ici passée sous le crible d’une analyse dynamique des mouvements du capital, du fordisme des Trente Glorieuses à la restructuration néolibérale, ainsi que des luttes féministes qui lui sont associées.

    #féminisme #communisme #livres #édition

  • Mutiger Modernisierer – wie Karl Bürkli die Schweiz veränderte
    https://www.srf.ch/audio/kontext/mutiger-modernisierer-wie-karl-buerkli-die-schweiz-veraenderte?id=12468759

    Karl Bürkli begeistert sich für die Theorien des französischen Frühsozialisten Charles Fourier: Der entwickelt eine Utopie, die «Luxus für alle» verspricht.
    Vorreiter für die direkte Demokratie: Karl Bürkli ist der erste, der Initiative und Referendum zusammenbringt.
    1851 gründet Bürkli in Zürich den Konsumverein, eine Art Genossenschaft. Das Ziel: Die Menschen sollen günstig an Brot und andere Produkte kommen, ohne Zwischenhandel.
    Abenteuer in Texas: Mitte der 1850er-Jahre wandert Bürkli in die USA aus. Zusammen mit Gleichgesinnten will er dort die utopische Gesellschaft in die Tat umsetzen, von der Charles Fourier geträumt hatte.
    Bürkli eröffnet einen neuen Blick auf das 19. Jahrhundert. Viele meinen, vor allem liberale Politiker wie Alfred Escher hätten die Schweiz in dieser Zeit geprägt. Doch auch linksbürgerliche Kräfte und Sozialistinnen hinterliessen ihre Spuren.

    #Schweiz #Geschichte #Suisse #histoire

  • Die Affäre Conradi von 1923 – Ein Freispruch mit Folgen
    https://www.srf.ch/audio/zeitblende/die-affaere-conradi-von-1923-ein-freispruch-mit-folgen?id=12474195

    Offensichtlich ist nicht das Tötungsdelikt im Vordergrund des Prozesses gestanden, sondern die Russische Revolution und das Leid, das viele Russlandschweizerinnen und Russlandschweizer in deren Verlauf erlitten haben. Die junge Sowjetunion ist empört über den Freispruch Conradis und bricht ihre Beziehungen zur Schweiz ab. Erst nach dem Zweiten Weltkrieg entstehen wieder diplomatische Kontakte zwischen Bern und Moskau.
    Die «Zeitblende» thematisiert die Affäre-Conradi 100 Jahre nach dem aufsehenerregenden Mord. Wie kam es zu diesem Verbrechen und wie zum Freispruch? Warum schafft es die Schweiz erst mehr als 20 Jahre später, wieder einen Botschafter nach Moskau zu schicken? Diese und weitere Fragen erörtern die Historiker Thomas Bürgisser und Sacha Zala von der Forschungsgruppe Diplomatische Dokumente der Schweiz auf Grund von Quellen aus der Online-Datenbank Dodis.

    #Schweiz #UdSSR #Geschichte #Suisse #URSS #histoire