• L’usine Sanofi qui produit la Dépakine encore à l’origine de rejets toxiques hors-norme

    Hasard du calendrier, c’est aussi le 15 novembre qu’une première plainte a été déposée contre X pour mise en danger d’autrui par une riveraine de l’usine #Sanofi de Mourenx : Mélanie S., qui s’est confiée au Monde, n’a jamais pris de #Dépakine mais ses deux enfants présentent des troubles neurodéveloppementaux (autisme) similaires à ceux constatés chez les enfants exposés in utero. Elle travaille depuis 2011 dans un bureau situé à une cinquantaine de mètres de la cheminée de Sanofi. Deux jours après le dépôt de la plainte, le 17 novembre, Sanofi assurait au Monde avoir « entrepris un large programme d’investissements sur son installation de Mourenx, qui répond à toutes les prescriptions préfectorales en matière d’émissions ».

    « Contrairement à ce que prétend le groupe, ces nouveaux rejets toxiques sont la preuve que Sanofi n’a pas fait tout le nécessaire et continue à émettre dans l’atmosphère des substances dangereuses pour la santé de la population, réagit Marine Martin, la présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac), partie civile dans la procédure en cours. C’est pourquoi il est d’autant plus important que la justice aille au bout de son enquête sur les conséquences sanitaires de cette pollution. »
    « Incident grave »
    La CGT est également partie civile dans l’instruction ouverte en 2022. « Sanofi n’a pas informé les instances représentatives de cet incident grave, ce n’est pas normal, tonne Jean-Louis Peyren, coordinateur de la CGT chez Sanofi. Il ne faut pas s’étonner ensuite si les gens doutent de la bonne foi de Sanofi. » Contacté, le groupe pharmaceutique évoque un « évènement isolé et très bref lié à la dégradation des charbons actifs de l’unité de traitement à la suite des fortes intempéries qui ont touché la région les jours précédents ». « Les charbons ont été remplacés et les émissions en bromopropane sont redevenues conformes, permettant la reprise de la production après accord des autorités », indique-t-on de même source.

    Les filtres à charbon auraient été saturés à cause de problèmes d’étanchéité. Des explications qui ne convainquent pas la CGT : « Nous demandons des investigations pour lever les doutes sur ce qui a conduit à cet incident », commente Jean-Louis Peyren.

    Une plainte avait été déposée en 2018

    Elles laissent également dubitative la Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso), à l’origine la plainte en 2018 sur les rejets massifs de Sanofi qui a conduit la justice à ouvrir une enquête. « D’une part, ce n’est pas la première fois qu’il y a des intempéries avec de fortes pluies à Mourenx et Sanofi n’avait jamais mentionné un tel dysfonctionnement ; d’autre part, s’il y a un problème d’étanchéité sur les filtres qui laissent entrer de l’eau, cela signifie qu’en sortie ils laissent aussi passer des substances qu’ils sont censés bloquer », fait remarquer Patrick Mauboules, représentant la Sepanso au comité de suivi du site.

    Selon un rapport de l’inspection des installations classées de février, que Le Monde a pu consulter, le contrôle des eaux pluviales du site a également mis en évidence des dépassements des valeurs limites d’émission pour le valproate de sodium dans des prélèvements effectués fin 2021 et début 2022, en sortie de lagune, avant d’être rejeté dans le Gave. Contactée, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques n’a pas répondu à nos sollicitations.

    https://archive.is/5JTEZ

    #pollution

  • Le drame des enfants placés lâchés à leur majorité : « T’es qu’une enfant de l’aide sociale à l’enfance, arrête de viser trop loin »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/05/le-drame-des-enfants-places-laches-a-leur-majorite-t-es-qu-une-enfant-de-l-a

    L’arrivée des 18 ans rime, pour tous les adolescents placés, avec l’urgence de déterminer comment se lancer dans la vie adulte, eux qui sont contraints à faire le grand saut sans soutien familial.

    [...]

    Plus d’un tiers des jeunes sans domicile [et combien de détenus ? ndc] sont ainsi issus de l’ASE, notait une étude de la Fondation Abbé Pierre en 2019. Une proportion alarmante alors que les enfants placés ne représentent que 2 % de la population générale des mineurs.

    [...]

    Votée en 2022, la loi dite « Taquet » devait en finir avec ces « sorties sèches » de l’#ASE, rendant obligatoire l’accompagnement des jeunes de moins de 21 ans « sans ressources suffisantes ». Mais un an après, son application s’avère « peu efficiente », constatait un rapport du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ), en juin. Si le nombre de contrats jeunes majeurs [cet accompagnement individualisé éducatif et financier, parfois d’hébergement, qui peut être accordé par les départements aux majeurs sortant de l’ASE, sous condition de la constitution d’un « projet »] accordés progresse ces dernières années – ainsi, 35 000 jeunes adultes bénéficiaient d’une mesure de la protection de l’enfance, selon les derniers chiffres de 2021 –, les ruptures brutales d’accompagnement persistent et l’accès des jeunes concernés à leurs droits fondamentaux relève du « parcours du combattant », alerte ce rapport. Une grande disparité de prise en charge est aussi relevée selon les départements, avec des territoires où le contrat jeune majeur est « plus rare que l’or », de l’avis des intéressés.

    Face à ce constat sévère, la première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé, le 20 novembre, des actions de mentorat ainsi qu’un « coup de pouce financier » de 1 500 euros, versé automatiquement à 18 ans aux sortants de l’ASE. Les collectifs d’anciens enfants placés se sont dits « sidérés » par cette annonce : trop insuffisante à leurs yeux, mais qui impliquera surtout la suppression du « pécule », une somme à laquelle ces jeunes ont droit depuis 2016 à leur majorité. Constituée des allocations de rentrée scolaire mises chaque année sur un compte bloqué le temps de leur placement (et encore aujourd’hui pas toujours perçue ni réclamée, faute d’information), elle peut s’élever, pour certains, largement au-dessus de 1 500 euros. « On nous fait les poches ! », s’est insurgé Lyes Louffok, lui-même ancien enfant placé et auteur de Si les enfants votaient (Harper Collins, 2022).

    Dans le Doubs, Emilie Joly a seulement 19 ans lorsqu’elle reçoit une lettre lui annonçant sans sommation sa sortie de l’ASE et la fin de son #contrat_jeune_majeur, grâce auquel elle pouvait continuer à séjourner dans sa famille d’accueil. A l’ouverture du courrier, elle s’effondre dans les couloirs de son université. « La lettre stipulait seulement que je ne faisais plus partie de leurs effectifs, sans aucune explication. La première chose que je me suis dite, c’est : “Est-ce que j’ai même le droit de rentrer ce soir dans ma famille d’accueil ?” », raconte la jeune femme, cinq ans plus tard.

    A partir de là, Emilie se sent « totalement abandonnée ». L’étudiante, alors en DUT carrières sociales, doit déménager, malgré les réclamations de sa famille d’accueil, trouver un appartement sans aide de l’ASE, puis cumuler les petits jobs étudiants pour pouvoir continuer à financer ses études, en parallèle de sa bourse d’Etat. Le plus difficile, explique celle qui était placée depuis ses 6 mois, a surtout été de voir le lien rompu, du jour au lendemain, avec son éducatrice et la psychologue de l’ASE qui la suivait depuis petite. « J’ai fait une terrible dépression dans les semaines qui ont suivi et j’ai fini hospitalisée quelque temps. Tous mes projets, tous mes espoirs semblaient s’envoler », confie-t-elle.

    Mais même l’horizon des 21 ans prévu par la loi joue en réalité comme un couperet très précoce. « A ces jeunes, on demande d’être autonomes tout de suite : gérer très tôt et seuls la question du budget, l’enjeu des études ou du travail, les aléas du logement, des premiers impôts…, observe Marie Convert, cheffe de service chez Habitat Jeunes Montpellier, une structure de logements sociaux qui accueille des jeunes sortis de l’ASE. Tout cela plus vite que tous les autres. » L’accès à l’autonomie est de plus en plus tardif pour le reste des jeunes Français, qui quittent désormais le domicile familial vers 24 ans, selon les chiffres Eurostat pour l’année 2021.

    « Orientations subies »

    En regard, les jeunes passés par l’ASE doivent avancer à marche forcée, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. « La peur ne nous quitte jamais. Pas seulement à l’approche des 18 ou 21 ans, mais à chaque échéance de renouvellement, ou pas, de nos contrats jeune majeur, souvent proposés par tranches de six mois seulement », souligne Alissa Denissova, présidente de l’association d’entraide Repairs ! 44 destinée aux jeunes de l’ASE, à Nantes.

    Des « incertitudes » qui génèrent une « énorme pression », confie Romain, 19 ans. Après une mauvaise orientation à la fac, lui qui a grandi en village d’enfants – des ensembles de plusieurs maisons où sont accueillis des enfants placés – vient de commencer, à Lille, une formation de travailleur social, qui dure trois ans. Il en sera donc diplômé à 22 ans. « Sauf qu’à 21 ans tout s’arrête. Je ne sais déjà pas comment je ferai pour vivre la dernière année, alors il faut absolument que je réussisse chaque examen : je ne peux pas me permettre de redoubler en plus de ça », s’angoisse-t-il.

    [...]

    Tous ont intégré cette réalité : ils n’ont « pas le droit à l’erreur » ni au tâtonnement. Pressés par le temps et la nécessité de trouver rapidement un emploi et un logement – y compris parfois pour pouvoir prétendre aux dispositifs d’accompagnement de l’ASE une fois majeurs –, ces jeunes placés sont d’ailleurs massivement dirigés vers des formations courtes professionnalisantes, dès la fin du collège.
    « On ne leur laisse pas beaucoup de part de rêve », déplore Marie Convert. Ainsi, 40 % des adolescents placés se tournent vers un CAP, seulement 17 % vers un bac général (contre 51 % des jeunes de leur âge).

    https://archive.is/PkWlj

    #enfants_placés

  • Ah ben finalement on n’aura ni capteurs ni filtres dans nos écoles, parce la qualité de l’air c’est « rendu sans objet par la fin de la crise sanitaire ».

    Rapport relatif au décret n° 2023-1158 du 9 décembre 2023 portant annulation de crédits
    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048543280

    8. Une annulation de crédits hors titre 2 d’un montant de 20 907 063,00 € en AE et CP du programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale » de la mission « Enseignement scolaire », destiné au remboursement à Santé publique France (SPF) de crédits rendus sans objet par la fin de la crise sanitaire, initialement à destination d’achat de masques, matériels et capteurs CO2 pour les établissements scolaires et les personnels de l’éducation nationale ;

    Après, Macron pourra toujours dire qu’il n’avait pas totalement menti : ils avaient bien crédité 20 millions d’euros. Juste ils les ont pas dépensés.

  • n’a pas envie, vains dieux, elle n’a pas envie et pas la force d’être éveillée, pas envie et pas la force de sortir son corps du lit et sa tête du sable, pas envie et pas la force d’apercevoir quoi que ce soit du monde, de devoir toute une journée encore respirer des milliers de fois comme une débile, d’imposer à son muscle cardiaque ces vaines et invraisemblables quantités de sang à pomper — car oui, si les dictateuses n’ont pas de cœur elles ont quand même un muscle cardiaque, c’est un défaut de fabrication.

    Ce coup-ci la Garreau a carrément dépassé l’âge auquel on rêve de baignoires à portes et de monte-escaliers électriques : elle donnerait aujourd’hui son règne pour connaître le secret des ceusses qui parviennent à claboter durant leur sommeil.

  • fait partie de cette génération qui a déjà dormi dans des couvertures électriques (et puis pas de l’électricité de maintenant aux normes européennes, hein, non non ; avec des vrais fils à moitié dénudés et entortillés et sans retour à la terre), qui partait toute seule de nuit en autostop vers le Larzac pour y retrouver des gens qu’elle ne connaissait pas, qui ne prenait jamais le volant d’une automobile à moins de trois pétards et quatre grammes d’alcool dans le sang, qui faisait de la motocyclette sans casque et accrochée aux frusques d’un Blouson Noir, qui ne se lavait jamais les pognes avant de manger, qui se faisait sauter sans protection dans des squats remplis de seringues et qui bouffait tous les champignons qu’elle trouvait dans les prés « parce que dans le tas ce serait bien le diable s’il n’y en avait pas quelques uns d’hallucinogènes », ET QUI VA QUAND MÊME CREVER DE VIEILLESSE ET DE DÉSESPOIR.

    Alors pitié, hein, avec vos « principes de précaution » : gardez ces blablas pour les jeunes d’aujourd’hui et fichez la paix aux vioques avec ça.

    #MamieNicoleEstUneVieilleRéac.

  • Le 7 décembre 2023, une scène surréaliste s’est déroulée avec l’allumage de la première bougie de Hanouka au cœur du Palais de l’Élysée. Le Grand Rabbin de France, tout en prière, a orchestré la cérémonie en présence du président Macron. Cette scène contraste avec le déboulonnage de la statue de la Sainte Vierge et les interdictions de crèches.

    #Laïcité #Soutien_inconditionnel

  • vous donne de vos nouvelles afin que vous sachiez comment vous allez. Ah vous pouvez toujours essayer d’en trouver d’autres, des dictateuses attentionnées comme elle.

    (Mille demandes de pardon à feue madame Bretécher pour lui avoir honteusement détourné et abîmé ses « Frustrés » — ce qu’en réalité les abonné·e·s au présent flux SeenThis ne sont évidemment pas. Cher Lectorat, ne vous contentez pas de cet immodeste pillage pourtant perpétré à votre gloire : il FAUT absolument lire et relire la vraie Bretécher, qui était une déesse, qui éclatait d’intelligence et qui n’a commis QUE des chefs-d’œuvre.)

  • Des Malawites en quête de travail en Israël, « une chance », en dépit de la guerre
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/12/01/des-malawites-en-quete-de-travail-en-israel-une-chance-en-depit-de-la-guerre

    Des Malawites en quête de travail en Israël, « une chance », en dépit de la guerre
    Lilongwe a signé un accord avec Tel-Aviv « d’exportation de main-d’œuvre » alors que de nombreuses fermes israéliennes sont désertées depuis les attaques du Hamas début novembre.
    Ils considèrent ça comme une chance, malgré la guerre : au Malawi, pays d’Afrique australe parmi les plus pauvres de la planète, des centaines de jeunes font la queue, prêts à rejoindre Israël pour y travailler, avec l’espoir d’une vie meilleure. « C’est risqué, mais c’est mieux que de rester chez nous à ne rien faire », lâche à l’AFP une jeune femme de 24 ans, qui ne souhaite pas donner son nom. Comme elle, ils sont plusieurs centaines ce jour de novembre à attendre pour déposer leur candidature au départ, dans cet hôtel de la capitale, Lilongwe, transformé temporairement en centre de recrutement. Serrant contre elle une enveloppe marron contenant son dossier, elle raconte être au chômage depuis la fin de ses études, il y a trois ans : « Je prie pour que nous rentrions tous chez nous sains et saufs, mais c’est un risque que je prends. »
    Le Malawi, où près des trois quarts des 20 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté, mène un programme d’émigration ciblant les jeunes, pour leur permettre notamment de gagner des devises étrangères, dont le pays a désespérément besoin.
    Lilongwe a tissé des liens étroits avec Tel-Aviv au fil des années, alors que d’autres pays africains défendent plus radicalement les droits des Palestiniens. Par le passé, le pays a déjà envoyé en Israël des diplômés en agriculture. Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre, suivis de bombardements israéliens massifs sur Gaza en représailles, des milliers d’employés agricoles ont quitté les fermes en Israël, dépouillant ce secteur important de l’économie nationale d’une partie de sa main-d’œuvre. En plus de cet exode, quelque 350 000 Israéliens ont été appelés sous les drapeaux et les travailleurs palestiniens de Gaza ont vu leur permis de travail israélien révoqué après les attaques.
    « La vie est faite de hasard, on fait des paris. Parfois c’est bien de prendre des risques », philosophe Blessings Kanyimbo, un autre candidat. Mercredi soir, un avion a décollé pour Tel-Aviv. Un autre était déjà parti la semaine dernière, transportant plus de 200 jeunes hommes et femmes attirés par les promesses d’embauches dans les fermes désertées.Jusqu’à 5 000 Malawites pourraient ainsi être envoyés en Israël, selon les autorités. Les recrutements sont prévus jusqu’à fin janvier 2024. « La vie est dure au Malawi, de plus en plus. On ne voit pas le bout du tunnel », se lamente Graciam Banda, qui attend aussi patiemment dans la file. Ce commerçant de 30 ans dit gagner l’équivalent de 60 dollars (55 euros) par mois quand Israël lui promet un salaire mensuel de 1 500 dollars. « Je dois nourrir ma famille, payer mon loyer et m’occuper de tout le reste. Avec ce que je gagne ici, c’est impossible, calcule-t-il. Ce job, même à 6 800 km de là, c’est une chance pour moi. »
    L’opposition au Malawi a qualifié l’accord « d’exportation de main-d’œuvre » du gouvernement de « transaction diabolique » avec une région où la guerre a déjà fait des milliers de morts. Les organisations de défense des droits humains ont exigé que soient dévoilées les conditions exactes de l’accord avec Israël afin que les Malawites soient informés des risques qu’ils encourent. Mais le gouvernement rejette les critiques en bloc alors que des dizaines de travailleurs étrangers figuraient parmi les 239 personnes prises en otage par le Hamas, selon Israël.
    « Nos jeunes travaillent dans de nombreux pays comme le Qatar, les Emirats arabes unis, le Koweït, Israël et bien d’autres, a expliqué à l’AFP le ministre de l’information, Moses Kunkuyu. Tout peut arriver n’importe où, mais le même niveau de sécurité que celui accordé aux citoyens israéliens sera accordé aux citoyens malawites. » L’ambassadeur d’Israël au Malawi, Michael Lotem, a pour sa part assuré dans la presse locale qu’il s’agit d’un accord « gagnant-gagnant », arguant que les Malawites gagneront de l’argent et du savoir, tandis qu’Israël comblera en partie son déficit de main-d’œuvre. Les travailleurs malawites « ne vont pas à Gaza. Ils travailleront en Israël », a souligné M. Lotem, promettant : « Nous prendrons soin d’eux autant que nous prenons soin des Israéliens. »

    #Covid-19#migrant#migration#israel#malawi#gaza#travailleurmigrant#economie#recrutement#economie#agriculture

  • Sauver notre humanité des décombres de Gaza
    30 novembre 2023 Par Samah Jabr
    https://www.chroniquepalestine.com/sauver-notre-humanite-des-decombres-de-gaza

    Par Samah Jabr

    Mesdames et messieurs, chaque matin, nous nous réveillons et une nouvelle image atroce nous parvient de Gaza. Des chiens sauvages dévorant les cadavres de Gazaoui·es tué·es à l’hôpital Al-Shifa. Le corps d’un Palestinien attaché à une corde et traîné par un véhicule militaire israélien non loin de la plage Zikim. Des travailleurs et travailleuses palestiniennes forcées de se dénuder et torturées. Aujourd’hui, c’est la vidéo d’un tank israélien écrasant le cadavre d’un civil palestinien.

    Chères auditrices et auditeurs, je suis psychiatre clinicienne et travaille de longue date avec les professionnel·les de santé mentale de Gaza. Mais je ne suis pas ici pour vous parler de l’impact inimaginable d’un génocide sur la santé mentale des Palestinien·nes, ni pour faire du sumud palestinien une réalité romantique.
    Je suis ici pour vous avertir de l’effondrement imminent de notre sens commun d’humanité. (...)

    7 oct 23

  • n’ayant JAMAIS été enfant elle n’a évidemment pas su devenir adulte, et c’est ainsi qu’elle a végété dans une sorte d’adolescence sénile toute sa vie durant : elle en veut pour preuve que bien qu’ayant en théorie largement atteint l’âge auquel on peut lire des vrais livres, elle a passé toute une partie de son après-midi à (re)lire de vieilles bandes dessinées régressives et lénifiantes — et qui étaient néanmoins destinées à l’édification des jeunes des siècles passés.

    À bouquiner ces finalement très petites-bourgeoises histoires avec « du recul » on ne s’étonne guère de ce que le monde soit devenu ce qu’il est.

  • L’affaire Dupond-Moretti pour celles et ceux qui n’ont rien compris
    https://www.frustrationmagazine.fr/affaire-dupond-moretti

    Le traitement médiatique des #affaires judiciaires touchant des politiques français est largement incompréhensible : le plus souvent, l’historique n’est jamais ou très succinctement rappelé, seules des expressions juridiques absconses sont utilisées (« prise illégale d’intérêt », dans le cas Dupond-Moretti, ça veut dire quoi ?) de telle sorte que les ministres sortent doublement blanchis : […]

    #Décrypter_-_Politique_politicienne #dupond_moretti #justice_de_classe

  • Petite journée de merde. Ça faisait longtemps. Et c’est peanuts par rapport aux restes du monde.

    Mais quand même.

    Ça commence avec le gars de l’interphone qui ne vient pas du tout au RDV. Nous, on est au garde-à-vous dans l’appart’ bien ventilé, donc bien congelés, avec le chat qui gueule derrière une porte fermée. La matinée.
    À midi, le gestionnaire appelle pour savoir si on peut remettre ça.

    C’est cool, j’ai perdu la matinée, je peux pourrir l’après-midi, mais après la visio, merci.
    Le gars nous avait juste oubliés.
    Normal : je suis la meuf qui n’est jamais servie au bar ni au resto. Sauf pour l’addition. T’inquiète, là, je ne suis plus invisible, d’un coup.

    Ensuite, le gus annonce qu’il ne peut pas mettre 2 noms sur l’interphone.
    On est juste en 2023, gros. Il y a la collocation et les familles recomposées, mais on ne peut mettre qu’un nom par appart. Et puis, ce n’est pas comme si je n’avais pas été là pour la visite technique et comme si je n’avais pas bien précisé le cahier des charges : à savoir que la moitié des familles de l’immeuble ont de 2 à 3 noms de famille par appart.
    « Si, si, c’est possible, pas de problème, évidemment que c’est prévu ! ».

    C’est parce que je suis une meuf qu’on oublie les choses que je demande ou c’est la nouvelle normalité de promettre n’importe quoi et d’envoyer chier une fois le devis signé ?
    Je ne sais pas, je demande.

    L’Afghan ferme son petit resto ouvert il y a deux ans. C’était bon et soigné et même pas cher. Fallait pas. Ça va faire plaisir au fachistan local qui inonde la PQR de lamentations sur les « kebabs » qui envahissent les villes à la place de la bonne cuisine françaiaiaiaise.
    La dernière fois qu’on a tenté la bonne cuisine françaiaiaiaise, à la place d’un steak tartare, on a eu du minerai de viande en mousse rose aromatisée mais quand même facturé au prix du steak du matin coupé au couteau. Gastronomie classée au patrimoine de l’UNESCO… quelle pantalonnade ! Donc, oui, je pleure l’Afghan et sa famille qui ont tenté de faire proprement le job dans un pays de baltringues fachisantes.

    Et je pleure la petite chatte de la résidence qui chasse les rongeurs, qui prend le soleil sur le balcon de ma fille et qu’on a même retrouvée une paire de fois sur son oreiller, parce qu’on est bien classés dans le guide du chat intergalactique . Elle a traversé la rue une fois de trop et cette fois, ça devait être un de ces cons de fast and furious dont le gros des loisirs consiste à faire crisser ses pneus dans une ville qui dort.

    Pendant ce temps-là, c’est toujours la fin du monde, mais ça fait chier quand même.

  • est tellement peu superstitieuse qu’elle change l’ampoule électrique du cabinet de toilette en fredonnant « Alexandrie Alexandra ».

    D’ailleurs le Lectorat le plus fidèle se souviendra qu’il y a quelques années de cela elle avait failli faire fortune en créant une collection de tapis de salles de bains à l’effigie de Claude François. Si le projet ne s’était pas réalisé c’est seulement parce qu’elle elle est une THÉORICIENNE des choses de l’Univers, et qu’elle considère que toute mise en pratique ou application concrète est intrinsèquement vulgaire.

    « PENSER la vie, oui ; vivre non » ; telle semble être une des nombreuses devises qui ont jalonné son interminable existence.

  • n’a pas usurpé sa réputation de dictateuse cruelle et sanguinaire : elle a beau chercher tout au fond d’elle-même, elle ne parvient pas à ressentir la plus petite émotion en apprenant la disparition de Gérard Collomb.

    C’est quand même étrange.

  • s’assoupit en écoutant sur Arte Radio le « Bookmakers » consacré à Constance Debré. A-t-elle déjà confessé tout le bien qu’elle pense de cette écrivaine ? Oui, elle l’a déjà évoquée dans deux ou trois dazibaos — grâce aux outils de recherche de Facebook le Lectorat qui s’y intéresserait retrouvera sans peine.

    Bon, la prosatrice n’a pas la même voix que dans son imagination (d’ailleurs, depuis quand imagine-t-on la voix des gens qui écrivent des bouquins ?), elle l’aurait voulue plus dure, plus rocailleuse, mais qu’importe : le propos est tout à la fois sensé, blasé, chirurgical et désinvolte, la meuf au pedigree lourd comme un âne mort se définit elle-même comme « le Baron de Charlus option Sid Vicious » et tout à coup la vieille Garreau se rêve en Nancy Spungen.

    Multicentenaire et toujours des élans de midinette. Bah, après tout elle s’en fiche : le sommeil la guette, elle va s’endormir en compagnie d’une de ses auteuses contemporaines préférées.

    En conséquence de quoi elle prie pour périr cette nuit durant son sommeil.

    #JeNeSuisPasFolleVousSavez.

  • En marche vers le travail forcé - Le Numéro Zéro
    https://lenumerozero.info/En-marche-vers-le-travail-force-6542

    FRANCE
    Publié le 25 novembre 2023
    En marche vers le travail forcé

    Le projet de loi Plein Emploi, lequel au moment où on écrit n’a plus devant lui que l’obstacle éventuel d’une censure partielle par le Conseil Constitutionnel avant de pouvoir s’appliquer légalement, ne semble pas susciter de réaction à la hauteur de l’attaque inédite qu’il constitue pour le monde du travail et l’avenir du salariat en France.

    Concrètement, ce projet de loi va ouvrir la possibilité légale pour l’État de forcer des millions de personnes (pas seulement les allocataires du RSA, mais bien l’ensemble des chômeurs, précaires et bénéficiaires des minimas sociaux qui auront progressivement tous obligation de s’inscrire à la nouvelle entité France Travail sous peine de voir leurs allocations suspendues) à travailler en dehors du cadre légal du salariat tel que défini par le Code du travail.

    C’est donc d’abord un projet de guerre aux pauvres, destiné à les rendre encore plus pauvres.
    Travailler plus pour gagner moins, en quelque sorte.

    Rien que cela devrait suffire à ce que nous soyons des millions dans la rue, ou en grève reconductible, ou ….? Enfin, quelque chose, une réaction collective.
    Pour ceux qui croient encore dans le camp du salariat à l’existence d’un intérêt général, collectif, défendre d’abord et en priorité les droits des plus précaires devrait être comme un réflexe, une routine, une pratique non négociable quelles que soient les difficultés conjoncturelles ; une solidarité de bon sens, une des seules armes efficaces contre la logique de concurrence entre tous qu’on nous impose. L’histoire sociale des quarante dernières années en France et la dégradation continue des droits et conditions d’existence des chômeurs et précaires dans une relative indifférence montrent que malheureusement ce n’est plus une conviction largement partagée. Se montre donc aussi en creux, par son absence même, ce qu’il conviendrait de défendre en priorité pour se donner quelque chance d’inverser ce cours néfaste.

    Mais ce projet de loi est en même temps un projet de guerre au salariat.

    Comment appeler autrement ce qui permettra de faire travailler légalement des millions de gens en dehors de son cadre légal ? Ce qui ouvrira un formidable appel d’air pour pousser encore plus fort à sa dégradation (salaires, temps de travail, conditions de travail) ?

    Cela aussi devrait suffire pour que nous soyons des millions etc.

    Bon, être des millions ne suffit pas toujours, en tout cas être des millions dans la rue n’a pas suffi en 2023. Mais on n’a pas essayé depuis longtemps d’être des millions en grève reconductible en même temps pendant une durée indéfinie. On finit même par oublier que cela pourrait être possible. Pourtant la grève générale de Mai 68 n’a duré qu’environ 3 semaines, pendant que le mouvement sur les retraites de 2023 a duré six mois (pour une quinzaine de journées d’action officielles).

    Entre les deux on préférera toujours la version courte et rigolote : tant qu’à se faire bananer à la sortie, autant faire le truc pour de vrai en 2 ou 3 semaines et passer à autre chose après ; financièrement c’est à peu près kif kif, et surtout il en reste bien plus de belles choses à la sortie, des choses qui resserviront les fois d’après.
    Et au fond, quand on est las de l’activisme spectaculaire et stérile, qu’il soit syndical ou émeutier, c’est la seule perspective sérieuse de foutre en l’air le programme néolibéral, sa technologie avilissante, ses ritournelles de l’urgence et de la mobilisation permanentes qui contaminent jusqu’au camp de l’émancipation.

    Camarades salariés plus ou moins encore garantis, camarades syndicalistes, vous comptez vraiment attendre l’inauguration officielle du premier néo-camp de travail en France dans 10, 20 ou 50 ans (peu importe le moment précis, cela finira par arriver) par le Rassemblement National Écologique En Marche Pour Sauver La République Par Le Plein Emploi pour réellement commencer à vous inquiéter d’une disparition du salariat au profit d’une forme ou d’une autre de néo-servage ? L’abolition du salariat, la réalisation si longtemps attendue de la grande prophétie marxiste, la voilà qui se dessine enfin, dans le cadre du programme néolibéral : une sortie par le bas, aux conditions de l’adversaire. Au bout de tant de décennies d’échecs et de reculs, serait-ce trop demander qu’un syndicalisme un peu lucide et conséquent reconnaisse cet échec stratégique majeur, regarde en face son impuissance et en tire des leçons ?

    novembre 2023,
    Un idiot des confins.

  • a l’impression que ça se passe toujours un peu de la même manière, avec elle : elle essaie de se dépêcher de ne rien faire du tout afin de se dégager un peu de temps pour ne pas faire grand-chose, mais le fait est que dès qu’elle cesse d’être torpide elle s’endort.

    Il faudrait qu’elle trouve une méthode pour que sa prostration soit moins gourmande en énergie.

    #LaVieillesseEstUnNaufrage.

  • « Sanglier. Géographies d’un animal politique » de R. Mathevet et R. Bondon. – Émilie Dardenne – X
    https://twitter.com/dardenne_emilie/status/1725867862059802935

    J’ai lu avec beaucoup de plaisir et d’intérêt "Sanglier. Géographies d’un animal politique" de R. Mathevet et R. Bondon.

    Je partage quelques points saillants et extraits de ce livre qui propose une géographie du point de vue sanglier.

    Qu’avons-nous fait aux sangliers ? Et que nous font-ils ? D’après les auteurs, les sangliers ont été « cynégétiquement appropriés », c’est-à-dire que nous les appréhendons par la pratique de la chasse et pour la pérennité de cette dernière.

    Les auteurs ont choisi de se mettre à hauteur de sanglier en explorant d’une part, ce qu’il vit depuis son corps en mouvement, ce qui peut composer le quotidien de l’un d’entre eux dans un environnement désormais "trop humain" ; d’autre part, en observant le monde à travers les yeux des sangliers, tout en gardant des yeux humains, et ainsi en se demandant comment un sanglier explore son territoire, interagit avec ses congénères, communique et fait ses choix. Les auteurs essaient de ne pas séparer deux versants qui le sont bien souvent, entre une approche individualisée, proche des éthiques animales, et une approche collective, écosystémique, proche des éthiques environnementales.

    Les sangliers font des dégâts, ils ne dévient pas leur course lorsqu’un véhicule les rencontre. Mais que vivent-ils vraiment ? Comment existent-ils dans ces paysages si totalement anthropisés ? Il n’est pas facile de répondre à ces questions tant le discours sur les sangliers est façonné par les chasseurs, vétérinaires, épidémiologistes, gestionnaires d’espaces protégés, personnalités politiques. Les auteurs s’emploient, pour leur part, à regarder les sangliers, et à les dire autrement. Ils constituent donc une géographie du point de vue sanglier.

    L’espèce, jugée proliférante, ne pourrait, selon les chasseurs, gestionnaires d’espaces protégés, etc, être contrôlée autrement que par la chasse. Toutefois, les raisons de l’accroissement des sangliers laissent songeur et l’argumentaire cynégétique, peine à convaincre.

    Pourquoi ? Parce que les chasseurs nourrissent très souvent d’une main… Et régulent de l’autre ! Bien que l’agrainage soit encadré par la loi et seulement autorisé sous certaines conditions, il reste, dans les faits, une technique très répandue et étonnamment mal documentée. On atteint, comme bien souvent dans les relations anthropozoologiques, un paradoxe dont l’espèce humaine est responsable. Ici, les chasseurs, historiquement responsables, se retrouvent aussi les principaux gestionnaires d’une espèce qu’ils ont contribué à faire proliférer.

    Aujourd’hui, seulement 1,6 % de la population française pratique la chasse, contre 4,3 % en 1984. Plus urbains et plus âgés, les chasseurs résident de moins en moins sur leurs lieux de chasse. Ils sont plus souvent retraités, inactifs, cadres moyens ou supérieurs.

    « Pour beaucoup d’observateurs critiques, les solutions les plus évidentes consisteraient à revenir au plus près de conditions identifiées comme naturelles : ne plus nourrir, ni abreuver les animaux, ne plus réaliser de lâchers, encore moins d’effectuer des croisements entre les espèces sauvages et domestiques. »

    « la politisation du sanglier permet d’en faire un enjeu public, au-delà des instances du monde cynégétique. Cela donne aussi la possibilité d’envisager les dimensions éthiques, sociales, éthologiques de l’espèce, autant d’éléments souvent éclipsés par le discours biologique, technique, gestionnaire et, surtout, cynégétique. »

    « Le sanglier... est un animal dont l’altérité s’est dissoute, dont l’identité s’est réduite à une dimension cynégétique, laquelle a fait de l’assistance et de la violence de la battue des horizons indépassables. Politiser autrement les animaux est plus simple qu’il n’y paraît

    Lorsqu’on parle du sanglier comme une composante de la biodiversité et non plus comme un gibier ou nuisible, on crée du désordre dans l’ordre cynégétique établi. Lorsqu’on narre le parcours d’un individu, on dérange le discours porté par la biologie de la conservation. »

    Les auteurs concluent de façon critique, sur l’idée que le modèle économique dominant, qui ne cesse de fragiliser et de menacer les milieux que nous habitons et partageons, ne pourra être contré qu’en comprenant mieux les rapports humains/non-humains, de manière zoopolitique, et en considérant un faisceau de dominations que subissent conjointement les êtres humains, les autres animaux et la nature.

  • a du mal, vains dieux, elle a du mal... Elle est plongée dans un petit polar islandais mais en bonne franco-franchouillarde elle s’y perd entre les personnages aux prénoms remplis de signes diacritiques — les Óttar, les Ólöf, les Thórdís, les Páll ou les Jökull — et aux noms de famille se finissant tous en « -sson » ou en « -dóttir » (tiens, à propos, comment font-iels, les non-binaires, en Islande ?) : la vieille Garreau est obligée de prendre des notes durant sa lecture, sinon elle ne sait rapidement plus qui est qui.

    Mesdames et messieurs et autres les traducteurices, pourquoi lorsque vous traduisez un roman vous n’en profitez pas pour changer également les blases des personnages ? Des trucs normaux comme « Josette », « Raymonde », « Raoul » ou « Nicole » ça ferait grave viqueen et viking aussi, et ce serait tout de même plus simple à retenir !

    #MisèreDeMisèreDeMisère.

    • La « filiation » (fils de / fille de) : sous la forme « fils de ...., fils de ----, etc. » Dans ces filiations on utilise la forme ibn (اِبن [ibn], fils ou descendant [de]) en arabe classique, devenue ben (بن [bin]) en arabe dialectal2. Cette filiation peut remonter jusqu’à Adam d’après les traditionalistes.

      ben Abî Ibrâhîm Ishâq ben Yûsuf ben ʿAbd al-Mû’min (بن أبي إبراهيم اسحاق بن يوسف بن عبد المؤمن) : Fils d’Abû Ibrâhîm Ishâq, (petit-)fils de Yûsuf, (arrière petit-)fils d’ ʿAbd al-Mû’min
      Au féminin, on utilise bint (بنت, fille [de]) à la place de ben :

      Faḥda bint ʿĀṣṣī ben Kalīb ben Chouraym ach-chammarīy, en arabe الأميرة فهدة بنت العاصي بن كليب بن شريم الشمّري : Fahda fille de Assi fils de Kalib fils de Chouraym
      Dans certains cas le nom peut comporter une filiation sous forme de nom+ suffixe i :

      Idrissi
      Bouzidi
      Alaoui
      À noter qu’on cite toujours le père et non la mère, pour les fils comme pour les filles – à l’exception d’ ʿĪsā ibn Maryam (عيسى بن مريم, « Jésus fils de Marie »).

  • Et maintenant au tour du Sud de Gaza.

    #Gaza : L’armée israélienne appelle les habitants de certains quartiers de #Khan_Younès à évacuer | Moyen-Orient
    https://www.yenisafak.com/fr/international/gaza-larmee-israelienne-appelle-les-habitants-de-certains-quartiers-de-kh

    Le texte du communiqué a explicité l’avertissement : « Aux habitants des quartiers orientaux de Khan Younès, Al-Qarara, Khuza’a, Bani Suhaila et Abasan, pour votre sécurité, vous devez évacuer immédiatement votre lieu de résidence et vous rendre dans les abris connus ».

    Il convient de noter qu’il n’y a pas d’abris dans la bande de Gaza et qu’il n’y a aucun endroit sûr à cause des bombardements israéliens qui s’étendent sur toute la bande.

    L’armée a affirmé dans son message que « les actions du Hamas » l’obligeaient « à agir dans votre zone de résidence », sans fournir de plus amples précisions. La radio militaire a déclaré que des discussions se tiennent autour d’"une étape importante qui indique une expansion attendue des opérations de l’armée israélienne" vers le sud de la bande de Gaza.

    #génocide

  • Le Parisien t’explique pourquoi tu te sens un peu angoissé :
    https://www.leparisien.fr/meteo/meteo-il-na-jamais-autant-plus-en-lespace-de-26-jours-et-ce-nest-pas-fini

    Vous avez le moral en berne depuis mi-octobre ? La météo y est sûrement pour quelque chose.

    Donc nous à Montpellier, là il fait 23°, alors on n’a pas le moral en berne, limite on s’en fout de la guerre en Palestine, de l’inflation, du Covid long, de la fascisation du monde, de l’effondrement de la biodiversité et du réchauffement climatique.

  • rappelle quand même que de toute son Histoire, la Rance n’a été très vaguement « de gauche » qu’à cinq reprises — quelques très petits mois lors du Comité de salut public jusqu’à ce que Robespierre se fasse déglinguer la mâchoire, localement une poignée de semaines durant la Commune, le temps d’un ou deux étés avec le Front Popu, à travers un échantillon de mesures du CNR après-guerre et au tout tout tout début du premier septennat de Mitterrand (vains dieux, comme nous avions voulu y croire, nous avions même mis des culottes propres pour attendre l’arrivée de l’Armée rouge) : en cumulant ces différentes périodes ça doit faire une durée totale de quatre ou cinq ans de progressisme en quinze siècles d’existence (si toutefois l’on décide de faire coïncider la « naissance » de la France à la chute de l’Empire romain d’Occident), tout le reste du temps le pays fut aux mains des flics, des militaires, des curetons, des nobliaux, des nationalistes, des capitalistes et surtout des bourgeois(es) — les mêmes qui aujourd’hui ont des automobiles à piles et des maisons en vraies fausses pierres apparentes.

    Alors tenter de faire accroire que si tout va mal c’est parce qu’on a été de tous temps dirigé(e)s par des bolcheviques, c’est quand même fort de roquefort.

  • vous laisse deviner ce qu’il y avait de bon matin, sur les ondes d’Inter, la fréquence de la TSF qui colle des avertissements aux humoristes qui font des blagues ? Gagné, pour la 365e fois de l’année un petit « débat » pépouze, correct et policé entre un lepeno-macroniste et un macrono-lepeniste pour savoir si les immigré(e)s seraient mieux en esclaves dans la maçonnerie ou en chair à poissons. Personne ne les contrarie. Personne ne moufte. Personne ne les sort du studio à coups de lattes.

    Il n’y a plus que FIP et France Musique qui ne filent pas de l’urticaire.

  • « En une seconde, le rire de Chouraqui dit combien la situation de vengeance aveugle, dans laquelle est plongé Israël depuis le massacre du 7 octobre, est corruptrice ». Obsession du jour.
    Les deux blagues d’Elie Chouraqui
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/obsessions/les-deux-blagues-delie-chouraqui

    « C’est un bon communicant, hein ? Il communique bien, il parle bien à la caméra ». Elie Chouraqui, cinéaste franco-israélien, s’amuse bien. Il vient d’entendre le témoignage d’un habitant du camp gazaoui de Jabaliya, deux fois de suite bombardé par l’aviation israélienne, des dizaines de morts à chaque bombardement. Mais ce regard-caméra du témoin ! On ne la lui fait pas, à l’homme du métier.

    Ce rire. Ce rire obscène dit mieux que tout discours que les victimes sont « des animaux humains ». Qu’aucune de leurs douleurs ne peut être créditée de sincérité, ne mérite une seconde de gravité, même de façade. Exterminez-moi ces animaux, et qu’on n’en parle plus. Avec les morts palestiniens, il est autorisé de court-circuiter la phase des condoléances, de la compassion, du deuil, pour passer directement à la rigolade des pas dupes. Ce rire, en une seconde, dit combien la situation de vengeance aveugle, dans laquelle est plongé Israël depuis le massacre du 7 octobre, est corruptrice.

    Un marqueur de cette corruption, c’est ce rire de Elie Chouraqui, à 22 heures 52, le 1er novembre, sur le plateau de Darius Rochebin. Il n’est pas possible de rester indifférent à ce rire. Il est possible d’accepter l’idée que le Hamas communique professionnellement, que le Hamas est fourbe, que le Hamas est une marionnette de l’Iran. Il est possible, comme dans la suite du plateau, d’admettre de discuter l’idée que si Israël avait un vrai interlocuteur palestinien tout s’arrangerait (cf Mahmoud Abbas en Cisjordanie, où tout se passe à merveille, comme chacun sait, voir notre enquête). Il est possible d’explorer le champ argumentatif jusqu’au bout du bout, jusqu’à la limite de la limite. Il est possible, sans doute même inévitable, d’être de mauvaise foi, c’est la guerre après tout. Il est possible d’expliquer -voyez si je vais loin- qu’un bébé n’est pas un bébé, qu’un bébé attaquant n’est pas un bébé attaqué. Il n’est pas possible de rire, ni même d’avoir envie de rire devant un rescapé décrivant un bombardement Je peux réfuter un argument. Il est impossible de réfuter un rire.

    Un peu plus tard dans l’émission (à 23 heures 40), on rit encore. Des soldats juifs yéménites qui ont fait leur aliyah, dansent et chantent pour se moquer de leurs anciens compatriotes. Le plateau traduit leur tweet, en hésitant devant la traduction exacte : « on va vous botter le cul, vous éclater le cul ». On rit, et cette fois tous ensemble. Voyez ce montage de l’émission...

    • Sur le plateau de LCI, des témoignages sur les bombardements ayant touché le camp de réfugiés de Jabalya ont fait rire le réalisateur Elie Chouraqui. Un nouveau symbole de la déshumanisation médiatique des victimes palestiniennes.

      Alors que les massacres perpétrés par l’armée israélienne ne font que s’accentuer, le cynisme des soutiens de l’Etat d’Israël et de sa politique sioniste ne manquent pas de se faire remarquer sur les plateaux télé. Ce jeudi 2 novembre, un reportage sur la chaîne de LCI rapportant le témoignage de deux Palestiniens sur les bombardements à Jabalya, dans le nord de Gaza, a été diffusé.

      Un témoignage, plutôt rare sur une chaîne d’information française au vu du contexte médiatico-politique marqué par la criminalisation permanente de tout à soutien à la cause palestinienne, qui n’a pas manqué de faire rire l’écrivain franco-israélien Elie Chouraqui.

      Le premier palestinien raconte que [« les enfants et les femmes sont sous les décombres, nous n’avons aucun équipement pour les sortir de là. À l’heure qu’il est, ils sont déjà tous morts. » Le second rajoute que les bombardements ont été « un massacre, que le quartier entier a été rasé. Les gens sont venus s’abriter, ils ont été découpés en morceaux. L’armée israélienne n’a pas sorti une seule personne armée ou de militaire, toutes les personnes ici étaient des civils ».

      De quoi faire s’esclaffer Elie Charouqui, un réalisateur et cinéaste franco-israélien, qui a récemment sorti une tribune pour dénoncer une tribune de personnalités du monde de la culture appelant à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, à la libération de tous les otages détenus à Gaza, et au respect du droit international ».

      À la fin de la diffusion du reportage, le réalisateur ne peut s’empêcher de rire face à la situation et répond avec un sarcasme déconcertant que les deux Palestiniens sont de « bons communiquants » et « qu’ils parlent bien devant la caméra ». Cette nouvelle sortie pro-israélienne s’inscrit dans la droite lignée de la délégitimation médiatique des prises de position en faveur de la cause palestinienne, malgré le drame en cours qui a fait près de 9 000 morts palestiniens, dont 3760 enfants.

      Les propos de Elie Charouqui reflètent le large soutien de personnalités médiatiques à la campagne de mensonge et de fake news du gouvernement israélien, qui voudrait faire croire que les civils à Gaza se portent pour le mieux, où que tuer des civils par milliers est justifié.

      Alors qu’une campagne islamophobe bat son plein dans les médias, cette complaisance avec le massacre en cours doit être dénoncée haut et fort.

      https://www.revolutionpermanente.fr/C-est-des-bons-communicants-des-rires-face-aux-temoignages-de-P