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Féministe Antifasciste Antiraciste Curieuse

  • Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, convoquée par la police pour apologie du terrorisme
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/19/rima-hassan-candidate-lfi-aux-europeennes-convoquee-par-la-police-pour-apolo

    Ca vient de sortir...

    Après les annulations en série des conférences de Jean-Luc Mélenchon, l’interdiction d’une conférence sur la Palestine de La France insoumise à Lille, jeudi 18 avril, voilà Rima Hassan, candidate en septième position sur la liste aux européennes du mouvement, convoquée par la police pour apologie du terrorisme.

    Dans un courrier reçu vendredi 19 avril, la juriste franco-palestinienne se trouve convoquée le 30 avril « afin d’être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ». Des faits survenus, selon la police, entre le 5 novembre et le 1er décembre 2023, soit avant qu’elle ne soit candidate sur la liste de LFI.

    Pour son avocat, Vincent Brengarth, cette convocation, que Le Monde a pu consulter, « est proprement ahurissante. Elle criminalise les expressions de Rima Hassan alertant sur l’urgence de la situation à Gaza. Chacun voit bien qu’elle intervient en pleine campagne électorale et qu’elle vise à affaiblir Rima Hassan, dans un contexte de pressions multiples ». Contacté, le parquet n’a pas répondu à nos questions.

    « Confiante et prête à coopérer »

    Dans un texte transmis au Monde, Rima Hassan se dit « sereine, confiante et prête à coopérer pleinement avec les agents de la police judiciaire, en laquelle [elle a] pleinement confiance ».

    « Je saisis cette opportunité pour dire mon inquiétude du climat ambiant qui pèse sur les voix militantes et politiques sur le sujet palestinien », poursuit la candidate LFI, condamnant « les pressions politiques visant à compromettre [sa] liberté d’expression. Ces pressions menacent nos libertés et l’état de notre démocratie et interviennent surtout dans le cadre des élections européennes, un moment politique crucial pour l’avenir des Français ».

    En novembre, la militante des droits des Palestiniens avait notamment qualifié l’armée israélienne d’armée « la plus immorale du monde », au-dessus d’une photo de missiles israéliens lui étant apparemment dédicacés, sur X.

    Le 5 novembre, celle qui a longtemps été partisane d’un Etat binational écrivait aussi : « From the river to the sea. On veut libérer TOUS les Palestiniens. Ceux des camps, ceux de Gaza, ceux de Jérusalem, ceux de la Cisjordanie, ceux d’Israël et tous ceux de la diaspora. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra parler d’Etat palestinien, de peuple palestinien. Prétendre offrir un Etat palestinien sur une enclave qui de fait empêchera tous les Palestiniens de s’unir et de déterminer leur destin commun, c’est, je vous le dis d’avance, faire Gaza 2. » Tout en ayant reconnu le « mode opératoire terroriste » du Hamas et sa qualification comme groupe terroriste par l’Union européenne, la candidate aux européennes, cible de menaces de mort, concentre les critiques des adversaires politiques de LFI, qui lui reprochent d’attiser la haine d’Israël.

  • Le premier tribunal devait être gangréné par le wokisme. Heureusement la cour d’appel reconnaît un « droit de correction », parce que hein, si on ne peut plus cogner ses gamins quand c’est pour leur bien…
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/relaxe-dun-policier-accuse-de-violences-sur-ses-enfants-rehabiliter-un-dr

    Yves M., un ancien major de la police aux frontières poursuivi pour des violences sur son ex-femme et ses enfants, a été relaxé jeudi 18 avril lors de son procès en appel à Metz. En juillet 2023, en première instance, le policier avait été condamné par le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle) à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans ainsi que le retrait de l’autorité parentale.

    Dans l’arrêt prononcé jeudi par la cour d’appel de Metz, consulté par Libération, il est précisé, qu’un « droit de correction est reconnu aux parents et autorise actuellement le juge pénal à renoncer à sanctionner les auteurs de violence dès lors que celles-ci n’ont pas causé un dommage à l’enfant, qu’elles restent proportionnées au manquement commis et qu’elles ne présentent pas de caractère humiliant ». Aussi, les juges imputent les gestes dénoncés à « la personnalité décrite comme entière et forte » de Yves M.. Des formulations que conteste Me Jérôme Tiberi, avocat des deux enfants du policier, âgés aujourd’hui de 10 et 13 ans. Il annonce ce vendredi se pourvoir en cassation.

  • La marche du 21 avril contre le racisme interdite par la préfecture de police de Paris – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/la-marche-du-21-avril-contre-le-racisme-interdite-par-la-prefecture-de-po

    Craignant des troubles à l’ordre public et des slogans antisémites, Laurent Nuñez a interdit une marche « contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection des enfants », soutenue par des militants antiracistes, des mouvements de gauche et des familles de victimes de violences policières.

    Lutte contre le racisme ? « Antisémitisme !!! » qu’ils s’exclament tous en chœur, à l’extrême-droite !

    • Dictature : après les conférences pro-palestiniennes, l’interdiction de la marche contre le racisme à Paris
      https://contre-attaque.net/2024/04/19/dictature-apres-les-conferences-pro-palestiniennes-linterdiction-de-

      En 2020, Macron avait déclaré de façon provocante dans les médias : « essayez la dictature, et vous verrez », pour tourner en ridicule les personnes, de plus en plus nombreuses, qui dénoncent l’autoritarisme et les violences policières en France. Sous entendu, il y a pire ailleurs, alors taisez vous.

    • Le trib administratif a fait péter l’interdiction ; la manif devrait avoir lieu, heureusement.

      C’est un petit jeu qui amuse la préfecture ces histoires d’interdictions préventives ; faut dire que c’est toujours ça de pris question bâtons dans les roues.

    • Marche contre le racisme et l’islamophobie : « Nos enfants ne sont pas du gibier à flic ».
      par Dounia Dimou 22/04 BondyBlog
      https://www.bondyblog.fr/reportages/marche-contre-le-racisme-et-lislamophobie-nos-enfants-ne-sont-pas-du-gibie

      La marche annuelle contre le racisme et l’islamophobie s’est tenue dans le calme dimanche 21 avril à Paris. Et ce en dépit de l’interdiction qui a menacé ce rassemblement. La manifestation a réuni plus de 3 000 personnes, dont des parents inquiets, mais portés par l’espoir. Reportage de Dounia Dimou 22/04 BondyBlog

      Cette date du 21 avril est d’autant plus symbolique qu’il y a 22 ans jour pour jour, plus d’un million de personnes manifestaient contre la présence du Front National au second tour de la présidentielle. Et il y a 12 ans, jour pour jour, Amine Bentounsi, petit frère d’Amal Bentounsi, co-organisatrice de la marche, était tué par l’une des cinq balles tirées dans son dos par un policier, à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Après la mort de son frère, Amal Bentounsi crée le collectif “Urgence la police assassine”. Elle-même mère, la militante confie qu’elle est remplie d’espoir pour ses enfants et leur avenir grâce à la lutte collective. « Il y a quelques années, le fait de dire que la police assassine était inaudible pour les gens, maintenant ce n’est plus le cas. On est venus ici pour que nos enfants sachent qu’on les aime et qu’on ne va rien lâcher : il est inadmissible que le pays des droits de l’homme méprise autant sa jeunesse. »

  • Comme toujours, Allan BARTE a fort bien résumé le discours pétainiste de Gabriel Attal…


    https://www.francetvinfo.fr/societe/education/education-les-annonces-de-gabriel-attal-jugees-inutiles-voire-catastrop

    Éducation : les annonces de Gabriel Attal jugées inutiles voire « catastrophiques » par des avocats et des magistrats

    Le plan d’action présenté jeudi par Premier ministre pour lutter contre les violences impliquant des mineurs est « parfaitement populiste », affirme une avocate en Seine-Saint-Denis.

    Chez Meriem Ghenim, avocate au barreau de Seine-Saint-Denis, la surprise a laissé place à beaucoup de colère : « Ces annonces sont parfaitement populistes. En l’état actuel des textes, rappelle-t-elle, les mineurs sont déjà sanctionnés et peuvent prendre des sanctions extrêmement lourdes allant jusqu’à la prison . »...

  • Les Etats-Unis mettent leur veto à l’admission de la Palestine comme Etat membre de plein droit à l’ONU
    18 avril 2024 | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2024/04/1144941

    Le projet de résolution présenté par l’Algérie a reçu 12 voix pour, 1 voix contre (Etats-Unis) et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).

    Pour être adoptée, la résolution devait recueillir au moins 9 voix pour et il fallait qu’aucun membre permanent du Conseil n’utilise son veto. Les membres permanents sont la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, et la Russie.

    VOTES POUR Algérie, Chine, Corée du Sud, Equateur, France, Guyana, Japon, Malte, Mozambique, Russie, Sierra Léone, Slovénie.
    #ONU

  • Ces Françaises et Français de confession musulmane « bien installés » qui songent de plus en plus à émigrer
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/18/francais-de-confession-musulmane-la-tentation-du-depart_6228469_3224.html

    A leurs yeux, 2015 marque le début de la suspicion permanente « de la part des pouvoirs publics, au travail, dans certains cercles amicaux », décrit Ismail ; des injonctions à « s’exprimer contre, être contre », raconte Hanan Ben Rhouma, de Saphirnews ; « condamner dans la seconde haut et fort les attentats, les messages de haine sur les réseaux, le voile, l’Iran, le Hamas ou que sais-je encore », énumère Haroun, le banquier de Bordeaux ; et des justifications incessantes. Samir n’en revient pas : « J’ai été contraint de montrer à des gens des photos de ma femme en maillot de bain à la plage et de ma fille en train de faire de la gymnastique pour prouver que je n’étais pas un intégriste. Vous n’imaginez pas ce que c’est humiliant. »

    « Il y a une accélération des départs depuis 2015 avec une montée du sentiment de stigmatisation post-attentats, confirme le sociologue Julien Talpin. De nombreuses personnes avec qui nous avons échangé, plus de 70 %, évoquent des expériences de discriminations directes mais beaucoup parlent d’une atmosphère, d’une ambiance dégradée qui fait peser sur eux une pression permanente qui les pousse à faire attention à tout ce qu’ils font, ce qu’ils disent… »

    #musulmans #Arabes #racisme #exil #émigration

    • Samir a 39 ans, un master de sociologie en poche et quinze années de bons et loyaux services dans la fonction publique territoriale, dans le Nord. « J’y croyais à la réussite républicaine, martèle-t-il. J’avais tort, quoi que je fasse, ça n’est jamais assez. Mon nom est sorti dans la presse dans une affaire absurde de soupçons d’“entrisme communautaire” : quand on vit dans les banlieues, les gens pensent qu’on ne fait que foutre le bordel, et quand on en sort, on est suspecté de vouloir “infiltrer” la République. »

  • APPEL A TÉMOIGNAGES : Vous êtes parent et vous avez dû faire face à la délinquance de votre enfant, racontez-nous

    Alors, je m’appelle Éric DM, je préfère garder l’anonymat, mais mon petit con s’est fait gauler parce qu’il est trop idiot pour dessouder sa morue sans laisser de traces, ce qui la fout mal quand ton père est garde des sceaux.
    J’ai été dévasté par la connerie de ma progéniture. Heureusement, je peux me venger sur les parents pauvres, ça me réconforte beaucoup.

    https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/le-fils-d-eric-dupond-moretti-mis-en-examen-et-place-sous-controle-judi

    Je suis Valérie P. et mon gosse est un boulet camé. Bon, après, il suffit de gueuler au complot et de porter plainte contre ces fouille-merdes de journalistes qui ont oublié qui est le boss par ici.
    Plus de problème de RP à gérer que de mal.

    https://www.leparisien.fr/politique/arrestation-de-son-fils-pecresse-veut-savoir-qui-a-renseigne-les-journali

  • Des millions de cartes bancaires vont être bloquées à cause des JO : qui sera concerné ?
    https://www.journaldunet.com/patrimoine/finances-personnelles/1529773-hf1-cartes-bancaires-bloquees


    Il nous faudrait un mot dièse pour ces #JO_de_la_lose, parce que ça tourne au fertival et qu’il n’y aura jamais assez de pop corn pour contempler l’intégralité de ce naufrage.

    Je soupçonne l’autre sociopathe de chercher à déclencher la 3e guerre mondiale pour éviter l’humiliation planétaire qui s’annonce.

    Cette situation est due à l’exclusivité accordée à Visa, partenaire du Comité international olympique (CIO) depuis 1986. Nicolas Macé, directeur du programme Paris 2024 chez Visa, explique que « depuis la fondation de ce partenariat, l’exclusivité est en vigueur et Visa détient le monopole des paiements ». Cette pratique a été systématiquement appliquée lors de toutes les éditions des JO de ces 40 dernières années, à l’exception des Jeux d’hiver de Pékin en 2022 où les transactions en yuan numérique étaient acceptées.

    • Effectivement, le titre est bien putaclic. D’autant que même dans les lieux des JO où il y a cette exclusivité, les cartes non Visa ne seront pas « bloquées » : juste on ne pourra pas payer les trucs vendus par les JO avec une carte non VISA. Mais la carte n’est pas bloquée, au sens usuel où on ne peut plus du tout utiliser sa carte nulle part.

      Même la tournure « seront rendues inutilisables » me semble exagérée. La carte sera toujours utilisable, juste pas sur les terminaux de paiement utilisés par les JO. (D’ailleurs l’article indique que des tirettes seront installées sur site pour que les cartes non-Visa puissent tirer du liquide.)

  • Staatsumbau - Versammlungsrecht unter Beschuss
    https://www.jungewelt.de/artikel/473532.staatsumbau.html

    Nous sommes exposés à une transformation de l’état bourgeois démocratique en quelque chose de profondément répressif.

    Déjà aujourd’hui chaque association avec d’autres personnes, chaque pensée ouvertement critique à propos du système de plus en plus imtolérant peut nous conduire en prison. Les actes de violence contre les étrangers indésirables comme la militarisation de l’état et de la société sont l’expression de la même volonté de défendre son pouvoir contre les défis prévisibles et craints par la classe dominante.

    Pour le moment nous jouissons encore de quelques droits démocratiques. On essayera de nous les prendra avec l’extension des zones de guerre. Il faut se préparer à la guerre surtout si on y est pour rien.

    16.4.2024 von Arnold Schölzel - In der vergangenen Woche machte das EU-Parlament, dem die wichtigsten Eigenschaften eines Parlaments – Haushaltsrecht und Gesetzesinitiativen – abgehen, aus dem Asylrecht Makulatur. Wer Grundrechte abschafft, dem darf unterstellt werden, dass er generell Willkür an die Stelle des Rechts setzen will. Der zeitgenössische bürgerliche Staat tendiert dorthin, in DKP-Dokumenten wird das präzise als »reaktionär-militaristischer Staatsumbau« beschrieben. Beispiele: Das Wiederaufleben der »Schutzhaft«, die nicht mehr so heißt, in deutschen Polizeigesetzen des vergangenen Jahrzehnts oder die Erfindung der »Clankriminalität« durch Innenminister und ihre Dienste sind Symptome. Krisen machen die Sicherheitsapparate nervös, bei Anordnung von Kriegstüchtigkeit aber werden Grund- und Bürgerrechte zunächst fallweise aufgehoben. Da bleibt noch Spielraum für eine Notstandsordnung, die längst in Planung ist. Wenn das Militär pflicht- und neigungsgemäß bereits die Zertrümmerung strategischer Ziele in Russland mit TAURUS-Marschflugkörpern durchspielt, haben die Polizeipräsidenten sich Gedanken über die »Ordnung« im Hinterland zu machen.

    Ein Probelauf war am Freitag die deutsch-hauptstädtische Variante des Verbots einer Versammlung in geschlossenen Räumen: Der Palästina-Kongress wurde zunächst in einen Polizeikongress umgewandelt, woraufhin die sich in der Mehrheit sehenden Uniformierten das Ende der Veranstaltung beschlossen. Straftaten hatte es nach ihren Angaben nicht gegeben, Verbote für Videovorträge haben keine gesetzliche Grundlage, Strom- und andere Versorgung abzusperren war zuletzt als Variante israelischer Kriegführung gegen Palästinenser genutzt worden, das Einreiseverbot für irgendwelche Ausländer, zumal Nichtweiße, wurde allerdings schon im Januar zur Rosa-Luxemburg-Konferenz geprobt. Das ist noch ausbaufähig. Nach dem Asylabschaffungsbeschluss des EU-Parlaments stehen demnächst 120.000 Haftplätze für solche Leute zur Verfügung, da ist dann mehr Platz. Überm Eingang könnte »Humanität und Ordnung« stehen, der Gruß Annalena Baerbocks für Rechtlose an EU-Grenzen.

    In Brüssel klappt das alles nicht so wie im deutschen Osten: Da hebt ein Gericht das Versammlungsverbot gegen eine Konferenz von Ultrarechten, das ein Bürgermeister ausgesprochen hat, einfach auf. Kann in Berlin nicht passieren, wo seit einem halben Jahr fortgesetzt das Recht, für Solidarität mit Palästina einzutreten, eingeschränkt und ausgehebelt wird. Auch wenns schwerfällt: Gut, dass die Brüsseler Versammlung stattfinden durfte. Die Rednerliste besagt: Unappetitlich und peinlich sagten sich guten Tag – Hans-Georg Maaßen, Kardinal Gerhard Ludwig Müller, Gloria von Thurn und Taxis usw. Was ist ein Auftritt dieser bräunlichen Würstchen gegen die Lieferung eines TAURUS nach Kiew oder die Stationierung von 5.000 deutschen Soldaten an der russischen Grenze? Jedenfalls kein Staatsumbau.

    #Allemagne #Europe #démocratie #guerre

  • À pied, à vélo, en kayak, ces facteurs bénévoles font l’éloge de la lenteur
    https://reporterre.net/A-pied-a-velo-en-kayak-ces-facteurs-benevoles-font-l-eloge-de-la-lenteur

    Quelques principes retenus :
    – Notre proposition est un échange de service, une sorte de troc. « Je porte ton message, voire un petit colis, tu me garantis un prétexte à la balade ou au voyage, des rencontres enrichissantes, un peu de poésie et d’humanité. »
    – la relation s’établit entre un épistolier et un messager, il n’y a pas de contrat commercial, que de la poésie et une rencontre initiale nécessaire. N’importe quel cycliste où randonneur léger peut devenir messager, il n’y a pas de droits d’auteur sur ce concept.
    – Nous garantissons en échange, un délai improbable, une démarche non rentable qui n’affectera en aucune façon le PIB et le bilan carbone mais une méthode qui donnera du poids à ton message.
    – les courriers peuvent être locaux (distribution environ dans la quinzaine), moyen courrier (250km, six mois de délai), long courrier (un an)
    – l’épistolier a connu le messager par un événement, cette plate-forme, le bouche à oreille..

  • Peines contre les parents, internats : Attal s’en prend encore aux jeunes de quartiers populaires
    https://www.revolutionpermanente.fr/Peines-contre-les-parents-internats-Attal-s-en-prend-encore-aux


    Mais EDM, il n’a pas justement un gamin qui fait le con ? C’est ballot de se tirer ainsi une balle dans le pied. Ou alors, il faut lire en tout petit en bas : seulement pour les gens racisés ?

    Prétextant vouloir « restaurer la parentalité », le texte de loi cible dans un premier temps les parents de mineurs ayant commis des infractions à la loi. Éric Dupond-Moretti s’appuie notamment sur l’article 227-17 du Code pénal, qui punit les parents lorsqu’un mineur commet « plusieurs crimes ou délits ». Après avoir exhorté les parquets à utiliser ce dispositif, le garde des Sceaux se félicitait le 9 avril d’une hausse de condamnation des parents. « Plus de 310 condamnations ont été prononcées en un an. Cela fait une augmentation de 40%, depuis le premier trimestre 2023 », a-t-il ainsi proclamé à l’Assemblée nationale. L’article en question prévoit actuellement des peines allant jusqu’à deux ans de prison et 30 000€ d’amende, qui seraient alourdies par le projet de loi, allant jusqu’à « trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ».

  • Bettina Göring: „Über die Nazi-Zeit habe ich erst aus DDR-Geschichtsbüchern gelernt“
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/bettina-goering-ueber-die-nazi-zeit-habe-ich-erst-aus-ddr-geschicht

    Bettina Göring, 68, floh mit 13 von zu Hause und schloss sich der linken Szene an. Foto Benjamin Pritzkuleit

    17.4.2024 von Anja Reich - Hermann Görings Großnichte erzählt im Interview, wie in ihrer Familie NS-Verbrechen verschwiegen wurden. Und sagt, welcher Politiker sie heute an Göring erinnert.

    Bettina Göring wartet in der Tür eines Reihenhauses in Berlin-Zehlendorf. Es gehört einer Jugendfreundin, die sie und Görings Mann für ein paar Tage bei sich aufgenommen hat und während des Interviews mit dem Hund spazieren geht, um nicht zu stören.

    Die Großnichte des Naziverbrechers Hermann Göring trägt Hose, Bluse, eine blaue Brille, die grauen Haare im Nacken zusammengebunden. Ein in die Jahre gekommenes Hippie-Mädchen, das mit 13 von zu Hause flüchtete, nach Stationen in Südamerika, Indien und den USA in Thailand hängenblieb und nun nach Deutschland gekommen ist, um ihr Buch vorzustellen: „Der gute Onkel: Mein verdammtes deutsches Erbe“.

    Wie soll ich Sie ansprechen: Frau Göring, so, wie es auf Ihrem Buch steht? Oder mit dem Namen, der in Ihrer E-Mail-Adresse auftaucht?

    Sagen Sie Göring. Als ich das erste Mal heiratete, habe ich meinen Namen geändert, wegen der Familiengeschichte. Aber es funktioniert nicht so richtig, ich werde diese Geschichte nicht los.

    Es ist die Ihres Großonkels Hermann Göring, dem mächtigsten Nazi nach Adolf Hitler. Wie wäre es, wenn er hier säße, an diesem Tisch?

    Ich würde ihn fragen, ob er irgendwas bereut. Aber ich würde nicht erwarten, dass er es tut. Er hat ja auch bei den Nürnberger Prozessen gesagt, dass er nichts bereut.

    Und als Familienmensch, wie war er da? Ihr Buch trägt den Titel „Der gute Onkel“.

    Zu seiner Familie war er sehr nett. Meine Großmutter wurde von ihm nicht nur beschützt, sondern auch finanziell unterstützt. Er soll freundlich und charismatisch gewesen sein, weshalb er auch als Diplomat eingesetzt wurde. Kann man sich gar nicht vorstellen, wenn man sich seine Reden anhört – fürchterlich, wie er geschrien hat, die haben ja alle so geschrien.

    Privat hat er das nicht getan?

    Wir haben mal ein Video von einer Ostereiersuche mit der Familie gesehen. Da hat er mit großer Geste den lässigen, freundlichen Onkel gespielt. Jovial ist das Wort, das ihn als Familienmenschen wohl am besten beschreibt.

    Wo haben Sie die Aufnahme her?

    Auf YouTube gefunden, keine Ahnung, wer die darauf gestellt hat.

    Sie wurden 1956 geboren, zehn Jahre, nachdem Ihr Großonkel in Nürnberg zum Tode verurteilt wurde und sich mit einer Zyankali-Kapsel selbst getötet hat. Wann haben Sie zum ersten Mal gespürt, dass es da etwas Unheimliches gibt in Ihrer Familie?

    Ich war elf, wir wohnten in Wiesbaden, hatten gerade einen Fernseher bekommen, sahen eine Dokumentation über Auschwitz. Meine Oma war dabei, die Schwester von Hermann, Großmutti Ilse, wie alle sie nannten. Sie schrie: Alles Lüge, alles Lüge! Mein Bruder hat ihr einen Holzschuh an den Kopf geworfen.
    Bettina Göring ließ sich mit 30 sterilisieren.
    Bettina Göring ließ sich mit 30 sterilisieren.Benjamin Pritzkuleit

    War Ihnen da schon klar, dass Ihr Großonkel den Massenmord an den Juden befohlen hatte?

    Nein, 1968, mit zwölf, habe ich mich der Hippieszene angeschlossen, später der linken, sehr linken Szene, bin von zu Hause geflohen. In dieser Zeit habe ich angefangen, Bücher über die NS-Geschichte zu lesen. Die meisten waren aus der DDR.
    Bettina Göring: „Mein Geschichtslehrer war selbst Nazi gewesen“

    Aus der DDR? Was haben Sie denn in Ihrer Wiesbadener Schule über den Faschismus gelernt?

    Nichts, mein Geschichtslehrer war selber Nazi gewesen. Und in der Familie erzählte man sich immer nur, dass Onkel Hermann Flieger war, der Herr der Flieger, wie es hieß, dass man zu ihm aufschaute, sonst nichts. Bis 2005 wusste ich nicht einmal, dass er die Endlösung der Judenfrage unterschrieben hatte.

    Wie haben Sie das rausgefunden?

    Eine Australierin, Tochter von Holocaust-Überlebenden, warf es mir an den Kopf. Für den Dokumentarfilm „Bloodlines“ waren Angehörige von Opfern und Tätern zusammengebracht worden. Ich habe dann gleich noch mal angefangen, Geschichtsbücher zu lesen.

    Das hatte in den Büchern, die Sie kannten, nicht gestanden?

    Nein, es war auch kompliziert. Die Nazis haben den Mord an den Juden ja nicht so konkret befohlen. Reinhard Heydrich hatte das Dokument, in dem von der Endlösung die Rede war, 1941 vorgelegt und Hermann Göring hat es unterschrieben.

    Wie ging es Ihnen, als Sie das hörten?

    Es war furchtbar, schockierend.

    Sie sind ins Ausland gegangen, haben sich sterilisieren lassen, wollten keine Kinder bekommen. Hatten Sie Angst, das Böse könnte sich vererben?

    Dass ich mich sterilisieren ließ, hatte nicht direkt mit dem Göring-Onkel zu tun, das war eher ein praktischer Gedanke. Ich habe die Pille nicht gut vertragen und hatte mit 30 immer noch kein Bedürfnis, Mutter zu werden. Aber im Unterbewusstsein gab es sicher eine Ablehnung. Es muss ja auch einen Grund haben, warum gerade unsere Generation, die in den 50ern geboren wurde, so wenig Kinder bekommen hat, die folgende aber wieder mehr.
    NS-Kriegsverbrecher Hermann Göring beim Prozess in Nürnberg
    NS-Kriegsverbrecher Hermann Göring beim Prozess in NürnbergYevgeny Khaldei/Imago

    Jüdische Holocaust-Überlebende Ihrer Generation bekamen dagegen sehr viele Kinder.

    Ja, Israelis, die ich kennenlernte, konnten gar nicht verstehen, dass ich keine Kinder wollte. Eine hatte zehn, als Ausgleich dafür, dass ihre Familie ausgelöscht wurde.

    Was haben Sie sonst an Ihrem Leben geändert, nachdem Sie von der Rolle Ihres Großonkels im Holocaust erfahren haben?

    Ich habe zusammen mit einer Tochter von Holocaust-Überlebenden eine Therapiegruppe gegründet, verschiedene Methoden zur Verarbeitung der Traumata angewendet. Einmal bin ich sogar in die Psyche meines Onkels gegangen.
    „Ich habe gefühlt, wie es in ihm aussah: dunkel, kalt, halbtot“

    Bei einer Art Familienaufstellung?

    Ja, ich habe gefühlt, wie es in ihm aussah und es war sehr dunkel, kalt, halbtot. Als ob bei mir alles abstirbt, so fühlte es sich an. Erschreckend. Er muss ein Psychopath gewesen sein. Das ist das Schizophrene: wie er so kalt und doch für seine Familie menschlich bleiben konnte.

    Haben Sie herausgefunden, wie er so geworden ist, was ihn in seinem Leben geprägt hat?

    Ja, wir haben viel herausgefunden. Sein Vater kam aus einer reichen, angesehenen Familie, war von Bismarck als Diplomat in Ostafrika eingesetzt, gründete die deutsche Kolonie im heutigen Namibia, später war er in Haiti, reiste hin und her, ewig lange Schiffsreisen. Hermanns Mutter reiste mit, auch wenn sie gerade ein Kind geboren hatte. Den Hermann ließ sie bei einer Freundin zurück. Als er sie wiedersah, mit drei Jahren, sah er seine Mutter nicht mehr an. Hinzu kam, dass die Mutter eine Affäre mit Herman von Epenstein hatte, einem Halbjuden. Möglicherweise wurde mein Großonkel nach ihm benannt. Und er wurde seinetwegen auf der Schule gehänselt, als Judenfreund. Er musste sogar so ein Schild um den Hals tragen.
    Bettina Göring , Großnichte von Hermann Göring
    Bettina Göring , Großnichte von Hermann GöringBenjamin Pritzkuleit
    „Göring war immer der Größte, aber Hitler war war noch größer“

    Wann war das?

    1905, vor dem Ersten Weltkrieg. Der Hermann war als Schüler sehr rebellisch, schwer zu händeln, bis er in die Militärakademie kam. Die Strenge dort tat ihm gut. Was auch wichtig ist: Die Familie wollte, dass ein Held geboren wird, so steht es in den Tagebüchern, ein Held, der Deutschland rettet und so ein Scheiß. Er hat sich in dieser Rolle gesehen.

    Wie hat er Hitler kennengelernt?

    Im Ersten Weltkrieg war er Flieger. Nachdem die Luftwaffe verboten worden war und er nicht mehr fliegen konnte, wollte er eine Revolution, das System umstoßen, ist auf die Hitler-Gruppe gestoßen und sofort auf Hitler mit seiner magnetischen Persönlichkeit angesprungen. Göring war immer der Größte, aber der Führer war noch größer. Und Hitler hat erkannt, dass Göring die Sprache der Oberen spricht, sich in dieser Klasse gut auskennt.

    Hermann Göring war morphiumsüchtig. Wie kam es dazu?

    Beim Bierputsch 1923 bekam er eine Kugel ab, musste fliehen, wurde in Schweden in der Psychiatrie behandelt, in dieser Zeit begann er, Morphium zu nehmen.
    AfD verbieten? Martin Sellner ausweisen? Bei Adolf Hitler hat es nicht funktioniert

    Ärger mit dem Nazi aus Österreich: Wie die Versuche scheiterten, Adolf Hitler loszuwerden
    SPD

    06.02.2024
    Brüssel: Rechte NatCon-Konferenz verboten, Polizei blockiert Eingang

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    News

    gestern

    Die schwedischen Ärzte beschrieben ihn als „brutalen Hysteriker mit sehr schwachem Charakter“.

    Ja, er war verrückt und auf Drogen, wie die meisten Nazis. Pervitin, Kokain, Morphium. Die Drogen passen zu seinem Größenwahn. Erst in amerikanischer Haft machte er einen Entzug.

    Gab es im Leben von Hermann Göring einen Moment, wo er zweifelte, an sich und seinen Taten?

    Als er einmal drin war in dieser Maschinerie, war das nicht mehr möglich. Für ihn zählten nur Macht, Reichtum, Ämter und Titel ohne Ende.
    Waggons voll enteigneter Kunst nach Hause liefern lassen

    Gibt es einen heute lebenden Politiker, der Sie an Ihren Großonkel erinnert?

    Ja, Trump. Diese Gier. Diese unglaubliche Raffgier. Was der Göring-Onkel für Schätze angehäuft hat. Von den Juden. Aus Holland hat er sich ganze Waggons voll mit Kunst und Möbeln bringen lassen. Meine Oma hat auch einen Waggon bekommen.

    Das heißt, bei Ihnen zu Hause gab es auch noch Möbelstücke von enteigneten Juden?

    Ja, zwei, drei Stück. Ganz tolle Sachen. Als unsere Oma zu uns zog, fielen sie schon ein bisschen auseinander. Ein Sekretär aus Ebenholz mit 150 Handfiguren und Schubfächern. Das andere war ein flämischer Sternenschrank.

    Wo sind die Möbel heute?

    Mein Vater hat sie verkauft, beglich seine Schulden damit. Wir hatten zum Glück nichts mehr damit zu tun nach seinem Tod. Fotos und Ritterorden waren noch da. Wollte ich auch nichts mitzutun haben.

    Haben Sie Antisemitismus in Ihrer Familie wahrgenommen?

    Von meiner Mutti gar nicht. Mein Großvater mütterlicherseits war gegen die Nazis, hat für einen jüdischen Anwalt gearbeitet, der ihm geholfen hat mit der Anzahlung für sein Haus.

    Wusste Ihre Mutter, als sie Ihren Vater geheiratet hat, aus was für einer Familie er kommt?

    Ja, das ist ja das Verrückte. Obwohl diese Mutter-Familie gegen die Nazis war, hat es viel bedeutet, mit einem Göring verheiratet zu sein. Wegen der Klasse. Reiche Familie. Viele wichtige Ämter. Der Urgroßvater Ministerialrat, auch Bürgermeister gab es.

    War Ihnen da schon klar, dass Ihr Großonkel den Massenmord an den Juden befohlen hatte?

    Nein, 1968, mit zwölf, habe ich mich der Hippieszene angeschlossen, später der linken, sehr linken Szene, bin von zu Hause geflohen. In dieser Zeit habe ich angefangen, Bücher über die NS-Geschichte zu lesen. Die meisten waren aus der DDR.

    Aus der DDR? Was haben Sie denn in Ihrer Wiesbadener Schule über den Faschismus gelernt?

    Nichts, mein Geschichtslehrer war selber Nazi gewesen. Und in der Familie erzählte man sich immer nur, dass Onkel Hermann Flieger war, der Herr der Flieger, wie es hieß, dass man zu ihm aufschaute, sonst nichts. Bis 2005 wusste ich nicht einmal, dass er die Endlösung der Judenfrage unterschrieben hatte.

    Wie haben Sie das rausgefunden?

    Eine Australierin, Tochter von Holocaust-Überlebenden, warf es mir an den Kopf. Für den Dokumentarfilm „Bloodlines“ waren Angehörige von Opfern und Tätern zusammengebracht worden. Ich habe dann gleich noch mal angefangen, Geschichtsbücher zu lesen.

    Das hatte in den Büchern, die Sie kannten, nicht gestanden?

    Nein, es war auch kompliziert. Die Nazis haben den Mord an den Juden ja nicht so konkret befohlen. Reinhard Heydrich hatte das Dokument, in dem von der Endlösung die Rede war, 1941 vorgelegt und Hermann Göring hat es unterschrieben.

    Wie ging es Ihnen, als Sie das hörten?

    Es war furchtbar, schockierend.

    Sie sind ins Ausland gegangen, haben sich sterilisieren lassen, wollten keine Kinder bekommen. Hatten Sie Angst, das Böse könnte sich vererben?

    Dass ich mich sterilisieren ließ, hatte nicht direkt mit dem Göring-Onkel zu tun, das war eher ein praktischer Gedanke. Ich habe die Pille nicht gut vertragen und hatte mit 30 immer noch kein Bedürfnis, Mutter zu werden. Aber im Unterbewusstsein gab es sicher eine Ablehnung. Es muss ja auch einen Grund haben, warum gerade unsere Generation, die in den 50ern geboren wurde, so wenig Kinder bekommen hat, die folgende aber wieder mehr.

    Jüdische Holocaust-Überlebende Ihrer Generation bekamen dagegen sehr viele Kinder.

    Ja, Israelis, die ich kennenlernte, konnten gar nicht verstehen, dass ich keine Kinder wollte. Eine hatte zehn, als Ausgleich dafür, dass ihre Familie ausgelöscht wurde.

    Was haben Sie sonst an Ihrem Leben geändert, nachdem Sie von der Rolle Ihres Großonkels im Holocaust erfahren haben?

    Ich habe zusammen mit einer Tochter von Holocaust-Überlebenden eine Therapiegruppe gegründet, verschiedene Methoden zur Verarbeitung der Traumata angewendet. Einmal bin ich sogar in die Psyche meines Onkels gegangen.
    „Ich habe gefühlt, wie es in ihm aussah: dunkel, kalt, halbtot“

    Bei einer Art Familienaufstellung?

    Ja, ich habe gefühlt, wie es in ihm aussah und es war sehr dunkel, kalt, halbtot. Als ob bei mir alles abstirbt, so fühlte es sich an. Erschreckend. Er muss ein Psychopath gewesen sein. Das ist das Schizophrene: wie er so kalt und doch für seine Familie menschlich bleiben konnte.

    Haben Sie herausgefunden, wie er so geworden ist, was ihn in seinem Leben geprägt hat?

    Ja, wir haben viel herausgefunden. Sein Vater kam aus einer reichen, angesehenen Familie, war von Bismarck als Diplomat in Ostafrika eingesetzt, gründete die deutsche Kolonie im heutigen Namibia, später war er in Haiti, reiste hin und her, ewig lange Schiffsreisen. Hermanns Mutter reiste mit, auch wenn sie gerade ein Kind geboren hatte. Den Hermann ließ sie bei einer Freundin zurück. Als er sie wiedersah, mit drei Jahren, sah er seine Mutter nicht mehr an. Hinzu kam, dass die Mutter eine Affäre mit Herman von Epenstein hatte, einem Halbjuden. Möglicherweise wurde mein Großonkel nach ihm benannt. Und er wurde seinetwegen auf der Schule gehänselt, als Judenfreund. Er musste sogar so ein Schild um den Hals tragen.

    Wann war das?

    1905, vor dem Ersten Weltkrieg. Der Hermann war als Schüler sehr rebellisch, schwer zu händeln, bis er in die Militärakademie kam. Die Strenge dort tat ihm gut. Was auch wichtig ist: Die Familie wollte, dass ein Held geboren wird, so steht es in den Tagebüchern, ein Held, der Deutschland rettet und so ein Scheiß. Er hat sich in dieser Rolle gesehen.

    Wie hat er Hitler kennengelernt?

    Im Ersten Weltkrieg war er Flieger. Nachdem die Luftwaffe verboten worden war und er nicht mehr fliegen konnte, wollte er eine Revolution, das System umstoßen, ist auf die Hitler-Gruppe gestoßen und sofort auf Hitler mit seiner magnetischen Persönlichkeit angesprungen. Göring war immer der Größte, aber der Führer war noch größer. Und Hitler hat erkannt, dass Göring die Sprache der Oberen spricht, sich in dieser Klasse gut auskennt.

    Hermann Göring war morphiumsüchtig. Wie kam es dazu?

    Beim Bierputsch 1923 bekam er eine Kugel ab, musste fliehen, wurde in Schweden in der Psychiatrie behandelt, in dieser Zeit begann er, Morphium zu nehmen.

    Die schwedischen Ärzte beschrieben ihn als „brutalen Hysteriker mit sehr schwachem Charakter“.

    Ja, er war verrückt und auf Drogen, wie die meisten Nazis. Pervitin, Kokain, Morphium. Die Drogen passen zu seinem Größenwahn. Erst in amerikanischer Haft machte er einen Entzug.

    Gab es im Leben von Hermann Göring einen Moment, wo er zweifelte, an sich und seinen Taten?

    Als er einmal drin war in dieser Maschinerie, war das nicht mehr möglich. Für ihn zählten nur Macht, Reichtum, Ämter und Titel ohne Ende.
    Waggons voll enteigneter Kunst nach Hause liefern lassen

    Gibt es einen heute lebenden Politiker, der Sie an Ihren Großonkel erinnert?

    Ja, Trump. Diese Gier. Diese unglaubliche Raffgier. Was der Göring-Onkel für Schätze angehäuft hat. Von den Juden. Aus Holland hat er sich ganze Waggons voll mit Kunst und Möbeln bringen lassen. Meine Oma hat auch einen Waggon bekommen.

    Das heißt, bei Ihnen zu Hause gab es auch noch Möbelstücke von enteigneten Juden?

    Ja, zwei, drei Stück. Ganz tolle Sachen. Als unsere Oma zu uns zog, fielen sie schon ein bisschen auseinander. Ein Sekretär aus Ebenholz mit 150 Handfiguren und Schubfächern. Das andere war ein flämischer Sternenschrank.

    Wo sind die Möbel heute?

    Mein Vater hat sie verkauft, beglich seine Schulden damit. Wir hatten zum Glück nichts mehr damit zu tun nach seinem Tod. Fotos und Ritterorden waren noch da. Wollte ich auch nichts mitzutun haben.

    Haben Sie Antisemitismus in Ihrer Familie wahrgenommen?

    Von meiner Mutti gar nicht. Mein Großvater mütterlicherseits war gegen die Nazis, hat für einen jüdischen Anwalt gearbeitet, der ihm geholfen hat mit der Anzahlung für sein Haus.

    Wusste Ihre Mutter, als sie Ihren Vater geheiratet hat, aus was für einer Familie er kommt?

    Ja, das ist ja das Verrückte. Obwohl diese Mutter-Familie gegen die Nazis war, hat es viel bedeutet, mit einem Göring verheiratet zu sein. Wegen der Klasse. Reiche Familie. Viele wichtige Ämter. Der Urgroßvater Ministerialrat, auch Bürgermeister gab es.

    Sind Sie auch noch so erzogen worden, mit diesem Dünkel, etwas Besseres zu sein?

    Mein Bruder und ich haben sehr dagegen rebelliert, aber ich glaube, so ein bisschen ist er auch bei uns drin.

    Ist bei Ihren Begegnungen mit Angehörigen von Opfern mal jemand wütend geworden Ihnen gegenüber?

    In Israel sind Leute weinend zu mir gekommen, haben sich bedankt. Weil es bis dahin nie vorgekommen war, dass jemand sich bei ihnen entschuldigt hat. Aber eine Frau in meinem Alter konnte eine Entschuldigung von der Göring-Seite nicht akzeptieren. Sie hat ständig dazwischengerufen und musste vom israelischen Sicherheitspersonal rausgeführt werden.

    Und wie waren die Begegnungen mit Angehörigen anderer Nazi-Größen?

    Ich wurde mit Niklas Frank, Rainer Höss, Katrin Himmler und noch zwei anderen verlinkt. Aber persönlich getroffen habe ich nur Rainer Höss. Er wollte mich unbedingt kennenlernen, ist extra nach Wiesbaden gekommen und dann sind wir Kaffee trinken gegangen.

    Sie und der Enkel des Auschwitz-Kommandanten?

    Er hat die ganze Zeit geprahlt, wie viele jüdische Leute er kennt, mit welchem Ministerpräsidenten er per Du ist. Später wurde er als Hochstapler enttarnt. Er ist auch der Einzige, der seine Geschichte an die Israelis verkauft hat, der Geld wollte. Mir wäre das zuwider gewesen.

    Aber mit Ihrem Buch jetzt verdienen Sie Geld, oder?

    Ja, das hoffe ich zumindest. Da stecken zehn Jahre Arbeit drin. Die österreichische Journalistin Melissa Müller hat einen wesentlichen Anteil daran, sie hat die historischen Fakten zusammengetragen und wirklich viel herausgefunden, was ich noch nicht wusste.

    Was zum Beispiel?

    Dass meine Familie einen Deal mit einer jüdischen Familie gemacht hat, Galeristen, sehr vermögend. Sie wurden enteignet, konnten aber nach Südamerika gehen. Die Galerien und Gemälde wurden gegen eine Viehzucht in Venezuela, die einem Teil der Göring-Familie gehörte und nicht viel wert war, getauscht. Die Großmutti, meine Oma, ist zum Hermann gegangen, hat gesagt, die wollen raus. Der gute Onkel hat den Deal gemacht.

    Warum haben Sie so lange an dem Buch gearbeitet?

    Es war schwierig zu schreiben, aber auch zu verkaufen. Zu brisant, zu gefährlich, nicht gut genug geschrieben, hieß es. Eine Münchner Agentin, mit der wir uns getroffen haben, ist überhaupt nicht auf das Thema angesprungen. Der Droemer-Verlag hat dann gesagt, wir machen das.

    Wie ist es für Sie, es jetzt in Deutschland vorzustellen?

    Das Timing ist gut für meine Botschaft: Nie wieder.

    Sehen Sie Parallelen zu heute?

    Die Weimarer Zeit war viel schlimmer. Wir reisen ja viel herum und stellen immer wieder fest, wie gut es den Deutschen geht. Fahren Sie mal nach Thailand oder in arme Gegenden der USA! Aber die Verunsicherung ist ähnlich, die Leute wittern überall Lügen. Lügenpresse, den Begriff haben schon die Nazis verwendet. Zu sagen, alles, was wir nicht mögen, ist gleich eine Lüge. Sie lesen keine Zeitung mehr, sondern suchen in den sozialen Medien nach Positionen, die ihren ähnlich sind. Das hat oft etwas religiös Fanatisches. Die AfD nutzt das für sich aus.

    Also ist die Vergangenheit nicht vorbei für Sie?

    Die ist nie vorbei.

    –---

    Bettina Göring wurde 1956 in Wiesbaden geboren. Ihre Oma väterlicherseits war die Schwester von Hermann Göring, der 1941 den Befehl zum Völkermord an den europäischen Juden gab. Bettina Göring floh mit 13 aus dem Elternhaus, lebte in Südamerika, den USA und Thailand, arbeitet als Heilpraktikerin. Ihre Familiengeschichte arbeitete sie in Dokumentationen und Begegnungen mit jüdischen Überlebenden auf. Ihr Buch „Der gute Onkel: Mein verdammtes deutsches Erbe“ ist im Droemer-Verlag erschienen.

    #histoire #nazis #famille

  • 17.07.2022, Frontière franco-italienne : deux personnes sans-papiers renversées sur l’autoroute près de #Menton

    (pour archivage)

    Deux personnes, vraisemblablement migrantes, ont été renversées au bord de l’autoroute A8, près de Menton, à la frontière franco-italienne, dans la nuit de samedi à dimanche. Un homme a succombé à ses blessures sur les lieux de l’accident et une femme a été évacuée dans un état grave. Pour l’association Tous citoyens, la région est devenue « une zone de non-droit meurtrière ».

    Nouvelle victime à la frontière franco-italienne. Vers 1h du matin dimanche 17 juillet, deux personnes ont été renversées le long de l’autoroute A8 près de #Roquebrune-Cap-Martin, une des premières villes françaises depuis l’Italie voisine. Un homme a succombé à ses blessures sur les lieux de l’accident, tandis que la femme qui l’accompagnait a été transportée à l’hôpital dans un état grave, indique à InfoMigrants la préfecture des Alpes-Maritimes, confirmant une information de Nice matin. Les deux piétons auraient tenté de traverser les voies quand la voiture « circulant en direction de l’Italie » est arrivée dans cette zone peu éclairée.

    Selon le média local, les corps ont été retrouvés sans documents d’identité, laissant penser que ces personnes étaient entrées en France de manière illégale. « Cet accident [est] survenu dans un secteur où les passeurs déposent fréquemment des migrants », signale la préfecture.

    Une enquête a été ouverte pour identifier les deux exilés, qui « semblent assez jeunes », précise encore Nice matin.
    Des drames « évitables »

    David Nakache, président de l’association Tous citoyens, déplorent de son côté des drames qui « pourraient être évités » si « les autorités françaises respectaient la loi et le droit d’asile ».

    Sur le tronçon de 32 km allant du poste-frontière jusqu’à Nice, les migrants sont régulièrement interpellés par les forces de l’ordre et renvoyés manu militari côté italien, sans avoir la possibilité de déposer une demande de protection.

    Pour éviter d’être repérés et refoulés de l’autre côté de la frontière, les exilés se cachent et prennent tous les risques, au péril de leur vie. Ils montent sur le toit des trains, traversent la montagne ou empruntent des routes dangereuses, le plus souvent la nuit, pour échapper aux policiers et gendarmes. Pour David Nackache, cette région est devenue au fil des années « une zone de non-droit meurtrière ». Le militant réclame l’ouverture de voie légale pour les personnes cherchant à trouver refuge en France.

    Le dernier accident remonte à février, quand le corps carbonisé d’un homme avait été retrouvé sur le toit d’un train régional qui reliait la ville italienne de Vintimille à la France. Depuis 2015, au moins 30 personnes ont perdu la vie à la frontière franco-italienne, d’après les associations.

    Mais le chiffre pourrait être plus élevé car le nombre de morts n’est plus systématiquement recensé par les médias et les autorités. Certains décès passent ainsi en dehors des radars. David Nackache dénonce des drames qui se produisent désormais dans « l’indifférence générale » et qui « n’émeuvent plus personne ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/42033/frontiere-francoitalienne--deux-personnes-sanspapiers-renversees-sur-l

    #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #mort #décès #Alpes #Italie #France #frontières #Alpes_Maritimes
    #Roquebrune-Cap-Martin

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

  • Morts à la frontière #Italie-#France (frontière basse, donc #Vintimille)

    #frontière_sud-alpine #montagne #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #décès #morts #frontières #frontières

    –-

    Liste des morts à cette frontière entre 2016 et 2018, par Nous voulons des coquelicots :

    Depuis la fermeture de la frontière en juin 2015, de nombreux réfugiés ont péri en tentant de la franchir.

    9 septembre 2018 : le corps sans vie d’un migrant échoué à 3 mètres de profondeur a été repêché hier par la capitainerie du futur nouveau port de Vintimille.

    20 juin 2018 : Un migrant d’environ 35 ans a été trouvé, sans doute mort noyé, par des passants, sur le rivage à Vintimille.

    14/01/2018
    Un migrant qui pourrait être de nationalité Gambienne, a été retrouvé matin décédé par électrocution en gare de Menton (Alpes-Maritimes), sur le toit de la locomotive d’un train en provenance de Vintimille (Italie). Les pompiers sont intervenus vers 6h00 pour prendre en charge la victime, précise le service départemental d’incendie et de secours (SDIS), Il s’était allongé au niveau de la caténaire et a subi de ce fait un arceau électrique qui l’a brûlé par électrocution, précise la police. Trois détonations avaient été entendues par les passagers et le conducteur du train peu après le départ de Vintimille (Italie), des témoins apercevant aussi des flammes, mais l’arrêt n’a été possible qu’en gare de Menton.

    27/12/2017 : un jeune homme d’une vingtaine d’années, d’origine africaine, est retrouvé mort sur un talus de l’autoroute, après avoir chuté pendant son sommeil depuis la cabane abandonnée où il dormait en surplomb de l’A8 au niveau de Roquebrune-Cap-Martin.

    26/08/2017 : un homme de 25 ans est retrouvé électrocuté dans le compartiment technique du train venant de Vintimille.

    16/08/2017 : un homme Irakien de 36 ans, heurté par un train dans le tunnel de Peglia.

    12/07/2017 : un jeune Gambien de 23 ans, heurté par un camion sur la via Aurelia entre la frontière et Vintimille. Selon des témoins, il était seul et la police a indiqué qu’il avait été reconduit en Italie par la police française il y a quelques jours.

    13/06/2017 : un jeune soudanais âgé de 16 ans meurt noyé à Vintimille, dans la mer, à l’embouchure de la Roya.

    23/05/2017 : Un homme sénégalais est retrouvé électrocuté dans le compartiment technique du train venant de Vintimille.

    19/05/2017 : Un homme malien de 30 ans est électrocuté dans le compartiment technique du train venant de Vintimille.

    19/03/2016 : un homme africain, hébergé au camp géré par la Croix Rouge Italienne, tombe du Pas de la Mort. Son corps est retrouvé le 21 mars.

    17/02/2017 : un homme est électrocuté sur le toit du train venant de Vintimille. Il est retrouvé au centre de maintenance de Cannes La Bocca.

    05/02/2017 : Un jeune homme nord-africain, entre 20 et 25 ans, est percuté par un train dans le tunnel de Dogana.

    04/01/2017 : Mohammad Hani, Lybien de 26 ans, est percuté par un scooter à Vintimille.

    23/12/2016 : un jeune algérien d’environ 25 ans est percuté par un train à Latte.

    22/11/2016 : Alimonu Kingsley, Nigérian de 23 ans, se noie, emporté par la Roya.

    21/10/2016 : un jeune homme est percuté par une voiture sur l’autoroute A8.

    07/10/2016 : Milet, 17 ans et Erythréenne est percutée par un camion sur l’autoroute.

    06/09/2016 : un jeune homme d’origine africaine chute depuis le viaduc de Ste Agnès en tentant d’échapper aux forces de l’ordre.

    De nombreux autres migrants ont été blessés, parfois très gravement lors du passage de la frontière, et ont été accueillis dans des hôpitaux français et italiens.

    http://ademonice06.com/frontiere-de-dangers

    –-

    Article du 19 septembre 2017 qui fait la liste des 14 migrants morts à la frontière franco-italienne :

    Dans une indifférence coupable, les morts s’accumulent à la frontière franco-italienne

    Embarqués sur l’interminable route de l’exil, les migrants ne sont pas au bout de leurs peines à l’approche du territoire français. Pour tenter – vainement – de les dissuader de passer, rien ne leur est facilité par les autorités. Contraints à marcher de longues heures aux bord de routes dangereuses, à pratiquer des sentiers escarpés, à manger, boire et dormir au bord des rivières, certains migrants n’en sortent pas vivants. Officiellement, 14 sont morts à la frontière franco-italienne depuis septembre 2016. Et la liste, qui pourrait être encore plus lourde, continue de s’allonger.

    https://basta.media/Dans-une-indifference-coupable-les-morts-s-accumulent-a-la-frontiere-franco

    –------

    Una scia di sangue senza fine a Ventimiglia : almeno 26 stranieri morti in sei anni

    - 7 ottobre 2016: Milet Tesfamariam, 16 anni, eritrea, investita da un tir mentre camminava sull’autostrada, in una galleria poco dopo la barriera di Ventimiglia, direzione Francia
    – 21 ottobre 2016: Ali Ahmad, 18 anni, sudanese, investito da un furgone sul viadotto Saint-Agnès mentre camminava sull’A8.
    – 23 dicembre 2016: 25enne algerino investito e ucciso dal treno a Latte, Ventimiglia.
    – 4 gennaio 2017: Mohamed Hani, 26 anni, proveniente dalla Libia, muore travolto da uno scooter dopo essere saltato in strada da un recinzione del parco Roja, a Ventimiglia, dove era stato allestito un centro per l’accoglienza dei migranti.
    – 5 febbraio 2017: un giovane di circa 20 anni muore investito da un treno nel tunnel della dogana a Ventimiglia.
    – 17 febbraio 2017: un migrante muore folgorato sul tetto del treno partito da Ventimiglia e diretto a Cannes.
    – 21 marzo 2017: un migrante muore precipitando dal sentiero del Passo della Morte a Ventimiglia.
    – 19 maggio 2017: un 30enne del Mali muore folgorato nel compartimento tecnico di un treno francese, partito da Ventimiglia e diretto a Cannes. Pochi giorni dopo, il 23 maggio del 2017, un altro migrante farà la stessa fine.
    – 3 giugno 2017: un 25enne nigeriano muore annegato a Ventimiglia.
    – 13 giugno 2017: il 16enne sudanese Alfatehe Ahmed Bachire muore annegato davanti alla foce del Roja a Ventimiglia.
    – 12 luglio 2017: un 23enne del Gambia muore investito da un camion sull’Aurelia a Latte, Ventimiglia.
    – 16 agosto 2017: un 36enne iracheno muore investito da un treno a Peglia, Ventimiglia.
    – 26 agosto 2017: un giovane migrante muore folgorato sul treno partito da Ventimiglia e diretto in Francia.
    – 27 dicembre 2017: un migrante di circa 20 anni muore precipitando dal versante della montagna di Roquebrune.
    – 14 gennaio 2018: un 28enne del Gambia muore folgorato sul tetto del treno tra Ventimiglia e Mentone.
    – 20 giugno 2018: un migrante muore annegato nello specchio acqueo antistante Ventimiglia.
    – 9 settembre 2018: un migrante muore annegato a Ventimiglia.
    – 8 dicembre 2020: un migrante muore folgorato sul tetto del treno partito da Ventimiglia e diretto in Francia.
    –-> ce décès n’est pas dans mes données et je ne trouve aucune info sur internet
    – 27 maggio 2021: un 37enne pachistano viene trovato morto per strada a Roverino, Ventimiglia.
    – 3 giugno 2021: un giovane migrante muore annegato nei pressi della foce del fiume Roja a Ventimiglia: si stava lavando quando le onde e la corrente lo hanno portato al largo.
    – 29 settembre 2021: un 17enne bengalese muore folgorato sul tetto del treno partito dalla stazione di Ventimiglia e diretto a Nizza.
    – 30 ottobre 2021: un migrante muore precipitando da un dirupo del passo della morte a Ventimiglia.
    – 1 febbraio 2022: migrante morto folgorato sotto il pantografo del treno partito da Ventimiglia.
    – 2 marzo 2022: migrante muore sul tetto di un locomotore di un treno a Ventimiglia
    – 2 aprile 2022: due migranti muoiono travolti da un furgone sull’A10 all’altezza dell’area di servizio di Bordighera. Stavano attraversando la strada.

    –-----
    Liste des mort·es depuis 2015 :


    –-> différences par rapport à ma liste :
    – Kingsley Alimonu serait mort le 22/11/2016 et non pas le 23/12/2016 comme indiqué sur cette liste
    – la personne décédée le 05/02/2017 aurait été identifiée, il s’agirait de Tal Abdoul
    – la personne décédée le 17/02/2017 aurait été identifié, il s’agirait de Daouda Bah
    – la personne décédée le 21/03/2017 aurait été identifié, il s’agirait deAbderazake Jahyea
    – la personne décédée le 20/06/2018 a été enregistrée dans ma base de données comme décédée le 18/06/2018
    – les 8 cadavres retrouvés le 03/10/2020 ne sont probablement pas des migrants —> pas inclus dans ma base de données
    – Musa Balde a été ajouté dans ma base de données avec date de décès 22/05/2021 et non pas 23/05/2021
    – la personne décédée le 27/05/2021 a été identifiée comme Khan Shahzad. Je ne l’ai pas incluse dans ma base de données, avec comme explication « pas de franchissement de la frontière »
    – la personne décédée le 07/11/2021 a été enregistrée dans ma base de données comme décédée le 06/11/2021
    – la personne décédée le 27/11/2021 a été enregistrée dans ma base de données comme décédée le 26/11/2021
    – la personne décédée le 03/02/2022 a été enregistrée dans ma base de données comme décédée le 01/02/2022
    – selon ma base de données Ullah Rezwan Sheyzad serait décédé le 26/01/2022 et non pas le 01/02/2022

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    https://seenthis.net/messages/758646

    • 08.09.2018
      Ventimiglia: migrante travolto da un treno in località La Mortola. E’ vivo. Soccorsi in atto e traffico ferroviario bloccato

      Torna improvvisamente d’attualità la questione migranti a Ventimiglia. Dopo i due che ieri si sono arrampicati nelle rocce di ponte San Luigi, oggi un altro, cercando di varcare il confine è stato travolto da un treno Thello, in località #La_Mortola


      http://www.sanremonews.it/2018/09/08/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/ventimiglia-migrante-travolto-da-un-treno-in-localita-la-mortola-e-vivo-

    • 05.12.2018
      Ventimiglia: nuova tragedia dell’immigrazione, giovane rimane folgorato sul tetto di un treno diretto in Francia

      Il migrante si era sistemato sul tetto di un convoglio con la speranza di poter attraversare il confine. Ora è ricoverato in gravissime condizioni al centro grandi ustionati di Pisa.
      Ventimiglia: nuova tragedia dell’immigrazione, giovane rimane folgorato sul tetto di un treno diretto in Francia

      Un altro tentativo di passare il confine di Ventimiglia si è trasformato in tragedia. E’ accaduto ieri sera poco prima della mezzanotte, nei pressi della stazione ferroviaria della città frontaliera.

      Un giovane, del quale al momento non si conoscono le generalità e nemmeno la nazionalità, è salito sul tetto di un treno diretto in Francia ed è entrato in contatto con i cavi dell’alta tensione che alimentano i convogli, rimanendo folgorato.

      E’ subito scattato l’allarme e, sul posto è intervenuto il personale medico del 118, i Vigili del Fuoco, un’ambulanza e gli agenti della Polizia Ferroviaria. Il traffico ferroviario è stato anche momentaneamente sospeso per consentire i soccorsi del giovane immigrato.

      Le cure dei medici sono andate avanti per diversi minuti ed il giovane è sopravvissuto. Le sue condizioni, secondo i primi riscontri medici, sono gravissime ma è stato comunque deciso il trasporto immediato al centro grandi ustionati di Pisa, dove è arrivato in nottata.

      http://www.sanremonews.it/2018/12/05/mobile/leggi-notizia/argomenti/cronaca/articolo/ventimiglia-nuova-tragedia-dellimmigrazione-giovane-rimane-folgorato-sul

    • 07.10.2016
      Frontière italienne : une jeune migrante meurt sur l’autoroute A8

      Une jeune fille faisant partie d’un groupe de migrants qui tentaient de gagner la France depuis Vintimille en Italie est morte percutée par un poids-lourds sur l’autoroute A8 à la frontière franco-italienne. La victime est une Erythréenne de 17 ans, selon le site italien Riviera24.it, qui diffuse des images de l’intervention des secours après l’accident.

      « La victime est une femme à ma connaissance. Quatre autres personnes, des femmes, ont été hospitalisées en état de choc à Bordighera mais ne sont pas blessées », a indiqué la police italienne de Vintimille. Le drame s’est produit « au niveau du tunnel de la Giraude, côté italien, un poids-lourd a percuté un migrant », a-t-on précisé au centre opérationnel de la gendarmerie de Nice.

      Ils prennent tous les risques

      Début septembre, un jeune Africain avait été retrouvé mort sous un viaduc autoroutier près de Menton, dans le même secteur, et une enquête a été ouverte pour déterminer s’il a pu se tuer après avoir paniqué à la vue d’une patrouille de gendarmes et enjambé la glissière de sécurité.

      Vintimille est un cul-de-sac pour les migrants africains en route pour la France. L’Italie, notamment l’ONG catholique Caritas et la Croix-Rouge, continuent d’apporter une aide humanitaire. Les opérations de police se multiplient aussi.

      Les migrants prennent des risques importants pour gagner l’Hexagone, par la montagne, l’autoroute ou le train tout en tentant d’échapper aux contrôles. Plus de 24 000 migrants ont été interpellés depuis janvier dans les Alpes-Maritimes, selon le dernier décompte de la préfecture fin septembre.

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/frontiere-italienne-une-jeune-migrante-meurt-sur-l-autoroute-a8-07-10-201

    • C’était 1995...
      #Sospel : un mort, le Gisti seul coupable

      Traverser une frontière pour demander l’asile politique peut, aux termes de la convention de Genève, se faire sans titre de circulation ni de séjour. Ce n’est cependant pas sans risque. Un enfant l’a appris à ses dépens, en 1995 : il est mort sous les balles d’un policier. Accident ? Bavure ? Le policier a été acquitté. Le Gisti, qui avait dénoncé les excès de la surveillance aux frontières, a, lui, été condamné.
      Coups de feu mortels sur des demandeurs d’asile

      Il faisait beau sans doute, et la nuit devait être étoilée sur les Alpes quand, le 20 août 1995 vers 3h30 du matin, quarante-deux Tziganes du Monténégro (l’autre composante, avec la Serbie, de la République fédérale de Yougoslavie), dont dix-huit mineurs, franchissent la frontière franco-italienne dans quatre véhicules.

      Échappés d’une guerre que les accords de Dayton gèleront seulement dans quelques mois, enfin à l’abri de la ségrégation et des mauvais traitements qui frappent les Tziganes dans leur pays, peut-être goûtaient-ils les charmes d’une paisible nuit estivale de montagne. En faction sur le bord de la petite route sinueuse, près du col de Brouis, à une dizaine de kilomètres de l’Italie, deux policiers de la Direction centrale du contrôle de l’immigration et de la lutte contre l’emploi clandestin (Diccilec, ex-Police de l’air et des frontières) veillent. Les deux premiers véhicules des Tziganes — un Combi Volkswagen immatriculé aux Pays-Bas suivi d’une Passat immatriculée en ex-Yougoslavie — défilent devant les policiers sans s’arrêter. Le sous-brigadier Christian Carenco tire alors trois coups de son fusil à pompe sur l’arrière de la voiture. L’enquête établira qu’il fait feu « à environ 1,80 mètre de la Passat ». Une balle en caoutchouc d’abord, puis deux balles Brennecke utilisées pour la chasse aux sangliers. Ça doit encore sentir la poudre quand les deux derniers véhicules du convoi passent à leur tour sans être interceptés.

      Au petit matin, le médecin de Sospel, petite commune des environs, avertit la gendarmerie qu’on lui a amené un enfant ensanglanté. Il est mort de ses blessures. Todor Bogdanovic avait sept ans. Il dormait à l’arrière de la voiture visée.

      Sans un mot de regret, le préfet explique aussitôt que « le département [des Alpes-Maritimes] est un lieu de passage très fréquenté par les clandestins. Depuis le début de l’année, les policiers ont arrêté 120 passeurs, alors que 8 664 personnes en situation irrégulière, toutes nationalités confondues, ont été reconduites à la frontière ». Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes policiers. Ce que confirme le ministre de la justice de l’époque, Jacques Toubon, pour lequel le tir au fusil à pompe sur les Tziganes est « un travail qui a été fait par les policiers normalement ». Todor Bogdanovic a eu ce qu’il méritait.

      Tel n’est pas l’avis du Gisti. Au risque calculé de troubler la quiétude estivale, il ne peut tolérer que la mort du petit Todor passe inaperçue.

      Dès le 21 août, il publie un communiqué dans lequel il observe qu’à en croire les pouvoirs publics, « il paraît presque normal d’ouvrir le feu sur toute voiture qui ne s’arrêterait pas à l’occasion d’un contrôle ». « Assisterions-nous, en cette circonstance, s’interroge le Gisti, à l’éclosion d’une nouvelle pratique administrative autorisant parfois la DICCILEC et la police en général à abattre les étrangers supposés clandestins quand il ne se prêtent pas docilement à leur interpellation ? »

      Après avoir dénoncé les « trésors d’imagination » dépensés, de façon générale, par les douaniers, les policiers et les préfectures « pour éviter d’enregistrer les demandes d’asile présentées par des arrivants démunis de papiers » et observé que « la France compte moins de 20 000 exilés d’ex-Yougoslavie sur son territoire, alors que l’Allemagne en accueille plus de 350 000 », le Gisti se demande, pour finir : « La France ne fait-elle pas le jeu du gouvernement serbe en plaçant des snippers [sic] sur la route de leur exil ? ».

      Dans les heures qui suivent le drame, les Tziganes de Sospel manifestent la volonté de demander l’asile à la France.

      Ceci n’empêche pas l’administration de notifier des arrêtés de reconduite à la frontière (APRF) aux dix-huit adultes du groupe en invitant simplement l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) à examiner en urgence leur requête du statut de réfugié. Avec complaisance, l’Office se met au travail.

      Avant même d’avoir communiqué sa décision aux intéressés, le directeur de l’OFPRA fait savoir au tribunal administratif de Nice, qui s’en prévaut le 24 août pour refuser d’annuler les APRF, que les demandes d’asile seront rejetées, notamment parce que les Tziganes ne sont pas bosniaques mais serbes et que le Sandzac — leur région d’origine — ne serait pas affecté par la guerre. La belle affaire !

      Le Gisti n’a pas beaucoup de mal à retrouver un document tout frais (31 janvier 1995) du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), selon lequel « la situation des Musulmans du Sandzak n’a cessé de se détériorer au cours des six derniers mois [...]. Des rapports font état de torture », précise-t-il, avant de conclure que « le HCR continue de penser que l’éligibilité des demandeurs d’asile originaires du Kosovo et du Sandzak doit être évaluée au cas par cas » et qu’il y a « impérative nécessité » à procéder à « un examen très attentif des demandes individuelles au cours d’une procédure complète et équitable ».

      L’OFPRA n’en a que faire, pas plus que d’autres rapports, articles et témoignages édifiants que le Gisti se procure en quelques heures de recherches [1]. Les demandes d’asile sont rejetées, et les Tziganes refoulés en Italie. Le 26 août, le Gisti s’insurge contre cette exécution administrative dans un communique intitulé « Tous les dés étaient pipés », tandis que l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFÉ) constate « Un mort et dix-huit reconduits à la frontière : la dérive de la politique d’immigration ».

      De toute évidence, nous avons eu raison trop tôt puisque, le 2 juin 1997, le Conseil d’état annulera à la fois les APRF pour excès de pouvoir et le jugement du tribunal administratif de Nice.

      Sur le plan pénal, après une enquête menée par l’Inspection générale de la police nationale, le parquet a ouvert une information judiciaire qui a abouti, dès le 21 août 1995, à la mise en examen de Christian Carenco pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

      Juste après les faits, le procureur de la République adjoint de Nice avait déclaré : « on ne peut pas accréditer la thèse de la légitime défense sans réserve. Il y a présomption d’utilisation d’une arme à feu dans des conditions qui peuvent paraître anormales... D’après les premiers éléments de l’enquête de l’IGPN, il semble qu’il y a eu des coups de feu intempestifs ».

      Mais, six mois plus tard, le juge d’instruction conclut à un non-lieu. Saisie en appel, la chambre d’accusation d’Aix-en-Provence renvoie, quant à elle, le 18 décembre 1997, le policier devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes, tout en déclarant irrecevables les constitutions de parties civiles de la Cimade, de France Terre d’asile, de la Ligue des droits de l’homme et du Gisti, qui entendaient ainsi éviter l’enterrement de l’affaire [2].

      Christian Carenco s’étant pourvu en cassation contre son renvoi devant la cour d’assises, les associations ont également formé un pourvoi. Ces pourvois ont été rejetés par la Cour de cassation et l’affaire a été renvoyée devant la Cour d’assises.
      Plainte pour diffamation contre le Gisti

      Quant au Gisti, dont des extraits du communiqué ont été repris par l’Agence France Presse, il est poursuivi en diffamation. Le ministre de l’intérieur a, en effet, déposé plainte, le 5 septembre 1995, contre la présidente, responsable ès-qualités, pour diffamation publique envers une administration publique, estimant que les propos reproduits par l’AFP contiennent des allégations portant atteinte à l’honneur et à la considération de la police nationale.

      L’affaire vient devant la 17e Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, le 2 mai 1997. Henri Leclerc assure la défense de Danièle Lochak. Alfred Grosser est cité comme témoin.

      L’audience est l’occasion de refaire le procès de Sospel, mais aussi, de façon plus inattendue, d’entendre célébrer les louanges du Gisti, y compris par le représentant du ministère public, qui rend hommage au travail accompli par l’association, utile et nécessaire car civique, et qui reconnaît sa légitimité à intervenir dans cette histoire dramatique qu’on ne peut pas considérer comme un incident sans gravité.

      Le jugement reprend à son compte ces éloges : « le Gisti mène, pour la défense des droits de l’homme, une action salutaire et reconnue par tous et le soutien que cette association apporte particulièrement aux travailleurs immigrés et aux réfugiés est d’autant plus méritoire qu’il s’effectue, de nos jours, dans un climat politique et social difficile ».

      Le tribunal n’en estime pas moins que le délit de diffamation est constitué — par l’emploi des termes « purification ethnique » et « snipper » — et condamne la présidente du Gisti à 5 000 F d’amende.

      Les arguments de la défense n’ont donc pas été entendus. Ils consistaient, pour l’essentiel, à soutenir :

      que la police n’était mise en cause qu’indirectement par le communiqué, en tant qu’instrument d’une politique gouvernementale critiquable, de sorte que ses membres ne pouvaient se sentir diffamés ;

      que le caractère particulièrement dramatique et révoltant de l’affaire justifiait, de la part d’une organisation qui défend les droits de l’homme et entend alerter l’opinion publique lorsqu’ils sont violés, une expression particulièrement véhémente de son indignation ;

      que les poursuites reposaient sur un texte dont on pouvait se demander s’il était conforme à l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme qui n’admet de limites à la liberté d’expression que lorsque celles-ci sont nécessaires, dans une société démocratique, à la protection de la sécurité nationale, à la défense de l’ordre, ou à la réputation d’autrui.

      L’affaire est venue en appel devant la 11e Chambre des appels correctionnels en novembre 1997. La cour a confirmé le jugement de première instance mais a considéré « qu’eu égard aux circonstances de l’espèce il convient de faire une application particulièrement modérée de la loi » : elle a donc condamné la présidente du Gisti à 1 000 F d’amende avec sursis.

      https://www.gisti.org/spip.php?article3477

    • Septembre 2018: Ventimiglia, cadavere recuperato in mare vicino al porto: è di un migrante

      Ventimiglia. Il corpo senza vita di un migrante, probabilmente di origine nordafricana, è stato recuperato ieri pomeriggio dalla Capitaneria di Porto sulla parte esterna della diga foranea del costruendo porto di Ventimiglia. Il cadavere si trovava incagliato tra gli scogli a circa 3 metri di profondità.

      Il migrante, di cui al momento non si conosce ancora l’identità, sarebbe morto annegato, probabilmente dopo una caduta dalla diga. Al momento è esclusa l’ipotesi di morte violenta. Sulla base di una prima ispezione del corpo, compiuta ieri dal medico legale, il pm ha infatti liberato la salma, ritenendo più probabile che il migrante sia scivolato in acqua accidentalmente.

      A dare l’allarme è stato il bagnino di un vicino stabilimento balneare che, a bordo di una piccola imbarcazione, ha avvistato il corpo sul fondale intorno alle 13 di ieri e avvertito la capitaneria. Quando il cadavere è stato recuperato, era ancora in rigor mortis: segno che il decesso era avvenuto da poco tempo. La vittima indossava ancora i vestiti, ma non aveva documenti. Il corpo si trova ora all’obitorio di Bordighera.

      https://www.riviera24.it/2018/09/ventimiglia-cadavere-recuperato-in-mare-vicino-al-porto-e-di-un-migrante-5

    • #Khan_Shahzad, 27_mai_2021

      #Khan_Shahzad, 37enne pakistano trovato senza vita all’uscita del Lidl a #Roverino.

      –-> Information reçue par Daniela Trucco e présente sur la page FB des Giovani Democratici de Imperia:
      https://www.facebook.com/GDImperia/posts/1814525028755796

      –-
      E’ un mendicante pachistano l’uomo trovato morto davanti la Lidl a Ventimiglia

      E’ un mendicante pachistano di 37 anni l’uomo trovato morto, stamattina, davanti al supermercato Lidl di Roverino, a Ventimiglia. E’ quanto emerge dall’identificazione della vittima. All’origine del decesso ci sarebbero cause naturali, nessun segno di violenza apparente. A trovare il corpo è stata la polizia locale della città di confine, mentre con il sindaco Gaetano Scullino stava effettuando un sopralluogo per i nuovi asfalti. L’uomo sembrava che dormisse e, invece, era deceduto. Sul posto anche il medico legale. A scopo cautelativo è stata disposta l’autopsia.

      https://primalariviera.it/cronaca/e-un-mendicante-pachistano-luomo-trovato-morto-davanti-la-lidl-a-vent

    • Janvier 2018: Ventimiglia, migrante muore folgorato sul tetto di un locomotore

      Il cadavere di un uomo è stato ritrovato sul tetto di un locomotore nei pressi della stazione ferroviaria di Mentone, in Francia, a poca distanza dal confine italiano. Secondo le prime ricostruzioni potrebbe trattarsi di un migrante che in mattinata avrebbe cercato di passare il confine aggrappandosi al pantografo che trasmette energia elettrica al treno, rimanendo folgorato. Il convoglio, francese della società Sncf, era partito da Ventimiglia in direzione della Francia. Per permettere lo svolgimento dei rilievi la circolazione ferroviaria è stata sospesa per circa 2 ore. Quello di oggi è il quinto caso registrato dall’inizio del 2017 di migranti che sono deceduti nel tentativo di oltrepassare il confine da Ventimiglia alla Francia.

      http://www.ilmessaggero.it/primopiano/cronaca/ventimiglia_migrante_muore_folgorato_sul_tetto_di_un_locomotore-3483766

    • 04.02.2024 : suicide de #Ousmane_Sylla dans le CPR de #Ponte_Galeria à #Rome

      –-> Vu que Ousmane a été arrêté à Vintimille pour l’amener dans un centre de détention administrative dans le Sud de l’Italie et que, selon les informations que j’ai récolté à la frontière Vintimille-Menton, il avait l’intention de se rendre en France, j’ai décidé de l’inclure dans les cas des personnes décédées à la #frontière_sud-alpine.

      https://seenthis.net/messages/1049710

  • Course poursuite entre #Sospel et #Nice : la personne blessée par le tir d’un policier est décédée (16 juin 2022)

    Une personne est décédée jeudi 16 juin après avoir été atteinte par le tir d’un policier qui a tenté de stopper la fourgonnette avec laquelle des passeurs venaient de forcer un barrage depuis l’Italie, quatre autres migrants à leur bord.

    (#paywall)
    https://www.nicematin.com/faits-divers/course-poursuite-entre-sospel-et-nice-la-personne-blessee-par-le-tir-dun-

    #Italie #France #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #frontières #décès #mort #mourir_aux_frontières #Vintimille

    #Omar_El-Khoury #Omar_Elkhouli
    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Nice : un migrant blessé par #balles lors d’une #course_poursuite de 40 kilomètres avec la police

      Le conducteur du fourgon qui transportait les deux migrants blessés cette nuit lors d’une poursuite avec la police, est en fuite ainsi que deux autres passagers.

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      Précision : dans une précédente version de cet article, nous indiquions que deux migrants avaient été blessés par balles. Mais, si les deux ont été pris en charge, seul un migrant a été touché par les tirs, l’autre a été victime d’un malaise.
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      Une personne a été blessée par balles dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 juin à l’issue d’une course poursuite avec la #police à Nice dans le quartier des #Moulins (Alpes-Maritimes), selon une source policière révélée par franceinfo. Touchée à la tête, elle est hospitalisée dans un état grave, précise le procureur de la République de Nice dans un communiqué.

      Il s’agit d’un migrant âgé de 35 ans et de nationalité égyptienne. Il faisait partie des passagers d’une camionette frigorifique qui a foncé sur des policiers. Avec lui, quatre autres migrants ont été interpellés. L’un d’eux a été pris en charge également, victime d’un malaise, selon des précisions apportées par France Bleu Azur. L’IGPN est saisie, a-t-on appris de source judiciaire. Trois hommes, dont le conducteur, sont en fuite.

      Selon les informations de franceinfo, tout a commencé vers deux heures du matin, lors d’une opération conjointe de police franco-italienne à la frontière sur la commune de Sospel (Alpes-Maritimes) à la frontière italienne. Le fourgon transportait cinq migrants, plus trois personnes dont le conducteur, a-t-on appris de source judiciaire. Le véhicule a d’abord refusé d’obtempérer au contrôle de la police. Une course poursuite de 40 kilomètres s’est alors engagée jusqu’à Nice, au quartier des Moulins.

      La police a tiré sur le véhicule qui les chargeait

      Le fourgon s’est arrêté avant de redémarrer et a foncé sur les policiers de la #police_aux_frontières (#PAF). Ces derniers ont fait usage de leurs #armes et ont tiré à quatre reprises. Deux personnes, des migrants, à bord du véhicule ont été blessés, l’une grièvement par balles, l’autre prise d’un malaise. Le conducteur et deux autres passagers ont réussi à s’enfuir, laissant sur place les cinq migrants.

      https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/info-franceinfo-nice-deux-migrants-blesses-par-balles-lors-d-une-course

    • La véritable histoire d’#Omar_Elkhouli, tué par un #tir policier à la frontière italienne

      Cet Égyptien a été tué par balle mi-juin après une course-poursuite entre les policiers et la camionnette où il se trouvait, avec d’autres sans-papiers. Présenté comme un « migrant », il vivait en fait en France depuis 13 ans, et s’était rendu en Italie pour tenter d’obtenir une carte de séjour.

      L’histoire d’Omar Elkhouli est emblématique de la violence aux frontières et des risques encourus par les exilé·es qui tentent d’éviter les contrôles de police. Elle est aussi symptomatique des difficultés administratives que rencontrent les étrangères et étrangers en France, en préfecture, pour obtenir des papiers.

      « Omar vivait en France depuis 13 ans », souffle Mohamed, installé dans le salon de sa maison à Carrières-sur-Seine (Yvelines). Il le connaissait à peine, mais c’est lui qui a dû rechercher les proches d’Omar en Égypte, afin de leur apprendre la nouvelle de son décès.

      Âgé de 35 ans, Omar Elkhouli a été blessé par balle à la tête dans la nuit du 14 au 15 juin, à la frontière franco-italienne, alors qu’il se trouvait dans une camionnette conduite par des passeurs. Le véhicule a d’abord été pris en chasse par la police italienne, puis par la police aux frontières (PAF) française, qui a ouvert le feu.

      Omar Elkhouli est mort mercredi 15 juin en fin de journée. « Le migrant égyptien est décédé », titrent alors des médias français. Personne n’imagine qu’il était en réalité établi en France depuis de longues années, et n’aspirait, ce soir-là, qu’à rentrer chez lui.

      « On était juste allés en Italie pour tenter d’avoir une carte de séjour », expliquent Momein et Elmatwely, deux passagers de la fourgonnette, rencontrés par Mediapart au domicile de Mohamed le 26 juin.

      « On leur rend la vie tellement impossible ici que même quand ils ont des années de présence en France, qu’ils travaillent et qu’ils ont des promesses d’embauche sérieuses, ils se retrouvent à faire appel à des entremetteurs qui proposent de leur faire des documents par le biais de trafics », surenchérit Mohamed en extirpant un épais dossier du buffet.

      Depuis 2018, Mohamed regroupe tous les documents permettant de prouver la présence de Momein en France, en vue de déposer une demande de régularisation auprès de la préfecture de Seine-Saint-Denis. « Je suis insomniaque, je me lève presque toutes les nuits pour tenter de lui trouver un rendez-vous pour le dépôt du dossier, mais il n’y en a jamais », dit-il, conscient de ce que son pays inflige aux personnes étrangères.

      Momein et Mohamed se sont rencontrés en 2016, alors que le premier réalisait des travaux chez la sœur du second – beaucoup d’exilés égyptiens travaillent dans le BTP. « On a tout de suite sympathisé, il est devenu un ami. » Un jour, Momein lui explique vouloir aller en Italie avec son ami Omar, pour rencontrer un intermédiaire, qui fournit de faux documents aux sans-papiers, afin de leur permettre d’obtenir une carte de séjour italienne.

      Mohamed les aide à acheter leur billet de train de Paris à Milan, et suit leur trajet « en direct », pour être certain que tout se passe bien. « J’ai encore le billet d’Omar dans nos échanges WhatsApp », glisse-t-il avant de cliquer sur sa photo de profil. « Il était si jeune. » Momein et Omar prennent le train samedi 11 juin au matin et parviennent à déposer leur dossier en préfecture en Italie, grâce au dossier monté par le trafiquant.
      Un rabatteur et une plongée en enfer

      Lorsqu’ils veulent rentrer en France, mardi 14 juin, où plusieurs chantiers en cours les attendent, il n’y a plus de train pour Paris depuis Vintimille. Ils sont approchés par un rabatteur, qui propose de les aider à traverser la frontière. « Il nous a dit qu’il y avait la police à la gare et que c’était risqué de rester là. On s’est dit que c’était une solution », raconte Momein, qui enchaîne les allers-retours au jardin pour griller une cigarette. « Il ne fumait que très occasionnellement avant, commente Mohamed en le voyant se lever. Mais depuis son retour, il n’arrête pas. »

      Le rabatteur trouve Elmatwely, le troisième passager égyptien, marchant sur le bord de la route tout près de la gare. Ce dernier venait d’arriver à Vintimille, il était minuit passé. « Il m’a dit qu’il y avait deux autres Égyptiens pour me mettre en confiance. Je connais bien cette frontière pour l’avoir passée plusieurs fois. Je savais que je risquais un contrôle », raconte-t-il à Mediapart.

      Elmatwely, qui s’était rendu en Italie pour renouveler son titre de séjour expiré, avait déjà été arrêté à deux reprises à la gare, et ramené en Italie. Cette fois, il marche 500 mètres avec Momein et Omar pour rejoindre un parking, où trois passeurs et un camion frigorifique les attendaient.

      « On a donné 50 euros chacun au rabatteur, et les passeurs nous ont dit qu’on les paierait 200 euros à notre arrivée à Nice », poursuit Momein.

      Le camion démarre aux alentours de 0 h 50 et s’arrête peu de temps après, sans doute pour faire le plein d’essence, présument les deux rescapés. « La police française nous a montré une vidéo où l’on voit les trois passeurs à une station essence », précise Momein. Leur dialecte lui laisse penser qu’ils sont algériens, ce que Mediapart n’a pas pu confirmer auprès du parquet de Nice. « Ils étaient jeunes. Pas plus de 30 ans. »

      Les sirènes de la police italienne retentissent 15 minutes après leur départ. Deux Algériens sont aussi à l’arrière du véhicule, parmi les passagers clandestins.

      « On demandait aux passeurs de s’arrêter mais ils accéléraient. Ils prenaient des virages serrés, on se cognait les uns contre les autres. À un moment donné, c’était tellement agité qu’Omar s’est retrouvé à ma place [à l’arrière droite du camion] et moi à la sienne », se remémore Momein.

      La scène dure environ 45 minutes. La police italienne a-t-elle ouvert le feu ? Momein et Elmatwely ne parviennent pas à se mettre d’accord. « Non », dit l’un. « Si, rétorque l’autre, mais ils visaient le châssis de la voiture. » C’est plus tard, durant la course-poursuite avec la PAF qu’Omar reçoit une balle à l’arrière de la tête.

      « Si on n’avait pas été bousculés à l’arrière, c’est moi qui l’aurais reçue », soupire Momein, la mâchoire serrée. Pour stopper l’hémorragie, ce dernier retire sa veste et appuie sur la plaie autant qu’il le peut. Mais Omar perd trop de sang.

      « Omar était encore conscient et priait Dieu », assure Elmatwely en mimant son geste. « Mais il y avait tellement de sang… », ajoute Momein, qui s’arrête brusquement de parler pour ravaler des larmes.

      Malgré leurs supplications, les passeurs refusent de s’arrêter. « On frappait sur la paroi de séparation en hurlant que l’un de nous était blessé à la tête, mais ils continuaient à accélérer. Un des passagers algériens a même appelé le rabatteur au téléphone pour qu’il dise au conducteur de s’arrêter. On a tous cru qu’on allait mourir. »

      « Il s’agissait d’un fourgon frigorifique, il n’y avait donc pas de fenêtres ou de portes à l’arrière pour permettre aux migrants de s’échapper », complète Me Zia Oloumi, leur avocat, qui s’est battu pour obtenir leur libération, une fois le cauchemar terminé.

      À leur arrivée à Nice, vers 2 heures du matin, plusieurs véhicules de police les attendent. Les passeurs « s’évaporent dans la cité », qu’ils semblaient « bien connaître », selon Elmatwely. Une fois la portière ouverte, Momein fait une crise d’angoisse et perd connaissance.

      « Des policiers lui mettaient des coups de pied pour voir s’il réagissait. Ils ont mis 15 minutes à prendre en charge Omar, poursuit son compagnon. Une policière était en état de choc en découvrant la scène, j’ai essayé de l’interpeller en plongeant mes mains dans le sang d’Omar tant elle ne réagissait pas », poursuit-il.

      Omar, puis Momein, sont conduits à l’hôpital. Les autres sont amenés au commissariat. « Les ambulanciers avaient déchiré mes vêtements, pleins de sang, mais quand ils ont vu que je n’étais pas blessé à l’hôpital, la police est venue me chercher. Ils m’ont emmené au poste en boxer », se souvient Momein. Une humiliation.

      En état de choc, Elmatwely estime avoir été « pressé comme un citron », interrogé sans même pouvoir se concentrer, sans avoir pu se changer, ni manger ou, dans un premier temps, boire. À leur sortie du commissariat, en début de soirée le 15 juin, les passagers de la camionnette sont placés en rétention, et se voient délivrer une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Sans suivi psychologique particulier.

      Elmatwely et Momein, qui se disent aujourd’hui « liés par la mort », n’ont plus goût à la vie. « On n’arrive plus à se projeter. On est venus ici pour se construire un avenir, pas pour vivre ce genre de choses. » L’avocat Zia Oloumi a réussi à les faire sortir lundi 20 juin, grâce à une décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence au vu de leur « vulnérabilité », de leur « état psychologique » et des « circonstances particulières de l’affaire ».

      « Le premier juge des libertés et de la détention, qui a pourtant tellement l’habitude de prolonger la durée de rétention qu’on le surnomme “Bonjour 28 jours”, avait déjà considéré qu’il y avait atteinte au droit à la santé et avait demandé leur sortie de rétention, détaille l’avocat. Mais le parquet a fait appel. Le préfet s’est battu pour maintenir ces personnes en rétention malgré le drame qu’ils avaient vécus. »
      La vie tranquille d’Omar Elkhouli en région parisienne

      À leur sortie de rétention, les deux Égyptiens ont porté plainte contre X et contre la police pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

      Contacté par Mediapart, le parquet de Nice indique que deux enquêtes sont ouvertes : l’une, contre X, confiée à un juge d’instruction, pour les chefs « d’aide à l’entrée et à la circulation en France d’étrangers en situation irrégulière dans des conditions incompatibles avec la dignité humaine », « refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui », « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique » ; l’autre, sous l’autorité du parquet, confiée à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), des chefs « d’homicide volontaire » concernant la victime du tir policier. Selon nos informations, le corps d’Omar Elkhouli devait être rapatrié en Égypte vendredi 1er juillet.

      Depuis Paris, Mohamed a activé son réseau pour retrouver la famille d’Omar dans la région de Gharbeya. Il est finalement parvenu à joindre un de ses cousins vivant en France, auquel il a demandé de se manifester au plus vite auprès de la justice pour permettre le rapatriement du corps.

      Ce cousin s’est aussi rendu au domicile d’Omar en région parisienne, pour récupérer son passeport égyptien et d’autres documents nécessaires aux démarches. Ses colocataires, Ibrahim, Mahmoud et Rezk, que Mediapart a retrouvés, n’arrivent toujours pas à y croire Omar vivait là depuis quatre ans, après avoir vécu avec Ibrahim dans un autre logement à Aubervilliers.

      « On a passé dix ans ensemble, jour et nuit. C’était mon frère », dit ce dernier lorsque nous les rencontrons dans leur appartement à Sarcelles (Val-d’Oise), lundi 27 juin. Les trois colocataires ont laissé sa chambre telle quelle : un lit, un canapé et une armoire occupent l’espace, des calligraphies coraniques décorent les murs ; le tapis sur lequel Omar priait repose encore sur son lit.

      « Omar était quelqu’un de pieux », appuient-ils. Il était aussi passionné d’haltérophilie, entretenant un compte TikTok où il publiait pléthore de vidéos où l’on peut le voir s’entraîner ou coacher des adhérents. Ibrahim se souvient de leur première rencontre, à son arrivée en France dix ans plus tôt.

      « Je suis arrivé sans rien. Je venais de traverser la mer et j’avais des claquettes aux pieds. Un ami en Égypte m’a donné son contact en me disant qu’il pourrait peut-être m’aider. Il m’a hébergé, m’a trouvé du boulot et m’a prêté 100 euros. » À vrai dire, il les a tous aidés. Mahmoud, qui errait dans les rues de Paris sans aucun contact en arrivant en France, a fini par être mis en relation avec lui.

      « Nos propres frères ne nous ont pas aidés comme il l’a fait », résument-ils, ajoutant qu’il organisait aussi des collectes d’argent pour les personnes endeuillées et dans le besoin en Égypte. « On veut que le monde entier sache qu’il n’était pas un “migrant”. Il vivait en France, il n’avait jamais eu d’ennuis avec la police. Il ne méritait pas de mourir ainsi. » Grâce à ses chantiers dans le BTP, Omar envoyait de l’argent à ses proches restés en Égypte chaque mois. Avant cela, il avait vécu deux ans à Dubaï, où il était cuisinier.

      « Pourquoi on nous traite comme ça ? Parce qu’on est des Arabes ? Dites-moi qui veut se lever tous les jours à 5 heures du matin pour aller travailler sur les chantiers ! », clame Mahmoud. « Omar avait des rêves d’Europe et avait choisi de rejoindre un pays de liberté », souligne Ibrahim. Mais après treize années de présence en France, Omar s’est trouvé face à un mur administratif.

      « Il savait qu’il serait impossible de prouver son existence sur treize ans. Mais surtout, il savait qu’il était impossible d’avoir un simple rendez-vous en préfecture. Un de mes amis, Égyptien également, travaille en étant déclaré et a accumulé plus de 40 fiches de paie. Cela fait trois ans qu’il n’arrive pas à prendre rendez-vous en préfecture. En entendant cette histoire, Omar a été totalement découragé », relate Ibrahim.

      Lorsqu’il apprend, en même temps que Momein, qu’un intermédiaire peut aider à obtenir une carte de séjour en Italie, Omar se raccroche à cette hypothèse. « Il voulait juste pouvoir retourner en Égypte voir ses proches. Notre hantise est de ne pas les revoir avant qu’ils ne décèdent », confie Ibrahim, qui n’a jamais revu ses parents et son épouse, aujourd’hui décédés. Et d’ajouter : « Omar voulait se fiancer. Il voulait pouvoir faire des allers-retours librement. » La phrase résonne dans la chambre du défunt, résumant à elle seule les conséquences de politiques migratoires injustes et mortifères.

      Le drame a bousculé Rezk, dont la décision est prise. Il rentrera en Égypte dès cet été. « Je ne peux plus rester ici », souffle cet ancien artisan du marbre, qui n’avait pas pour objectif l’Europe : lui et Ibrahim s’étaient d’abord exilés en Libye, où ils travaillaient et gagnaient « bien mieux », mais la guerre les a ensuite poussés au départ.

      Omar était aussi très impliqué dans la vie de son quartier, allant régulièrement rendre visite à deux personnes âgées vivant non loin de là. « Il avait même les clés de l’appartement de l’une d’elles et ses enfants l’appelaient pour prendre des nouvelles de leur mère », complète Ibrahim, qui vient tout juste de reprendre le travail tant la nouvelle l’a affecté. « J’ai voulu aller à la salle de sport où on allait ensemble tous les soirs, mais je me suis arrêté net devant la porte sans pouvoir entrer. »

      Avec qui ira-t-il au travail, au marché ou à la poste ?, énumère-t-il à l’entrée de leur immeuble, en montrant le nom d’Omar sur la boîte aux lettres. Un voisin lui présente ses condoléances. Le bail de location et les factures d’électricité, qui étaient à son nom, devront être modifiés. « Les choses ne seront plus jamais comme avant. On ne va rien faire de sa chambre pour l’instant, on verra plus tard, dit Ibrahim. On sait qu’on ne rencontrera plus jamais quelqu’un comme lui. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/030722/la-veritable-histoire-d-omar-elkhouli-tue-par-un-tir-policier-la-frontiere

    • Nice : un migrant blessé par balle par la police

      Un migrant a été grièvement blessé dans la nuit de mardi à mercredi à Nice. L’homme se trouvait dans un fourgon dont le conducteur avait forcé un premier barrage de police à Sospel, à la frontière franco-italienne, avant d’engager une course-poursuite jusqu’à Nice. Les forces de l’ordre ont alors ouvert le feu.

      Vers 2h du matin dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 juin, un fourgon transportant plusieurs migrants a forcé un barrage dans la commune de Sospel, située près de la frontière franco-italienne, dans la vallée de la Roya.

      Une course-poursuite s’est alors engagée sur 40 km jusqu’à Nice. Selon France Bleu Azur, la voiture se serait alors arrêtée avant de redémarrer et de foncer sur des agents de la police aux frontières (PAF), dans le quartier niçois sensible des Moulins.

      Le conducteur et ses deux acolytes auraient ensuite pris la fuite à pied, abandonnant les cinq exilés à bord. Les policiers ont fait usage de leurs armes et ont tiré à quatre reprises.
      L’IGPN a été saisie

      Parmi les cinq migrants découverts dans le fourgon, un a été blessé par balle et son « pronostic vital était engagé dans la nuit », a précisé la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) à l’AFP. Un autre a été pris en charge par les secours pour un malaise.

      L’inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de ce dossier, comme c’est systématiquement le cas lorsqu’un policier fait usage de son arme de service, a indiqué le procureur de la République de Nice.

      https://twitter.com/cestrosi/status/1537022125906722816

      Le maire de la ville, Christian Estrosi, proche du parti présidentiel, a apporté sur Twitter son soutien aux forces de l’ordre. « Je déplore bien évidemment les blessures occasionnées dans le fourgon mais elles sont le résultat d’un acte criminel auquel il était nécessaire de mettre un terme pour la sécurité de nos policiers et gendarmes afin d’éviter d’autres drames », a-t-il écrit.
      Au moins 30 morts à la frontière depuis 2015

      Des milliers de migrants tentent chaque année de franchir la frontière franco-italienne pour pénétrer sur le sol français, au péril de leur vie. Les exilés prennent tous les risques pour essayer de traverser la frontière, très surveillée. Ils montent sur le toit des trains ou empruntent des sentiers dangereux à travers la montagne pour éviter d’être repérés par les forces de l’ordre.

      En février, le corps carbonisé d’un homme avait été retrouvé sur le toit d’un train régional qui reliait la ville italienne de Vintimille à la France. En novembre, le cadavre d’un migrant africain, en état de décomposition avancée, avait été découvert dans une gorge, non loin de Vintimille. La personne avait probablement chuté en tentant de rejoindre la France.

      Selon les associations, au moins 30 exilés sont décédés à la frontière franco-italienne depuis 2015.

      https://www.infomigrants.net/en/post/41219/nice--un-migrant-blesse-par-balle-par-la-police

    • Un autre meurtre par la police, une autre violence pour la frontière.

      Le 16 juin 2022, un homme est décédé des suites d’une blessure à la tête causée par un tir policier. La raison sous-jacente est que, dans le véhicule, il y avait des personnes sans papiers et que le conducteur a refusé d’obtempérer.

      La police tue, la frontière aussi

      Le 16 juin 2022, un homme est décédé des suites d’une blessure à la tête causée par un tir policier. A part quelques articles de presse , ce qu’il s’est produit à la frontière franco-italienne le 15 juin 2022 est passé inaperçu. Pourtant, cela s’inscrit dans dans la continuité d’une série d’épisodes similaires et dans le débat qu’ils ont suscités sur l’usage de la violence par la police face à des refus d’obtempérer face à des automobilistes.

      Ce que l’on sait :

      Selon le communiqué du procureur de la République de Nice, la PAF aurait reçu de la part de ses homologues italiens le signalement d’une camionnette transportant des personnes en situation irrégulière, se dirigeant de la Vallée de la Roya vers Nice, en passant par Fanghetto (Italie) et Sospel (France). C’est l’une des voies de passage bien connues de la zone. Dans le PV de l’enquête (que nous avons pu consulter), la PAF admet que le contrôle effectué cette nuit là s’est effectué dans le cadre de la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen (cf. infra). Repérée en amont, la camionnette aurait donc refusé d’obtempérer une première fois entre Fanghetto et Sospel, dans une route de col en lacet. S’enclanche alors une course-poursuite de 40 kilomètres sur des routes de montagne sinueuses. A Cantaron, dans les hauteurs de Nice la police aurait de nouveau tenté de bloquer la route, et c’est là que, le conducteur forçant de nouveau le passage, la police aurait tiré à 4 reprises en justifiant d’une situation de légitime défense. L’une des personnes qui était à l’arrière du camion a alors reçu une balle à la tête. La camionnette a continué sa fuite, suivie jusqu’au quartier des Moulins à Nice (une vingtaine de kilomètres plus loin par l’autoroute)où le véhicule aurait été abandonné et le conducteur ainsi que 2 personnes assises a l’avant auraient pris la fuite. Le blessé et 4 autres passagers auraient été retrouvés sur place par la police. 2 impacts de balles au niveau des feux avant et des roues ont été constatés par le procureur, l’un ayant transpercé la carrosserie. Suite à cela le blessé grave (et un autre blessé léger en état de choc) a été transporté à l’hôpital où il a succombé à ses blessures le lendemain. Alors que le blessé agonisait à l’hôpital, les autres passagers, ont été arrêtés puis conduits au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Nice.
      Le lendemain, le 17 juin 2022, malgré la décision de libération prise par le Juge des Libertés et de la Détention (JLD), le Procureur s’acharne et s’obstine en faisant appel de la décision, prolongeant ainsi la double-peine infligée aux victimes, encore sous le choc. Celles-ci risquent désormais un mois de détention suivi d’un éloignement du territoire.

      La frontière tue

      En 2015 la France suspend unilatéralement l’application du Code Frontière Schengen d’abord pour cause formelle de COP21, puis d’antiterrorisme (suite au bataclan). Depuis 2020, le coronavirus est le dernier argument en date venu renforcer encore plus le mythe d’une frontière étanche à tous les maux du monde. Mais en réalité, les habitants du territoire savent très bien que le dispositif cible bien autre chose que le terrorisme ou le Covid. Dans la pratique, il cible les exilé.e.s arrivant d’Italie. C’est d’ailleurs ce qui force ces derniers à trouver d’autres voies de passage plus dangereuses ou coûteuses, et ce qui explique la prolifération des passeurs depuis lors à la frontière franco-italienne. Bien que le code frontières Schengen autorise les Etats-membres à réintroduire des contrôles systématiques à leurs frontières intérieures, cette mesure ne peut en aucun cas dépasser un délai de 2 ans selon ce même code. Or, la France a maintenu ces contrôles de 2015 à aujourd’hui. Le dispositif dans lequel s’inscrit l’opération ayant conduit à la mort d’un migrant est donc illégal au regard du droit européen, comme l’a encore rappelé la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) le 26 avril dernier.

      Vu qu’il perdure depuis 5 ans, rien d’étonnant à ce que ce type de contrôle, pourtant illégal au regard du droit européen, reste indiscuté dans l’opinion publique. De même, rien d’étonnant à ce que le degré de violence dont la PAF ait fait preuve ne soit pas mesuré à l’aune du délit initial dont ils ont été averti dès le début par leur homologues italiens : l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Pour un délit toute somme « banal », la police a donc fait usage d’armes à feu au moins à quatre reprises.

      Faut-il s’étonner qu’une telle violence à nos frontière ne choque personne ? Ce n’est pas la première fois qu’un exilé meurt des balles de la police à cette frontière. En 1995 déjà,Todor, un enfant bosniaque, fut tué, toujours à Sospel et dans des conditions similaires. A l’époque, cela avait suscité un vif émoi. Si c’est la seconde fois qu’un.e exilé.e.s meurt directement des balles de la police, ce sont pas moins de 47 personnes qui ont péri en tentant de franchir la frontière franco-italienne depuis 2015. Alors oui, il semble ce qui choquait hier s’est banalisé.

      La police tue

      Ce drame vient, encore une fois, rappeler que la police tue, et qu’elle tue en toute impunité. Les parallèles avec la succession d’affaires récentes impliquant l’usage d’armes à feu face à des refus d’obtempérer est évidente. On pense à l’affaire du pont neuf, le meurtre de Souheil en août dernier dans le 3ème arrondissement de Marseille, celui tout récent de Raiana, ou encore ce qu’il s’est encore reproduit dans le même quartier du 18ème arrondissement de Paris le 17 juin.
      Dans tous ces cas, le refus d’obtempérer de la part d’un chauffeur semble avoir été suffisant pour justifier, aux yeux des tireurs, de la justice, de la presse et d’une part de l’opinion publique, l’usage « proportionné » de la force : une salve ininterrompue de tirs à balle réelle. Dans tous ces cas, on ne comprend donc pas bien comment les conducteurs aient pu à la fois « foncer sur le véhicule de police » et « prendre la fuite ». Soit le véhicule de police aurait du être percuté, soit en cas de fuite, la légitime défense ne se justifie pas. En d’autres termes, les témoignages des policiers se contredisent eux-mêmes. Dans tous ces cas, on ne comprend pas bien, vu que le conducteur cherchait à contourner le contrôle, son intérêt à braquer son volant sur les policiers. En revanche, on peut très bien imaginer l’intérêt des forces de l’ordre d’établir une telle version, de sorte à pouvoir plaider la légitime défense.

      Pour revenir à ce qu’il s’est passé dans les Alpes Maritimes, le communiqué de presse du Procureur nous apprend que deux enquêtes auraient été ouvertes. L’une contre les conducteurs/passeurs, pour aide à l’entrée et au séjour irréguliers, refus d’obtempérer "aggravé par la mise en danger d’autrui", et tentative d’homicide sur PDAP. L’autre, auprès de l’IGPN, contre les flics meurtriers, pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique suivie d’une incapacité supérieure à 8 jours ». Nous parlons ici d’un homme, simple passager, décédé d’une blessure à la tête des suites d’un tir policier. Et le Procureur parle d’une ITT de 8 jours. Tentative d’homicide volontaire pour un homme qui de toute vraisemblance a cherché à contourner (et non pas écraser) un barrage de police, violence volontaire ayant entraîné 8 jours d’ITT pour l’homme qui a porté le coup fatal et qui est sorti libre après quelques heures de garde à vue. Deux poids deux mesures.

      Les quatre personnes arrêtées ont été libérées suite à une audience le lundi 21 juin devant la Cour d’appel d’Aix.

      https://mars-infos.org/un-autre-meurtre-par-la-police-une-6421

    • "On veut que le monde entier sache qu’il n’était pas un « migrant »" : l’histoire d’Omar, tué par la police après une #course-poursuite entre Sospel et Nice

      Omar Elkhouli, un sans-papier égyptien, est décédé le 16 juin après avoir été atteint par le tir d’un policier, à la suite d’une course-poursuite entre Sospel et Nice. Ses proches, rencontrés par Mediapart, racontent son histoire.

      « On sait qu’on ne rencontrera plus jamais quelqu’un comme lui. » Les colocataires d’Omar Elkhouli pleurent la disparition de leur ami, survenue le 16 juin.

      Ce jour-là, Omar essaye de rentrer en France après s’être rendu en Italie pour obtenir une carte de séjour. Il est approché par un rabatteur, qui lui propose de lui faire passer la frontière dans un camion frigorifique avec d’autres personnes sans-papiers, dont l’un de ses amis, Momein.

      « On a donné 50 euros chacun au rabatteur et les passeurs nous ont dit qu’on les paierait 200 euros à notre arrivée à Nice », raconte l’Egyptien à Mediapart.
      « On demandait aux passeurs de s’arrêter »

      Dans le camion, se trouvent trois passeurs et cinq migrants. Une quinzaine de minutes après leur départ, la police italienne les repère.

      « On demandait aux passeurs de s’arrêter mais ils accéléraient, se souvient Momein. Ils prenaient des virages serrés, on se cognait les uns contre les autres. À un moment donné, c’était tellement agité qu’Omar s’est retrouvé à ma place [à l’arrière droite du camion] et moi à la sienne. »

      La police italienne aurait ouvert le feu, en visant le châssis de la voiture, puis la police aux frontières (PAF) française prend le relais. C’est là qu’Omar reçoit une balle à l’arrière du crâne.

      « On frappait sur la paroi de séparation en hurlant que l’un de nous était blessé à la tête mais ils [les passeurs] continuaient à accélérer. Un des passagers algériens a même appelé le rabatteur au téléphone pour qu’il dise au conducteur de s’arrêter. On a tous cru qu’on allait mourir. »

      En arrivant à Nice, dans le quartier des Moulins, les passeurs arrêtent la camionnette et s’enfuient. Les cinq passagers clandestins sont directement interpellés par la police.

      « Des policiers mettaient des coups de pied [à Omar] pour voir s’il réagissait », raconte à Mediapart un des migrants. « Ils ont mis 15 minutes à le prendre en charge », poursuit Momein.

      Omar est finalement conduit à l’hôpital, où il décède quelques heures après des suites de ses blessures, tandis que les autres migrants sont placés en rétention avant d’être relâchés le 20 juin, grâce à une décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, en raison de leur « vulnérabilité », « état psychologique » et des « circonstances particulières de l’affaire ».
      Il travaillait et vivait en France depuis 13 ans

      Omar, 35 ans, vivait en France depuis 13 ans, selon ses proches, retrouvés par Mediapart. Depuis quatre ans, il logeait à Sarcelles, dans une colocation avec trois autres hommes.

      « Omar était quelqu’un de pieux. Nos propres frères ne nous ont pas aidés comme il l’a fait », assurent-ils. L’Egyptien travaillait sur des chantiers dans le BTP, il envoyait de l’argent tous les mois à ses proches restés en Égypte.

      Il était très impliqué dans la vie de son quartier, où il rendait régulièrement visite à deux personnes âgées. Le soir, Omar allait à la salle de sport, où il se filmait pour son compte TikTok.

      « Il savait qu’il serait impossible de prouver son existence sur 13 ans. Mais surtout, il savait qu’il était impossible d’avoir un simple rendez-vous en préfecture. Un de mes amis, Égyptien également, travaille en étant déclaré et a accumulé plus de 40 fiches de paie. Cela fait trois ans qu’il n’arrive pas à prendre rendez-vous en préfecture. En entendant cette histoire, Omar a été totalement découragé », relate Ibrahim, un de ses colocataires, très impacté par la mort de son ami.

      "On veut que le monde entier sache qu’il n’était pas un « migrant ». Il vivait en France, il n’avait jamais eu d’ennuis avec la police. Il ne méritait pas de mourir ainsi."

      (#paywall)
      https://www.nicematin.com/faits-de-societe/on-veut-que-le-monde-entier-sache-quil-netait-pas-un-migrant-lhistoire-do

  • Reconstruire l’espoir – Initiative Gaza : permettre aux étudiants de l’université à Gaza de poursuivre leurs études
    Posted on avril 15, 2024 | Birzeit University | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP

    https://aurdip.org/reconstruire-lespoir-initiative-gaza-permettre-aux-etudiants-de-luniversite-

    Introduction

    La destruction génocidaire qui se déroule à Gaza n’est pas un événement indépendant des structures d’élimination qui gouvernent la logique du colonialisme de peuplement sioniste, fondé sur l’éradication du peuple autochtone et son remplacement par une population coloniale. Ces structures fonctionnent à plusieurs niveaux : destruction de la vie sous forme de génocide et de déplacement forcé ; destruction de la société en ciblant avec violence les institutions et en provoquant l’effondrement des infrastructures ; destruction de la culture pour empêcher l’existence d’une identité collective ; et effort pour empêcher l’émergence d’un avenir politique national pour le peuple palestinien.

    La base de cette guerre menée contre les Palestiniens dans la Bande de Gaza en utilisant la logique de l’élimination (et qui s’étend aux autres parties de la Palestine Occupée) est essentiellement de rendre la vie impossible ; de faciliter le déplacement forcé ; de détruire les infrastructures sociales, y compris la santé, le droit, les secteurs éducatifs et culturels (dont les institutions d’enseignement supérieur, les écoles et institutions culturelles en plus des organisations de la société civile) ; de réduire la vie des Palestiniens à une vie limitée aux conditions minimales de survie ; et de détruire la cohésion socio-psychologique par l’humiliation systématique, la diffamation, la famine et l’expulsion permanente, conduisant la société jusqu’au désespoir, particulièrement après la perte historiquement sans précédent de vies humain (...)


    https://www.birzeit.edu/en/rebuilding-hope

  • Israël – Iran : “agression” ou “riposte” ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/iran-israel

    Le 1er avril 2024, Israël, cherchant une stratégie pour ressouder le soutien occidental à son massacre à Gaza, a attaqué frontalement l’Iran en détruisant son consulat à Damas, tuant seize personnes. Le 13 avril 2024, l’Iran a lancé en riposte une attaque de drones contre Israël qui a fait un blessé. Depuis, une large partie […]

  • SNU : jusqu’à présent, j’avais héroïquement résisté à l’appel du point Godwin sur le sujet – auquel, au moins @marielle avait cédé –, mais là, les titillements de @biggrizzly forment la goutte de trop, je craque…

    Exclusif : voici l’uniforme du Service national universel
    https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Exclusif-voici-l-uniforme-du-Service-national-universel-1618817

    Gabriel Attal dévoilera jeudi [18 avril 2019] la tenue officielle du SNU aux côtés des premiers jeunes volontaires qui testeront ce service national en juin. Paris Match vous la présente en exclusivité.
    Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, pose avec les 13 premiers volontaires du SNU.
    © Philippe Petit

    Le projet des jeunes du lycée Le Corbusier à Tourcoing, l’a emporté. Avec une cocarde tricolore et un slogan : « Jeunesse engagée. » Une idée des élèves de première de la filière architecture et design. Ils ont gagné le concours lancé par Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale , en charge du Service national universel (SNU). Une tenue faite par des jeunes pour des jeunes.


    Les volontaires du SNU et le secrétaire d’Etat Attal au pied de l’Arc de Triomphe. [variante sans le blouson, « tenue de travail » ?]
    © Philippe Petit

    [EDIT : comme l’adresse de la photo de Match ne passe pas (présence d’une virgule), j’ai été piocher sur le site de Révolution permanente ;-)
    mêmes photos du service de presse, mais titre un peu différent :
    Embrigadement. Service National Universel : bientôt les jeunes déguisés en policiers
    deux salles, deux ambiances]

    et donc, l’évident :


    BNF Gallica, via WP


    Le Maréchal Pétain passe en revue un groupe des chefs des Chantiers de Jeunesse.
    Source : Collection particulière.

    via : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/index.php/fr/les-chantiers-de-la-jeunesse

    mais aussi, avec les déclinaisons
    les chefs


    Tenue de sortie, Tenue de travail, Chef musulman [pour l’Afrique du nord], Chantiers de la Marine
    mais aussi, pour la troupe [к рядовым членам, les « membres ordinaires » dit le texte

    Tenue de sortie, Musique, Tenue de travail, Garde du drapeau
    via https://catherine-catty.livejournal.com/832198.html (en russe…)

  • مريم غـــزة
    https://www.alquds.co.uk/3294102-2

    Ibrahim Nasrallah / إبراهيم نصر الله, est une grande voix de la littérature palestinienne, auteur de 12 recueils de poèmes et plus de 20 romans
    Il a publié ce long poème dans le quotidien Al-Quds al-Arabi (https://www.alquds.co.uk/3294102-2)
    traduction Henri jules Julien

    (vu la longueur du poème, il sera posté en 5 livraisons quotidiennes)

    Marie de Gaza (1/5)

    La paix sur terre n’est pas pour nous
    Pas pour mon fils ou ton fils, dit Maryam à Marie
    Ô sœur de ma terre et sœur de mes pas sur la terre
    Ô sœur de mon âme et sœur de ma prière
    Et sœur de l’aurore dans sa clarté et sœur de ma mort ici toute-puissante
    Et de ce qui nous reste de mort et de ce qui nous reste de vie
    La paix sur terre n’est pas pour nous
    Le ciel au-dessus de nous ne nous voit-il pas ?
    Ou serait-ce que la croix sur notre dos
    Dans les champs de sang amer nous dissimule

    La paix sur terre n’est pas pour nous
    Paix à nos ennemis Ô mon Dieu
    Aux avions, à la mort qui descend, à la mort qui monte
    À la mort qui parle, ment, danse, à qui rien ne suffit
    Ni notre sang dans le deuil, ni notre sang dans la beauté
    Ni notre sang dans les mers
    Ni notre sang dans les plaines ni notre sang dans les montagnes
    Ni notre sang dans la poussière ni notre sang dans le sable
    Ni notre sang dans la réponse ou notre sang dans la question
    Ni notre sang dans le nord ni notre sang dans le sud
    Ni notre sang dans la paix ni notre sang dans les guerres
    Paix à nos ennemis Ô mon Dieu
    À leurs gardiens dans les pays lointains
    À leurs gardiens dans les pays voisins
    À tout frère ennemi venu nous assiéger
    À tout frère enjambant notre mort pour trôner après nous sur nos ruines
    Nulle place ici pour le papillon dans la fille qui a perdu ses pieds
    Nulle pour l’amant que tue l’amour, non les avions
    Nulle pour le poème trop fier de son poète écrivant :
    « Vis tandis que je meurs, pour raconter l’histoire »
    Pas de mer pour l’oiseau ou l’amant
    Le ciel nous a tourné le dos comme à une terre étrangère

    السّلامُ على الأرضِ ليسَ لنا
    ليس لابني أو ابنكِ، مريمُ قالت لمريمَ..
    يا أُختَ أرضي وأختَ خطايَ على الأرضِ
    يا أختَ روحي وأختَ صلاتي
    وأختَ الضُّحى في الوضوحِ وأختَ مماتي العظيمِ هنا
    وما قد تبقّى لنا من مماتٍ وما قد تبقّى لنا من حياةِ.
    السّلامُ على الأرض ليس لنا
    أهذي السماءُ التي فوقَنا لا ترانا؟
    أَمَ أنَّ الصليبَ على ظهرنا
    في حقول الدَّم المرِّ يحجُبُنا
    ….
    السّلام على الأرض ليس لنا
    السّلام لأعدائِنا يا إلهيْ
    وللطائراتِ، وللموتِ يهبطُ، للموت يصعدُ
    للموت يحكي، ويكذبُ، يرقصُ، لا شيءَ يكفيه
    لا دمُنا في الفجيعةِ، أو دمُنا في الجمالِ
    ولا دمُنا في البحار
    ولا دمُنا في السهول ولا دمُنا في الجبالِ
    ولا دمُنا في التراب ولا دمنا في الرّمالِ
    ولا دمُنا في الإجابة أو دمُنا في السؤالِ
    ولا دمُنا في الشمالِ ولا دمُنا في الجنوبِ
    ولا دمُنا في السّلام ولا دمُنا في الحروبِ
    السّلام لأعدائِنا يا إلهيْ
    لحرّاسِهم في البلادِ البعيدةْ
    ولحرّاسِهم في البلادِ القريبةْ
    لكلِّ أخٍ كالعدوِّ أتى ليُحاصرَنا
    ولكلِّ أخٍ مرّ من موتِنا ليكون له عرشُهُ في الخرائبِ ما بعدَنا
    لا مكان هنا للفراشة في طفلة فقدت قدميها
    ولا للحبيب ليقتلَه الحبُّ، لا الطائراتُ،
    ولا للقصيدةِ تزهو بشاعرها وهو يكتب:
    «عشْ أنتَ حين أموتُ لتروي الحكايةَ»
    لا بحر للطير أو للحبيبةْ
    والأعالي أدارتْ لنا ظهرها كالبلاد الغريبةْ
    ….

  • « Je regarde les visages, et je vois que les gens ont vieilli » - Rami Abou Jamous
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/je-regarde-les-visages-et-je-vois-que-les-gens-ont-vieilli,7242

    Après la mort des six martyrs de l’ONG World Central Kitchen et la résolution de l’ONU exigeant un cessez-le-feu jusqu’à la fin du ramadan, les Israéliens avaient promis d’augmenter le nombre de camions qui entrent par le nord de la bande de Gaza. Apparemment, des livraisons sont effectivement arrivées au nord et à Gaza-ville, mais cela restait trop peu. Mes amis qui sont toujours là-bas me disent qu’ils ont vu réapparaître des choses dont ils avaient oublié l’existence, des légumes, de la viande. Mais tout est à des prix prohibitifs. Le kilo de tomates est à 120 shekels (30 euros), le kilo de pommes de terre à 100 shekels (25 euros). Les gens les voient, mais ils ne peuvent pas les acheter

    • « C’est une guerre de non-vie. Si elle se termine, une nouvelle va commencer, parce qu’il n’y a plus rien pour vivre. Pas d’électricité, pas de jardins d’enfants, pas d’écoles, pas d’université. Il n’y a plus rien dans la bande de Gaza. Surtout dans la ville de Gaza et dans le nord. Et c’est ça, la vraie guerre. C’est d’être obligé de faire vivre ta famille dans un endroit vide, désert, où il n’y a rien du tout. Et après, on te dit que si quelqu’un veut émigrer ou partir, c’est une démarche volontaire. Mais ce qui me fait peut-être le plus de peine, c’est qu’il y a des Palestiniens qui profitent de cette situation, au détriment de leurs frères palestiniens. »