odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Claudia Goldin reçoit le « Nobel d’économie » pour son travail sur les inégalités femmes-hommes sur le marché du travail
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/10/09/claudia-goldin-recoit-le-nobel-d-economie-pour-son-travail-sur-les-inegalite

    La lauréate a démontré que la participation des femmes au marché du travail n’a pas connu de tendance à la hausse ces 200 dernières années aux Etats-Unis, mais plutôt suivi une courbe en U.

  • Suite à l’annonce d’un pilote d’hélicoptère qui se sépare de sa femme malade de Parkinson et qui reçoit des éloges sur sa culpabilité, j’ai eu envie de raconter l’histoire de Lucienne
    https://seenthis.net/messages/1020019

    Ah tiens, dans mon entourage des héroïnes du quotidien j’en ai à la toque, et je vous raconterai bien Lucienne qui va avoir 87 ans
    – Née dans une famille d’honnêtes imprimeurs de la Drôme
    – Certificat passé, elle monte à Paris pour être fonctionnaire de la poste, l’autre choix était de devenir institutrice à Crest.
    – Personne ne lui a jamais parlé du lien sexualité et enfantement
    – Elle se retrouve enceinte d’un sale mec, ils vivent dans 15m2
    – Son mari violent se barre définitivement quand le grand a 10 ans et elle élève totalement seule ses 3 enfants
    – Lucienne prend sa retraite à 57 ans, et part vivre à Bordeaux chez Gérard, ils se sont rencontrés à La Poste l’année précédente
    – Lucienne, honnête, scolaire et droite, lui dit qu’elle est avec lui par amour et refuse de l’épouser puis retourne à sa cuisine
    – Elle s’est occupée de lui jusqu’au bout même les 15 dernières années ponctuées de maladies diverses qui l’ont rendu impotent. Elle qui rêve de voyage, ils ne voyageront jamais. Il lui interdit certaines visites sous prétexte qu’il n’apprécie pas ses amies. Il est décédé il y a 6 mois, alité depuis 3 ans avec une gangrène à la jambe, et homme depuis toujours, ne sachant ni passer le balai ni faire à manger, le pauvre
    – Petit aparté : le fils unique de cet homme avec qui Lucienne passe 30 ans est millionnaire, il dirige une entreprise de 7000 employés. Il réapparait avec sa femme une semaine avant la mort de son père. Ils mettront en vente la maison pour 500.000€, merci Lucienne.
    – Quinze jours après la mort de Gérard, Lucienne a fait ses valises, Gérard lui a laissé 30.000 € d’assurance vie. Dans un instant lucide elle me dit « cela ne fait même pas 1000€ par an, c’est maigre pour avoir été son esclave durant 30 ans ». Elle a trouvé loin de là une place à 700€ par mois dans une résidence senior. Et elle continue de croire que sa relation avec Gérard s’appelait de l’amour, faut bien s’accrocher à quelque chose.

    • En ce moment sur Insta il y a une vidéo qui tourne d’une sociologue qui parle de compter le temps de travail des mères et l’investissement de leur temps et de leur argent dans l’éducation des enfants. Les centaines de commentaires que suscite l’idée même de compter le temps de travail des mères est ahurissante. Beaucoup de mères ont réagis en disant qu’on ne comptais pas l’amour et que si on compte son temps on est une mauvaise mère. Il y a même des mères qui m’ont dit qu’elles étaient des féministes radicales mais qu’on ne doit pas compter l’amour pour ses enfants quand même ! Avec la baisse de la natalité, la crise économique et la Macronny RNoïde établie je ne donne pas cher de la place des « personne à vulves » dans la société de demain.

      Lucienne s’est trouvé une résidence à 700€/mois, espérons que les maléficiaires du RSA qui vont s’occuper d’elle 15h/semaine sous forme de travaux forcés aurons les capacités, grâce à l’amourrrr, de rendre ses derniers jours supportables. Mais on est contentes pour Gérard et son héritier de ses couilles qui ont pu se garnir les bourses.

      On dessine toujours très mal le symbole de la justice, en vrai, la balance est une tige flanquée d’une paire de scrotums, d’où qu’elle penche c’est au profit des prostates.

    • Ma grand-mère avait beau être mariée, comme il bouffait tout l’argent, elle s’est toujours retrouvé à économiser pour régler les ardoises.
      En bossant dur, elle a pu acquérir leur logement.

      À la retraite, ils ont mal vendu (merci la non éducation financière) et au lieu de racheter, ce con a préféré rénover… leur location.

      Donc, elle s’est bien retrouvée sans rien quand il est mort. Le fait qu’il a bossé moins qu’elle ne l’a pas empêché d’avoir une meilleure retraite (inégalité de salaires). Elle a juste eu la pension de réversion pour surnager sous le seuil de pauvreté.

      Le seul truc que le mariage lui a apporté. Sinon, ce sont les dettes communes.
      Parce que mariage ou pas, les gus savent très bien tirer parti des relations déséquilibrées avec les femmes.
      Il savent très bien que même s’ils font les sales gosses avec le fric, elles assureront de toit, la bouffe et le soin aux gosses. Même si ça les désavantagent.

      Ils n’ont jamais aucun efforts à faire, sauf de temps en temps montrer les biscottos et un peu surjouer les blessures, comme dans leur sport favori.

    • @mad_meg je te cite

      Beaucoup de mères ont réagis en disant qu’on ne comptais pas l’amour et que si on compte son temps on est une mauvaise mère.

      Les réactions que tu rapportes montre que le dressage des femmes dure toujours. Et Lucienne a été éduqué dans cette optique de sacrifice des femmes, du devoir de s’occuper des autres et de nier ce travail en l’appelant amour.
      Elle a réparé silencieusement les affronts qu’elle avait subis de cette société prête à la laisser se faire tuer elle et ses enfants. Elle avait compris qu’elle ne pourrait s’en sortir que seule, par la force et même circonscrite à ce qu’on lui laisserait comme espace d’action, quelques centimètres autour de la place des femmes. Comme il y a la longueur de sa chaine comme liberté pour le chien à la niche.
      Elle qui était si heureuse d’arriver à Paris a dû apprendre à déjouer la loi encore imposée aux femmes aujourd’hui, ne pas sortir impunément de leur statut de vierge.

      Toute jeunette, elle était fière de bien réussir à l’école, d’avoir passé le concours administratif des fonctionnaires et de monter à Paris. Certes c’était une proie naïve et facile, mais elle travaillait et touchait déjà un salaire même si l’autre s’empressait de le boire. Quand elle se retrouve seule avec les trois, elle va courageusement se mettre à réviser la nuit pour grimper les échelons de LaPoste et chaque concours qu’elle remporte est aussi une épreuve remportée face aux hommes bien plus nombreux à se présenter, bien plus favorisés. Pas sûre qu’aujourd’hui il y ait encore cette possibilité d’indépendance financière pour une cheffe de famille monoparentale.

      Lucienne se bat et force le respect, elle devient inspecteur, en douce elle te confie qu’elle avait un grade plus élevé que Gérard mais que timide elle n’osait pas donner des ordres.

      Du coup, en repensant à son parcours, c’est peut-être ce qui m’étonne le plus : elle a gagné son indépendance, une bonne retraite, s’achète un appartement en banlieue (qu’elle a conservé au cas ou) mais ne trouve son bonheur qu’à tenir la maison de Gérard Le bourgeois même si elle savait qu’il profitait d’elle. Lucienne s’est offerte la liberté d’y retourner, de vivre son rêve d’amour choisi en toute conscience et dans sa grande fierté.

      Je crois qu’elle les supplante tous et que l’argent qu’ils ne lui ont pas donné, parce qu’ils auraient du la couvrir d’or, lui importe peu.

  • La nouvelle école de la forêt
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/la-nouvelle-ecole-de-la-foret-8312840

    Alors que les confinements successifs contraignent les #enfants à rester enfermés, un groupe de parents se met à rêver d’une école de la #forêt dans le parc naturel régional du #Morvan. Léa Minod retrace près de 3 ans de bataille pour que cet établissement hors norme et hors contrat voie le jour.

    #école_publique #éducation

  • Prolongation des réacteurs nucléaires : l’ONU soupçonne la France d’avoir violé la Convention ESPOO - Espace Presse Greenpeace France
    https://www.greenpeace.fr/espace-presse/nucleaire-prolongation-de-la-duree-de-vie-des-reacteurs-lonu-soupconne-la

    Dans une décision rendue le 22 septembre 2023, le comité d’application des Nations Unies de la Convention sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement dans un contexte transfrontière (dite convention “Espoo”) a décidé d’ouvrir une procédure contre la France en raison d’une “profonde suspicion de non-respect par la France de ses obligations”, compte tenu notamment de l’ampleur des travaux envisagés pour la prolongation des réacteurs et de leur coût. Une audition de la France par le comité Espoo aura lieu entre le 18 et le 21 juin 2024.

    Cette décision intervient après une saisine du comité Espoo par Greenpeace France le 9 mars 2020. L’association reproche à la France de procéder à la prolongation de la durée de vie de 32 réacteurs nucléaires sans étude d’impact environnementale et sans consultation transfrontière des pays voisins, comme cela est pourtant exigé par la convention.

    “Aussi aberrant que cela puisse paraître, la prolongation de la durée de vie des réacteurs nucléaires ne passe pas automatiquement par une étude d’impact environnementale, alors que la plupart des industriels en France ne peuvent pas s’épargner cette étape, déclare Laura Monnier, Responsable juridique à Greenpeace France. La prolongation de la durée des centrales constitue un enjeu majeur, et les pays transfrontaliers devraient être informés des impacts environnementaux et humains que cela pourrait entraîner.”

    Actuellement, c’est l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) – en charge de la sûreté et aucunement des évaluations environnementales – qui décide s’il faut procéder ou non à une étude d’impact. Aussi, aucune étude d’impact n’a été produite dans le cadre de l’enquête publique fin 2022 portant sur la première prolongation de la durée de vie de centrale nucléaire (Tricastin).

  • Un sondage envoyé par le ministère fait débat
    https://www.cafepedagogique.net/2023/10/06/un-sondage-envoye-par-le-ministere-fait-debat

    Dans l’une des questions, on demande aux sondés comment ils jugent l’action de Gabriel Attal. Dans une autre, on leur demande de quel parti politique ils sont le plus proche. « On est en droit de s’interroger sur les intentions de cette consultation… A cela s’ajoutent la question de la conservation et l’anonymat des informations » écrit le syndicat qui conseille « aux collègues de ne pas répondre ».

  • Des fermes-usines avec des milliers de porcs ou des millions de poules : « On devrait plutôt parler d’usine à viande » - Basta !
    https://basta.media/Des-fermes-usines-avec-des-milliers-de-porcs-ou-des-millions-de-poules-On-d

    Une coalition de collectifs opposés aux fermes-usines, Rafu, organise une journée de mobilisation sur le sujet ce samedi 7 octobre. Au moment où une nouvelle loi d’orientation agricole doit voir le jour cet automne, la coalition demande un moratoire sur tous les nouveaux projets de création ou d’extension des fermes-usines.

    Fermes-usines : votre région est-elle concernée ?
    https://www.greenpeace.fr/carte-fermes-usines-france

  • Centrale nucléaire de Brennilis : feu vert pour son démantèlement complet
    https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/centrale-nucleaire-de-brennilis-feu-vert-pour-son-demantelement-complet

    Le décret permettant le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis, dans le Finistère, a été signé le 26 septembre 2023. Il faudra encore quinze ans pour démanteler et déconstruire le bloc réacteur de la centrale et gérer les déchets associés.

    Edf vient enfin de recevoir l’aval des autorités pour mettre en œuvre son « projet pilote » de démantèlement complet d’une centrale nucléaire. Une première mondiale (il me semble) qui devrait lui permettre de se placer sur ce marché porteur (porteur pour des milliers d’années qui plus est)

    #nucléaire #démantèlement

  • Pourquoi l’eau des rivières et des lacs n’est-elle pas salée ?
    https://theconversation.com/pourquoi-leau-des-rivieres-et-des-lacs-nest-elle-pas-salee-214869#E

    Tout ça dure depuis qu’il y a de l’eau liquide sur Terre, soit certainement au moins 4 milliards d’années ! Petit à petit, au cours de l’histoire de la Terre, l’eau de mer est devenue de plus en plus salée. D’ailleurs, le temps de résidence du sel dans l’océan est de 100 millions d’années, contre 3 000 ans pour l’eau. Comment le sel quitte-t-il l’océan ? Parfois, de grandes quantités d’eau de mer s’évaporent et il se forme des roches de sel, comme la halite ou le gypse, bien connues des géologues, mais aussi de tout le monde, puisqu’on les utilise parfois pour saler les routes ou comme sel de table.

    C’est donc parce que l’évaporation, qui est un élément essentiel du cycle de l’eau, laisse le #sel derrière elle que ce dernier s’accumule dans l’océan et que l’eau des continents comme les rivières et les lacs est douce. Bien sûr, il y a des exceptions, puisqu’il existe des lacs salés où l’évaporation est plus rapide que les apports d’eau par les rivières qui les entourent, comme le Grand Lac Salé aux États-Unis. À l’inverse il existe des mers moins salées, comme la mer Baltique. Née de la fonte de la calotte glaciaire qui existait il y a 20 000 ans, cette mer était initialement un lac d’eau douce qui s’est peu à peu mélangée à l’#eau de #mer.

  • Un pays qui aime le sport | Aude Vidal
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Un-pays-qui-aime-le-sport

    Celles et ceux que fatigue l’overdose actuelle de sport ne sont pas au bout de leurs peines. La France macroniste est un pays profondément divisé politiquement et dans lequel les entrepreneurs en politique n’ont de cesse de nier à leurs adversaires la simple existence ou d’appuyer à leur profit sur tout ce qui clive. Cette France-là a bien besoin de sport, cet objet qui réconcilie à moindre coût, et Emmanuel Macron s’en empare avec enthousiasme. Source : Écologie politique

  • Retour d’expériences et propos sur un système dépensier et non écologique

    Mes demandes d’aides financières pour #Maprim'Renov (rénovation énergétique) ont échouées pour diverses raisons. Entre autres, j’ai découvert à mes dépens que ce processus est réservé aux propriétaires des classes très aisées. Les architectes censés gérer la maitrise d’œuvre voulaient en plus que j’hypothèque mon logement, leur devis correspondant peu ou prou au prix d’achat de celui-ci 5 ans plus tôt. Au final, en renonçant à tout et en ne faisant aucun travaux, j’ai toujours une passoire thermique de 1940 mais j’ai économisé l’argent que je n’avais pas. Super. Mouais, j’ai dû penser à faire autrement et dans tous les cas, à faire des adaptations plus écologiques.

    Par exemple … les travaux prévoyaient une pompe à chaleur extérieure, pour remplacer la chaudière au gaz de 15 ans qui assure eau et chauffage. Le système actuel a été conçu pour maintenir un petit ballon d’eau chaude à température en attendant que j’en ai besoin. C’est complètement absurde, c’est bruyant et ça gaspille le gaz. Si Poutine détenait l’eau, ça se comprendrait, mais la dépense en gaz est vraiment dispendieuse.
    C’est donc la deuxième année où j’éteins cette chaudière. L’été on fait pratiquement tout à l’eau froide, vaisselle et douche (sans en souffrir). Et si il nous arrive d’avoir besoin d’eau chaude on rallume uniquement pour ce moment là mais on ne laisse plus la veilleuse.

    Concernant le chauffage, il m’avait été conseillé par les experts de la région qui ont classé mon appart en F (passoire thermique) de laisser tourner les radiateurs dans toutes les pièces. J’ai essayé quelques mois, catastrophe financière en vue… Du coup, j’ai réduit au maximum le chauffage et l’ai coupé dans la salle de bains pour mettre un petit soufflant électrique le temps de la douche.

    Résultat, même avec les augmentations du gaz on a fait une économie de 50% de gaz par an (500€) pour deux personnes dans un logement de 60 m2.

    Sans compter l’économie de l’achat de la pompe à chaleur / de la pose de l’isolant synthétique / des changements des portes et fenêtres en plastique PVC à la place des huisseries en chêne. (Imagine la fabrication et le non recyclage de tous ces trucs chimiques pas du tout écolos en fait) Bref, de tout ce qui était censé nous faire faire des économies et participer à l’écologie du pays mais qui surtout participe de la relance industrielle vaine et dispendieuse et nous évite de nous poser les questions sur nos modes de consommation et sur ce que pourrait être l’écologie.

    • En plus, avec la règle de 35% d’économie, tu ne peux pas étaler la dépense dans le temps : faut tout faire d’un coup.
      C’est totalement stupide et effectivement, comme pour TOUTES les primes depuis bien 30 ans, elles n’aident pas du tout les pauvres qui en sont systémiquement exclus, mais filent une autre sorte de niche fiscale à ceux qui avaient déjà le pognon pour tout faire.

      Logiquement, tu devrait pouvoir faire une fenêtre après l’autre au fur et à mesure que tu as un peu d’argent.

    • La dernière fois que j’ai fait le test, le pack comprenait un bardage extérieur avec une isolation en paille, le double vitrage (avec huisseries en bois pas beaucoup plus chères), l’isolation des combles et une pompe à chaleur. Montant 48 000 euros et un crédit d’impôt de 24 000. J’ai juste réussi à diminuer ma consommation de gaz (chauffage et gazinière) en bossant à 17°.

    • Acheté une vieille passoire thermique en 2020. Les anciens proprios n’avaient fait aucun travaux en 26 ans de présence. Ah si : nouvelle chaudière fuel à condensation en 2015mais que dalle pour l’isolation.
      Commencé à la « rénover » en 2021.
      Changement de trois huisseries dont une porte. Total TTC des travaux 4171,12 € (TVA à 5,5 % vu que c’est de la rénovation)
      Ma Primrenov’ me reverse 120,00 € (40,00 € par fenêtre parce que les portes, bah ça compte pour du beurre).
      Du coup, je me dis que la chaudière fuel a de beaux jours devant elle et que le réchauffement climatique, ça a parfois du bon ... (Ok, je sors).

  • Comment le capitalisme a asservi la science
    https://www.frustrationmagazine.fr/science-capitalisme

    Comme le dit Harry Braverman « la science est la dernière propriété sociale – et après le travail la plus importante – à être convertie en un accessoire du capital ». Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Autrefois le fait d’amateurs, de philosophes, de passionnés, de personnalités brillantes, la science a été par […]

  • Blocage du lycée Colbert après la convocation d’une élève pour une « jupe trop longue »
    https://www.revolutionpermanente.fr/Blocage-du-lycee-Colbert-apres-la-convocation-d-une-eleve-pour-

    Ce matin 3 octobre, les lycéens de Colbert à Paris ont bloqué leur établissement pour contester l’interdiction des abayas dans les écoles, dernière offensive islamophobe du gouvernement. Une élève aurait été convoquée pour une jupe trop longue. En réponse, les lycéens ont barricadé les grilles de l’établissement et ont déployé des banderoles autour du bâtiment : « Stop Islamophobie d’État » et « Islamophobie =/= Laïcité ». « A bas l’État islamophobe ! » scandaient des centaines de lycéens devant les portes de leur établissement. Vers midi, des policiers de la CSI sont intervenus pour débloquer le lycée.

    • la position de Amnesty International :

      Ce que nous dénonçons :  

      cette interdiction limite la liberté d’expression et de religion, particulièrement des femmes et des filles musulmanes, ainsi que leurs droits à ne pas être discriminées à l’école en fonction de leur race, leur religion ou leur genre ; 
      cette interdiction, par son étendue sur tout le territoire et son imprécision (quant à savoir ce que sont réellement une abaya et un qamis), mais aussi et surtout par sa mise en place dans un contexte de discours de personnalités politiques discriminatoires à l’encontre des musulman.es (ou personnes perçues comme telles) fait craindre à de graves discriminations ;
      l’État ne démontre pas en quoi l’interdiction de l’abaya et du qamis est nécessaire pour protéger les enfants ou la sécurité nationale.  

      Explications. ⬇
      Une limitation de la liberté d’expression et de religion 

      Premier problème : l’État ne démontre pas en quoi l’interdiction de l’abaya et du qamis est nécessaire pour protéger les enfants ou la sécurité nationale.  
      En effet, toute restriction aux droits à la liberté d’expression et de religion ou de conviction doit répondre à un critère rigoureux en trois volets. Elle doit :  

      - être prescrite par la loi ;  

      - viser un objectif légitime spécifique autorisé par le droit international, à savoir : la protection de la sécurité nationale, l’ordre public, la santé publique, la morale ou la protection des droits d’autrui ; 

      - être manifestement nécessaire et proportionnée à cette fin. 

      - En outre, il incombe à l’État, lorsqu’il adopte et met en œuvre des restrictions à ces droits, de fournir les preuves nécessaires de leur légitimité, de leur nécessité et de leur proportionnalité et d’évaluer l’impact discriminatoire que ces restrictions peuvent avoir sur des groupes spécifiques. Les autorités françaises ont jusqu’à présent omis de le faire en ce qui concerne l’interdiction de l’abaya et du qamis.

      https://www.amnesty.fr/actualites/notre-position-sur-linterdiction-du-port-de-labaya-dans-les-ecoles-publiques

    • Rappel à la loi du 2004-228 du 15 mars 2004 par le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe) :

      https://ccieurope.org/2023/07/28/tenues-vestimentaires-a-l-ecole-publique
      entre autre :

      Ainsi, la loi du 15 mars 2004 ne s’oppose pas au port de jupes ou robes longues, de tenues amples ou d’accessoires, qui ne sont pas par nature des tenues religieuses et qui sont communément portées. Les vêtements ordinaires tels que robes ou jupes longues ne sont en principe pas assimilés à une tenue religieuse. Interdire le port de jupes longues ou vêtements amples, quelles que soient leurs couleurs, est une atteinte à l’identité personnelle et à la liberté d’expression. Les vêtements peuvent, en effet, être portés par goût personnel, sans connotation religieuse.

      Mais bon, après, pour les petits salopards et les gros faisans qui « drivent » la Ve République, la loi n’existe que pour être contournée, voire durcie. Ne pas oublier non plus que, depuis 2015, nous sommes dans un régime d’exception.

  • « Affaire du 8 décembre 2020 » : premier procès « antiterroriste » visant des militant.e.s de gauche depuis le fiasco de l’affaire Tarnac

    Le procès s’est tenu du 3 au 27 octobre. Le délibéré sera le 22 décembre à 10h. L’audience est publique, nous vous invitons donc à venir nombreux.ses.

    RASSEMBLEMENT DU MARDI 3 OCTOBRE 2023 (ouverture du procès)
    Appels à rassemblement à 12h devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, Porte de Clichy

    https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/post/2023/09/20/rassemblement-du-3-octobre-2023-ouverture-du-proces

    Ce mardi 3 octobre 2023, s’ouvrira le procès de l’affaire dite du 8 décembre. Ce sera le premier procès « antiterroriste » visant des militant.e.s de gauche depuis le fiasco de l’affaire Tarnac.

    Ce procès nous concerne toutes et tous. A l’heure où les contestations locales se font toujours plus nombreuses et toujours plus fortes, ce que procès n’a qu’un objectif. Obtenir, coûte que coûte, une condamnation pour « terrorisme » de militant.e.s de gauche pour installer l’amalgame entre luttes sociales et terrorisme. Et mieux les réprimer.

    Mais à l’approche du procès, le pouvoir est fébrile. Il sait que le dossier d’accusation est vide, le parquet et le juge d’instruction ayant d’ores et déjà avoué que l’instruction n’a pu mettre à jour le moindre « projet terroriste ».

    Lundi dernier, un article du journal Le Monde évoquant les « contradictions fondamentales » d’un dossier aux « bases fragiles » est venu jeter le discrédit sur l’accusation, donnant ainsi un large écho à ce que nous dénonçons avec force depuis presque trois ans maintenant !

    Malgré toutes les violences que les inculpé.es ont subies, nous pouvons, à travers ce procès, mettre en échec la volonté du pouvoir d’étendre l’antiterrorisme à la répression des luttes sociales.

    C’est pourquoi nous appellons à une mobilisation massive le 3 octobre pour l’ouverture du procès !

    Si ce procès sera le procès de l’antiterrorisme, il sera aussi un moment d’expression de solidarité où résonnera notre soutien à la lutte internationaliste, au peuple kurde et à toutes celles et ceux qui subissent la violence d’un Etat autoritaire quel qu’il soit.

    Nous envoyons cette invitation à des camarades, collectifs ou organisations qui ont une expérience de la répression antiterroriste et ses outils (en France et à l’étranger), ainsi que des violences d’Etat, de la répression ou de la surveillance.

    Le timing étant court, nous vous invitons à participer de différentes manières :

    par une présence au rassemblement (avec prise de parole ou non) le mardi 3 octobre prochain devant le Tribunal de Paris à partir de 12h
    par la transmission d’un communiqué ou d’un témoignage (que nous lirons sur place)
    par la diffusion de cette invitation à toute personne/collectif/orga qui vous semblerait concernée

    Par ailleurs, le procès est public et se tiendra tous les après-midi à partir de 13h30 du mardi au vendredi du 3 au 27 octobre. Nous vous invitons donc à venir nombreux.ses quand vous le pouvez tout le long du mois d’octobre, en espérant que tout le monde puisse rentrer à l’intérieur.

    Salutations camarades,

    Le comité IDF, le comité ToulouseTarn, le comité Ardéchois

    • CR du premier jour du procès :
      https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/post/2023/10/03/proces-semaine-1

      Demande à été faite de faire citer trois agents de la #DGSI par la défense. Un huissier a tenté d’aller porter la convocation de l’un.e d’entre-eux à la DGSI et s’est vu refuser l’entrée car il n’avait pas l’identité précise de l’intéressé.e, ce qui est logique étant donné qu’iels n’apparaissent que sous numéro de matricule dans le dossier.

      Les deux autres n’ont pas répondu à la demande de comparution.

      La défense a vivement formulé la demande de mettre les moyens pour faire comparaitre ces enquêteurs, car dans ce dossier apparaissent de nombreux procès-verbaux anonymes, dont on ne connaît pas l’origine, imprécis, avec de nombreuses erreurs de retranscription, qui laissent place à des interprétations, ce qui jette le doute s’agissant de leur loyauté.

      Il est nécessaire que le débat ait lieu sinon cela constitue une atteinte grave aux droits de la défense. La défense demande le renvoi du procès pour cette raison.

      [...]

      Le mot du jour est « di-la-toi-re », que le ministère publique a utilisé à trois reprises à propos de la défense. Dilatoire signifie que la défense tente de repousser le procès, et fait de multiples demandes de renvoi pour gagner du temps.

      [...]

      – les entraînements (« ou les jeux airsoft selon comment on veut en parler » dixit la juge, qui donne toujours bonne impression mais refuse toute demande derrière)

    • Affaire du 8 décembre
      Suivi quotidien du procès

      https://lundi.am/Affaire-du-8-decembre-5713

      Mercredi 4 octobre : jour 2

      Les vides du dossier commencent déjà à crier, et engagent le procureur à rentrer dans des considérations politiques assez bancales et des procès d’intention contre la défense. « L’article 6 de la CEDH que vous citez est un véritable point Godwin de la plaidoirie », « le policier est un citoyen, certes, mais pas un citoyen lambda », « on cherche à transformer un procès en terrorisme en procès d’une institution », « tout a été fait dans les règles, selon la loi, par des policiers ». Me Raphaël Kempf tente d’éviter la discussion anémiante du parquet, en revenant au concret : « On commence sur de très mauvaises bases. Je crains que ce procès ne se passe mal, alors que la défense veut qu’il se passe bien. La comparaison entre l’article 6 et le point Godwin est insupportable. M. le procureur, allez-vous nous donner la liste des mots et articles interdits ? »

      [...]

      La tension passe un cran lorsqu’intervient l’assesseure n°2, qui a décidé d’aller encore plus loin dans la paranoïa policière. Je restitue ce long échange d’après mes notes, en espérant qu’il fera sentir tout ce qu’il s’est passé dans ces instants :

      – Vous renvoyez à cette lettre envoyée au juge d’instruction. Vous avez cette chance d’être cultivée, d’écrire bien, d’avoir des références. Vous parlez d’une « présomption de culpabilité incessante et harassante », vous vous demandez « sous quelle norme d’époque vos propos seront analysés et jugés ». Avez-vous aujourd’hui la même crainte ?

      – Des mots ont été posés, loin d’être neutres. Il n’a pas été facile de parler. Je ne peux pas dire que ce ressenti fort va perdurer face à vous.

      – La question est de s’en prendre aux institutions françaises. La justice en est une. Vous critiquez la justice et ne lui faites pas confiance ?

      – Vous détournez mes mots. […] Oui, dans ma vie, je porte des questionnements. Je me demande toujours, en comparant avec les façons de faire dans d’autres parties du monde, d’autres façons de penser : comment peut-on faire mieux ?

      – Vous citez Véronique Blanchard et vous parlez de préjugés de classes, de sexisme, de racisme dans la justice. La juge que je suis est obligée de vous demander ce que vous en penser maintenant.

      – Je crois qu’on ne peut pas nier que la justice a fait des erreurs. Ces questions ne parlent pas que de moi mais de questions qui traversent toute la société.

      – C’est peut-être un peu prétentieux, mais le tribunal rend la justice au nom du peuple français...

      Bruits dans la salle.

      – Je pense qu’il y a différentes questions qui se posent, comme dans toute autre institution.

      Applaudissements dans la salle. La présidente demande aux policiers de virer la personne qui a applaudi.

      – Dans quel cadre vous posez-vous ces questions ?

      Les policiers virent quelqu’un qui dit ne pas être la personne qui a applaudi.

      – Madame la juge, j’aimerais qu’il n’y ait pas d’exclusion pendant que je parle. Comment répondre quand on emmène mes proches ?

      Plusieurs personnes quittent la salle en soutien. Elles applaudissent une fois dans le couloir et la présidente dit : « ah c’est marrant, tiens ! ». L’autre assesseure enchaîne :

      – Quand avez-vous fini votre master, et sur quel sujet portait-il ?

      – C’était un travail de littérature comparée sur trois auteurs, dont j’étudiais la représentation de la guerre. Notamment comment la représentation de la guerre avait pu impacter l’écriture de littérature.

      – Qu’avez-vous retiré de ce travail de recherche ? Je vous dis ça pour comprendre qui vous êtes, votre conception de la société...

      – Mon idée était qu’à travers les représentations de la mort, on approche des manières de vivre. C’est quoi, faire deuil ensemble ? Comment peut-on se reconstruire après des événements marquants, comme une guerre ?

      – On pourrait faire un lien avec vos engagements ultérieurs... Y a-t-il un fil conducteur entre ce travail et vos engagements ?

      – Je ne vois pas du tout. […] Je ne sais pas du tout comment relier mes études avec mes chefs d’inculpation, avec ça... Mes études se demandaient comment vivre ensemble, et les chefs d’inculpation, c’est l’extrême inverse.

      – Il y a tout de même la guerre. On peut se questionner sur cet intérêt pour la guerre...

      On peut se questionner sur ces questions, et la salle le fait en se regardant avec une gêne qui atteint même certains représentants de la presse, pourtant imperturbables jusque-là.

      – J’ai étudié des récits de vie qui ne font pas des descriptions de la guerre, mais se demandent comment elle est ressentie.

    • Vendredi 6 OCTOBRE : LES EXPLOSIFS

      https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org

      De l’art de brasser du rien.

      Le procureur aborde le sujet de potentielles discussions sur des violences contre l’Etat.

      Simon admet qu’il s’agissait simplement d’une conversation entre deux personnes sous l’influence de l’alcool, échangeant des propos virils sans réelle intention d’action : « Mettez deux gauchistes ensemble dans un camion avec des bières et voilà ! »(rires dans la salle)

      [...]

      Le procureur aborde une autre écoute où Simon et Florian mentionneraient « l’ennemi. »

      Simon clarifie qu’il s’agissait d’un abus de langage, probablement en référence à Daech.

      La discussion se tourne vers une publication Facebook de Simon : « 2020, pas mal de décisions à prendre »

      Simon souligne que c’est typiquement le genre de phrase (qui l’énerve parce que depuis le début on nous refuse des accès aux écoutes pour des questions de respect de la vie privée, et là, vous l’étalez et le détournez) peut aisément être détournée ! Il explique qu’en l’occurrence cette déclaration était relative à des problèmes de couple, sans aucun lien avec des activités suspectes.

      [...]

      Deuxième point soulevé par l’avocate, la vidéo prise a Paulnay par la DGSI est récupérée sur les lieux le 17/02/20. Des mois s’écoulent et le 30/11/20, à la veille des arrestations, alors que la vidéo devrait être expertisé, retranscrite et mise sous scellés depuis longtemps, la DGSI ecrit un PV pour signaler que cette vidéo a été effacée suite à une erreur, et qu’il n’y a jamais eu de retranscription. Du jamais vu…

      Autre question sur des hypotétiques « tirs de rafale », séquence de « tirs d’airsoft » qui apparaissent dans les rapports de surveillance des agents alors que les retranscriptions des écoutes stipulent des bruits de marteaux et de spatules. (ce qui correspond aux tests de fabrication en cours). Ces tirs en rafale ont largement été repris par le PNAT alors qu’il était évident à la lecture des PV que c’était une erreur de retranscription.

      Maitre Alice Becker interroge Simon sur une conversation avec Carglass intercepté durant son séjour à Paulnay au sujet d’une explosion de vitre et qui a engendré de la part de la DGSI des filatures multiples les jours suivants. Simon explique que pour un projet de court métrage, la demande était de faire exploser une vitre de voiture et qu’il a appelé Carglass pour se renseigner sur les débris de glace et autres précautions à prendre.

      Autre question de l’avocate, au sujet d’une photo considérée comme suspecte par la DGSI : un empaquetage, entouré de scotch marron avec des tiges de métal qui en sortent = PIPE BOMB ?? et bien non, c’est un colis reçu quelques jours avant composé des tiges de métal pour construire une étagère industrielle en kit.

      –—

      https://lundi.am/Affaire-du-8-decembre-5713

      Pourtant, quand on entend, simple auditrice dans la salle, les extraits cités, qu’on comprend qu’ils sont totalement décontextualisés, et sans lien évident les uns avec les autres, on n’arrive pas à se dire autre chose que : deux types se rejoignent pour s’amuser à fabriquer des pétards, en s’inspirant de recettes comme celle de la poudre noire trouvée sur WIKIHOW. En plus, ils sont pas très doués, leurs tentatives échouent. Autour de cet événement, ils boivent des bières, se racontent leur vie, disent le mal qu’ils pensent de la police, et pas mal de conneries, et mille autre choses, ne se sachant pas sous surveillance. S’ils avaient su, peut-être qu’ils auraient dit des choses plus intelligentes, parce que parfois, comme le relève la présidente « ça part en n’importe quoi ».

      Ah. Peut-être que si, pardon, rebondissement ou petite subtilité du scénario : en fait, ils pourraient se savoir sous surveillance. On le voit bien : à certains moments leurs propos sont inaudibles, ils chuchotent, et quand ils s’écrivent, ils passent par signal. C’est bien qu’il se savent sous surveillance. Donc, se sachant sous surveillance, connaissant – comme tout militant de gauche – les risques qu’ils pourraient encourir (et c’est là que la mauvaise réalité rattrape le mauvais scénario) ils s’amusent à fabriquer des pétards pour amuser la DGSI et apporter de l’eau au moulin du Procureur aujourd’hui. Logique.

    • Le procès pour terrorisme d’ultragauche de l’affaire du « 8 décembre 2020 » débute dans une ambiance tendue

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/05/le-proces-de-l-affaire-du-8-decembre-2020-debute-dans-une-ambiance-tendue_61

      Les débats, très procéduraux mais chargés de politique, ont donné le ton d’un procès placé d’emblée sous le signe de la confrontation entre une défense très offensive et un parquet excédé.

      [...]

      Pendant une journée et demie, les avocats ont ferraillé en demandant, tour à tour, le renvoi du procès, la communication de scellés et, enfin, un complément d’informations visant à obtenir la convocation de deux policiers de la DGSI qui ont abondamment alimenté la procédure et dont on ne connaît que les noms de code, 1207 SI et 856 SI. Ces débats, très procéduraux mais chargés de politique, ont donné le ton d’un procès placé d’emblée sous le signe de la confrontation entre une défense très offensive et un parquet excédé.

      [...]

      Me Kempf, l’avocat de Florian D., le principal accusé du groupe accusé d’« association de malfaiteurs terroriste » en vue de commettre des actions violentes contre des forces de l’ordre, souhaitait en effet que le procès soit renvoyé dans l’attente d’une décision du Conseil d’Etat sur la légalité des écoutes administratives ayant précédé la judiciarisation de l’affaire à partir de février 2020. La présidente a rejeté cette demande en arguant que la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement avait déjà répondu par l’affirmative à la question de la légalité de ces écoutes. Les demandes de communication des scellés ont été reportées à ultérieurement. Et, enfin, la convocation comme témoins des agents de la DGSI a été renvoyée au jugement au fond.

      [...]

      Le procès à proprement parler n’a véritablement débuté que mercredi après-midi par les interrogatoires de personnalité de trois des prévenus. Après Bastien A., 34 ans, costaud, barbu et difficilement audible tant il marmonne de brèves cascades de mots qui le mettent au supplice, c’est au tour de Manuel H., 39 ans, crête blonde et voix claire, qui a débuté par une déclaration liminaire : « Aujourd’hui, je suis très en colère de me retrouver face à vous, triste et terrorisé. Je ne comprends pas ce que je fais là, je trouve ça effrayant. » Il a passé dix mois en détention provisoire à Fresnes (Val-de-Marne).

      L’interrogatoire, censé porter sur le parcours et la situation du prévenu, prend un tour étrange. « Quand vous dites que vous êtes contre l’intolérance, est-ce que vous parlez des forces de l’ordre ? », l’interroge toujours la même juge assesseure. « Quand je parle de lutte, c’est pas dans la violence », répond Manuel H. La juge tient à préciser : « Aujourd’hui, on ne vous juge pas pour vos opinions politiques. »

    • Sommaire des compte-rendu du procès (jour par jour) :
      https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/post/2023/10/03/proces-semaine-1

      Mardi 10 octobre :
      https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/post/2023/10/10/proces-semaine-2

      La juge a été destinataire d’un mémoire à propos d’une question de constitutionnalité signée de l’ensemble des avocat.es et reçue à 10h48.

      [...]

      Lorsque l’huissier s’est présenté à la DGSI, il s’est vu essuyer un refus, la raison invoquée est l’anonymat des agents. Un procès-verbal de difficulté a été dressé.

      La loi sur l’anonymisation date de novembre 2015. Lors de l’examen de cette loi, la question avait été posée par le législateur. Le texte ne prévoit pas la possibilité de faire citer un agent comme témoin.

      L’objet de la QPC n’est pas de remettre en cause l’anonymat mais de poser la question de l’équilibre entre la nécessité de l’anonymat et les droits de la défense.

      Pouvoir interroger un témoin en audience doit justement pouvoir permettre le contradictoire.

      Les différents droits de la défense sont énumérés.

      Critères de la QPC : mentionner par écrit le dispositif applicable au litige, pose la question de la constitutionnalité.

      Article 706-24 : sur décision, certains agents, par exemple de la DGSI, peuvent anonymement être autorisés à déposer et à rédiger des actes, tout ça sous leur matricule.

      C’est le cas aux assises.

      Qu’en est-il de la correctionnelle ?

      La citation est impossible sous l’état-civil de l’agent, c’est illégal. S’il y a divulgation de son identité, cela constitue une infraction.

      Tout le débat porte donc sur les droits de la défense, et cela souligne une incohérence évidente.

      [...]

      La demande est rejetée.

    • Enquête sur « l’ultragauche » : la défense dénonce les méthodes de l’antiterrorisme
      Camille Polloni, 12 octobre 2023

      https://www.mediapart.fr/journal/france/121023/enquete-sur-l-ultragauche-la-defense-denonce-les-methodes-de-l-antiterrori

      Dans l’affaire du « 8 décembre », actuellement jugée à Paris, la DGSI a fait des recherches sur la « legal team » à laquelle participent, les jours de manifestation, certains des avocats choisis par les prévenus. Le parquet y voit un élément à charge, les avocats une atteinte aux droits de la défense.

      [...]

      Pourtant, dans son procès-verbal, la DGSI va un cran plus loin, notant « qu’il est possible d’effectuer une corrélation entre la liste [d’avocats] ci-dessus et les avocats choisis par certains des mis en examen ». Elle rappelle, noir sur blanc, qui a été désigné par chacun. Ce procédé « a pour seul but de mettre en lumière le choix des avocats, pas de caractériser des éléments d’infractions », s’indigne Chloé Chalot, l’avocate de Camille B., qui dénonce « une mise en scène très inquiétante », sur « un terrain glissant ».

      « L’exercice des droits de la défense est complètement libre et ne doit pas faire l’objet de commentaires de la part de l’autorité policière et judiciaire. Il est incroyablement alarmant qu’on puisse envisager la désignation d’un avocat comme un élément à charge. Soit la DGSI a voulu sous-entendre que ce choix révélerait les opinions des mis en examen, et une forme de culpabilité. Soit ça sert à interroger leurs modalités de défense et critiquer leur position pendant l’instruction, le fait qu’ils puissent refuser de se plier à des expertises ou garder le silence en garde à vue. »

      Le mécontentement de la défense pourrait s’arrêter là. Mais le réquisitoire définitif du Parquet national antiterroriste (Pnat), c’est-à-dire le document dans lequel l’accusation réclame des poursuites à l’issue de l’instruction, reparle, lui aussi, de la « legal team ».

      Dans un paragraphe où il reproche aux mis en cause, qualifiés de « particulièrement hostiles aux institutions policière et judiciaire », leur « opposition concertée à la manifestation de la vérité », le Pnat liste pêle-mêle les obstacles auxquels il a dû faire face pendant l’enquête, de nature très différente : le refus de donner ses codes de déverrouillage (qui est désormais un délit) ou de se rendre à des convocations, mais aussi l’exercice du droit au silence, garanti par la Cour européenne des droits de l’homme, ici présenté comme l’un des « principaux freins de l’enquête ».

      Sans ajouter d’autres commentaires, le Pnat rappelle enfin que le tract exploité par la DGSI « fournissait une liste d’avocats à contacter en cas d’interpellation, dont les conseils désignés dans la présente information judiciaire : Me Alice Becker, Me Émilie Bonvarlet, Me Raphaël Kempf, Me Lucie Simon… ». Aux yeux de Chloé Chalot, la DGSI comme le parquet, « conscients de franchir une ligne », ont beau prendre des « précautions sémantiques » sur ce point, « la mention a forcément un effet ».

    • Mercredi 11 octobre : L’expertisée expertise de l’expert (lundi.am)

      Florian D répond qu’il n‘a pas de réel savoir-faire en la matière et a simplement connu un agriculteur qui lui avait montré une vidéo avec une méthode facile (visant à faire sauter des souches par exemple), reconnaît le menu larcin sans effraction, avoue une certaine vantardise qui a généré un certain nombre de recherches. Une « bande de joyeux drilles qui se fendent la gueule » cherchait à s’occuper pendant le confinement, et après la cueillette, les promenades, s’était excitée sur ces explosifs amateurs. L’ennui, l’alcool, les bêtises. Après la fois où ça a pété trop fort, pour Florian D et ses amis, le jeu était terminé. « Mais ne pensez-vous pas que c’est de l’inconscience ? » « Oui » répond-il simplement.

      [...]

      -- Quel était votre intérêt de faire des explosifs ?
      -- C’était rigolo.
      -- Ça ne vous faisait pas rire au Rojava, mais là vous trouvez ça rigolo ?
      -- Ce n’est pas le même contexte.

      [...]

      Le procureur arrive de façon amalgamée sur la détestation de la police estimée du prévenu en s’appuyant sur l’évocation enregistrée d’une « dissolution de la police ». Celui-ci dit préférer des solutions de remplacement en évoquant ce qu’il a connu au Rojava : des forces de sécurité élues, transformation qui pourrait être proposée, dit-il, à l’actuelle institution. Alors que le procureur insiste tendancieusement sur des passages où on entend des mots forts comme « Guérilla », une avocate précise qu’ « il y a deux fois le mot inaudible dans le rapport ». La hâte du procureur défait son assurance première. Il s’étonne du fait que Florian D se souvienne bien de certaines choses (la recette de l’agriculteur) alors qu’il en oublie d’autres. Florian D répond : « Ça fait des années que je n’ai pas fait un chocolat chaud et je saurai toujours le faire ».

      [...]

      Vient le moment d’entrée en lice de la défense. Et c’est un moment fascinant, on peut dire aussi d’une grande beauté où huit avocates et avocats de la défense vont interroger l’expert (qui boira - toujours de profil par rapport à la salle - beaucoup d’eau pendant cette période - un litre et demi). Il y a une grande beauté dans le déplacement des corps, dans les mouvements comme une sorte de danse autour de l’expert sous le feu doux mais persistant des questions alternant gravité et ponctuations humoristiques. On apprend que l’expertise par ce seul témoin cité a été demandée par le parquet, que l’expert a travaillé principalement sur les transcriptions - « la première fois » de l’aveu de l’expert - sélectionnées par la DGSI avec des passages surlignés en jaune plutôt que sur les scellés, avec impératif de faire vite.L’expert se réfugie dans le fait que la recette d’explosifs utilisée vient du Caucase tchétchène, et a été importée au Moyen-Orient par Daech, pour être utilisée par ses ennemis kurdes.

      -- Mais d’où tenez-vous ces informations demande un avocat ?
      -- Des services de renseignement ?
      -- Vous êtes affilié aux services de renseignement ?
      -- Non, mais je les connais.
      -- Vous pouvez apporter la preuve de ce que vous affirmez ?
      -- Non, je suis accrédité secret défense, je ne peux pas en parler.
      -- Vous pensez que ça suffit ?
      -- J’ai prêté serment.
      -- Et je dois vous croire sur parole ?
      -- Ben...

  • « Les gestionnaires d’actifs ont pris possession d’infrastructures fondamentales de notre vie quotidienne » | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/gestionnaires-dactifs-ont-pris-possession-dinfrastructures-fondament/00108262

    Lorsqu’il est question de finance internationale, les premiers noms qui viennent à l’esprit sont généralement ceux des grandes banques, comme Goldman Sachs, JP Morgan ou BNP Paribas. Mais depuis plusieurs années, de nouveaux acteurs sont montés en puissance, au point de devenir des mastodontes : il s’agit des gestionnaires d’actifs.

    Le plus connu est sans doute l’américain BlackRock, dont les fonds d’investissement gèrent 9 400 milliards de dollars. Son compatriote Blackstone a dépassé cet été les 1 000 milliards.

    Géographe à l’université Uppsala en Suède, Brett Christophers a étudié ces poids lourds de la finance dans son dernier livre Our Lives in Their Portfolios. Why Asset Managers Own the World (Verso, 2023, non traduit). Il a constaté notamment leur intérêt croissant pour l’acquisition de logements, de routes, d’antennes-relais, de parcs éoliens ou de réseaux d’eau, en somme pour toutes ces infrastructures dont dépendent les populations, au point que nous vivons, selon le chercheur, dans « une société de gestionnaires d’actifs ».

    https://justpaste.it/dea2u

  • La justice annule 15 projets de mégabassines en Nouvelle-Aquitaine
    https://reporterre.net/La-justice-annule-quinze-projets-de-megabassines-en-Nouvelle-Aquitaine

    Mardi 3 octobre, le tribunal administratif de Poitiers a annulé deux arrêtés préfectoraux autorisant la création de quinze mégabassines. Ces réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne. Leur principe consiste à prélever de l’eau dans les nappes superficielles en hiver, pour la mettre à disposition d’agriculteurs irrigants en été quand la pluie se fait rare. Le tribunal a jugé que ces projets n’étaient « pas associés à de réelles mesures d’économie d’eau » et n’étaient pas adaptés aux effets du changement climatique.

    Ce n’est pas un échec, c’est que ça n’a pas marché > dissolution du tribunal administratif de Poitiers !

  • CROIVEZ-VOUS ?

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/zoom-zoom-zen/zoom-zoom-zen-du-lundi-05-decembre-2022-7166722

    Sebastian Dieguez différencie croire de croiver sur la base de certains critères : « Croire, c’est tenir quelque chose pour vrai. Croiver, c’est se figurer que l’on croit quelque chose, croire que l’on croit à quelque chose. Par exemple, au tribunal, l’avocat quand son client est coupable, il sait qu’il ne croit pas vraiment que son client est innocent, mais il adopte ce point de vue pour mieux accomplir sa tâche. » Les croyances ont survécu à l’esprit des Lumières et à l’heure des réseaux sociaux et des fake news, la rationalité doit affronter un nouvel ennemi encore plus redoutable, les croivants, ces pseudo-croyances à travers lesquelles certains essayent de se forger une identité .

    Mais pourquoi simule-t-on ces croyances ? Quel est l’intérêt pour la personne ? Pour le chercheur en neurosciences : « Ça peut paraître curieux mais l’une des fonctions de faire comme si on croyait à quelque chose, c’est d’appartenir à un groupe, de se valoriser soi-même. Son but n’est pas de traquer la vérité, mais plutôt de forger des identités, de se reconnaître. La croyance est rarement isolée ou unique. Ce sont souvent des pseudo-croyances qui sont disponibles déjà sur le marché qu’on va choisir, qu’on va sélectionner pour ce qu’elles disent, ce qui leur donne déjà un air un peu suspect. »

    #croiver #croire #croyance #crovance #identité #desinformation #surinformation

    voir aussi

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-en-cours/que-signifie-le-neologisme-croiver-5138891

    –---

    Sebastian Dieguez donne des exemples chez les complotistes et platistes mais je trouve que cette idée de croivances fonctionne aussi avec certaines branches du transactivisme car on y trouve l’idée de se forger une identité ainsi que le développement massif de ces crovances/croyances pendant les confinements via les résaux sociaux (dont particulièrement tiktok qui fait beaucoup de promotion de clinique de chirurgie esthétique).

    J’ai découvert ce concept de croivance via cette émission de la Tronche en biais sur l’invasion de l’ésotérisme en librairie
    https://www.youtube.com/watch?v=RTzmZxx5hAo

    Y est développé l’idée que les amatrices d’esotérisme (il y a surtout des femmes dans les mouvements new age, féminin sacrée, wiccan, tarologie, zodiac and co) cherchent à réenchanté le monde ou se construisent une monde imaginaire plus amusant que la réalité materialiste decrite par la science. Il y a aussi l’idée que la science aurais montré ces limites pendant le confinement et qu’un ensemble de gens ne veulent pas de la religion comme refuge.
    La science demande des efforts de comprehension, de remise en cause, elle est non intuitive et peut etre difficle d’accès, l’esotherisme au contraire est assez simpliste, facil à comprendre et répond à toutes les questions sans prise de tête.
    L’ésotérisme est une sorte de nouvelle religiosité individualiste et capitaliste. Qu’on se fabrique soi-même sur mesure selon son envie du jour.
    Il y a aussi l’idée qu’on est élue, que les astres guident notre destin, qu’on est « éclairé » ou protégé par des anges ou qu’on est la réincarnation d’une reine d’egypthe ou ce qu’on voudra.

    Il y a l’idée aussi d’une explication totale, unificatrice et satisfesante. Il y a aussi une forme de dérésponsabilisation de nos décisions derrière - un grand complot / un destin inscrit dans les astres/dans le karma... en même temps qu’une individualisation et une bonne dose de produits de consommation à la clé.

    • Croivance

      Inventé par Sebastian Dieguez, neuroscientifique et chercheur au Laboratoire des sciences cognitives et neurologiques de l’université de Fribourg, dans son livre Croiver (Eliott, 2022), le terme croivance établit une distinction entre croyances et « pseudo-croyances ».

      À l’inverse des croyances, qui visent la vérité jusqu’à devenir des connaissances ou être laissées de côté, les croivances « se concentrent sur des choses qu’on ne peut pas prouver », explique le chercheur, qui estime qu’« être théoricien du complot pendant la Révolution française demandait nettement plus de boulot ». « Les croivances ne traquent pas la réalité, mais se focalisent sur des préoccupations d’ordre idéologique, social ou psychologique. Elles relèvent d’un registre qui est plus proche de l’imaginaire, de notre capacité mentale de création, de justification. Et contrairement aux croyances, elles sont tenaces et très susceptibles. […] on y souscrit pour d’autres raisons que leur exactitudes ».

      https://usbeketrica.com/fr/article/5-mots-qui-font-les-nouvelles-routes-de-la-foi

  • Climat : et si l’écologie, c’était plutôt de rouler avec nos vieilles voitures ?
    https://www.sudouest.fr/economie/transports/climat-et-si-l-ecologie-c-etait-plutot-de-rouler-avec-nos-vieilles-voitures

    Dans une large majorité, les propos des usagers de vieilles automobiles expriment une rhétorique du réemploi opposée à la production et la consommation de masse. Il s’agit de promouvoir une écologie priorisant l’usage d’outils fonctionnels (ou réparables) au recours à du neuf. Dans leurs discours, cette écologie du réemploi apparaît comme davantage réaliste parce qu’elle se veut plus accessible financièrement, et correspondrait à un mode de vie sobre déjà dont l’expertise existe déjà dans les catégories populaires qui la développent au quotidien.

    Jérôme Denis, David Pontille, Le soin des choses. Politiques de la maintenance
    https://journals.openedition.org/lectures/58828

    #voiture #occasion #écologie #réutilisation #réparation

    • Si tu veux savoir ce que fait la production de voitures électriques à l’environnement va regarder ce seen :
      https://seenthis.net/messages/1018906

      Après ce qui est essentiel pour l’impact sur l’environnement de ton utilisation de ta voiture c’est le nombre de kilomètres que tu roules avec et sa consommation de carburant sur une certaine distance.

      Prenons le cas de l’utilisateur moyen d’une vouture neuve. D’après les chiffres utilisées comme base de calcul par les ingénieurs développeurs de Volkswagen il faut compter avec 20.000 km par an et voiture neuve. Alors si moi, amateur de bagnoles classiques je roule entre 6000 et 10.000 km par an je rends inutile la fabrication d’un monstre à propulsion électrique et je contribue à la réduction de la consommation de carburants et d’autres ressources.

      Comment est-ce que c’est possible ?

      D’abord qui choisit de rouler en voiture classique le fait en sachant que ce n’est pas un outil fiable pour l’utilisation quotidienne. On le fait parce qu’on aime bien et parce qu’on aide à préserver une mémoire culturelle. On a donc fait le choix, d’utiliser les transports en commun dont les taxis modernes et peu polluants pour ses déplacements quotidiens et professionnels à moins de faire partie des quelques très riches collectionneurs dont la vie n’est qu’un gaspillage extrême et permanent de ressources et de sacifices de vies d’autrui. Ces gens là et leurs pratiques ne rentrent pas dans le cadre d’une réflexion sur la culture ou les transports pour tous.

      Pourquoi ne pas choisir une voiture moderne pour ses quelques kilomètres annuels ?

      Il serait vraiment idiot et peu rentable de faire fabriquer une voiture qui ne roule que si peu. Ceci est sans doute vrai et pour le coût de production et pour le gâchis de ressources nécessaires.

      A mi-terme cette pratique de rouler en voiture ou moto classique (classique pour moi signifie avant l’arrivée des systèmes numériques ou avant l’arrivée des circuits intégrés dans la construction automobile et de motos, alors avant l’an 1995 ou 1980 respectivement) va se rarifier avec la difficulté croissante de se procurer des pièces détachées, huiles et d"autres fluides requises pour faire rouler un véhicule classique. La disparition des mécaniciens compétants rendra cette occupation de moins en moins abordable hors contexte associatif de collection. Le coût de l’entretien sera de plus en plus élevé, alors cette pratique sera de plus en plus réservée aux heureux capables de se permettre un hobby comme la navigation maritime en voilier ou la collection d’oeuvres d’art.

      C’est donc un sujet temporaire qui fait partie des autres efforts de conservation d’artefacts culturels et historiques. C’est une occupation qui mérite notre appréciation et notre soutien. Elle n’a rien à faire avec une politique des transports et ce n’est pas un facteur économique important.

      Il faut pourtant faire attention à ne pas tomber dans le piège des voitures et surtout motos neuves qui imitent le look des véhicules classiques. Là il s’agit de tentatives de l’industrie polluante à profiter de la nostalgie des personnes sans ambitions culturelles et sans réflexion aprofondie.

      Nous b’avons plus besoin de nouvelles voitures individuelles. On devrait en finir avec l’industrie automobile.

      L’avenir des transport est public et peu polluant. Les transports motorisés individuels n’ont qu’un avenir comme solution d’appoint et temporaire.

      #voiture #pollution #technoligie #climat

  • Matilda, un nouveau moteur de recherche de publications scientifiques
    https://www.nextinpact.com/lebrief/72529/matilda-nouveau-moteur-recherche-publications-scientifiques

    Une équipe de recherche française, impliquant notamment des personnels du CNRS, a mis en ligne un nouveau service de recherche de publications scientifiques, du type de Google Scholar, appelé Matilda.

    L’outil, fondé sur des données ouvertes et du logiciel libre, veut « redonner une place équitable aux contenus académiques exclus des outils propriétaires actuellement utilisées, WoS et Scopus, en adoptant un principe d’égal traitement de l’ensemble des textes scientifiques et de leurs métadonnées ». Il souhaite aussi « donner aux milieux académiques et aux chercheurs le plus grand contrôle possible sur la façon dont ils recherchent les informations textuelles et les métadonnées ».

    Matilda se revendique de l’héritage de Google Scholar mais aussi du moteur de recherche en sciences humaines et sociales ISIDORE.

    Son objectif est de « de compléter/remplacer ces différentes utilisations, ainsi que celles des bases de données commerciales, qui sont utilisées de manière quasi-exclusive dans certaines disciplines ».

    L’outil se base pour l’instant sur la littérature scientifique depuis 2019 indexée sur les plateformes CrossRef, PubMed et sur les serveurs de preprints RePeC et arXiv et les données sur les auteurs venant d’Orcid et des articles venant de la base de données d’articles en open access Unpaywall. Il est, par exemple, possible de retrouver les publications récentes d’une chercheuse comme Alexandra Elbakyan et de les suivre via un flux RSS.

  • En cours de lecture du cycle de Mars, de KSR (Kim Stanley Robinson). Mars la rouge, la verte, la bleue, écrit dans les années 90, et terriblement d’actualité, l’actualité du capitalisme, de la féodalité instituée par les transnationales... L’histoire des premiers martiens en quête d’une autre humanité, loin de la Terre et de ses problèmes sans solutions. J’en suis à la moitié, et l’auteur n’a pas encore réussi à laisser espérer un happy end.