• Prison avec sursis requise contre un responsable de la CGT à la suite d’un tract sur l’attaque du Hamas en Israël
    Le Monde avec AFP - Publié le 29 mars 2024
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/29/prison-avec-sursis-requise-contre-un-responsable-cgt-apres-un-tract-sur-l-at

    Un an de prison avec sursis a été requis, jeudi 28 mars, contre un responsable de la Confédération général du travail (CGT) du Nord, jugé à Lille pour « apologie du terrorisme » à la suite d’un tract controversé de soutien aux Palestiniens. La décision a été mise en délibéré au 18 avril.

    « Ce tract présente ces horreurs comme si elles avaient eu un caractère inévitable », a lancé la procureure. « C’est une légitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique », a-t-elle ajouté, estimant le délit « parfaitement caractérisé ».

    En tant que responsable de la publication du site Internet de la CGT 59, Jean-Paul Delescaut, 57 ans , est jugé pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » et « provocation publique à la haine ou à la violence », pour la diffusion d’un message le 10 octobre 2023, trois jours après l’attaque sanglante du Hamas contre Israël.

    Un passage avait été particulièrement mis en cause : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi [7 octobre 2023], elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » Retiré du site Internet, le tract avait été remplacé par une version « confédérale » corrigée, trois jours plus tard. (...)

    #apologie_du_terrorisme

    • Ici à Montpellier, je crois qu’on a eu la condamnation d’un manifestant lors d’une manif pro-Palestinienne, pour des motifs similaires.

      Pendant ce temps, on a des gens qui se relaient à la télévision pour défendre le fait qu’on peut massacrer 10 000 enfants parce que « regardez, à Dresde, on a rasé la ville… ». Mais je n’ai pas vu qu’on avait des procureurs qui dénonçaient là « une légitimation d’un génocide sous couvert d’une analyse historique ».

      On est vraiment dans un système totalement malade.

    • Répression du soutien à la Palestine : des centaines de personnes aux côtés du secrétaire de l’UD CGT 59
      https://www.revolutionpermanente.fr/Repression-du-soutien-a-la-Palestine-des-centaines-de-personnes
      Un an de prison avec sursis requis contre le secrétaire de l’UD CGT 59 : il faut faire front !
      https://revolutionpermanente.fr/Un-an-de-prison-avec-sursis-requis-contre-le-secretaire-de-l-UD

      Alors que la décision du tribunal sera rendue le 18 avril, la procureure, le tract publié par le syndicaliste constituerait un « délit caractérisé », « une légitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique ». Une interprétation rejetée par Jean-Paul Delescaut, qui, devant le tribunal, à réinsisté sur les « valeurs d’humanité, de défense de salariés, contre l’injustice sociale et pour la solidarité entre les peuples » de la CGT. « On condamne les actes terroristes en général et bien entendu celui du 7 octobre. On condamne toutes les violences ».

      Des centaines de personnes, regroupant syndicalistes, militants de la cause palestinienne et organisations politiques, se sont rassemblés devant le tribunal de Lille pour réclamer l’abandon de toute poursuite contre le militant ouvrier. Plusieurs figures syndicales et politiques étaient présentes à cette occasion, comme Jean-Luc Mélenchon, Sophie Binet, Olivier Mateu, ou encore Jean-Pierre Mercier, pour soutenir le militant CGT et défendre la voix de la cause palestinienne. Pour Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, les accusation portées contre Jean-Paul Delescaut « s’inscrivent dans un climat très inquiétant de répression des libertés syndicales », avec « plus de 1 000 militants poursuivis au nom des actions menées collectivement par la CGT » contre la réforme des retraites. Alors que le nombre de militants syndicaux poursuivis par la justice atteint en effet un record historique, le syndicat a lancé une pétition pour exiger sa relaxe totale.

      Le rassemblement a également été l’occasion de dénoncer les tentatives pour empêcher depuis 6 mois toutes formes d’expression de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien. Des interdictions de manifester aux nombreuses enquêtes ouvertes pour « apologie du terrorisme », le gouvernement a usé de tous les moyens possibles pour faire taire les soutiens à la Palestine et cacher sa complicité avec l’État colonial d’Israël.

      Ce procès ainsi que la réquisition du procureur s’inscrivent dans une offensive répressive majeure contre le mouvement ouvrier et le droit syndical. Dans le cas présent, il constitue une attaque supplémentaire visant à construire un délit d’opinion contre tous ceux qui soutiennent le mouvement pour la Palestine. Une attaque contre toutes les voix qui s’élèvent contre la colonisation, mais aussi une offensive conséquente contre le mouvement ouvrier syndical, et une tentative de tuer dans l’œuf toute convergence entre mouvement ouvrier et soutien internationaliste au peuple palestinien. Contre la répression, solidarité avec Jean-Paul Delescaut !

  • Le lourd tribut imposé aux #chômeurs (édito LM)
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/29/le-lourd-tribut-impose-aux-chomeurs_6224853_3232.html

    Le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé, mercredi 27 mars, une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, la troisième en trois ans. La précipitation du gouvernement est d’autant plus contestable qu’il n’a pas évalué l’impact des deux précédentes réformes, et sera ressentie d’autant plus durement que la conjoncture n’est pas bonne.

    avec des niaiseries

    les déficits publics s’emballent sous l’effet du ralentissement de la conjoncture

    qui occultent les décisions politiques qui ont squeezé les recettes, mais un terme utilisé dans le titre plutôt violent pour cet organe
    https://www.cnrtl.fr/definition/tribut

    #revenu #droits_sociaux #extorsion #soumission #féodalité

  • Paris 2024 : « plusieurs nations étrangères » vont envoyer des soldats pour renforcer la sécurité des Jeux
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/03/28/paris-2024-plusieurs-nations-etrangeres-vont-envoyer-des-soldats-pour-renfor

    Parisiennes et Parisiens, bon courage !

    « Plusieurs nations étrangères », dont la Pologne, vont envoyer des militaires pour aider à sécuriser les Jeux olympiques à Paris cet été, a appris, jeudi 28 mars, l’Agence France-Presse (AFP), auprès du ministère des armées. « Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques, comme les capacités cynophiles, où les besoins sont énormes » pendant les JO, selon le ministère.

    Le ministre de la défense polonais a annoncé que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des JO, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d’attentats.

    « Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale [!!!] mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été 2024 », a déclaré, sur X, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés.


  • vu sur insta

    Un arbre sauvé par un arbre. Lorsque les branches ou les racines de différents arbres sont en contact intime prolongé, elles s’abrasent souvent les unes les autres, exposant leurs tissus intérieurs, ce qui peut éventuellement fusionner. Ce processus s’appelle l’inosculation, un phénomène naturel dans lequel poussent ensemble les troncs, les branches ou les racines de deux arbres. Il est biologiquement similaire au greffage et ces arbres sont appelés en foresterie sous le nom de gemmes, du mot latin signifiant « une paire. ”
    Crédit photo : Pósa Tamás

  • Train Bordeaux-Lyon : la coopérative #Railcoop jette l’éponge avec « regret » et annonce sa prochaine liquidation
    https://www.lefigaro.fr/lyon/train-bordeaux-lyon-la-cooperative-railcoop-jette-l-eponge-avec-regret-et-a

    La coopérative Railcoop, qui voulait relancer la liaison ferroviaire entre Bordeaux et Lyon, a annoncé mercredi « avec le plus grand regret » sa prochaine liquidation, après un jugement qui fait peser sur elle une dette « insoutenable » .

    « Le schéma prévu pour sortir du redressement judiciaire est désormais caduc. En l’état, le tribunal de commerce de Cahors ne devrait pas avoir d’autre choix que de prononcer, le 15 avril 2024, la liquidation de notre coopérative », a indiqué Railcoop dans un message à ses sociétaires.

    https://seenthis.net/recherche?recherche=railcoop
    Ils se sont bien goinfrés d’argent public au passage ou j’ai mal compris ?

    • La création sous forme coopérative d’une ligne de chemin de fer, de surcroît sur un tracé délaissé par le système marchand, est une gageure. Ce type de projet est typiquement une opération non rentable, d’un point de vue économique, mais il est hautement souhaitable d’un point de vue social et écologique. C’est typiquement le genre de projet qui ne peut être déployé que par volonté politique territoriale (État, fédération, etc.). La faillite de ce projet coopératif, dans le contexte actuel de forte poussé de rationalisation libérale, était donc malheureusement tout à fait probable.

      L’économie « sociale et solidaire » peut représenter plusieurs formes d’expérience plus ou moins intéressante du monde de travail. Ce peut être aussi le cas dans les entreprises « classiques ».

      Le modèle SCOP n’échappe nullement, pour l’essentiel, aux contraintes du marché, du salariat, de la dépendance financière des banques, de l’(auto)exploitation capitaliste ; au mieux le résultat est partagé, à l’issue de chaque exercice, entre sociétaires, voire entre salarié·es : la belle affaire !

    • J’avais suivi RailCoop (j’avais meme hésité à adhérer), ils avaient eu une période « pub » sur le net.
      Évidemment que ce n’est pas rentable... qui a cru le contraire.
      Croire pouvoir le rendre « à nouveau » rentable est un rêve.
      Alors oui, on peut gagner un peu grace à la micro-gestion, mais on perd comparé à des mastodontes du rail sur l’économie d’échelle.
      Donc soit on attend que le contexte des transports change (exemple, litre d’essence à 10 €, bientôt), soit...
      ... il ne faut pas le monter en projet seul, mais en projet jumelé : une ligne TGV Paris-Lille + une ligne TER Macon-Bézieux.
      L’une finançant l’autre...
      Mais c’est incompatible avec une vision analytique projet par projet... donc incompatible avec notre époque et notre régime politique.

  • Mozart de la finance : détruire les services publics mais augmenter les dépenses - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/03/26/mozart-de-la-finance-detruire-les-services-publics-mais-augmenter-le

    En septembre dernier le collectif Nos services publics, composé de fonctionnaires, expliquait dans un rapport de 300 pages sur l’évolution des services publics depuis 40 ans comment tout avait été méthodiquement détruit dans l’éducation, la santé, la justice ou les transports. Une destruction justifiée par le besoin de « faire des économies » et de retrouver « l’équilibre budgétaire ».

    Mais alors, où va l’argent, puisque le dynamitage des services publics n’a même pas permis de limiter les prétendus déficits ? Dans les poches des capitalistes. En février 2022 une « commission d’enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseil au sein de l’État » au Sénat avait montré une privatisation de fond de l’appareil d’État dans son ensemble, avec un recours généralisé à « l’externalisation privée ». En clair : on arrose des entreprises privées avec de l’argent public pour effectuer, cher et mal, des missions qui auraient pu être réalisées par le public.

    L’externalisation représente aujourd’hui plus de 160 milliards d’euros. C’est l’équivalent du quart du budget de l’État ! N’oublions pas qu’en plus, l’État verse sous forme « d’aide aux entreprises » entre 150 et 200 milliards d’euros aux patrons. Et que l’école privée est arrosée de milliards d’euros qui pourrait très bien se contenter de l’argent des familles séparatistes.

  • Des élus d’un CSE de Randstad soupçonnés d’avoir détourné plus d’un million d’euros
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/03/25/des-elus-du-cse-de-randstad-soupconnes-d-avoir-detourne-plus-d-un-million-d-

    Des élus d’un CSE de Randstad soupçonnés d’avoir détourné plus d’un million d’euros

    Treize représentants du personnel de l’entreprise d’intérim sont soupçonnés d’avoir bénéficié de remboursement de frais de déplacements exagérés, voire complètement fictifs.
    [...]

    https://jpst.it/3EnyN

    #organisation_mafieuse #collaboration_de_classe #CSE_verreux

    Malgré les poses outragées de circonstance, voilà des « représentants du personnel », comme aiment à les façonner le patronat.

    Tiens, pendant qu’on y est, voici un petit rappel (qu’aurait pu évoquer le Monde ) pour saisir comment la culture d’entreprise est susceptible de se refléter dans les « instances représentatives du personnel » :

    Le fisc réclame plus de 70 millions d’euros à Randstad | L’Echo
    https://www.lecho.be/entreprises/services/le-fisc-reclame-plus-de-70-millions-d-euros-a-randstad/10487930.html
    https://images.lecho.be/view?iid=Elvis:AnTdW734KqNAutYqJH-nT1&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1692773103000

    Une agence du groupe néerlandais Randstad à Bruxelles. ©Tim Dirven
    Lars Bové
    23 août 2023 01:00

    L’ISI reproche au géant du travail intérimaire d’avoir « exfiltré » des bénéfices de la Belgique vers la Suisse pendant des années.

    L’Inspection spéciale des impôts (ISI) s’attaque aux sociétés belges du spécialiste du travail intérimaire Randstad. L’ISI reproche au groupe néerlandais d’avoir mis en place un montage fiscal artificiel pour réorienter vers la Suisse les bénéfices réalisés par les sociétés Randstad dans notre pays. Fort d’un accord très favorable passé avec le fisc suisse, le groupe néerlandais semble ainsi n’avoir payé pratiquement aucun impôt sur cette manne qui, depuis des années, est canalisée vers la Suisse.
    [...]

    .

  • « Chaque pouvoir qui arrive dans Gaza essaye d’utiliser les clans à son profit »
    Orient XXI > Rami Abou Jamous > 25 mars 2024
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/chaque-pouvoir-qui-arrive-dans-gaza-essaye-d-utiliser-les-clans-a-son-pr

    (...) Si je fais ce rappel historique, c’est pour montrer que chaque pouvoir qui arrive dans la bande de Gaza essaye d’utiliser ces clans à son profit, quitte à s’en débarrasser quand il n’en a plus besoin. Maintenant, les Israéliens voudraient faire la même chose, en transférant le pouvoir vers les familles importantes. Mais ce projet suppose l’éradication du Hamas. Or, ce n’est pas le cas, et la plupart de ces grandes familles le savent.

    Depuis le 7 octobre, la police et la sécurité intérieure, qui sont particulièrement visées par l’armée israélienne, ne sont plus présentes sur le terrain. Certains clans en ont profité pour se livrer au pillage. Il y en a eu dans le nord, dans les maisons bombardées et abandonnées par leurs propriétaires, qui avaient fui vers le sud. Les convois d’aide humanitaire ont parfois été pillés aussi, pour revendre l’aide sur le marché.

    Le Hamas leur a fait comprendre de façon explicite qu’il fallait encore compter avec lui. Il a menacé des moukhtar, et même exécuté certains d’entre eux, parce qu’ils avaient franchi la ligne rouge en sortant les kalachnikovs pour piller des convois humanitaires. Le Hamas tolère les armes blanches, voire les pistolets, mais pas les mitraillettes ; c’est une arme de guerre et le Hamas ne peut admettre l’existence d’une force armée parallèle.

    Du coup, quand les « kalach’ » ont été sorties, les combattants du Hamas ont surgi de leurs caches souterraines. Résultat : on n’entend plus parler de pillages. Le Hamas a ensuite choisi de nouveau une solution politique : coopter les grandes familles en leur disant en substance : on ne peut plus être présents en uniforme pour protéger les convois humanitaires, parce qu’on est aussitôt ciblés par les Israéliens. Vous allez participer à la protection de l’aide, mais sous notre contrôle. C’est ainsi que pendant deux jours consécutifs, deux convois humanitaires chargés principalement de farine en provenance de Rafah sont arrivés sans encombre jusqu’à Jabaliya, dans le nord, protégés par des jeunes des clans, sous la supervision de nombreux militants du Hamas en civil. (...)

    • « Ce qui rend les Israéliens furieux, c’est que le Hamas est toujours là »
      Orient XXI > Rami Abou Jamous >Jeudi 23 mars 2024.
      https://orientxxi.info/dossiers-et-series/ce-qui-rend-les-israeliens-furieux-c-est-que-le-hamas-est-toujours-la,71

      Trois dirigeants du Hamas ont été tués par l’armée israélienne ces derniers jours. Un à Gaza-ville, un à Nusseirat et le troisième au nord de la bande de Gaza. Tous trois étaient responsables de la coordination pour sécuriser l’aide humanitaire qui passe via les camions, depuis la frontière égyptienne à Rafah, jusqu’au nord de la bande de Gaza en passant par Gaza ville.

      La date de leur assassinat ne doit rien au hasard. Il y a environ cinq jours, deux convois ont effectivement réussi à atteindre la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza. Ils ont livré leur cargaison de farine aux entrepôts de l’UNRWA à Jabaliya. Ces convois humanitaires venus d’Égypte n’ont pas été attaqués.

      Pourquoi cela s’est bien passé ? Parce que le Hamas avait déployé ses hommes tout au long du parcours, sur la rue Salaheddine, la plupart armés de bâtons. Auparavant, l’organisation avait publié un communiqué disant qu’il ne fallait pas se trouver dans ces endroits-là, et ne pas tenter d’arrêter les camions, surtout sur ce qu’on appelle le rond-point du Koweït, là où des camions d’aide humanitaire ont été attaqués et où l’armée israélienne a tiré sur les gens. Ces gardes – pour la plupart des jeunes - déployés n’étaient pas des policiers, mais des militants du Hamas. Deux convois se sont donc succédé sans encombre pendant deux jours. Le troisième jour, les Israéliens les ont bombardés. (...)

  • An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain
    https://mastodon.scot/@alanferrier/112113188376024928

    An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain to denounce the ongoing massacre of Palestinian civilians by the Israeli state.

    The sirens you can hear in the background are those of Guernica.

    https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/112/113/196/028/625/827/original/1d90969f33d0f879.mp4

    • Je suis totalement admirative par la capacité de lutte et de mobilisation des Basques. (bon, ils ont été à l’école de la contestation à la dure, hein !).

      Il y a une quinzaine d’années, on se prenait une pause au bistrot du Guggenheim de Bilbao en été, c’était peinard, tranquille.

      Et d’un coup, comme surgis de terre, on s’est retrouvés cernés par des centaines et des centaines de manifestants. C’était dense, bruyant et super bien organisé. Les banderoles en plusieurs langues revendiquaient la libération des prisonniers politiques en Espagne (c’est comme ça qu’on a su que tous les indépendantistes n’étaient pas rentrés chez eux) et des tracts étaient lancés et distribués partout pour expliquer la mobilisation.

      Puis pouf, plus personne, comme ça, en un claquement de doigt. Ils se sont dispersés de manière super efficace, impossible de savoir qui avait fait quoi.

      Les poulets ne se sont même pas déplacés : pas le temps et plus rien à voir.

      À l’époque, on était en train de perdre la grande bataille sur les retraites et je me suis dit qu’avec les méthodes de ces gens, on était certains de gagner.

      Je le pense encore.

      Un tel niveau d’organisation et d’efficacité, on n’a pas.

  • Amiante, nos écoles malades
    https://www.france.tv/france-5/vert-de-rage/saison-4/5727153-amiante-nos-ecoles-malades.html

    Vingt-six ans après son interdiction, l’#amiante, un matériau cancérigène, est encore présent dans de nombreux bâtiments en France, et notamment dans les #écoles. Plus de 85 % des bâtiments scolaires seraient susceptibles d’en contenir. Pourtant, aucun recensement officiel de ces écoles amiantées n’a été à ce jour réalisé par les autorités. Or, selon les chiffres de Santé Publique France, près d’une centaine de professeurs succomberaient chaque année à un #mésothéliome : le #cancer de l’amiante. Qu’en est-il des écoliers ? Pendant un an, Mathilde Cusin, Martin Boudot et l’équipe de « Vert de rage » ont enquêté sur le nombre d’écoles en France contenant encore de l’amiante.

    #pollution

    En effet plus de 85 % des écoles et établissements scolaires ont été bâtis avant le 1er juillet 1997, date de l’interdiction de l’amiante en France et sont donc fortement susceptibles de contenir de l’amiante. Or, sur le plan national on estime à 30% le nombre d’écoles qui n’ont pas de dossier technique amiante (DTA) et à 40% celles dont le DTA n’est pas à jour. Pour les établissements dont le DTA a été réalisé, on constate que 80% des lycées professionnels, 77% des lycées généraux, 73% des collèges et 38% des écoles contiennent des matériaux amiantés.

    https://www.sudeducation.org/communiques/face-au-danger-de-lamiante-dans-les-ecoles-sud-education-mene-campagne

    Ce que montre l’enquête de france5 c’est que l’existence d’un dta, qu’on peut mettre un temps fou à obtenir, ne débouche sur aucune mesure concrète de protection. Les mêmes trous dans les murs desquels s’échappent les fibres jusque sur les tables des enfants sont laissés tels quels pendant des années.

    Dans mon école, à mon arrivée, les profs m’ont dit qu’il y avait de l’amiante et qu’il ne fallait donc pas faire de trous dans les murs, ni même y punaiser quoi que ce soit. Mais les ouvriers que la mairie envoie pour faire divers travaux de réparation, nécessitant parfois de percer les murs, ne sont mis au courant par personne... Dans l’école de ma fille on a demandé le dta à la directrice, qui ne l’a pas. Elle l’a demandé à la mairie, pas encore de réponse. L’école est dans un état déplorable, c’est effrayant.

    • En 2020, Philippe et Blanquer suppriment l’ONS qui produisait des enquêtes indépendantes sur l’amiante.

      Le président de l’Observatoire de la sécurité des établissements scolaires s’indigne de la suppression de cette instance indépendante, qui enquêtait notamment sur l’amiante, au profit d’une cellule placée sous la direction du ministère.

      https://www.liberation.fr/france/2020/02/03/personne-ne-maitrise-le-dossier-et-tout-le-monde-se-renvoie-la-balle_1777

    • Mais les ouvriers que la mairie envoie pour faire divers travaux de réparation, nécessitant parfois de percer les murs, ne sont mis au courant par personne..

      La mairie est responsable de l’entretien des écoles et est donc tenue de traiter ce genre de problème. Il y a généralement un service à la DGST pour ça. Il est aberrant que les services techniques .ne soient pas informés des risques (les personnels des ateliers sont aussi exposés et devraient a priori être réceptifs). La directrice ou le directeur de l’école devrait pouvoir refuser que des travaux soit effectués s’il y a des risques. Au besoin ne pas hésiter à appeler le conseiller de prévention ou les représentant•es du CST de la ville. Le ou la maire engage sa responsabilité personnelle sur les risques encourus par la population et les personnels de la ville et de l’Éducation nationale dans les locaux municipaux (les écoles en font partie).

  • Que plusieurs organisations de solidarité avec la cause Palestinienne existent, voilà qui est tout à fait logique et légitime. Par contre que ces organisations n’arrivent pas à se coordonner pour lancer des initiatives unitaires sur des objectifs clairs Edit : (ne serait-ce qu’organiser des actions collectives d’appel au boycott devant les enseignes concernées), cela me semble consternant. J’étais cet après-midi à un rassemblement (statique) aux Halles à l’appel de la seule CAPJPO-EuroPalestine. Il n’y avait que quelques centaines de personnes, avec juste des prises de paroles. Pas du tout à la hauteur de la situation !

    • Oui c’est vrai tu as raison mais Dieudonné, avant de virer franchement antisémite, d’extrême-droite et pourri jusqu’à la moelle, était plutôt connoté antiraciste et progressiste. Par exemple, il faisait partie de la sphère médiatique de Zebda (il intervient dans leur chanson « ça va pas être possible » en 96).

      Je ne partage pas toujours l’analyse d’Europalestine (par exemple, la comparaison avec la guerre d’Algérie, que j’ai entendue cet après-midi, ne me semble pas toujours pertinente pour ce qui concerne la Palestine) mais ils se sont expliqués assez clairement, il me semble, sur leur relation avec Dieudonné :

      Un droit de réponse d’Olivia Zémor | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/011015/un-droit-de-reponse-dolivia-zemor

      Un droit de réponse d’Olivia Zémor

      Après la publication de notre entretien avec les auteurs du Système Soral, la présidente d’EuroPalestine, Olivia Zémor, nous a fait parvenir, le 29 septembre, un droit de réponse que nous publions en intégralité.

      1 octobre 2015 à 11h28
      [...]

  • Amsterdam : Vossiusstraat 16 menacée – Retrait de l’oligarque russe Arkady Volozh de la liste des sanctions.
    https://fr.squat.net/2024/03/15/amsterdam-vossiusstraat-16-menacee

    mars 15th, 2024

    L’oligarque russe et fondateur de #Yandex, #Arkady_Volozh, propriétaire de l’immeuble squatté #Vossiusstraat 16, a été retiré de la liste des sanctions européennes le 12 mars 2024. Cela risque d’entraîner un nouveau procès et l’expulsion du #squat.

    Ce communiqué commence par un aperçu juridique de l’affaire Vossiusstraat 16, puis résume les changements qui ont conduit à la radiation de Volozh de la liste des sanctions. Enfin, nous présentons les raisons pour lesquelles son retrait de la liste n’aurait pas dû avoir lieu.

    Contexte général

    En octobre 2022, la Vossiusstraat 16 à Amsterdam a été squattée. Cette action s’est déroulée dans le contexte de la crise du logement qui ne cesse de s’aggraver à Amsterdam, où les prix ne cessent d’augmenter, ce qui rend extrêmement difficile pour toute personne ayant un salaire moyen de trouver un logement, et presque impossible de vivre à proximité du centre où la plupart des activités professionnelles et sociales ont lieu. Depuis le mois d’octobre, la Vossiusstraat 16 a hébergé de nombreuses personnes qui y ont passé un certain temps et qui, autrement, se seraient retrouvées sans le moindre domicile. Ce communiqué a été rédigé par les résident.es actuell.es de la Vossiusstraat 16. Les deux personnes qui ont été impliquées dans les deux affaires judiciaires concernant l’immeuble ne vivent en fait plus dans l’immeuble, mais sont toujours poursuivies, car Volozh a tenté de se battre contre cette affaire judiciaire devant la plus haute juridiction.

    Le squat de la Vossiusstraat 16 était, et continue d’être, une déclaration contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En effet, le propriétaire de l’immeuble est un oligarque russe, Arkady Volozh, le co-fondateur et ancien PDG du moteur de recherche russe Yandex. En 2022, Volozh a été placé sur la liste des #sanctions_européennes parce que Yandex faisait la promotion de récits d’État russes sur la #guerre_en_Ukraine et a été accusé d’avoir supprimé les résultats de recherche liés à l’implication de la Russie.

    Le fait d’être sur la liste des sanctions signifie que Volozh n’a pas le droit de se rendre dans l’Union européenne. En outre, ses avoirs économiques ont été gelés et il a été empêché de dépenser ou de gagner de l’argent dans l’UE.

    Le gel de ses avoirs a également empêché la poursuite des travaux de rénovation de la Vossiusstraat 16, qui avaient lieu en 2022. Cependant, même plusieurs mois après l’adoption des sanctions, la construction était toujours en cours. En octobre 2022, le NRC a publié un article révélant que les rénovations étaient toujours en cours, montrant que les sanctions n’étaient pas correctement appliquées. Peu de temps après, le bâtiment a été squatté.

    Les procès

    En novembre 2022, un premier procès a eu lieu, que les squatteur.euses ont gagné. Cela a été suivi d’une procédure d’appel en avril 2023, où les juges ont également statué en faveur des squatteur.euses, toujours en raison de la présence desanctions européennes Volozh sur la liste des sanctions. Lors du premier procès, les avocats des squatteur.euses ont fait valoir que les rénovations étaient illégales dans les conditions des sanctions, car elles entraîneraient une augmentation de la valeur des actifs de Volozh. Les avocats ont également fait valoir que l’immeuble ne pouvait pas être expulsé car l’expulsion entraînerait un vide, ce à quoi Amsterdam s’est traditionnellement opposée en raison de la crise du logement en cours – bien que, sous le maire Halsema, cette approche ait rarement été maintenue dans la pratique.

    L’avocat représentant Volozh et l’entrepreneur qui dirigeait les rénovations a fait valoir que le contrat de rénovation pouvait être exécuté tel qu’il avait été signé avant l’imposition des sanctions, et a fait valoir que le bâtiment était destiné à être utilisé par la famille de Volozh, qui n’est pas sanctionnée.

    Le tribunal a conclu que même si la construction serait un motif d’expulsion dans des conditions normales, les sanctions exigent la fin des rénovations, car elles augmenteraient effectivement la valeur des actifs de Volozh. Le tribunal a également conclu que la maison était destinée à être louée après la fin des rénovations et qu’elle n’était pas destinée à un usage privé, comme l’a affirmé l’avocat de Volozh.

    Le verdict de l’appel, en avril 2023, a confirmé ces décisions. Si vous voulez en savoir plus sur les affaires judiciaires, vous pouvez lire les verdicts.

    La déclaration hypocrite contre la guerre de la Russie en Ukraine

    En août 2023, Arkady Volozh a publié une déclaration : « L’invasion de l’Ukraine par la Russie est barbare, et j’y suis catégoriquement opposé. ». Il a ensuite reconnu avoir une « part de responsabilité dans les actions du pays ». Cette déclaration fait partie d’une stratégie plus large visant à prendre ses distances avec la Russie et à se faire retirer de la liste des sanctions.

    Bien que Volozh ait renoncé à son poste de PDG de Yandex dès qu’il a été placé sur la liste des sanctions, il détient toujours des actions de l’entreprise et a continué à développer le secteur international de Yandex.

    Comme beaucoup d’oligarques, Volozh collectionne les passeports. Il a obtenu un passeport doré maltais, un passeport que l’on peut acheter sans avoir à être résident, et depuis 2014, il a obtenu un #passeport_israélien. Il vit actuellement à Tel Aviv et sur son site personnel, Volozh se décrit comme un Israélien né en Kazhak.

    Cet angle de présentation de soi est trompeur étant donné que Volozh a vécu en Russie la majeure partie de sa vie et a développé l’ensemble de ses affaires en Russie, et qu’il est bien connecté à la classe dirigeante russe. Il est bien connu qu’Israël accorde couramment des passeports aux milliardaires russes, mais il est scandaleux de voir qu’il est possible pour quiconque d’acquérir plus de légitimité aux yeux de l’Occident en devenant citoyen d’un régime d’apartheid qui commet un génocide.

    Pour plus de détails, lisez notre communiqué précédent.

    L’accord

    Le 5 février, Yandex a annoncé dans un communiqué de presse qu’un accord avait été conclu entre la société mère de Yandex, basée aux Pays-Bas, et un consortium d’investisseurs russes. La partie principale de Yandex qui génère de l’argent restera russe et la partie internationale sera basée aux Pays-Bas. Volozh conservera une partie de ces actifs internationaux. Afin de finaliser cet accord, les investisseurs russes verseront 475 milliards de roubles (4,7 milliards d’euros) aux actionnaires actuels de Yandex, dont Arkady Volozh.

    Les nouveaux propriétaires

    Parmi les investisseurs figurent des financiers russes bien connus, tels que la compagnie pétrolière Lukoil et un ancien haut dirigeant de Gazprom. Le journal indépendant russe The Bell souligne qu’aucun des investisseurs n’est sous le coup de sanctions occidentales et soupçonne certains d’entre eux d’agir en tant qu’intermédiaires pour des personnes sanctionnées. Ils fondent ce soupçon sur le réseau de connexions reliant les personnes qui ont manifesté leur intérêt pour reprendre les activités russes de Yandex au cours de l’année écoulée et les personnes impliquées dans l’accord actuel. Il s’agit notamment d’investisseurs qui représentaient les intérêts de l’homme d’affaires russe Iouri Kovaltchouk, un proche collaborateur et ami de Poutine. Cependant, tous ces investisseurs sont tombés sous le coup des sanctions occidentales et ne pouvaient plus participer à l’accord. Au lieu de cela, deux des associés et investisseurs de longue date de Kovalchuk se sont impliqués.

    The Bell termine son article en expliquant qu’il est encore difficile de voir quels intérêts sont représentés dans cet accord, mais qu’il est clair qu’il rapproche Yandex du Kremlin. Il est important de suivre ces changements, car la guerre en Ukraine nous a montré le rôle important qu’un moteur de recherche et une entreprise technologique peuvent jouer dans le filtrage de l’accès à l’information et la formation des opinions.

    Le retrait de la liste des sanctions

    Le 21 février, Reuters a publié un article annonçant que Volozh serait retiré de la liste des sanctions le 15 mars. En fait, il a été enlevé trois jours plus tôt, le 12 mars. L’UE n’a pas fourni d’explication sur les raisons de ce retrait de la liste. Nous ne pouvons que supposer que cela est lié à sa démission de son poste de PDG de Yandex, ainsi qu’à sa déclaration critiquant la guerre.

    Cependant, ce choix de l’Union européenne donne l’impression qu’une seule déclaration « anti-guerre » suffit à effacer des années de collaboration avec le gouvernement russe et le développement de technologies visant à accroître le contrôle de la population. Lorsque la guerre a commencé, il était PDG de Yandex, une société qui censurait les informations sur la guerre et promouvait la position officielle du Kremlin. Il n’a quitté son poste qu’une fois qu’il a été sanctionné. Cela montre qu’il n’a pas démissionné de son poste de PDG pour une raison morale, mais uniquement en raison d’intérêts économiques, à la fois les siens et ceux de Yandex.

    Ses années en tant que PDG de Yandex, et ses actions au début de la guerre à ce poste, sont suffisantes pour justifier d’être mis sur la liste des sanctions. Ses récentes déclarations et les changements au sein de l’entreprise n’effacent pas ces années de collaboration politique avec le Kremlin et ne diminuent pas sa responsabilité quant à la manière dont Yandex a soutenu et soutient toujours la propagande de guerre. Son rôle de PDG pendant plus de deux décennies a fortement façonné la façon dont l’entreprise fonctionne et les récits qu’elle promeut. C’est pourquoi nous condamnons le retrait de Volozh de cette liste et trouvons choquant qu’une seule déclaration contre la guerre et une démission d’un poste de PDG suffisent à laver une image aux yeux de l’Occident.

    Et quel est le rapport entre tout cela et les squatteur.euses d’Amsterdam ?

    Les deux derniers procès ont été gagnés sur la base du fait que Volozh figurait sur la liste des sanctions. Son retrait de cette liste est donc une très mauvaise nouvelle pour les squatteur.euses car il devrait entamer une nouvelle procédure judiciaire contre elleux très prochainement.

    D’autres nouvelles à venir, alors restez vigilant.es !

    Vossiusstraat 16
    1071AB Amsterdam, Netherlands
    [...]

    Info récupérée grâce à l’excellent https://www.infolibertaire.net/amsterdam-vossiusstraat-16-menacee-retrait-de-loligarque-russe-arkad

  • Nouvelle instrumentalisation de la loi séparatisme : une compagnie de théâtre privée de subvention au motif de son engagement militant - LDH
    https://www.ldh-france.org/nouvelle-instrumentalisation-de-la-loi-separatisme-une-compagnie-de-thea

    La compagnie Arlette Moreau, qui réalise dans la rue des spectacles interactifs visant à faire réfléchir les spectateurs sur des problématiques contemporaines, s’est vu refuser une subvention par la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité de Nouvelle-Aquitaine au motif que son rapport d’activité ferait état « d’engagements militants non conformes au respect des lois de la République consigné dans le contrat d’engagement républicain (CER) ».

  • Brevet : Gabriel Attal annonce que le taux de réussite va baisser « de manière importante » cette année
    https://www.bfmtv.com/societe/education/brevet-gabriel-attal-annonce-que-le-taux-de-reussite-va-baisser-de-maniere-im

    Le Premier ministre, en déplacement en Eure-et-Loir, a « assumé » supprimé les correctifs académiques qui consistent à « gonfler artificiellement » les résultats du brevet des collèges.

    Des groupes de niveau, un redoublement plus fréquent et... un brevet plus difficile à obtenir. Ce jeudi 14 mars, Gabriel Attal était en déplacement dans un collège à Chartres (Eure-et-Loir) avec sa ministre de l’Éducation Nicole Belloubet.

    Et tous les décrocheurs, hop, à Odessa, avec un fusil !

  • Une semaine que nous n’avons plus de fibre à la maison. Panne de réseau, selon Orange, notre FAI. Depuis c’est le grand n’importe quoi : ils annulent une intervention prévue, au motif que la panne aurait été réparée - ce qui s’est avéré faux - puis ils reprogramment une intervention, qui n’a évidemment servi à rien et enfin ils envoient un SMS pour annoncer en douce que la panne serait réparée au plus tard le 21/03 (et de prendre contact avec eux si ce n’était pas le cas). Pas grave, m’indique Orange : on vous donne 200 Go de plus (renouvelable) sur votre forfait mobile (heureusement que j’ai un abonnement chez Sosh). C’est quand même un comble que d’être obligé de raccorder les ordis à internet par le partage de connexion du smartphone, alors que cet objet m’est insupportable (je reste toujours totalement réfractaire au soit-disant attraits du tactile, mais ce n’est pas la seule raison). En tous cas, cela confirme que la fibre ne représente pas la priorité des FAI (constat après l’avoir observé pour tous les FAI grand public).

    • Courage ! Le seul moyen que j’ai trouvé avec orange c’est de faire le siège de leur service internet par chat. Jusqu’à ce qu’ils viennent. Désolée de t’annoncer qu’orange a mis presque un an à me poser la fibre correctement (et le portail abimé par la nacelle n’a jamais été réparé) puis j’ai changé et galéré encore un an pour que ça marche avec free. Et évidemment, la seule solution simple en attendant c’est de passer par la connexion du boitier qu’orange te prête ou par ton mobile.
      Une fois que tu as la fibre, bien souvent, quand ça tombe en panne, c’est que les sous traitants maltraités ont débranché Paule pour y mettre Pierre …

    • Une fois que tu as la fibre, bien souvent, quand ça tombe en panne, c’est que les sous traitants maltraités ont débranché Paule pour y mettre Pierre

      Ça nous est arrivé plus d’une fois. On habite en immeuble et ce genre de pratique de trifouillage dans l’armoire de brassage est fréquent. Quand je vois un camion de déménageur j’ai le réflexe : « tiens, on risque d’être débranché prochainement ». D’ailleurs, avant-hier, une voisine de l’immeuble, également chez Orange, nous a informé qu’elle avait retrouvée sa connexion, après le passage d’un technicien. J’ai l’impression qu’il n’y a plus que des sous-traitants pour faire les interventions (avec des contrats d’exclusivité ?) et que ça a l’air d’être vraiment la jungle.

    • Une fois que tu as la fibre, bien souvent, quand ça tombe en panne, c’est que les sous traitants maltraités ont débranché Paule pour y mettre Pierre …

      C’est arrivé a plein de potes ça. Surtout en ville en immeuble.
      La fibre vient d’arriver dans mon bled, et j’arrête pas de tergiverser, sachant que je n’y echapperai pas...

    • Quand on a déménagé en ville, on a découvert la fibre : le gars de Free est passé vérifier l’installation, ça a été l’affaire de 10 min et ça change la vie.

      Aucune complication pendant le transfert ADSL/cambrousse ➡️ Fibre/immeuble.

      En presque 3 ans, on a eu 2 coupures, toujours à l’armoire de brassage du quartier.

      La première fois, le même qui est salarié de Free est passé viteuf à la maison pour vérifier que j’avais raison (j’ai dit cash que mon installation est OK et qu ça sent le gus qui aménage dans le quartier) : il m’a envoyé un message depuis l’armoire de brassage et a confirmé ➡️ clic, repartu.

      La dernière fois, le gars m’a dépanné en une paire d’heures (entre 2 RDV), je ne l’ai pas vu, il est allé direct à l’armoire et m’a envoyé un SMS.

      Les gros débrancheurs sont chez Orange et SFR.

      Le fait d’être chez Orange — contrairement aux rumeurs — n’accélère pas du tout la prise en charge.

      Sinon, on a ceinture et bretelles en ville : dès que ça coupe, je bascule sur la 4G illimitée du téléphone et ouvre un ticket d’incident.

      Au bled, 2 Mbts en descendant et surtout le GSM en edge.
      Donc, pour prévenir Free, fallait prendre la caisse et aller au bourg pour avoir assez de 3G pour se connecter avec le laptop sur les genoux.
      Là, le gars de Free envoyait un ticket à Orange qui possède la boucle locale et qui n’en a rien à taper des bouseux. Au bout de 8 jours, convocation du mec d’Orange par le mec de Free pour une inter 8 jours plus tard pour faire constater conjointement sur place que le mec d’Orange qui boude a bien débranché mon cuivre du répartiteur du quartier pour brancher un nouveau client, parce qu’il n’y a plus de brin libre et qu’Orange ne veut plus tirer de câble.

      Le forcer à me rebrancher et à tirer un câble de qualité médiocre pour les nouveaux abonnés.

      Ben ça ne me manque pas du tout.
      Surtout la quinzaine passée à bosser sur un coin de table généreusement prêté dans le bourg pour pouvoir juste continuer à travailler.

      Ça ne me manque VRAIMENT pas du tout.

    • Il y a une dizaine d’années, on a envoyé bouler Free pour passer chez Orange, parce qu’on était en ADSL et que la qualité du réseau cuivre était totalement catastrophique là où on habitait (à 10 minutes en métro du centre de Paris). Free n’en avait strictement rien à foutre de proposer la fibre. Il n’y avait qu’Orange à le faire. La seule priorité de Free était alors de casser la baraque sur le mobile, comme ils l’avaient fait avec l’ADSL. On ne consomme pas beaucoup de vidéo et le passage en fibre a été un grand confort, y compris là où on habite aujourd’hui après avoir déménagé (toujours en immeuble, en proche banlieue parisienne). La fibre est le grand confort, y compris avec ces coupures de réseau assez fréquentes quand même. La cause de ces coupures intempestives seraient plus à trouver, pour ce qui nous concerne, dans les travaux de BTP importants effectués dans le secteur (conséquence, pour ceci, à la « gentrification » des villes du 93) et du rallongement de la ligne de métro et de tramway (ce qui en soi, pour cela, n’est pas une mauvaise chose).

  • Dans la bande de Gaza, Israël assume sa stratégie de la faim
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/15/a-gaza-la-strategie-israelienne-de-la-faim_6222144_3232.html

    Dans la moitié nord de l’enclave palestinienne, où 300 000 personnes demeurent soumises à un siège quasi total dans les ruines de la métropole que fut Gaza, la famine menace.

    Israël mène une politique de la faim à Gaza. Au mépris du droit international, l’Etat hébreu a organisé une pénurie de nourriture, qui finit par indisposer son principal allié américain et fragilise la poursuite de sa guerre. L’administration de Joe Biden promet de livrer elle-même de l’aide par la mer. Elle presse aussi Israël de faciliter les livraisons de vivres des Nations unies et de commerçants privés par les routes, notamment dans la moitié nord de l’enclave, où 300 000 personnes demeurent soumises à un siège quasi total, dans les ruines de la métropole que fut Gaza.

    En attendant qu’Israël plie face à ces pressions, l’enclave célèbre le ramadan la faim au ventre. Le manque d’eau et de nourriture a déjà causé la mort d’au moins vingt-sept personnes, dont vingt-trois enfants, selon le ministère de la santé local contrôlé par le Hamas.

    Les Nations unies préviennent que des poches de famine imminente se développent dans le Nord. L’Afrique du Sud demande à la Cour internationale de justice des Nations unies des mesures supplémentaires contre Israël, qu’elle accuse de violer la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Depuis que ces juges ont ordonné à l’Etat hébreu de garantir l’accès des Gazaouis à l’aide humanitaire, en janvier, les livraisons d’aide de l’ONU n’ont fait que diminuer.

    Logique de siège

    Plusieurs logiques concourent à ce résultat. La droite israélienne au pouvoir a assumé dès les premiers jours de la guerre de renoncer aux principes de base du droit humanitaire, s’estimant libérée de toute obligation par l’horreur de l’attaque perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023. Elle perpétue depuis lors une logique de siège et applique le modèle de Dresde : l’Etat hébreu traumatise la population de Gaza pour l’histoire, comme les Alliés le firent en bombardant massivement les villes allemandes en 1944, alors que la défaite du régime nazi était déjà assurée.

    Ce gouvernement attise le ressentiment des Israéliens, qui avaient de longue date oublié les civils gazaouis, déshumanisés au fil de quinze ans de blocus. Dans leur écrasante majorité, ils se refusent aujourd’hui à exprimer de l’empathie pour la souffrance de l’enclave. L’extrême droite messianique, partenaire-clé du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, exploite ces sentiments afin d’imposer ses ambitions dans le débat public : un nettoyage ethnique de Gaza et sa recolonisation.

    Au fil de la guerre, sous la pression de l’armée, des livraisons d’aide et d’essence ont pourtant peu à peu été autorisées. Mais ces assouplissements ont eu lieu dans la discrétion, sans l’assentiment de l’ensemble du gouvernement, où l’extrême droite, le Likoud de M. Nétanyahou et certains de ses partenaires du centre rivalisent d’intransigeance. Aujourd’hui, c’est l’armée qui annonce de nouveaux accès pour l’aide – les ministres, y compris ceux issus de l’opposition centriste, se gardent encore d’endosser une telle responsabilité.

    Voilà trois mois que la hiérarchie militaire considère pour sa part la guerre comme largement achevée, et elle s’impatiente. Elle menace encore de porter l’assaut sur Rafah, où se massent 1,4 million de déplacés, à la frontière sud de l’enclave. Mais elle attend surtout que le gouvernement conclue un cessez-le-feu avec le Hamas, afin de faire libérer les otages capturés le 7 octobre : ceux qui ont survécu à cinq mois de captivité et de guerre et les corps des morts.

    Une part du désastre humanitaire en cours est à mettre au compte de ces négociations, puisque Israël tend à faire pression sur le Hamas en mettant dans la balance l’accès à l’aide et le retour des déplacés vers le nord. Le président Biden a mis Israël en garde contre un tel chantage le 7 mars. Mais il concède aussi qu’un cessez-le-feu faciliterait l’acheminement de vivres.

    Aucun transfert de souveraineté

    Depuis janvier, l’armée souhaite passer à une seconde phase du conflit, faite de raids et de bombardements ciblés, et censée durer plusieurs années. Elle entend poursuivre sans relâche, notamment à Rafah, ce qu’il reste des forces armées du Hamas, tout en abandonnant l’administration des ruines de Gaza à une instance palestinienne aussi docile que possible. Cet enjeu est d’une actualité brûlante : il s’agit d’ores et déjà de trouver des hommes en armes palestiniens pour escorter les camions de vivres, que Washington veut voir rouler à travers Gaza.

    Mais le gouvernement ne décide de rien. Depuis janvier, il se refuse à préparer un tel transfert de souveraineté, même infime. La tâche s’annonce d’autant plus difficile qu’Israël a détruit méthodiquement toute capacité d’administrer l’enclave, en frappant la police, les ministères, les mairies, et en laissant s’imposer un vide du pouvoir vertigineux. Toutes ces institutions sont assimilées à l’ordre ancien du Hamas et, à ce titre, condamnées. De même pour l’agence des Nations unies chargée des réfugiés de Gaza, l’UNRWA, qui forme dans l’enclave un embryon d’Etat. Ce sont pourtant ses structures que l’ONU utilise encore afin de distribuer de l’aide. Ce sont ses écoles qui devront accueillir au plus vite les enfants de Gaza après la guerre.

    Cette stratégie de la table rase israélienne a montré ses limites le 29 février, lorsque des soldats, censés sécuriser l’entrée d’un convoi vers la ville de Gaza, ont ouvert le feu sur des civils durant une émeute de la faim. Mais cette tragédie n’a pas dissuadé l’armée de coopter des clans et des commerçants locaux en leur accordant des licences d’importation et en leur confiant de petits contrats de livraisons de vivres dans Gaza. Certains ministres reconnaissent aujourd’hui à voix basse que ces méthodes ne mènent pas loin. Ils font valoir qu’il n’y a pas d’alternative réelle à l’Autorité palestinienne et au Fatah, le parti au pouvoir en Cisjordanie.

    Louis Imbert(Jérusalem, correspondant)

  • Technique du « parechoquage » : la police tue à nouveau pour un « refus d’obtempérer » - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/03/14/technique-du-parechoquage-la-police-tue-a-nouveau-pour-un-refus-dobt

    14 mars 2024Technique policière, Violences policières

    Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 mars, un jeune homme qui circulait à scooter, à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, est mort après avoir été percuté par une voiture de police. Il n’avait que 18 ans et était originaire de La Courneuve. Il a été déclaré mort quelques heures après les faits, qui ont eu lieu en début de soirée. Il avait été victime d’un premier arrêt cardiaque, puis avait été réanimé et transporté à l’hôpital où il est décédé.

    Selon un témoin de la scène, « il y avait 2 personnes sur le scoot’ et la voiture de police a coupé la route, ils ont tamponné le mec et après il est rentré dans la camionnette ».

    Cette technique, appelée « parechoquage », consiste à percuter une personne pour l’arrêter. Sa légalisation est réclamée par les syndicats policiers depuis des années. Eric Zemmour avait ainsi déclaré : « Je suis favorable à ce que les Anglais font depuis quelques mois, c’est-à-dire ce qu’ils appellent le contact tactique ».

    Même si elle n’est pas légale en France, cette technique est utilisée par les policiers. Le 6 septembre dernier, à Élancourt, en banlieue parisienne, un adolescent de 16 ans est décédé après avoir été pris en chasse par une voiture de police. Un deuxième véhicule de police s’est mis sur son chemin et l’a percuté.

    Jeudi 13 avril 2023 à Paris, trois adolescents sur un scooter étaient percutés par une voiture de police. Une jeune fille de 17 ans avait été placée dans le coma et un jeune de 14 ans était hospitalisé dans un état grave. Les policiers avaient ouvert leur portière pour déstabiliser le scooter. Grâce aux images, trois policiers avaient été mis à pied.

    En 2007 déjà, deux jeunes avaient été tués à Villiers-le-Bel de la même manière, provoquant d’importantes émeutes.

    Pour rappel, les policiers ne peuvent engager une course-poursuite que pour les délits les plus graves. Et pas pour des refus d’obtempérer, qui sont exclus des consignes officielles. Les agents disent avoir poursuivi le jeune homme parce qu’il n’avait pas son casque. Justification encore plus absurde : on ne fonce pas sur une personne qui est particulièrement exposée car non protégée. D’ailleurs, les enfants d’Eric Zemmour et de Nadine Morano, qui commettaient des délits routiers sous l’emprise de drogue, ont été arrêtés tranquillement et sans être blessés.

    La police ne se contente pas de tuer ou mutiler avec ses armes ou ses méthodes d’arrestation, elle est aussi un danger sur la route. Le 12 décembre, en plein Paris, un homme de 84 ans était décédé après avoir été percuté, en plein jour, alors qu’il traversait sur un passage piéton au vert, par une colonne de policiers à moto de la BRAV. Le 18 décembre, à Senlis dans l’Oise, un homme âgé de 82 ans est mort après avoir été renversé par des gendarmes au niveau d’une station service. C’était à 16h30, alors qu’il faisait jour et que l’octogénaire traversait la rue. Samedi 23 décembre à Saint-Pierre-des-Corps, un jeune homme a été percuté par une voiture de police dans des circonstances troubles. Décédé lui aussi.
    Ces morts, par négligence ou par envie de « parechoquer » des êtres humains, s’ajoutent à la longue liste des vies volées par la police française.

    • Mort dans une collision avec la police en Seine-Saint-Denis : la famille du jeune homme décédé dépose plainte contre les policiers de la BAC
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/mort-dans-une-collision-avec-la-police-en-seine-saint-denis-la-famille-

      La famille du jeune homme décédé mercredi soir dans une collision avec une voiture de police à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, dépose plainte contre les policiers, a appris vendredi 15 mars franceinfo auprès de son avocat Yassine Bouzrou, confirmant une information du Parisien. Le jeune homme est mort après avoir été percuté à scooter par une voiture de la BAC à la suite d’un refus d’obtempérer. La plainte sera déposée « du chef de violences volontaires, ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de violences volontaires aggravées ».

      La famille, par la voix de leur avocat, conteste la version des policiers. Selon le parquet de Bobigny, « l’ensemble des vidéos de voie publique ont été récupérées » et « les premières exploitations confirment que le véhicule de police a dû se déporter de sa file de circulation, en raison d’une priorité non respectée d’un véhicule en cours d’identification ». C’est ainsi que le véhicule de police « s’est retrouvé face au scooter qui arrivait en sens inverse à vive allure après avoir déboîté pour doubler ». Une version également confirmée par les images de vidéosurveillance de l’accident diffusées jeudi soir par France 2.

      Le préfet de police de Paris soutient les policiers

      Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, affirme quant à lui que « cette vidéo corrobore en tout point ce que m’ont décrit mes effectifs » et qu’il n’a donc « aucune raison de remettre en cause la version de [ses] policiers ». Le préfet de police se dit « en totale solidarité avec [ses] effectifs » et ne laissera « pas dire que c’est un acte volontaire ».

    • « C’est la loi qui a permis à la police de tuer nos frères ! »
      https://www.flagrant-deni.fr/cest-la-loi-qui-a-permis-a-la-police-de-tuer-nos-freres

      Neuf mois après la mort de Nahel, l’Assemblée planche sur l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure, largement dénoncé comme offrant un permis de tuer à la police. Interview croisée d’Amal Bentounsi, Mahamadou Camara et Issam El Khalfaoui, qui dénoncent le racisme institutionnalisé derrière ce texte de loi.

      Marche 21 Avril 2024
      https://marche21avril2024.my.canva.site/appelmarchecontreracismes

    • Racisme d’État
      Mort de Wanys : les personnels de l’éducation de la Courneuve dénoncent « un crime policier »
      https://www.revolutionpermanente.fr/Mort-de-Wanys-les-personnels-de-l-education-de-la-Courneuve-den

      En grève depuis maintenant 4 semaines, les personnels d’éducation de la Courneuve ont voté ce mardi un communique de solidarité envers les proches de Wanys, tué par la police. Un exemple important face au racisme d’État.

      Alors que le personnel de l’Éducation nationale est en grève depuis près de 4 semaines dans le 93 et que la mobilisation commence à s’étendre dans le 94 et le 95, Wanys, un jeune de 18 ans a été tué par la police ce 13 mars à Aubervilliers. Dans le cadre de la journée nationale de grève dans la fonction publique, la communauté éducative de la Courneuve, réunie en assemblée générale, a communiqué son soutien à la famille de Wanys et a appelé à participer à leur combat. Une démonstration de solidarité exemplaire.

      Ce 19 mars fut une journée de mobilisation contrastée dans la fonction publique. De fait, si 100 000 personnes ont défilé ce mardi dans les rues, la mobilisation de l’Éducation nationale enregistre un recul dans par rapport à la journée nationale de grève du 1er février. Ainsi, tandis que 47 % des professeurs du secondaire étaient en grève le 1er février, ils étaient 30 % de grévistes dans le secondaire ce 19 mars.

      Pour autant, la situation nationale contraste fortement avec la dynamique de grève du personnel de l’éducation dans le 93 qui dure depuis le 26 février pour exiger un plan d’urgence face au manque de moyens. En effet, depuis maintenant 4 semaines les travailleurs de l’éducation s’organisent avec les parents d’élèves dans des assemblées de quartiers, mènent des actions coup de poing en envahissant le rectorat de Versailles ou encore, s’organisent avec leurs élèves en manifestation et en faisant des vidéos sur TikTok.

      C’est dans ce contexte, que dans la nuit du 13 mars, à Aubervilliers, Wanys, un jeune de 18 ans a perdu la vie après avoir été percuté par une voiture de police qui le poursuivait. Si les policiers se sont empressés de qualifier sa mort d’accident survenu à la suite d’un « refus d’obtempérer », ils ont rapidement été contredits par une vidéo circulant sur internet. Dans la nuit de dimanche, une cinquantaine de jeunes ont attaqué le commissariat de la Courneuve pour exprimer leur colère. Alors que depuis 4 semaines, l’État refuse la mise en place d’un plan d’urgence comme le réclament les professeurs en grève, il lui aura fallu moins de 24 heures pour déployer des blindés et des snipers en urgence face à la nouvelle vague de colère.

      Pour ceux qui sont ses anciens enseignants ou ses voisins, l’injustice est frappante. Ainsi, ce 19 mars la communauté éducative de la Courneuve, réunie en assemblée générale, a communiqué son soutien à la famille de Wanys et a appelé à participer à leur combat. Une démonstration de solidarité qui est à suivre, car on aurait tort de penser que la mort de Wanys est sans rapport avec le manque de moyens pour l’éducation dans le 93. Ce sont tous les deux des expressions d’un racisme d’Etat qui opprime les quartiers populaires et qui doit être combattu par un front large comme nous le montre le personnel d’éducation de la Courneuve.

      Communiqué de la communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

      Nous avons appris la mort de Wanys Rahou, tué par une voiture de police la semaine dernière à Aubervilliers. Ce nouveau crime policier endeuille toute la ville : Wanys était pour beaucoup d’entre nous un ancien élève, un voisin, un proche de nos élèves ou enfants. Les vidéos choquantes qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrent la brutalité de l’action des forces de l’ordre, qui a amené à la blessure grave d’un autre jeune, également sur le scooter de Wanys.

      Nous partageons nos condoléances et notre soutien à leurs proches. Nous souhaitons rappeler une vérité simple : aucun•e jeune ne mérite de voir sa vie fauchée, pour quelque raison que ce soit. Cette mort s’inscrit dans une continuité de violences et de discriminations racistes que vivent nos élèves et enfants dès le plus jeune âge, de l’orientation scolaire subie aux contrôles policiers abusifs, contre laquelle nous nous insurgeons et que nous dénonçons pour beaucoup depuis longtemps. Combien encore d’élèves, d’ancien•nes élèves, de jeunes devront nous encore pleurer avant que cela ne cesse ?

      Nous revendiquons une école de la justice sociale, une école émancipatrice, une école qui permette à chaque jeune de vivre sa vie pleinement en grandissant. Nous revendiquons pour cela un plan d’urgence depuis plusieurs semaines déjà, dans un département qui cumule les difficultés sociales et la stigmatisation raciste de sa jeunesse. Face à cela, c’est à une nouvelle preuve de la violence policière que nous assistons.

      Depuis la mort de Wanys, tant de questions se posent à nous, personnel•les d’éducation et parents : comment protéger les jeunes ? Comment écouter leur colère ? Comment les accompagner et les soutenir face à ces violences ? Comment leur transmettre des valeurs essentielles comme la justice et l’égalité ? Les mots nous manquent souvent, et nous dénonçons qu’aucune mesure n’ait été prise par beaucoup de directions d’établissement en direction de la communauté éducative depuis le 13 mars (communication aux familles, cellule psychologique, temps banalisé,...). L’école que nous souhaitons et que nous vivons n’est pas fermée sur elle-même, imperméable à la vie de nos élèves et enfants.

      Nous dénonçons la réponse de l’État depuis la semaine dernière, qui a jugé opportun de mobiliser toujours plus de force policière dans la ville : 50 interpellations de jeunes pacifiques dimanche soir, 9 garde-à-vues. Nous demandons que le rôle des personnel•les d’éducation et des parents comme éducateurs et éducatrices soit remis au centre. Une nouvelle débauche de violence n’atténuera jamais la colère légitime des enfants et adolescent•es de La Courneuve, et ne réparera en rien le choc de la mort de Wanys. Nous nous étonnons que lorsqu’il s’agit de moyens policiers démesurés (chars blindés, sniper,...), le plan d’urgence se réalise plus vite que lorsque des établissements s’effondrent et qu’il manque des personnel•les d’éducation face aux jeunes.

      Enfin, nous exprimons notre soutien à la famille de Wanys dans leur quête de vérité et de justice, et notamment à la plainte déposée auprès du tribunal. Nous appelons à participer aux cagnottes en soutien à leur deuil et à leur combat. Nous participerons, en recueillement, à la marche blanche de jeudi, au départ de la mairie de la Courneuve.

      La communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

    • Marche pour Wanys : « Personne ne devrait mourir comme ça » - Bondy Blog
      https://www.bondyblog.fr/societe/marche-pour-wanys-personne-ne-devrait-mourir-comme-ca

      Huit jours après le décès de Wanys R. dans une collision avec une voiture de police à Aubervilliers, près d’un millier de personnes ont participé à une marche blanche à La Courneuve, sa ville d’origine, pour réclamer justice.

  • Pas de papiers, pas d’avocat ? En route pour la victoire pour les travailleur∙ses sans papiers ! – CNT-SO
    https://cnt-so.org/pas-de-papiers-pas-davocat-en-route-pour-la-victoire-pour-les-travailleur%e2

    14 mars 2024

    Suite à notre action unitaire, la Cour de Cassation transmet une QPC au Conseil Constitutionnel sur l’exclusion des travailleurs sans-papiers de l’aide juridictionnelle. Encore une étape de franchie pour rétablir l’égalité des droits !

    Pour voir l’historique : https://cnt-so.org/pas-de-papiers-pas-davocat-les-travailleurs-sans-papiers-seront-ils-toujours

  • Interview. Motaz Azaiza, photojournaliste gazaoui : “Que puis-je montrer de plus sur la guerre, pourquoi, pour qui ?”
    https://www.courrierinternational.com/article/interview-motaz-azaiza-photojournaliste-gazaoui-que-puis-je-m

    Il est le journaliste gazaoui le plus suivi sur Instagram, où il a couvert sans relâche la guerre que mène Israël à Gaza depuis le 7 octobre. Évacué vers le Qatar fin janvier, avec sa famille, Motaz Azaiza, 25 ans, reste encore aujourd’hui hanté par ce qu’il a vu sur place. Il a répondu aux questions de “Courrier international”

    [...]

    Je remercie toute personne essayant d’agir, mais nous avons d’abord besoin d’actions immédiates sur le terrain. Un pays [l’Algérie] a demandé [en février] à l’ONU d’agir, mais le projet de résolution a été immédiatement stoppé par un veto américain. Parfois, on a l’impression que c’est juste une manière pour l’ONU de faire croire qu’elle agit, alors que dans les faits, elle est impuissante.

    Les gens à Gaza sont extrêmement désespérés. Nous voulons une solution, que la guerre cesse. Dans les rues, les chats et les chiens dévorent les cadavres. J’ai décidé de partir quand j’ai compris que j’étais vraiment inutile. Que dois-je faire de plus, pourquoi, pour qui ? J’ai tout montré, et rien n’a changé.

    Nous avons peut-être sensibilisé les gens. Mais si vous aviez voulu savoir ce qui se passe à Gaza, vous l’auriez su [avant même le début de la guerre]. Personne ne se soucie des Palestiniens, sauf quand des crises surviennent et qu’Israël nous tue.

    [...]

    Nous remercions les gens qui manifestent [partout dans le monde], mais les gouvernements ont simplement choisi de soutenir l’État d’Israël, peu importe ce qu’il fait. Il y a deux poids, deux mesures. Lorsque des Palestiniens en viennent aux mains après des exactions commises par Israël en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, on nous désigne comme terroristes, mais quand Israël tue des civils palestiniens, des enfants, des femmes et des jeunes, le monde s’en fiche.

    [...]

    https://jpst.it/3DqR3

    • À signaler pour la description de la situation subie par la population palestinienne, avant même la période actuelle : L’État d’Israël contre les Juifs Après Gaza Nouvelle édition augmentée, de Sylvain Cypel - Édition de La Découverte, qui est la réédition de mars 2024 d’un ouvrage initialement publié en 2020. La préface, écrite en janvier 2024, rend compte du contexte depuis le 7 octobre.

  • CAISSE DE GRÈVE - AG EDUCATION 93 - INTERSYNDICALE
    https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-greve-ag-education-93-intesyndicale

    Afin que nous puissions obtenir un plan d’urgence pour l’Education dans le département de la Seine-Saint-Denis et le retrait de la réforme dit du « choc des savoirs », nous vous invitons à donner une participation financière à notre caisse de solidarité pour les grévistes.

    Les dons s’adressent à tout personnel gréviste travaillant dans des établissements scolaires de Seine-Saint-Denis syndiqué·e·s ou non.

    Cette caisse a pour vocation d’aider l’ensemble des personnels qui se sont mis en grève, et en particulier les personnels les plus précaires pour lesquels un jour de grève est une lourde charge (AESH - Accompagnant·e·s des Elèves en Situation de Handicap ; AED - Assistant·e·s d’Education ; Vacataires ; Personnels contractuels...)

  • #Chlordécone : l’Assemblée nationale reconnaît symboliquement la responsabilité de l’État dans l’empoisonnement des Antilles - Outre-mer la 1ère
    https://la1ere.francetvinfo.fr/chlordecone-l-assemblee-nationale-reconnait-symboliquement-la-re

    Malgré les réticences de la majorité présidentielle, les députés ont largement voté en faveur de la proposition de loi défendue par Elie Califer, jeudi 29 février. Le texte, qui devra désormais passer devant le Sénat, reconnaît le rôle de l’État dans les préjudices sanitaires, environnementaux et économiques subis en #Guadeloupe et en #Martinique, où le #pesticide a été autorisé jusqu’en 1993. Mais sa portée reste très limitée.

    • Chlordécone : les députés reconnaissent la responsabilité de l’État
      https://reporterre.net/Chlordecone-les-deputes-reconnaissent-la-responsabilite-de-l-Etat

      Un nouveau volet s’ouvre dans le dossier des Antilles empoisonnées au chlordécone. Les députés ont adopté en première lecture, le 29 février, une proposition de loi reconnaissant symboliquement la « responsabilité » de l’État, et visant à indemniser les victimes.

      Le chlordécone est un insecticide très toxique, qui a été utilisé entre 1972 et 1993 dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique, alors que ce produit avait été qualifié de « cancérogène possible » dès 1979 par l’Organisation mondiale de la santé. Faisant fi de ces alertes, la France ne l’a interdit qu’en 1990. Il a même été utilisé en Guadeloupe et en Martinique jusqu’en 1993, à cause de dérogations signées par les ministres de l’Agriculture de l’époque.

      La proposition de loi reconnaissant la responsabilité de l’État, portée par le député de Guadeloupe Elie Califer, a été votée à l’unanimité des 101 votants. Les députés de la majorité se sont abstenus. Le texte va désormais être transmis au Sénat.
      Toxique pour le système nerveux, reproductif et hormonal

      La responsabilité pénale de l’État avait précédemment été discutée devant le tribunal. Après de nombreuses années de bataille judiciaire, le pôle de santé publique du tribunal judiciaire de Paris avait finalement signé une ordonnance de non-lieu, le 2 janvier. Il avait certes reconnu un « scandale sanitaire », mais avait estimé qu’il était trop difficile de « rapporter la preuve pénale des faits dénoncés ».

      En 2019, une expertise pesticides et santé de l’Inserm a conclu à la présomption forte d’un lien entre l’exposition de la population au chlordécone et le risque d’apparition d’un cancer de la prostate. Reconnue comme perturbateur endocrinien, la molécule est aussi toxique pour le système nerveux, reproductif, hormonal et le fonctionnement de plusieurs organes. D’après une étude de Santé publique France, plus de 90 % des Guadeloupéens et des Martiniquais adultes sont aujourd’hui contaminés au chlordécone.

  • Far right makes gains in Israeli municipal elections | Politics News | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2024/2/29/far-right-makes-gains-in-israeli-municipal-elections

    Far-right and ultra-orthodox Zionist parties made significant gains in Israel’s municipal elections this week, raising fears among secular Israelis and Palestinians in Israel.

    Analysts believe that liberal freedoms could be threatened in some cities and that discrimination against Palestinians – already having risen acutely following Hamas’s October 7 attack – could grow even more.

    Jerusalem saw one of the largest victories for Israel’s far right, which captured a majority of local municipal seats. Centrist mayor Moshe Leon won a landslide victory to remain mayor.

    But Leon will be at the mercy of the far-right bloc in the municipality, which could lead to significant tension with Jerusalem’s roughly 362,000 Palestinian residents.

    “The municipal results are highly significant in disclosing ongoing trends,” said Daniel Seidmann, an Israeli attorney who specialises in legal and public issues in Jerusalem. “Indeed, the ultra-orthodox or extreme right wing won a majority, but they pretty much ran things [in Jerusalem] already.”

    • J’ai lu que Tel Aviv reste à gauche (gauche libérale sioniste, toutefois). Par contre, effectivement, il y a une radicalisation de l’électorat d’extrême droite et ultra religieux sur les parties du pays où la population est sous l’emprise idéologique d’une montée en puissance colonialiste.