• King Crimson, référence centrale aussi pour moi (je les ai revu il y a quelques années, dans une formation choc avec 3 batteurs). La période de ce groupe qui m’est chère, c’est celle avec Wetton (passé par Family et ... Uriah Heep) et Bruford (Yes, bof, bof...) et toujours Fripp, évidemment. Une période, mêlant heavy metal et Stravinsky comme avec par exemple avec cette version live aux USA, de Larks’ Tongues In Aspic :
      https://youtu.be/cFO6uk4XrWs?feature=shared

  • Reçu ce mail de l’assurance retraite, qui m’a donné la rage et dont voici l’équivalent sur le web (désolé c’est du brut, je ne suis pas sur mon ordi) :

    https://r.infos-retraite.lassuranceretraite.fr/mk/mr/sh/1t6AVsd2XFnIGK9p7RPCRf7vCRvTZR/PPRnH4b4AINj

    Devenez agent de sécurité événementielle pour les Jeux Olympiques et Paralympiques !

    Vous êtes retraité et souhaitez reprendre un emploi ? Vous vous demandez quelle opportunité pourrait vous enthousiasmer ?
    Et si vous deveniez agent de sécurité événementielle à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 ? Une formation courte et financée, une prime à la clé et une garantie d’être au cœur d’un événement hors du commun !

    Cumuler un emploi et ma retraite

    Votre reprise d’activité s’effectuera dans le cadre du dispositif cumul emploi-retraite. Depuis l’application de la réforme des retraites en septembre 2023, si vous travaillez dans le cadre de ce dispositif, vous pourrez bénéficier de nouveaux droits retraite.

    Comment devenir agent de sécurité événementielle ?
    Suivez une formation financée, d’une durée de 3 semaines (deux semaines en présentiel et une semaine à distance) ! À l’issue de cette formation, vous obtenez un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) intitulé « Participer à la sécurité des grands évènements » ainsi qu’une carte professionnelle valable 5 ans. Celle-ci vous permettra de travailler par la suite sur des événements rassemblant plus de 300 personnes.

    Une prime à la clé
    Une prime vous est versée en deux fois, lors de l’entrée en formation (200€) et ensuite lors d’une embauche dans la sécurité privée (400€).

    Qui contacter pour ma reprise d’activité ?

    Si la sécurité événementielle vous intéresse, n’hésitez pas à contacter France Travail

    Peuvent pas foutre la paix aux vioques ? Enfoirés !

  • En Seine-Saint-Denis, les profs entament leur 5ᵉ jour de grève dans l’indifférence du ministère - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/societe/en-seine-saint-denis-les-profs-entament-leur-5%E1%B5%89-jour-de-greve-dans

    On ne compte plus les alertes du corps enseignant depuis de nombreuses années. Sur les manques criants d’effectifs, les classes surchargées, les bâtiments en mauvais état ou encore sur les manques de moyens matériels.

    Des problématiques dont sont victimes les enseignants et les élèves. « J’ai été en congé maternité, je n’ai pas été remplacée et mes élèves ont dû préparer le bac de français sans prof », raconte Melissa qui enseigne le français au lycée Blaise Cendrars de Sevran. « Ce qui m’indigne également, c’est l’état du bâti. L’année dernière, un plafond s’est effondré. Depuis un an, il y a une croix gammée inscrite sur une table dans ma classe et je demande régulièrement à ce qu’elle soit remplacée. Ça n’est toujours pas le cas parce qu’il n’y a pas de tables en plus », décrit l’enseignante de 33 ans.

    Les enseignants réclament des moyens pour travailler avec les élèves en prenant en compte la situation de sinistre dans le département. Ces problématiques et elles accentuent les inégalités de plus en plus flagrantes.

    Le plan d’urgence de l’intersyndicale (FSU, Sud éducation, la CGT et la CNT-éducation) est précis. Il demande la création de 5 000 postes supplémentaires : plus de mille postes pour la vie scolaire (surveillant, conseillers principaux d’éducation), 2 200 postes d’AESH pour accompagner les enfants en situation de handicap avec plus de reconnaissance dans le statut et le salaire. Le coût de ce plan a été estimé à 358 millions d’euros.

  • Les États-Unis auraient empêché le Conseil de sécurité de l’ONU de réagir au « massacre de la farine » à Gaza
    https://www.aa.com.tr/fr/monde/les-%C3%A9tats-unis-auraient-emp%C3%AAch%C3%A9-le-conseil-de-s%C3%A9curit%C3%A9-de-l-onu-de-r%C3%A9agir-au-massacre-de-la-farine-%C3%A0-gaza-/3151934

    Same player shoots again...

    Les États-Unis auraient bloqué la réaction du Conseil de sécurité de l’ONU au lendemain de l’attaque menée par l’armée israélienne des Palestiniens attendant de recevoir de l’aide d’un convoi humanitaire à Gaza, tuant au moins 112 Palestiniens et blessant 760 personnes.

    Lors de la réunion du Conseil de sécurité au siège de l’ONU à New York, les États membres ont discuté de la publication d’un communiqué en réaction à l’attaque contre le convoi d’aide humanitaire dans la ville de Gaza.

    Suite à la réunion à huis clos, aucun communiqué n’a été publié.

    Selon les informations obtenues par Anadolu, un projet de résolution contenant des remarques critiques envers Israël n’a pas réussi à obtenir l’approbation de la mission permanente des États-Unis auprès de l’ONU.

    Le projet de résolution exprime sa profonde préoccupation face aux informations selon lesquelles 112 personnes avaient été tuées et 760 autres blessées lorsque les forces israéliennes ont ouvert le feu sur une foule attendant de recevoir une aide alimentaire dans le sud-ouest de Gaza.

    La résolution devait appeler toutes les parties à s’abstenir de priver les civils de la bande de Gaza de services essentiels et des aides humanitaires, conformément au droit international humanitaire, tout en mettant en garde contre une potentielle crise alimentaire aiguë affectant l’ensemble des 2,2 millions de personnes, qui constituent la population de l’enclave, si des mesures urgentes ne sont pas prises.

    Les membres du Conseil ont exhorté Israël à maintenir les postes frontaliers ouverts pour faciliter l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et à faciliter l’ouverture de points de passage supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires à une échelle plus large.

    Les forces israéliennes ont tiré sur une foule de Palestiniens, dans la journée du jeudi, qui attendaient de l’aide humanitaire au rond-point de Nabulsi, dans l’avenue Al Rashid, une artère côtière majeure à l’ouest de la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave palestinienne. L’attaque a tué au moins 112 personnes et en a blessé 760, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.

  • Travailleurs saisonniers du #Maghreb : la #FNSEA lance son propre business

    Grâce à des #accords passés en #Tunisie et au #Maroc, le syndicat agricole a décidé de fournir des « saisonniers hors Union européenne » aux agriculteurs. Elle fait des prix de gros et recommande d’éviter de parler de « migrants ».

    Le syndicat de l’#agrobusiness ne laisse décidément rien au hasard. Après avoir mis des pions dans la banque, l’assurance, les oléoprotéagineux ou le biodiesel, la FNSEA vient de lancer un service destiné à fournir des saisonniers aux agriculteurs français. #Jérôme_Volle, vice-président du syndicat agricole, a organisé, mercredi, au Salon de l’agriculture, une réunion de présentation du dispositif, fermée au public et aux journalistes.

    Pour l’instant, la chambre d’agriculture Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) a été la seule à promouvoir ce « nouvel outil » destiné « à faire face à la pénurie de main-d’œuvre ». Le nom du service, « Mes #saisonniers_agricoles », a été déposé, le 9 janvier, à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi).

    Ce « #service_de_recrutement » de la FNSEA repose sur « un #partenariat avec les ministères et les partenaires emploi de la Tunisie et du Maroc » et ne proposera que des saisonniers recrutés hors Union européenne. Ce #service n’est pas sans but lucratif. Selon des documents obtenus par Mediapart, le syndicat s’apprête à facturer aux agriculteurs « 600 euros hors taxe » par saisonnier en cas de commande « de 1 à 3 saisonniers », mais il fait un prix « à partir du 4e saisonnier » : « 510 euros hors taxe le saisonnier ».

    Cette note interne précise qu’un montant de 330 euros est affecté à la « prestation fixe » du syndicat (« rétribution FNSEA »), pour la « recherche / formalité » et le fonctionnement de la « #cellule_recrutement ». Et qu’une rétribution de 270 euros, « ajustable », pourra être perçue par la fédération départementale du syndicat.

    Ces montants sont calculés « pour la première année », car la FNSEA propose aussi son « offre renouvellement », pour un ou plusieurs saisonniers « déjà venu(s) sur l’exploitation », soit « 120 euros hors taxe par saisonnier, puis au 4e 20 euros par saisonnier ». Le syndicat entend donc prélever sa dîme aussi pour les saisonniers déjà connus de l’employeur.

    « Le réseau FNSEA est le premier à mettre en place un schéma organisé et vertueux incluant la phase amont de #recrutement dans les pays hors UE », vante un autre document, qui précise les « éléments de langage » destinés à promouvoir le service « auprès des employeurs agricoles ». « La construction d’un cadre administratif conventionné a été réalisée en concertation avec les ministères de l’intérieur, du travail, des affaires étrangères, les agences pour l’emploi », indique ce document, qui signale que « les premiers pays engagés dans la démarche sont la Tunisie et le Maroc », mais que « d’autres suivront ».

    Dans le lot des récentes #concessions_gouvernementales à la FNSEA figure d’ailleurs la possible inscription de plusieurs #métiers_agricoles dans la liste des #métiers_en_tension – agriculteurs, éleveurs, maraîchers, horticulteurs, viticulteurs et arboriculteurs salariés. Cette mesure qui pourrait être prise par arrêté, le 2 mars, après consultation des partenaires sociaux, doit permettre d’accélérer les procédures de recrutement hors UE. Et devrait donc faciliter le fonctionnement de la cellule ad hoc du syndicat.

    Dans sa note de cadrage, la FNSEA avertit son réseau d’un « point de vigilance » sur le #vocabulaire à employer s’agissant des saisonniers et recommande d’éviter d’employer les termes « #migrant » ou « #primo-migrant » dans leur description du service.

    Le fonctionnement de la « cellule recrutement » des saisonniers n’est pas détaillé par la FNSEA. « Les candidats sont retenus selon les critères mis en place par un #comité_de_sélection composé d’exploitants qui examinent la pertinence des candidatures », précise seulement le syndicat.

    « L’exploitant retrouve le pouvoir de déterminer les compétences souhaitées pour les saisonniers qu’il recrute, il redevient donc maître de ses choix en matières RH. La FD [la fédération départementale – ndlr] l’accompagne et vérifie avec lui la cohérence de ses besoins avec les productions pratiquées (nombre de saisonniers, périodes, tâches). »

    –—

    Le précédent de Wizifarm

    « Nos saisonniers agricoles » n’est pas la première tentative de la FNSEA sur le marché du travail des saisonniers. En 2019, sa fédération départementale de la Marne et deux entreprises contrôlées par le syndicat avaient créé une #start-up, #Wizifarm, pour offrir aux agriculteurs une #plateforme de recrutement de saisonniers en ligne « en s’inspirant du modèle des sites de rencontre ». Lors du premier confinement, cette plateforme est mise à profit par la FNSEA et Pôle emploi pour tenter de fournir de la #main-d’œuvre à l’agriculture dans le cadre de l’opération « desbraspourtonassiette.wizi.farm ».

    La structure a été initialement capitalisée à hauteur de 800 000 euros par « l’apport en nature de logiciels » achetés par la FDSEA à la société #TER’informatique – présidée par le secrétaire général adjoint de la FDSEA, #Mickaël_Jacquemin –, et par l’apport de 100 000 euros de la société d’expertise comptable de la fédération, #AS_Entreprises – présidée par le président de la FDSEA #Hervé_Lapie.

    Cinq fédérations départementales du syndicat et la chambre d’agriculture de la Marne ont rejoint la start-up en 2021. Mais, fragile financièrement, Wizifarm s’essouffle. La société vote sa dissolution anticipée et sa mise en liquidation judiciaire fin 2022. Wizifarm laisse un passif de 1,3 million d’euros. Contactés, Hervé Lapie et Mickaël Jacquemin ont refusé de répondre aux questions de Mediapart.

    –—

    On ne sait pas précisément comment la cellule de la FNSEA fonctionnera avec ses « fédés » départementales mais « un process informatique national » doit charpenter l’initiative. Sollicité par Mediapart au Salon de l’agriculture, Jérôme Volle, artisan de ce dispositif, vice-président de la FNSEA et président de sa commission emploi, n’a pas souhaité répondre à nos questions.

    En 2022, il soulignait que « les filières viticoles et arboricoles », « très gourmandes en main-d’œuvre », étaient « les plus mobilisées dans la recherche de candidats », suivies par la filière maraîchage.

    Aucune des différentes notes de cadrage obtenues par Mediapart n’évoque la #rémunération des saisonniers ou leurs #conditions_de_travail ou d’hébergement, pourtant récemment au cœur de l’actualité. En septembre dernier, après la mort de quatre personnes lors des vendanges en Champagne, la Confédération paysanne avait demandé un « plan de vigilance et d’amélioration des conditions de travail et de rémunération » pour les saisonniers, ainsi que « le contrôle des sociétés de prestation de services internationales ».

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290224/travailleurs-saisonniers-du-maghreb-la-fnsea-lance-son-propre-business
    #travail_saisonnier #saisonniers #agriculture #France #accords_bilatéraux #migrations #business

  • Gilets Jaunes : « c’est le plus gros corpus d’expression citoyenne qu’on ait analysé en France et peut-être dans le monde », que sont devenus les cahiers de doléances ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/gilets-jaunes-c-est-le-plus-gros-corpus-d-expression-ci

    (...)

    La mission du grand débat national a par la suite disparu et le gouvernement a demandé à l’entreprise chargée de traiter les cahiers de doléances de supprimer purement et simplement toutes les données récupérées jusqu’alors sur les ordinateurs. Des centaines de milliers de doléances perdues à jamais.

    • Marie Ranquet
      https://mastodon.zaclys.com/@Marie_Ranquet/112019267160958568

      Ce que je vois passer sur la soit-disant « destruction » des « cahiers de #doléance » (leur vrai petit nom est « cahiers citoyens ») de 2019 me rend furieuse à un point qu’on ne peut pas imaginer. 🤬

      Je suppose qu’il faut tout reprendre dans l’ordre. Je vais essayer 🧵

      1) Des données perdues à jamais ? c’est ce que certains articles alarmistes claironnent. Déjà rappelons que les cahiers papier sont archivés aux Archives départementales ; et que leur version numérisée est conservée aux Archives nationales.

      Ce qui déjà devrait rassurer un peu. Ce qui a « disparu à jamais », si je comprends bien, c’est la version qui avait été confiée à des prestataires informatiques.

      Et je ne sais pas, mais moi ça me rassure plutôt de savoir que les prestataires qui traitent des données à caractère personnel confiées par le secteur public aient l’obligation de les effacer une fois la prestation terminée 🙄 (à moins qu’on préfère qu’elles aillent nourrir l’IA ou soient vendues au plus offrant, ou stockées sur du cloud quelque part ?) #RGPD
      #CahiersCitoyens

      2) Des données inaccessibles ? on entend tout et n’importe quoi sur ça. Les informations sont accessibles dans les services publics d’archives qui les conservent : Archives départementales pour les cahiers originaux, Archives nationales pour la version numérisée.

      (...)

    • Marie Ranquet, le simple fait qu’un travail ait été commandé, réalisé, payé (avec nos impôts) mais jamais restitué par le prestataire, ni utilisé par le gouvernement (ou alors faut m’expliquer au regard des decisions prises depuis) ni rendu public est en soi un énorme problème.
      Que la matière brute existe encore, disséminée dans des dizaines d’endroits, soit, mais qui va la récupérer et l’analyser maintenant ? Est-ce à la portée d’un citoyen ? Faut-il attendre un thésard ou un Piquety de 2050 ?
      Comme la convention climat, tout cela est le vent que le gouvernement met dans sa comm pour donner l’illusion que le peuple a son mot à dire

  • La #rémunération hors norme d’#Arnaud_Rousseau, président de la #FNSEA, à la tête du groupe #Avril

    L’émission de France 2 « Complément d’enquête », consacrée jeudi soir à la FNSEA, révèle le montant de la rémunération d’Arnaud Rousseau par sa société Avril : 187 000 euros en 2022. Sans compter ses autres revenus liés à ses multiples casquettes.

    Le chiffre est dix fois supérieur au revenu moyen des agriculteurs et agricultrices du pays. Président du conseil d’administration du groupe Avril et président du syndicat de la FNSEA, Arnaud Rousseau a touché en 2022 une rémunération supérieure à 187 000 euros de la part de la société spécialisée dans le colza et le tournesol. C’est ce que révèle l’émission de France 2 « Complément d’enquête », dans un long format consacré à la FNSEA, diffusé jeudi 29 février à partir de 23 heures (https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/5714862-agriculture-pour-qui-roule-la-fnsea.html).

    Rapportée à une moyenne mensuelle, cette rémunération, dans laquelle sont inclus des jetons de présence et des avantages en nature – voiture et logement de fonction –, est équivalente à plus de 15 500 euros par mois. L’information de l’équipe de « Complément d’enquête » a été confirmée par le directeur juridique du groupe Avril. Il a toutefois été précisé à France 2 que « ce que perçoit Arnaud Rousseau est confidentiel ».

    Ce montant ne fait pas le tour des rémunérations d’Arnaud Rousseau, dont l’ensemble des revenus est, à l’évidence, encore supérieur. L’homme est en effet président de la FNSEA – où il touche des indemnités d’élu –, exploitant agricole à la tête de plusieurs structures bénéficiaires des aides publiques de la PAC – dont Mediapart révélait les montants l’an dernier –, vice-président de la chambre d’agriculture de la région Île-de-France, vice-président de la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), et maire de sa commune.
    Des manœuvres pour empêcher la reconnaissance de maladies liées aux pesticides

    Dans son enquête, le magazine de France 2 révèle également comment la FNSEA a tenté de manœuvrer pour empêcher la reconnaissance de maladies liées aux pesticides. Au cours de réunions rassemblant expert·es et partenaires sociaux pour décider de la reconnaissance de maladies professionnelles agricoles, le syndicat majoritaire des exploitantes et exploitants agricoles s’est notamment opposé, en 2011, à la reconnaissance de la maladie de Parkinson et, en 2013, à la reconnaissance du lymphome non hodgkinien. L’une et l’autre seront tout de même reconnus respectivement en 2012 et en 2015.

    La reconnaissance de maladies liées aux pesticides permet aux victimes de toucher, via la MSA, la Mutuelle sociale agricole, des indemnités à vie. Plus il y a de maladies reconnues, plus les cotisations sociales des exploitantes et exploitants agricoles sont susceptibles d’augmenter. À ce jour, de nombreuses victimes sont obligées d’aller jusqu’en justice pour faire reconnaître leur maladie.

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/290224/la-remuneration-hors-norme-d-arnaud-rousseau-president-de-la-fnsea-la-tete
    #agriculture

    • Le groupe Avril, présidé par le patron de la FNSEA, carbure aux frais de l’État

      L’entreprise d’Arnaud Rousseau est devenue leader sur le marché des « #biocarburants ». Son or jaune, c’est le #colza. La société a prospéré grâce à une réglementation sur mesure et à un important #rabais_fiscal.

      Le 30 mars 2022, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, la #Fédération_nationale_des_syndicats_d’exploitants_agricoles (FNSEA) organise un « grand oral » des candidats à la fonction suprême à l’occasion de son congrès annuel qui se tient à Angers (Maine-et-Loire). Emmanuel Macron intervient, en vidéo, depuis son QG de campagne. Et il fait cette promesse : « Je voulais ici vous le dire très clairement. Le Crit’Air 1 sera attribué aux véhicules qui roulent en permanence au B100. C’était, je le sais, attendu. »

      Le #B100 ? C’est un #carburant fait d’#huile_de_colza. Les #poids_lourds roulant exclusivement avec ce produit vont donc obtenir la #vignette qui autorise à circuler dans les « #zones_à_faibles_émissions » (#ZFE) mises en place dans les grandes agglomérations pour limiter la pollution locale. Deux semaines plus tard, le 16 avril, l’arrêté paraît au Journal officiel. On est entre les deux tours de la présidentielle, il n’y a eu aucune consultation publique.

      La décision ne tombe pas du ciel. Elle est particulièrement favorable à une société étroitement liée à la FNSEA : Avril, quatrième groupe agroalimentaire français, qui a lancé trois ans et demi plus tôt l’Oleo100, un carburant B100. De la graine de colza qu’il achète auprès des coopératives de producteurs comme sur les marchés mondiaux, et qu’il fait passer dans ses usines de trituration, le groupe Avril tire à la fois un produit sec – ce qu’on appelle les tourteaux, destinés à l’alimentation animale – et une huile végétale. C’est cette huile qui fait tourner des moteurs Diesel.

      L’entreprise est présidée par Arnaud Rousseau, alors premier vice-président de la FNSEA et dans les starting-blocks pour succéder à sa présidente, Christiane Lambert – il prendra la tête du syndicat un an plus tard. L’attribution de la vignette vient compléter un arsenal règlementaire qui contribue directement aux bénéfices mirobolants du groupe : grâce à un important rabais fiscal et à la vente, en plus de son propre carburant, de « certificats » censés aider à la décarbonation des transports, le groupe Avril, via sa filiale Saipol, dégage des dizaines de millions d’euros de bénéfices sur un produit à la rentabilité hors normes. Loin, très loin, de ce que touchent réellement agricultrices et agriculteurs. Et sans que l’écologie y gagne.

      Le jour même de l’intervention d’Emmanuel Macron au congrès de la FNSEA, Arnaud Rousseau se réjouit de la nouvelle dans un communiqué de la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), qu’il préside également à ce moment-là : « L’ensemble des acteurs de la filière française des huiles et protéines végétales se félicite de l’obtention de la vignette Crit’Air 1 pour le B100, carburant 100 % végétal », écrit-il.

      La mesure était, de fait, attendue. Une présentation commerciale de l’Oleo100 auprès de potentiels clients évoquait déjà, début 2021, la future vignette en indiquant « actions en cours pour Crit’Air 1 et classification “véhicule propre” ».

      Elle ne fait certes pas grand bruit mais certains s’en émeuvent. Le sénateur (Europe Écologie-Les verts) Jacques Fernique s’est étonné de cette décision discrétionnaire, prise au profit d’un seul produit. « Cette évolution réglementaire soudaine interpelle […] au sortir d’un premier quinquennat marqué par la tenue de la convention citoyenne pour le climat et à l’orée d’un second, placé, selon le président de la République, sous le signe d’une “méthode nouvelle” associant l’ensemble des acteurs et dont l’écologie serait “la politique des politiques” », dit-il dans une question adressée au Sénat le 14 juillet 2022.

      Répondant à nos questions, le service communication d’Avril le reconnaît : « La demande de classification Crit’Air 1 a été portée par les différentes associations professionnelles représentatives des industriels producteurs de B100, des constructeurs et des transporteurs ». On peut d’ailleurs relever sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) que le groupe déclare avoir mené des actions de lobbying auprès de décideurs sur le sujet.

      Côté producteurs de B100, ces associations, précise-t-il, ce sont « Estérifrance, le syndicat français des producteurs de biocarburants de type Ester méthylique d’acide gras [type dont fait partie l’huile de colza – ndlr] », et « l’European Biodiesel Board, une association européenne visant à promouvoir l’utilisation des biocarburants dans l’UE ». La filiale Saipol d’Avril fait partie de l’une et de l’autre.
      Un « biocarburant » polluant

      L’an dernier, le député (MoDem) Mohamed Laqhila posait une question similaire à l’Assemblée nationale, s’interrogeant sur la différence de « traitement » entre le B100 et le HVO, alors même que ce dernier « est homologué dans de nombreux pays européens depuis plusieurs années ».

      Le HVO est un autre carburant alternatif qui peut être composé, celui-là, à partir d’huiles usagées, de graisses animales et de déchets. Autrement dit, sans recourir aux terres agricoles. Mais les véhicules roulant au HVO, eux, ne sont pas autorisés dans les centres-villes classés ZFE.

      Pourquoi une telle distinction ? Au regard de ce que dit la science, elle n’a pas lieu d’être. « Dans un moteur, la combustion du B100 se traduit par plus de NOx [oxydes d’azote – ndlr] qu’un carburant fossile, explique le chercheur Louis-Pierre Geffray, de l’institut Mobilités en transition. Ces NOx supplémentaires sont normalement traités par le système antipollution du véhicule, mais il n’y a aucune raison objective qui explique pourquoi, en usage réel, ce biocarburant est classé Crit’Air 1, à la différence du HVO et du diesel qui sont restés en Crit’Air 2. »

      AirParif, qui observe la qualité de l’air en Île-de-France, est arrivé aux mêmes conclusions en comparant les émissions du diesel et des carburants alternatifs.

      Interrogé sur le sujet, le ministère des finances – auquel est maintenant rattachée la Direction générale de l’énergie et du climat qui avait signé l’arrêté en question – indique que le B100 permet des réductions d’autres émissions. Et que si le HVO est exclu, c’est qu’il n’y a pas de moteur permettant de s’assurer qu’« il ne sera utilisé que du carburant HVO ».

      Ce traitement favorable au carburant issu de l’huile de colza n’est pas anecdotique. Il fait partie du « business model » d’Avril, mastodonte présent dans dix-neuf pays, au chiffre d’affaires, en 2022, de 9 milliards d’euros. Depuis longtemps, le groupe développe une stratégie d’influence auprès de la puissance publique comme auprès des gros acteurs du secteur, afin de s’assurer une position hégémonique sur le marché.

      Comme Mediapart l’avait écrit, une importante niche fiscale était déjà favorable, au cours des années 2000 et 2010, à un produit du groupe Avril – qui s’appelait alors Sofiprotéol –, le diester.
      De niche fiscale en niche fiscale

      Les bonnes affaires avec la bénédiction de l’État ne se sont pas arrêtées là. Dès son homologation par arrêté ministériel, en avril 2018, le B100 a bénéficié d’un énorme rabais fiscal. Cette année-là, Avril déclare à la HATVP l’action de lobbying suivante : « défendre les intérêts de la filière française lors des révisions du dispositif fiscal d’incitation à l’incorporation de biocarburants ».

      Sept mois après l’arrêté ministériel, Saipol annonçait le lancement de l’Oleo100. La société est la première sur le coup. Les concurrents n’arriveront que dans un second temps - un an plus tard pour la coopérative Centre ouest céréales, trois ans plus tard pour Bolloré. Eux et une poignée d’autres resteront minoritaires sur le marché.

      Cette ristourne fiscale donne un sacré avantage au B100 sur les autres carburants : il n’est taxé qu’à hauteur de 118,30 euros par mètre cube. Le produit alternatif HVO, commercialisé entre autres par TotalEnergies, Dyneff ou encore le néerlandais Neste, est imposé au même niveau que le diesel issu du pétrole, soit une taxe à hauteur de 607,5 euros par mètre cube.

      Pour l’État, la perte est substantielle. Elle pèse 489,20 euros par mètre cube de B100. Pour l’année 2023 où la filiale Saipol d’Avril, a vendu, selon ses propres chiffres, 185 000 mètres cubes d’Oleo100, ce manque à gagner dans les recettes publiques s’élève à 90,5 millions d’euros.

      Le ministère des finances dément avoir mis en place un traitement privilégié. « Aucune mesure favorisant un groupe n’a été prise. » Bercy explique la différence de taxation entre B100 et HVO par leurs caractéristiques chimiques. Le B100 est « un carburant qui ne peut être utilisé qu’avec des moteurs dédiés, et dans le cadre de flottes captives de camions spécifiquement conçus pour ce carburant. Son utilisation est donc particulièrement encadrée et restrictive ». À l’inverse, le HVO pouvant être utilisé dans différents types de moteur, le contrôle de sa bonne utilisation n’est pas possible.

      Au total, selon les chiffres d’Avril, la société présidée par Arnaud Rousseau a vendu environ 360 000 m³ d’Oleo100 depuis 2020. Ce sont plus de 176 millions d’euros qui ne sont pas allés dans les caisses de l’État. Et ce trou dans les recettes fiscales pourrait encore se creuser : selon nos informations, les projections du groupe continuent de suivre une courbe ascendante, avec l’estimation que le marché du B100 avoisinera les 600 000 m³ en 2025.

      Même si le B100 est moins émetteur de gaz à effet de serre que le gazole ordinaire, l’apport écologique de ce développement n’est pas avéré. « La fiscalité très avantageuse sur le B100 se traduit par un fort développement de ce carburant, au détriment de l’incorporation de renouvelables dans le diesel classique B7 vendu à la pompe aux particuliers, fait valoir le chercheur Louis-Pierre Geffray. Car, sur l’ensemble des carburants, l’incorporation d’énergies issues de productions agricoles en concurrence avec l’alimentation humaine est limitée par le cadre réglementaire européen à 7 %, et ce seuil a été atteint en France. » Au bénéfice du B100, donc, et au détriment des autres carburants. « Ce qui ne se justifie que partiellement en termes de vertu environnementale », souligne le chercheur.

      Dans une note publiée l’année dernière par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddrri), ce chercheur et deux de ses collègues relèvent en outre que la culture de colza est très consommatrice de produits phytosanitaires. C’est « la deuxième culture française la plus traitée » aux pesticides, et elle absorbe en moyenne 170 kilos par hectare d’engrais azoté, estiment-ils, soulignant par ailleurs que la consommation française d’huile de colza est très dépendante des importations.

      Fin 2021, la fiscalité du B100 a d’ailleurs été étrillée par la Cour des comptes, qui avait mis en exergue, dans un rapport sur le développement des biocarburants, des taux d’imposition « sans aucune rationalité », conduisant à un système « qui n’est pas conforme à la réglementation européenne sur la taxation des produits énergétiques ». De fait, le niveau d’imposition du B100 est plus de deux fois inférieur au minimum fixé par la directive européenne sur la taxation de l’énergie pour les équivalents au gazole routier.

      La stratégie de maximisation du quatrième groupe agroalimentaire français ne s’est pas arrêtée là. Ces dernières années, il a étendu son emprise du côté des acheteurs de carburant. C’est ainsi qu’il a noué des partenariats avec des constructeurs automobiles – Renault Trucks, Volvo Trucks, Man, Scania –, comme l’écrivait Transport Infos l’an dernier, mais aussi signé des contrats avec des sociétés de la logistique et des transports. L’objectif ? garantir des débouchés pour son carburant, en concevant des modèles de véhicules qui ne peuvent rouler qu’au B100, et en incitant des transporteurs à se tourner vers ces nouveaux poids lourds.

      Depuis le projet de loi de finances (PLF) 2020, une nouvelle niche fiscale est apparue : l’achat de tels véhicules, pour les entreprises qui en font l’acquisition, entraîne, suivant le poids de l’engin, une déduction d’impôt de 5 à 15 %. C’est ce que le secteur appelle le « suramortissement ».
      Le bénéfice de Saipol, une info « confidentielle »

      Il est, enfin, encore une politique publique qui contribue directement aux juteuses affaires du groupe Avril sans pour autant contribuer efficacement à la décarbonation du secteur pour laquelle elle a été conçue. C’est celle des « certificats ». Ce système complexe, mis en place en 2019 – au départ pour pousser le secteur des carburants vers la décarbonation –, est un marché secondaire, où ne s’échangent plus des matières premières, mais des tickets permettant d’éviter des pénalités de l’État. Un mécanisme semblable aux droits à polluer pour le CO2.

      –—

      Le marché des certificats

      Le marché des certificats permet à un fournisseur de gazole qui a dépassé le seuil obligatoire d’incorporation de 9 % d’énergie renouvelable dans son produit de vendre l’équivalent de son surplus sous forme de certificats. C’est le cas de la filiale Saipol d’Avril, dont le produit Oleo100 est constitué à 100 % de renouvelable, et qui peut donc vendre des certificats pour 91 % de ses volumes.

      À l’inverse, le fournisseur n’ayant pas atteint ce seuil des 9 % achète les certificats qui lui permettent de combler virtuellement l’écart. S’il ne le fait pas, des pénalités, plus douloureuses pour ses comptes, lui sont imposées par l’État. C’est la taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport (Tiruert).

      Le principe de ce mécanisme, non réglementé et opaque, est de donner aux fournisseurs abondants en renouvelables une assise financière confortable de façon à ce qu’ils poursuivent dans cette voie, afin d’obtenir, sur l’ensemble de la production française de carburant le mix attendu par les directives européennes. Cela génère donc pour eux deux sources de revenu : la vente du biocarburant en lui-même, et la vente des certificats.

      Le premier est indexé sur le prix du gazole, vendu quelques centimes au-dessous. Pour les seconds, les prix ne sont pas publics. Selon nos informations, ces certificats s’échangeaient l’année dernière autour de la coquette somme de 900 euros par mètre cube de carburant renouvelable – en ce début d’année, le prix était descendu à 700 euros.

      –—

      La filiale d’Avril vend à la fois son produit Oleo100 et des certificats qui lui sont associés. C’est ainsi qu’elle dégage, sur son carburant, une marge incongrue. Celle-ci pèserait, pour la seule année 2023, entre 110 et 150 millions d’euros (voir en annexes notre calcul à partir du prix de vente du carburant, du coût de production et de la vente des certificats).

      Si l’on retient le bas de la fourchette, cela donnerait un taux de marge d’environ 29 %. Soit une rentabilité digne de l’industrie du luxe - en 2023, le taux de marge de LVMH, qui a publié ses chiffres en début d’année, était de 26,5 %...

      Comment justifier ce profit colossal que les contribuables financent pour partie ? Contacté, Arnaud Rousseau ne nous a pas répondu. Il n’est que le président « non exécutif » du groupe, nous précise le groupe Avril, lequel nous indique que le montant des bénéfices et du chiffre d’affaires de la filiale Saipol en 2023 est une information « confidentielle ».

      À l’évidence, l’activité biocarburants, avec ces dispositifs et traitements fiscaux particuliers, est la locomotive du groupe. En 2022, où le chiffre d’affaires d’Avril avait fait un bond à 9 milliards d’euros, la filiale Saipol dégageait, selon les derniers comptes disponibles, 135,5 millions d’euros de bénéfices. Ce qui représentait plus de 50 % du résultat net du groupe Avril.

      Depuis le début du mouvement de colère du monde agricole, l’un des principaux arguments d’Arnaud Rousseau pour maintenir la pression et obtenir la levée d’un maximum de contraintes pour le secteur est d’invoquer la fonction nourricière de l’agriculture et la nécessité de préserver la souveraineté alimentaire de la France.

      Il l’a répété sur France 2, sur RTL et sur France Inter ces dernières semaines : « Notre objectif, c’est de produire pour nourrir. » Devant les grilles du parc des expositions Paris Expo, Porte de Versailles à Paris, peu avant l’ouverture du Salon de l’agriculture samedi matin, où il réclamait « une vision » et « des réponses » du chef de l’État, le patron de la FNSEA le disait encore : « Produire pour nourrir, pour nous ça a du sens. La souveraineté alimentaire et faire en sorte que dans ce pays on continue à produire une des alimentations les plus sûres du monde, dont on est fiers […], tout cela, ça a du sens pour nous. »

      L’activité phare du mastodonte qu’il préside bénéficie pourtant déjà des attentions du gouvernement, et n’a rien à voir avec le fait de nourrir la population : elle fait tourner des bus et des camions, et elle rapporte énormément d’argent.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/290224/le-groupe-avril-preside-par-le-patron-de-la-fnsea-carbure-aux-frais-de-l-e
      #fiscalité #fisc

  • Bolloré veut faire taire le rédacteur en chef d’Off Investigation
    https://reporterre.net/Bollore-veut-faire-taire-le-redacteur-en-chef-d-Off-Investigation

    Le journaliste Jean-Baptiste Rivoire, fondateur du site Off Investigation, a annoncé jeudi 28 février que le tribunal prudhommal l’avait condamné à rembourser 151 000 euros à Canal+, propriété depuis 2015 du milliardaire Vincent Bolloré. Le journaliste a annoncé qu’il faisait appel de cette décision.

    Jean-Baptiste Rivoire est entré à Canal+ en 2000, où il est devenu rédacteur en chef adjoint de l’émission d’enquêtes « Spécial Investigation ». La chaîne de télévision a été achetée par le groupe Bolloré en 2015, et en 2016, l’émission a été supprimée. M. Rivoire a alors été laissé sans occupation véritable, situation intenable qui l’a conduit à quitter le groupe en 2021 lors d’un plan social. Mais la direction de la chaîne a assorti ce départ d’une clause transactionnelle, à raison de 140 000 euros d’indemnités, lui interdisant à vie toute remarque sur M. Bolloré. En septembre 2021, il a été interviewé par Reporters sans frontières dans le cadre d’un documentaire, « Le système B. L’information selon Vincent Bolloré », disant du milliardaire : « C’est quelqu’un qui gère par la terreur. » Canal+ l’a alors conduit au conseil des prudhommes, qui vient donc de le condamner.

    Le groupe de M. Bolloré est coutumier de ces clauses « de silence », qu’il aurait fait signer à de nombreux journalistes chassés des médias qu’il a rachetés (LCI, Canal+, Le Journal du dimanche). Tous les journalistes qui ont quitté Le Journal du dimanche lors du rachat par M. Bolloré ont ainsi dû signer une telle clause en septembre 2023, dit l’un d’entre eux à Reporterre. Peut-on condamner un salarié au silence à vie ? C’est ce que le tribunal d’appel aura à juger, d’ici à un à deux ans.

    Jean-Baptiste Rivoire a lancé en 2021 un site d’enquêtes vidéo, Off Investigation, qui a mené de fortes enquêtes sur les conflits d’intérêts de M. Macron et de son entourage. Il a coproduit avec Reporterre deux documentaires : « Mégabassines. Histoire secrète d’un mensonge d’État », en ligne, et « Sainte-Soline. Autopsie d’un carnage », que les deux médias diffuseront en accès libre le 21 mars prochain

  • Jeremy Scahill : Israel Has Waged a “Deliberate Propaganda Campaign” to Justify Brutal Gaza Assault | Democracy Now !
    https://www.democracynow.org/2024/2/7/israel_propaganda_gaza

    Jeremy Scahill: Israel Has Waged a “Deliberate Propaganda Campaign” to Justify Brutal Gaza Assault
    StoryFebruary 07, 2024

    [video]

    The United States and more than a dozen other countries quickly moved to suspend funding to UNRWA, the U.N. agency for Palestinian refugees, a vital lifeline for millions of people in Gaza, shortly after Israel accused a handful of the agency’s staff of taking part in the Hamas attack on October 7. But the U.K. broadcaster Channel 4 obtained the intelligence dossier on UNRWA that Israel shared with allied countries, and found “no evidence to support its explosive new claim.” The Financial Times and Sky News also reviewed the materials and came to the same conclusion. Israel’s claims about UNRWA are just the latest example of what journalist Jeremy Scahill says is a “deliberate propaganda campaign” to justify its brutal assault on Gaza. “This is one of the most epic frauds in modern history, reminiscent of the lies told to explain and justify the invasion and occupation of Iraq,” says Scahill, senior reporter and correspondent at The Intercept.
    Transcript
    This is a rush transcript. Copy may not be in its final form.

    NERMEEN SHAIKH: This is Democracy Now!, democracynow.org, The War and Peace Report. I’m Nermeen Shaikh, with Amy Goodman.

    A key Israeli intelligence document used by over a dozen countries, including the United States, to justify defunding UNRWA, the primary aid group for Palestinian refugees, contains no evidence to back up Israel’s claims, according to several news reports. The allegations made in the Israeli document include accusations that several UNRWA employees participated in the Hamas attack on October 7th. Britain’s Channel 4 obtained the document and found that it, quote, “provides no evidence to support its explosive new claim that UNRWA staff were involved with terror attacks on Israel.” The Financial Times, which also reviewed the materials, came to the same conclusion, as did Sky News. Now the aid agency, which is critical to providing humanitarian support in Gaza, says it will run out of funds by March as a result of the funding cuts.

    The allegations made by Israel are just the latest in what journalist Jeremy Scahill calls, quote, “Israel’s information warfare campaign,” which is aimed at, quote, “flood[ing] the public discourse with a stream of false, unsubstantiated, and unverifiable allegations.” In his latest article, published today in The Intercept, Scahill writes, quote, “Nearly every week, sometimes every day, the Israeli government and military have unloaded a fresh barrage of allegations intended to justify the ongoing slaughter.” He adds, quote, “The tactic is effective, particularly because the U.S. and other major allies have consistently laundered Israel’s unverified allegations as evidence of the righteousness of the cause.”

    Jeremy Scahill is a senior reporter and correspondent at The Intercept. His latest article is headlined “Netanyahu’s War on Truth: Israel’s Ruthless Propaganda Campaign to Dehumanize Palestinians.” He joins us now from Germany.

    Jeremy, welcome back to Democracy Now! If you could just begin by laying out the case that you make in your latest piece?

    JEREMY SCAHILL: Well, in the early morning hours of October 7th, members of Hamas from the Qassam Brigades, the Nukhba, their elite special forces, as well as members of Palestinian Islamic Jihad, led a multipronged attack in Israel. Everyone is familiar with this. And the initial targets that they hit constituted almost the entirety of Israel’s infrastructure in what Tel Aviv calls the “Gaza envelope,” and they were able to actually quite swiftly overpower the Gaza Division, the main entity of the Israeli state responsible for enforcing the prison conditions of the people of Gaza, for carrying out drone strikes, for waging war, for conducting all manner of warfare against the people of Gaza. And then the militant Palestinian fighters made their way into a series of settlements in the area.

    And the intent was quite clear: They were trying to take hostages captive so that they could negotiate the release of their own prisoners. But what they did on that day was nothing short of shattering the paradigm, of sending a message that the big lie that is promoted by Israel — not just under Netanyahu, but certainly under Netanyahu — that Israelis could somehow live in peace a stone’s throw away from what is effectively a concentration camp filled with 2.3 million people that are deprived anything vaguely resembling a human existence, that that is tenable.

    And Israel was, by all accounts, caught off guard, despite the fact that its own intelligence analysts had been warning that it appeared that Hamas was preparing and training for something that was quite spectacular, and not simply some small, one-off attempts to fire rockets or even do a minor incursion into Israeli territory. And by all accounts, those were overlooked and dismissed.

    And what we saw happen then, as the Palestinian fighters made their way across these various Israeli communities and overtook the Gaza Division and took many, many military personnel prisoner and brought them back to Gaza, was the Israeli government engage in sustained counteraction, including with Apache attack helicopters, with drones. When the military did finally arrive in some of these communities — and, mind you, it was hours and hours before any official Israeli security forces were responding to some of these civilian areas — they engaged in widespread firefights. At Kibbutz Be’eri, we know that eyewitnesses have said that Israel forces shelled a house, likely killing at least a dozen Israelis who were being held captive by Palestinian fighters. And so, the Israeli government then was reeling from the shock of having these crucial military bases overrun, communities being flooded with Palestinian fighters.

    And within hours of these attacks happening, the Netanyahu government began to craft a very deliberate propaganda campaign to sell the United States, other Western leaders and the global public on a scorched-earth war of annihilation against Gaza. And this campaign kicked into such high gear immediately. And what they did, what was central to this, is that the Israelis began showing President Biden, Secretary of State Blinken, the heads of state of NATO countries and other Western nations images and videos that they then proceeded to tell an unverified story about what they depicted. And the characterization from Netanyahu and Defense Minister Yoav Gallant was that this was the greatest act of violence against Jewish people since the Holocaust, that the tactics that Hamas used included rape, beheading of babies, mutilation of bodies, torture of families, the bounding of children in groups, including in a nursery in one of the kibbutzes, and then engaging in mass execution of small children, setting children on fire. And President Biden, Secretary Blinken and many Western leaders then started to repeat these claims.

    But what happened is that when the Israeli social security agency began to actually document the deaths on October 11th, they documented 1,139 deaths; 695 of them were civilians. And we started reviewing the public documentation of the deaths. It turns out that there was only one infant that was killed in all of the attacks combined on October 7th, a 9-month-old baby named Mila Cohen. And she was hit by a bullet during gunfire while she was in her mother’s arm. There were also — I think there were 36 children under the age of 19 that died that day. Fourteen of them were actually killed in Hamas rocket attacks. So, when journalists started actually looking then at the official death toll — and you can go — the Israelis have published the stories, the photos of many, many, many of the victims — you realize that these were all lies. It was a massive fraud that was perpetrated on the world, particularly this business about mass decapitation of babies. And Joe Biden, on numerous occasions, said that he saw actual photographic evidence of the beheading of babies and the bounding and burning alive with kerosene whole families.

    And what I discovered in my research was that these stories appear to have ended up in the heads of Biden and Blinken and others based on the totally fraudulent version of events on October 7th that was offered by private Orthodox rescue operations — the most famous of them is Zaka — telling stories, you know, about a pregnant woman who had a fetus cut out of her body, and then the fetus was decapitated in front of the woman and her two children. There’s no evidence whatsoever to indicate that that happened. In fact, there’s no documentation that any pregnant woman died on October 7th. There was one pregnant woman who was shot while in her car on the way to deliver her baby. She was a Bedouin woman. And the doctors were able to save her life. They tried to deliver the baby. The baby died some hours later. But that wasn’t Hamas cutting a baby out of a stomach. And yet these lies were sold. And some of the most obscene things that Israel said, that we now know are false, were repeated by Antony Blinken, the U.S. secretary of state, in testimony in front of the Senate, by Joe Biden himself. And this has gone on and on and on. I’ve just given you a couple of the most graphic examples of this.

    But what’s clear is that the Israeli government understood that they needed to sell this as like the worst crime against humanity in modern times, in order to justify a long-planned siege of Gaza that Benjamin Netanyahu — he represents the most extreme and violent version of the Israeli state project. And it’s very, very clear that they sold this fraud, and the White House laundered it, and that’s why we’ve seen — and I think 27,000 people killed in Gaza is a conservative estimate. I think it’s much greater than that, because there’s an estimated 7,000 or 8,000 Palestinians missing, many of them in graves that are the rubble of their former home. So, this is one of the most epic frauds in modern history, reminiscent of the lies told to justify the invasion and occupation of Iraq.

    AMY GOODMAN: Jeremy, I’m wondering if we can jump for a moment to the beginning of this segment, from October 7 to the UNRWA story, that something like, what, the Israeli government was alleging 12 — and then that number got larger — members of UNRWA, which has something like 13,000 workers in Gaza, were involved with the October 7th attack. Talk about, if you will, the way you do in your piece, take apart, as Channel 4 did, as a number of news organizations have, the evidence for this, that has been used by now almost 20 countries to defund this essential organization that supports the hospitals and the schools of Gaza for over 2 million people.

    JEREMY SCAHILL: Well, UNRWA is nothing short of the most important humanitarian organization operating in Gaza. In fact, it was explicitly established in 1949 during the Nakba, where 750,000-plus Palestinians were forced from their homes in an extermination/annihilation campaign that then paved the way for the establishment of the state of Israel in the aftermath of World War II. And the mandate of UNRWA was to care for those Palestinians and ensure that their right of return to their homes and land was going to be protected. And so, the Israeli government, certainly under Netanyahu, but under other heads of state, as well, has always wanted UNRWA eliminated, because this represents a very serious problem for the Israeli agenda of eliminating Palestinian territory in its entirety. So, just to give that context.

    But then, the Israelis decide that — immediately after the International Court of Justice rules in favor of South Africa and orders provisional measures that include the prevention of genocidal acts, the stopping of killing Palestinians, that the court recognized as a protected group, and to allow, with immediate effect, the entry of aid sufficient to confront the humanitarian catastrophe caused by the Israeli war on Gaza, the Israelis then choose to open a new front and just blast the public and the ears of Western leaders with a propaganda campaign aimed at trying to get them to join the crusade to eliminate UNRWA. And Israel then prepared what it called an intelligence dossier, alleging that 12 employees of UNRWA — it has 13,000 or so employees in Gaza, 30,000 employees spread out across the Middle East where displaced Palestinians reside.

    And the response from the Biden administration was to immediately announce it was suspending all funding to UNRWA. And Secretary of State Antony Blinken admitted publicly that the United States had not even done its own review or investigation of these assertions that 12 members of a 30,000-member organization had some link to the October 7th attacks.

    And then what happened — and this is so reminiscent of Judy Miller, The New York Times, the mushroom cloud, Dick Cheney, build-up to the War in Iraq — they go to The Wall Street Journal, and the Israelis provide the The Wall Street Journal with what the Journal then advertises as a dossier, an intelligence dossier. And they go further than the 12. They say that a full 10% of UNRWA’s Gaza staff, 1,200 employees, are connected to Hamas and Palestinian Islamic Jihad, and they say this is not just a few bad apples.

    Well, this laundering of Israeli propaganda in the form of an article for a major American newspaper was — the lead author of that article was Carrie Keller-Lynn. She’s a new contributor to The Wall Street Journal. I started digging into who is this person, because she didn’t have a full bio on The Wall Street Journal website. Well, it turns out that she is a veteran of the Israeli Defense Forces. She was a militant opponent of the Boycott, Divest, Sanctions movement when she was at university in the United States. And her close friend, who she did a joint interview with for an organization that takes American grad students to Israel, she credits her with, during the 2009 Gaza war, creating the social media strategy for the Israeli Defense Forces. This is the reporter that was the lead journalist writing this UNRWA story for The Wall Street Journal.

    And once we started to draw attention to that and put photos of her in her IDF uniform and talking about her ties to someone she said helped create the social media strategy for the IDF during a previous war in Gaza, then these organizations she was affiliated with scrubbed all of these articles and photos from the internet. The Journal has locked her Twitter account.

    But this was very, very clearly a sophisticated propaganda campaign, where they knew which journalists to go to, they knew which governments would buy into it. And what they got is the Biden administration now being actively complicit in violating the orders of the International Court of Justice, which has Israel under watch for potential plausible genocidal actions in Gaza.

    AMY GOODMAN: Finally, Jeremy, do you think, on the October 7th investigation, that it wasn’t simply enough for Israel to say over a thousand Israelis and other people, majority of them civilian, were killed in the Hamas attack, was not enough of a justification to go into [Gaza] and then multiply that over 27,000 [sic] times — 27 times, to more than 27,000 dead today?

    JEREMY SCAHILL: The Israelis, particularly the civilians who were killed that day, deserve the truth about what happened. The Israeli government responded with very heavy firepower. There’s indications that the Hannibal Directive may have been invoked, which says that it’s better to injure and possibly even kill Israelis than let them be taken hostage. They also made sweeping allegations about sexual violence being systematically committed by Hamas, that they have provided no proof that such a systematic campaign took place. The victims in Israel deserve the truth. And the 30,000-plus Palestinians who have been murdered with American bombs, whose deaths have been justified by the killing of those Israelis, possibly including by their own government, they also deserve the truth, and they deserve justice.

    NERMEEN SHAIKH: Jeremy, I’m afraid, I’m sorry, we’re going to have to leave it there. Jeremy Scahill, senior reporter and correspondent at The Intercept. His latest piece, out today, “Netanyahu’s War on Truth: Israel’s Ruthless Propaganda Campaign to Dehumanize Palestinians.” And that does it for the show. I’m Nermeen Shaikh, with Amy Goodman. Thanks for joining us.

  • A Gaza, des dizaines de morts lors d’une distribution d’aide alimentaire, selon le Hamas : Washington exige « des réponses » d’Israël
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/29/a-gaza-des-dizaines-de-morts-lors-d-une-distribution-d-aide-alimentaire-selo

    A Gaza, des dizaines de morts lors d’une distribution d’aide alimentaire, selon le Hamas : Washington exige « des réponses » d’Israël

    Plusieurs témoins évoquent des tirs de l’armée israélienne. Cette dernière dit que « des dizaines de Gazaouis ont été blessés par des bousculades et des piétinements ». Les Etats-Unis examinent les « deux versions contradictoires de ce qui s’est produit », a commenté le président américain, Joe Biden.

    (...)
    Des témoins ont rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) des scènes pendant lesquelles des milliers de personnes se sont précipitées vers des camions d’aide arrivant au « rond-point de Naplouse », dans l’ouest de la ville de Gaza. « Nous étions dans la rue Al-Rachid et, soudain, des chars nous ont pris d’assaut. Il y avait des colis remplis d’aide. Les gens, à cause du manque de nourriture et de farine, ont foncé pour les récupérer. C’était le chaos, il y avait des foules de gens, mais les forces d’occupation continuaient à nous tirer dessus, il y a eu tant de martyrs et de victimes », a déclaré un témoin refusant de révéler son identité.

    Un autre témoin, Kamel Abu Nahel a expliqué à l’agence Associated Press que les troupes israéliennes avaient ouvert le feu sur la foule alors que les gens retiraient des boîtes de farine et des conserves des camions, les faisant se disperser, certains se cachant sous les voitures. Après les tirs, les gens sont retournés aux camions et les soldats ont, selon lui, de nouveau ouvert le feu. Kamel Abu Nahel a raconté avoir reçu une balle dans la jambe et être tombé, puis avoir eu la jambe écrasée par un camion alors qu’il partait à toute vitesse, a-t-il précisé. Alaa Abu Daiya, un autre témoin, a déclaré que les troupes israéliennes avaient ouvert le feu et qu’un char avait tiré un obus.

    Les médecins arrivés sur place ont trouvé « des dizaines ou des centaines » de personnes gisant sur le sol, selon Fares Afana, chef du service ambulancier de l’hôpital Kamal Edwan. Selon lui, il n’y avait pas assez d’ambulances pour récupérer tous les morts et les blessés et que certains étaient transportés vers les hôpitaux dans des charrettes tirées par des ânes.

    (...)

    • Moon of Alabama, on est pas obligé d’aimer... C’est nettement moins « prudent » et « balancé »...
      https://www.moonofalabama.org/2024/02/zionists-use-food-bait-to-attract-and-kill-starving-civilians.html#mo

      The Zionist occupation forces send food into the northern Gaza strip to then kill starving Palestinians who try to collect it.

      Food aid reaches north Gaza for first time in weeks, Israeli officials say - AP, Feb 28 2024

      Aid convoys carrying food reached northern Gaza this week, Israeli officials said on Wednesday, the first major delivery in a month to the devastated, isolated area, where the UN has warned of worsening starvation among hundreds of thousands of Palestinians amid Israel’s offensive.
      ...
      Across Gaza, more than 576,000 people, a quarter of the population, are a step away from famine, the UN says.

      But northern Gaza in particular has been gutted by hunger. The north has largely been cut off and much of it has been levelled since Israeli ground troops invaded in late October.

      Several hundred thousand Palestinians are believed to remain there, and many have been reduced to eating animal fodder to survive.
      ...
      A convoy of 31 trucks carrying food entered northern Gaza on Wednesday, the Israeli military office that oversees Palestinian civilian affairs said.

      The office, known by the acronym COGAT, said nearly 20 other lorries entered the north on Monday and Tuesday.

      Associated Press footage showed people carrying sacks of flour from the distribution site.

      It was not immediately clear who carried out the deliveries.

      The UN was not involved, said a spokesman for the UN’s humanitarian co-ordination office, Eri Keneko.

      The trucks were sent by the Zionists. No other organization was involved. But when people came near to the trucks to collect the food they had carried into Gaza the Zionist went berserk:

      ‘Massacre’: Dozens killed by Israeli fire in Gaza while collecting food aid - Al Jazeerah, Feb 29 2024

      More than 100 Palestinians have been killed and some 700 others wounded after Israeli troops opened fire on hundreds waiting for food aid southwest of Gaza City, health officials say, as the besieged enclave faces an unprecedented hunger crisis.

      The Gaza Ministry of Health said on Thursday said at least 104 people were killed and more than 750 wounded, with the Palestinian Ministry of Foreign Affairs condemning what it said was a cold-blooded “massacre”.
      ...
      People had congregated at al-Rashid Street, where aid trucks carrying flour were believed to be on the way. Al Jazeera verified footage showing the bodies of dozens of killed and wounded Palestinians being carried onto trucks as no ambulances could reach the area.

      “We went to get flour. The Israeli army shot at us. There are many martyrs on the ground and until this moment we are withdrawing them. There is no first aid,” said one witness.

      Reporting from the scene, Al Jazeera’s Ismail al-Ghoul said that after opening fire, Israeli tanks advanced and ran over many of the dead and injured bodies. “It is a massacre, on top of the starvation threatening citizens in Gaza,” he said.
      ...
      One Palestinian man told Quds News Network the military attack was a “crime”.

      “I have been waiting since yesterday. At about 4:30 this morning, trucks started to come through. Once we approached the aid trucks, the Israeli tanks and warplanes started firing at us, as if it was a trap.

      “To the Arab states I say, if you want to have us killed, why are you sending relief aid? If this continues, we do not want any aid delivered at all. Every convoy coming means another massacre.”

      The Zionist are deliberately starving Palestinians.

      But this is even worse.

      The killing today was not by chance. I do not believe that it was unintentional. The food deliveries were under Israeli controls. So were the troops who killed the Palestinians who tried to collect the ’aid’.

      This is not the first time that a food convoy or aid distribution has been used by the Zionists to attract and then kill starving Palestinians.

      This is an extremely brutal and cynical way to genocide them.

    • La version d’al-Jazeera arabe (j’ai ôté les vidéos et autres incrustations Twitter, visibles naturellement en suivant le lien.
      https://www.aljazeera.net/news/2024/2/29/%d8%a3%d9%83%d8%ab%d8%b1-%d9%85%d9%86-%d9%85%d8%a6%d8%a9-%d8%b4%d9%87%d9%

      استشهد أكثر من 100 فلسطيني وأصيب نحو 800 آخرين في -ما سميت- “مجزرة الطحين” شمالي قطاع غزة، حيث استهدفتهم قوات الاحتلال الإسرائيلي ليل الأربعاء في أثناء تجمعهم للحصول على المساعدات عند دوار النابلسي، في حين قال الرئيس الأميركي جو بايدن إن “حادث المساعدات سيعقّد المفاوضات بشأن الرهائن”.

      وفي أحدث حصيلة للضحايا، أفاد مراسل الجزيرة -مساء اليوم الخميس- بارتفاع عدد الشهداء إلى 112، مشيرا إلى صعوبة تقديم إحصاء كامل بسبب القصف الإسرائيلي المكثف على المنطقة التي تقع في مدينة غزة قرب شارع الرشيد (شارع البحر).

      وأضاف مراسل الجزيرة أن آليات الاحتلال جرفت عددا من جثث الشهداء الذين سقطوا في المجزرة.

      وحصلت الجزيرة على مشاهد توثق اللحظات الأولى لإطلاق قوات الاحتلال النار باتجاه الفلسطينيين في أثناء انتظارهم وصول شاحنات المساعدات. ووقعت المجزرة في شمال القطاع الذي يواجه مجاعة في ظل الحصار الإسرائيلي، مع توالي الأنباء عن وفاة أطفال جراء الجفاف وسوء التغذية.

      من جهته، قال المتحدث باسم وزارة الصحة في غزة الدكتور أشرف القدرة إن عدد المصابين في المجزرة يقترب من 800، مبينا أن غالبية الإصابات كانت في المناطق العلوية من الجسم.

      وطالب القدرة -في مقابلة مع الجزيرة- المجتمع الدولي بفتح ممر إنساني آمن لدخول المساعدات.

      وأفاد مراسل الجزيرة بنقل أكثر من 50 شهيدا و200 جريح من ضحايا المجزرة إلى مجمع الشفاء الطبي في مدينة غزة.
      “قتلوا بدم بارد”

      وقد حمّل الإعلام الحكومي في غزة الإدارة الأميركية والمجتمع الدولي والاحتلال الإسرائيلي المسؤولية عن المجزرة.

      وقال المدير العام للمكتب الإعلامي الحكومي إسماعيل الثوابتة إن الاحتلال كان يعلم بوصول الضحايا إلى المنطقة للحصول على مساعدات، لكنه قتلهم بدم بارد.

      من جانبها، دعت حركة المقاومة الإسلامية (حماس)، في بيان، مجلس الأمن الدولي وجامعة الدول العربية إلى الانعقاد العاجل واتخاذ ما يُلزم إسرائيل بوقف القتل الجماعي والتطهير العرقي في غزة.

      كما حثت الحركة الدول العربية على الخروج من “مربع الصمت” إزاء ما يتعرض له الفلسطينيون من جريمة إبادة، ودعت الشعوب العربية والإسلامية وأحرار العالم إلى التظاهر بشكل واسع تنديدا بالمجزرة.

      من جهة أخرى، قال وكيل الأمين العام للأمم المتحدة للشؤون الإنسانية مارتن غريفيث إنه يشعر بالفزع إزاء تقارير عن مقتل وإصابة المئات في أثناء نقل المساعدات غربي مدينة غزة.

      في المقابل، أصدر جيش الاحتلال الإسرائيلي بيانا قال فيه إن حشودا من الفلسطينيين تجمعت و"نهبت" المساعدات الإنسانية لدى إدخالها على متن شاحنات إلى شمال قطاع غزة الليلة الماضية.

      وأضاف البيان أن عشرات الفلسطينيين أصيبوا نتيجة الازدحام الشديد والدهس في أثناء احتشادهم حول الشاحنات المحملة بالمساعدات.

      وذكر مصدر عسكري إسرائيلي أن مئات الفلسطينيين اقتربوا من القوات الإسرائيلية بطريقة “شكلت خطرا عليها”، وأن هذه القوات ردت بإطلاق النار، حسب ادعائه.

      وقال بيان الجيش إن التحقيق جار في الحادثة التي وقعت عند دوار النابلسي بمدينة غزة.

      في الوقت نفسه، وصف وزير الأمن القومي الإسرائيلي إيتمار بن غفير جنود الاحتلال الذين ارتكبوا المجزرة بالأبطال، وقال إنهم “تصرفوا بشكل ممتاز ضد الغوغاء الغزيين الذين حاولوا إيذاءهم”.

      وأضاف -في منشور على منصة إكس- أن ما حدث يثبت أن إدخال المساعدات الإنسانية إلى غزة في ظل احتجاز إسرائيليين هناك “ليس مجرد جنون”، بل إنه “يعرض جنود الجيش الإسرائيلي للخطر”، وهو بمثابة الأكسجين لحركة حماس، حسب تعبيره.
      تعليق بايدن

      وفي الولايات المتحدة، علق الرئيس جو بايدن على المجزرة بالقول إن “حادث المساعدات الغذائية في غزة سيعقّد المفاوضات بشأن الرهائن”.

      وفي رده على سؤال عما إن كانت غزة ستشهد وقفا لإطلاق النار بدءا من الاثنين المقبل حسبما صرح بذلك سابقا، قال الرئيس الأميركي “ربما لا يكون يوم الاثنين”.

      من جانبه، قال متحدث باسم مجلس الأمن القومي بالبيت الأبيض إن ما وقع في غزة “حادث خطير”، معربا عن تعازيه “لفقدان أرواح الأبرياء”.

      وأضاف المتحدث أن الولايات المتحدة تقر بالوضع الإنساني السيئ في غزة، حيث “يحاول الفلسطينيون الأبرياء إطعام أسرهم”، مشيرا إلى أن الأمر “يسلط الضوء على أهمية توسيع تدفق المساعدات الإنسانية إلى غزة واستمرارها، ولا سيما من خلال وقف مؤقت محتمل لإطلاق النار”.

      من جهة أخرى، نقل موقع أكسيوس عن مسؤول أميركي أن الولايات المتحدة طلبت من إسرائيل “توضيحات بشأن حادثة قافلة المساعدات في غزة”.

      ومنذ عملية طوفان الأقصى، التي نفذتها المقاومة الفلسطينية في السابع من أكتوبر/تشرين الأول الماضي، تشن إسرائيل حربا مدمرة على غزة خلّفت عشرات الآلاف من الشهداء والجرحى، أغلبهم أطفال ونساء، وتسببت في أزمة إنسانية غير مسبوقة

      .

    • Mediapart, "mou du genou" sur cette info...

      29 février 2024 à 13h36

      Guerre au Proche-Orient : à Gaza, lourd bilan après une distribution de vivres

      Le Hamas annonce que plus de 100 personnes ont été tuées jeudi après que l’armée israélienne a ouvert le feu sur une foule qui entourait des camions d’aide humanitaire à Gaza City. Israël ne dément pas les tirs mais affirme que les morts ont été provoquées par des mouvements de foule.

      Plus de cent Palestiniens ont été tués jeudi 29 février à Gaza pendant une distribution d’aide humanitaire qui a tourné au chaos, a annoncé le Hamas en accusant les soldats israéliens d’avoir ouvert le feu sur une foule affamée, alors que la guerre a déjà fait plus de 30 000 morts dans le territoire menacé de famine.

      Des sources israéliennes ont confirmé que des soldats, se sentant « menacés », avaient tiré à balles réelles mais nié que ces tirs soient responsables de ce bilan. L’armée a fait état de « dizaines de morts et de blessés », bousculés ou piétinés par la foule qui a « encerclé les camions et pillé » les cargaisons.

      Les détails précis de l’incident restent flous et il n’a pas été possible pour les journalistes de vérifier de manière indépendante les chiffres des victimes publiés.

      Jeudi, un médecin de l’hôpital Al-Chifa de Gaza City, dans le Nord, a annoncé que les soldats avaient tiré sur « des milliers de citoyens » qui se précipitaient vers des camions d’aide. « Le bilan du massacre de la rue Al-Rashid à Gaza City s’élève désormais à 104 morts et 760 blessés », a déclaré le ministère de la santé du Hamas.

      Des témoins ont raconté à l’AFP des scènes pendant lesquelles des milliers de personnes se sont précipitées vers des camions d’aide à un rond-point de l’ouest de la ville.

      Après bientôt cinq mois de guerre, l’ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza, en particulier dans le Nord, où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l’acheminement de l’aide humanitaire.

      Le ministère de la santé du Hamas avait annoncé tôt jeudi que « plus de 30 000 » personnes ont été tuées dans les opérations militaires israéliennes à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre, après des bombardements dans la nuit qui ont fait 79 morts.

      (...)

    • Dans la bande de Gaza, une émeute de la faim, des centaines de morts et de blessés et des tirs israéliens
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/01/guerre-israel-hamas-a-gaza-une-emeute-de-la-faim-et-des-tirs-israeliens_6219

      [...]
      L’armée israélienne nie pour sa part avoir tiré en direction du convoi. Elle évoque « des dizaines de morts et de blessés (…) dans une bousculade ». Elle affirme aussi que des conducteurs des camions ont forcé le passage, en écrasant des civils. Elle reconnaît cependant que des soldats ont tiré sur des Gazaouis qui s’approchaient de leurs positions.

      L’hôpital Al-Awda, l’un des établissements de la ville, a reçu 176 blessés, selon son directeur par intérim, le docteur Mohamed Salha. « Les blessures que nous avons observées étaient des blessures par balle, sur toutes les zones du corps, les mains, les jambes, l’abdomen ou la poitrine », décrit-il au Monde par téléphone. Il précise ne pas avoir constaté de blessures laissant penser à une bousculade.

      En milieu d’après-midi, Mahmoud Basal, le porte-parole de la défense civile, l’une des organisations de secouristes de Gaza, a également affirmé au Monde que ses équipes n’arrivaient toujours pas à atteindre certains corps abandonnés sur place, « car les forces d’occupation [israéliennes] tirent sur tous ceux qui s’avancent vers cet endroit. Il y a aussi des blessés, nous essayons d’organiser une coordination [avec l’armée] pour aller les chercher ».
      [...]

      https://jpst.it/3C77u

  • Les robots humanoïdes des entrepôts d’Amazon ne coûteront finalement que 3 dollars de l’heure, une situation qui est loin de calmer les travailleurs qui craignent d’être remplacés
    https://embarque.developpez.com/actu/354653/Les-robots-humanoides-des-entrepots-d-Amazon-ne-couteront-final

    Des nouvelles du véritable « grand remplacement ».

    Amazon, la grande enseigne du commerce électronique, a récemment introduit un nouveau robot humanoïde nommé Digit dans ses opérations d’entrepôt. Cette avancée technologique marque un tournant significatif dans l’utilisation de la robotique au sein de l’entreprise. Cependant, cette nouvelle n’est pas sans susciter des inquiétudes parmi les travailleurs. Digit se distingue des robots d’entrepôt précédents d’Amazon, qui étaient généralement en forme de chariot ou de bras robotique. Actuellement, le coût d’exploitation de Digit est d’environ 10 à 12 dollars par heure. Cependant, le PDG d’Agility Robotics, Damion Shelton, prévoit que ce coût pourrait baisser à 2 à 3 dollars par heure, en plus des frais logiciels, à mesure que la production augmentera.

  • Emmaüs Tarn-et-Garonne accusé d’avoir exploité des enfants | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1709051448-emmaus-tarn-garonne-accuse-exploite-enfants-mineurs

    Christian Calmejane, trésorier d’#Emmaüs International jusqu’en 2023, aurait exploité des mineurs dans la communauté qu’il dirige dans le Tarn-et-Garonne. Agés de 14 à 17 ans, ils devaient trier les vêtements, gérer les espaces verts ou la crèche.

    La Ville-Dieu-du-Temple (82) – Ce 6 juin 2023 au petit matin, la brigade de recherche de Castelsarrasin, petite ville en banlieue de Montauban (82), interpellent quatre individus à leurs domiciles. Ils sont soupçonnés d’avoir détourné plus de 57.000 euros des caisses de l’association Emmaüs Tarn-et-Garonne. Parmi les gardés à vue, une figure du mouvement de l’Abbé Pierre : Christian Calmejane, ancien trésorier d’Emmaüs International – qui fédère l’ensemble des groupes dans le monde – et directeur de la communauté locale depuis 27 ans. Ce dernier a comparu devant le tribunal judiciaire de Montauban en novembre dernier et a été sommé de justifier un dépôt suspect de 83.000 euros en liquide sur ses comptes personnels. À la surprise générale, il a finalement été relaxé. Le procureur, qui avait requis contre lui 12 mois de prison avec sursis pour blanchiment aggravé et abus de confiance, a fait appel de la décision.

  • LA DÉVASTATION DU MONDE PAR « LES DERNIERS DES HOMMES » - Johann Chapoutot - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=PAFhiU__lLk&t=328s

    Johann CHAPOUTOT est historien et professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne. Spécialiste de l’Allemagne et de la modernité occidentale, il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages dont « La loi du sang » (2014), « Libres d’obéir » (2020) ou encore « Le grand récit » (2021). Dans cette interview réalisée par Olivier Berruyer pour Élucid, Johann Chapoutot met en lumière les dynamiques profondes qui ont permis au nazisme de prendre racine, et qui n’ont hélas pas entièrement disparu. Il y a une continuité historique, des mécanismes structurels, qui aujourd’hui se réalisent à travers le néolibéralisme et ses incarnations politiques comme le macronisme. L’Histoire n’est pas finie, et pour l’anticiper au mieux, nous devons apprendre à lire la réalité sous les récits.

  • Casserolades du printemps 2023 : des « avertissements » mais où est la justice ? | Solidaires
    https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/locales/casserolades-du-printemps-2023-des-avertissements-mais-ou-est-la-justice

    Publié le 27 février 2024 par Solidaires Côte-d’Or - 21

    Par différents communiqués de presse en juin 2023, notre organisation syndicale alertait sur une dérive répressive de la part de l’Etat en Côte-d’Or après les différentes casserolades contre Macron et son gouvernement de l’époque appelées notamment par Solidaires 21. En effet, certaines personnes avaient reçu chez elles des courriers alambiqués de « demande de renseignements » pour finaliser une verbalisation.

    En juin 2023, nous posions ces différentes questions restées sans réponse depuis : « Comment ont-ils et elles été identifiés ? Comment expliquer la différence de traitement ? Comment justifier ces errances procédurales ? »

    Toujours en juin 2023, dans un communiqué inter-organisations, nous réclamions d’en savoir plus : « Nous nous questionnons sur les moyens de captation d’image qui auraient permis a posteriori de vérifier des identités. Nous aimerions connaître le fichier utilisé permettant, après coup, l’identification de personnes n’ayant jamais eu affaire à la justice. Nous souhaiterions connaître le procès-verbal constatant d’éventuelles infractions car celui-ci n’est pas cité dans les courriers ».

    Les demandes émises à l’époque étaient toutes restées sans réponses et la procédure passait sous silence. Mais depuis quelques jours, cette dernière fait son retour sous une forme inattendue !

    En effet, depuis maintenant près de 10 jours, plusieurs personnes visées par les courriers de « demande de renseignements » reçoivent à leur domicile par recommandé un courrier nommé « notification de mise en œuvre d’un avertissement pénal probatoire » signé par un Délégué du Procureur. L’avertissement pénal remplace depuis le 1er janvier 2023 le rappel à la loi et est détaillé dans l’article 41-1 du Code de Procédure Pénale.

    A l’intérieur de ce courrier, il est indiqué que « l’enquête a démontré votre implication dans la(les) infraction(s) pénale(s) susvisée(s) et vous avez reconnu votre culpabilité ». Dès lors, cette phrase soulève deux questions :

    – De quelle « enquête » parlons-nous ? En effet, le courrier ne nomme aucune enquête et n’indique aucun procès-verbal.

    – De quelle reconnaissance de culpabilité on parle ? Les personnes visées n’ont jamais reconnu la moindre culpabilité. Le courrier est donc mensonger et va à l’encontre du Code de Procédure Pénale qui rappelle dans son article 41-1 que cette procédure est le fruit d’une reconnaissance de culpabilité par le supposé auteur.

    Par ailleurs, ce courrier indique que si une nouvelle infraction est commise dans le délai d’un an alors la personne visée risque de nouvelles poursuites. Si cela est logique au sens des textes encadrant « l’avertissement pénal probatoire » cela apparait ici comme totalement déplacé et aberrant du fait d’une procédure, a minima, très étrange ! Nous réclamons des explications publiques de la part du Procureur de la République.

    Aussi, nous invitons toutes les personnes visées à nous contacter pour permettre une recension de cette dérive judiciaire et à prendre attache en urgence auprès d’un conseil juridique.

    Notre organisation syndicale s’inquiète très fortement des dérives politiques et judiciaires constatées lors des derniers conflits sociaux, tout particulièrement en Côte-d’Or et considère cette procédure comme une forme d’intimidation à l’encontre de l’expression démocratique.

    Ne baissons pas les yeux ! Soyons solidaires !

  • « Démerdez-vous grosse merde » : un policier du 17 relaxé en appel après avoir insulté une femme menacée puis frappée par son ex-conjoint
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/demerdez-vous-grosse-merde-un-policier-du-17-relaxe-en-appel-apres-avoi

    Au lendemain de ces appels, Ophélie est rouée de coups par son ex-conjoint en sortant de chez elle. Le fonctionnaire de police reconnaît plus tard devant l’IGPN « avoir mal parlé à la dame », fait preuve de « grossièreté » et ne pas avoir répondu « correctement », toujours selon le PV d’audition. « J’ai eu un moment d’égarement et je me suis lâché verbalement contre elle », a admis le policier.

  • Il fait sombre avant l’aube, mais le colonialisme israélien touche à sa fin | Ilan Pappé
    https://www.contretemps.eu/colonialisme-israel-sionisme-palestine-pappe

    Dans ce texte, Ilan Pappé analyse la difficulté croissante de légitimation de la logique d’extermination et de déshumanisation inhérente au colonialisme de peuplement mis en œuvre par le projet sioniste. Il la situe dans le cadre de la crise interne de la société israélienne et conclut à la fin de ce projet en tant qu’il s’incarne dans un État juif qui se veut à la fois démocratique et colonisateur. Mais la fin de ce projet est aussi un moment de danger maximal, qui voit se combiner une guerre génocidaire à Gaza et une escalade de violence en Cisjordanie. Face à cette catastrophe, l’auteur en appelle à l’élaboration de visions alternatives pour l’avenir de la Palestine, différentes du modèle occidental d’État-nation.

    Le sionisme comme colonialisme de peuplement

    L’idée que le sionisme est un colonialisme de peuplement n’est pas nouvelle. Dans les années 1960, les universitaires palestiniens qui travaillaient à Beyrouth au centre de recherche de l’OLP avaient déjà compris que ce à quoi ils étaient confrontés en Palestine n’était pas un projet colonial classique. Ils ne considéraient pas Israël comme une simple colonie britannique ou américaine, mais comme un phénomène existant dans d’autres parties du monde, défini comme un colonialisme de peuplement.

    Il est intéressant de noter que pendant 20 à 30 ans, la notion de sionisme en tant que colonialisme de peuplement a disparu du discours politique et universitaire. Elle est réapparue lorsque des universitaires d’autres régions du monde, notamment d’Afrique du Sud, d’Australie et d’Amérique du Nord, ont reconnu que le sionisme était un phénomène similaire au mouvement des Européens qui ont créé les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Cette idée nous aide à mieux comprendre la nature du projet sioniste en Palestine depuis la fin du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui, et nous donne une idée de ce à quoi il faut s’attendre à l’avenir.

    Je pense que cette idée particulière des années 1990, qui reliait si clairement les actions des colons européens, en particulier dans des endroits tels que l’Amérique du Nord et l’Australie, aux actions des colons venus en Palestine à la fin du 19e siècle, a permis d’élucider clairement les intentions des colons juifs qui ont colonisé la Palestine et la nature de la résistance palestinienne locale à cette colonisation. Les colons ont suivi la logique la plus importante adoptée par les mouvements coloniaux, à savoir que pour créer une communauté coloniale réussie en dehors de l’Europe, il faut éliminer les indigènes du pays où l’on s’est installé. Cela signifie que la résistance indigène à cette logique était une lutte contre l’élimination, et pas seulement une libération. Ce point est important si l’on pense à l’opération du Hamas et aux autres opérations de résistance palestinienne depuis 1948.

    Les colons eux-mêmes, comme c’est le cas de nombreux Européens venus en Amérique du Nord, en Amérique centrale ou en Australie, étaient des réfugiés et des victimes de persécutions. Certains d’entre eux étaient moins malchanceux et cherchaient simplement une vie meilleure et de meilleures opportunités. Mais la plupart d’entre eux étaient des parias en Europe et cherchaient à créer une Europe dans un autre endroit, une nouvelle Europe, au lieu de l’Europe qui ne voulait pas d’eux. Dans la plupart des cas, ils ont choisi un endroit où quelqu’un d’autre vivait déjà, les peuples indigènes. Ainsi, le noyau le plus important parmi eux était constitué par leurs dirigeants et idéologues, qui ont fourni des justifications religieuses et culturelles à la colonisation de la terre d’autrui.

    On peut ajouter à cela la nécessité de s’appuyer sur un empire pour commencer la colonisation et la maintenir, même si, à l’époque, les colons se sont rebellés contre l’empire qui les avait aidés et ont exigé et obtenu l’indépendance, qu’ils ont souvent obtenue et ont ensuite renouvelé leur alliance avec l’empire. La relation anglo-sioniste qui s’est transformée en alliance anglo-israélienne en est un exemple.

    L’idée que l’on peut expulser par la force les habitants du pays que l’on veut est probablement plus compréhensible – et non justifiée – dans le contexte des 16e, 17e, et 18e siècles, parce qu’elle allait de pair avec une approbation totale de l’impérialisme et du colonialisme. Elle a été alimentée par la déshumanisation commune des autres peuples non occidentaux et non européens. Si vous déshumanisez les gens, vous pouvez plus facilement les éliminer.

    La particularité du sionisme en tant que mouvement colonial de peuplement est qu’il est apparu sur la scène internationale à une époque où, partout dans le monde, on commençait à s’interroger sur le droit de supprimer les peuples indigènes, d’éliminer les indigènes et les peuples autochtones, et de ne pas se préoccuper de leurs droits. Nous pouvons donc comprendre les efforts et l’énergie déployés par les sionistes et, plus tard, par l’État d’Israël pour tenter de dissimuler le véritable objectif d’un mouvement de colonisation tel que le sionisme, à savoir l’élimination de la population autochtone...

  • Egypt Sells Out Palestinians for $10 Billion Loan Package, by Mike Whitney - The Unz Review
    https://www.unz.com/mwhitney/egypt-sells-out-palestinians-for-10-billion-loan-package

    Le Fonds monétaire international finance le nettoyage ethnique de Gaza en soudoyant l’Egypte de Sissi (fin de l’article).

    Let’s summarize:

    Israeli, American and Egyptian Intel chiefs met in Paris (IMO) to put the finishing touches on a plan to expel the Palestinians from Gaza.
    The International Monetary Fund (IMF) is about to provide Egypt with a $10 billion loan for “handling a potential deluge of Palestinian refugees that Israel seeks to ethnically cleanse from Gaza.” (The Cradle)
    Egypt is preparing a “desert area with some basic facilities” to shelter potential refugees” in the near future.
    The IDF has continued its daily airstrikes on civilian sites in Rafah in order to intensify feelings of high-anxiety and panic that will help to trigger a stampede into Egypt.
    Food trucks are prevented from entering Gaza. Israel is deliberately starving the Palestinians so they will flee their homeland as soon as there is an opening at the border.

    All of these measures are aimed at one objective alone, the complete eradication of the Palestinian population. And, now—after a bloody four month-long military campaign—Israel’s goal is clearly in sight.

    It will take a monumental effort to stop this evil plan from going forward.

  • Contrôles d’identité : près de 40 % des forces de l’ordre les jugent « peu ou pas efficaces », selon une étude
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/27/controles-d-identite-pres-de-40-des-forces-de-l-ordre-les-jugent-peu-ou-pas-

    Une étude du Défenseur des droits constate qu’une partie des forces de l’ordre considèrent qu’ils ne sont pas efficaces pour garantir la sécurité d’un territoire. Chaque année, près de 47 millions de contrôles d’identité sont effectués, selon la Cour des comptes.

    [...]

    Concernant les pratiques professionnelles, les réponses sont contrastées : si l’usage de la force pour obtenir des aveux est réprouvé dans plus de neuf cas sur dix, près de six répondants sur dix (59,8 %) estiment que, dans certains cas, le recours à plus de force que ce qui est prévu dans les textes devrait être toléré.
    La majorité des policiers et gendarmes considère par ailleurs que mener à bien leur mission est prioritaire par rapport au respect de la loi (51,8 % contre 45,2 %).

    #police #impunité_policière

  • Sur fond de mascarade olympique, dans le département de Seine-Saint-Denis, la chasse aux gueux est ouverte.

    Des JO et des Juges : les vendeurs à la sauvette dans le viseur - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/societe/des-jo-et-des-juges-les-vendeurs-a-la-sauvette-dans-le-viseur

    « On est obsédé par les clopes dans ce département », grince l’avocate. Le tribunal de Bobigny cherche la parade pour limiter la vente à la sauvette. Dans la perspective des Jeux Olympiques, dont une partie des épreuves se tiendront en Seine-Saint-Denis, le couple Justice-Police doit « s’attaquer à la délinquance et particulièrement au phénomène d’accaparation de l’espace public » a annoncé le directeur territorial de la sécurité de proximité du département.

    Un plan « objectif zéro délinquance » est d’ores et déjà déployé dans le département avec des effets palpables. « Nous observons une augmentation de 50 % à 88 % des gardes à vue quotidiennes pour stupéfiants, notamment pour des usages, et une hausse significative des interpellations en matière de vente à la sauvette ou des enquêtes de travail dissimulé », a indiqué Éric Mathais, le procureur de Bobigny, en janvier. Avec le premier président du tribunal judiciaire de Bobigny, Peimane Ghaleh-Marzban, il demande des moyens supplémentaires.

    Mais je suis encore en train de ma demander pourquoi avoir choisi cette proche banlieue de Paris pour y organiser tout ce cirque. Une occasion rêvée pour « karchériser » la zone ?

  • Comment la société française a appris à mépriser les « paysans » et leurs « #patois »

    Les manifestations récentes par lesquelles le monde agricole français a fait entendre ses protestations et ses revendications ont, une fois de plus, fait apparaître des différences profondes, voire des fractures, entre le monde rural et le monde urbain et plus encore entre des images valorisantes de l’urbanité et dévalorisantes de la ruralité.

    La France moderne a été construite depuis Paris, lieu de la puissance politique, en développant un sentiment de supériorité de la capitale sur « la province » (le singulier est significatif) et des villes (supposées modernes) sur les campagnes (supposées arriérées). Au lieu d’être fédérale, vu sa diversité, « la France est un pays dont l’unité a été construite à coups de cravache […] par l’autorité de l’État central », selon Jean Viard.

    Les normes sociales valorisées ont donc été celles, urbaines, de la ville-capitale érigée en phare de l’État hypercentralisé. On le voit, par exemple, dans le fait qu’en français le mot urbain a le double sens « de la ville » et « poli, courtois » et que le mot paysan a le double sens de « rural, agricole » et « rustre, grossier ». Ce mode de relation est clairement confirmé par une analyse sociolinguistique plus large, comme on va le voir ci-après. En effet, la sociolinguistique a pour but d’étudier principalement deux choses : les effets de l’organisation d’une société sur les langues qu’on y parle et ce que la place faite aux langues révèle de l’organisation de cette société.
    Paris, ses bourgeois et leur langue érigés en modèle

    C’est en effet la langue de la capitale qui a été imposée notamment à partir de la Révolution française à l’ensemble des populations progressivement rattachées à la France. Elle est considérée comme la langue « normale » en France. Et c’est le français des classes supérieures parisiennes qui a été prescrit comme modèle d’expression. Ainsi le grammairien Vaugelas définissait-il ce « bon français » en 1647 :

    « La façon de parler de la plus saine partie de la Cour […] Quand je dis la cour, j’y comprends les femmes comme les hommes, et plusieurs personnes de la ville où le prince réside. »

    La prétendue supériorité universelle du français, par opposition à toutes les autres langues et d’autant plus aux « patois régionaux », affirmée dès 1784 par le pamphlétaire Rivarol, est régulièrement reprise dans les discours étatiques jusqu’à aujourd’hui, par exemple par le président de la République lui-même lorsqu’il inaugure une cité qui cultive les mythes sur la langue française.

    Tout au long du XIXe siècle, la construction de la nation française passe par cette vision de la langue française, que l’école de la IIIe République (1870-1940) est chargée de mettre en œuvre de façon particulièrement offensive.

    En 1951, le phonéticien Pierre Fouché poursuit cette vision suprémaciste de la langue de Paris et de ses classes dominantes en établissant pour l’enseignement une norme de prononciation du français sur le modèle d’une « conversation soignée chez des Parisiens cultivés ».
    Les « patois pauvres et corrompus » des campagnes « provinciales »

    Quant aux autres langues de France, comme on les appelle depuis 1999, elles ont, à l’inverse, été disqualifiées par le nom de « patois » au départ méprisant, par l’association au seul monde rural et à une arriération prétendue. L’origine du mot « patois » est discutée, mais il est très probable qu’il vienne du verbe « patoiller » qui veut dire soit « marcher dans la boue, barboter, patauger », soit « gesticuler, parler en faisant des signes avec les mains ». Dans les deux cas, c’est un terme péjoratif à l’origine.

    Or, tout ceci est doublement faux : ces langues étaient aussi celles des villes (à Marseille par exemple le provençal était la langue générale jusque dans les années 1920) et d’intellectuels (Frédéric Mistral, licencié en droit, a reçu le prix Nobel de littérature pour son œuvre toute en provençal).

    Mais les préjugés sont fondés sur un aveuglement pour ne voir que ce que l’on veut voir. Ainsi, on lit dans l’Encyclopédie (1765) :

    « Patois : Langage corrompu tel qu’il se parle presque dans toutes les provinces : chacune a son patois ; ainsi nous avons le patois bourguignon, le patois normand, le patois champenois, le patois gascon, le patois provençal, etc. On ne parle la langue que dans la capitale. »

    Le Dictionnaire de Furetière (1690) précisait :

    « Langage corrompu et grossier tel que celui du menu peuple, des paysans, et des enfants qui ne savent pas encore bien prononcer. »

    À la création de la 1ere République française, ses responsables considéraient ainsi que dans les provinces on parlait « ces jargons barbares et ces idiomes grossiers » à « éradiquer » (Rapport Barrère, publié en 1794). Pourquoi ? Parce que « nous n’avons plus de provinces et nous avons encore environ trente patois qui en rappellent les noms » dont « deux idiomes très dégénérés » et parce que « l’homme des campagnes, peu accoutumé à généraliser ses idées, manquera toujours de termes abstraits » à cause de cette « inévitable pauvreté de langage, qui resserre l’esprit » disait le Rapport Grégoire (publié en 1794). Il ajoutait « les nègres de nos colonies, dont vous avez fait des hommes, ont une espèce d’idiome pauvre », ne mesurant pas le racisme linguistique de son propos.

    Le mépris des provinciaux, des ruraux et de leurs langues, alimentés par ces préjugés conjugués, a été sans borne. Il a culminé au XIXe siècle sous la forme d’un véritable racisme, dont celui contre les Bretons ou les Méridionaux, bien attesté.

    À l’époque l’étude scientifique des langues n’existait pas encore. La sociolinguistique, qui se développe à partir des années 1950-1970, a montré par la suite que toutes les langues sont égales (y compris celles dites « patois ») : aucune n’est supérieure ou inférieure à une autre en raison de ses caractéristiques proprement linguistiques. Ce sont les hiérarchisations sociales qui se reflètent en hiérarchisation des langues ou de leurs variétés locales ou sociales particulières.

    Hélas, comme on l’observe trop souvent et encore plus à l’époque des « fake news », les connaissances scientifiques ont du mal à remplacer les croyances répandues dans l’opinion publique. C’est d’autant plus le cas quand il s’agit de langues en France, pays où a été instaurée une véritable religion nationale de la langue française accompagnée d’une sorte d’excommunication des autres langues.

    En conséquence, cette conception est encore présente de nos jours. Le Trésor de la Langue française (CNRS) la décrit ainsi :

    « Patois : Parler essentiellement oral, pratiqué dans une localité ou un groupe de localités, principalement rurales. Système linguistique restreint fonctionnant en un point déterminé ou dans un espace géographique réduit, sans statut culturel et social stable […]. Langage obscur et inintelligible. Synonymes : baragouin, charabia, jargon. »

    Le « plouc » et son parler aussi méprisés l’un que l’autre

    Aujourd’hui encore, le stéréotype du « plouc » est fortement voire principalement constitué de caractéristiques linguistiques (“phrase, accent, prononciation, langue”), comme le montre l’étude de Corentin Roquebert, qui conclut :

    « On peut relever l’association forte entre des catégories et des objets plus ou moins valorisés socialement, ce qui favorise l’expression d’un jugement social positif ou négatif sur une population : le beauf comme personnage raciste et sexiste, le hipster branché et cool qui n’aime pas le mainstream, la prononciation et l’accent du plouc. »

    Les préjugés glottophobes contre des « patois » supposés employés (uniquement) par des « paysans » sont toujours là. Et même quand les « paysans » et autres « provinciaux » ont finalement adopté le français, bon gré mal gré, on continue à stigmatiser les traces de leurs “patois” dans leurs façons de parler français : mots locaux, expressions, tournures, et surtout accent…

    Le pseudo raisonnement, fondé sur des préjugés, est circulaire : les « patois » ne sont pas de vraies langues puisqu’ils sont parlés par des « paysans »/les « paysans » sont des rustres puisqu’ils parlent « patois ». Les deux stéréotypes négatifs projetés simultanément sur les « paysans » et sur les « patois » (ou les « accents » qu’il en reste), associés les uns aux autres, se renforcent réciproquement et produisent un mépris de classe renforcé.

    https://theconversation.com/comment-la-societe-francaise-a-appris-a-mepriser-les-paysans-et-leu

    #mépris #France #fracture #rural #urbain #villes #campagnes #ruralité #dévalorisation #province #ville-capitale #centralisme #sociolinguistique #langue #bon_français #patois_régionaux #langues_régionales #Rivarol #mythe #nation #Etat-nation #Pierre_Fouché #préjugés #aveuglement #racisme_linguistique #préjugés #racisme #hiérarchisation #plouc #accents #mépris_de_classe

    • Le rapport de domination, en France, entre la capitale et le reste du pays est un fait difficilement contestable. Comme l’indique ce texte, cela se voit notamment par l’obligation, dictée par le pouvoir central d’État, établi à Paris, d’adopter sur tout le territoire la même langue. Pour autant, cet héritage centralisateur ne me semble pas être la seule explication dans la construction d’une idéologie de classe méprisante à l’encontre du monde paysan.

      On pourrait croire, en lisant ce texte, que le pays se résumait à un clivage entre Paris et « la province », cette dernière étant assimilée au « monde paysan », or le pays a compté quand même nombres de grandes villes sur le territoire, qui ont constitué autant de métropoles locales dont l’importance dans le développement du capitalisme en France a été tout aussi déterminante que celle de Paris. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui, le concept politique de « métropole » fait vibrer nombre de représentants de la classe dominante en Europe, y compris en France (et en Île-de-France).

      Témoignage personnel anecdotique : une partie de ma famille est nantaise et j’ai été frappé de constater à quel point les expressions de mépris anti-paysan, quasi-raciste, revenaient dans les propos de mes oncles et tantes. Cela dépasse de loin ce que j’ai entendu, en comparaison, à Paris, en tous cas, pour cette génération-là.

  • Traverser la rue pour manger sainement
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Traverser-la-rue-pour-manger-sainement

    Le premier des obstacles pour choisir une alimentation saine est le prix. En 2017, le quart des ménages les plus pauvres (1) consacre 18 % de son revenu à l’alimentation. C’est le second poste seulement, avec un point de plus que la part qu’y consacre la moyenne des ménages. Ce n’est peut-être pas assez pour certain·es en valeur absolue mais c’est déjà beaucoup en proportion, d’autant que d’autres dépenses sont, elles, incompressibles. Comme le logement, une dépense qui n’est pas choisie et qui est le premier poste du budget des 25 % les plus pauvres d’entre nous, qui exige jusqu’à 45 % de leur justement nommé « taux d’effort » (2). (J’ajoute qu’avec 6 € d’un abonnement Netflix mensuel, on peut s’acheter entre huit et dix pommes bio, soit environ un quartier de pomme par jour. Merci pour le conseil.)

    D’autres barrières sont les conditions matérielles d’accès à une nourriture saine : habiter suffisamment près d’un magasin bio ou d’une offre alimentaire variée, avoir une cuisine suffisamment grande pour traiter des légumes (3), posséder des feux et un four. Ce qui est tenu pour acquis dans certaines classes sociales ne l’est pas dans d’autres, je parle d’expérience, ayant été mal logée. De plus, les associations qui travaillent sur ces questions nous disent le manque de temps pour cuisiner qu’ont les travailleuses et travailleurs pauvres, les plaisirs plus immédiats du sucré et du gras quand on a par ailleurs des vies difficiles et stressantes, sans filet de sécurité, ou bien le fait que personne ne sait si vous avez sauté un repas alors que l’incapacité à effectuer certaines dépenses vous met en marge de la société, symboliquement et parfois même matériellement quand l’accès aux droits passe par une connexion Internet et que le moyen le plus simple et le moins cher de vous connecter est un smartphone.

    Malgré tout, l’aspiration à bien se nourrir existe, les produits bio (et locaux), les fruits et les légumes sont identifiés dans toutes les classes sociales comme une alimentation désirable, bonne pour la santé et pour le milieu naturel.

    #Aude_Vidal #alimentation #agriculture #santé #Macron

  • Chronique lecture sur la vie de larbin - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/02/26/chronique-lecture-sur-la-vie-de-larbin

    Complètement ignoré-es par les grands médias et les politiques, les employé-es au service du public, pourtant essentiel-les, subissent la violence du capitalisme, du racisme et du sexisme en pleine face, et dans le plus grand des silences. Mépris de classe, humiliation, harcèlement, agression au travail, infantilisation… l’autrice Racha Belmehdi, ayant elle-même expérimenté la violence de ces conditions de travail, partage également à travers cet ouvrage différents témoignages dans le monde du service, que ce soit dans la vente, l’assistance à la personne, la restauration, l’accueil… Elle met en parallèle les recherches et analyses statistiques qui permettent de dresser un constat accablant et loin d’être anecdotique : « Travailler dans le service est devenu ma vision personnelle de l’enfer ».

  • Vous êtes au courant des projets du 1er ministre concernant l’assurance chômage et la protection sociale au sens large ?

    Interviewé par le JDD au cours de son déplacement en Charentes-Maritimes pendant un déjeuner à Royan :

    Attal : On est passé de 24 à 18 mois de durée d’indemnisation, on peut encore la réduire. On peut aussi accentuer la dégressivité des allocations, cela fera partie des discussions.
    Le JDD : Vous prenez le risque de réveiller la colère sociale.
    Réponse du ministre : Oui, et ?

    https://contre-attaque.net/2024/02/26/attal-depouille-les-chomeurs-et-il-sen-vante

    L’article de l’Obs :
    https://www.nouvelobs.com/politique/20240225.OBS84920/une-nouvelle-baisse-des-allocations-gabriel-attal-veut-encore-reformer-l-

    Celui du JDD :
    https://justpaste.it/2d383

    On comprend que tout est ouvert.

    (tu m’étonnes)