• Procès d’« activistes d’ultragauche » : le parquet requiert entre deux et six années de prison – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/proces-dactivistes-dultragauche-le-parquet-requiert-entre-deux-et-six-ann

    Celui-ci s’inquiète aussi d’avoir retrouvé des fascicules prônant la violence politique lors de perquisitions chez les prévenus, ou que ces derniers utilisent des applications et des logiciels tels Signal ou Tor .

    Opposez-vous à Chat Control ! – Framablog
    https://framablog.org/2023/10/25/opposez-vous-a-chat-control

    Avec Chat Control, les autorités publiques seront autorisées à scanner, analyser et lire automatiquement les contenus des communications privées en ligne de tous les utilisateur·ices. Cela se fera via une contrainte sur les fournisseurs de chat tels que Signal, Threema, Telegram, Skype, etc, soit par ce qu’on appelle une analyse côté client (Client Side Scanning). Les messages et les images seraient alors lus directement sur les terminaux ou les dispositifs de stockage des utilisateur·ices. Et cela avant même qu’ils soient envoyés sous format chiffré ou après leur réception, une fois déchiffrés.

  • Batteries sodium-ion : « une première mondiale dont nous sommes très fiers » | CNRS
    https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/batteries-sodium-ion-une-premiere-mondiale-dont-nous-sommes-tres-fiers
    https://www.cnrs.fr/sites/default/files/image/Visseuse+1%20copie.jpeg

    H. B. : Les batteries que Tiamat conçoit, développe et produit reposent sur les ions sodium. Elles s’affranchissent du lithium et du cobalt habituellement utilisés – des ressources en tension dont la dépendance géostratégique affaiblit la souveraineté – et en pallie certaines limites. Ainsi, nos batteries sont plus durables – avec une durée de vie de 10 ans contre 3-4 ans pour celles au lithium dans des conditions d’usage continu – et 10 fois plus rapides à recharger (en 5 minutes seulement). Et ce, à coût équivalent aux technologies basées sur le lithium. Il s’agit donc d’une alternative écologique, économique et fiable.

    • https://fr.wikipedia.org/wiki/Accumulateur_sodium-ion

      Comme toutes les batteries, la batterie sodium-ion stocke de l’énergie électrique via des liaisons chimiques qui peuvent se faire et se défaire côté anode. Quand la batterie est en charge des ions Na+ se « désintercalent » et migrent vers l’anode. Durant le temps d’équilibrage de charge, des électrons migrent de la cathode vers l’anode à travers le circuit externe contenant le chargeur. Lors de la décharge le processus s’inverse

      https://www.auto-infos.fr/article/lithium-ion-ou-sodium-ion-la-guerre-des-batteries-pour-vehicules-electriq

      Encore peu connus du grand public mais désormais émancipés des joint-ventures créées dans les années 1990 avec des acteurs américains, européens ou japonais, les nombreux constructeurs chinois ont montré au monde entier ce qu’ils savent faire. Notamment en matière de véhicules 100 % électriques, dotés pour certains de technologies de rupture.

      https://www.usinenouvelle.com/editorial/l-instant-tech-le-sodium-une-alternative-prometteuse-au-lithium-pour-

      Les performances de la citadine restent modestes : la batterie d’une capacité de 25 kilowattheures (kWh), pourrait parcourir 250 kilomètres sans recharge, selon le journal South China Morning Post. Mais son utilisation à la place d’une batterie au lithium permettrait de diminuer de 10% le coût d’un véhicule électrique, promet JAC. Autre acteur du marché, le géant chinois CATL a annoncé le lancement d’une batterie au sodium courant 2023. La française Tiamat, fondée en 2017 à partir de travaux de recherche du CNRS et du CEA, s’apprête également à commercialiser prochainement ses batteries.

  • Les glaciers pyrénéens fondent inexorablement, constate le glaciologue Pierre René
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-biais-d-heidi-sevestre/les-glaciers-pyreneens-ont-perdu-90-de-leur-volume-depuis-1850-constate-

    [...]Trop tard pour sauver les glaciers des Pyrénées

    Il est trop tard pour sauver les glaciers des Pyrénées. Pierre vient tout juste de finir la campagne de mesure de l’automne 2023, et les déficits glaciaires sont extrêmes. Cette année, le glacier d’Ossoue connaît un record de fonte vertigineux avec -5m de glace, soit plus du double de la moyenne annuelle qui est de -2m par an !

    Malgré le travail exemplaire de l’association Moraine et de ses alertes répétées, ces glaciers vont tous disparaitre dans les prochaines décennies, voire peut-être dans les prochaines années. Voilà ce qu’il se passe lorsqu’on pense que les ressources terrestres sont infinies, que la technologie nous sauvera contre le péril du changement climatique et de la perte de la biodiversité, voilà ce qu’il se passe lorsque l’on n’écoute pas les scientifiques. Ce que l’on perd, c’est bien plus que des paysages de carte postale et leurs neiges éternelles. C’est une partie de nous, c’est notre fierté, notre identité.[...]

    • Le titre de l’article des Echos reproduit une des accusations fallacieuses contre Wagenknecht. L"appellation « anti-immigration » est utilisée pour décrire son projet par l’extrême droite qui vousdait se débarasser de Wagenknecht en la récupérant, Les verts et « wokistes » lui collent l’attribut par peur de perte de voix d’électeurs et l"extrème gauche la dénonce au même titre que tout ce qui ne rentre pas dans son cadre.

      Wagenknecht favorise les positions politiques social-démocrates de gauche inspirées par son mari. Dans sa lutte pour le pouvoir au sein du parti social-démocrate Oskar Lafontaine s’est montré peu scrupuleux et n’a pas hésité à se prononcer pour des mesures anti-immugration à son époque. Pourtant W n’est pas L et elle ne sera pas seule pour écrire le programme du nouveau parti .

      Sarah Wagenknecht ne défend pas de position anti-immigration. Elle plaide pour une meilleure gestion de l’immigration

      Il va de soi que sans mesures adéquates, sans budgets supplémentaires alloués aux municipalités de la part du Bund on verra l’émergence de groupes sous-priviligiés qui alimenteront un marché du travail au noir forçant encore une baisse des salaires de misère actuels. C’est un problème qui n’intéresse pas la gauche libertaire On préfère le taire et accuser Wagenknecht de tous les crimes contre la bonne conscience de gauche à la place

      Je ne sais pas quelles mesures proposera le parti Wahenknecht, mais ça s’annonce pas mal. Parmi les élus qui soutiennent son initiative il y a d’importants socialistes et défenseurs des droits des immigrés, alors son programme ne ressemblera pas à un programme de droite à ce niveau.

      Cet article du fondateur du parti WASG Ralf Crämer contient une liste de revendications pour le programme du nouveau parti :
      https://www.telepolis.de/features/Neue-Partei-von-Sahra-Wagenknecht-Welches-Programm-sie-sich-geben-sollte-9
      On verra bien si le programme du parti Wagenknecht ressemblera à ces idées sympatiques ou si son populisme de gauche sera un opportunisme aléatoire.

    • C’est un peu daté mais ça montre que parfois on perçoit mal ce qui se passe chez ses voisins. Et puis c’était au tout début du mouvement. Même en France, certains (dont moi) avaient eu cette réaction, à savoir Gilets Jaunes = XD ...

      Les Gilets Jaunes qui sont descendus dans la rue en France depuis trois semaines pour protester contre le « président des riches », Emmanuel Macron, ont semé la panique non seulement dans le gouvernement parisien, mais aussi au siège berlinois du Parti de gauche allemand.

      https://www.wsws.org/fr/articles/2018/12/08/gjpg-d08.html

      Ceci dit, le P(h)arisien, une fois de plus, fait dans la « junk politic » ...

  • [#livres] Nicolas Mathieu : la macronie s’en délecte, elle le débecte

    Après ses textes au lance-flammes contre la réforme des retraites, l’auteur préface un ouvrage collectif contre la censure d’un livre pour adolescents par Gérald Darmanin [https://actualitte.com/dossier/363/bien-trop-petit-le-livre-qu-a-censure-gerald-darmanin#:~:text=BienTropPe—%20Le%2017%20juillet%20dernier,décision%20qui%20sentait%20la%20naphtaline]. Le Prix Goncourt reste pourtant lu et apprécié par les proches du Président qui revendiquent une compréhension des « vraies gens »

    .... Dans les allées du pouvoir, on continue à lire et complimenter les romans de cet opposant acharné. « Il décrit une grande partie de la France telle qu’elle est. C’est important que les politiques se plongent dans les textes littéraires qui, parfois, décrivent mieux la société que des études scientifiques ou des récits journalistiques », vante le député Renaissance et ex-conseiller du Président David Amiel. « Trop souvent le politique – je mets Emmanuel Macron à part – a cessé de parler avec les mots de la vie des gens, observe l’ex-plume du chef de l’Etat Jonathan Guémas. Nicolas Mathieu parle avec les mots de la vie des gens. C’est pour ça qu’il a du succès. »

    Grande lectrice, la députée et cofondatrice d’En marche Astrid Panosyan a suivi sur Instagram le mois que Mathieu vient de passer aux Etats-Unis. « Il a cette force à la Bruce Springsteen de redonner de la grandeur et de la dignité aux existences de ceux que l’on appelle en anglais les ordinary people, sans esprit larmoyant ou pathos », apprécie-t-elle. Dès 2019, le Monde avait repéré le succès de Leurs enfants après eux dans les ministères. « C’est le livre macronien par excellence, il faut le lire ! » s’enthousiasmait Julien Denormandie, alors ministre chargé de la Ville et du Logement. Arrivés au pouvoir sur la promesse de lutter contre « les assignations à résidence » [par les voyages en jet], ils retrouvaient dans les personnages du roman le sentiment de relégation de la France des ronds-points, les pesanteurs de la reproduction sociale. « Il y a eu un effet de récupération, se souvient Nicolas Mathieu. Après les gilets jaunes, c’était sans doute une façon de dire qu’ils comprenaient cette France-là. Le livre leur servait de preuve. » A l’époque, il décline les sollicitations de conseillers ministériels qui souhaitaient le rencontrer par curiosité personnelle.

    .... Le Président raffole de ses « braconnages de concepts », de la « planification écologique » piquée à Jean-Luc Mélenchon, ou du « nos vies valent plus que leurs profits » que Macron a osé entonner à son grand meeting de la Défense en avril 2022. Et tant mieux si la gauche enrage ! #Bruno_Roger-Petit rit encore du tour qu’il a joué à Edouard Louis en confiant à l’Opinion en 2018 que Qui a tué mon père était un « diagnostic très macronien », très lu à l’Elysée. Les hauts cris et le « j’écris pour vous faire honte » proférés en réponse par l’écrivain l’ont beaucoup amusé.
    https://www.liberation.fr/politique/nicolas-mathieu-la-macronie-sen-delecte-elle-le-debecte-20231020_I7ITA2AE https://justpaste.it/bavn1

    travail mafieux. il ne s’agit pas d’inventer une langue nouvelle mais de la détruire et avec elle tout sens commun et toute critique.
    la conscience de ce phénomène se vérifie dans le refus fréquent de toute prise de parole publique, supposé prévenir son exploitation et son renversement par les dominants.

    #destructivité_capitaliste #littérature #communication

  • Israël-Palestine : le secrétaire de la CGT dans le Nord en garde à vue pour « apologie du terrorisme »
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/israel-palestine-le-secretaire-de-la-cgt-dans-le-nord-e

    Publié le 20/10/2023 à 09h43 • Mis à jour le 20/10/2023 à 11h17
    Écrit par Martin Vanlaton
    Nord
    Hauts-de-France
    Lille
    Jean-Paul Delescaut, secrétaire de la CGT dans le Nord, a été interpellé à son domicile pour « apologie du terrorisme », affirme le syndicat. En cause selon ses camarades, un tract pro-palestinien édité le 10 octobre dernier. Un rassemblement est en cours devant le commissariat de Lille.

  • La prise de parole de #Majed_Bamya sur France 24

    La meilleure façon de faire face à l’hypocrisie des #médias occidentaux, dans ce conflit israélo-palestinien, c’est de les ridiculiser en direct sur leurs plateaux d’émission, comme l’a fait ce diplomate palestinien🤝


    https://twitter.com/BangouraKhame/status/1713173312472236050

    Majed Bamya
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Majed_Bamya

    #Palestine #Israël #TV #télévision

  • Sortir de l’enfer - La méridienne
    https://www.la-meridienne.info/spip.php?article22

    « Pourquoi une bombe lâchée sur un immeuble de Gaza, ça ne te fait rien ?, demandait l’autre jour une amie arabe à un Français de son entourage bouleversé, à juste titre, par l’attaque du Hamas, mais totalement indifférent au reste. Tu crois que c’est plus doux ? » C’est une vraie question.

    « D’une manière globale, je trouve que l’international est de moins en moins présent dans les discours de gauche. Chez les jeunes générations, l’internationalisme n’est pas toujours une évidence comme il l’était pour des générations plus anciennes », disait récemment la députée de La France insoumise Clémentine Autain à Mediapart, à propos d’une autre cause : la cause arménienne. C’est une explication possible. Mais on voit aussi (et ici je demande pardon à mes lecteur-ices concerné-es pour la brutalité du constat, même si je me doute que je ne leur apprends rien) les effets de longues années de déshumanisation et de diabolisation des musulman-es. Lentement mais sûrement, l’islamophobie et ses innombrables relais ont fait leur office, ils ont émoussé les sensibilités.

  • Elias Sanbar, intellectuel palestinien : « Toute attaque contre des civils est un crime de guerre »


    Elias Sanbar, historien, poète et essayiste palestinien, chez lui, à Paris, le 11 octobre 2023. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »

    Dans un entretien au « Monde », l’écrivain installé en France réagit au conflit entre le #Hamas et #Israël, et revient sur l’histoire longue de son peuple. Propos recueillis par Benjamin Barthe

    Elias Sanbar, ancien ambassadeur de la #Palestine auprès de l’Unesco, essayiste, poète et traducteur en français de Mahmoud Darwich, réagit au nouveau conflit entre le Hamas et Israël à la suite de l’attaque du 7 octobre.

    Comment vivez-vous ces moments tragiques ?

    Ce sont des jours très difficiles, d’autres, plus durs, s’annoncent. Cela impose de s’en tenir plus que jamais aux principes. Les Palestiniens, dans leur combat pour leurs droits, se réclament du droit international. Et celui-ci est clair : toute attaque contre des civils est un crime de guerre. Se réclamer du droit impose d’appliquer aussi toutes les dispositions du droit. Mais, dans ce conflit, tout n’est pas crime de guerre. S’attaquer à une armée d’occupation est parfaitement légitime.

    L’attaque surprise menée par le Hamas dans le sud d’Israël, qui est à l’origine de cette nouvelle guerre, a causé la mort de 1 200 Israéliens, en majorité des civils. Qualifiez-vous cette attaque de crime de guerre ?

    Certains actes commis au cours de ces opérations militaires le sont. Oui. Mais l’opinion publique doit comprendre que nous sommes également face à une guerre légitime contre une armée d’occupation. Pratiquer la distinction dans des moments tragiques s’avère souvent impossible. C’est pourtant nécessaire, inévitable, si l’on veut mettre fin un jour à ce conflit interminable. Ce que les Israéliens subissent aujourd’hui, les Palestiniens le subissent quotidiennement depuis soixante-dix ans. Je rappellerai un fait, concomitant à cette guerre : 220 Palestiniens, dont un grand nombre d’adolescents, des civils en majorité aussi, ont été abattus en Cisjordanie, par l’armée israélienne et les colons, entre le 1er janvier et la fin septembre 2023. Ce sont aussi des crimes de guerre. Et j’aimerais bien les entendre condamnés.

    Le mot « pogrom » a été employé pour qualifier le bain de sang de Kfar Aza, un kibboutz dont une centaine d’habitants ont été tués, à bout portant, par les assaillants du Hamas…

    Nous sommes captifs d’un conflit qui n’a pas commencé en 1967 mais en 1917. Cette longue histoire coloniale est ponctuée, hélas, d’actes intolérables, horribles souvent. Mais que diriez-vous si je vous présentais une comptabilité indécente, un décompte à deux colonnes des crimes de guerre commis par l’une et l’autre des parties ? Nous ne sommes pas dos à dos dans ce conflit, nous sommes face à face. On ne peut néanmoins être naïfs. Les crimes de guerre sont consubstantiels à toute guerre.

    La facilité avec laquelle les combattants du Hamas ont pénétré en Israël a stupéfié les observateurs. Comment l’expliquez-vous ?

    Je ne peux croire que les services de renseignement israéliens n’étaient pas au courant de l’imminence de l’attaque. Je pense qu’ils étaient informés et qu’ils n’y ont pas cru. Pourquoi ? Parce que toute occupation induit la morgue et le mépris. L’occupant voit les occupés comme des demi-hommes, incapables de lui tenir tête. La commission d’enquête israélienne mise en place après la guerre d’octobre 1973, dite aussi « guerre du Kippour », a montré que le gouvernement et l’armée savaient que les Egyptiens se préparaient à traverser le canal de Suez. Cette conclusion a mis fin à la carrière politique de la première ministre Golda Meir. On ne peut réduire l’attaque de samedi à des dysfonctionnements techniques. La psychologie coloniale est une clé de compréhension importante. Après la guerre, la société israélienne, qui n’a jamais eu autant de pertes en si peu de temps, réclamera des comptes à ses dirigeants.

    La bande de Gaza vit sous blocus depuis plus de quinze ans. La violence extrême qui s’est manifestée ces derniers jours est-elle le produit dérivé de cette situation d’enfermement ?

    L’occupation ne crée que la violence. #Gaza est depuis seize ans maintenant un Soweto palestinien [bidonville noir particulièrement opprimé sous le régime d’apartheid en Afrique du Sud], une cage à ciel ouvert où rien n’entre sans un feu vert israélien.

    Il y a un mois, dans un entretien que vous nous aviez accordé à l’occasion des trente ans des accords d’Oslo, vous aviez déclaré que le gouvernement Nétanyahou jouait la carte du désastre. Le Hamas ne fait-il pas pareil ?

    Je parlais d’un gouvernement dominé par les colons qui jouait avec le feu, convaincu qu’en exacerbant les tensions avec les Palestiniens ces derniers commettraient des violences telles que les Israéliens se sentiraient légitimes à vider le pays de leur présence. Les colons faisaient et font encore le pari d’une nouvelle Nakba [« catastrophe » en arabe, nom donné à l’exode forcé de 700 000 Palestiniens, à la création d’Israël, en 1948] qui les débarrasserait des Palestiniens. Le Hamas a saisi la balle au bond et repousse aujourd’hui le pouvoir israélien dans les cordes. Les deux sociétés vont beaucoup souffrir, notamment s’il y a une opération terrestre dans la bande de Gaza, encore plus si le front nord [à la frontière avec le Liban et la Syrie] s’embrase. Mais le Hamas a d’ores et déjà marqué un énorme point dans les opinions publiques palestinienne et arabes et il en réclame le prix politique. Il apparaît aujourd’hui comme le porte-étendard de la résistance. Que cela plaise ou non, c’est la réalité.

    La bande de Gaza a toujours joué un rôle majeur dans l’histoire du mouvement national palestinien. Ce qui se passe depuis samedi le démontre de nouveau…
    La population de Gaza est composée à 80 % de réfugiés, pétris de l’idéologie du retour [sur le territoire israélien dont ils ont été chassés en 1948]. Cette donnée a beaucoup joué dans le lancement de la résistance palestinienne dans les années 1950. Les terres où les combats se sont déroulés samedi sont, en partie, les terres dont sont originaires les habitants de l’enclave. Tout cela est très présent dans les esprits. De plus, Gaza se présente comme la défenseuse de Jérusalem et des lieux saints. Gaza est partie intrinsèque de la Palestine.

    Comment la guerre peut-elle évoluer ?

    Je vois trois scénarios. Le premier, c’est le retour au statu quo ante, après une guerre plus ou moins longue, qui se terminerait, comme d’habitude, grâce à une médiation de l’Egypte ou du Qatar. Conclusion d’un cessez-le-feu et attente de la prochaine explosion. C’est à mon sens l’hypothèse la moins probable car il faudrait que le Hamas soit disposé à rejouer ce jeu et que la population israélienne l’accepte. J’en doute fort. Le deuxième scénario serait une nouvelle Nakba. Des discussions sont en cours entre Américains, Israéliens et Egyptiens pour convaincre ces derniers d’accepter l’instauration d’un corridor par lequel les Gazaouis seraient autorisés à quitter Gaza pour se mettre à l’abri des bombardements. Proposition humanitaire qui viderait Gaza. Israël faisant alors d’une pierre deux coups aurait aussi les mains libres pour écraser « légitimement » le Hamas, seul sur le terrain.

    Ce serait un peu une réédition de la Conférence de Madrid de 1991, qui a ouvert le processus de paix. A l’époque, les Palestiniens étaient accusés d’être les agents de Saddam Hussein [parce que Yasser Arafat avait refusé de condamner l’invasion du Koweït en 1990]. Un consensus large préconisait de nous exclure des négociations de paix futures. Et puis, dans l’euphorie de leur victoire, les Américains, conscients que rien ne peut être vraiment réglé sans les Palestiniens, décident de ramener tous les acteurs régionaux à la table des négociations. Et à la surprise générale, nous sommes conviés à Madrid. Bien sûr, nous n’en sommes pas là, mais c’est une piste. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a l’habitude ces derniers temps, dans ses déclarations de soutien absolu à Israël, de rajouter une périphrase intrigante, où il parle de « décisions douloureuses qui devront être prises ». De quoi s’agit-il ? D’obtenir d’Israël une réponse positive aux demandes saoudiennes portant sur le dossier palestinien ?

    L’Autorité palestinienne peut-elle survivre à cette guerre ?

    Ce qui se passe porte un coup très dur à une Autorité palestinienne déjà affaiblie par le fait que, pendant trente ans, elle est systématiquement revenue bredouille des négociations. En ce moment, les Américains exercent une énorme pression sur Mahmoud Abbas, le président palestinien, pour qu’il condamne l’attaque du Hamas. Mais il s’y refuse. On peut critiquer la gestion du président palestinien, la façon dont les négociations ont été menées, les manquements de l’Autorité, mais Abbas n’est pas un traître.
    Je voudrais ajouter quelque chose à ce sujet. Ces jours sont difficiles. Ils sont aussi propices aux confusions. Chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, les Palestiniens sont requis de prouver qu’ils ne sont pas antisémites. C’est intolérable. Que penseriez-vous vous si, chaque fois que j’ai en face de moi un interlocuteur de l’autre bord, israélien ou pas, je lui disais : « Tu ne dis pas mot avant de me prouver que tu n’es pas un raciste anti-arabe » ?

    Que pensez-vous du positionnement des autorités françaises qui ont apporté un soutien très ferme à Israël et ont interdit les manifestations de solidarité avec les Palestiniens ?

    La France est un pays souverain et indépendant. Et elle peut s’indigner légitimement du sort des civils, israéliens ou d’autres nationalités tombés les premiers jours de la guerre en cours. Elle peut aussi garder le silence s’agissant du bilan horrible, encore en augmentation, des enfants morts sous les bombardements de Gaza. Elle peut interdire les manifestations solidaires des Palestiniens, continuer à faire des déclarations enflammées en faveur d’Israël, ne pas dire grand-chose des malheurs palestiniens. Elle peut… Mais c’est la meilleure façon de se disqualifier et de sortir du jeu futur. Si elle veut continuer à être entendue, la France devrait tenir compte d’une règle d’or. Ce conflit demeurera insoluble si les deux parties, palestinienne et israélienne, n’ont pas, l’une et l’autre, le sentiment que leurs aspirations ont été satisfaites. On me dira que c’est la quadrature du cercle… Je ne le crois pas. Une solution est possible, nous la connaissons tous.

    Cette guerre replace la question palestinienne sur le devant de la scène internationale, alors que, depuis une dizaine d’années, elle en avait quasiment disparu. En même temps, ce retour s’accompagne d’images très dures. Ne craignez-vous pas que votre cause ressorte salie et in fine encore plus affaiblie de cette séquence ?

    Je suis né en 1947 et je ne compte plus le nombre d’annonces de décès de la cause palestinienne… Je ne suis pas inquiet parce que je sais que c’est une cause juste et qu’elle est portée par un peuple têtu, un petit peuple admirable. Cela fait plus de cent ans qu’il tient bon et il va continuer à tenir bon. Je sais que cette obstination se paye, que le prix était et demeure élevé. Mais cette cause ne disparaîtra pas, c’est ma conviction.

    Néanmoins, une question me taraude : pourquoi un conflit plus que centenaire n’a toujours pas trouvé de solution ? Pourquoi Israël et l’ensemble des puissances, amies ou hostiles, adhèrent-ils à toutes les mauvaises solutions, jamais à la bonne quand cette dernière est connue de tous : admettre que les Palestiniens ont le droit absolu à l’égalité des droits ?

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/12/elias-sanbar-intellectuel-palestinien-toute-attaque-contre-des-civils-est-un

  • « Pour nous, scientifiques, l’autoroute A69 est un de ces projets auxquels il faut renoncer »
    https://www.nouvelobs.com/ecologie/20231004.OBS79024/pour-nous-scientifiques-l-autoroute-a69-est-un-de-ces-projets-auxquels-il

    L’A69 est un de ces projets auxquels il faut renoncer. Nous admettons qu’en dépit des impacts environnementaux que toute nouvelle infrastructure peut avoir, certains projets restent nécessaires. Mais pas celui-ci. Ni l’intensité du trafic, ni les gains de temps envisagés sur le trajet Toulouse-Castres ne justifient la construction d’une autoroute.

    • Delga est assoiffée de pouvoir. Elle envisage d’être candidate à l’élection présidentielle de 2027. Seul compte de maintenir ce stupide cap, rappelle toi Clastres et qu’aucun·e de ces autoproclamées chef·es ne sera jamais au service de la population. Elle se moque totalement de détruire et remodeler le pays avec du goudron, il faut qu’elle s’enfonce dans sa détermination.

      Autoroute A69 Toulouse - Castres : la majorité de Carole Delga s’effrite-t-elle ?
      https://toulouse.latribune.fr/decideurs/2023-10-11/autoroute-a69-toulouse-castres-la-majorite-de-carole-delga-s-effr

      #A69 #Delga

    • Ensuite, il s’agit d’un projet socialement injuste. L’autoroute A69 serait la deuxième plus chère de France (0,18 €/km). Ce coût élevé pourrait aussi engendrer un trafic bien inférieur aux prévisions, comme cela a été le cas de l’A65. Elle ne serait ainsi utilisée que par les personnes les plus aisées, alors qu’elle rendrait en même temps les déplacements des personnes modestes plus difficiles en privatisant une partie des aménagements existants.

      #artificialisation #autoroutes #béton #projets_routiers #voiture #écologie

    • Péchaudier : coup de chaud sur les centrales à bitume - Le Tarn Libre
      https://www.letarnlibre.com/pechaudier-coup-de-chaud-sur-les-centrales-a-bitume

      Au Faget, la réunion sur les centrales d’enrobés à chaud de bitume prévues à Villeneuve-lès-Lavaur et Puylaurens a été un franc succès, dépassant les espérances. 350 personnes, élus et non élus ont répondu à l’appel, venues des villages alentour. Cette réunion a permis aux habitants d’apprendre que ces centrales devraient produire 500 000 tonnes d’enrobés pour l’A69. La population a découvert avec effroi que ces centrales seraient installées au milieu de champs agricoles dont certains viennent d’être convertis en bio grâce aux aides de la Région… Quatre écoles, soit 200 enfants se trouvent à moins de 2 km des centrales, contrairement aux déclarations de Carole Delga. Douze établissements scolaires se trouvent à moins de 5 km, soit 1 200 élèves.

    • On illumine la tour Eiffel aux couleurs d’Israël. Jamais la Palestine n’a eu cet honneur, alors que je peux vous rappeler une bonne dizaine d’épisodes avec plus de 500 morts palestiniens en deux jours. Des grand-mères et des enfants palestiniens massacrés, il y en a eu ! Les grand-mères israéliennes ne sont pas les premières, et croyez que mon cœur saigne pour elles ! Mais à ce niveau-là, ce n’est même plus du deux poids deux mesures : c’est tout simplement indécent. »

    • “Terrorisme” ou “résistance” ?

      « Les mots sont importants. Les actes commis par le #Hamas sur les civils sont des crimes de guerre. On parle de tuer des civils, de massacrer des enfants devant les yeux de leurs parents. Malheureusement, toutes les résistances au colonialisme se sont rendues coupables de telles exactions. Ce qui s’est passé samedi 7 octobre est une sorte de grand attentat-suicide collectif. Les combattants du Hamas, qui sont des kamikazes, savent qu’ils vont mourir et que leurs familles vont payer très cher.

      Pour en arriver là, il faut clairement avoir été soumis à un haut niveau d’endoctrinement religieux, mais aussi être dans un désespoir inouï. Pour la plupart, ils sont très jeunes et constituent un réservoir inépuisable. Je n’ai vraiment aucune sympathie pour leurs leaders, ni pour les moyens qu’ils emploient, ni pour le projet de société terrible qu’ils offrent aux Palestiniens, mais il faut bien comprendre que le réservoir de chair à canon qui compose les rangs des combattants du Hamas ne se tarira que si la politique d’Israël à l’égard de la Palestine change. »

    • Et maintenant ?

      « On ne peut pas vraiment savoir ce qui va se passer. Israël, c’est neuf millions d’habitants, une petite société. Quand on a d’un coup presque mille morts, qu’on est face à un tel degré d’horreur dans le crime, il est logique que la sidération l’emporte dans un premier temps. Le réflexe normal est un sentiment d’union nationale. Mais je lis depuis deux jours dans la presse israélienne des choses qui seraient inimaginables dans la presse française. Beaucoup de commentateurs israéliens sont absolument furieux, exigent la démission du gouvernement et disent, ce qui est vrai, qu’une des raisons pour lesquelles il y a eu tellement de morts est qu’il y avait très peu de soldats pour garder la frontière. Pour schématiser, l’armée israélienne est devenue une police de protection des colons. Des bataillons entiers sont employés à sécuriser des petites colonies de dix, quinze, vingt familles qui ne cessent de proliférer en Cisjordanie. Même les familles des kidnappés, qui ont donné hier une conférence de presse, sont très en colère contre le gouvernement. Donc un sentiment d’union nationale, oui, mais certainement pas autour de Netanyahou, dont cette attaque marque sans doute le début de la fin politique.

      Côté palestinien, vous aurez du mal à trouver des gens qui condamnent complètement les actes du Hamas et ce même si ce sont des opposants très affirmés à l’islam politique. Une chose est sûre : si les Palestiniens n’accèdent pas à un minimum de liberté, d’indépendance et de dignité, alors le pire est encore devant nous. »

    • https://lundi.am/La-nausee

      La révolution ainsi que la libération palestinienne sont nécessaires, et non pas de manière abstraite. Oui, la guerre, c’est sale, oui il y a du sang, des injustices, des “dommages collatéraux” AKA la mort d’innocents.

      Mais le Hamas joue mal. Il dessert la cause palestinienne, montrant un visage de terreur et de haine à la communauté internationale. Il désolidarise quand la solidarité envers le peuple palestinien est plus que jamais nécessaire. C’est l’enfer tout bonnement qui attend les Gazaouis cette semaine.

      La lutte décoloniale est aussi une lutte médiatique. Les images que j’ai vues et qui désormais hantent ma mémoire comme un cauchemar ineffable sont injustifiables. Ni au nom de la libération palestinienne, ni au nom de la révolution, je ne peux adouber ce que j’ai vu et continuer à porter le nom d’Homme.
      La vision de la barrière de sécurité passée au bulldozer est une réjouissance, une véritable évasion de prison. Les postes de police brûlés, les bases militaires saisies. Bien, il y a cohérence, les oppressés de toujours s’en prennent à l’oppresseur, ses institutions, son armée et sa police.

      Le reste est insupportable, tout bonnement. Entrer dans les foyers, tirer à bout portant sur des familles entières, violer des femmes sur les cadavres de leurs amis pour ensuite les exécuter ou parader, le corps nu et humilié, comme un trophée de guerre tandis qu’une foule en délire crache dessus. J’ai envie de vomir. Voilà que les “freedom fighters” s’abaissent au niveau de l’oppresseur, et peut-être même, s’enfoncent dans des ténèbres plus épaisses encore.

      Que ceux qui scandent que : ce sont de toute façon des colons, qu’ils n’avaient qu’à pas aller à une fête à la frontière de la prison à ciel ouvert qu’est #Gaza se posent la question ; tous ceux qui vont se coucher dans leur lit le soir alors qu’il y a sans-abris et réfugiés qui dorment au pied de leurs immeubles, méritent-ils la mort ? Ceux qui passent en sifflant devant les murs de nos prisons, songeant à leur crush, méritent-ils la mort ? Où commence la culpabilité ? Et ne sommes-nous pas tous coupables ?

    • Mais le Hamas joue mal

      Bon, pour moi ça sonne un peu comme « daesh joue mal », à un moment donné faut comprendre que le Hamas est un mouvement islamiste (et sûrement pas « décolonial »), qui souhaite l’anéantissement d’Israël (et probablement des juifs en général), c’est le pendant de Netenyahu, c’est juste qu’il y en a un qui a des mitraillettes et roquettes tandis que l’autre a des tanks et des missiles. Je comprends mieux l’incompréhension de certaines personnes si elles pensaient que le Hamas était un mouvement de « freedom fighters »...

    • https://lundi.am/L-instant

      Aujourd’hui être Musulman ou Juif en France, c’est le même cauchemar. La même peur en circulant dans l’espace public, la même violence contre nos deuils. La même instrumentalisation par l’extrême-droite. Nous sommes des minorités honnies, essentialisées, réduites à deux pôles dans un conflit territorial que les médias tentent de dépeindre comme civilisationnel. Nous sommes des gens qui souhaitent vivre, on compte nos morts en se demandant combien il en faudra encore pour que ça cesse. Nous ne sommes ni le gouvernement Israélien, ni le Hamas. « Sioniste », « Islamiste », « colon », « terroriste », tous ces termes qui nous écrasent et nous musèlent sont issus d’une même logique d’effacement de nos singularités et de déshumanisation. À qui cela profite de nous monter les uns contre les autres et qu’on s’entre déchire ? À ceux qui veulent nous appeler « barbares » ou bien « fourbes marionnettistes ». C’est contre eux que nous devons nous allier au lieu d’attendre de voir à qui ils jetteront la première pierre, le premier os. « Diviser pour mieux régner » est une tactique vieille comme le monde. Elle a déjà été employée par la France coloniale, avec succès.

  • Suite à l’annonce d’un pilote d’hélicoptère qui se sépare de sa femme malade de Parkinson et qui reçoit des éloges sur sa culpabilité, j’ai eu envie de raconter l’histoire de Lucienne
    https://seenthis.net/messages/1020019

    Ah tiens, dans mon entourage des héroïnes du quotidien j’en ai à la toque, et je vous raconterai bien Lucienne qui va avoir 87 ans
    – Née dans une famille d’honnêtes imprimeurs de la Drôme
    – Certificat passé, elle monte à Paris pour être fonctionnaire de la poste, l’autre choix était de devenir institutrice à Crest.
    – Personne ne lui a jamais parlé du lien sexualité et enfantement
    – Elle se retrouve enceinte d’un sale mec, ils vivent dans 15m2
    – Son mari violent se barre définitivement quand le grand a 10 ans et elle élève totalement seule ses 3 enfants
    – Lucienne prend sa retraite à 57 ans, et part vivre à Bordeaux chez Gérard, ils se sont rencontrés à La Poste l’année précédente
    – Lucienne, honnête, scolaire et droite, lui dit qu’elle est avec lui par amour et refuse de l’épouser puis retourne à sa cuisine
    – Elle s’est occupée de lui jusqu’au bout même les 15 dernières années ponctuées de maladies diverses qui l’ont rendu impotent. Elle qui rêve de voyage, ils ne voyageront jamais. Il lui interdit certaines visites sous prétexte qu’il n’apprécie pas ses amies. Il est décédé il y a 6 mois, alité depuis 3 ans avec une gangrène à la jambe, et homme depuis toujours, ne sachant ni passer le balai ni faire à manger, le pauvre
    – Petit aparté : le fils unique de cet homme avec qui Lucienne passe 30 ans est millionnaire, il dirige une entreprise de 7000 employés. Il réapparait avec sa femme une semaine avant la mort de son père. Ils mettront en vente la maison pour 500.000€, merci Lucienne.
    – Quinze jours après la mort de Gérard, Lucienne a fait ses valises, Gérard lui a laissé 30.000 € d’assurance vie. Dans un instant lucide elle me dit « cela ne fait même pas 1000€ par an, c’est maigre pour avoir été son esclave durant 30 ans ». Elle a trouvé loin de là une place à 700€ par mois dans une résidence senior. Et elle continue de croire que sa relation avec Gérard s’appelait de l’amour, faut bien s’accrocher à quelque chose.

    • En ce moment sur Insta il y a une vidéo qui tourne d’une sociologue qui parle de compter le temps de travail des mères et l’investissement de leur temps et de leur argent dans l’éducation des enfants. Les centaines de commentaires que suscite l’idée même de compter le temps de travail des mères est ahurissante. Beaucoup de mères ont réagis en disant qu’on ne comptais pas l’amour et que si on compte son temps on est une mauvaise mère. Il y a même des mères qui m’ont dit qu’elles étaient des féministes radicales mais qu’on ne doit pas compter l’amour pour ses enfants quand même ! Avec la baisse de la natalité, la crise économique et la Macronny RNoïde établie je ne donne pas cher de la place des « personne à vulves » dans la société de demain.

      Lucienne s’est trouvé une résidence à 700€/mois, espérons que les maléficiaires du RSA qui vont s’occuper d’elle 15h/semaine sous forme de travaux forcés aurons les capacités, grâce à l’amourrrr, de rendre ses derniers jours supportables. Mais on est contentes pour Gérard et son héritier de ses couilles qui ont pu se garnir les bourses.

      On dessine toujours très mal le symbole de la justice, en vrai, la balance est une tige flanquée d’une paire de scrotums, d’où qu’elle penche c’est au profit des prostates.

    • Ma grand-mère avait beau être mariée, comme il bouffait tout l’argent, elle s’est toujours retrouvé à économiser pour régler les ardoises.
      En bossant dur, elle a pu acquérir leur logement.

      À la retraite, ils ont mal vendu (merci la non éducation financière) et au lieu de racheter, ce con a préféré rénover… leur location.

      Donc, elle s’est bien retrouvée sans rien quand il est mort. Le fait qu’il a bossé moins qu’elle ne l’a pas empêché d’avoir une meilleure retraite (inégalité de salaires). Elle a juste eu la pension de réversion pour surnager sous le seuil de pauvreté.

      Le seul truc que le mariage lui a apporté. Sinon, ce sont les dettes communes.
      Parce que mariage ou pas, les gus savent très bien tirer parti des relations déséquilibrées avec les femmes.
      Il savent très bien que même s’ils font les sales gosses avec le fric, elles assureront de toit, la bouffe et le soin aux gosses. Même si ça les désavantagent.

      Ils n’ont jamais aucun efforts à faire, sauf de temps en temps montrer les biscottos et un peu surjouer les blessures, comme dans leur sport favori.

    • @mad_meg je te cite

      Beaucoup de mères ont réagis en disant qu’on ne comptais pas l’amour et que si on compte son temps on est une mauvaise mère.

      Les réactions que tu rapportes montre que le dressage des femmes dure toujours. Et Lucienne a été éduqué dans cette optique de sacrifice des femmes, du devoir de s’occuper des autres et de nier ce travail en l’appelant amour.
      Elle a réparé silencieusement les affronts qu’elle avait subis de cette société prête à la laisser se faire tuer elle et ses enfants. Elle avait compris qu’elle ne pourrait s’en sortir que seule, par la force et même circonscrite à ce qu’on lui laisserait comme espace d’action, quelques centimètres autour de la place des femmes. Comme il y a la longueur de sa chaine comme liberté pour le chien à la niche.
      Elle qui était si heureuse d’arriver à Paris a dû apprendre à déjouer la loi encore imposée aux femmes aujourd’hui, ne pas sortir impunément de leur statut de vierge.

      Toute jeunette, elle était fière de bien réussir à l’école, d’avoir passé le concours administratif des fonctionnaires et de monter à Paris. Certes c’était une proie naïve et facile, mais elle travaillait et touchait déjà un salaire même si l’autre s’empressait de le boire. Quand elle se retrouve seule avec les trois, elle va courageusement se mettre à réviser la nuit pour grimper les échelons de LaPoste et chaque concours qu’elle remporte est aussi une épreuve remportée face aux hommes bien plus nombreux à se présenter, bien plus favorisés. Pas sûre qu’aujourd’hui il y ait encore cette possibilité d’indépendance financière pour une cheffe de famille monoparentale.

      Lucienne se bat et force le respect, elle devient inspecteur, en douce elle te confie qu’elle avait un grade plus élevé que Gérard mais que timide elle n’osait pas donner des ordres.

      Du coup, en repensant à son parcours, c’est peut-être ce qui m’étonne le plus : elle a gagné son indépendance, une bonne retraite, s’achète un appartement en banlieue (qu’elle a conservé au cas ou) mais ne trouve son bonheur qu’à tenir la maison de Gérard Le bourgeois même si elle savait qu’il profitait d’elle. Lucienne s’est offerte la liberté d’y retourner, de vivre son rêve d’amour choisi en toute conscience et dans sa grande fierté.

      Je crois qu’elle les supplante tous et que l’argent qu’ils ne lui ont pas donné, parce qu’ils auraient du la couvrir d’or, lui importe peu.

  • Les thermes roses

    Les villes thermales ont souvent un petit quelque chose de particulier qui les rend formidablement attachantes ; seraient-ce les casinos, les hôtels fastueux, cette impression de luxe ou chaque petit détail compte ? En cela Vichy figure dans les têtes de liste.

    C’est de la sorte que j’ai commencé à m’intéresser aux bâtiments de thermes abandonnés, tout en ayant l’étonnement qu’il y en ait un sacré paquet : verts, roses, bleus, trois établissements de jaunes, le multicolore, deux établissements de blancs. Et encore, chaque mois viennent s’ajouter de nouvelles découvertes.

    Il est de fait que certains centres thermaux ne se portent pas forcément bien, certaines faillites attendent au coin de la rue. Rennes-Les-Bains semble quelque peu haï par son public, cela n’augure rien de bon.

    Aujourd’hui je vous amène dans un lieu très connu, mais qui pour autant témoigne d’un faste somptueux : ce bâtiment est une pure merveille d’architecture, les thermes roses.

    Le documentaire complet est disponible ici : https://tchorski.fr/24/thermesroses.htm

    Aussi étonnant que ça soit, la construction de ces thermes n’est pas ancienne, il s’agit du tout début du XXème siècle. Il existait une station thermale en lieu et place, elle a été rasée afin d’implanter ce bâtiment. Il est établi sur les résurgences d’eau chaude, de manière à capter les sources.

    La fermeture de l’établissement date d’il y a 20 ans. La mairie a alors racheté la structure à l’euro symbolique, afin de la protéger des dégâts qui progressent à toute vitesse. Les bâtiments ont été vendus il y a quelques années pour plus de 700.000 euros. La société immobilière qui a acheté est conspuée par les clients pour le fait de ne tenir aucun délai, ce qui peut expliquer que le bâtiment soit toujours nulle part aujourd’hui. Le projet consiste à la construction d’un hôtel de luxe, de chambres avec balnéo, piscine, spa, restaurant, salle de séminaire.

    Les thermes roses sont parmi les plus beaux de France, sans exagération aucune. Ils sont la mémoire vivante de ce que furent les cures thermales en début du XXème siècle, notamment cette exubérance de faste et de richesse. La ville elle-même semble tout droit sortie d’un Claude Lelouch grandiloquent.

    L’extérieur est basé sur une architecture inspirée de l’antique, notamment avec les grosse colonnades imposantes. L’intérieur me fait penser à du rococo italien, avec le déluge de marbres, de stucs, de moulures.

    Le bâtiment est composé d’un vaste hall d’accueil appelé promenoir, qui témoigne d’un style très affirmé sur le faste : marbre rouge pour les colonnes, stucs à foison, toiture en moulures. Le tout, même s’il est exubérant, témoigne d’un bon goût équilibré. Derrière se trouve un vaste atrium couvert d’une verrière, c’est le patio.

    Les thermes sont étagés sur deux niveaux, formant un vaste rectangle autour de l’atrium, avec un côté dames et un messieurs. Les locaux qui réceptionnent les sources sont à ce jour glauques : ça souffre d’humidité. L’ensemble est sinon composé de vestiaires et de cabines de soins. Tout est en mosaïque de faïence, ce qui est d’une extraordinaire beauté.

    Les lieux sont actuellement visitables lors de certaines journées du patrimoine. Le site est classé à l’inventaire supplémentaire, ce qui est plutôt positif. Il est seulement à espérer que la transformation ne soit pas trop destructrice quant à cet exceptionnel reliquat du passé.

  • Architecture à Bordeaux : Michel Pétuaud-Létang relance les maisons Boulon en bois pour petits budgets
    https://www.sudouest.fr/societe/logement/architecture-a-bordeaux-michel-petuaud-letang-relance-les-maisons-boulon-en

    Mais sa cible prioritaire reste donc les bailleurs sociaux qu’il est allé démarcher en leur présentant les avantages de ce logement accessible et autonome. « La maison de base coûte aux alentours de 90 000 euros, le modèle à étage, d’une superficie de 89 mètres carrés, environ 130 000 euros. Elle est rapide à construire et elle ne dépense rien en énergie puisqu’elle est autonome. »

    Seule mauvaise surprise pour Pétuaud, le permis de construire n’est délivré que si la maison est raccordée au tout-à-l’égout, ce qui rétrécit son autonomie. Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que l’architecte se mobilise pour une énième campagne, visant à lever cette contrainte.

    Anciennement (années 60) :
    https://www.4a-architectes.fr/projet/maison-boulon

    #architecture #bois #logement #local #maison_boulons

  • La chute de la maison Airbnb à New York : -70% | Le Monde | 04.10.23

    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/10/04/la-chute-de-la-maison-airbnb-a-new-york_6192293_4500055.html

    Afin de lutter contre la crise du logement, la municipalité démocrate a durci les règles de la location touristique de moins d’un mois. Une législation aux effets scrutés par les élus du monde entier.

    New York a décidé de durcir son offensive face à Airbnb, accusée d’accentuer la sévère crise du logement qui frappe la Grosse Pomme. Des règles très strictes ­existaient déjà, mais la mairie ne s’était pas donné les moyens de les faire respecter. C’est désormais chose faite. Pour les séjours de moins de trente jours, les propriétaires n’ont plus le droit de louer un appartement entier, doivent être physiquement présents dans le logement lorsque leurs visiteurs y demeurent et ne peuvent pas y accueillir plus de deux personnes.

    Depuis le 5 septembre, une nouvelle loi impose aux hôtes de s’enregistrer au préalable auprès de la municipalité s’ils veulent louer leur bien pour moins d’un mois. Quant aux plates-formes – Airbnb en tête, mais aussi Booking.com ou VRBO –, elles doivent vérifier la validité du numéro d’enregistrement et transmettre à la ville des données mensuelles relatives aux hébergements et aux activités des logeurs.

    Ceux qui ne respecteraient pas ces règles s’exposent à une amende pouvant atteindre 5 000 dollars (4 740 euros) en cas de récidive, et les plates-formes, à des pénalités s’élevant à 1 500 dollars par transaction illégale. Résultat : sur Airbnb, entre août et début septembre, le nombre d’annonces de courte durée est passé de 22 400 à 6 800, soit une chute de 70 %, selon le site Inside Airbnb, qui milite contre la plate-forme de San Francisco en documentant son activité dans le monde entier.
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  • Un pays qui aime le sport | Aude Vidal
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Un-pays-qui-aime-le-sport

    Celles et ceux que fatigue l’overdose actuelle de sport ne sont pas au bout de leurs peines. La France macroniste est un pays profondément divisé politiquement et dans lequel les entrepreneurs en politique n’ont de cesse de nier à leurs adversaires la simple existence ou d’appuyer à leur profit sur tout ce qui clive. Cette France-là a bien besoin de sport, cet objet qui réconcilie à moindre coût, et Emmanuel Macron s’en empare avec enthousiasme. Source : Écologie politique

  • Des pics de crises cardiaques chez les jeunes suivent les vagues de COVID-19 | Erin McLaughlin, Maura Hohman [Video]
    https://cabrioles.substack.com/p/des-pics-de-crises-cardiaques-chez

    Une étude récente a montré que les crises cardiaques chez les personnes âgées de 25 à 44 ans ont augmenté de 30 % par rapport au nombre attendu au cours des deux premières années de la pandémie de COVID-19. Pour les survivant·es du #COVID-19, le risque de développer une maladie cardiaque même un an après l’infection, quelle que soit la gravité des symptômes, est « substantiel », selon une étude réalisée en février 2022 sur plus de 150 000 personnes atteintes de COVID-19. Le risque augmente même pour les personnes qui ne présentent aucun autre facteur de risque de maladie cardiaque.

    Erin McLaughlin est correspondante pour NBC News. Elle réalise des reportages pour l’ensemble de NBC News, MSNBC et les plateformes numériques, notamment « Nightly News », « The Today Show » et « NBC NewsNow ». Elle couvre la guerre entre l’Ukraine et la Russie depuis l’Ukraine et l’Europe de l’Est depuis janvier 2022. Elle a également assuré une couverture approfondie de la pandémie de COVID-19. Avant de rejoindre NBC News, Erin McLaughlin était correspondante internationale pour CNN Londres.

    Maura Hohman est rédactrice en chef de la rubrique santé de TODAY.com et couvre les actualités et les tendances en matière de santé et de bien-être depuis 2015. Ses articles ont été publiés sur TODAY, NBC News, US News & World Report, People, Everyday Health, WhatToExpect.com, History.com et bien d’autres encore. Elle s’intéresse notamment à la santé des femmes, aux disparités raciales en matière de santé, à la santé mentale et au COVID-19.

    #maladie_cardiaque #crises_cardiaques #post-covid

  • Le “nettoyage ethnique” dans le Haut-Karabakh marqué par l’empreinte d’Israël
    https://www.courrierinternational.com/article/vu-d-israel-le-nettoyage-ethnique-dans-le-haut-karabakh-marqu


    Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avec le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, à Davos, en Suisse, en 2018. PHOTO Amos Ben Gershom/GPO

    Après la reconquête par Bakou de l’enclave autonomiste arménienne du Haut-Karabakh, le journal “Ha’Aretz” souligne le rôle crucial des armes israéliennes dans cette victoire éclair et s’interroge sur le bien-fondé et la moralité de l’alliance conclue entre l’Azerbaïdjan et l’État hébreu.

    Source : Ha’Aretz Traduit de l’hébreu
    Publié aujourd’hui à 14h14
    [...]
    Depuis la deuxième décennie du XXIe siècle, Israël s’emploie à aider l’Azerbaïdjan à écraser les Arméniens de cette enclave. Les Israéliens entretiennent une relation stratégique avec les Azerbaïdjanais, une relation qui implique des ventes d’armes d’une valeur de plusieurs milliards de dollars et qui découle à la fois du conflit larvé entre Israël et l’Iran et du fait que l’État hébreu achète à l’Azerbaïdjan une partie importante des hydrocarbures dont il a besoin.
    [...]
    En mai dernier [2023], Ha’Aretz avait également révélé que des journalistes et des militants de l’opposition azerbaïdjanais avaient été traqués par le logiciel espion Pegasus de la société NSO et ensuite “neutralisés”.

    Ces dernières années, Israël n’a pas seulement fourni des armes à l’Azerbaïdjan. Il a également soutenu cette république turcophone dans sa volonté d’imposer un révisionnisme historique concernant le génocide des Arméniens [1915-1916], un révisionnisme partagé avec la Turquie depuis un siècle.
    [...]
    Dans le même temps, Israël soutient activement la campagne insensée menée par l’Azerbaïdjan pour que la communauté internationale reconnaisse le “génocide de Khodjaly” que les Arméniens auraient perpétré contre plusieurs centaines d’Azéris en février 1992.
    [...]
    Certes, il existe des récits contradictoires sur ce qu’il s’est passé lors de la bataille de Khodjaly pendant la première guerre du Nagorno-Karabakh de 1992. Mais il y a une chose sur laquelle la communauté internationale s’accorde : si l’on s’en tient aux normes juridiques internationales, aucun génocide n’y a été perpétré.
    Hélas, ce qu’il se passe aujourd’hui dans le Nagorno-Karabakh n’est pas le premier cas de nettoyage ethnique à être marqué de l’empreinte d’Israël. La persécution des Rohingyas en Birmanie et le martyr des musulmans bosniaques durant la guerre de Bosnie-Herzégovine [1992-1995] ne sont que deux exemples parmi tant d’autres.
    Que conclure ? Que, fort de l’histoire du peuple juif, l’État d’Israël aurait dû apprendre depuis longtemps que monnayer des armes contre un révisionnisme historique n’est rien d’autre qu’une faillite morale.

    https://jpst.it/3oPH7

    • @biggrizzly Il semble que la population du Haut-Karabakh soit tributaire de pures logiques d’alliance entre puissances régionales. Des voix de cette région se sont exprimées estimant non sans raison avoir été lâchées non seulement par la Russie mais aussi par l’Arménie.

      J’avoue que j’ignorais l’importance du rôle d’Israël, avec la Turquie, dans ce jeu d’alliances. Il me semblait intéressant de le souligner avec cet article de Haaretz, ce dernier étant israélien, il est logique qu’il porte un regard particulier sur le rôle de l’État d’Israël dans cette affaire.

      Ci-dessous un article dans lequel on voit comment la guerre d’Ukraine menée par la Russie est exploitée par l’Azerbaïdjan contre les arméniens du Haut Karabakh, deux entités supposées être des alliées de la Russie.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/l-armenie-victime-collaterale-de-la-guerre-en-ukraine-5696780

      [...]

      L’Azerbaïdjan avance ses pions sur le terrain

      Début mars, l’unique gazoduc reliant l’Arménie à l’enclave du Haut Karabakh a été saboté. Comme si l’Azerbaïdjan et son allié turc profitaient de la guerre en Ukraine qui concentre toute l’attention de la communauté internationale et celle de la Russie pour avancer leurs pions sur le terrain.

      Cette conjoncture internationale inquiète l’Arménie car la Russie est la seule garante de sa sécurité et de celles des Arméniens du Haut-Karabakh. « Le drame des Arméniens est qu’ils sont complètement tributaires des Russes pour leur sécurité physique mais aussi pour leur sécurité énergétique, puisque le gaz qu’ils consomment est importé de Russie », explique Tigrane Yégavian.

      Au plan diplomatique, l’Arménie s’est abstenue lors du vote de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant l’invasion russe de l’Ukraine. La marge de manœuvre des autorités de Erevan est extrêmement étroite. « Les Arméniens évoluent sur une ligne de crête, constate Tigrane Yégavian. Le moindre faux pas pourrait s’avérer funeste. »

      Les puissants alliés de Bakou

      En face, l’Azerbaïdjan est soutenu par deux puissances régionales majeures et influentes : la Turquie et Israël. « Dans la dernière guerre de novembre 2020, analyse Tigrane Yégavian, ce sont les drones turcs Bayraktar et israéliens Harop qui ont fait la différence sur le champ de bataille. » L’Azerbaïdjan fait partie de la proximité géostratégique d’Ankara.

      La Turquie a été le premier État du monde à avoir reconnu l’indépendance de l’Azerbaïdjan à la suite de la disparition de l’URSS en 1991. Les deux pays entretiennent ainsi une coopération économique et militaire très étroite.

      Quant au partenariat israélo-azerbaïdjanais, il repose sur une alliance militaro-énergétique. L’Azerbaïdjan fournit environ un tiers des besoins pétroliers d’Israël, qui, en retour, livre à Bakou du matériel militaire sophistiqué. Et puis surtout, l’Azerbaïdjan constitue en base d’observation et d’espionnage pour surveiller l’Iran.
      [...]

    • Macron, dimanche soir, a expliqué que la Russie était complice. Libération depuis utilise la même idée de complicité. Mais alors, qui a raison ? Tout le monde à la fois ? Pourquoi notre Président il ne dit pas que notre allié européen d’Israël est à la pointe du soutien de l’Azerbaïdjan ? Sans parler de notre allié de l’OTAN de Turquie. L’Arménie est soutenu par l’Europe, tout devrait vite s’arranger ? A moins que l’Arménie ne paie, sans que personne ne le dise vraiment, sa proximité avec les russes ?
      https://seenthis.net/messages/1018759

    • Haut-Karabakh : la fin d’une enclave née de la dislocation de l’URSS
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/29/haut-karabakh-vie-et-mort-de-l-enclave-armenienne_6191519_3210.html


      Arayik Sarkissian et sa famille, réfugiés arméniens du Haut-Karabakh, attendent dans leur voiture l’arrivée de voisins de leur village. A Kornidzo (Arménie), le 25 septembre 2023. ERIC GRIGORIAN POUR « LE MONDE »

      Trente-deux ans après sa création, la République autoproclamée du Haut-Karabakh a annoncé s’autodissoudre, sous les coups de butoir militaires de l’Azerbaïdjan. L’épilogue d’un conflit séculaire.

      Par Emmanuel Grynszpan et Faustine Vincent(Erevan, envoyée spéciale)
      Publié aujourd’hui à 05h30, modifié à 08h30

      Le rêve d’indépendance s’est définitivement écroulé jeudi 28 septembre. Presque trois ans jour pour jour après son écrasante défaite militaire contre l’armée azerbaïdjanaise, l’entité séparatiste arménienne du Haut-Karabakh (aussi appelée « Artsakh ») s’est autodissoute, mettant fin à trente-deux ans d’existence. Par la force, mais aussi par un jeu diplomatique profitant des erreurs politiques de son ennemi, le régime autoritaire de Bakou a instauré sa souveraineté sur l’enclave située sur son territoire. La chute de la République autoproclamée du Haut-Karabakh (RAHK), dont la légitimité n’avait été reconnue par aucune chancellerie, pas même par l’Arménie voisine, clôt tragiquement un chapitre de l’histoire arménienne.

      https://jpst.it/3oRmy

    • Haut-Karabakh : les raisons profondes d’une capitulation éclair
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/haut-karabakh-les-raisons-profondes-d-une-capitulation-eclair-9029600

      Vendredi 29 septembre 2023
      Réfugiers près de la ville de Kornidzor, le 26 septembre 2023. ©AFP - Alain JOCARD

      https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13305-29.09.2023-ITEMA_23503353-2023C3305S0272-21.mp3

      Les Enjeux internationaux
      Les autorités séparatistes ont même annoncé leur dissolution à compter du 1er janvier, marquant ainsi officiellement la fin de l’existence de la République séparatiste autoproclamée du Nagorny Karabakh.
      Avec
      Gaïdz Minassian Journaliste au Monde, docteur en sciences politiques et enseignant à Sciences Po Paris

      En à peine une semaine, le Haut-Karabakh s’est vidé de plus de la moitié de ses habitants arméniens. Cet exil massif fait suite à l’offensive éclair menée par l’Azerbaïdjan mercredi dernier... Menant à la capitulation de ses autorités. Comment expliquer une capitulation si rapide dans un conflit qui dure pourtant depuis plus de 30 ans ?

      #Nagorny Karabakh #Haut-Karabakh #Azerbaïdjan

    • Le journal de 12:30 de France culture vient de faire explicitement mention du soutien israélien, notamment via la vente d’armes à lAzerbaïdjan. Ils ont aussi rappelé qu’Israël, comme la Turquie, ne reconnaît pas le génocide arménien de 1915.

    • Merci pour tous ces suivis, c’est passionnant.
      La communauté arménienne doit être particulièrement remontée en ce moment... parce qu’entre génocide et nettoyage ethnique, ils ne sont décidément pas abonnés aux meilleurs évènements géopolitiques...

      Et donc... la mention de Macron l’autre soir en évoquant ces évènements... je ne la comprends toujours pas.

    • Moscou et Bakou s’en prennent aux déclarations de Macron sur le Haut-Karabakh
      https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20221014-moscou-et-bakou-s-en-prennent-aux-d%C3%A9clarations-de-macron-sur

      Lors d’une interview, Emmanuel Macron avait affirmé mercredi : « La Russie s’est immiscée dans ce conflit, elle a manifestement joué le jeu de l’Azerbaïdjan avec une complicité turque et elle est revenue là pour affaiblir l’Arménie. »

      « C’est une manœuvre de déstabilisation de la Russie qui, dans le Caucase, cherche à créer le désordre pour tous nous affaiblir et nous diviser », avait-il estimé.

      Il a aussi assuré que la France ne « lâcherait jamais » les Arméniens et affirmé que l’Azerbaïdjan avait lancé en 2020 « une guerre terrible » pour reprendre le Nagorny Karabakh, ainsi que des « offensives » en septembre à la frontière officielle entre les deux pays.

      Ouais bah Macron... depuis qu’il a tapé dans l’œil de la prof de français, moi j’ai l’impression qu’il n’en finit plus de faire le beau comme dans du (mauvais) théâtre, en déclarant sans arrêt tout et son contraire. Sur la Russie, notamment avec la guerre en Ukraine, il nous a déjà servi un beau festival d’interprétation de personnages contradictoires et là, ça continue.

    • Effectivement, erreur de ma part sur la date, tant l’histoire semble ici bégayer et, finalement toujours s’aggraver ! Merci de le signaler.

      Voici la déclaration de Macron de cette année que tu évoquais :

      Conflit au Haut-Karabagh : « La France est aujourd’hui très vigilante à l’intégrité territoriale de l’Arménie », affirme Emmanuel Macron
      https://www.bfmtv.com/politique/gouvernement/conflit-au-haut-karabagh-la-france-est-aujourd-hui-tres-vigilante-a-l-integri

      BFMTVPolitiqueGouvernement

      Conflit au Haut-Karabagh : « La France est aujourd’hui très vigilante à l’intégrité territoriale de l’Arménie », affirme Emmanuel Macron
      Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé ce dimanche soir à 20h lors d’une interview co-diffusée sur BFMTV.

      Comme je l’indiquais au début, on ne peut pas exclure un retournement d’alliance qui aurait pour effet non seulement la suppression de l’entité du Haut-Karabagh mais aussi, après, la menace sur l’Arménie. Les logiques de puissances engagent les populations à être complices plus ou moins consentantes ou victimes de potentiels coups d’États, d’invasions voire de génocides. C’est avéré.

      De ce point de vue rien ne permet d’écarter l’hypothèse évoquée par Macron d’une responsabilité russe passée ou à venir (voir à ce sujet le lien ci-dessous, vers l’article du Monde de ce jour).

      Mais, par contre, là où le président se montre particulièrement pathétique c’est quand il veut faire croire que son seul discours (comme avec l’Ukraine, par exemple) peut avoir le moindre effet sur la situation et, surtout, comme si l’État français se situerait en dehors de ces horribles contingences impérialistes.

      Remarquons, toutefois, qu’à propos des populations arméniennes du Haut-Karabagh Macron évoque leur religion chrétienne, introduisant une empreinte idéologique peu rassurante à ce conflit.

      Voici l’article du Monde d’aujourd’hui, où il est question des craintes de l’invasion de l’Arménie avec la complicité de la Russie :

      Après le Haut-Karabakh, l’Arménie convaincue d’être la prochaine cible
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/30/apres-le-haut-karabakh-l-armenie-convaincue-d-etre-la-prochaine-cible_619169

      Nombre d’Arméniens redoutent que l’Azerbaïdjan ne profite de son succès pour conquérir davantage de territoire. Une menace qui modère pour l’instant les critiques contre le premier ministre, Nikol Pachinian, accusé d’avoir sacrifié le Haut-Karabakh.
      [...]
      Malgré le choc et la colère liée à la perte du Haut-Karabakh, Nikol Pachinian [Premier ministre de l’Arménie] apparaît d’autant moins menacé [par la population arménienne] pour le moment qu’il n’est pas le seul à être pointé du doigt. La Russie, les autorités du Haut-Karabakh et les précédents dirigeants arméniens sont eux aussi considérés comme responsables. « Dans la société, les avis divergent pour savoir qui blâmer », observe Benyamin Poghosian, chercheur au centre de réflexion Applied Policy Research Institute, à Erevan. Une partie de la population redoute également que le départ de Pachinian ne favorise le retour de l’ancien clan postsoviétique corrompu, dont plus personne ne veut. « Surtout, ajoute l’analyste, beaucoup de gens sont fatigués de la politique après trente ans de tourmente et de guerres. Ils se sentent impuissants, veulent se tenir à l’écart de tout ça et juste vivre leur vie. » Le danger pourrait toutefois venir d’ailleurs. Plusieurs ONG arméniennes ont accusé la Russie, vendredi, de fomenter un « coup d’Etat » pour renverser Nikol Pachinian, qui n’a cessé de défier le Kremlin ces derniers mois.
      [...]

      https://justpaste.it/5afyt/pdf

    • La Russie a à priori expliqué aux Arméniens qu’ils devaient parvenir à un accord avec l’Azerbaidjan depuis pas mal d’années, et les dirigeants Arméniens ont préféré rester sourds à ces suggestions, au point d’en arriver à la situation bancale que l’on connaît et qui est en train de se retourner douloureusement contre eux.

    • Je n’adhère pas à tous les points d’analyse politique évoqués dans cette tribune mais elle me semble intéressante sur le plan factuel car elle propose un résumé chronologique des faits qui semble assez correct :

      Les mises entre crochets des textes sont dans l’article d’origine.

      Les Arméniens du Haut-Karabakh sacrifiés sur l’autel de la realpolitik
      https://www.courrierinternational.com/article/tribune-les-armeniens-du-haut-karabakh-sacrifies-sur-l-autel-

      Dans un article à charge, ce journaliste d’origine arménienne renvoie dos à dos Russes, Européens et Américains, qu’il accuse de passivité complice, et tire à boulets rouges sur les dirigeants arméniens aveuglés, selon lui, par leurs luttes intestines. Au point de ne pas avoir aperçu le danger “existentiel” qui guettait l’enclave ancestrale.
      [...]
      Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ne cache pas son appui à l’agression azerbaïdjanaise, exactement comme [lors de la guerre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie] en 2020, dans laquelle des soldats turcs sont intervenus directement [aux côtés des troupes azerbaïdjanaises].
      Mais comment s’en étonner, alors que cela fait trente ans que la Turquie impose un blocus aux Arméniens, probablement parce qu’elle ne leur a pas pardonné d’avoir survécu au génocide [commis contre eux en 1915 sous l’ancien Empire ottoman].
      La réaction de la Russie aussi a été favorable à l’Azerbaïdjan. Non seulement les forces russes de maintien de la paix ont assisté sans broncher à l’agression, mais en plus Moscou [alliée traditionnelle de l’Arménie] a donné l’ordre à son personnel sur place de blâmer l’Arménie plutôt que l’Azerbaïdjan.
      De son côté, l’Union européenne (UE) a alimenté les velléités de l’Azerbaïdjan en lui achetant de plus en plus de pétrole et de gaz pour compenser l’embargo occidental sur les hydrocarbures en provenance de Russie.
      En juillet 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est rendue à Bakou pour “discuter de l’ensemble [des] relations et de [la] coopération” entre l’UE et l’Azerbaïdjan, sans poser aucune condition préalable et sans exiger de garanties contre l’éventualité d’une épuration ethnique des Arméniens au Karabakh.
      Pour punir Vladimir Poutine de son invasion de l’Ukraine, l’UE a donc fait affluer des pétrodollars en Azerbaïdjan, et l’anéantissement du Haut-Karabakh n’aura été qu’un dommage collatéral de sa realpolitik.
      Pour ce qui est du président américain, Joe Biden, il a longuement hésité avant de finalement qualifier [en mars 2021] de génocide les massacres ottomans de 1915 contre les Arméniens. En 2022, la mémoire en était encore vive, mais alors qu’il avait eu assez de temps et d’occasions pour mettre en garde Ilham Aliev, par des sanctions, pour prévenir l’épuration ethnique au Karabakh, il n’en a rien fait.
      [...]
      L’erreur fatale est à chercher dans la classe politique arménienne, qui n’a pas compris les évolutions de la scène internationale et qui a continué à compter sur la Russie. Or la Russie de Vladimir Poutine n’est pas celle de Boris Eltsine.
      Les Arméniens comptaient tout particulièrement sur Moscou pour contenir les ingérences turques dans le Caucase du Sud et ainsi assurer l’équilibre des forces avec l’Azerbaïdjan. Mais ils ont eu tort.
      Quand des forces militaires turques sont intervenues dans la guerre de 2020, la Russie n’a pas bougé pendant quarante-quatre jours. Ce qui a laissé le temps aux Azerbaïdjanais de détruire les forces du Karabakh et l’armée arménienne.
      [...]

      https://jpst.it/3oYdI

  • Audiosurveillance algorithmique à Orléans : la CNIL donne raison à La Quadrature sur l’illégalité du dispositif
    https://www.laquadrature.net/2023/09/30/audiosurveillance-algorithmique-a-orleans-la-cnil-donne-raison-a-la-qu

    En 2021, La Quadrature du Net avait attaqué un dispositif d’audiosurveillance algorithmique déployé à Orléans dans le cadre d’une convention avec l’entreprise de #Surveillance Sensivic. Cette semaine, la CNIL vient de nous donner raison en…

  • Crise de l’eau à Mayotte : l’île plonge dans « l’urgence absolue » et « bascule en enfer »
    https://www.ouest-france.fr/mayotte/crise-de-leau-a-mayotte-lile-plonge-dans-lurgence-absolue-et-bascule-en

    Au rythme actuel de consommation d’eau, les deux réserves collinaires de l’île seront vides au plus tard fin octobre. Alors que les habitants sont privés d’eau deux jours sur trois, les services de l’État envisagent de renforcer encore les coupures.

    (...)

    (...)

    (...)

    « On est capable de faire fonctionner l’usine Coca-Cola, on devrait pouvoir produire de l’eau », s’agace-t-elle. D’autant que pour produire un litre de Coca-Cola, l’usine de 120 salariés a besoin de 2,75 litres d’eau.

    L’information drôlatique de l’article est indiquée à sa toute fin.

  • Le Soleil se réveille
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/le-soleil-se-reveille_6052208.html

    Le billet sciences du weekend avec Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique Epsiloon s’intéresse aux spécialistes du Soleil qui sonnent l’alerte  : notre étoile est très active en ce moment.

    franceinfo : L’activité du Soleil est plus intense que prévu ?

    Mathilde Fontez : Oui, et ça commence à se voir sur Terre  : en mars dernier, une tempête solaire a provoqué des aurores boréales dans 30 états américains. Fin février, on avait même pu voir une aurore au Mont-Saint-Michel. Normalement, elles ne se forment seulement qu’aux hautes latitudes. Le fait qu’on puisse en observer jusqu’en Normandie, ça indique des tempêtes solaires très intenses.

    Et il y a aussi les taches à la surface du Soleil, que surveillent les chercheurs, parce qu’elles traduisent l’activité de l’étoile. Elles vont dans le même sens  : il y en avait 159 en juillet, 115 en août, c’est beaucoup, c’est un niveau jamais vu depuis 20 ans. Donc oui, le soleil se réveille. On semble être en train de s’acheminer vers un maximum d’activité, d’ici un an. Voire d’ici la fin de l’année 2023, selon certains chercheurs.

    Un maximum solaire, ça veut dire plus de tempêtes solaires  ?

    Plus d’éruptions solaires oui  : le plasma à la surface du soleil s’agite et propulse des jets de matière et de radiations dans l’espace, qui arrivent parfois jusqu’à la Terre. Ce phénomène est normal  : on sait depuis longtemps que le Soleil suit un cycle d’à peu près 11 ans, où il passe d’un minimum à un maximum d’activité.

    Le premier cycle répertorié, a eu lieu entre 1755 et 1766. Là, nous sommes dans le cycle 25, qui a commencé en 2019. Sauf que les chercheurs s’attendaient à ce que le pic soit atteint en 2025, ça va plus vite que prévu. Ce cycle semble aussi très intense, en particulier par rapport au précédent, qui avait été très doux.

    Qu’est-ce qui se passe  ?

    On ne sait pas. Je vous rassure, personne ne soupçonne que le Soleil se détraque. Ce qu’on voit surtout, c’est que les spécialistes ont encore du mal à prédire l’intensité, le rythme de l’activité du Soleil. On ne comprend pas assez finement la physique de l’étoile, pour faire des prédictions fiables. Même avec les modèles les plus pointus qui cumulent toutes les données un peu comme le font les modèles climatiques, ça ne marche pas.

    Ce maximum qui arrive, va donc être particulièrement scruté par les chercheurs, pour essayer d’améliorer les modèles. En croisant les doigts pour que les plus fortes éruptions ne partent pas vers la Terre. Parce que c’est ça l’enjeu  : ces bouffées de particules peuvent ioniser la haute atmosphère terrestre, et créer des pannes de radio et de satellites à grande échelle. D’où l’importance de les prévoir.