• L’Angleterre et la France ont ouvert la voie à l’État islamique
    Patrick Cockburn| lundi 21 mars 2016 -
    http://www.info-palestine.eu/spip.php?article15955

    La capture de Salah Abdeslam, vraisemblablement l’unique survivant et planificateur du massacre de Paris, fait que les médias se concentre à nouveau sur la menace d’une attaque terroriste par l’État Islamique (EI). Des questions sont posées sur pourquoi l’homme le plus recherché en Europe a pu tromper la police si longtemps, alors qu’il se cachait dans le district même de Molenbeek à Bruxelles. La télévision et les journaux s’interrogent avec nervosité sur la possibilités que l’EI commette une autre atrocité, pour se replacer à la pointe de l’actualité et prouver qu’il est toujours opérationnel.

    Le reportage sur les événements à Bruxelles est du même tonneau que ceux réalisés après les attaques de janvier (Charlie Hebdo), de novembre à Paris, et les massacres sur les plages en Tunisie commis par l’EI l’année dernière. Pendant plusieurs jours il y a une couverture dominante dans les médias, avec beaucoup plus de temps et d’espace que ce qui est nécessaire pour relater tous les développements. Puis soudainement l’attention se déplace ailleurs et l’EI devient une histoire qui date, traitée comme si le mouvement avait cessé d’exister ou a au moins perdu sa capacité de nous nuire.

    Cela ne signifie en rien que l’EI a cessé de tuer des gens - et en grand nombre - depuis le massacre à Paris le 13 novembre... Cela veut juste dire qu’il ne le fait pas en Europe. J’étais à Bagdad le 28 février dernier quand deux attaquants-suicide de l’EI, sur des motos, se sont faits exploser sur un marché en plein air de téléphones portables à Sadr City, tuant 73 personnes et en blessant plus de 100.

    Le même jour, des dizaines de combattants de l’EI, montés sur des pick-up et équipés de mitrailleuses lourdes, ont attaqué des avant-postes de l’armée et de la police à Abu Ghraib, le site de la prison tristement célèbre à l’ouest de Bagdad. Il y a eu un premier assaut mené par au moins quatre attaquants-suicide, l’un d’entre eux conduisant un véhicule chargé avec des explosifs jusque dans la caserne, et les combat ont duré pendant des heures autour d’un silo de grain en feu.

    Le monde extérieur a à peine noté ces événements sanglants, parce qu’ils semblent faire partie de l’ordre naturel en Irak et en Syrie. Mais le nombre total d’Irakiens tués dans ces deux attaques - avec encore un autre double attentat-suicide sur une mosquée chiite dans le secteur de Shuala à Bagdad quatre jours plus tôt - était à peu près équivalent à celui des 130 personnes qui sont mortes à Paris, tuées par l’EI en novembre dernier.

    Il y a toujours eu une déconnexion dans l’esprit du public en Europe entre les guerres en Irak et en Syrie, et les attaques terroristes contre des Européens. C’est en partie parce que Bagdad et Damas sont vus comme des endroits exotiques et effrayants, et les images d’attaques à la bombe sont la norme depuis l’invasion américaine de 2003. Mais il y a une raison plus insidieuse pour laquelle les Européens ne prennent pas suffisamment en considération la relation entre les guerres a Moyen-Orient et la menace à leur propre sécurité.(...)

    traduction de l’article cité par @souriyam
    http://seenthis.net/messages/471827

    • Cette séparation dans les esprits est pour beaucoup dans l’intérêt des responsables politiques occidentaux, parce qu’elle signifie que le public ne voit pas que leurs politiques désastreuses en Irak, en Afghanistan, en Libye et aencore ailleurs, créent les conditions requises pour le développement de l’EI et pour des bandes terroristes du même type que celle à laquelle appartenait Salah Abdeslam..

      Les démonstrations émotionnelles officielles qui suivent généralement ces atrocités, telles que la marche de 40 leaders mondiaux dans une rue de Paris après la tuerie de Charlie Hebdo l’année dernière, contribuent à neutraliser n’importe quelle idée que les échecs politiques de ces mêmes responsables pourraient bien être à un certain degré responsables de ces atrocités.

      Alors que ce genre de marche est habituellement organisé par ceux qui sont privés de pouvoir, pour protester et afficher leur défi, dans ce cas précis ce n’est qu’un coup de pub pour détourner l’attention sur l’incapacité de ces dirigeants à agir effectivement et à faire cesser les guerres - qu’ils ont pour beaucoup contribuées à provoquer - au Moyen-Orient.

      Un aspect étrange de ces conflits est que les dirigeants occidentaux n’ont jamais eu à payer le moindre prix politique pour leur responsabilité dans cette violence, ou pour la poursuite de politiques qui la favorisent. L’EI est une puissance montante en Libye, quelque chose qui ne se serait pas produit si David Cameron et Nicolas Sarkozy n’avaient pas tout fait pour détruire l’État libyen en renversant Gaddafi en 2011.

  • Après une militante BDS mise en examen pour port de T-shirt, voici donc la première militante BDS punie d’une peine de prison ferme !

    Et comme par hasard, dans les deux cas (et de nombreux autres), ce sont des femmes arabes.

    L’Injustice contre Fatou, militante BDS à Perpignan
    Perpignan AFPS 66, le 22 mars 2016
    http://francepalestine66.blogspot.fr/2016/03/linjustice-contre-fatou-militante-bds.html

    http://seenthis.net/messages/470312

    #Palestine #France #BDS #féminisme #repression #sexisme #racisme #Boycott #Justice #Cour_de_cassation #Censure #Liberté_d_expression #JeSuisBDS #criminalisation_des_militants

  • Deux membres du groupe de hackers pro-régime de l’Armée électronique syrienne (Syrian Electronic Army) sont recherchés par le FBI qui offre 100 000$ pour des informations menant à leur arrestation.
    Bon, mais comme ils sont probablement en Syrie...
    Sur les deux « wanted » sur le site du FBI, il ne manque que le « mort ou vif ». Avis à certains chasseurs de primes syriens ?
    https://www.fbi.gov/news/stories/2016/march/two-from-syrian-electronic-army-added-to-cybers-most-wanted/two-from-syrian-electronic-army-added-to-cybers-most-wanted

  • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب: Terrorism in Europe: how US and Western governments nourished and encouraged Al-Qa`idah terrorists in Syria
    http://angryarab.blogspot.fr/2016/03/terrorism-in-europe-how-us-and-western.html

    You can really trace the current problem of terrorism hitting Europe to the beginning of the Syrian war in 2012 and the insistence of Western governments—against all available evidence—on creating the myth of “moderate Syrian rebels”. Western propaganda glamorized a non-existing Syrian “revolution” and romanticized those Muslims in the West who took the trip to fight with the various Jihadi group. The myth of the moderate Free Syrian Army was in full swing at the time, and any opinion which warned of the dangers of rise of terrorist groups in Syria was immediately dismissed as pure Syrian regime propaganda. The dangerous propaganda ploy of Western media continues. Look at this map from this article in Bloomberg. Look how the areas designated as “Syrian rebels” is so widely expanded. In fact, if you look at the areas around Idlib, the dominant force there is Nusrah Front even if it works with other militant Jihadi groups under the banner of Jaysh Al-Fath. So basically, whenever Nusrah Front (the descenents of the terrorists of Sep. 11) align themselves with other rebel groups, Western propaganda and media outlet regard the rebels in that area as “moderate Syrian rebels” because they are not fighting under the banner of Nusrah although the banner exists. This is one of many example but it gives you an idea. And Zionists have been most active in this regard and in spinning this propaganda but they are not alone: some liberal and leftists have also been spinning this fable.

  • تفجيرات بروكسل رسالة لاوروبا وامريكا : “بضاعتكم ردت اليكم”.. وهذه هي قراءتنا المختلفة لها التي قد لا تعجب الكثيرين | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=410512

    La conclusion de l’édito d’ABA sous le titre "Les explosions de Bruxelles, un message à l’Europe et à l’Amérique : retour à l’envoyeur de sa marchandise... Voici notre lecture, différente, et qui pourrait bien ne pas plaire à tout le monde..."

    الحلول الامنية التي تتبعها الحكومات الغربية لحماية مطاراتها ومصالحها العامة مشروعة ومطلوبة، ولا بد من اتخاذها لتأمين ارواح مواطنيها، ولكنها ستظل محدودة ومؤقتة، وغير عملية على المدى البعيد، فهناك عشرة ملايين مواطن مسلم في اوروبا، وهؤلاء يمثلون امتدادا لنظرائهم الذين يعانون، او نسبة منهم، من اخطاء التدخلات العسكرية الغربية الكارثية في بلدانهم، وعلينا ان لا ننسى ان “الدولة السلامية” هي احد نتائج هذه التدخلات.
    Les mesures sécuritaires que prennent les gouvernements occidentaux pour protéger les aéroports et les lieux publics sont légitimes et nécessaires. Il faut le faire pour garantir la vie des citoyens. Mais elles reteront limitées et provisoires, inefficaces mêmes à long terme. Car il y a 10 000 citoyens musulmans en Europe, et ils constituent un prolongement de ceux (en tout cas une partie d’entre eux) qui souffrent des fautes commises par les interventions militaires occidentales catastrophiques dans leurs pays. Il ne faut pas oublier que l’EI est une des conséquences de ses ingérences militaires.
    بربكم قولوا لنا، كم قتيلا بريئا قتلته طائرات التحالف الستيني او السبعيني، في الرقة ودير الزور والموصل وغيرها؟ نعرف انكم لا تريديون الاجابة.. سنبسط لكم الامر، فاذا كنتم اغرتم عشرة آلاف مرة على هذه المدن، وافترضنا ان كل غارة قتلت بريئا واحدا، انسانا مدنيا ليس له علاقة بـ”الدولة الاسلامية”، وربما يكرهها، فكم سيكون عدد هؤلاء؟ عشرة آلاف انسان؟.
    Dites, pour voir, combien d’innocents ont été tués par les avions de la coalition des 60 ou des 70 [USA, Saoudie and Co] ? Si vous aves lancé 10 000 raids sur ces villes, et si chacun de ces raids a tué un innocent, un civil sans le moindre lien avec l’EI et même qui le destestait, combien seront-ils ? Dix mille ?
    نتعاطف كليا مع ضحايا هجمات بروكسل، وكلهم ابرياء لا ذنب لهم، وندين كل هجوم ارهابي يستهدف امثالهم، ايا كان مصدره، ومن يقف خلفه، ولكن لنا ضحايا ابرياء ايضا، ومن حقنا ان نتعاطف معهم، وان نطالبكم بذلك ايضا، فهم بشر، ومن لحم ودم، ولهم اقارب وامهات واباء وابناء وزوجات.
    تفجيرات بروكسل الارهابية، ومن قبلها تفجيرات باريس، يجب ان تكون مقدمة لمراجعة سياسات اوروبية وامريكية قصيرة النظر، وضعها اناس يريدون توظيف الغرب وقدراته العسكرية الهائلة لمصلحة دولة اسمها اسرائيل، بطريقة مباشرة، او غير مباشرة، وبما يشجعها على رفض واجهاض اي عملية للسلام والتعايش، وطالما استمرت هذه السياسات ستستمر التفجيرات، ومهما لغت الاجراءات الامنية من التشدد، ولعل مقابلة اوباما مع مجلة “انتلانتيك” تكون بداية هذه المراجعة، وليس هنا مجال للحديث بالتفصيل عنها.
    هذه التفجيرات ومنفذوها، رسالة الى اوروبا وامريكا تقول بلغة دموية فصيحة جدا “بضاعتكم ردت اليكم”.
    Nous sommes de tout coeur avec les victimes des attaques que Bruxelles, toutes innocentes. Nous condamnons toute attaque terroriste qui agit de la sorte, quelle que soit son origine, et qui la commande. Mais nous avons nous aussi nos victimes innocentes, et le droit de les avoir en pitié, et de vous demander de les avoir également en pitié. Ce sont des êtres humains, de chair et de sang, avec des proches, des mères, des pères, des enfants, des épouses. Les attaques de Bruxelles, et avant cela celle de Paris, doivent être le prélude à une révision des politiques européennes et américaines à court terme. Des politiques qui ont été décidées par des personnes qui cherchent à mettre, directement ou non, les énormes capacités militaires de l’Occident au service d’un Etat qui s’appelle Israël, pour l’encourager à refuser ou à faire avorter tout le processus de paix et de coexistence. Tant que ces politiques se poursuivront, les attaques continueront, quelque soit l’intensité des mesures de sécurité. Peut-être que l’entretien donné par Obama à Atlantico marque le début d’une telle révision, mais ce n’est pas le moment de dévolopper ce point. Ces explosions et ceux qui les ont commisnet portent un message à l’Europe et à l’Amérique. Il dit, d’une manière sanglante et parfaitement claire : retour à l’envoyeur de sa marchandise.

    #bruxelles #attentats

  • #Wikileaks / Mails Hillary Clinton.
    Mail de juillet 2012 adressé par Sidney Blumenthal à Hillary Clinton (qui a transféré) dans lequel sont rapportés les sentiments de « sources » dans les communautés de renseignement occidentaux et israéliens sur les évènements en Syrie et l’opportunité ou pas d’une attaque israélienne sur l’Iran.
    Un de ces avis rapportés fait état du fait que les services français et britanniques sont convaincus que leurs homologues israéliens espèrent la chute d’Assad qui isolerait l’Iran et que ces services israéliens pensent que cela pourrait enflammer une guerre confessionnelle chiites/sunnites qui serait dans l’intérêt d’Israël et de ses alliés occidentaux :
    https://wikileaks.org/clinton-emails/emailid/12172

    UNCLASSIFIED U.S. Department of State Case No. F-2014-20439 Doc No. C05795336 Date: 01/07/2016 7.
    One particular source states that the British and French Intelligence services believe that their Israeli counterparts are convinced that there is a positive side to the civil war in Syria; if the Assad regime topples, Iran would lose its only ally in the Middle East and would be isolated. At the same time, the fall of the House of Assad could well ignite a sectarian war between the Shiites and the majority Sunnis of the region drawing in Iran, which, in the view of Israeli commaders would not be a bad thing for Israel and its Western allies. In the opinion of this individual, such a scenario would distract and might obstruct Iran from its nuclear activities for a good deal of time. In addition, certain senior Israeli intelligence analysts believe that this turn of events may even prove to be a factor in the eventual fall of the current government of Iran.

    AVERTISSEMENT DR SOURIYAM (diplômé d’Etat en psychiatrie idéologique et en sociologie de la stabulation)
    Le fait de s’intéresser aux services secrets constitue bien souvent le 1er signe de l’émergence de troubles paranoïaques. Le fait que vous lisiez ce mail peut signifier que, sans vous en rendre compte, vous soyez déjà atteint du mal. Si celui-ci n’est pas traité, il peut entraîner des complications et s’aggraver en conspirationnisme aigu.
    Si vous voyez dans ce mail un signe qu’Israël pourrait chercher à aggraver les tensions communautaires et diviser son environnement régional, c’est que vous avez déjà atteint le stade supérieur de la maladie : l’obsession anti-israélienne et donc l’antisémitisme.
    Dans ce cas vous devez contacter au plus vite une cellule de déradicalisation qui vous permettra de bénéficier de soins adéquats prodigués par des spécialistes, et d’éviter ainsi d’être recruté par Daech.

    PS : Si vous faîtes partie des services français ou britanniques, ce message ne vous concerne pas. Merci de ne pas en tenir compte.

  • Brazil’s revolution starting to reveal its true colors — RT Op-Edge
    Pepe Escobar | Published time: 21 Mar, 2016 13:41
    https://www.rt.com/op-edge/336440-brazils-revolution-color-escobar

    As we approach High Noon in the savage Brazilian politico-economic western, here’s what is at stake following my previous piece on RT.

    For the past five days, all hell has broken loose. It started with judge Sergio Moro, the tropical Elliott Ness at the head of the two-year-old, 24-phase Car Wash corruption investigation, crudely manipulating an – illegal – phone tapping of a Lula-Dilma Rousseff conversation, which he duly leaked to corporate media and was instantly used as “proof” that Lula may be back in power as Chief of Staff because he’s “afraid” of Elliott Ness.(...)

    • It is possible, said Boms, that Israel had treated members of al-Nusra. Rebel fighters have been switching back and forth between FSA brigades and more Islamist groups. Perhaps, he explained, those al-Nusra members who came through were linked to more moderate groups with whom the IDF has connections.
      That Israel remains ambiguous about the identity of those groups on the other side, he said, “is not divorced from logic.”
      In a conflict where loyalties and realities on the ground are constantly shifting, concluded Boms, ambiguity and complexity can leave much needed room for maneuvering.

    • Tué par Liwaa Chouhada al-Yarmouk - comme l’indique l’article, soit la branche de Da’ich aux confins du Golan sous occupation israélienne et de la Jordanie.
      Du coup, après cette percée en territoire rebello-al-Qaïdesque au sud (prise de Tasil et Adwan), Da’ich s’approche de la ville de Sheikh Maskin, sous contrôle du régime et menace le nord de Deraa :


      et

    • La chose « amusante » est que ce groupe, désormais filiale de Da’ich, a fait autrefois partie de la coalition du « Front du Sud » et a donc reçu directement l’aide des Occidentaux et des pétromonarchies via la Jordanie.
      Il avait aussi très probablement obtenu l’aide des Israéliens à travers la ligne du Golan - sachant par ailleurs que c’est ce même groupe qui avait procédé au kidnapping de casques bleus philippins en 2013 sur le Golan... :
      http://www.joshualandis.com/blog/liwa-shuhada-al-yarmouk-history-and-analysis

      At the time, Liwa Shuhada’ al-Yarmouk seemed keen to assure outsiders of its supposedly good intentions, even telling the Times of Israel that the group’s quarrel was only with Assad regime and praising Israeli medical treatment for refugees. [...]
      In July, Liwa Shuhada’ al-Yarmouk announced participation in the “Umm al-Ma’arak” (“Mother of Battles”) to capture Nawa from regime forces, though that operation was ultimately unsuccessful. At this point, Liwa Shuhada’ al-Yarmouk’s nationalist rebel affiliations were still apparent, and in October the group joined a coalition of 50 southern formations embodied in the “Revolution Leadership Council- Southern Region. ” In a show of military strength, a video emerged in November 2013 of a large military parade held by Liwa Shuhada’ al-Yarmouk. At the time, Liwa Shuhada’ al-Yarmouk’s leader Ali al-Baridi (nickname: al-Khal) claimed that the group’s control of territory extended from the area of Tel Shehab (near the border with Jordan) to the occupied Golan.
      Moving into 2014, Liwa Shuhada’ al-Yarmouk continued to participate in rebel operations, being one of the declared participants alongside Jabhat al-Nusra and other brigades in the “Hold fast to God’s rope entirely and don’t separate” battle announced in late February to capture strategic positions between Deraa and Quneitra. In that same month, Liwa Shuhada’ al-Yarmouk was also one of the declared components of the ‘Southern Front’ initiative backed by the West and Gulf states. At the end of April, the brigade along with some other groups announced a new offensive to take Tel al-Jumu’ and other areas to the south of Nawa, though that came to nothing as an identical initiative with more participants including Liwa Shuhada’ al-Yarmouk was announced in June.

      Even at this point, Liwa Shuhada’ al-Yarmouk’s public affiliations were ostensibly clear in its appearance as a signatory to a statement signed by 54 southern groups affirming respect for human rights and democracy: as per the third clause, “We fight so that Syrian men and women may choose a free and democratic system that establishes a prosperous state respecting the aspirations of Syrians in the freedom and dignity for which they have fought.”

  • Georges Tarabichi (1/2) : la dernière étape d’un homme qui a vu sa patrie disparaître. – Culture et politique arabes
    https://cpa.hypotheses.org/5885

    Ce n’est pas politiquement correct, mais je me risque à écrire qu’on a souvent l’impression, en France, qu’il suffit de nos jours d’être syrien « de la bonne manière » pour être immédiatement adoubé comme un « grand quelque chose » : écrivain, artiste, penseur, la liste est longue… En revanche, l’oubli est le lot des Syriens qui ne sont pas dans la bonne ligne et qui persévèrent dans leur être, comme ils l’entendent, au mépris des modes…

    #cpa

  • Israël exfiltre 19 juifs du Yémen en guerre - L’Orient-Le Jour
    OLJ/AFP | 21/03/2016
    http://www.lorientlejour.com/article/976684/israel-exfiltre-19-juifs-du-yemen-en-guerre.html

    Israël a exfiltré ces derniers jours du Yémen en guerre 19 juifs parmi les derniers survivants de l’une des plus vieilles communautés juives au monde, a annoncé l’Agence juive lundi.

    Cette opération secrète, achevée dans la nuit de dimanche à lundi, conclut la « mission historique » consistant depuis 1949 à faire venir en Israël les juifs du Yémen, indique cette organisation dans un communiqué. Une cinquantaine de juifs vivent encore au Yémen, dont une quarantaine dans une enceinte résidentielle sécurisée dans la capitale Sanaa, mais ont décidé d’y rester, dit-elle.

    #juifs #Yemen

  • Excellent article de Patrick Cockburn dans The Independent qui analyse la déconnexion médiatique et politique entre les affaires de terrorisme en Europe et les politiques étrangères occidentales qui ont favorisé ces phénomènes au Moyen-Orient (surtout) et ici (un peu), de l’Irak en passant par la Libye, le Yémen et la Syrie :
    http://www.independent.co.uk/news/world/politics/how-politicians-duck-the-blame-for-terrorism-a6942016.html

    There has always been a disconnect in the minds of people in Europe between the wars in Iraq and Syria and terrorist attacks against Europeans. This is in part because Baghdad and Damascus are exotic and frightening places, and pictures of the aftermath of bombings have been the norm since the US invasion of 2003. But there is a more insidious reason why Europeans do not sufficiently take on board the connection between the wars in the Middle East and the threat to their own security. Separating the two is much in the interests of Western political leaders, because it means that the public does not see that their disastrous policies in Iraq, Afghanistan, Libya and beyond created the conditions for the rise of Isis and for terrorist gangs such as that to which Salah Abdeslam belonged.

    Suit le détail par Cockburn de ces conflits, dans lesquels les dirigeants occidentaux portent une lourde responsabilité et qui ont permis l’aggravation de ces phénomènes terroristes :

    A strange aspect of these conflicts is that Western leaders have never had to pay any political price for their role in initiating them or pursuing policies that effectively stoke the violence. Isis is a growing power in Libya, something that would not have happened had David Cameron and Nicolas Sarkozy not helped destroy the Libyan state by overthrowing Gaddafi in 2011. Al-Qaeda is expanding in Yemen, where Western leaders have given a free pass to Saudi Arabia to launch a bombing campaign that has wrecked the country.

    Suit le témoignage de Balanche sur sa censure dans les médias qui se plaint d’un mc carthysme intellectuel :

    It is worth quoting at length Fabrice Balanche , the French cartographer and expert on Syria who now works for the Washington Institute for Near East Policy, about these misperceptions in France, although they also apply to other countries. He told Aron Lund of the Carnegie Endowment for International Peace: “The media refused to see the Syrian revolt as anything other than the continuation of revolutions in Tunisia and Egypt, at a time of enthusiasm over the Arab Spring. Journalists didn’t understand the sectarian subtleties in Syria, or perhaps they didn’t want to understand; I was censored many times.
    “Syrian intellectuals in the opposition, many of whom had been in exile for decades, had a discourse similar to that of the Iraqi opposition during the US invasion of 2003. Some of them honestly confused their own hopes for a non-sectarian society with reality, but others – such as the Muslim Brotherhood – tried to obfuscate reality in order to gain the support of Western countries.
    In 2011–2012, we suffered a type of intellectual McCarthyism on the Syrian question: if you said that Assad was not about to fall within three months, you would be suspected of being paid by the Syrian regime. And with the French Ministry of Foreign Affairs having taken up the cause of the Syrian opposition, it would have been in bad taste to contradict its communiqués.
    By taking up the cause of the Syrian and Libyan opposition and destroying the Syrian and Libyan states, France and Britain opened the door to Isis and should share in the blame for the rise of Isis and terrorism in Europe. By refusing to admit to or learn from past mistakes, the West Europeans did little to lay the basis for the current, surprisingly successful “cessation of hostilities” in Syria which is almost entirely an US and Russian achievement.
    Britain and France have stuck close to Saudi Arabia and the Gulf monarchies in their policies towards Syria. I asked a former negotiator why this was so and he crisply replied: “Money. They wanted Saudi contracts.”

  • Kerry a récemment déclaré que Da’ich commettait un génocide à l’égard des chrétiens et des minorités d’Irak et de Syrie.
    Dans la foulée un sénateur de l’Arkansas, Tom Cotton a fait voter une loi (383 pour -0 contre) pour que le gouvernement américain organise un programme d’implantation de réfugiés chrétiens de Syrie à raison de 10 000 par an pendant 5 ans (soit 50 000 en tout). Cette loi a été approuvée par le gouvernement :
    http://www.inquisitr.com/2904778/new-senate-bill-allows-syrian-christians-to-settle-in-u-s-after-determini
    A titre de comparaison les USA ont reçu depuis le début de cette année un peu moins de 500 réfugiés syriens en tout.
    Par ailleurs, les chiffres avancés par Balanche sont que sur une population d’environ 22 millions avant la guerre, les chrétiens représentaient 5% des Syriens. Sur les 16 millions restants ils ne seraient désormais plus que 3%, et donc constituent déjà la population qui s’est, proportionnellement, le plus réfugié à l’extérieur :


    Une remarque à faire en passant est que les chrétiens ont, toujours selon Balanche, d’ores et déjà disparus des zones tenus par les rebelles du nord-ouest dont une partie ont été soutenus par les USA, comme, bien sûr, de celles tenues par Da’ich. Ils ne subsistent que dans les zones gouvernementales :
    http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/ethnic-cleansing-threatens-syrias-unity

    Donc pour résumer, les Américains entendent empêcher le génocide des chrétiens en Syrie en favorisant leur départ des zones gouvernementales - les seules où ils subsistent, et où leur survie n’est pas directement menacée. Un genre de nettoyage ethnique en douceur pour éviter le génocide ?!
    On voudrait continuer à vider, après l’Irak, le Proche-orient arabe de ses chrétiens, qu’on ne s’y prendrait pas autrement...
    #nettoyage_ethnique

  • Lire absolument: Saudi Arabia Gazes at Lebanon with Vengeance
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/24102/saudi-arabia-gazes-at-lebanon-with-vengeance

    On 21 June 2015, angry families in Lebanon took to the streets protesting the brutal treatment of Islamist prisoners at Roumia prison. A leaked video showed one security officer flogging a naked, handcuffed, bearded man with a water hose while shouting profanities: “Do you want houriat? It’s your mother who will be the hourieh.” The featured torturers turned out to be members of the Information Security Branch, which is under the direct command of Minister of Interior and Future Party leader Nouhad al-Mashnuq. Protesters in Tripoli, Beirut, and Iqlim al-Kharrub (in Mount Lebanon) chanted slogans and insults against Hariri, al-Mashnuq, and Minister of Justice Ashraf Rifi, calling them “secular infidels that do not represent ahal al-Sunna.”

    In the face of this public resentment, some Future Party MPs in the north (MPs Khalid al-Daher and Mouin Mer’abi) distanced themselves from their party for fear of losing their local constituency, while others blamed the whole thing on Hizballah. Rifi, with his trademark impulsive miscalculations, blamed Hizballah for leaking the video showing humiliation and torture of Lebanese Islamist prisoners (mostly from Tripoli and other parts of the north). But in his attempt to direct Sunni anger against the Shi‘a, Rifi’s sectarian politics backfired. Angry protesters turned apoplectic because of their perception that Rifi assumed that they were too stupid to discern his tactics, and instead some protesters went on television, shouting, “We want to thank Hizballah for exposing the truth about the torture our sons are subjected to in Roumia.” Hizballah denied leaking the video; moreover, the IP address of the original YouTube account where the video was first published turned out to be that of the media office of Ashraf Rifi. Hizballah’s advantage lies in the fact that Saudi Arabia’s proxies in Lebanon are currently caught up in a maelstrom of confusion and a lack of public credibility.

    Internally, in light of an ongoing and self-inflicted trash crisis, both March 8 and March 14 politicians continue to de-escalate their political rhetoric. However, Saudi Arabia’s insistence on a confrontation with Hizballah means that it is only a matter of time until the Saudis withdraw their losing card, Sa‘ad Hariri, and deploy another Trojan horse to create the sort of chaos the kingdom seeks. This means other Sunni figures will be given a leading role and Hariri will be out of the Lebanese arena–again. Saudi Arabia’s possible nominees for unconventional roles could include Jabhat al-Nusra or/and IS, alongside thuggish Sunni figures who have splintered from Future and set up their own shop as warlords for hire. This includes those who perpetuated a six-year war between the poorest communities in Tripoli.

  • Guerre civile en Syrie : comment l’Occident s’est trompé
    Robert Fisk | 13 mars 2016 - The Independent -
    Traduction : Info-Palestine.eu - Lotfallah - samedi 19 mars
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article15953

    Juste avant que je ne quitte la Syrie le mois dernier, un grand et éloquent monsieur franco-libanais s’est approché de moi dans un café de Damas et s’est présenté comme l’architecte du président Bachar al-Assad. Il était chargé, m’a-t-il fait comprendre, de concevoir la reconstruction des villes de Syrie.

    Qui aurait cru cela ? Cinq ans après le début de la tragédie syrienne - et dans les six mois qui ont suivi, rappelez-vous, le régime lui-même tremblait sur ses bases et les puissances occidentales, au sommet de leur orgueil après avoir tué Kadhafi, prédisaient la chute imminente de la dynastie Assad - le gouvernement syrien se prépare à reconstruire ses villes.

    Il vaut la peine de faire ce retour embarrassant dans le passé, au début du printemps et de l’été 2011. Les ambassadeurs américains et français visitaient Homs pour plastronner au milieu de dizaines de milliers de manifestants pacifiques appelant au renversement du gouvernement Assad. Les diplomates européens intimaient à l’opposition politique de ne pas négocier avec Assad - une erreur fatale, puisque le conseil était fondé sur l’hypothèse erronée qu’il était sur le point d’être renversé - et les journalistes s’agglutinaient auprès des rebelles à l’est d’Alep pour ce qui devait être une irrésistible marche de libération sur Damas.

    Le régime Assad, selon le message des think-tanks et « experts » de pacotille de Washington, avait atteint le « point de basculement » - selon un cliché que nous n’allions cesser d’entendre. La Clinton annonçait que Assad « devait s’en aller ». Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius déclarait que Assad « ne méritait pas de vivre sur cette planète » - bien qu’il n’ait pas réussi à nommer la galaxie sur laquelle le président syrien pourrait prendre sa retraite.

    Et je me suis conformé à une demande du The Independent pour écrire - pour une utilisation future, vous comprenez - la nécrologie de Assad, rétrogradée à présent dans les archives du journal.(...)

    #Syrie

  • I Bought Four Syrian Children  : Information Clearing House - ICH
    http://www.informationclearinghouse.info/article44435.htm

    Un débat qui pourrait bien se développer : un volontaire d’une ONG explique comment il a « sauvé » quatre jeunes Syriens « à vendre » au LIban.

    Un « Libanais d’origine américaine » lui répond assez vertement (http://dissidentvoice.org/2016/03/the-journalistic-stunt-of-trafficking-syrian-children).

    The Angelina Jolies, Salma Hayeks, and Franklin Lambs of the world need to understand the lasting damage of their “interventions” as “white saviors” in this region. The long history and day-to-day of dispossession, displacement, and disinheritance—whether from war, or from migrant job-seeking, or from adoption/trafficking—does not change for their Noah’s Ark notions of “saving a few and damning the rest”. The symptoms of centuries of dystopian economic and political systems laying waste to this region much less the planet will not be staunched by self-promotional public relations efforts that involve innocent children—this is a lesson that Joan Crawford taught us half a century ago. That a communal culture such as that of these Syrians should break down to such an extent that their children become expendable in this manner only exposes the depths of destruction that the country has suffered. In pretending to “save” children on the “symptom” side, traffickers and adopters only reveal themselves to be the worst kind of pyromaniac firefighters.

  • Le rapprochement entre Téhéran et Ankara, vu par le Hezbollah - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/976365/le-rapprochement-entre-teheran-et-ankara-vu-par-le-hezbollah.html

    Renard jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus ! L’article de Scarlett va dans le sens de l’édito d’ABA hier au soir, et de pas mal d’autres analyses (Pepe Escobar notamment). On dirait bien qu’il y a un accord russo-US pour un redécoupage régional, qui passe par un retour à Sèvres et à un territoire kurde, sous une forme ou sous une autre. Le cauchemar des Turcs qui auront cru berner tout le monde et se sont fait piéger (comme les Arabes après la première GM comme dit ABA). C’est à ce demander si l’accord entre l’UE et la Turquie n’est pas une sorte de compensation, payée par les Européens (et les migrants, cela va de soi) pour faire avaler la pilule aux néo-ottomans.

    « Ce n’est plus l’homme que nous connaissons ! » Cette source confie que les dirigeants iraniens ont été surpris par l’attitude inattendue du dirigeant turc qui se voulait conciliant à l’extrême, prêt à faire des concessions pour aboutir à des ententes pour préserver la stabilité de son pays. La même source rapporte aussi, en citant les dirigeants iraniens, que le Premier ministre turc a souhaité effectuer cette visite en Iran pour exprimer la crainte de son pays de la menace que représente l’action du PKK et ses attentats terroristes à l’intérieur de la Turquie ainsi que la proclamation éventuelle d’un État kurde indépendant en Syrie. Ahmet Davutoglu aurait ainsi évoqué l’existence de cellules dormantes du PKK à l’intérieur de son pays que l’État ne parvient pas à identifier et à démanteler. Tout en évoquant sa crainte d’une déstabilisation interne de la Turquie et en précisant que dans certaines régions du pays, notamment les provinces à majorité kurde, c’est presque déjà les prémices d’une guerre civile qui ne dit pas son nom, le Premier ministre turc aurait demandé une plus grande coopération avec l’Iran. (...)

    Pour les Turcs, c’est une question très sensible parce qu’elle porte sur le refus de la création d’un État kurde. Au début de la crise syrienne, Ankara avait mis le paquet pour installer une zone tampon dans le nord de la Syrie qui serait une province sous leur influence et qui leur permettrait de peser et d’intervenir dans les décisions syriennes. Les deux millions de réfugiés syriens ont été accueillis en Turquie dans le but d’être réinstallés dans cette zone tampon, qui serait limitrophe de la région kurde de Syrie et, par conséquent, permettrait aux forces syriennes alliées à la Turquie d’attaquer en permanence les Kurdes et en tout cas de les contrôler. Le projet turc s’est toutefois heurté à la résistance des Kurdes et à l’appui qui leur a été accordé par les Américains lors de la bataille de Kobané. Malgré cela, les Turcs ont maintenu leur plan et c’est dans cette perspective qu’ils ont abattu un avion russe qui survolait le nord de la Syrie à la frontière avec la Turquie. Le plan des dirigeants turcs était donc d’adresser un message clair à la Russie que cette région était leur chasse gardée. Mais ils ont provoqué une réaction contraire chez les dirigeants russes qui ont depuis décidé d’intervenir militairement en Syrie pour mettre un terme « aux appétits » turcs dans ce pays. Aujourd’hui, non seulement le projet turc de créer une zone tampon dans le nord de la Syrie n’est plus envisagé, mais c’est désormais la Turquie qui craint plus que tout un démantèlement de la Syrie qui favoriserait la naissance d’un État kurde.

    #syrie #fédéralisme #catastrophe_arabe

  • _Voilà ce qui était pensable et a été écrit, dans une discussion sur un forum, en décembre 2011. Les "erreurs" des analystes peuvent se juger à l’aune de cela. La différence de ceci avec les "analyses" plus ou moins savantes que l’on nous a servies repose sur deux choses : la considération de la centralité du conflit israélo-arabe en géopolitique et une connaissance approfondie de ce que sont les révolutions colorées - dont les révoltes arabes ont été un avatar - comme technique de changement de régime, et de leurs conditions de réussite.
    Tout l’appareillage conceptuel sociologique ou politologique, ou de celui d’une de ses branches, l’islamologie, n’était en fait que de peu d’intérêt à côté de cela pour parvenir à une analyse au moins assez juste. Une connaissance un peu intime de la Syrie n’a pas fait de mal non plus.

    Cette analyse prévoyait dès fin 2011 :
    – le développement du jihadisme en Syrie et un accroissement de la violence
    – que les "printemps arabes" pourraient mener la Tunisie à un régime représentatif mais pas l’Egypte et encore moins la Syrie
    – que l’opposition syrienne (politique comme militaire) allait devenir otage d’intérêts étrangers car elle n’avait pas les moyens par elle-même de faire tomber le régime
    – que l’ASL n’était que la couverture de service étrangers
    – que la fracture confessionnelle (chiite/sunnite) allait s’aggraver au Moyen-Orient du fait de la guerre en Syrie
    – que le Conseil de Coopération du Golfe allait mettre sous tutelle l’ensemble du monde arabe
    – qu’Assad ne pouvait tomber qu’à la suite d’une guerre civile et internationale dévastatrice qui ne pouvait mener qu’à un Etat failli (modèle libanais ou irakien) et qu’il n’était d’ailleurs pas du tout sûr qu’il tombe
    – que la seule sortie de crise possible, si Assad ne gagnait pas, serait une négociation directe entre acteurs syriens parrainée par les acteurs étrangers au conflit (notamment Russie / USA) à laquelle ceux-ci en viendraient du fait de leur exposition aux risques d’extension régionaux et internationaux du conflit

    Sur les causes du conflit syrien :
    RESPONSABILITES PARTAGEES
    De mon point de vue le régime a malgré lui apporté la flamme à la mèche. Mais le stock de poudre, que cette mèche a fait exploser, n’est pas totalement de son fait. Cette poudre explosive, c’est vrai, c’est à la fois la corruption de cercles dans le régime (les Makhlouf sont l’exemple le plus connu), une certaine forme de confessionnalisme (parfois aussi exagérée), son absence de réformes politiques réelles depuis une décennie, la brutalité réelle de ses services, l’ambiguïté de la réussite des réformes économiques de Dardari (qui maintenant se pavane au Liban et fait la retape pour les opposants),un relatif abandon des campagnes (alors qu’elles subissaient la sècheresse) … Je dirai aussi peut-être une trop grande confiance dans la valeur du modèle chinois pour sortir d’un système soviétique hérité du père. Cependant ce stock de poudre c’est aussi les efforts conjugués d’acteurs étrangers pour renverser (ou affaiblir) le régime et casser le bloc de la mumana’a : la guerre de l’information menée par l’ancien allié qatari et les médias saoudiens et occidentaux, la livraison d’armes très tôt par l’étranger, le soutien financier à l’opposition (et probablement la formation d’une opposition colorée-facebookeuse) par l’oligarchie washingtonienne, … En résumé à la fois un COMPLOT de l’étranger, et à la fois la responsabilité d’un régime qui ne s’est pas réformé, ou seulement de manière très limitée et ambivalente.

    Sur les erreurs d’appréciation de la résilience du régime par l’opposition et les conditions de réussite d’une révolution colorée qui n’étaient pas réunies en Syrie pour lui épargner la guerre civile avec intervention d’acteurs extérieurs (proxy-war) :
    Plus la crise s’approfondit et se militarise, moins l’opposition est syrienne – ou plus elle est dépendante de l’étranger. L’erreur de l’opposition est d’avoir immédiatement refusé tout dialogue, alors qu’elle n’avait pas, par elle même, les moyens politiques ou militaires d’un tel maximalisme. Les opposants sont désormais otages d’intérêts étrangers au risque d’apparaître aux yeux d’une grande partie des Syriens comme des traîtres à la souveraineté nationale. [...]
    Comme vous je ne crois PLUS à une intervention étrangère DIRECTE, du moins à court terme. Mais il faut bien admettre que l’intervention étrangère INDIRECTE a déjà lieu et qu’elle est très inquiétante. L’opposition militaire et diplomatique des Russes, la difficulté à calculer les effets régionaux d’une telle intervention (l’équation est trop complexe) et ses bénéfices éventuels pour les intérêts des acteurs (notamment USA-OTAN), et d’autres facteurs, empêchent probablement pour un temps cette intervention. Mais à moyen terme (d’ici un an, si la crise se poursuit), qui sait ?
    De fait vous ne croyez pas une intervention mais la plus grande partie de l’opposition appelle de manière irresponsable à cette intervention (Leçon libyenne : No-Fly zone = Intervention secrète des forces spéciales et de mercenaires au sol et bombardements aériens intensifs, y compris de villes entières comme Syrte). Elle en appelle à cette intervention, je vous le répète, du fait de cette position maximaliste : elle n’a pas les moyens par elle-même de renverser le régime, ni militairement, ni politiquement. C’est donc désormais sa seule solution pour ne pas perdre la face et en rabattre sur ses prétentions.
    Bachar jouissait d’une indéniable popularité en Syrie (et dans le monde arabe en général : selon un sondage Zogby de 2010 il était la 5ème personnalité préférée des Arabes derrière Erdogan, Chavez, Ahmadinejad, Nasrallah. Le régime était lui par contre plutôt critiqué, me semble-t-il.
    Qu’en était-il vraiment avant la crise de cette différence entre Bachar et le reste du régime, cette différence reposait-elle sur une réalité ? Je ne sais. Mais de fait beaucoup de Syriens y croyaient encore. Au lieu de contester le régime, et de donner à Bachar une dernière chance de se dégager de certains cercles, la position maximaliste des opposants et leur militarisation a serré les rangs du régime, réduisant peut-être dans le même temps sa marge de manœuvre. Les opposants se sont laissés abuser par l’exemple égyptien et tunisien. Moubarak et Ben Ali ont été débarqués parce que les USA les ont lâché et qu’ils ont poussé les militaires à les lâcher également. Et les USA les ont lâché parce qu’ils avaient des possibilités de rechange au sein de ces mêmes états-majors militaires pour s’assurer qu’un certain nombre de choses resteraient en ordre. Si l’Occident et le bloc des pétromonarchies peuvent laisser voguer la Tunisie vers une forme viable de régime représentatif (avec de plus la garantie de l’influence qatari via En-Nahda), parce que sa position géostratégique est secondaire, on voit d’ailleurs bien que ce n’est pas le cas de l’Egypte, où toutes les manipulations seront tentées par l’Otan et le CCG pour éviter que les futurs gouvernants égyptiens ne rompent le traité de paix avec Israël et ne se rapprochent trop de Téhéran. Y compris s’il faut entraver la transition vers un régime représentatif stable.
    Or en Syrie, les USA ne peuvent pas lâcher Bachar parce qu’ils ne le tiennent pas et qu’ils n’ont pas d’hommes à eux au sein du régime pour le pousser dehors. Cette erreur d’appréciation de l’opposition est MAJEURE, et c’est elle qui l’a fait otage de l’étranger. Par ailleurs, Moubarak et ben Ali étaient indéniablement plus détestés que Bachar en Syrie, et cette différence dans le rapport de force politique interne fait aussi une grande différence. Ne pas tenir compte de cette différence c’est aussi avoir pris le risque que le conflit ne finisse en guerre civile s’ils ne ralliaient pas rapidement de larges secteurs de la « majorité silencieuse ». Or ils n’y sont pas manifestement pas arrivés, notamment à Damas et Alep (mais peut-être en partie à Homs et Hama).
    J’ajouterai qu’en avalisant des sanctions économiques (notamment de l’Europe et de la Ligue arabe) qui ne ciblent pas seulement des personnalités du régime, mais l’Etat et l’économie syrienne dans son ensemble, l’opposition ne sait pas distinguer entre le régime et l’Etat. En voulant désolidariser les bourgeoisies sunnites du régime, par le moyen de la guerre économique, elles prennent le risque d’une chute de l’Etat dans son ensemble si le conflit perdurait trop longtemps. Or le cocktail de confessionnalisme, d’intervention étrangères et d’intérêts concurrents dans un pays qui est un pivot géopolitique, couplés à celui d’une chute de l’Etat (et pas seulement du régime), on connaît dans la région : c’est le Liban, et plus encore l’Irak. Quel syrien peut en conscience souhaiter cela ?

    Conclusion prospectiviste :
    QUELS SONT LES SCENARIS ENVISAGEABLES ?
    1° – Le conflit trouve une issue militaire à court terme (peut-être avec quelques concessions éventuelles du régime à certains soutiens étrangers à l’opposition). Et là, sauf surprise, c’est le régime qui gagne. Aucune garantie de réforme hors la bonne volonté de Bachar, s’il n’a pas perdu complètement la main et s’il le souhaite vraiment.
    2° – Chacun revient à la raison et la voie d’une médiation est choisie (voir 3b).
    3° – Le conflit ne trouve pas d’issue militaire à court terme. Et les choses se passent à moyen terme.
    a)Les armes et les mercenaires de l’étranger, couplés avec une opposition grandissante et généralisée et la chute de l’économie syrienne par les sanctions arabo-occidentales produisent une désolidarisation des élites sunnites, de la classe moyenne urbaine et de larges secteurs de l’armée. Intervention étrangère directe, ou pas, la guerre fait rage. Dans le cas où l’opposition et leurs soutiens extérieurs ne l’emporterait pas rapidement, le risque d’une guerre civile (avec des possibilités d’extension régionales voire internationales réelles) et d’une chute complète de l’Etat est majeur. Risque également d’une aggravation de la fracture confessionnelle du Moyen-Orient (bénéficiant à Israël) et de mise sous tutelle de l’ensemble du Monde arabe par le CCG.
    b)Devant l’impasse politique à l’intérieur, et les risques de dégradation au niveau régional et international, un certain nombre d’acteurs de l’opposition et du régime, et de leurs soutiens respectifs, optent pour une médiation. Il faut alors choisir soit des pays neutres et démocratiques (Brésil et Inde, par exemple), soit, à la limite, des concurrents directs conviés ensemble à cette médiation : Russie/USA, voire Doha-Ryadh/Téhéran. Je considère cette possibilité comme assez peu probable.

    • Sur le caractère dit pacifique des manifestations et les premiers combats :
      Je connais un peu mieux, pour des raisons personnelles, Tall Kalakh, et je crois avoir raison en disant que de nombreux signes – ville de contrebande à la frontière libanaise, démantèlement de plusieurs réseaux de livraison d’armes à la Syrie par les services libanais, le fait que j’ai connaissance de COMBATS à l’arme à feu entre l’armée encerclant la ville et des « opposants armés », … – attestent que dans cette ville, et donc très tôt (en mai) une partie des opposants étaient dès le début armés de l’extérieur. Les armes n’ont pas pu arriver au moment où l’armée encerclait la ville, elles sont donc arrivées AVANT . Puis, au moment du siège, le seul journaliste à se trouver à proximité était Robert Fisk (de l’autre côté de la frontière) et il relayait les témoignages de gens qui quittaient les villes, probablement majoritairement des familles d’insurgés, ce qui évidemment biaisait le compte-rendu. Les autres journalistes se contentant de se conformer au récit biaisé des opposants « électroniques » décrivant des opposants désarmés et majoritaires écrasés par les forces de sécurité. Depuis Fisk s’est rendu en Syrie et son analyse à lui s’est considérablement modifiée : il pointe désormais aussi le doigt vers des gangs armés soutenus de l’extérieur.

      Sur le fait que les minorités soutiendraient le régime malgré les slogans de l’opposition sur le peuple uni et deux trois personnalités de l’opposition extérieure venant de ces minorités :
      Vous faîtes du wishful thinking. Tout indique que les minorités soutiennent le régime car elles sont terrifiées. Et ce n’est pas telle ou telle personnalité chrétienne ou alaouite, qui se prononce en faveur de l’opposition, qui fait le nombre… Croyez-vous que les chrétiens n’ont pas vu l’Irak ? Que les alaouites ne se rappellent pas du passé, et ne savent pas ce qu’un Ibn taymiah (qui est une des références majeures de certains islamistes) voulait leur réserver comme sort ? Croyez-vous qu’ils n’ont pas vu les heurts confessionnels meurtriers à Tripoli entre partisans d’Hariri (ou du Hizb ut-tahrir, ce qui est idem) et alaouites ? Et à Tripoli, qui peut croire que ce sont les manipulations des shabihhas qui ont enclenché la mécanique de l’affrontement confessionnel ?

      Sur l’ASL comme couverture des services secrets, notamment turcs :
      L’ASL, comme « armée des frontières », est manifestement une couverture des services secrets turcs (entre autres). Le fait que selon diverses sources il faille, pour interviewer son chef Riyad al-Assad, d’abord passer par un contact dans les services turcs, l’indique assez clairement. Vous imaginez-vous de Gaulle acceptant un tel diktat des Anglais ? D’ailleurs pour d’autres opposants armés, à l’intérieur, l’ASL n’est peut-être qu’une bannière sous laquelle il est commode de se ranger, mais il est loin d’être sûr qu’il existe un lien idéologique et opérationnel fort entre elles.

      sur les jihadistes, parrainés par le Qatar, que personne ou presque ne voyait en décembre 2011 et qui allaient accroître considérablement le niveau de violence :
      En tout cas, s’imaginer que ces jihadistes-salafistes libyens (car il ne s’agit pas de vertueux « démocrates » mais essentiellement d’hommes de Belhaj, soutenus par le Qatar) seront sous direction patriotique syrienne est un doux rêve. Si c’est gens là mettent un pied en Syrie, ils vont y déclencher l’enfer. Un enfer à côté duquel la violence actuelle n’est rien.

    • Merci de ce rappel « historique ». Perso, je n’arrive toujours pas à comprendre l’incroyable décalage entre les analyses faites par certains (mais complètement isolés tout de même) à cette époque et tant la politique extérieure de la France sur cette question que l’aveuglement de la communauté des prétendus analystes spécialistes. Dans le premier cas, on s’étonne que le Quai, où tout le monde n’est pas stupide, n’ait pas davantage entendu d’appels à la prudence, pour s’en tenir à cela. Dans le second, on reste confondu par l’incompétence, l’opportunisme aussi, la naïveté si je veux être gentil, de la plupart desdits spécialistes. Quant aux Syriens, je les laisse régler cela entre eux mais, là encore, on n’entend assez peu de remises en question de la part des « responsables » (au mieux, le discours qu’on entend est celui du « la politique, ça me dégoûte »...)

    • Oui j’ai copié ça sur le forum de ce site.
      J’ai délibérément omis le lien pour que la conversation n’aille pas sur la question de ce site très pro-régime, organisé par des gens en France politiquement très discutables.
      Je voulais juste montrer qu’une vision un peu plus claire des évènements et de leur cours probable était possible à cette époque. Et insister sur le fait que l’argument de ceux qui nous disent maintenant que tout le monde s’est trompé pour expliquer leurs étranges « erreurs », qui allaient toutes dans le même sens, est absolument irrecevable.
      Comme le dit @gonzo : d’autres analyses ont dû être faites allant grosso modo dans ce sens, et à des endroits plus appropriés. Alors pourquoi ce fiasco du quai d’Orsay et de l’écrasante majorité des « spécialistes » comme des médias français tous supports confondus ?
      #les_chemins_de_Damas (commenté ici par @nidal) nous ont donné quelques éléments de réponse à ces questions (pour le quai d’Orsay et certains universitaires) mais c’est encore insuffisant. Elles restent donc d’actualité.

      PS : @loutre, ce n’est pas impossible, mais pas complètement certain non plus ;)

  • Joumblatt:L’annonce d’une région kurde en Syrie est le début de sa partition
    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=292841

    La Syrie que nous avions connue n’existe plus", a-t-il conclu.

    Joumblatt a le sens de la formule... Juste avant, il précise : « L’opposition syrienne aurait dû, dès le début, s’entendre avec les Kurdes sur leurs droits, avant que ces derniers ne se tournent vers les grandes puissances. » Phrase qu’il faut mettre en rapport avec l’édito d’ABA (http://seenthis.net/messages/471351) et le dernier papier de Pepe Escobar (http://sputniknews.com/columnists/20160317/1036477086/us-russia-syria-bargain.html).

    En bon 14 mars, Jumbaltt n’oublie pas le gimmick oblogatoire : « c’est à cause du régime et de ses agissements que la Syrie en est arrivée là ».

    #syrie

  • Le Washington Post nous avait déjà rapporté, en janvier 2016, cette parole de Moshe Yaalon (ministre de la Défense israélien) selon laquelle s’il avait à choisir entre Da’ich et Assad, il choisirait Da’ich : https://www.washingtonpost.com/news/worldviews/wp/2016/01/19/israeli-defense-minister-if-i-had-to-choose-between-iran-and-isis-id-choose-isis/?tid=sm_tw

    Speaking at the Institute for National Security Studies’ (INSS) conference in Tel Aviv on Jan. 19, Israeli Defense Minister Moshe Ya’alon made a bold statement: If he had to choose between Iran and the Islamic State, he told the audience, he’d “choose ISIS.”

    Pour confirmer, Michael Oren, ex-ambassadeur aux USA et associé à l’actuelle coalition au pouvoir en Israel nous a fait un remake, rapporté dans le Wall Street Journal ce 17 mars :
    http://www.wsj.com/articles/israels-main-concern-in-syria-iran-not-isis-1458207000

    “If we have to choose between ISIS and Assad, we’ll take ISIS. ISIS has flatbed trucks and machine guns. Assad represents the strategic arch from Tehran to Beirut, 130,000 rockets in the hands of Hezbollah, and the Iranian nuclear program,” said Michael Oren, a prominent lawmaker from Israel’s governing coalition and a former ambassador to Washington.

    Parce que comme l’explique Dore Gold, du ministère des affaires étrangères :

    Asked in an interview to state Israel’s main objective in Syria, Dore Gold, the director-general of the foreign ministry, said: “At the end of the day, when some kind of modus vivendi is reached inside of Syria, it is critical from the Israeli standpoint that Syria does not emerge as an Iranian satellite incorporated fully into the Iranian strategic system.”

    • @gonzo : oui, c’est d’ailleurs ce que dit l’article en évoquant les craintes israéliennes d’un nouveau front dans le Golan organisé par le Hezbollah, et l’acquisition de nouvelles armes iraniennes.
      Mais j’avais oublié de mettre le lien vers l’article du WSJ, je viens de l’ajouter...

      As many Israeli officials see it, however, that wouldn’t be such a good scenario if it ends up benefiting the Syrian military and its critical Lebanese ally, the Iranian-backed Hezbollah militia, which remains sworn to Israel’s destruction. [...]
      Israel’s immediate concerns are to prevent Hezbollah from opening a second front from Syrian soil opposite the Israeli-held Golan Heights, and to prevent transfers of sophisticated Iranian weapons to the Lebanese militia.

  • A LIRE. Article du Guardian du 8 mars 2016 : Oil revenue collapse means Isis reliant on Gulf funds, inquiry hears http://www.theguardian.com/world/2016/mar/08/oil-revenue-collapse-isis-reliant-gulf-funds-inquiry-hears
    Traduit ici en français : https://mounadil.wordpress.com/2016/03/10/daesh-dou-vient-largent
    L’article évoque la commission d’enquête parlementaire britannique sur le financement de Da’ich.
    Réticences du gouvernement :

    Le gouvernement britannique est réticent à coopérer avec la commission d’enquête parlementaire qu’il n’a pas autorisée à auditionner un cadre supérieur du ministère de la défense qui joue un rôle capital dans la supervision des visant à saper les financements de l’EIIL.

    Certains experts ont déclaré que contrairement aux déclarations du ministre des AE devant la Commission, les revenus de Da’ich reposent toujours pour une part importante sur des dons de pays du Golfe mais aussi sur des manipulations financières :

    Mais des experts ont déclaré devant la commission que le gouvernement britannique surestimait sans doute énormément l’importance des revenus pétroliers et sous-estimait l’ampleur de la dépendance de l’EIIL à l’égard de donateurs étrangers des pays du Golfe ou sa manipulation du système bancaire irakien.
    Luay al-Khatteeb de l’Iraq Energy Institute a soutenu que le coût de la conduite de la guerre pour l’EIIL devait être si élevé et ses revenus pétroliers si limités qu’il doit nécessairement avoir accès à des dons financiers massifs. [...]
    “C’est une conclusion raisonnable compte tenu de la surestimation des revenus pétroliers de l’EIIL, d’une assiette fiscale faible et de plus en plus étroite ainsi que des faibles prix auxquels l’EIIL effectue ses ventes d’antiquités sur la marché noir.
    « Certains se demanderont peut-être jusque à quel niveau les Arabes du Golfe ont continué à financer le califat. Il est certain que l’EIIL a pu s’appuyer sur d’autres sources de revenus entre janvier 2015, moment où l’économie de Raqqa s’est effondrée et mi- janvier 2016 quand les forces de l’Etat Islamique ont été en capacité de lancer une nouvelle offensive d’envergure en Syrie. L’argent vient de quelque part. »
    Le gouvernement britannique a en effet reconnu que des pays du Golfe ont finance l’EIIL à ses débuts, disant cependant être certain que de tels financements étatiques ont maintenant cessé. Mais Dan Chugg, un expert du ministère des affaires étrangères, a reconnu devant la commission parlementaire que cette assurance avait une valeur limitée.
    Chugg a déclaré : « Avec certains de ces pays, il est difficile de savoir ce qui est financement gouvernemental et ce qui ne l’est pas quand vous avez affaire à des familles royales, des princes très riches et ce genre de choses. »
    Une autre source possible de revenus pour l’EIIL vient de ses transactions sur les marché des changes à l’étranger où une partie du milliard de dollars saisi dans les coffres des banques irakiennes a été négociée pour le profit.

  • “الفدرلة” قد تبدأ بسورية ثم تركيا وايران.. واردوغان بلع الطعم مثل عرب “الثورة العربية”.. والاكراد يريدون احياء معاهدة “سيفرز″ التي وعدتهم “بوطن قومي” والغاها اتاتورك.. وكوباني واخواتها البداية | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=408679

    Edito d’ABA, fort intéressant, sur le "fédéralisme" qui, à ses yeux, menace la Syrie mais aussi la Turquie et l’Iran...

    Résumé : Un ensemble de partis kurdes annonce hier la création d’un "système fédéral" dans trois régions du NE de la Syrie après des déclarations communes en ce sens du vice-ministre des AE russes, et de John Kerry. Pour lui, c’est le début de l’application de l’accord russo-US sur l’avenir de la région.

    On comprend maintenant pourquoi les USA ont tellement réagi lorsque l’EI menaçait Kobané (alors qu’ils n’avaient pas bougé pour Mossoul, Rakka ou Palmyre et bien d’autres villes).

    Erdogan est tombé dans le même piège que les Arabes à la fin de la première Guerre mondiale, sauf que les USA ont remplacé les Britanniques qui avaient trahi leurs alliés de la Grande révolte arabe. Le réveil turc tardif, par l’envoi du ministre des AE de Turquie en Iran [- deux pays touchés par la promesses d’un Kurdistan prévu dans le traité de Sèvres de 1920], et cela dans le but de compenser les pertes économiques du boycott soviétique et pour faire front commun contre les risques de partition, ce réveil n’y changera rien. Le rôle de la Turquie en Syrie est voué à diminuer toujours davantage. Quand la Turquie a demandé aux USA de choisir entre elle et les Kurdes, les USA ont choisi les Kurdes... Et ils n’ont protesté que pour la forme lorsque les Kurdes de Syrie ont annoncé leur décision.

    Conclusion : "Le premier Sykes-Picot a divisé la région arabe et détruit le rêve de l’unité arabe. Le second, sur la base de l’entente entre Lavarov et Kerry, pourrait bien diviser en morceaux ces Etats-nations (dawla qutriyya) que nous [= les Arabes] avons accepté à contre-coeur [à la place de la grande naفهon unifiée]. Au nom de la fédéralisation, la Syrie, le nouvel "homme malade" pourrait ouvrir une voie où suivraient la Turquie et l’Iran, et plus encore peut-être mais on n’espère ne jamais assister à cela."

    #syrie #catastrophe_arabe

  • Saudi-led coalition kills ’twice as many’ Yemen civilians as all other forces
    http://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2016/Mar-18/342888-un-rights-boss-condemns-saudi-led-coalition-bombing-of-yemen-ma

    The United Nations Friday decried the “carnage” caused by recent air strikes by a Saudi-led coalition in Yemen, saying the alliance had caused the vast majority of civilian deaths in the conflict.

    “Looking at the figures, it would seem that the coalition is responsible for twice as many civilian casualties as all other forces put together,” UN human rights chief Zeid Ra’ad Al Hussein said in a statement.