• L’irrésistible processus de fragmentation du Yémen | Mediapart

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    L’irrésistible processus de fragmentation du Yémen
    24 avril 2016 | Par Laurent Bonnefoy

    Un nouveau cycle de négociations impliquant l’Arabie saoudite et les rebelles houthis s’est ouvert mi-avril à Koweït. Mais plus d’un an après le début de la guerre au Yémen, les dynamiques contradictoires sur le terrain rendent illusoire, pour l’instant, tout type de règlement politique.

    En dépit de son coût humain et politique terrible, la guerre au Yémen est trop fréquemment négligée, voire oubliée. Fin mars 2016, le premier anniversaire de son déclenchement ne pouvait raisonnablement être célébré par personne tant ce conflit, et l’intervention de la coalition menée par l’Arabie saoudite qui le structure, sont des échecs patents. Cet anniversaire a cependant coïncidé avec l’entame d’une nouvelle phase, censément plus constructive.

    Après deux rencontres organisées à Genève, un troisième round de négociation s’est officiellement ouvert à Koweït le 17 avril 2016 sous l’égide de l’ONU. Une semaine plus tôt, un cessez-le-feu a été prononcé. Certes, les représentants de la rébellion houthiste (chiite), cible de l’offensive saoudienne au Yémen, ont traîné les pieds et retardé de plusieurs jours leur arrivée à la table des négociations pour protester contre la poursuite de bombardements aériens par la coalition. Malgré tout, pour la première fois depuis le début de la guerre, l’optimisme semble de mise. Mais ces négociations ne sont-elles pas trop déconnectées des réalités de terrain ? Cet effort n’arrive-t-il pas trop tard alors que le pays, la société et l’État sont déstructurés, si ce n’est même détruits ?

    L’approche diplomatique dorénavant privilégiée par les représentants des belligérants se fonde sur quatre dynamiques. Depuis quelques semaines, celles-ci ont transformé un conflit longtemps apparu figé, marqué par le laisser-faire de la communauté internationale et par une impasse militaire.

    La position fragilisée de l’Arabie saoudite

    Le premier changement concerne l’Arabie saoudite et les pressions internationales, même timides, qui s’exercent sur son gouvernement. Depuis le début de la guerre, les « bavures » se sont multipliées. L’ensemble des belligérants fait montre d’un mépris évident pour les civils dont au moins 5 000 ont été tués en un an. Chaque partie peut ainsi renvoyer ses adversaires à ses crimes. Le blocus houthiste autour de Taëz est par exemple fréquemment comparé à celui sur Gaza dans les médias du Golfe. Par quatre fois, des institutions de santé dans lesquelles opérait du personnel médical de Médecins sans frontières ont été touchées par des bombes saoudiennes, sans compter les mariages ou campements de réfugiés.

    Si les manquements des rebelles et de leurs alliés pro-Saleh (fidèles à l’ancien président yémenite, mis à l’écart en 2012) peuvent à bon droit être dénoncés, la responsabilité de la coalition – souvent réduite à son commandement saoudien – est d’une autre nature. La dimension asymétrique du conflit, l’échelle et la fréquence des « dommages collatéraux » et l’alliance nouée avec les grandes puissances occidentales placent l’Arabie saoudite en première ligne. États-Unis, Grande-Bretagne et France, principaux pourvoyeurs en armement des pays de la coalition, se trouvent de fait engagés sur le terrain yéménite, ne serait-ce que par l’intermédiaire des formateurs militaires. Ils voient dès lors leur laisser-faire critiqué par les médias, les partis d’opposition et les acteurs humanitaires. Aux États-Unis, dans une correspondance privée rendue publique, le secrétaire d’État, John Kerry, s’est ému de l’intransigeance des Saoudiens et de leurs alliés au Yémen mais la critique reste feutrée. Campagnes de grandes ONG françaises dénonçant la situation humanitaire, scandale lié à la décoration par le président Hollande du prince héritier saoudien Muhammad bin Nayef en mars 2016 et vote par le Parlement européen d’une résolution appelant au boycott des ventes d’armes à l’Arabie saoudite ont sans conteste fragilisé la position saoudienne et favorisé des inflexions politiques. Pour répondre à cette situation, le gouvernement saoudien, soucieux de son image, a signé des contrats avec des agences de communication en Europe.

    Riyad accepte les discussions directes

    La seconde dynamique concerne la relation entre les houthistes et le pouvoir saoudien. Riyad, niant la légitimité politique des houthistes et dénonçant leur collusion avec l’Iran, avait depuis le déclenchement de la guerre refusé de les considérer en tant qu’interlocuteurs directs. Les Saoudiens ont néanmoins engagé des pourparlers avec eux depuis février 2016. Ces discussions ont abouti à des échanges de prisonniers et ont conduit à une sécurisation de la frontière, limitant les incursions houthistes en territoire saoudien. En échange, le leadership houthiste a envoyé des signaux moins ambigus qu’habituellement au sujet de sa relation avec l’Iran. Début mars 2016, sur sa page Facebook, Yusuf al-Fayshi, membre du comité révolutionnaire et proche du leader rebelle Abdulmalik al-Houthi, a publié un texte remarqué dans lequel il demandait explicitement aux Iraniens de se tenir éloignés du conflit yéménite.

    Une alliance en péril entre les rebelles et l’ancien président

    L’objet des discussions directes entre Saoudiens et houthistes avait également pour fonction d’amplifier une troisième dynamique : la dissolution de l’alliance entre les rebelles houthistes et l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh. Cette alliance, militaire et politique, a permis au mouvement houthiste d’asseoir sa puissance militaire et à l’ancien président de se venger de ceux qui, lors du printemps yéménite de 2011, l’avaient trahi, provoquant sa chute. Elle a, depuis le début du conflit, été considérée comme le talon d’Achille de la rébellion. Les deux anciens ennemis, qui s’étaient combattus de 2004 à 2010 dans la très meurtrière guerre de Saada, avaient établi une alliance dont chacun estimait sortir gagnant. Lors des manifestations organisées au premier anniversaire de l’offensive saoudienne, les tensions étaient palpables et coïncidaient avec des revers militaires, à Taez notamment. Chacun dénonçant « l’agression saoudienne » avait organisé son cortège en différents lieux de Sanaa, comme pour jauger ses propres forces. Toujours annoncée, la dissolution de l’alliance ne venait toutefois pas encore.
    Abderabuh Mansur Hadi, un « roi nu » face au « phénix politique » Saleh

    Le pouvoir en opération reconquête

    La quatrième dynamique concerne la volonté du président du Yémen, Abderabuh Mansur Hadi, d’élargir la base de ses partisans. « Roi nu », quasiment dépourvu de relais efficaces dans l’armée et les institutions, Hadi s’était jusqu’à présent appuyé sur des hommes originaires de provinces du Sud, mais souvent rejetés par le mouvement sudiste sécessionniste. Khaled Bahah, premier ministre et vice-président (mais aussi concurrent potentiel de Hadi), a été remplacé début avril 2016 par deux anciens proches de Saleh, Ahmed Obaid Bin Daghr et Ali Muhsin. Le profil politique du premier rend compte d’une stratégie visant à regagner le cœur des membres du parti du Congrès populaire général encore dirigé par Saleh (et dans lequel Bin Daghr avait occupé la fonction de secrétaire général, y compris après 2012 et la chute de Saleh de la présidence). Les origines du second et son rôle passé dans l’armée doivent permettre de se rapprocher des tribus du Nord et des militants du parti Al-Islah (issu des Frères musulmans.) Une telle entreprise n’est pas gagnée d’avance, considérant le passif de Hadi dans le nord du pays et auprès d’une large part des sudistes.

    La place redonnée à la diplomatie, aux négociations et à la noble politique ne peut malheureusement faire oublier la centralité des armes et de la violence. L’optimisme qui devrait découler des quatre dynamiques présentées ci-dessus n’est ainsi sans doute qu’une illusion. Quand bien même les pays de la coalition arabe cesseraient-ils de bombarder le pays et les houthistes accepteraient-ils de se conformer à la résolution 2216 du conseil de sécurité de l’ONU qui leur enjoint de laisser leurs armes, de quitter les villes et de permettre le retour du gouvernement qualifié de légitime à Sanaa, il est fort probable que la guerre se poursuive. Le conflit au cours de l’année écoulé a considérablement approfondi des fragmentations identitaires qui remettent en cause la viabilité de l’État yéménite et son avenir. L’on aimerait bien évidemment se tromper.

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    À rebours d’une l’histoire yéménite caractérisée par la coexistence et un processus de convergence des identités religieuses, le conflit a accentué une polarisation entre sunnisme et zaydisme-chiite incarné par la rébellion houthiste. Bien qu’indirectement, l’offensive de la coalition menée par l’Arabie saoudite a légitimé une lecture anti-chiite de l’inimitié qui s’est trouvée en adéquation avec l’idéologie de divers mouvements djihadistes. Des milices islamistes sunnites, parfois affiliées à Al-Qaïda, participent ainsi à l’effort de guerre et aux combats contre les houthistes tout en bénéficiant du chaos ambiant. L’Organisation de l’État islamique a fait son apparition, revendiquant 25 attentats en une année et s’engageant dans une rivalité avec les autres groupes djihadistes plus anciens. Le vide politique a en outre laissé à Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) l’espace pour se déployer et contrôler des territoires. Or ce groupe, en dépit d’alliances nouées au niveau local avec des tribus, par exemple dans la province orientale du Hadramaout, continue d’évoluer bien loin de la politique institutionnelle. Comme l’État islamique, il restera encore longtemps rétif à toute négociation ou diplomatie et éloigné des tables de négociations. Par ailleurs, les attentats contre les mosquées zaydites revendiqués par l’Organisation de l’État islamique et une rhétorique salafiste offensive ont entraîné chez les zaydites un sentiment de fragilité et une logique de solidarité structurée autour du référent chiite. Les portraits du président syrien Bachar al-Assad et du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, dans les rues de Sanaa illustrent le développement d’un imaginaire proprement chiite, marqué par ses héros et ses luttes, bien loin de l’imaginaire national yéménite.

    La fragmentation est également géographique, entre Nord et Sud. L’unification de 1990 a toujours été contestée, donnant lieu en 1994 à un conflit et depuis 2008 à un puissant mouvement populaire qui dénonce la domination politique, économique et symbolique exercée par le Nord. La prise par les houthistes de la ville d’Aden, en mars 2015, a été l’événement déclencheur de la guerre, précipitant le mouvement sudiste dans un conflit qui initialement ne le concernait guère. Les destructions dans l’ancienne capitale du Sud et l’occupation de la ville pendant cinq mois ont approfondi un ressentiment qui sera bien difficile à dépasser. Le mouvement sudiste a poursuivi son déploiement, accru son armement (grâce à des équipements fournis par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis), sans pour autant se rapprocher du président Hadi. À Aden, d’impressionnantes manifestations réclamaient la sécession. Au Hadramaout, province orientale « sudiste », les velléités indépendantistes étaient elles aussi profondes mais s’accordaient mal avec celles d’Aden. Dès lors, c’était bien une fragmentation en de multiples entités qui se dessinait et non un retour en arrière à la situation pré-1990 où Nord et Sud se faisaient face.

    Le Yémen avant sa réunification en 1990. © Mediapart/ Mnmazur/CC-BY-SA-3.0 Le Yémen avant sa réunification en 1990. © Mediapart/ Mnmazur/CC-BY-SA-3.0

    La troisième source d’inquiétude concerne la résilience du clan de l’ancien président Saleh. Phénix politique, Saleh, au pouvoir pendant plus de 33 années, sort renforcé de l’épreuve de force qu’il a engagée contre Hadi, le parti Al-Islah et la communauté internationale dès son éviction en 2012. S’appuyant sur sa fortune personnelle (qu’un panel d’experts de l’ONU a – sans doute exagérément – estimée à 60 milliards de dollars) restée considérable en dépit de sanctions internationales, il a entretenu ses réseaux clientélistes, en particulier dans l’armée et via son alliance avec les houthistes. Si chacun hors du pays (et particulièrement parmi les puissances régionales) souhaite se débarrasser de Saleh et si à l’intérieur il ne peut apparaître comme une alternative viable, force est de reconnaître qu’aucune solution ne peut se passer de son assentiment. Lors d’une apparition publique le 25 mars 2016, il bravait la coalition régionale, ses propres ennemis et pointait du doigt implicitement les renoncements à venir des houthistes, expliquant être matériellement en mesure de poursuivre le combat plusieurs années encore. Il se plaçait au centre du jeu militaire comme diplomatique, fixant ses conditions pour la paix. Chacun devrait prendre ses menaces au sérieux et considérer que cette résilience de Saleh est une bien mauvaise nouvelle pour la paix.

    #yémen

  • Saudi Arabia, 9/11, and what we know about the secret papers that could ignite a diplomatic war
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/finding-discussion-and-narrative-regarding-certain-sensitive-narrativ

    A Saudi prince, claimed Mr [Rudi] Giuliani, had given him a cheque for $10m (£7m) in an effort to persuade him to deflect attention away from the Kingdom. The former mayor said he returned the cheque after tearing it up.

    #Arabie_saoudite #Etats-Unis

  • الجزائر تكسر الحصار السياسي على سورية.. وزيارة وزيرها لدمشق اول الردود على الانحياز السعودي الخليجي الكامل للمغرب.. ماذا يحمل الضيف الجزائري لدمشق من نصائح عسكرية وسياسية؟ وهل يتبنى الاسد المصالحة الوطنية على الطريقة الجزائرية؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=429297

    Après la chaleureuse réception du roi du Maroc au Conseil de coopération du Goolfe la semaine dernière, réponse du berger à la bergère : l’algérie brise l’omerta sur la Syrie et envoie à Damas son ministre des « Affaires maghrébines »...

    A mon avis, les officiels algériens sont déjà au courant du sort qu’on leur promet... (voir les découvertes de caches d’armes déjà mentionnées).

    #algérie #syrie

  • Syrie : incendie dans le souk de Damas
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/04/23/97001-20160423FILWWW00097-syrie-incendie-dans-le-souk-de-damas.php

    Une dizaine d’échoppes d’un des souks historiques de Damas, une des villes les plus anciennes du Moyen-Orient, ont été réduites en cendres par un spectaculaire incendie samedi, ont indiqué des membres de la défense civile syrienne à l’AFP.
    Le feu a touché le marché d’Asrouniyé qui borde le célèbre souk Hamidiyé dans la Vieille ville de Damas, inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco.
    Une importante colonne de fumée noire s’élevait de la Vieille ville avant que l’incendie ne soit circonscrit.
    Des dizaines de boutiques et d’entrepôts ont été endommagés à des degrés divers dans le marché, a constaté un journaliste de l’AFP.

    En fait de dizaine d’échoppes, c’est un incendie qui a malheureusement détruit une partie importante de ce souk. Les Damascènes disent que c’est le plus grand incendie qu’on ait vu depuis longtemps. Un siècle disent-ils.... Les rumeurs vont bon train : accident, « acte volontaire du régime chiite pour chasser les commerçants sunnites », etc.

    #syrie

    #syrie

  • Une journaliste néerlandaise arrêtée pour « insulte » à Erdogan
    http://www.lesoir.be/1190746/article/actualite/monde/2016-04-24/une-journaliste-neerlandaise-arretee-pour-insulte-erdogan

    La police est à ma porte. Ce n’est pas une blague. » Puis : « Nous allons au commissariat. » Sur Twitter, les abonnés d’Ebru Umar ont pu suivre en direct, samedi soir, l’arrestation de cette journaliste turco-néerlandaise sur l’île de Kusadasi, en mer Egée. Editorialiste du quotidien Metro , Ebru Umar a dû répondre devant un juge d’accusations d’insulte au président Recep Tayyip Erdogan. Libérée dimanche après-midi, elle a interdiction de quitter la Turquie et obligation de se présenter, deux fois par semaine, dans un commissariat.

    […]

    C’est que Recep Tayyip Erdogan est un homme susceptible, et procédurier. Depuis son élection en août 2014, le chef de l’État a exhumé du code pénal une disposition délaissée par ses prédécesseurs, qui permet de punir d’un à quatre ans de prison l’insulte au président. Journalistes, artistes, activistes ou anonymes (parfois mineurs) : près de 2.000 procédures ont été lancées en Turquie pour ce motif. « Le président et ses avocats ne sont pas toujours à l’origine des poursuites, observe Benan Molu, une avocate. Ce sont aussi des policiers qui prennent l’initiative de gardes à vue, ou des procureurs qui déclenchent d’eux-mêmes une action pénale. » Souvent, l’affaire tourne à la délation. Ainsi des internautes qui ont signalé sur Twitter la journaliste Ebru Umar. Ou d’un mari d’Izmir qui a récemment dénoncé son épouse, preuves sonores à l’appui.

    (via Ibn Kafka sur Twitter)

  • Obama annonce l’envoi de 250 membres des forces spéciales américaines en addition des 50 officiellement déjà présents, et ce en appui des SDF (YPG + brigades arabes) afin, selon ses déclarations, de prendre Raqqa :
    http://www.cbsnews.com/news/behind-president-obama-decision-to-deploy-250-additional-u-s-troops-to-syri

    The president’s decision expands the American military footprint in Syria,m from 50 commandos to 300 — something the president has been very reluctant to do. But this is an attempt to squeeze ISIS as much as he can before leaving office, reports CBS News correspondent Margaret Brennan.
    The additional U.S. troops will intensify pressure on ISIS inside their Syrian stronghold. They will provide intelligence, support and logistics to Kurdish and Arab forces who are fighting to recapture Raqqa, the de facto capital of the Islamic State.

    #course_vers_Raqqa

    • Selon Juan Cole cet envoi de forces spéciales américaines supplémentaires a pour but de renforcer les contingents arabes, minoritaires au sein des SDF, alors que les Kurdes du YPG semblent peu intéressés par la prise de Raqqa tant qu’on leur interdit de faire la jonction entre Kobané et Afrin (et donc d’unir la région qu’ils appellent Rojava) :
      http://www.juancole.com/2016/04/isil-endgame-obama-to-send-250-more-us-troops-into-syria.html

      If a largely lefist Kurdish force goes down and crushes a Sunni Arab city like al-Raqqa, that step might produce further ethnic tension and be seen as illegitimate. So the Self Defense Forces need a bigger Sunni Arab contingent fighting alongside the YPG. Likewise, frankly the YPG’s top priority is not going south to fight Daesh in al-Raqqa but going due west to capture all the territory possible for the Kurdish federal province, Rojava, that it can.
      CNN reported over the weekend that the extra 250 troops are for embedding with the Arabs in the SDF, and with getting the Arab fighters in SDF up to speed (so likely some will be trainers rather than spec ops advisers).
      By increasing the strenght of the Arab contingent within the SDF, Obama appears to be readying the locals for an al-Raqqa campaignt that is intended to rub out the so-called ‘caliphate.’

  • Al-Nosra, pièce centrale de la guerre d’usure américaine en Syrie ?
    L’OLJ / 25.04.16
    http://www.lorientlejour.com/article/982771/al-nosra-piece-centrale-de-la-guerre-dusure-americaine-en-syrie-.html

    Plusieurs éléments troublants semblent indiquer que, derrière la litanie des manœuvres dilatoires de la trêve et du paravent diplomatique de Genève, la guerre d’usure a pour but de reconfigurer les rapports de force pour modifier les termes de l’équation politique.
    D’abord, la demande faite par Washington à Moscou d’épargner le Front al-Nosra dans les frappes menées en Syrie pour préserver des groupes comme Ahrar el-Cham ou l’Armée syrienne libre, qui restent très liés à la branche syrienne d’el-Qaëda et disposent dans certains cas d’une structure militaire qui a eu des conséquences désastreuses sur le terrain. Ce contexte a permis au groupe al-Nosra de reconstituer ses forces et de mener des offensives synchronisées sur plusieurs fronts en Syrie dans les provinces d’Alep, de Hama et de Lattaquié.
    Deuxièmement, depuis décembre 2015, les États-Unis auraient délivré 3 000 tonnes d’armes et de munitions à des groupes rebelles, qui, sur le terrain, sont infiltrés par el-Qaëda ou reconnaissent leur allégeance à l’organisation. Cette information a été révélée par l’agence d’information militaire britannique Jane’s, sur la base de deux appels d’offres lancés sur le site FedBizGov.org recherchant des sociétés de fret maritime pour le transport de matériel militaire à partir de Constanta en Roumanie pour le port de Aqaba en Jordanie.

  • Derrière les rideaux, Russes et Américains continuent de collaborer
    Le Temps / 23.04.16
    http://www.letemps.ch/monde/2016/04/23/derriere-rideaux-russes-americains-continuent-collaborer
    Résumé : réunion discrète entre Américains et Russes dans un « pays arabe voisin de la Syrie », sans les autres pays de la « Task Force » et en marge de Genève pour discuter de l’effondrement de la cessation des hostilités et des questions militaires.
    Dans les déclarations, semble-t-il une relative compréhension entre Russes et Américains sur la nécessité de réduire la présence d’al-Nousra à Alep.
    Rencontres également en aparté à Genève sur les questions plus politiques avec des rumeurs d’un projet de duplication des postes en flanquant Assad de trois vice-présidents durant la « transition » :

    Ainsi, un peu sur le modèle libanais, il pourrait être question de « dupliquer » certains postes, afin de les partager entre les tenants du régime et les différentes oppositions. Endossée par un opposant politique (qui n’est pas membre du Haut comité aux négociations, le HCN, soit la branche soutenue par Washington), une esquisse de ce modèle serait arrivée sur le bureau de Staffan de Mistura – concrètement, un président Assad flanqué de trois vice-présidents. Le responsable de l’ONU a mis cette proposition sur le compte d’un « expert » qu’il n’a pas nommé. Mais elle a contribué à mettre en colère l’opposition du HCN, la convaincant, parmi d’autres raisons, à « suspendre » sa présence à Genève. Il est peu vraisemblable que Russes et Américains n’aient pas été associés à la démarche.

  • Saoudiens et Iraniens tirent le baril de pétrole à hue et à dia
    L’opinion / Avril 2016
    http://www.lopinion.fr/edition/economie/saoudiens-iraniens-tirent-baril-petrole-a-hue-a-dia-101059
    Résumé de l’article : lors de la dernière rencontre à Doha entre pays de l’OPEP et d’autres pays producteurs (Russie), les Saoudiens ont conditionné un accord sur un gel de la production au niveau de janvier pour faire remonter le prix du baril au fait que l’Iran s’y tienne aussi. En janvier, l’Iran étant encore sous sanction, et donc son niveau de production bas, Téhéran considère que c’est une manière de le priver des bénéfices de la levée récente des sanctions.
    Du coup, pas d’accord...
    Fin de l’article :

    En janvier dernier, juste avant la levée des sanctions, la production perse n’atteignait que 2,9 millions de barils par jour. Pour Téhéran, il est hors de question de retenir cette référence pour geler sa production car cela reviendrait à la priver du bénéfice de la levée des sanctions. La République islamique qui a commencé à relever sa production à 3,3 millions de barils quotidiens en mars compte bien poursuivre sur sa lancée. Dès décembre M. Zanganeh avait indiqué vouloir rapidement augmenter la production de 500 000 barils/jour. C’est donc à un véritable dialogue de sourds auquel se livrent à distance Riyad et Téhéran qui ont par ailleurs de nombreux autres points de friction sur leur leadership dans la région.

    En l’absence d’accord contraignant, la réaction des marchés pourrait annuler une bonne partie du rebond du baril qui a regagné 60 % depuis son plus bas de janvier où il était tombé sous les 30 dollars. Or, le niveau actuel d’environ 43 dollars, encore très loin des 115 dollars de la mi-2014 avant la guerre de surproduction lancée par l’Arabie saoudite, redonne de l’oxygène à plusieurs pays. Le royaume sunnite qui avait lancé cette offensive pour contrer l’essor du pétrole de schiste nord-américain a toujours de la marge puisque son propre prix de revient est proche de 10 dollars. Mais, au-delà de l’Iran, son intransigeance risque de coûter cher à de nombreux producteurs impactés en Amérique du Nord mais aussi du Sud et en Russie.

  • « Le mariage est la continuation de la guerre par d’autres moyens » (Ibn Clausewitz) – Culture et politique arabes
    https://cpa.hypotheses.org/5939

    Comme on le voit, les débats autour du « mariage de plaisir » sont très loin d’être moraux ou même seulement casuistiques. Clairement, partisans et opposants de cette « solution » aux tensions actuelles sur les échanges sexuels se rangent aussi – et peut-être même surtout – autour de ce qui constitue aujourd’hui l’habillage par excellence des rivalités géopolitiques régionales, à savoir le « conflit » entre des chiites menés par l’Iran et des sunnites sous la bannière des « gardiens saoudiens » des Lieux saints… Pour paraphraser Clausewitz, le mariage (de plaisir) est bien, hélas, la continuation de la guerre par d’autres moyens.

    #cpa

  • Khaleej Times - 25 April, 2016

    Yemeni and UAE troops advanced into the southern port city of Mukalla on Sunday, officials and residents said, entering a stronghold of Al Qaeda’s Yemeni wing for the first time in over a year of war.

    Fighter jets from the mostly Gulf Arab alliance pounded the city on Sunday and killed 30 militants, residents said, as the military coalition ramped up an offensive to wrest swathes of southern Yemen from Al Qaeda in the Arabian Peninsula (AQAP).

    Mukalla has been the centre of a rich mini-state that Al Qaeda built up over the past year as it took control of an almost 600km band of Arabian Sea coastline and pocketed customs revenues from the port.

    Losing Mukalla would take away the AQAP’s main source of revenue, which has enabled it to thrive for over a year, but the alliance offensive appeared too strong for it to withstand.

    “The liberation of Mukalla from the hands of the Al Qaeda terrorist organisation has begun,” local governor Ahmed Saeed bin Breik said in a statement.

    • Seymour Hersh: The Saudis bribed the Pakistanis not to tell us [that the Pakistani government had Bin Laden] because they didn’t want us interrogating Bin Laden (that’s my best guess), because he would’ve talked to us, probably. My guess is, we don’t know anything really about 9/11. We just don’t know. We don’t know what role was played by whom.

      KK: So you don’t know if the hush money was from the Saudi government or private individuals?

      SH: The money was from the government … what the Saudis were doing, so I’ve been told, by reasonable people (I haven’t written this) is that they were also passing along tankers of oil for the Pakistanis to resell. That’s really a lot of money.

  • Opinion piece in Saudi pro-monarchy daily : No fear of 9/11 lawsuit since US/CIA was main trainer of terrorists
    https://mideastwire.wordpress.com/2016/04/22/opinion-piece-in-saudi-pro-monarchy-daily-no-fear-of-911-laws

    From Okaz -

    “…If these files are opened, we would learn the reasons behind the CIA chief’s visit to Afghanistan with the famous $1 billion in cash, to create the Afghan Mujahedeen. We would also learn who trained and organized them, created what was later dubbed Al-Qa’idah, excluded and chased them and did not contain them once the mission was over, and how and where they retaliated against those who tricked them. Congress and its claims do not threaten the Kingdom. They rather create an opportunity to expose the involved Americans and their leaders’ lies one after the other, and expose the reality of their advisors’ presence in Afghanistan as trainers in the arts of terrorism.

    “Yes, the Kingdom did send youth, but upon Washington’s request and under its direct supervision. What happened later on is a different thing, which ended with a terrorist attack on the Kingdom, pushing it to exert strenuous efforts to keep [terrorism] away from the Kingdom, Europe, and even America itself, as confirmed by the files of its domestic and external intelligence. What is noticeable at this level is that President Obama is the American president who visited the Kingdom the most, but also who harmed it the most. Strategies are not built with deceivers or goners, or even based on public relations. Therefore, let us leave Mr. Obama to drown in his reluctance between isolation and interaction, and wait for the newcomer to the White House, and more importantly the new Congress that will be produced by the elections…”

    #Arabie_saoudite #Etats-Unis #linge_sale #apprentis_sorciers #terrorisme #dommages_collatéraux #délétère

    • J’ai tout de même l’impression que les Séoudiens essaient d’introduire la confusion entre leur rôle et celui de la CIA, largement connu et documenté, dans la création des « combattants de la liberté » des années 80 en Afghanistan (ah ces scènes émouvantes dans Rambo 3 !), et l’affaire actuelle qui concerne les attentats de 2001, 20 ans plus tard, alors que tout ce beau monde était censé avoir de longue date rompu avec Ben Laden et Al Qaeda.

  • Des comptes twitter de l’opposition annoncent l’assassinat d’un commandant d’Ahrar al-Cham (al-islamiya) par Da’ich à Binnich (province d’Idlib).
    L’"analyste" Charles Lister, de la Brookings, très favorable à Ahrar et autres groupes salafistes de l’opposition reprend l’info :
    https://twitter.com/Charles_Lister/status/723932269879156737
    Donc des cellules de Da’ich seraient présentes dans la mohafaza d’Idlib, loin du territoire sous son contrôle.

    Binnich c’est là : https://www.google.fr/maps/place/Binnish,+Syrie/@35.957142,36.5734855,11z/data=!4m2!3m1!1s0x15250ecdc89951e7:0x642b9f31d8347e06

  • Quand Fabius vendait en catimini un joyau français au Qatar
    http://www.lepoint.fr/societe/quand-fabius-vendait-en-catimini-un-joyau-francais-au-qatar-24-04-2016-20345

    À Vienne, le palais Clam-Gallas, le plus bel institut culturel français à l’étranger, a été cédé au Qatar sans le moindre appel d’offres.

    […]

    Le 15 octobre 2015, alors qu’aucune annonce n’a été diffusée, qu’aucune mise en concurrence n’a officiellement eu lieu, les candidats acquéreurs reçoivent, stupéfaits, une lettre annonçant que la vente est, hélas, désormais conclue. Pourtant, la règle, lorsqu’un bien français est mis en vente, est toujours l’appel d’offres : l’État ordonne trois expertises différentes, fait la moyenne de ces estimations, puis publie une annonce sur le site de France Domaines et dans les agences immobilières locales. Pour le Clam-Gallas, rien de tout cela n’a eu lieu et on admet au Quai d’Orsay, un peu gêné, que la vente s’est effectivement passée, avec dérogation spéciale signée par le ministre, de « gré à gré ». « Les Qataris mettaient 10 millions d’euros de plus sur la table », dit un connaisseur de ce dossier tellement emblématique du déclin de la vieille Europe.

  • Le porte-parole de l’opération Inherent Resolve juge que les bombardements russes contre Alep ne compromettent pas (« it’s complicated ») l’accord de cessez-le-feu du fin février, arguant que c’est principalement (« primarily ») al-Nusra qui tient Alep, et que Nusra ne fait pas partie de l’accord… (Ça me semble suffisamment important pour que tu n’en entendes plus parler.)

    Defense Department says Nusra in Aleppo
    http://uk.businessinsider.com/defense-department-nusra-aleppo-putin-assad-2016-4

    US Army Col. Steve Warren, the spokesman for Operation Inherent Resolve in Iraq, was asked whether Russian airstrikes on Aleppo, the current epicenter of the war, meant that Moscow was preparing to end the cessation of hostilities (CoH) agreement between government forces and the opposition signed on February 29.

    Warren responded that it was “complicated” because al-Nusra “holds Aleppo” and is not party to the agreement.

    Warren said of Russia:

    I’m not going to predict what their intentions are. What I do know is that we have seen, you know, regime forces with some Russian support as well begin to mass and concentrate combat power around Aleppo. ... That said, it’s primarily al-Nusra who holds Aleppo, and of course, al-Nusra is not part of the cessation of hostilities. So it’s complicated.

    • Le véritable titre de l’article illustre de manière caricaturale le côté débilitant de la doxa journalistique (et qui est notre ennemi principal) : The Defense Department made a big gaffe that helps Putin and Assad in Syria

    • D’autant que l’article ne cite ensuite que des sources de l’opposition et d’analystes qui ont affiché leur soutien à celle-ci, y compris aux groupes salafistes tels Ahrar ou Jaysh al-Islam...
      Et l’article n’évoque pas du tout deux questions qui viennent à l’esprit avec un tel titre :
      1° - Est-ce une gaffe parce que c’est faux, ou bien parce que c’est une vérité qu’il ne faut pas dire ? Mais peut-être que la narrative journalistique n’en est plus à ce genre de distinctions d’un autre temps...
      2° - Est-ce que par hasard cette « gaffe », qui justifie du bout des lèvres la (contre) offensive du régime et de ses alliés à Alep, n’est-elle pas finalement délibérée, et n’en serait donc pas une ?
      Question sur un éventuel accord tacite USA/Russie dont on essaie encore de deviner les contours, qui restent d’ailleurs peut-être encore flous, bien sûr pour les simples mortels comme nous, mais peut-être aussi pour les chancelleries russes et américaines elles-mêmes...

    • Sur la reconnaissance par des déclarations d’officiels américains de la présence d’al-Nousra dans la région d’Alep, Moon of Alabama vient d’en recenser quelques unes :
      U.S. Officials Confirm - Syrian Army Attack In Aleppo To Hit Al-Qaeda
      http://www.moonofalabama.org/2016/04/us-officials-confirm-syrian-army-attack-in-aleppo-to-hit-al-qaeda-.ht
      Par exemple Kerry cité récemment par le New York Times :

      Russian Military Buildup Near Aleppo, Syria, Threatens Truce, Kerry Warns - NY Times April 23 2015
      http://www.nytimes.com/2016/04/23/world/middleeast/russian-military-buildup-near-aleppo-threatens-truce-kerry-warns.html
      Mr. Kerry said that the Russians might be moving on Aleppo because members of the Al Nusra Front, an affiliate of Al Qaeda, were mixed throughout parts of the region, and that they were terrorists not party to the cease-fire. At the same time, he said, the region is home to insurgent groups that oppose Mr. Assad and have agreed to the cease-fire.
      “That has proven harder to separate them than we thought,” Mr. Kerry said. “And there’s a Russian impatience and a regime impatience with the terrorists who are behaving like terrorists and laying siege to places on their side and killing people.”

      Conclusion de MoA :

      For the last several days the government held parts of Aleppo city and the 2,000,000 inhabitants and refugees there have been under constant bombardment with improvised gas-canister mortars and rockets from the al-Nusra side.
      Some heavy operations against the al-Qaeda held areas in Aleppo governate and Aleppo city are inevitable and now seem to be imminent. The statements the U.S. officials made above seem to justify such an operation.

  • Israeli soldier who killed injured Palestinian sent home for Passover | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/news/israeli-soldier-who-killed-injured-palestinian-sent-home-passover-515

    Elor Azria, charged with manslaughter, is greeted by friends and family after being released from custody for Jewish holiday

    #Occupation

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    Israël : permission pour le soldat accusé d’avoir tué un terroriste palestinien
    Par i24news | Publié : 22/04/2016
    http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/110642-160422-permission-pour-le-soldat-israelien-accuse-d-avoir-tue-un-terr

    Le soldat Elor Azria, confiné dans sa base depuis l’incident, devra y revenir dimanche matin

    Un soldat israélien inculpé d’homicide pour avoir achevé un terroriste palestinien blessé a bénéficié de deux jours de permission pour célébrer en famille Pessah, la Pâque juive, a annoncé vendredi l’armée.

    Le soldat Elor Azria, confiné dans sa base, a « été libéré vendredi pour se rendre chez lui à l’occasion de la fête de Pessah », qui débute vendredi. Il devra être de retour dans sa base dimanche matin, a précisé l’armée dans un communiqué.

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    Israel suspends Aqsa visits for Gazans over Jewish holiday
    April 22, 2016
    http://www.maannews.com/Content.aspx?id=771238

    GAZA CITY (Ma’an) — The Israeli authorities suspended visits to Jerusalem and the Al-Aqsa Mosque for Gazans on Friday due to the Jewish holiday of Passover.

    Israeli authorities prevented dozens of Palestinians over the age of 60 from traveling to Jerusalem via the Erez crossing for their weekly Friday worship at Al-Aqsa Mosque, sources at the Palestinian liaison office told Ma’an.

    Israeli forces implemented complete closures on crossings in the occupied West Bank and Gaza Strip for Palestinians on the Jewish holiday. The closure began midnight Thursday and is to be in effect until midnight Saturday.

    #Abdul_Fatah_al-Sharef

  • Brother of Hillary’s Campaign Chief John Podesta Gets $140K Per Month to Lobby for Saudis
    http://www.breitbart.com/2016-presidential-race/2016/04/21/brother-hillarys-campaign-chief-john-podesta-gets-140k-per-month-lobby-sa

    The Saudi government has contracted the communications and strategy firm of Tony Podesta, the brother of Hillary Clinton’s presidential campaign chairman, John Podesta, paying the group $140,000 per month to work for Saudi interests in the U.S.

  • إيران تصف بـ”السرقة” قرار المحكمة الامريكية العليا باقتطاع ملياري دولار من اموالها المجمدة في الولايات المتحدة | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=427341

    Les Iraniens sont quelque peu agacés : suivant les recommandations d’un tribunal US qui a considéré que l’Iran devait contribuer à l’indemnisation des victimes du 11 septembre, parce qu’il n’avait pas pu prouver qu’il n’avait pas fait l’attentat en question, 2 milliards de dollars, pris des fonds gelés aux USA et en principe libérés par les accords récemment signés entre les deux pays, resteront donc aux USA.

  • Netanyahu, Putin met amid reports of aerial incidents over Syria - Israel News, Ynetnews
    http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4795045,00.html

    Netanyahu, Putin met amid reports of aerial incidents over Syria

    Russian fighter jets have reportedly fired at Israeli aircraft at least twice, while in recent days a Russian jet was scrambled to intercept an IAF plane; Israel’s Air Force commander to meet with Russian defense minister, army generals about incidents.

    Fuité hier, confrmé ce matin, ça a dû être très chaud...

    #israël #russie #syrie

    • Russian forces in Syria fired on Israeli military aircraft - newspaper | Reuters
      http://in.reuters.com/article/mideast-crisis-russia-israel-idINKCN0XJ0I9

      Visiting Moscow on Thursday, Netanyahu told Russian President Vladimir Putin in televised remarks: “I came here with one main goal - to strengthen the security coordination between us so as to avoid mishaps, misunderstandings and unnecessary confrontations.

      In an apparent allusion to Syria, Putin said: “I think there are #understandable_reasons for these intensive contacts (with Israel), given the complicated situation in the region.

      According to Yedioth, the reported Russian fire on Israeli planes was first raised with Putin by Israeli President Reuven Rivlin, who visited Moscow on March 15. At the time, Putin responded that he was unaware of the incidents, Yedioth said.

    • Le « vol de routine » des F-15 israéliens les conduisait à survoler la base russe…

      Des sources militaires et des spécialistes des repérages aériens ont rapportés que 4 avions de chasse israéliens de type F15 en mission de routine en méditerranée ont repéré 2 avions russe de type SU-30 qui se rapprochaient dangereusement de leur itinéraire de vol. L’incident s’est produit non loin de la base aérienne russe « Hmeimim airbase », située en périphérie de Lattaquié en Syrie. Les Russes ont fait décoller les deux avions de chasse immédiatement après avoir identifié les 4 avions qui, pensaient-ils, allaient survoler la base russe, où sont entreposés les batteries anti-aériennes S-300 et S-400.

  • Dans un article du Financial Times sur le refroidissement des relations saudo-américaines, on nous balance une petite bombe, comme ça, avec l’air de ne pas y toucher.
    Selon FT, le ministre des affaires étrangères saoudien (jusqu’en 2015), feu le prince Saoud al-Faysal, aurait déclaré à Kerry après la prise de Mossoul par Da’ich en juin 2014 : « Da’ich est notre [aux Sunnites] réponse à votre soutien à Da’wah »
    Da’wah est le parti chiite irakien dont sont issus aussi bien l’actuel 1er ministre irakien, al-Abadi, que le précédent, alors en poste au moment de cette supposée déclaration, Nouri al-Maliki.
    En clair nous, les Saoudiens, soutenons Da’ich car vous, les Américains, soutenez les chiites en Irak.

    Mutual suspicion frays historic US-Saudi ties
    Financial Times / 20.04.16
    http://www.ft.com/cms/s/0/876a971c-0644-11e6-a70d-4e39ac32c284.html#axzz46V6HcJMi

    After the Iraqi city of Mosul fell to a lightning Isis offensive in 2014, even the late Prince Saud al-Faisal, the respected Saudi foreign minister, remonstrated with John Kerry, US secretary of state, that “Daesh [Isis] is our [Sunni] response to your support for the Da’wa” — the Tehran-aligned Shia Islamist ruling party of Iraq.

    Via Moon of Alabama

  • Je dois avouer que je suis très étonné par le succès actuel des « 28 pages », dont on nous dit qu’elles impliqueraient l’Arabie séoudite dans les attentats du 11 Septembre. Voilà typiquement un complot, et donc une théorie du complot tout à fait mainstream, « une qu’on a le droit ».

    Pourtant, si l’on accepte ce qui se dit le plus souvent sur ces 28 pages, deux questions arrivent immédiatement, et on met alors les pieds dans le bizarre…

    (1) Pour quelle raison l’Arabie séoudite « en tant que telle » (comme dit De Defensa) aurait-elle financé ces attentats ? L’explication « purement terroriste » (« parce qu’ils détestent nos valeurs-tout-ça… ») n’a aucune valeur quand on parle d’un État (elle n’en a déjà pas trop en général). Pourquoi un allié aussi proche des États-Unis attaquerait-il les États-Unis ?

    (2) Si l’on est dans un tel caractère d’évidence, pourquoi le gouvernement états-unien protégerait-il des séoudiens « officiels » reconnus coupables d’un tel crime ? Si l’on peut toujours arguer, pour la première question, de la complexité du système séoudien, des luttes d’influences, de complots de palais, je ne sais quoi… cette seconde question, quant au rôle du système étatsunien lui-même, est proprement intolérable. On voit déjà sortir pas mal de mentions des « protections » dont auraient bénéficié les Séoudiens… d’accord, mais alors pour quelle raison les États-Unis protégeraient-il ses propres agresseurs ?

    Or, ces histoires d’Arabie séoudite et de liens entre une partie de l’establishment états-unien, notamment le clan Bush, c’est un des fondements des théories complotistes depuis plus de 15 ans (le complotisme qu’on n’a pas le droit, donc). On le prend comme on veut, mais je ne comprends pas cet enthousiasme assez général pour une théorie qui, très rapidement, ne peut trouver de réponses que dans les théories du complot tout à fait « classiques » sur le sujet.

    Du coup, je m’étonne de cette bonhommie dans l’approche des 28 pages… Parce que de deux choses l’une :
    (a) soit il n’y a pas d’éléments réellements incriminants contre l’Arabie « en tant que telle » ; et donc toute cette histoire fera « pschit »… C’est en gros ce qui est dit ici :
    http://seenthis.net/messages/482003
    (b) soit on valide implicitement tout un pan du complotisme thruther. (Et vraiment, que tout ce beau monde s’autorise à se lancer là-dedans est sidérant.)

    (J’ai un peu l’impression que De Defensa mentionne ce problème, mais évite de le faire frontalement.)

    • DeDefensa parle de chaos. Le chaos dès 2001 n’était-il pas possible, déjà ? Et puis... à un moment, on n’a pas aussi parlé d’Israël dans ces 28 pages ?

      En fait, peu importe.

      Ces 28 pages ont été produites en 2003 : je ne vois pas comment elles pourraient être « un complot prévu d’avance ». ((à moins que dès 2003, des membres éminents de l’élite washingtonienne se soient dit qu’il pourrait être pertinent d’impliquer les Saoud pour s’en débarrasser ? et qu’en fait, d’autres membres ont su que c’était un complot qu’il fallait à tout prix déminer, et qu’en fait les Saoud sont totalement innocents...))

      Le seul intérêt de ces 28 pages serait d’écorner la version « religieuse » de 2001 et d’enfin mettre les choses en ordre dans ce qu’il se passe au Moyen Orient depuis 40 ans. Une sorte de façon de forcer à l’écriture l’Histoire.

      La pression a été tellement forte pour imposer cette version religieuse, cet intérêt « soudain » (ça fait pas mal de mois/années qu’on en parle tout de même) n’est (à mon sens) que le signe que cette pression cherche un moyen de se libérer.

      Note la conclusion de DDE/PhG : ;-)

      Bientôt, nous aurons l’étrange paradoxe que l’argument de la puissance (surpuissance) du Système ne sera plus soutenu que par une frange d’antiSystème dont la raison d’être semble bien être que le Système est indestructible, – ce qui est une façon paradoxale de se confirmer à soi-même sa propre raison d’être.

    • Le Congrès menace l’Arabie saoudite de saisir ses actifs étasuniens. – Le Saker Francophone
      http://lesakerfrancophone.fr/le-congres-menace-larabie-saoudite-de-saisir-ses-actifs-etasunien

      Ce ne sont pas les Saoudiens qui menacent qui que ce soit de quoi que ce soit. C’est le Congrès américain qui menace de lever l’immunité des autres États devant les tribunaux américains :

      Le projet de loi du Sénat a pour but d’indiquer clairement que l’immunité légale dont jouissent les États étrangers ne devrait pas s’appliquer dans les cas où des pays seraient jugés responsables d’attentats terroristes qui ôtent la vie à des Américains sur le sol américain. Si le projet de loi était adopté par les deux chambres du Congrès et signé par le président, cela pourrait permettre d’examiner le rôle du gouvernement saoudien dans les attentats du 11 septembre, lors des procès liés au 11 septembre.

      Dans le cadre de cette loi, un civil américain pourrait porter plainte devant un tribunal américain contre des actions ou des omissions (!) de ces nations en relation à un acte terroriste. Les tribunaux américains sont connus pour leurs décisions contestables contre des États étrangers, leur permettant de bloquer et de saisir d’énormes montants d’actifs de ces États.

  • Syria conflict: Turkish ultra-nationalist suspected of killing Russian pilot may have ties to his country’s ’deep state’
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/syria-conflict-turkish-ultra-nationalist-suspected-of-killing-russian

    Celik is a member of MHP (Millyetci Hareket Partisi or Nationalist Action Party), the political wing of the Grey Wolves. His father, Ramadan Celik, is a former MHP district mayor who has talked of his pride in his son’s decision to fight in Syria.

    The funeral Alparsian Celik attended in Istanbul was of Ibrahim Cucuk, who had held senior positions in the MHP: party members who have been killed at the same Syrian frontline include Burak Misinci, Selani Aymur and several others.

    The Grey Wolves have been accused in the past of being part of Turkey’s ‘Deep State’, a secret cabal of the country’s military and the extreme right-wing which conducted a secret war against its opponents: left-wing activists, trade unionists and Kurdish groups.

    The organization is pan-Turkic and its links with the armed forces would not make it natural allies of the ruling AKP party, which has been traditionally opposed to the country’s former military rulers and has put a large number of former senior officers on trial for allegedly planning coups.

    Celik, however, belongs to a faction of the MHP which puts more emphasis on Islam, and is said to have forged links with the Islamic government of President Erdogan. Ankara has been backing the Turkmen militias in Syria and projecting them as a counter-weight to Kurdish groups taking over territories being vacated by regime forces and Isis.

  • Après “28-Pages”, voici “Document-17”
    http://www.dedefensa.org/article/apres-28-pages-voici-document-17

    Après “28-Pages”, voici “Document-17”

    Dans notre Ouverture libre du 19 avril nous annonçant que le roi est “quasi-nu”, deux textes suivaient notre commentaire, dont un de Brian McGlinchey, l’animateur du site 28Pages.org qui joue un rôle essentiel dans la bataille de l’officialisation, sinon de l’institutionnalisation du rôle que l’Arabie Saoudite en-tant-que-telle a joué dans l’attaque du 11 septembre 2001. Ce texte, du 18 avril, annonçait l’apparition d’un nouveau document, dit “Document-17”, déclassifié “discrètement” en juillet 2015 et contenant des indications extrêmement importantes sur le rôle de l’Arabie. (Nous mettrons Document-17 en italiques, McGlinchey lui-même indiquant qu’il donne ce nom d’une façon arbitraire, pour s’y reconnaître dans le détail : « ...we’ll refer to it as “Document 17.” ») Les (...)

    • Dans ce cas, le titre et le sous-titre suffisait à nous instruire à ce propos, c’est-à-dire la possession d’une licence de pilote obtenu aux USA par un membre d’al Qaïda impliqué dans l’attaque, qui se trouvait conservé dans une enveloppe à en-tête de l’ambassade de l’Arabie à Washington D.C. : « EXCLUSIVE- A Buried Envelope & Buried Questions : Your First Look Inside Declassified Document 17 – 9/11 Commission Work Plan Reveals FBI Found al Qaeda Member’s U.S. Pilot Certificate Inside Envelope of Saudi Embassy in D.C.  »
      […]
      Comme on l’a vu, ce document se trouve dans des masses de documents déclassifiés automatiquement par des mécanismes bureaucratiques, et disponibles depuis neuf mois. Plus qu’une manoeuvre obscure de telle ou telle force mystérieuse, cela indique combien la bureaucratisation du Système est devenu un aspect absolument monstrueux de la chose, aussi bien incontrôlé qu’incontrôlable, qui fonctionne dans tous les sens, dont certains sont absolument favorables à la cause antiSystème.

      On veut bien prêter une oreille favorable aussi bien aux théories complotistes qu’à ceux qui dénoncent les théories complotistes, mais il nous semble qu’il est d’abord question de bordel, ou disons plus modérément de chaos complet ; les complots se greffent là-dessus et ne changent rien à la situation chaotique du Système. Cela signifie que le Système dans toute sa surpuissance ne se contrôle plus lui-même et ressemble de plus en plus à un monstre incontinent dont on peut, si l’on arrive à s’y retrouver dans les labyrinthes bureaucratiques, extraire de ses divers excréments quelques précieuses pépites, dites vérités-de-situation, qui mettent le dit-Système cul-par-dessus-tête. Plus le processus se renouvélera, mieux nous nous porterons.

  • Si les Séoudiens n’aiment pas Obama, ce n’est pas pour sa politique syrienne ou iranienne, c’est avant tout parce qu’ils craignent que, si eux-mêmes subissaient une révolution démocratique, Obama ne les soutiendrait pas. What’s really wrong with the U.S.-Saudi relationship - Marc Lynch
    https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2016/04/20/whats-really-wrong-with-the-u-s-saudi-relationship

    Much of the discussion of U.S.-Saudi tensions has focused on Gulf regime grievances over the nuclear deal with Iran and the American refusal to intervene in Syria.

    As I argue in my forthcoming book, “The New Arab Wars,” the deeper driver of these tensions, however, is the existential fear for regime survival unleashed by the Arab uprisings and the fall of Egyptian President Hosni Mubarak. Arab leaders suddenly feared that Washington would be unwilling or unable to come to their rescue if they faced renewed popular mobilization. The erratic and counterproductive policies they pursued in response, at home and across the region, have exacerbated their domestic problems — and put them sharply at odds with American strategic goals in the region.

    • Vraiment intéressant.
      Mais l’idée qu’il y aurait une crainte saoudienne que Washington ne voudrait pas ou ne serait pas capable de venir les sauver en cas d’un Printemps arabe 2.0 (renewed popular mobilization) est, à mon avis, encore en-dessous de la réalité.
      Les Saoudiens savent parfaitement, comme la plupart des gouvernements, qui a préparé le terrain pour les « printemps arabes ». Que l’on songe à tous les gouvernements qui l’ont dit ou qui ont pris des dispositions législatives contre les ONG étrangères pour se prémunir contre ce genre d’évènements que sont les révolutions colorées : Russie, Iran, Venezuela, Egypte de Sissi, Biélorussie, ...
      A mon avis, ce que craignent les Saoudiens, c’est qu’alors qu’ils ont une première fois réussi à repousser cela loin de leurs alliés, une seconde vague ne vienne ébranler leur pouvoir avec comme toujours, leur grand « allié » américain à la manœuvre.
      La première fois ils ont réussi à sauver la monarchie bahreïnie en envoyant 1000 soldats réprimer dans le sang le soulèvement bahreïni, à flinguer les Frères musulmans en Egypte et à rabattre le caquet du Qatar - les FM et le Qatar étant les principales forces sur lesquelles s’appuyaient les USA en 2011-2012. Maintenant que les prétentions des FM et du Qatar ont été rabattues, les Saoud peuvent de nouveau s’entendre avec eux - par exemple au Yémen avec le parti Islah issu des FM.
      L’article note certains de ces points :

      The Saudis have won on many important issues, while Obama has prevailed on his own highest priorities. The Saudi side of the ledger includes Obama’s willingness to turn a blind eye to the sectarian repression of Bahrain’s uprising, support for an obviously doomed and devastating war in Yemen, billions of dollars in arms sales and grudging acceptance of the Gulf-backed military coup in Egypt.

      Mais là aussi l’article est à mon avis encore un cran en-dessous de la réalité. L’administration Obama n’a pas laissé les Saoudiens sauver le roitelet de Bahreïn, en regardant ailleurs, parce que ce n’était pas un point important pour les USA, comme le suggère l’article, mais parce que c’était la condition pour intervenir en Libye contre Kadhafi.
      Pepe Escobar avait écrit un article sur ce deal :
      http://atimes.com/atimes/Middle_East/MD02Ak01.html

      You invade Bahrain. We take out Muammar Gaddafi in Libya. This, in short, is the essence of a deal struck between the Barack Obama administration and the House of Saud. Two diplomatic sources at the United Nations independently confirmed that Washington, via Secretary of State Hillary Clinton, gave the go-ahead for Saudi Arabia to invade Bahrain and crush the pro-democracy movement in their neighbor in exchange for a “yes” vote by the Arab League for a no-fly zone over Libya - the main rationale that led to United Nations Security Council resolution 1973.

      Qui, sur le terrain à Bahreïn, effrayait les Saoudiens ? Les militants des droits de l’homme à la Nabil Rajab et alKhawaja soutenus par les fondations américaines, et le Wefaq que Ryadh perçoit comme un parti satellite de l’Iran - et qui aurait pu jouer le même rôle que les FM ailleurs.
      Donc Ryadh a obtenu de Washington (Clinton) de pouvoir écraser ces deux forces à Bahreïn, avant que des forces similaires ne viennent contester le régime absolutiste saoudien sur son propre sol au nom de la démocratie pour les uns, ou du droit des chiites pour les autres (dans le Hasa pétrolier). Et les USA ont donc laissé ceux qu’ils avaient soutenus (les militants des droits de l’homme) se faire tranquillement torturer à Bahreïn... Mais c’est un coup d’urgence pas une politique sur le long terme. Il n’y aura pas éternellement un Kadhafi à sacrifier pour apaiser le Moloch du regime-change américain.
      Sur le long terme les Saoudiens ont donc tenté d’une part de constituer une Sainte-Alliance des monarchies, avec au centre un CCG qu’il leur fallait dominer, pour dévier la vague uniquement vers les seuls régimes républicains-autoritaires, et d’autre part de relancer la guerre sunnites/chiites contre l’Iran et ses alliés dans le cadre d’une compétition déjà ancienne.
      D’où d’ailleurs leur acharnement à refuser la défaite en Syrie où les deux enjeux se conjuguent.